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dimanche 7 juillet 2024

Tous unis

Avons-nous oublié la joie des effondrements ?

L’effondrement du mur de Berlin par exemple, la révélation, la découverte de ce que tout le monde savait : derrière chaque côté du mur il n’y a pas des ennemis mais des frères…

Pourquoi construisons nous sans cesse de nouveaux murs, entre Russes et Ukrainiens, Palestiniens et Israéliens, Américains et Mexicains, Africains et Africains, fronts populaires de droite et fronts populaires de gauche…?

Des murs, encore des murs de mots, de haine et de plus en plus nucléaires.

Malgré toutes les peurs, les énergies, la violence, le ressentiment que nous mettons à les construire, nous le savons de science certaine : tous ces murs sont destinés à l’effondrement et à la révélation de l’évidence que nous sommes tous Un, interreliés, interdépendants.

Ce n’est pas moral ou politique, c’est physique. Tout le monde le sait et fait semblant de ne pas le savoir.

La conscience de cette physique, de cette « matière » intriquée, c’est ce qu’on appelle l’amour ou la spiritualité. Ignorer ces évidences, c’est ce qu’on appelle la guerre, la guerre des sexes, des peuples, des civilisations, la guerre mondiale…

D’où nous vient ce goût du sang ? Était-il dès l’origine mêlé à notre lait maternel ?

Le poison de la volonté de puissance est-il le sel ou l’épice qui « relevait » nos premières viandes ?

Après l’édification guerrière de tous ces murs, combien de temps nous faudra-t-il attendre, dans la souffrance, l’incompréhension, l’illusion… avant que de nouveau, tout s’effondre et que nous respirions ensemble le grand air commun ?

Maintenant, n'est jamais ni trop tôt, ni trop tard. 


- Jean-Yves Leloup, juillet 2024


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mardi 25 octobre 2022

Il est impossible de m'enfermer

J'avais envie de partager avec vous une expérience que nous avons faites à l'atelier chez nous samedi. 

Cette expérience a l'air simplette et anodine, mais méfiez-vous, fondamentalement il s'agit de votre vraie liberté. 

Est-il possible de vous enfermer dans une pièce ? Pour cela il faudrait que toutes les issues soient bien fermées. Il serait donc nécessaire, si la pièce est rectangulaire, qu’il y ait quatre murs, un plancher et un plafond, tous bien reliés entre eux. 

Combien de murs puis-je voir dans une pièce ?

Un à gauche, un en face et un à droite, soit trois murs et trois murs ne suffisent pas à m’enfermer !


Vous pourriez me dire qu’il suffirait que je me retourne pour voir le quatrième mur. Oui, mais alors je perdrais de vue le mur qui était devant moi et je n’en verrais toujours que trois et si je m’allongeais sur le sol, je verrais bien les quatre murs mais je ne pourrais plus voir le sol.

Je ne peux jamais voir que cinq des six éléments qui pourraient m’enfermer : habituellement trois murs, un plafond et un plancher, le sixième côté est toujours libre ! Certains petits malins pourraient objecter qu’en me plaçant dans un coin de la pièce, je pourrais voir les quatre murs, le sol et le plafond. Objection rejetée ! À l’endroit où je suis, les murs à ma droite et à ma gauche ne sont plus reliés car il manque un angle de la pièce et je ne suis toujours pas enfermé.

En réalité, je suis l’ouverture au sein de laquelle la pièce apparaît. Je n’ai jamais été enfermé dans une pièce, mais la pièce a toujours été « en moi » ! Je peux bien sûr toucher avec ma main le mur qui est derrière moi pendant que je vois les trois autres murs. Cette sensation apparaîtra dans l’Espace ouvert que je suis et je ferai une construction mentale de ce quatrième mur, mais cela ne bouchera pas l’ouverture que je vois juste là où je suis. Le quatrième mur n’est jamais qu’une pensée, une imagination, une construction mentale.

Je sais que, vu de l’extérieur, vu par une autre personne, le corps que j’ai est enfermé dans la pièce. Ce savoir, cette connaissance n’est pas une réalité pour moi, mais simplement une pensée, seulement vraie selon le point de vue des autres. Cela fait partie de l’idée que je me fais du monde, de ce monde que je reconstruis en permanence dans mon petit esprit, c’est une vue illusoire du monde.

Plutôt que d’imaginer le sixième élément qui pourrait m’enfermer, pourquoi ne pas faire confiance à ce que j’ai découvert du côté du mur manquant, cet espace clair, illimité, conscient, accueillant les trois murs, le sol et le plafond et tout ce qui se présente à moi, y compris ce corps de chair dans lequel je ne suis pas enfermé. 

Cet espace est ma liberté et ma source vive ; y construire un mur mental c’est me couper de la source. Le corps que j’ai peut être enfermé dans une pièce, mais moi, je n’ai jamais été enfermé dans une pièce, je n’ai jamais été enfermé dans un corps. Je suis pure présence. Personne n'a le pouvoir de m'enfermer. Je suis libre !

Notre difficulté est de faire la différence entre ce que nous observons du monde et la construction mentale que nous en faisons. La construction mentale est très intéressante mais il ne faut pas perdre de vue que ce n’est qu’une construction mentale et pas une réalité observable.

Je vous souhaite à tous une très belle journée, totalement libre.

Philippe Fabri

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vendredi 21 octobre 2022

Assouplissement intérieur

 

L'Adhyatma Yoga ou le shiatsu vous propose de transformer vos murs en branches vivantes. 


Le but : écouter le chant d'oiseau de votre cœur.

http://www.azur-shiatsu.com/

(Artiste : Pejac)

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mardi 16 février 2021

Crise...



"Dans notre société, toute l'ambition, toute la concentration est de nous détourner, de détourner notre attention de tout ce qui est important. 
Un système de fils barbelés, d'interdits pour ne pas avoir accès à notre profondeur. C'est une immense conspiration, la plus gigantesque conspiration d'une civilisation contre l'âme, contre l'esprit. 
Dans une société où tout est barré, où les chemins ne sont pas indiqués pour entrer dans la profondeur, il n'y a que la crise pour pouvoir briser ces murs autour de nous. 
La crise, qui sert en quelque sorte de bélier pour enfoncer les portes de ces forteresses où nous nous tenons murés, avec tout l'arsenal de notre personnalité, tout ce que nous croyons être."

Christiane Singer, Du bon usage des crises

dimanche 31 janvier 2021

vendredi 19 août 2016

Les murs en nous sont ils mûrs ?


Je hais les haies
qui sont des murs.
Je hais les haies
et les muriers
qui font la haie
le long des murs.
Je hais les haies
qui sont de houx.
Je hais les haies
qu'elles soient de mûres
qu'elles soient de houx !
Je hais les murs
qu'ils soient en dur
qu'ils soient en mou !
Je hais les haies qui nous emmurent.
Je hais les murs
qui sont en nous !


Raymond DEVOS
(1922 - 2006) 


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