Chap II - La Retenue D'eau Final

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Chapitre II:

LA RETENUE D'EAU
Introduction
• On construit un barrage dans l'optique de disposer d'une une réserve d’eau visant à
satisfaire plusieurs besoins en eau.

• Ces besoins en eau sont de divers nature:


l'alimentation humaine
→ les besoins agricoles
→ les besoins pastoraux
→ les besoins en production d'énergie hydro-électrique
→ les besoins industriels etc.

• L'estimation de la capacité de la retenue prend en compte les différentes pertes en eau


de la retenue:
→ infiltration
→ évaporation et
→ la perte de capacité de la cuvette due aux dépôts solides
I. Estimation des besoins en eau
• L'estimation des besoins en eau nécessite la connaissance de plusieurs paramètres qui
ne sont pas toujours faciles à déterminer.
• Pour les besoins de l’alimentation humaine, du bétail ou de l’agriculture on utilise des
méthodes d’estimation.
• Actualisation de la population :
– Pn = P0 (1 + α)n

P0 : population en début de projet


Pn : population actualisée à l'horizon n années
α : Le taux d'accroissement de la population

Considérer la population située dans un rayon de 5 km autour du barrage.


I. Estimation des besoins en eau
I.1. Besoins pour l’alimentation en eau potable
• Les barrages ne sont pas les ouvrages les plus économiques pour alimenter les zones
rurales en eau de boisson.

• On pourra retenir les valeurs suivantes sauf si l'on dispose de données plus
actuelles:
– Centres urbains 150 l/jour/habitant
– Centres secondaires 70 l/jour/habitant
– Centres ruraux 40 l/jour/habitant
15 l/jour/habitant est un minimum en zone rurale

• S'il y a d'autres points d'eau on doit rajuster les valeurs ci-dessus en se basant sur les
habitudes d'utilisation des différents points par les populations,
I. Estimation des besoins en eau
I.2. Besoins agricoles
• Les activités agricoles autour des barrages se subdivisent en deux catégories:
– La mise en valeur du pourtour de la cuvette en phase de décrue et
– l’irrigation des plaines par gravité ou par pompage.

• L’évaluation des besoins en eau des cultures prend en compte:


– les spéculations envisagées
– les surfaces des cultures
– l’infiltration et
– l’évapotranspiration potentielles (ETP)

• Le calcul de l’ETP peut se faire de plusieurs façons mais la formule de Penman


semble être la plus adaptée pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale
• l'application de cette formule est souvent confrontée à l'insuffisance de
donnée.
• Toutefois on pourra se servir les valeurs de l'ETP sur les atlas du CILSS et du
CIEH.
I. Estimation des besoins en eau
Atlas pour le calcul de l’ETP (Cas de la RCA)
I. Estimation des besoins en eau

I.3. Besoins pastoraux

• On pourra utiliser les valeurs suivantes :

– Bovins ou UBT 30 à 40 l/ jour


– Petits ruminants 5 l/ jour
– Chameaux 100 l/ 5 jours
(1 UBT = 1 bœuf = 5 petits ruminants)

• Il est souvent difficile de quantifier les animaux concernés surtout en zone de


transhumance. Les animaux qui pâturent dans un rayon de 10km autour de la
retenue (soit 30 000 ha) sont susceptible de s'abreuver dans cette retenue

• Pour l'abreuvement du bétail il est nécessaire d'aménager des abreuvoirs pour ne


pas endommager le barrage et les installations connexes.
II. Estimation des pertes

• Les pertes sont souvent difficiles à quantifier, voir à remédier par traitement

• Les pertes peuvent être économiquement acceptables si elles ne mettent


pas en danger l’ouvrage

• Si le but du barrage est d'alimenter une nappe souterraine on tolèrera donc


un certain niveau d'infiltration

• On exprime généralement les pertes en termes de hauteur d'eau


II. Estimation des pertes

II.1 Pertes par infiltration dans la cuvette

• On s’assure de la bonne imperméabilité du fond de la cuvette. En règle


générale il faut une épaisseur minimale de matériaux imperméables de
0,5m avec une perméabilité < 10-6 m/s.

• L’infiltration diminue normalement avec le temps au fur et à mesure du


dépôt des argiles colloïdales. En phase d'études d'APS (Avant-Projet
Sommaire) on peut considérer les pertes par infiltration à une hauteur de
10% de la retenue utile.

• Les valeurs de 1 à 3 mm/j peuvent être considérées comme l'ordre de


grandeur moyen des perméabilités
II. Estimation des pertes
Quelques cas d’infiltration dans la cuvette

Cas d’un sol perméable en fond de cuvette sur une certaine épaisseur
(facile à détecter) :
II. Estimation des pertes
Quelques cas d’infiltration dans la cuvette

Cas d’un affleurement d’une zone sableuse quelque part dans la cuvette et
qui communique avec l’aval
II. Estimation des pertes
Quelques cas d’infiltration dans la cuvette

Cas d’un affleurement de la cuirasse quelque part dans la cuvette


II. Estimation des pertes
II.2 Evaporation

• Les pertes par évaporation sont fonction Evaporomètre de PICHE


de la surface du plan d’eau. Les pertes
par évaporation dépendent des facteurs
suivants :
– la durée de l’ensoleillement,
– l’exposition au vent,
– le déficit de saturation de l’air,
– la présence ou non de végétation
aquatique,
– la profondeur de la retenue.

• Dans les régions sahéliennes les pertes


s'élèvent en moyenne à 2 mètres par an.
II. Estimation des pertes
II.2 Evaporation

• Les formules de calcul de l'évaporation Bac d ’évaporation


donnent des résultats incertains. « Classe A »
• En pratique on utilise les données des
évaporomètres les plus proches de la
retenue.
• On peut utiliser comme
évaporomètres: l'évaporomètre de
PICHE ou le Bac d'évaporation « Classe
A ».
II. Estimation des pertes
II.2 Evaporation

• Les valeurs obtenues par lecture sur le bac « classe A » doivent être affectées
d'un coefficient correcteur.

Coefficient correcteurs pour la lecture de l'évaporateur bac classe A:


Climat sahélien Climat tropical
et tropical sec
Coefficient correcteurs pour la lecture 0,5 à 0,68 0,7 à 0,8
de l'évaporateur
bac « Classe A »

• On peut également utiliser la Formule de POUYAUD établie au pas de temps


journalier l’évaporation au niveau de la retenue Eret
Eret=1,664 x (Ebac)0,602 avec Eret en mm/j et Eret en mm/j
II. Estimation des pertes
II.3 Pertes de capacité dues aux dépôts solides

• Les ruissellements sur les bassins versants entraînent des matériaux


solides qui se retrouvent progressivement dans la cuvette.

• Ce phénomène de transports solides est difficile à quantifier avec


précision.
• Les transports solides sont évalués à l'aide d'une grandeur appelée
dégradation spécifique exprimée en m3/km2/an.

• Il existe plusieurs formules qui permettent d'évaluer dégradation


spécifique dont nous verrons trois (3) dans la suite du cours.
II. Estimation des pertes
II.3 Dépôts solides

III.3.1 Mécanisme de sédimentation dans un barrage


III.3.3 Formules de calcul de la dégradation spécifique

Formule de GOSTCHALK
Ve = volume de dépôts solides en m3/an
D = dégradation spécifique annuelle en m3/km²/an
S = superficie du bassin versant en km²

Formule du CIEH-EIER (GRESILLON)

Ve = volume de dépôts solides en m3/an


D = dégradation spécifique annuelle en m3/km²/an
P = pluviométrie moyenne annuelle en mm
S = superficie du bassin versant en km²

Formule de COLLET

V = volume de dépôts solides en m3/an


Q = débit moyen naturel en m3/s
I = pente en millièmes
III. Niveaux d'eau de la retenue

PHE: Niveau des plus hautes eaux exceptionnelles


RN: Niveau de retenue normale

La surface de la retenue et sa longueur sont généralement


déterminées a RN

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III. Niveaux d'eau de la retenue

Courbe de capacité de la retenue

20
III. Niveaux d'eau de la retenue
Répartition des tranches d'eau dans la retenue

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IV. Volume de la retenue – courbes Hauteurs – volumes - surfaces

A partir des cartes topo du site au 1/2000 ou au 1/5000 avec des courbes de
niveau mètre par mètre, on opère au planimétrage des surfaces des
différentes courbes de niveau en se refermant sur l’axe du barrage.

Les résultats obtenus permettent d’évaluer;

- le volume maximum de la retenue

- les relations hauteurs volumes de la retenue

On peut établir ainsi le rapport entre le volume de la réserve et la hauteur de


la digue pour différentes hauteurs possibles et différents sites possibles.
IV. Volume de la retenue – courbes Hauteurs – volumes -
surfaces

IV.1 Méthode de calcul des volumes d’eau stockés


• Méthode rapide ; assimilé à un cône de hauteur H1 et de surface S1

• Méthode plus rigoureuse : les surfaces S1, S2, S3, … Sn des plans d’eau
correspondants aux courbes de niveau distantes d’une hauteur h. En
partant du fond on pourra calculer les volumes d’eau de chaque tranche.

Vn, n+1 = [(Sn + Sn+1 )/2] * h

On établit un tableau qui donne la relation hauteur – volume nécessaire pour


une utilisation dans le temps (retenue)
IV. Volume de la retenue – courbes Hauteurs – volumes - surfaces
Calcul du volume de la retenue: méthode rigoureuse

S1
S2

S4
S3

Vn , n 1 
S n  S n 1 
*h
2

Cotes Surface Hauteur Surf. moy. Volume Volume cumulé


élémentaire
Cote fond 0 0 0 0 0
Cote fond + h S1 h S1 / 2 (S1 / 2) * h = V1 V1
Cote fond + 2h S2 h (S1 + S2)/ 2 (S1 + S2) * h/2 = V2 V1+V2
Cote fond + 3h S3 h (S2 + S3)/ 2 (S2 + S3) *h/2 = V3 V1+V2+V3

Cote fond + nh Sn h (Sn-1 + Sn)/ 2 (Sn-1 + Sn) *h/2 = Vn  Vi


i

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IV. Volume de la retenue – courbes Hauteurs – volumes - surfaces
IV.2 Courbes Hauteurs-Volumes et Hauteurs-Surfaces

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IV.3 Courbe d’utilisation de la retenue
• On la trace pour vérifier l’adéquation de la capacité de la retenue
avec les besoins en eau. Elle permet d'optimiser la gestion de la
retenue et le choix des spéculations culturales.

Cote de déversement

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