Concassage & Broyage Dimensionnement
Concassage & Broyage Dimensionnement
Concassage & Broyage Dimensionnement
Concassage (Crushing)
La fragmentation dans le traitement de la roche
Lorsque la roche est concassée, les granulats peuvent encore subir des opérations
de broyage pour atteindre encore de plus petites dimensions que celles obtenue
par concassage. En sortie de broyage, les particules présentent généralement une
granulométrie comprise entre 10 et 300 micro- mètres.
Le concassage (crushing)
Le concassage primaire (en anglais, « primary crushing ») est la première
étape mécanique dans le procédé de fragmentation. Cette opération permet
de réduire la taille des particules du tout-venant de la mine (« run-off mine »
en anglais) jusqu’à ce qu’elles aient une taille acceptable pour pouvoir subir
le traitement en aval. Il se place donc dans le « flowsheet » à la sortie de la
mine.
Afin d’obtenir la granulométrie nécessaire à leur valorisation ou à leur utilisation
ultérieure, le concassage primaire est dans la majorité des cas suivi
d’un concassage secondaire, voire au concassage tertiaire ou encore même
quaternaire.
La fragmentation dans un concasseur peut être réalisée de différentes
manières :
• par compression contre une surface rigide ;
• par auto-concassage (attrition) lors de la phase de compression ;
• par projection contre une surface rigide ;
• par projection matière sur matière (autogène).
Ou selon le type de concasseur en combinant plusieurs de ces techniques.
L’opération de concassage est réalisée à sec.
Les types de circuits
Le concassage des solides peut avoir lieu en circuit ouvert ou en circuit
fermé :
• En circuit ouvert, les produits ne passent qu’une seule fois dans le
concasseur.
• En circuit fermé, la granulométrie des produits est contrôlée dès la sortie,
et les produits dont la granulométrie est trop grosse sont aussitôt renvoyés
pour être reconcassés.
En pratique, le concassage en circuit fermé est la technique la plus fréquemment
rencontrée. Les particules passent au travers d’un crible et comme
précisé ci-dessus, celles qui sont insuffisamment réduites sont renvoyées
pour être reconcassées.
Le concassage primaire
Le concasseur primaire est une machine conçue pour réduire la taille des grosses
roches du tout-venant de la mine à 20-40 cm.
Il n’est pas rentable d’entasser la roche extraite sur un stock pile « tampon » en
attendant son traitement par le concasseur primaire. Cette solution n’est à appliquer
que lors d’une panne de courte durée du concasseur primaire ou pour couvrir
éventuellement un temps de pause si la capacité de production du concasseur
primaire limite le traitement en aval.
Le concassage primaire se fait toujours en circuit ouvert, parfois précédé d’un grizzly
(Le grizzly ressemble à une grille, il sert à enlever les blocs de trop grande dimension
du circuit afin de ne pas endommager les machines.) qui élimine les pierres dont la
granulométrie est inférieure à une certaine taille afin de ne pas surcharger
inutilement le concasseur et d’en augmenter ainsi le rendement.
GRIZZLY
• Les concasseurs giratoire (gyratory crusher) ; peuvent produire de 600 à 6000 t/h,
selon la taille.
• Les concasseurs à mâchoire (jaw crusher) ; peuvent assurer jusqu’à 1.400 t/h en
fonction de leur serrage qui détermine la granulométrie de sortie.
Le concasseur à impact (impact crusher) peut également être utilisé au primaire mais
son utilisation est habituellement limitée à ce stade.
Quel que soit le type de concasseur utilisé, il s’agira toujours de machines lourdes et
très résistantes, capables de fractionner des blocs de roches de taille importante.
Concasseurs à mâchoires
Les concasseurs à mâchoires reposent sur un principe assez simple qui consiste à
compresser la roche pour réduire sa taille. Il est constitué généralement d’une paroi
mobile et d’une autre fixe et muni d’un blindage (simple effet).
La partie mobile est mise en mouvement grâce à un système rotatif externe relié par
un arbre de transmission.
Son inconvénient majeur est que la granulométrie de sortie n’est pas garantie et qu’il
peut y avoir des aiguilles familièrement appelées « poisons » qui échappent au
concassage.
Celles-ci peuvent être très gênantes car elles peuvent bloquer en aval l’extraction
d’un silo, bloquer le fond d’une goulotte, …
CONCASSEUR A
MACHOIRES
Concasseurs à mâchoires à double effet (Voir croquis figure 2)
La figure 2 donne une coupe schématique de ces appareils. Ici la mâchoire mobile
est commende par une bielle articule sur un arbre excentre. La bielle est animée d’un
mouvement rectiligne alternatif vertical qui par l’intermédiaire des plaques
d’articulation se transforme en mouvement rectiligne alternatif horizontal de la porte
mâchoire mobile. Les plaque d’articulation sont maintenu dans les logements part un
ressort qui rappelle la mâchoire mobile vers l’arrière.
Le concasseur à mâchoires à double effet est utilisé pour le débitage. Il est capable
d’admettre de très gros blocs et d’assurer de grosse production et de fragmenter de
morceaux très durs et abrasifs et produit moins fines. Son rapport de réduction est
compris entre 4 et 8.
D’une manière générale les concasseurs à mâchoires ne conviennent pas pour les
matériaux collants mais ils conviennent pour les produits qui s’écoulent facilement.
Concasseurs giratoires
Caractéristiques principales
Grande ouverture de réception (favorise
Capacité élevée
l’alimentation formée de grand bloc)
Manipule aisément tout type de matériaux
Manipule aisément les matériaux grossiers (minces
ou grossiers)
Entretien plus facile Alimentation plus simple
Faible coût de fabrication Conception plus compacte
Le concassage secondaire/tertiaire
Concasseurs à cône
Les concasseurs à cône sont très similaires aux concasseurs giratoires, avec
néanmoins quelques différences. Une première différence apparait au niveau de la
forme de la tête principale du concasseur et de la coquille extérieure (voir Figure 7).
Les concasseurs à cône sont également munis d’un système de libération à ressorts
agissant comme fusible contre les brutales augmentations de pression provoquées
par la présence d’un imbroyable et qui permet à celui-ci de passer par la chambre de
concassage sans (trop) endommager le concasseur. Si la pression ne retombe pas
rapidement à sa valeur normale, le concasseur est purement et simplement arrêté en
charge pour éviter toute dégradation.
Concasseur à rouleau
Les concasseurs à rouleaux utilisent deux grands tambours montés sur des axes, en
rotation l’un vers l’autre pour écraser la matière entrante. Ce type de concasseur se
base uniquement sur de la compression.
Il est utilisé pour des matériaux friables, collants et moins abrasifs (ex: calcaire,...). Il
n’est absolument pas adapté aux produits allongés tel que les micas. En effet, ces
types de matériaux peuvent facilement passer au travers des rouleaux sans être
réduit s’ils ont la bonne orientation.
Les 2 cylindres sont placés à une distance fixée. Contrairement aux concasseurs à
cône ou à percussion, ce n’est pas par contraintes successives que le matériau est
réduit. Dans ce cas-ci, un seul passage entre les cylindres est nécessaire pour
atteindre la taille voulue.
Les cylindres peuvent être lisses ou dentés selon la taille et la dureté de la roche à
traiter.
Concasseurs à percussion
Concasseur à percussion
BROYAGE (Grinding)
Le broyage est l’étape finale de la fragmentation permettant de réduire des produits
dont la taille est exprimée en mm à des produits pulvérulents dont la taille s’exprime
majoritairement en microns. Le circuit de broyage est souvent nécessaire à
l’obtention d’un produit suffisamment broyé. Au cours de cette étape, les particules
sont généralement réduites de 5 à 250 millimètres à une taille finale comprise entre
10 et 300 micromètres.
L’opération de broyage doit être réalisée avec soin, car une pierre trop finement
broyée induira de lourdes pertes énergétiques et financières. En effet, plus la roche
est broyée finement, plus le processus est énergivore.
À cette étape, les particules sont réduites par impact ou par abrasion. L’opération
s’exécute aussi bien en milieu sec qu’en milieu humide, bien que ce dernier soit plus
fréquent.
Les broyeurs culbuteurs sont susceptibles de contenir une charge broyante (boulets,
barres, ...) et libre de se mouvoir dans le cylindre. Le frottement de cette charge
contre les parois permet de les mettre en mouvement. La plupart de l’énergie est
alors dépensée pour mettre en mouvement la charge broyante. De plus, il y a de très
fortes pertes en énergie en chaleur, bruit, et autres. Au décompte final, seule une
fraction minime est réellement utilisée pour fragmenter les particules.
Les broyeurs culbuteurs sont de 3 types, et peuvent tous s’utiliser aussi bien en
milieu sec qu’en milieu humide :
Broyeur semi-autogène
L’utilisation d’un broyeur à barres ou d’un broyeur boulets se justifie par le fait que les
granulats ne sont généralement pas suffisamment solides (durs) que pour obtenir un
produit broyé simplement par leurs entrechoquements. De ce fait, des corps broyant
sont généralement ajoutés. Néanmoins, il se peut que les granulats soient
suffisamment solides, et qu’on puisse épargner l’utilisation de corps broyant. Les
systèmes fonctionnant de la sorte
sont dit autogène (« Self-grinding »). Des systèmes semi-autogènes (SAG) sont
également envisageables. Dans ce cas, le remplissage du tambour avec les corps
broyants sont généralement compris entre 8 et 20%.
À noter que de nombreux développements sont en cours pour limiter ces pertes.