GCI515 Ch1 Hydrosphà Re (E2024)
GCI515 Ch1 Hydrosphà Re (E2024)
GCI515 Ch1 Hydrosphà Re (E2024)
Hydrosphère
GCI515- GÉNIE DE L’ENVIRONNEMENT
ÉTÉ 2024
1
Dans ce
chapitre…
2
L’EAU DANS
L’UNIVERS
4
Cycle
hydrologique
5
Ø≈1400 km Toute l’eau de la Terre
Ø≈430 km
L’eau douce de la Terre
L’eau douce des
lacs et des rivières
6
Distribution de l’eau douce dans le monde
Différence entre la disponibilité de l’eau douce et la demande en eau
7
8
LE RAYONNEMENT SOLAIRE ET LA FORCE GRAVITATIONNELLE SONT LES
DEUX PRINCIPALES FORCES MOTRICES QUI ANIMENT LE CYCLE DE L’EAU
9
H2O… Une petite molécule tout
simplement extraordinaire !
10
Géométrie de la molécule d’eau
Tétraèdre
DEUX DOUBLETS
D’ÉLECTRONS LIBRES
11
Géométrie de la molécule d’eau
La géométrie particulière de la molécule d’eau engendre la
présence d’un moment dipolaire permanent, qui est à son
tour responsable des diverses propriétés physico-chimiques
vraiment extraordinaires de la molécule d’eau
12
La liaison hydrogène
• La liaison hydrogène se forme lorsqu’un
atome d’hydrogène déjà lié par covalence à
un atome électronégatif tel que l’oxygène
(dans le cas de H2O) subit l’attraction d’un
autre atome électronégatif. C’est une liaison
intermoléculaire, qui est environ 20 fois
plus faible (et donc plus facile à briser) que
la liaison covalente. Malgré cette apparente
faiblesse, les liaisons hydrogène joue un rôle
de première importance.
13
L’eau à l’état solide: Une anomalie!
• Dans l’immense majorité des cas, l’état solide d’un
corps, où les molécules sont plus ordonnées,
occupe moins de place que l’état liquide. Le solide
est donc plus dense que le liquide et ne flotte pas
sur lui-même.
• Pour l’eau, c’est la situation inverse : La glace
occupe davantage d’espace et sa masse
volumique est moindre (0,91 g/cm3) que celle de
l’eau liquide (≈1 g/cm3 )
• Lorsque la glace se forme, les molécules se
rapprochent mais les liaisons hydrogènes font
qu’elles s’agencent en un réseau 3D d’hexagones,
ce qui laisse beaucoup de « vide » dans la
structure et donc une masse volumique < 1 g/cm3
…
14
Masse volumique de l’eau
15
Deux « mystères » résolus!
Pourquoi les castors construisent-ils des barrages? Ces barrages mettent à profit le fait que la glace
a une masse volumique inférieure à celle de l’eau… En élevant le niveau de l’eau, le castor s’aménage
ainsi un espace suffisant pour circuler sous la glace et atteindre ses réserves de nourriture en hiver!
16
Stratification thermique:
Estuaire et golfe du Fleuve
St-Laurent
17
Un tour : 2000-3000 ans
A l’échelle planétaire, les différences de densité des eaux océaniques induisent les grands
courants marins. Ces différences de densité sont provoquées par les différences de salinité
et de température des eaux. L’étoile indique l’emplacement du « grand trou », un endroit
où les eaux sont froides et salées et s’enfoncent rapidement dans les profondeurs de ce
puits de densité. Avec le changement climatique, les océans se réchauffent rapidement…
Quels seront les impacts de cette hausse de température sur les courants marins?
18
Diagramme de phase de l’eau
POINT CRITIQUE
22 300 kPa et T=374°C
CHANGEMENT DE PHASES
Sublimation: (s) → (g)
101,3 kPa
Déposition: (g) → (s)
Fusion: (s) → (l)
Congélation: (l) → (s)
Vaporisation: (l) → (g)
Condensation: (g) → (l)
POINT TRIPLE
600 Pa et T=0,01°C
19
Élévation de température et changements d’état
Liée au
changement
d’état
P
Système clos
Plus un liquide s’évapore facilement, plus sa pression de vapeur saturante est élevée…
L’eau, une petite molécule (18 g/mol) devrait s’évaporer très facilement, mais…
21
Tension de vapeur de l’eau: Une autre anomalie!
• En extrapolant à partir de petits
composés semblables (ex. H2S), on
s’attendrait à trouver que le point
d’ébullition de l’eau est de -80°C.
3 exceptions notables Pourtant, il est à +100°C. !
Température d’ébullition
22
Les propriétés colligatives
23
Solubilité des gaz dans l’eau
• Tous les gaz sont solubles dans l’eau, mais en proportions variables selon
la nature du gaz, la température de l’eau, la salinité de l’eau et
l’altitude.
• Nature du gaz: Certains gaz tel que l’hydrogène (H2) sont très peu
solubles dans l’eau tandis que d’autres, comme le gaz carbonique
(CO2) le sont au contraire beaucoup…
X g K H Pg
Xg = fraction molaire du gaz dans l'eau
Pg = pression partielle du gaz dans l’air
Molécules de gaz
qui se dissolvent Molécules de gaz KH = constante d’Henry
dans l’eau qui repassent
dans l’air
25
Solubilité des gaz dans l’eau
26
Solubilité des gaz dans l’eau
• Certains gaz (CO2, Cl2 et SO2) sont très solubles dans l’eau parce
qu’ils ne font pas que se solubiliser dans l’eau… Ils réagissent
également avec l’eau et forment de nouvelles molécules:
Principe de Le Chatelier
«Si on tend à modifier les conditions d'un système en équilibre, il réagit de façon à
s'opposer partiellement aux changements qu'on lui impose jusqu'à l'établissement
d'un nouvel état d'équilibre»… Bref, lorsqu’un réactif (ex. CO2) se solubilise puis
réagit pour se transformer en un produit (H2CO3), il disparaît et laisse ainsi de la
place pour que d’autres molécules de CO2 se solubilisent dans l’eau…
27
L’eau… Solvant universel?
28
Électrolytes et conductivité électrique
• Conductivité: Mesure de la facilité avec laquelle l’électricité peut circuler dans un
matériau ou un fluide…
• Cuivre (métal) à 20°C : Conductivité de 59 600 000 000 000 μS/cm
• Eau ultrapure à 20°C : Conductivité de 0,055 μS/cm
• Eau potable à 20°C : Conductivité typique de 200 à 1000 μS/cm
• Eau de mer à 20°C : Conductivité typique de 50 000 μS/cm
• Quelles conclusions peut-on tirer de ces informations?
1. Le cuivre est un excellent conducteur de courant électrique…
2. L’eau parfaitement pure est a contrario un très mauvais conducteur! Un « cylindre
d’eau parfaitement pure » d’une longueur totale de 3,5 mm offre approximativement
la même résistance au passage de l’électricité qu’un fil de cuivre de même diamètre et
d’une longueur de 384 400 kms, soit la distance qui sépare la Terre et la Lune!
3. Dès qu’on ajoute « un petit quelque chose » dans l’eau pure, l’eau devient bien plus
conductrice! Avec un soluté qui s’ionise (ex. sel), l’eau devient rapidement un
électrolyte, une solution qui conduit bien l’électricité!
4. L’eau ultrapure n’existe pas dans la nature… Mais certaines industries en fabriquent!
29
Mesure de la conductivité électrique
• Le conductimètre est un appareil simple, rapide, robuste, léger et économique
permettant de quantifier la présence d’espèces conductrices (ions) dans l’eau
• Quand on mesure la conductivité de l’eau, c’est la quantité globale des
électrolytes dans le fluide qui est en fait mesurée. Les unités sont typiquement
les µS/cm et les mS/cm (S = Siemens), exprimé à une température donnée.
• Certains appareils indiquent le résultat en solides totaux dissous (TDS, exprimé
en mg/l) mais, dans les faits, c’est le même paramètre qui est mesuré
(conductivité électrique) sur une échelle plus « parlante » pour les opérateurs.
30
Les eaux naturelles
• Les eaux naturelles incluent
• les eaux de pluie
• les eaux de fonte des neiges
• les eaux de mer
• les eaux continentales de surface
• les eaux souterraines
• les eaux thermales
•…
31
Eau de pluie, eau pure?
32
Propriétés organoleptiques des eaux naturelles
33
Les Nations unies
estiment aujourd'hui que
91 % de la population
mondiale a accès à l'eau
potable
© 2019 34
Les Nations unies estiment aujourd'hui que
91 % de la population mondiale a accès à l'eau
potable
35
Propriétés organoleptiques des eaux naturelles
Propriétés organoleptiques
Ce sont les propriétés qui agissent sur les
différents organes des sens.
Dans le cas de l’eau, ce sont le goût,
l’odorat et la vue qui sont sollicités…
36
Couleur des eaux naturelles
39
Acides humiques et fulviques
Les acides humiques et fulviques sont des groupes de substances issues de l’humus.
L’humus est ce sol riche, produit de la décomposition de la matière organique. Ces
substances colorent les eaux naturelles dans des teintes allant du jaune au brun foncé…
40
Turbidité de l’eau
• La turbidité désigne la teneur d'un fluide en matières qui le troublent
• La turbidité est causée par les matières en suspension (MES) et les
particules colloïdales, mais aussi les micro-algues et les bactéries. Bref,
la turbidité prend en compte tous les solides qui absorbent, diffusent ou
réfléchissent la lumière.
• Attention: Turbidité ≠ Couleur
41
Colloïdes et solutions colloïdales
< 2µm
Note : Cheveu humain Ø 50-70 µm…
42
Effet Tyndall : Particules 1 – 1000 nm
43
Turbidimètre ( Néphélométrie)
Principe de la néphélométrie
(mesure de turbidité)
Unités de mesure
Unités de Turbidité Néphélométrique (UTN)
44
45
Turbidité
5 < UTN : Eau claire (ex. lac clair, rivière à faible débit par temps sec)
5 < UTN < 30 : eau légèrement trouble (ex. rivière temps normal)
50 > UTN : Eau très trouble (ex. rivière en crue)
46
Transparence
47
Transparence (Disque de Secchi)
Lac Tahoe (Nevada, Californie) : ±30 m dans années 1960, diminue depuis
49
Matières solides (MS)
Échantillon
Évaporation Évaporation
105oC 105oC
51
Cône d’Imhoff
Les cônes d’Imhoff sont conçus pour mesurer la concentration de matières décantables
dans les eaux usées. Ils portent des graduations continues pour utilisation simplifiée.
52
Température de l’eau
La température de l’eau est un paramètre important car :
• Pour les eaux naturelles, les eaux plus chaudes favorisent la prolifération de
certains microorganismes qui peuvent à leur tour engendrer goût, odeur et
apparence désagréables des eaux et nuire à son utilisation normale.
• La solubilité des gaz diminue lorsque la température augmente, donc une eau
qui réchauffe signifie une eau moins oxygénée. Les conséquences peuvent
être multiples: Hausse de la mortalité de divers organismes vivants (poissons,
macroinvertébrés, etc.) et diminution du succès de reproduction
53
Déficit en oxygène dissout = OD sat - ODréel
Bilan thermique
• 2 rivières à Températures différentes convergent pour en former une seule plus grande :
La température à la sortie de la zone de mélange s’obtient avec un bilan thermique sur la
zone de mélange délimitée par des pointillés.
Q1, T1 Zone de
mélange
Q, T
Q2, T2
Q1 T1 Q2 T2
T
Q
54
pH de l’eau
pH = - log H+
55
Cations majeurs/mineurs dans les eaux
56
Calcaire et dolomite
Une grande proportion des cations Ca++ et Mg++ qu’on retrouve dans les eaux
naturelles provient de la dissolution des sols riches en calcium ou magnésium:
sols calcaires CaCO3 , sols dolomitiques CaMg(CO3)2 et sols gypseux CaSO4 sont
des exemples de l’origine de ces cations…
57
Calcaire, dolomite, gypse, …
58
Grotte de Clamouse, Hérault (FRANCE) Mammoth Hot Springs, Yellowstone National Park (USA)
• La dureté carbonatée (temporaire) est celle qui est éliminée par l’ébullition de l’eau. La présence
de carbonate (CO32-) et/ou de bicarbonate (HCO3-) provoque la précipitation de calcaire (CaCO3)
• La dureté non-carbonatée (permanente) n’est pas affectée par l’ébullition de l’eau. Le calcium
associé à des anions tels que sulfates (SO 42-), chlorures (Cl-) et nitrates (NO3-) qui ne forment pas
de calcaire. Le calcium et le magnésium demeurent dissous dans l’eau sous forme Ca ++ et Mg++
60
Dureté de l’eau
• La dureté de l’eau est sans conséquence néfaste
sur la santé humaine.
• À domicile, la dureté cause des inconvénients
d’ordre domestique : La précipitation du calcaire
contribue à la formation de cernes, entartre le
chauffe-eau et la robinetterie, réduit l’efficacité des
détergents et des savons, …
• La dureté peut engendrer divers problèmes
industriels significatifs dont l’entartrage de la
tuyauterie, des chaudières, des échangeurs de
chaleur et des évaporateurs en plus de perturber
certains procédés ou de causer des défauts de
produits… D’où la nécessité d’adoucir l’eau
61
62
Dureté de l’eau
(Canada)
63
Dureté de l’eau: Unités
CANADA
Au Canada, nous utilisons les « mg/L CaCO3»
(syn.: ppm) tandis qu’aux États-Unis, on parle
plutôt de « grains par gallon »…
Dureté
Description
méq/L mg/L de CaCO3
65
Adoucissement d’eau : Principe
66
67
Eaux agressives et Eaux incrustantes
• Les eaux faiblement chargées en sels disposent d’un bon potentiel de dissolution des matériaux
avec lesquels elles sont en contact (ex. tuyauterie, réservoirs,…).
• À l’inverse, les eaux riches en sels et surtout en sels alcalino-terreux (Ca++ et Mg++) ont la
possibilité de laisser au contraire se déposer les sels les moins solubles et ainsi produire des
dépôts solides sur les surfaces mouillées.
• Le bicarbonate de calcium Ca(HCO 3)2 n’existe qu’à l’état dissous tandis que le carbonate de
calcium CaCO3 est très peu soluble. S’il y a une précipitation, ce sera donc nécessairement sous
forme de CaCO3 et la présence de bicarbonate de calcium dans l’eau ne peut être maintenue que
si elle est équilibrée par du CO2 libre :
• La teneur en CO2 influe sur le pH et il existe donc une valeur du pH qui correspond à l’équilibre
entre l’eau et le carbonate de calcium (CaCO3) : Cette valeur est le pH de saturation (pHS).
• Deux cas peuvent survenir:
• Si pH > pHS : L’eau a tendance à déposer du CaCO3, elle est entartrante;
• Si pH < pHS : L’eau a tendance à dissoudre du CaCO3, elle est agressive.
68
Eaux agressives et eaux incrustantes
• Une eau est agressive lorsqu’elle attaque et dissout les matériaux calcaires et autres.
Dans ces cas-là, on observe souvent de la corrosion en plus… L’eau est agressive à cause
du CO2 libre
• Une eau est incrustante lorsqu’elle dépose des matériaux calcaires solides (entartrage).
L’eau est incrustante à cause de la faible quantité de CO2 libre, éliminé par exemple en
chauffant l’eau (ce qui diminue la solubilité du gaz!)
agressive
incrustante
69
Stabilité de l’eau envers CaCO3
Index de saturation de Langelier (LSI)
70
Stabilité de l’eau envers CaCO3
Index de saturation de Ryznar (RSI)
72
Équilibre carbonique
73
Alcalinité de l’eau
• Alcalinité de l’eau: Capacité de l’eau de résister à un
changement acide du pH, de neutraliser les acides…
C’est le pouvoir tampon de l’eau
• Cette capacité d’agir comme tampon repose sur la
présence des anions OH- , HCO3- et CO32-
• Alcalinité ≠ Basicité
• L’alcalinité est un paramètre important pour la faune et
la flore. La vie aquatique se déroule normalement à un
pH de 6 à 9. L’alcalinité facilite le maintien du pH des
eaux naturelles dans cet intervalle en contrant les
précipitations acides, un déversement accidentel
d’acide, etc
74
Alcalinité de l’eau
• Alcalin ≠ basique
75
Acidité de l’eau
76
Acidité de l’eau
• Acidité ≠ pH
77
Acidification des océans
78
Le Principe de Le Chatelier dans l’environnement:
L’exemple de l’acidification des océans
79
Lignes pleines : Salinité 3,5%, T=25°C
Lignes pointillées : Salinité 3,5%, T=0°C
80
L’AN 1890 PROJECTION 2100
gaz carbonique
Protons
Protons
81
Autres contaminants des eaux naturelles
82
Dynamique aquatique
83
Oxygène dissous dans les eaux naturelles
85
Réactions d’oxydoréduction dans les eaux naturelles
86
Passage d’un mode septique
temporaire des eaux naturelles
90