Master Droit International des Affaires en Temps Aménagé

Module : Droit international privé

Thème de recherche:

« La Condition des Etrangers (personnes physiques) »

Encadré par: Mme. Faiza Alaoui

Préparé par: Ahmed AHAROUAY
Sara BAKHAT Année universitaire: 2022-2023
 Plan:

INTRODUCTION

I. L’ADMISSION DES ETRANGERS SUR LE TERRITOIRE MAROCAIN

A-L’ENTRÉE ET LE SÉJOUR SELON (LA LOI N°02-03)

B- LES DOCUMENTS OFFICIELS
C-LES SANCTIONS AU SÉJOUR IRRÉGULIER(ADMINSTRATIVES ET PÉNALES)

II. LES DROITS RECONNUS AUX ETRANGERS SUR LE TERRITOIRE

MAROCAIN

A-LA FONCTION PUBLIQUE

B-ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES
C- LIBERTÉS PUBLIQUES

-Conclusion
La condition des étrangers (personnes physiques)
 Introduction
A l'aube de la constitution de la société islamique, les relations de la communauté musulmane,
expansionniste à cette époque, avec l'extérieur, était par la force des choses, des relations de
guerre.
Mais lorsque l'empire musulman s'est imposé, l'idée qu'on ne peut expulser ni exterminer
tous les chrétiens et tous les juifs est devenue une évidence. Ceux-ci, ne voulant donc pas
embrasser la religion musulmane et devenir musulmans à part entière, jouiront, alors, au sein de
la cité musulmane d'une situation particulière, concrétisée dans cette institution appelée dhimma.
Avec le 19° siècle, la doctrine islamique cède le pas aux idées réformistes et
révolutionnaires. On assiste à la naissance du concept de Patrie (Watane). Le critère religieux qui
sert à distinguer les musulmans des non musulmans n'est plus opérant.
Le protectorat français allait provoquer l'introduction, au Maroc comme dans le reste du
Maghreb, du modèle conflictualiste.
La promulgation du dahir du 12 août 1913 réglementant la condition civile des français et
des étrangers (DCC), (œuvre de A. Geouffre de Lapradelle) est un fait majeur dicté
essentiellement pour engager les puissances étrangères à renoncer à leurs privilèges capitulaires,
en raison des garanties qui leurs étaient offertes. Le D.C.C. constituait à l'époque le premier code
de droit international privé paru en langue française.
Ce texte présente la grande originalité d'accorder une large compétence à la loi nationale des
étrangers : « il fut conçu pour sauvegarder les droits des français et des étrangers ».
Doctrine et jurisprudence développent alors une conception absolue de la personnalité des
lois qui, poussée à l'extrême, aboutit à l'absence de lex fori en matière de statut personnel, à une
quasi- inexistence de l'ordre public. à la recherche de la qualification dans la loi étrangère, à
l'ignorance du renvoi.
 PROBLÉMATIQUE

 Comment les étrangers sont-ils régis par le droit au Maroc en

ce qui concerne l'entrée, le séjour et le travail?

 Le problème de condition des étrangers ou de la jouissance

de droits consiste à déterminer quelles doivent être les
prérogatives dont peuvent bénéficier des étrangers sur le
territoire marocain.
 l’incidence des droits européens (droit de l’Union
européenne et du Conseil de l’Europe) sur l’applicabilité et
l’application des conventions franco-marocaines de 1957 et de
1981.

La condition des étrangers (personnes physi

ques)
 CADRE JURIDIQUE NATIONAL
Citons à titre indicatif :
 le Dahir du 12 août 1913 sur la condition civile des français et des
étrangers au Maroc, le Dahir 2 mars 1973 sur la marocanisation de certaines
activités, dahir nᵒ 1-74-433 du 14 novembre 1974, publié au B.O.On peut,
aussi, citer le dahir du 11/11/2003 portant promulgation de la loi sur l'entrée
et le séjour des étrangers au Royaume du Maroc², à l'émigration et
l'immigration Irrégulières.
 loi 131-21 relatifs à l’exercice du métier de médecin.
 Dahir de la fonction publique n°1-58-008 portant statut général de la fonction
publique (art 21).
 le code de commerce (article 16,15,).
 Dahir portant loi n° 1-93-162 du 22 rebia I 1414 (10 septembre 1993)
organisant l’exercice de la profession d’avocat.

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 CADRE JURIDIQUE INTERNATINAL
 le 11 décembre 1974 relatif au Protocole de New York, le 20 avril 1970¹et à la Convention
de l'OUA régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique le Dahir du 15
juin 1982 sur les investissements industriels et parmi les textes les plus significatifs et récents.
le dahir n°1-08-90 du 20 octobre 2008 portant promulgation de la loi 37-07 portant
approbation, quant au principe, de la ratification du Royaume du Maroc de l'Accord de
coopération fait à Genève le 20 juillet 2007 entre le gouvernement du Royaume du Maroc et
le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés³, le décret n°2- 09-607 du 1er avril
2010 d'application de la loi sur l'entrée et le séjour des étrangers au Royaume du Maroc, à
l'émigration et l'immigration Irrégulières.

 Convention franco-marocaine relative au statut des personnes et de la famille et à la

coopération judiciaire du 10 août 1981
 La Convention sur les droits de l’enfant signée à New-York le 20 novembre 1989 et entrée en
vigueur en France le 6 septembre 1990.
 La Convention de Genève sur les réfugiés du 28 juillet 1951 complétée par le
Protocole de New-York du 31 janvier 1967.
 La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (ONU, 21
décembre 1965, entrée en vigueur le 4 janvier 1969).
La condition des étrangers (personnes physi
ques)
I. L’ADMISSION DES ETRANGERS SUR LE TERRITOIRE MAROCAIN

On entend par " étrangers ", au sens de la présente loi(Loi n°02-03) les personnes n'ayant pas la
nationalité marocaine, n'ayant pas de nationalité connue, ou dont la nationalité n'a pas pu
être déterminée.
Les différences entre étrangers et nationaux ont deux causes bien distinctes, selon qu'elles
sont du domaine du droit public ou du droit privé.
La spécificité du statut du national en droit public résulte du simple fait que sa qualité,
consistant en un lien avec l'État, lui confère un titre naturel pour l'octroi d'un droit(par ex. le
droit de vote) ou l'imposition d'une charge (par ex. les obligations du service national) qui
mettent directement en rapport État et individu. L'étranger n'est pas d'ailleurs toujours exclu
de ces droits ou charges : ils peuvent lui être attribués parfois à un autre titre, celui de sa
résidence Au Maroc, par exemple (Section A).
La loi n° 02-03 (2003) prévoit les documents que les étrangers doivent fournir pour entrer et
séjourner au Maroc. (Section B).
La loi n° 02-03 susmentionnée prévoit deux types de sanctions pour le séjour irrégulier : des
sanctions administratives et pénales.( Section C).

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 ENTRÉE AU MAROC
Le problème de l'entrée au Maroc se pose pour les étrangers qui n'y résident pas depuis leur naissance.
On distinguera la simple pénétration sur le territoire de l'immigration des travailleurs étrangers .
• Entrée au Maroc: La loi régissant l’immigration stipule que lors de l’entrée au Maroc un étranger doit être muni :

- D’un passeport ou autre document, en cours de validité, et qui est reconnu au Maroc comme titre de voyage.
- D’un visa en cours de validité sauf pour les personnes dispensées de visa (ressortissants de certains pays qui peuvent
séjourner au Maroc pour une durée maximale de 3 mois)

Pénétration sur le territoire

La loi n° 02-03 (2003) relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Royaume du Maroc, à l’émigration et à l’immigration
irrégulière et son décret d’application n° 2-09-607 constitueront les principaux outils de cette étude.

En règle générale, pour pénétrer sur le territoire Marocain, il faut être muni d'un passeport (document délivré par
l'autorité étrangère), lequel doit être visé par le consul de Maroc de la résidence de l'intéressé.
Outre le passeport visé, l’étranger doit présenter divers documents , relatifs :
 aux garanties de rapatriement .
 À l’objet et aux conditions de séjour.
 Aux moyens d’existence : l’étranger doit établir qu’il est en mesure de faire face à ses frais de séjour….
 À l’exercice d’une activité professionnelle s’il se propose d’en exercer une ….

Ces divers documents , à l’exception du passeport , ne sont pas exigés du conjoint, ni …….

La condition des étrangers (personnes physi

ques)
 LE SÉJOUR AU MAROC

En matière de l’entrée et du séjour:

La réglementation de l’entrée et du séjour des étrangers au Maroc:
La loi qui encadre le séjour et l’entrée des étrangers au Maroc est la loi n° 02-03 2003
relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Maroc.
 Dans tous les autres cas, une autorisation de séjourner sur le territoire Marocain
doit être détenue par l'étranger. Cette autorisation peut être un visa de long séjour
valant titre de séjour pour une période de moins d'un an, une carte temporaire de
séjour(d'une durée d'un an maximum), une carte pluriannuelle de séjour (d'une
durée maximale de quatre ans) ou une carte de résident.
 La carte de séjour doit être demandée en principe dans les deux mois de l'entrée
Au Maroc (Loi 02-03).

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ques)
▪ Séjour au Maroc: (selon art 5)

* Les titres de séjour sur le territoire marocain La carte de résidence

La carte d’immatriculation
Dans ce cas l’étranger en séjour sur le territoire marocain doit être titulaire
d’une carte d’immatriculation ou d’une carte de résidence (art 6)

La carte d’immatriculation:
est délivrée pour un motif déterminé (études, travail, visite…)

Ses types Sa validité

Carte Visiteur, étudiant, De 1 an à 10ans
d’immatriculation pour le travail, (art 10)
regroupement
familial, soins de
longue durée (art
13)
La condition des étrangers
(personnes physiques)
La carte de résidence: (art 17)
est destinée aux personnes désirant s’installer au Maroc de façon définitive.
Est délivrée:
- Au Conjoint étranger d’un ressortissant marocain ;
- Enfants étrangers ou apatrides d’une mère marocaine ;
- Ascendants étrangers d’un ressortissant marocain et de son conjoint qui sont
à sa charge ;
- Parents étrangers d’un enfant né au Maroc et résidents au Maroc ayant
acquis la nationalité marocaine (à condition qu’ils exercent la représentation
légale de l’enfant, le droit de la garde ou qu’ils subviennent aux besoins de cet
enfant) ;
- Conjoints et enfants mineurs d’un étranger détenteur d’une carte de
résidence ;
- Etrangers ayant acquis le statut de réfugiés ainsi que leurs conjoints et enfant
mineurs ou dans l’année qui suit leur majorité civile ;
- Etranger justifiant par tous moyens avoir sa résidence habituelle au Maroc
depuis plus de quinze ans ou depuis qu'il a atteint, au plus, l'âge de dix ans ou
qu'il est en situation régulière depuis plus de dix ans.
La condition des étrangers (personnes
physiques)
 B- LES DOCUMENTS OFFICIELS
Tout étranger débarquant ou arrivant sur le territoire marocain est tenu de se présenter aux autorités
compétentes, chargées du contrôle aux postes les documents suivants :
 passeport délivré par l'Etat dont il est ressortissant.(Article 3 de Loi n° 02-03 )
 ou de tout autre document(comme titre de voyage).
 visa exigible
 des documents qui portent sur les moyens d'existence et les motifs de la venue au Maroc de la
personne concernée.( Art 4 idem )
 aux garanties de son rapatriement.

L'autorité compétente, chargée du contrôle aux postes frontières, peut refuser l'entrée au territoire marocain
à toute personne qui ne remplit pas ces obligations ou ne satisfait pas aux justifications prévues par les
dispositions ci-dessus ou par les lois et règlements relatifs à l'immigration.
La loi n° 02-03 (2003) prévoit les documents que les étrangers doivent fournir pour entrer et séjourner
au Maroc. Cette loi est essentielle pour assurer que les étrangers respectent les lois et les
réglementations en vigueur dans le pays. Les documents requis varient en fonction de la raison de la
visite et de la durée du séjour. Par exemple, les touristes doivent présenter un passeport en cours de
validité et une réservation d'hôtel, tandis que les étudiants doivent fournir une lettre d'acceptation
d'une université marocaine et une preuve de financement..
En règle générale, pour pénétrer sur le territoire Marocain, il faut être muni d'un passeport (document
délivré par l'autorité étrangère), lequel doit être visé par le consul de Maroc de la résidence de
l'intéressé.

La condition des étrangers (personnes physi

ques)
 C-LES SANCTIONS AU SÉJOUR IRRÉGULIER
Les sanctions au séjour irrégulier prévues par la loi n° 02-03 susmentionnée sont de deux ordres :
 Sanctions administratives:
L'administration marocaine peut prendre des mesures d'éloignement (expulsion et reconduite
à la frontière) et également décider d'inculper l'étranger pour délit d'entrée et/ou de séjour
irrégulier.
 Sanctions pénales :
Les principales sanctions pénales prévues pour délit d'entrée et/ou de séjour irrégulier ou de
sortie « clandestine » du territoire sont intégrées dans les articles 42, 43, 44 (chap. VII) et 50
(titre II) de la loi n° 02-03et consistent en des amendes pouvant aller de 2 000 à 30
000 dirhams (le double en cas de récidive) et/ou un emprisonnement de un mois à un an.
Pour ce qui est des mesures d'éloignement, différentes dispositions protectrices sont prévues
par la loi n° 02-03 en termes de droit de défense et pour certaines catégories d'étrangers
protégées contre de telles mesures (mineurs, femmes enceintes notamment).

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 II. LES DROITS RECONNUS AUX ETRANGERS SUR LE
TERRITOIRE MAROCAIN
 L'étranger admis à résider au Maroc aspire à y travailler, à y jouir de certaines
libertés, à bénéficier des services publics. Cependant, sur aucun cas il peut exercer
la fonction publique (section A).
 il n'est traité absolument de la même façon que le Marocain . En revanche, il est
soumis aux mêmes charges, notamment fiscales, que lui: il échappe seulement,
comme on le verra , aux charges qui frappent le Marocain en tant que tel,
indépendamment de sa résidence.
Le Marocain, en cette qualité, jouit de droits que l'on peut hésiter à accorder à
l'étranger.
 En deuxième lieu, l'étranger qui a été autorisé à résider au Maroc a, sur bien
des points, un statut inférieur à celui du Marocain également résident;
notamment il doit en général obtenir une autorisation pour pouvoir exercer une
activité professionnelle(Section B).
 Enfin l'étranger, où qu'il réside, Jouisse de certains libertés auxquels peut
prétendre le Marocain ). (section C).

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ques)
 LA FONCTION PUBLIQUE

• Le Maroc interdit la fonction publique au étrangers suivant l’article 21 Dahir n° 1-58-008 du 4

chaabane 1377 (24 février 1958) portant statut général de la fonction publique (B.O. n°
2372 du 11 avril 1958).
Article 21:
Nul ne peut être nommé à un emploi public :
1° s'il ne possède la nationalité marocaine ;
2° s'il ne jouit de ses droits civiques et s'il n'est de bonne moralité ;
3° s'il ne remplit les conditions d'aptitude physique exigées pour l'exercice de la fonction ;
4° (Ajouté, décret royal portant loi n° 138-66, 9 juin 1966 - 20 safar 1386, art. 1er). S'il ne se
trouve en position régulière au regard de la loi relative au service militaire.

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 ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE
L'accès à un nombre important de professions est refusé aux étrangers, ou subor-
donné à des conditions particulières (1); de plus, toute activité salariée,
commerciale ,industrielle, artisanale, ou agricole suppose une autorisation
préalable (2).
1-Professions réglementées
Une triple crainte conduit le législateur à réserver aux Marocains le libre exercice
de certaines professions : celle de l'incompétence, de l'influence et de la
concurrence. Les trois motifs se mêlent en général. Parfois, l'un domine: ainsi la
première crainte motive l'interdiction d'exercer les professions de médecin ou
d'architecte, la seconde celled'être enseignant, la troisième, celle d'être marin.
2- Autorisation professionnelle
a) Salariés
On a déjà indiqué dans quelles conditions les étrangers peuvent solliciter une
autorisation de travail, qui sera matérialisée, selon les cas, soit par l'apposition de
la mention « salarié » ou « vie privée et familiale»> sur la carte de séjour
temporaire, soit par la délivrance d'une carte de résident.

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ques)
 MEDECINS ET AVOCATS

• Pour ceux des étrangers qui ont l’intention d’exercer au Maroc une activité
professionnelle , il existe un lien étroit entre Séjour et Travail .D’une part , l’autorisation
de séjour est liée à l'exercice effectif d'une activité, dans la mesure où, privé de celle-ci,
l 'étranger se trouve également privé des ressources nécessaires pour vivre Au
Maroc .D'autre part, l'exercice de nombreuses professions, et en particulier de toutes
les activités salariées, suppose une autorisation administrative; l'absence de cette
autorisation ait obstacle à l'octroi ou au renouvellement de l'autorisation de séjour.
• On examinera d'abord le régime général des cartes de séjour (1), puis le régime

applicable aux salariés (2), ainsi qu'aux étrangers exerçant une autre profession (3 )

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ques)
 LIBERTÉS PUBLIQUES
Les étrangers jouissent en principe au Maroc de toutes les libertés publiques.
Le droit international public oblige même l'État à respecter les libertés les
plus fondamentales , considérées comme inhérentes à la personne
humaine, par exemple, la liberté de pensée, de conscience et de religion
(sur les sources internationales, v. supra, n° 1016).Certaines libertés sont
néanmoins déniées aux étrangers, ou du moins ne subsistent à leur égard
que d'une façon atténuée. Ainsi leur liberté de circuler peut être entravée
par une restriction de la validité territoriale de leur titre de séjour à
quelques provinces, voire à une seule, ou même à une ou plusieurs
circonscriptions; cette mesure est prononcée, au vu de l'«< attitude » ou
des « antécédents» de l'intéressé, par le ministre de l'Intérieur. La liberté de
travailler est subordonnée à une autorisation administrative (v. supra, nº
1035 et 1036). La liberté de la presse est limitée puisqu'un étranger ne peut
détenir plus de 20% du capital social ou des droits de vote d'une entreprise
éditant une publication de langue française". La liberté d'expression ,
notamment politique, est affectée par le risque d'une expulsion.

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 §3. DIFFÉRENCE DE STATUT ENTRE FRANÇAISET ÉTRANGERS
INDÉPENDAMMENTDE LA RÉSIDENCE
Les Marocains , en tant que tels et où qu'ils résident, jouissent de c ertains droits vis-à-vis de l'État et sont
tenus de certains devoirs envers lui. Les droits qui leur sont réservés sont les droits politiques et l'accès
aux fonctions publiques; les obligations qui leur incombent en propre sont les obligations militaires.

A. DROITS POLITIQUES ET FONCTIONS PUBLIQUES

Les Marocains sont seuls électeurs et éligibles aux scrutins politiques: élection législatifs , communales .Le
Conseil Constitutionnel a annulé l'élection d'étrangers dont le mandat consistait à siéger au sein d'un
conseil municipal avec voix consultative". Les étrangers, même résidant Au Maroc , sont ainsi exclus de la
vie politique Marocaine.
Les fonctions publiques sont réservées aux Marocains(Dahir de la fonction publique n°1-58-008 portant statut
général de la fonction publique (art 21) : les organes du fonctionnement d'un État doivent être des
membres de cet État. Les termes de fonction publique ne sont pas pris ici dans leur sens étroit (celui dans
lequel on parle du « statut de la fonction publique »), mais dans un sens large, incluant toute activité prise
en charge par l'État. Non seulement les étrangers ne peuvent donc pas être fonctionnaires, mais ils sont
également exclus, notamment :- des fonctions de juge, même lorsque celui-ci n'est pas fonctionnaire
l'exclusion s'étend aux fonctions de juré;- et d'officier ministériel:- de l'éligibilité aux chambres
professionnelles constituées en établissements publics………………………………………etc

La condition des étrangers (personnes physi

ques)
 Départ du Maroc
1-irrégularité de l’entrée ou du séjour au Maroc: C’est à l’occasion des controles
d’identité que sont constatées en pratique les infractions à la réglementation de
l’entrée et du séjour au Maroc .Plusieurs textes se sont succédés , afin de renforcer
les pouvoirs de la police .

La condition des étrangers (personnes physi

ques)
 Conclusion
Le droit international privé marocain prévoit des régimes particuliers
pour les étrangers en matière de statut personnel et d'exequatur. Le
statut personnel, qui concerne les questions relatives à l'état et à la
capacité des personnes, est soumis à des règles de conflit de lois qui
déterminent la loi applicable en fonction de la nationalité et de la
résidence habituelle des parties. Cela permet de garantir la sécurité juridique et
la protection des droits des étrangers dans des domaines tels que le mariage, le
divorce, la filiation et l'adoption. Quant à l'exequatur, qui concerne la
reconnaissance et l'exécution des jugements étrangers au Maroc, il est soumis à
des règles de conflit de juridictions qui déterminent la compétence des
tribunaux marocains en fonction de la nature et de l'objet du jugement. Cela
permet d'assurer la validité et l'efficacité des jugements étrangers dans le
respect des principes de l'ordre public et de la souveraineté nationale. En
somme, le droit international privé marocain vise à garantir la protection des
droits des étrangers dans le respect de la souveraineté et de l'ordre public du
pays, en permettant la résolution des conflits de lois et de juridictions de
manière juste et équitable.

La condition des étrangers (personnes physi

ques)
• Bibliographie:

• Quel-est-le-cadre-légal-qui-régit-votre-séjour-_.pdf (marocainsdumonde.gov.ma)
• decretApplicationLoi02-03.pdf (sgg.gov.ma)
• Loi n° 02-03 du 11 novembre 2003 relative à l'entrée et au séjour des étrangers au Royaume
du Maroc, à l'émigration et l'immigration irrégulières.
• Code du travail: Maroc - Code du travail (ilo.org)
• Code du travail - Légifrance (legifrance.gouv.fr)

La condition des étrangers (personnes

physiques)