Thème 6

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Master spécialisé: management stratégique

des ressources humaines et gouvernance


régionale

Gouvernance de la finance des


collectivités territoriales (région,
provinces et communes)

Réalisée par :
KAMHA LATIFA Encadrée par:
TIGHBOULA KHAOULA
TAAOUCH CHAIMAE
Mme. EDDELANI
NAANAA ZINEB
Introduction
L’évolution historique de la décentralisation au Maroc révèle que le
contrôle des collectivités territoriale a beaucoup d’égard
multidimensionnel mais paradoxalement d’éprouve de l’efficacité
que sa force de frappe serait censée produire.
Les réformes de la décentralisation qui ont survenus couronnés par
la mise en place de 3 lois organiques : provincial, préfectoral et
régionale ont opté pour le contrôle administratif.
Dans ce contexte la gouvernance financière des collectivités
territoriale occupe une place importante dans les réflexions qui
concerne les mutations contemporaines. Elle intervient dans un
environnement marqué par une profonde métamorphose de la
société sous les effets de la mondialisation. Or, les difficultés liées
à l’environnement financière public nécessitent un renouvellement
des modes de penser et de faire.
Problématique

En quoi consiste la gouvernance


financière des collectivités
territoriale ?
Plan
Introduction
Chapitre 1: la gouvernance de la finance des collectivités
territoriales
Section 1: le cadre conceptuel de la gouvernance
financière
Section 2: la bonne gouvernance financière
Chapitre 2: le financement des collectivité territoriales
Section 1: le budget des collectivités territoriales
Section 2: les ressources des collectivités territoriales
Chapitre 3: la comptabilité et audit des collectivités
territoriales
Section 1: la comptabilité des collectivités territoriales
Section 2: audit financier des collectivités territoriales
Conclusion
Chapitre 1 : La
gouvernance de la finance
des collectivités territoriales
Section 1 : Le cadre conceptuel de la gouvernance financière

Définition
La gouvernance financière c’est un ensemble de
processus , règles , ,normes valeurs et
institutions grâce auxquels les différents acteurs
(organismes publics locaux, d’État et
internationaux, entreprises, mouvements sociaux
et citoyens, entre autres) gèrent les actifs et les
flux financiers. Gestion qui s'insère dans le
cadre de systèmes et de marchés financiers
présents sur tous les territoires, aussi bien à
l’échelle mondiale que locale.
Les composantes de la gouvernance
 

L'obligation de rendre compte


La transparence
L'efficiente et l'efficacité
La réceptivité
La prospectivité
La primauté du droit
Les Limites de la gouvernance
Plusieurs insuffisances et dysfonctionnements
entachent la gouvernance au Maroc et ce à tous les
niveaux susmentionnés, notamment :
 l’absence de participation et d’intégration de
l’ensemble des composants de la société et des
espaces territoriaux dans la voie du
développement
 l’absence de responsabilisation et de reddition des
comptes de la part des gestionnaires des affaires
publiques
 les défaillances marquant le système judiciaire et
la corruption comme l’une des manifestations de
la mauvaise gouvernance.
Section 2 : la bonne gouvernance financière

Définition:
La bonne gouvernance financière est
l’utilisation légitime du pouvoir et de
l’autorité dans la gestion des ressources
financière des collectivités territoriales. Fait
partie intégrante du développement, de la
croissance économique et de la lutte contre
la pauvreté.
Les axes principaux de la bonne gouvernance financière :

• La responsabilité a plusieurs définitions, mais la plus


utilisée est la suivante : « c’est l’obligation de rendre
compte et de répondre de la manière dont les
responsabilités sont acquittés à travers les structures
politiques et constitutionnelles »
• La transparence des finances publiques est définie
par : « l’information claire du public sur la structure et
les fonctions des administrations publiques, les visée
de la politiques, les comptes du secteur public et les
projections budgétaires.
La prévisibilité résulte de l’existence de
législations et des réglementations claires, bien
connus à l’avance par les assujettis et qui sont
uniformément et efficacement mises en œuvre. Il
est important que les objectifs assignés au budget
et à la dette publique s’inscrivent dans un cadre
budgétaire à moyen terme, régulièrement mis à
jour et que les taux et l’assiette des impôts et des
autres prélèvements restent relativement stables.
Chapitre 2 : la finance des
collectivités territoriale
Section 1 : le budget des collectivités territoriale

1-Définition de budget :
Le budget est l’acte par lequel la collectivité
territoriale prévoit et autorise les recettes et les
dépenses pour l’exercice, détermine les grandes
orientations de gestion et concrétise les choix de
politique générale de la collectivité territoriale
pour l’année.
L’année budgétairecommencele1erjanvier et se
termine le 31décembre de la même année.
2-La structure de budget :

Cette structure est en vigueur depuis la grand réforme


de l’année 1976 qui a institué l’unité budgétaire au
niveau local et a permis aux collectivités territoriale de
se doter de budget annexes et comptes spéciaux dan un
objectif de promouvoir le rôle économique de celle-ci.
 Le budget annexe :
C’est l’ensemble des opérations financières qui n’ont
pas été doté de la personnalité morale et dont l’activité
tend à produire des biens ou à rendre des services
donnant lieu à rémunération.
 Les comptes spéciaux :
C’est l’ensemble des opérations permettant d’assurer la
continuité d’une année budgétaire à une autre.
3-Les grands principes des finances des CT:

• Le principe d’annualité : le budget doit être


voté chaque année du fait de l’annualité de
l’autorisation de perception des impôts et des
dépenses.
• Le principe d’unité : le budget doit être contenu
dans un document unique, prévoir et autoriser
l’ensemble des recettes et des dépenses de la
collectivité.
• Le principe de spécialité des dépenses : le
montant et la nature des opérations prévues
doivent être spécifiés dans une nomenclature
budgétaire appropriée, qui diffère selon le type et
la taille des collectivités.
• Le principe d’universalité : il exige que les
recettes couvrent l’ensemble des dépenses. Il
se décompose en deux règles : la non-
compensation qui interdit la compensation des
dépenses et des recettes, et l’interdiction
d’affecter une recette à une dépense
déterminée.
• Le principe de sincérité : consacré par la
LOLF et inspiré du droit comptable privé, le
principe de sincérité implique l’exhaustivité,
la cohérence et l’exactitude des informations
financières communiquées.
4-La préparation et le vote d’un budget local

Le budget est préparé par les services financiers de la


collectivité. L’État doit fournir les renseignements qui
relèvent de son domaine.
Le calendrier d’élaboration du budget est déterminé
par la collectivité, dans le respect des règles fixées par
le code général des collectivités territoriales.
Le budget est voté par l’assemblée de la
collectivité (conseil municipal, départemental ou
régional). Son adoption doit être précédée du débat
d'orientation budgétaire, dans les deux mois qui
précèdent l’examen du budget pour les communes de
plus de 3500 habitants et les départements (six
semaines pour les régions).
5-Contrôle du budget :

Ce contrôle effectué au sein même de l’Administration


publique sous forme de trois niveaux.
A –Le contrôle a priori :
Il vise essentiellement à prévenir ou à rattraper les
dérapages dans la gestion des deniers publics avant
même la naissance de la créance vis-à-vis des tiers . il
est assuré par des organes fonctionnellement
indépendants et s’effectue à trois niveaux:
• Niveau de l’ordonnateur
• Niveau du Contrôle Général des engagements de
dépenses
• Niveau du comptable
B- Le contrôle a posteriori :
Ce contrôle est réalisé notamment par
l’Inspection Générale des Finances, la cour
des comptes, les cours régionales des
comptes.
C- le contrôle parlementaire :
Le contrôle politique exercé par le parlement
sur l’action du pouvoir réglementaire
constitue l’aspect le plus important du
contrôle extérieur appliqué à la gestion des
fonds.
Section 2 : les ressources des collectivités territoriales

1-Les ressources propres :


Donner la possibilité aux collectivités territoriales de
prélever des impôts et taxes ou imposer des charges
financières (redevances) en contrepartie des services qu’elles
rendent est justifié à plus d’un titre ; en effet :
 Le fait de permettre à ces collectivités de mobiliser d’une
manière relativement autonome des recettes qui leur sont
propres, est de nature à promouvoir le sens de responsabilité
budgétaire (allocation judicieuse des ressources aux
dépenses qui répondent aux besoins des citoyens);
Les ressources propres renforcent ainsi les
liens de recevabilité des collectivités
territoriales vis-à-vis de leurs populations
respectives ; elles servent comme catalyseur
pour une gouvernance locale efficiente et
l’implication des citoyens dans la gestion
des affaires locales ;
Enfin, les ressources propres renforcent
l’autonomie financière locale, notamment
dans le cas des collectivités territoriales qui
disposent d’une large base économique.
Principales caractéristiques d’une
« bonne » ressource propre

• Être dynamique, c’est-à-dire, dont le rendement est


positivement sensible à la croissance de sa base économique ;
• Être équitable, c’est-à-dire, traiter tous les contribuables sur le
même pied d’égalité, toutes choses étant égales par ailleurs ;
• Être efficiente, c’est-à-dire, causant le moins possible de
distorsion de l’activité économique, et dont les coûts
d’administration sont modérés au regard de son rendement.
•Être politiquent acceptable pour l’autorité qui l’impose aussi
bien que pour le contribuable.
1-1- Fiscalité Locale

La fiscalité locale est l’ensemble des impôts, taxes et


autres impositions similaires que les collectivités
territoriales sont en droit de prélever au profit de leurs
budgets.
Les impôts et taxes à caractère local les plus courants sont
exposés ci-après :
• Les impôts fonciers
Ils sont prélevés sur la propriété et/ou l’utilisation de biens
fonciers (bâtiments et terrains) situés sur le territoire de la
collectivité territoriale. Il n’en demeure pas moins que les
impôts fonciers sous toutes leurs formes constituent une
option appropriée et attractive pour la mobilisation de
ressources propres pour les collectivités territoriales dans
la plupart des systèmes de décentralisation.
Autres impôts locaux
 Taxe sur les activités économiques : une telle taxe
est justifiée par le fait que les entreprises et
commerces locaux profitent des services publics
fournis par les collectivités territoriales.
 Impôt sur le revenu des personnes physiques :
C’est une option appliquée dans certains pays
développés où les collectivités territoriales sont
habilitées à prélever un impôt sur le revenu des
personnes physiques résidentes.
 Taxe de circulation des véhicules : Cette taxe, due
sur l’utilisation des moyens de transport, est censée
compenser les coûts de maintenance des routes à la
charge des collectivités territoriales.
1-2- Redevances d’utilisation des services

Les redevances payées par les usagers des


services publics locaux constituent une source
de revenu pour les collectivités territoriales ;
elles permettent, dans une certaine mesure,
d’appliquer des mécanismes de type marchand
à la gestion du secteur public en introduisant
un «rapport direct entre le cercle des
bénéficiaires et le cercle des payeurs »
Les redevances d’utilisation sont
généralement de trois sortes :
Redevance pour services : Il s’agit d’une
charge financière imposée par les collectivités
territoriales en contrepartie de la fourniture
d’un service public légalement requis dont
bénéficient des usagers identifiables.
Exemples : redevance d’enregistrement ou
de licence (enregistrement d’un véhicule de
transport ou d’un commerce, inscription au
registre des titres de propriété foncière, …),
Rémunération d’utilisation :C’est le prix payé par
un agent économique (ménage ou entreprise) en
contrepartie de la consommation d’un service ou un
bien fourni par l’autorité territoriale concernée.
Exemples : redevances de consommation de l’eau
ou de l’électricité ; redevance d’admission à des
équipements de loisirs ; redevance d’utilisation du
domaine public local (plage, rue, emplacement sur
un marché municipal,...).
Prix : Il s’agit dans ce cas des recettes générées
par la vente de services ou biens particuliers de
nature marchande, c’est à dire susceptibles d’être
fournis aussi par des opérateurs privés sur une base
compétitive.
2-les transferts budgétaires

2-1-Justification des transferts 


Les transferts financiers trouvent leur justification
dans plusieurs raisons, notamment : 
Corriger le déséquilibre vertical: Cela est
particulièrement le cas quand les ressources
propres des collectivités territoriales sont
insuffisantes pour que ces dernières puissent
financer convenablement les dépenses qui
découlent des compétences qui leur sont dévolues.
Corriger les disparités de ressources et/ou de
besoins en dépenses (déséquilibre horizontal)
:Dans ce cas, les transferts visent généralement à «
égaliser »les ressources financières à la disposition
des collectivités territoriales pour leur permettre
d’offrir une qualité comparable de services publics
sur un territoire considéré.
Compenser des effets externes (effets de
débordement) : L’objectif des transferts est de
corriger l’impact d’effets externes liés à la
fourniture décentralisée de certaines prestations
publiques.
2-1-Typologie des transferts
Les dotations globales : sont destinées à corriger
aussi bien le déséquilibre vertical que les disparités de
ressources. Elles sont réparties, entre les catégories
de CT (provinces et préfectures ; communes urbaines
et communes rurales).
Les dotations spécifiques :sont celles dont
l’utilisation est restreinte : les collectivités territoriales
ne peuvent les destiner que pour les dépenses ou
tâches requises par l’autorité qui octroie la dotation.
Partage de recettes :entre le gouvernement central
et les collectivités territoriales ; il s’agit généralement
d’impôts nationaux dont l’assiette et le taux sont
déterminés par le gouvernement central.
• Au Maroc, les ressources financières des
collectivités territoriales demeurent
limitées et dépendantes de l’Etat. C’est
ainsi que, durant les dix dernières années,
88% en moyenne des ressources fiscales
des collectivités territoriales provenaient
des recettes fiscales transférées ou gérées
par l’Etat. L’essentiel des transferts de
l’Etat aux collectivités territoriales
provient de leurs parts dans le produit de la
TVA(30%), de l’IS (5%) et de l’IR (5%).
Chapitre 3 : La comptabilité
et audit des collectivités
territoriales
Section 1 :La comptabilité des collectivités territoriales

La comptabilité publique des collectivités


locales et de leurs groupements s’entend de
l’ensemble des règles qui régissent l’exécution et
le contrôle de leurs opérations financières et
comptables ainsi que la tenue de leurs opérations
financières et comptables ainsi que la tenue de
leur comptabilité qui précisent , en outre , les
obligations et les responsabilités des agents qui
en sont chargés .
Les agents qui sont chargés de la mission de la comptabilité publics

Les comptables publics sont :


Les trésoriers payeurs 
Les receveurs communaux 
Les percepteurs , les régisseurs
communaux 
 
Les différentes variantes de comptabilité publique

La comptabilité générale : La comptabilité des


collectivités locales conformément à un plan comptable
obéissant aux principes du code général de normalisation
comptable .
 Le plan comptable des collectivités locales est composé
des parties ci –après 
 Choix directeurs , objectifs et principes fondamentaux
 Règles d’organisation et de procédures
 Nomenclature et modalités générales de fonctionnement
des comptes
 Etats financiers et situations de gestion
 Règles d’évaluations
La comptabilité des matières ,valeurs et
titres : Cette comptabilité a pour objet la
description des stocks existants et des
mouvements.
• Les titres nominatifs , au porteur ou à ordre et
les valeurs diverses appartenant ou confiés
aux collectivités locales ou à leurs
groupement , ainsi que les objets qui leur sont
, éventuellement , remis en dépôt .
• Les formules , titres , tickets , timbres et
vignettes destinés à l’émissions ou à la vente .
Elle dresse l’inventaire et retrace la valeur
des matières , valeurs et titres auxquels elle
s’applique . 
La comptabilité administrative : retrace
l’éxècution des autorisations budgétaires.
La comptabilité budgétaire : La
comptabilité budgétaire permet de suivre
l’exécution du budget aussi bien en dépenses
qu’en recettes . Elle aboutit à l’établissement
des situations mensuelles et d’une situation
annuelle faisant ressortir par ligne budgétaire
Section 2 : audit financier des collectivités territoriales

1-définition d’audit financier :


« l’audit financier est l’examen au quel possède
un professionnel compétent et indépendant, en
vue d’exprimer une opinion motivée sur la fidélité
avec laquelle les comptes annuels d’une entité
traduisent sa situation à la date de clôture et ses
résultats pour l’exercice considéré, en tenant
compte du droit et des usages du pays où
l’entreprise a son siège ».
2-les objectifs d’audit financier :
 La régularité: conformité aux règles et aux
normes comptables
 la sincérité : évaluation correcte et juste des
valeurs comptables et appréciation
raisonnable des risques et des dépréciations
 l’image fidèle: principe à respecter lorsque
la règle ou le principe généralement admis
n’existe pas ou est insuffisant pour traduire
la réalité
3-le contrôle de finance des collectivités territoriales :

I-Contrôle administratifs a priori:

En dehors du contrôle assumé par l'organe délibérant à


l'occasion du débat budgétaire, deux types de contrôle sont
exercés sur les actes financiers des collectivités territoriales.
Il s'agit du contrôle exercé par l'autorité gouvernementale
chargée de l'intérieur et par l'instance représentant l'autorité
gouvernementale chargée des finances. Le contrôle assuré
par l’autorité gouvernementale chargée de l’intérieur ou son
représentant est exercé par visa pour contrôler la légalité des
décisions et arrêtés pris par les organes exécutifs et
délibérants des collectivités territoriales d’une part . D'autre
part, au niveau budgétaire et comptable, par les comptables
publics du Trésor .
A. Le contrôle de l’autorité chargée de l’intérieur, des walis et des gouverneurs:
B. Le contrôle des comptables publics du trésor: un contrôle comptable et Budgétaire
II-Le contrôle a posteriori

Le contrôle a posteriori intervient après


l’exécution effective des décisions financières
des collectivités territoriales. Ce contrôle
s’exerce par des organes administratifs à savoir
l’Inspection Générale des Finances (IGF) et
l’Inspection Générale de l’Administration
Territoriale (IGAT) et des organes juridictionnels
en l’occurrence, les cours régionales des
comptes.
A- Le contrôle exercé par les inspections générales

Deux organes supérieurs de contrôle relevant de


deux départements ministériels différents à savoir :
• L’Inspection Générale des Finances (IGF) placée
sous l’autorité du Ministre de l’économie et des
finances.
• L’Inspection Générale de l’Administration
Territoriale (IGAT) qui relève hiérarchiquement de
l’autorité gouvernementale chargée de l’intérieur.
 l’Inspection Générale des Finances, exerce ses missions
de contrôle sur la base d’un programme annuel. Son
intervention porte sur la vérification des opérations
financières et comptables des services des régions, des
provinces, des préfectures et des communes.
 le contrôle de l’Inspection Générale de l’Administration
Territoriale (IGAT) est organisé par le décret n° 2-94-100
du 16 juin 1994 portant statut particulier de l’Inspection
Générale de l’Administration Territoriale du Ministère
d’Etat à l’Intérieur. Aux termes de l’article 2 de ce texte,
cette institution «a pour mission le contrôle et la
vérification de la gestion administrative, technique et
comptable des services relevant du ministère de l’intérieur,
des collectivités locales et de leurs groupements».
B- Contrôle des Cours Régionales des
Comptes
les opérations financières et comptables des
collectivités territoriales sont soumises au contrôle
des Cours Régionales des Comptes instituées par
l’article97 de la Constitution révisée en 1996. Leur
implantation et leur organisation sont fixées par la
loi n° 62-99 formant code des juridictions
financières.
Les dispositions de l’article 118 de ce code
stipulent que les cours régionales des comptes,
dans la limite de leurs ressorts territoriaux
respectifs, sont chargées de:
Juger les comptes et contrôler la gestion des collectivités
territoriales, de leurs groupements, et des établissements
publics relevant de la tutelle de ces collectivités et des
groupements;
Exercer une fonction juridictionnelle en matière de
disciplines budgétaire et financière, à l’égard de tout
responsable, tout fonctionnaire ou agent:
• des collectivités locales et de leurs groupements ;
• des établissements publics relevant de la tutelle de ces
collectivités et groupements.
Cas pratique: audit de la fiscalité locale
Dernièrement, notre pays le Maroc a opté pour un
système décentralisé à travers des collectivités
territoriales qui jouent un rôle déterminant en matière
de gestion des affaires locales dont la consolidation est
appelée à connaitre un développement accentué.
La réussite de ce processus étant tributaire de la
mobilisation des ressources fiscales, justifie de
procéder à un nouvel éclairage sur la fiscalité locale en
tant que composante importante du système fiscal
marocaine, qui permet aux décideurs publics de
disposer de ressources financières nécessaires à la
couverture des dépenses publiques et au
développement local.
Dans ce contexte, La fiscalité locale a connu plusieurs
réformes dans l’objectif de doter les collectivités
territoriales d’un cadre juridique permettant d’asseoir
un système fiscal simple et efficace. En effet, notre
étude s’articule autour de 3 aspects :
• le cadre juridique et institutionnel en relation avec les
objectifs de cohérence, de simplicité et d’efficacité.
• la gouvernance et le rôle des différents acteurs en vue
de l’optimisation de l’exploitation du potentiel fiscal
local.
• l’administration fiscale locale ainsi que les outils dont
elle dispose pour assumer convenablement son rôle
dans ce domaine.
Présentation de la fiscalité locale

La fiscalité locale a connu un enrichissement continu


sous l’impulsion de circonstances politiques et
économiques, dans le sens de son adaptation au
processus de décentralisation qui a marqué
l’environnement institutionnel de notre pays.
Le renforcement des ressources des collectivités
territoriales s’est traduit par le transfert, par l’Etat à ces
entités, des crédits nécessaires pour le développement et
l’amélioration des équipements publics locaux,
principalement par l’affectation des produits de l’impôt
des patentes, de la taxe urbaine et de 30 % du produit de
la TVA ainsi que par l’institution de nouvelles taxes et
redevances.
Principaux éléments du diagnostic
• Cadre juridique:

Le système fiscal marocain, quoique demeurant largement


dominé par la fiscalité d’Etat, s’est ouvert, dès les réformes
qui ont suivi l’indépendance, sur la dimension territoriale et
ce, en vue d’assurer les ressources nécessaires à
l’équipement et à la fourniture des services publics locaux.
Les points forts qui émergent du diagnostic résident dans :
• l’existence d’un système fiscal local qui a accompagné le
processus de décentralisation
• l’aspect relativement dynamique de ce système qui, depuis
la charte communale de 1976, a connu plusieurs réformes
dans le sens de la consolidation des ressources fiscales
locales
Les limites, qui se dégagent de l’évolution
du cadre juridique relatif à la fiscalité locale
• l’absence de convergence entre la politique
fiscale menée en matière d’impôts d’Etat et
celle relative aux taxes locales
• le manque d’indentification du potentiel
fiscal en vue d’adopter un système de
prélèvement pouvant satisfaire les besoins de
financement des collectivités territoriales
Gouvernance:

Les domaines de gouvernance en matière de fiscalité


locale se situent non seulement au plan législatif et
réglementaire mais intéressent aussi la stratégie,
l’organisation, le fonctionnement et plus généralement
les aspects opérationnels gouvernance.
La gouvernance interpelle les communes, la direction
générale des impôts et la trésorerie générale du
Royaume en tant qu’acteurs principaux dans le
processus fiscal local ainsi que le ministère de
l’intérieur en tant que tutelle.
• Les communes se chargent de la gestion de
l’assiette, du recouvrement et du contrôle des
différentes taxes et redevances instituées par les
lois n°47.06 et n°39.07, à l’exception de la taxe
professionnelle, de la taxe d’habitation et de la
taxe de services communaux.
• Le conseil communal exerce les prérogatives en
matière fiscale locale, notamment à travers la
fixation, dans le cadre de fourchettes prévues par
la loi, des taux et des tarifs de certaines taxes et
redevances.
Administration:
Les dysfonctionnements résultent en grande partie de
l’absence d’un système de gouvernance capable de
prendre en charge la gestion fiscale dans ses diverses
dimensions, notamment au plan de l’organisation de
l’ensemble du processus d’imposition et des structures
appropriées pour une mise en œuvre efficace des taxes
locales.
L’absence de coordination et le manque d’échange
d’informations avec les services extérieurs sont à
considérer parmi les points faibles de la gestion de la
fiscalité locale.
Au-delà de l’indisponibilité du volet applicatif des
solutions informatiques pour l’aide aux travaux fiscaux,
c’est la carence d’un véritable système d’information
ouvert sur les usagers, notamment à travers les portails de
télé-services, qui fragilise l’action fiscale locale.
Les insuffisances sont autant le fait de :
• la faiblesse des moyens de l’administration
fiscale locale et les conditions peu favorables
au déploiement de l’action fiscale
• la complexité du système fiscal local
• la quasi-absence d’instruments de
promotion d’une culture fiscale citoyenne.
Conclusion
Pour donner à la décentralisation sa forme la plus avancée, le
Maroc a appliqué le projet de la régionalisation avancée. En effet,
la régionalisation avancée permet aux collectivités locales d'avoir
plus de responsabilité et de devenir davantage autonomes vis-à-vis
de l'Etat Central. Ainsi, elles peuvent valoriser leurs propres
ressources pour contribuer au développement économique et
social de leurs citoyens. Aussi, cette autonomie les poussera à la
concurrence et de ce fait, devrait les inciter à améliorer leur
efficacité et leur performance en matière d'offre de biens publics.
Une bonne mobilisation des ressources fiscales locales constitue
une condition nécessaire pour cette offre au niveau local dans la
mesure où les ressources locales permettent d'établir une relation
de redevabilité directe entre les élus locaux et les citoyens. Ainsi,
les citoyens peuvent juger facilement la performance des
territoires où ils résident sans en remettre la responsabilité, comme
c'est le cas dans la majorité des situations, à l'administration
centrale. 
MERCI POUR
VOTRE
ATTENTION

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