Cours de Contrôle Et Contentieux Fiscal

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Cours de contrôle et contentieux fiscal

Présenté par : N. FRIAA


Enseignant à: IHEC- Carthage, IAE - Tunis, ISB- Sfax

2018/2019

1
Première partie

Le Contrôle Fiscal

2
Le contrôle fiscal

Chapitre premier: Le cadre général du contrôle fiscal

Chapitre 2: Les procédures de la vérification fiscale

Chapitre 3: La taxation d’office

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Chapitre premier

Le cadre général du contrôle fiscal


(art 1à 35 du CDPF)

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Section 1

Le lieu d’imposition
Article 3 du CDPF
et articles 10, 11 et 12 du CDEDT

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1- Définition du lieu d‘imposition

 La définition du lieu d’imposition implique la détermination :

• de la recette des finances compétente pour recevoir les

déclarations fiscales .

• du service de l’administration fiscale habilité à exercer le

contrôle fiscal.

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a- Le lieu de l’imposition des personnes physiques

 Les impôts dus par une personne physique sont établis et


déclarés  :

• au lieu d’établissement principal pour les personnes


physiques
 exerçant une activité commerciale, industrielle, artisanale ou
une profession non commerciale

 dans le cadre d’un ou plusieurs établissements sis en Tunisie .

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a- Le lieu de l’imposition des personnes physiques

• au lieu du domicile principal pour les personnes physiques réalisant

des revenus ou bénéfices provenant exclusivement de sources autres

que les activités professionnelles .

• au lieu de la source principale des revenus ou bénéfices pour les

personnes physiques non domiciliées et non établies en Tunisie.

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b- Le lieu d’imposition des personnes morales

Les impôts dus par les personnes morales sont établis et


déclarés :

•au lieu du siège social pour les personnes morales ayant


leur siège social en Tunisie ;

• au lieu de l’établissement stable pour les personnes


morales étrangères exerçant en Tunisie dans le cadre d’un
seul établissement stable ;

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b- Le lieu d’imposition des personnes morales

• au lieu de l’établissement stable principal pour les personnes

morales étrangères ayant plusieurs établissements stables en Tunisie ;

• au lieu de la source principale des revenus ou bénéfices réalisés en

Tunisie pour les personnes morales non domiciliées et non établies en

Tunisie.

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2- Les dérogations au principe du lieu
d’imposition

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a- Compétence de la Direction des grandes
entreprises

 Le lieu d’imposition peut être désigné par décret en se basant


sur des critères qui prennent en considération notamment le
secteur d’activité du contribuable et l’importance du chiffre
d’affaires.

 Le décret n° 2008-94 du 16 janvier 2008 portant organisation


des services extérieurs de la DGI a crée la DGE en vue de
prendre en charge les dossiers des grandes entreprises.

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a- Compétence de la Direction des grandes entreprises

 La notion « grandes entreprises » comprend notamment:


• Les entreprises exerçant dans le secteur financier
• Les entreprises exerçant dans le secteur des
hydrocarbures
• Les entreprises exerçant dans les secteurs stratégiques
• Les entreprises dont le chiffres d’affaires annuel est
supérieur ou égal à 20 MD indépendamment du lieu du
siège social.

[email protected] 13
b- Compétence de l’unité du contrôle national et des
enquêtes fiscales

 L’unité du contrôle national et des enquêtes fiscales est habilitée à exercer


le contrôle fiscal surtout le territoire national aussi bien pour les personnes
physiques que pour les personnes morales, notamment

• Les dossiers fiscaux des contribuables ayant plusieurs


établissements.

• Les opérations de restructuration des entreprises.

• Les dossiers fiscaux programmés suite à une enquête ou une


dénonciation.

[email protected] 14
c- Les attributions de la brigade des investigations et de
lutte contre l’évasion fiscale

 Les agents de la «Brigade des investigations et de lutte contre l’évasion fiscale »


sont habilités à:

• rechercher les infractions fiscales pénales et à la collecte de ses preuves


sur tout le territoire national tant qu’une décision d’ouvrir une information
n’est pas encore prise.

• établir des rapports sur les infractions fiscales pénales pour lesquelles les
procureurs de la république ont ouvert une information.

• exécuter les actes d’instructions requis par les juges d’instruction.

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c- Les attributions de la brigade des investigations et de
lutte contre l’évasion fiscale

 Les agents de la «Brigade des investigations et de lutte contre l’évasion fiscale »


sont habilités à:

• recevoir en cas de besoin les déclarations des personnes soupçonnées


d’être inculpées dans les infractions fiscales pénales.

• et les déclarations de toute personne dont les déclarations pourraient être


utiles et de dresser des procès verbaux en cas de nécessité .

 La personne poursuivie a le droit d’obtenir une copie légale du procès verbal dans
un délai maximum de 10 jours de la date de sa constatation

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c- Les attributions de la brigade des investigations et de
lutte contre l’évasion fiscale

 Les opérations de vérification approfondie de la situation fiscale du


contribuable engagées par les services de l’administration fiscale

• ne font pas obstacle aux interventions des agents de la «Brigade


des investigations et de lutte contre l’évasion fiscale » pendant la
vérification

• en vue de procéder aux investigations dont ils se sont saisis ou


dont ils ont été chargés par les autorités concernées.

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c- Les attributions de la brigade des investigations et de
lutte contre l’évasion fiscale

 Les agents de la «Brigade des investigations et de lutte contre l’évasion


fiscale » munis de leurs carte professionnelles, sont habilités à

• contrôler des marchandises transportées sur la voie publique,

• fouiller les moyens de transport utilisés

• et à vérifier les papiers d’identités des personnes à bord et leurs


effets.

 Les conducteurs des moyens de transport doivent obéir à leurs injonctions.

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d- Fixation de la compétence de l’administration fiscale
en cas de changement du domicile fiscal du contribuable

 Le service fiscal ayant procédé à la notification au contribuable d’un avis de


vérification approfondie, des résultats d’une vérification préliminaire ou à
toutes autres démarches ou procédures postérieures,

• demeure le service compétent dans le cas où, le contribuable signifie à


l’administration fiscale le changement de son domicile fiscal,

• au cours d’une vérification ou lors de la notification des résultats de la


vérification ou toutes autres démarches et procédures postérieures.

• dans la limite des impôts et de la période mentionnés dans la


notification faite au contribuable.

[email protected] 19
e- Compétence des services fiscaux dont relèvent les
établissements secondaires

 Les contribuables exerçant leur activités dans plusieurs


établissements doivent joindre à leurs déclarations fiscales des
renseignements détaillés sur chacun de leurs établissements selon
un modèle fourni par l’administration.

 La définition du lieu d’imposition ne fait pas obstacle à l’exercice


du droit de contrôle par les agents de l’administration fiscale dans
la circonscription de laquelle se situe le lieu d’exercice de
l’activité du contribuable.

[email protected] 20
e- Compétence des services fiscaux dont relève les
établissements secondaires

 Ce contrôle doit se limiter à un droit de visite ayant pour objectif de:

• s’assurer du respect par les établissements secondaires des


obligations comptables et fiscales à leur charge

• procéder à des constatations matérielles pour le compte du


service fiscal dont relève l’établissement principal

 L’exercice de ce droit de contrôle ne peut en aucun cas s’étendre à la


régularisation des défauts ou à une vérification fiscale préliminaire
ou approfondie.

[email protected] 21
f- Le lieu d’accomplissement de la formalité de
l’enregistrement 

 La formalité de l’enregistrement est accomplie à :

• la recette des finances de la situation des biens pour les


actes S.S.P. portant mutation ou location des biens
immeubles ;

• la recette des finances dans le ressort de laquelle est


situé le siège social de la société pour les actes S.S.P.
relatifs aux sociétés ;

[email protected] 22
f- Le lieu d’accomplissement de la formalité de
l’enregistrement 

• la recette des finances dans la circonscription de laquelle


exercent les notaires pour les actes notariés ;

• la recette des finances dans la circonscription de laquelle


exerce l’administration publique pour les actes
administratifs ;

• la recette des finances dans la circonscription de laquelle se


trouve le tribunal pour les jugements et arrêts de justice ;

[email protected] 23
f- Le lieu du dépôt des déclarations des successions

 Les déclarations des successions sont enregistrées :

• à la recette des finances du domicile du décédé;

• à la recette du lieu du décès au cas ou ce dernier est survenu en


Tunisie;

• à la recette du lieu de l’enterrement dans le cas ou le décès a eu


lieu à l’étranger et l’enterrement en Tunisie;

• à la recette des mutations immobilières et des successions de Tunis


dans les autres cas.

[email protected] 24
Section 2

Le droit de contrôle fiscal


Articles 5 à 14 du CDPF

[email protected] 25
1- Définition du droit de contrôle

 Le droit de contrôle permet à l’administration fiscale de :

• S’assurer du respect par le contribuable de ses obligations

déclaratives,

• y compris la présentation des actes obligatoirement soumis à

la formalité de l’enregistrement.

[email protected] 26
1- Définition du droit de contrôle

• contrôler le contenu des déclaration, actes, factures et


documents :

 utilisés ou justifiant la liquidation des impôts dus ;

présentés pour bénéficier des avantages ou des


dégrèvements fiscaux ;

ou présentés à l’appui des demandes de restitution


d’impôt.

[email protected] 27
1- Définition du droit de contrôle

• contrôler le respect par le contribuable des ses


obligations fondamentales relatives à :

l’établissement et l’utilisation des factures;

 la tenue de comptabilité;

l’application et le reversement de la retenue à la


source.

[email protected] 28
2- Les mécanismes du contrôle fiscal

 Les mécanismes du contrôle fiscal comprennent :

• la vérification de la situation fiscale du contribuable et la


rectification des déclarations. 

• les demandes de renseignements, éclaircissements ou justification .

• les demandes des états détaillés du patrimoine et des éléments de


train de vie des personne physiques.

• le droit de visite.

[email protected] 29
2- Les mécanismes du contrôle fiscal

• le droit de perquisition des locaux soupçonnés .

• le contrôle dans la voie publique  ;

• le concours des agents de l’Etat, des entreprises publiques et


des experts privés .

• l’assistance des autorités civiles et des autorités de sûreté.

• la notification des avis et des décisions de l’administration


fiscale.

[email protected] 30
a- La vérification de la situation fiscale
 La vérification fiscale et la rectification des déclarations
s’effectue sur la base :

• des déclarations , des factures et des documents :

utilisés pour établir l’impôt ;

ou presentés, pour bénéficier des avantages fiscaux


ou de la restitution d’impôts.

[email protected] 31
a- La vérification de la situation fiscale

• des preuves écrites;

• des présomptions de droit;

• et des présomptions de fait formées notamment des


comparaisons avec des données relatives à :
 des exploitations,

 des sources de revenu ,

 ou des opérations similaires .

[email protected] 32
b- Les demandes de renseignements, d’éclaircissements
ou de justification

 L’administration peut dans le cadre de la vérification fiscale

formuler:

• des demandes de renseignements, d’éclaircissements ou

de justification

• concernant la situation fiscale du contribuable .

[email protected] 33
b.1- La nature des renseignements, d’éclaircissements
ou des justifications à fournir

 Les demandes de renseignements, d’éclaircissements ou de


justification peuvent concerner :

• la justification des produits et des charges


comptabilisés ;

• la justification des charges communes déduites par une


personne physique pour la détermination de son revenu
net imposable.

[email protected] 34
b.1- La nature des renseignements, d’éclaircissements
ou des justifications à fournir

• la justification des écarts entre le revenu net global déclaré

par une personne physique et le revenu apparent déterminé

selon l’évaluation forfaitaire selon ses éléments de train de

vie ou, selon les dépenses notoires et ostensibles et

l’accroissement du patrimoine.

• la justification des avantages fiscaux.


[email protected] 35
b.1- La nature des renseignements, d’éclaircissements
ou des justifications à fournir

• la justification des retenues à la source supportée ou

des montants de TVA déduits de la TVA collectée

• la justification des charges directes et des charges

indirectes comptabilisées par un établissement stable

Tunisien d’une société étrangère…

[email protected] 36
b.1- La nature des renseignements, d’éclaircissements
ou des justifications à fournir
 Le recours aux demandes d'éclaircissement sera également utilisé au cas où
l'administration serait amenée à relever une contradiction

• soit entre les éléments de la déclaration contrôlée,

• soit entre les bases d'imposition retenues en matière d'impôts directs et


celles retenues en matière de taxes sur le chiffre d'affaires,

• soit encore avec une déclaration antérieure

• ou lorsque l'administration se trouve en possession de recoupements


permettant de relever une discordance manifeste entre les éléments de la
déclaration du contribuable et les informations disponibles.

[email protected]
b.2- Les délais de réponse aux demandes de
renseignements, d’éclaircissements ou de justifications

 Le contribuable doit répondre par écrit dans un délai de :

• 20 jours lorsque la demande intervient dans le cadre

d’une procédure de vérification fiscale approfondie ou

dans le cadre d’une vérification préliminaire,

• 30 jours dans les autres cas.

[email protected] 38
3- La déclaration du patrimoine et des éléments du train
de vie

 L’administration fiscale peut demander aux personnes


physiques,

• dans le cadre de la vérification de leur situation fiscale,

• des états détaillés de leur patrimoine et des éléments de


leur train de vie

• visés aux articles 42 et 43 du code de l’IR et de l’IS.

[email protected] 39
3.1- Le délai de présentation de la déclaration du
patrimoine et des éléments du train de vie

 Le contribuable est tenu de répondre, dans un délai de 30


jours:

• à compter de la notification par les services de


l’administration fiscale

• de la demande écrite, accompagnée d’une copie de la


déclaration du patrimoine et des éléments du train de
vie.

[email protected] 40
3. 2- Apport de la loi de finances pur l’année 2017

 La loi de finances pur l’année 2017 a mis à la charge des personnes


physiques

• l’obligation de joindre à la déclaration annuelle des revenus

• une déclaration des éléments de train de vie,

• y compris les éléments qui concernent leurs enfants mineurs qui


ne déclarent pas séparément un revenu personnel,

• selon un modèle établi par l’administration fiscale.

[email protected] 41
4- Le droit de visite

 Le droit de visite permet aux agents de l’administration fiscale

habilités à cet effet, de visiter :

• les locaux professionnels, les magasins et les dépôts ;

• et d’une façon générale tout lieu utilisé pour l’exercice d’une

activité ou d’une profession soumise à l’impôt.

[email protected] 42
4.1- Les objectifs du droit de visite

S’assurer du respect par le contribuable de ses obligations fiscales


fondamentales relatives à :

• la déclaration d’existence ;

• la tenue de comptabilité;

• l’établissement et l’utilisation des factures  ;

• l’application et le reversement de la retenue à la source.

[email protected] 43
4.1- Les objectifs du droit de visite

 Effectuer des constatations matérielles

• des conditions et des éléments relatifs à l’exercice de


l’activité commerciale industrielle ou professionnelle

• ou des registres et documents comptables

• ou des factures ou des notes d’honoraires ou les


documents et actes en tenant lieu.

[email protected] 44
4.2- Les ggaranties du contribuable en matière de
droit de visite

 La visite doit être obligatoirement effectueée par:


• au moins deux agents;
• assermentés et munis de leur cartes de commission.
 Lorsque la visite a pour objectif de procéder à des
constatations matérielles ,les agents habilités à cet
effet doivent présenter au contribuable ou à son représentant
au début de la visite .
• leurs cartes de commission ;
• une copie de l’ordre de mission spécial.

[email protected] 45
4.2- Les garanties du contribuable en matière de
droit de visite
 Les constatations matérielles doivent se faire par un procès-
verbal dont une copie doit être remise au contribuable ou à son
représentant.

 Les constatations matérielles ne constituent pas un


commencement effectif de la vérification fiscale approfondie
prévue par l’article 38 du CDPF.

[email protected] 46
5- Le droit de perquisition des locaux soupçonnés

 Les agents de l’administration fiscale sont habilités,

• en cas d’existence de présomption d’exercice d’une activité non


déclarée,

• ou de manœuvre de fraude fiscale,

• à procéder, conformément aux dispositions du code de procédure


pénale,

• à des visites et des perquisitions dans les locaux soupçonnés.

[email protected] 47
5.1- Les objectifs du droit de perquisition

 La constatation des infraction fiscales pénales;

 La recherche des moyens de preuve ;

 La saisie de tous les documents ou objets justifiant l’exercice

d’une activité soumise à l’impôt et non déclarée ou présumant

l’existence d’une infraction fiscale.

[email protected] 48
5.2- Les garanties du contribuable en matière des
perquisitions
 La perquisition doit être obligatoirement effectuée par:

• au moins deux agents;

• assermentés et munis de leur cartes de commission;

• agissant sur la base d’un ordre de mission spécial ;

• et dans le respect des dispositions du code des


procédures pénales relatives aux perquisitions .

[email protected] 49
5.2- Les garanties du contribuable en matière des
perquisitions

 La procédure et les circonstances de la perquisition:


doivent être décrites au niveau d’un procès-verbal relatant
le déroulement de l’opération avec description détaillée
des documents ou objets saisis.

 Une copie du procès-verbal doit être remise au


contribuable ou à son représentant ayant assister à la
perquisition contre récépissé.

[email protected] 50
5.3- Le droit de saisie des sommes en espèces dont
l’origine n’est pas justifiée

 Les sommes en espèces supérieures ou égales à 5.000 dinars


dont l’origine n’est pas justifiée sont saisies sur la base d’un
procès-verbal établi par les agents ci-après mentionnés :

• les officiers de la police judiciaire, les agents des


douanes,

• les agents du ministère chargé des finances dûment


habilités à cet effet.

[email protected] 51
5.3- Le droit de saisie des sommes en espèces dont
l’origine n’est pas justifiée

 Les sommes saisies sont déposées, sur ordonnance du

procureur de la république et dans un délai ne dépassant pas

les 72 heures, à la Trésorerie Générale de Tunisie ou à la

trésorerie régionale territorialement compétente .

 Les procédures de saisie, de poursuite et de contentieux sont

soumises aux dispositions prévues par le code des douanes.


[email protected] 52
6- Le contrôle fiscal dans la voie publique  
 Le contrôle fiscal dans la voie publique peut être effectué par:
• les agents de l’administration fiscale ,
• les agents de la «Brigade des investigations et de lutte
contre l’évasion fiscale »
• les agents des douanes ,
• et autres agents de l’Etat habilités à verbaliser en
matière de circulation (agents de police, agents de la
garde nationale et agents des services du transport
terrestre).

[email protected] 53
6.1- Les objectifs du contrôle dans la voie publique

 Le contrôle dans la voie publique permet de s’assurer du respect de la


législation relative  :

• aux factures et au transport des produits et des marchandises ;

• et au paiement des taxes exigibles sur les moyens de transport


routier .

 Le rôle des agents de la «Brigade des investigations et de lutte contre l’évasion


fiscale » se limite au contrôle des factures et du transport des produits et des
marchandises .

[email protected] 54
6.2- Les garanties du contribuable en matière de
contrôle dans la voie publique

 Le contrôle dans la voie publique doit être effectueé par:

• au moins deux agents;

• assermentés et munis de leur cartes de commission;

• agissant sur la base d’un ordre de mission .

[email protected] 55
6.2- Les garanties du contribuable en matière de
contrôle dans la voie publique

 Les agents de l’administration fiscale doivent être


accompagnés:

• pour l’exercice du contrôle dans la voie


publique

• par un agent de police , de la garde nationale,


ou un agent des douanes .

[email protected] 56
6.3- Renforcement de l’obligation de l’accompagnement des
marchandises transportées par des factures ou des documents en
tenant lieu

 Toute personne qui transporte des marchandises

• non accompagnées de factures ou de documents en


tenant lieu, au sens de l’article 18 du code de la TVA,
• ou non accompagnées de titres de mouvement prescrits
par la législation fiscale

• est punie d’une amende égale à 20% de la valeur des


marchandises transportées, avec un minimum de 500
dinars.
[email protected] 57
6.3- Renforcement de l’obligation de l’accompagnement des
marchandises transportées par des factures ou des documents en
tenant lieu

 Le moyen de transport et les marchandises transportées seront

saisis jusqu’à justification de paiement de l’amende.

 La saisie est limitée à la carte grise pour les moyens de

transports transportant des marchandises périssables ou des

marchandises destinées à l’exportation, et ce sur justificatif.

[email protected] 58
7- Le recours aux experts publics ou privés

  Les agents de l’administration fiscale:

• peuvent se faire assister, dans le cadre des opération de

contrôle nécessitant une compétence technique particulière ,

• par les agents de l’Etat et des établissements publics ou des

experts privés .

[email protected] 59
7.1- Les conditions nécessaires

 L’expert doit être désigné par le ministre des finances ou par

la personne déléguée à cet effet par le ministre des finances.

 L’expert ne doit pas être un concurrent du contribuable .

[email protected] 60
8- L’assistance des autorités civiles et des autorités
de sûreté 

 Les autorités civiles et les autorités de sûreté prêtent toute

l’assistance qui leur est requise :

• aux agents de l’administration fiscale,

• dans de l’exercice de leurs fonctions.

[email protected] 61
8- L’assistance des autorités civiles et des autorités
de sûreté 

L’assistance des autorités civiles et des autorités de sûreté


peut être requise notamment pour:

•effectuer des constatations matérielles en cas


d’opposition du contribuable ;

•exercer le droit de perquisition des locaux


soupçonnés;

•assurer le contrôle fiscal dans la voie publique.


[email protected] 62
9- La notification des avis et des décisions
de l’administration fiscale

 Les avis et les décisions de l’administration fiscale peuvent être notifiés par:

• lettre recommandée avec accusé de réception ;

• les agents de l’administration fiscale;

• les huissiers du trésor;

• ou par les huissiers notaires.

 La notification obéit aux dispositions du code de procédure civile et


commerciale.

[email protected] 63
9.1- L’adresse de la notification

 La notification doit avoir lieu

• au domicile fiscal déclaré par le contribuable dans le cadre de la


déclaration d’existence.

• au domicile porté sur la dernière déclaration annuelle de l’impôt sur le


revenu pour les personnes physiques non soumises à l’obligation du
dépôt de la déclaration d’existence.

• ou à défaut, à l’adresse indiquée dans l’acte, l’écrit ou la cession.

 Les adresses non notifiées à l’administration fiscale conformément à


l’article 57 du code de l’IR et de l’IS ne sont pas opposables.

[email protected] 64
9.2- Les procédures de notification en cas de décès du
contribuable

 Pour que l’administration fiscale puisse finaliser sa mission en


cas de décès du contribuable

• et lorsqu’il n’est pas possible de connaître les héritiers


malgré toutes les investigations effectuées et si
personne ne présente l’acte de décès,

• les héritiers seront mis en demeure par l’administration


fiscale sans en désigner les noms.

[email protected] 65
9.2- Les procédures de notification en cas de décès du
contribuable

 Après l’expiration du délai de 30 jours de la date de mise en

demeure, les héritiers seront notifiés sans indication de l’identité.

 La mise en demeure et la notification seront faites au dernier

domicile du défunt déclaré à l’administration ou au dernier

domicile dont elle a eu connaissance.

[email protected] 66
Section 3

Le droit de communication
(art 16 à 18 du CDPF)

[email protected] 67
Le droit de communication

 Le droit de communication auprès des tiers;

 Le droit de communication auprès des établissements


financiers;

 Le droit de communication auprès du ministère public.

 La coopération avec les autres services administratifs et les


corps chargés du contrôle

[email protected] 68
1- Le droit de communication auprès des tiers

 La consultation sur place des registres et des documents;

 Les demandes de communication des listes nominatives


des clients et fournisseurs;

 La communication des informations relatives aux marchés


publics.

 La communication des informations relatives aux prestations


libérales rendues au profit du secteur public. 

[email protected] 69
1.1- La consultation sur place des registres et des
documents

 Ce droit de communication permet aux agents de l’administration

fiscale de consulter sur place :

• les registres ,la comptabilité ,les factures et documents ;

• détenus par le contribuable auprès duquel s’exerce le droit de

communication.

[email protected] 70
a- Les personnes concernées

 Le droit de communication sous forme de consultation sur place


des registres et des documents peut être exercé chez  :
• les administrations de l’Etat et des collectivités locales;
• les entreprises et les établissements publics ;
• les sociétés et organismes contrôlés par l’Etat et les
collectivités locales;
• les personnes physiques et morales du secteur privé ;
• les officiers publics et les dépositaires d’archives et des
titres publics.

[email protected] 71
b- Les modalités d’exercice  de la consultation sur
place

 Notification d’une demande écrite au contribuable ou à son


représentant pour l’exercice du droit de communication  sur
place;

 La demande écrite doit préciser:

• la nature des documents concernés par le droit de


communication ;

• et la date de passage des agents de l’administration fiscale pour


la consultation des documents.

[email protected] 72
1.2- La communication des listes nominatives
des clients et fournisseurs

 Ce droit permet aux agents de l’administration fiscale de


demander aux personnes concernées : 

• des fournir des listes nominatives de leurs clients,


fournisseurs

• comportant les montants des achats et des ventes des


marchandises, des services et des biens effectués avec
chacun d’eux.

[email protected] 73
a- Les personnes concernées par la communication
des listes nominatives

Les demandes de communication des listes nominatives


peuvent être adressées:

• aux administrations de l’Etat et des collectivités


locales;

•aux entreprises et les établissements publics ;

•aux sociétés et organismes contrôlés par l’Etat et les


collectivités locales;

•aux personnes physiques et morales du secteur privé.


[email protected] 74
b- Les modalités d’exercice du droit de
communication des listes nominatives
 Notification d’une demande écrite précisant la nature des
renseignements demandés et les personnes concernées par le
droit de communication.

 La personne auprès de laquelle s’exerce ce droit de


communication doit:
• répondre par écrit dans un délai de 30 jours,
• à compter de la date de la notification de la demande
écrite de l’administration fiscale.

[email protected] 75
c- Assouplissement des modalités d’exercice du droit de
communication

 La loi de finances pour l’année 2016 a permis aux agents des

services fiscaux

• de prendre des copies des documents consultés

• et d’adopter les correspondances électroniques pour

demander les documents et informations et pour en disposer.

[email protected] 76
1.3- La communication des informations relatives
aux marchés publics 

Le droit de communication des informations relatives

aux marchés publics consiste à

•faire parvenir aux services compétents de l’administration


fiscale

• tous les renseignements relatifs aux marchés pour


construction, réparation, entretien, fourniture, services et
autres objets mobiliers ,

•qu’ils passent avec les tiers .


[email protected] 77
a- Les modalités de communication des informations
relatives aux marchés publics  

 L’information doit parvenir au service compétent de

l’administration fiscale:

• systématiquement et sans demande préalable,

• dans un délai de 30 jours à compter de la passation du

marché.

[email protected] 78
b- Les personnes concernées par la communication des
informations relatives aux marchés publics

 Les administrations de l’Etat et les collectivités locales .

 Les entreprises et les établissement publics .

 Les entreprises dans le capital desquelles l’Etat détient une

participation directe ou indirecte.

[email protected] 79
1.4- L’obligation de déclaration des transactions avec
les professions libérales

 Cette obligation introduite par la loi de finances pour l’année


2017 est mise à la charge

• de l’Etat, des collectivités légales,

• des établissements et entreprises publics

• ainsi que les sociétés dans le capital desquelles l’Etat


détient directement ou indirectement une participation

[email protected] 80
1.4- L’obligation de déclaration des transactions avec
les professions libérales

 Cette obligation consiste à transmettre à l’administration


fiscale,

• dans les 15 premiers jours de chaque semestre

• un état nominatif comportant l’identité des personnes


exerçants une profession libérale

• ayant réalisé une prestation au profit de ces établissements,

• la nature et le montant des transactions réalisées.

[email protected] 81
1.5- L’obligation pour les rédacteurs d’actes de cession
d’immeubles ou de fonds de commerce d’informer
l’administration fiscale sur les contractants

 La loi de finances pour l’année 2017 a mis à la charge des


rédacteurs d’actes portant mutation d’immeubles ou de fonds de
commerce,
• l’obligation d’informer le chef de centre régional de
contrôle des impôts territorialement compétent dans les 15
premiers jours de chaque trimestre civile
• des opérations de cessions qu’ils ont rédigé selon un modèle
établi par l’administration comportant notamment

[email protected] 82
1.5- L’obligation pour les rédacteurs d’actes de cession
d’immeubles ou de fonds de commerce d’informer
l’administration fiscale sur les contractants

 L’information à fournir par les rédacteurs d’actes portant


mutation d’immeubles ou de fonds de commerce, concerne:

• l’identité des contractants, et leurs adresses

• leur matricule fiscal, et à défaut le numéro de la carte


d’identité nationale,

• le prix ,
• et le numéro du titre foncier s’il existe.

[email protected] 83
2- Le droit de communication auprès des établissements
financiers

 Dans le cadre de ce droit de communication auprès des


établissements financiers, il convient de distinguer entre:
• la communication des numéros des comptes et des
informations sur les contrats d’assurance,
• et la communication des extraits des comptes et des
montants épargnés, objets des contrats de capitalisation ou
des contrats d’assurance- vie.

 Possibilité d’adopter les correspondances électroniques.

[email protected] 84
2.1- Les établissements financiers concernés par droit
de communication

 Le droit de communication auprès des établissements


financiers, s’exerce auprès:

• des établissements de crédit ayant la qualité de banque,

• de l’Office national des Postes,

• des intermédiaires en bourse

• et des entreprises d’assurances.

[email protected] 85
2.1- Les établissements financiers concernés par droit
de communication

• La BCT,

• la SICODIVAM,

• les banques non résidentes,

• les sociétés d’investissement,

• les sociétés de gestion des fonds d’investissement,

• les sociétés d’assurance non résidentes.

[email protected] 86
2.2- Les modalités d’exercice du droit de communication des
numéros des comptes

 Notification d’une demande écrite aux établissements financiers, dans le


cadre d’une vérification fiscale approfondie ou d’une vérification
préliminaire, pour obtenir

• les numéros des comptes ouverts par le contribuable pour son


compte ou pour le compte des tiers ou ouverts par les tiers pour le
compte du contribuable, pendant la période non prescrite,

• l’identité de leurs titulaires,

• ainsi que la date d’ouverture et la date de clôtures de ces comptes.

 La réponse doit parvenir à l’administration fiscale dans un délai de 20 jours à


compter de la date de la notification de la demande.

[email protected] 87
2.3- La communication des extraits des comptes

 Notification d’une demande écrite au contribuable faisant l’objet d’une


vérification fiscale approfondie ou d’une vérification préliminaire, pour
obtenir les relevés des comptes dans un délai de 20jours à compter de la
date de la notification de la demande

 Les établissements financiers doivent faire parvenir aux chefs des


structures chargées du contrôle fiscal, sur demande écrite, dans un délai
maximum de 20jours, à compter de la date de la notification de la
demande, les relevés des comptes non communiqués par le contribuable.

[email protected] 88
2.4- Le droit de communication auprès des compagnies
d’assurance

 Les compagnies d’assurance doivent faire parvenir aux services de


l’administration fiscale,
• sur demande écrite, dans un délai maximum de 20jours, à compter de
la date de la notification de la demande, les données relatives aux
contrats de capitalisation et aux contrats d’assurance vie souscrits par
le contribuable.
• sur demande écrite, dans un délai maximum de 20jours, à compter de
la date de la notification de la demande, les montants épargnés, objets
de contrats de capitalisation ou de contrats d’assurance vie, au cas où
le contribuable ne les communique pas dans un délai de maximum de
20jours, à compter de la date de la notification de la demande.

[email protected] 89
2.5- Communication des informations financières dans
le cadre conventions internationales
 Les établissements financiers doivent fournir à l’administration fiscale sur
demande écrite ou périodiquement

• les informations qu’il détiennent et qui sont demandées par des


pays signataires de conventions internationales relatives à
l’échange des informations et d’assistance administrative en
matière fiscale,

• dans un délai de 20 jours ou avant 30 jours du délai fixé pour la


transmission de l’information à l’étranger.

• indépendamment de la condition relative à la vérification fiscale


préliminaire ou approfondie du contribuable concerné.

[email protected] 90
2.6- Sanctions applicables

 Le manquement au droit de communication mis à la charge des banques,


de l’office national des Postes, des intermédiaires en bourse et des
entreprises d’assurances
• est puni d’une amende allant de 1.000 à 20.000 dinars

• majorée d’une amende de 100 dinars par renseignement non


communiqué ou communiqué d’une manière inexacte ou
incomplète.
 L’infraction peut être constatée par intervalle de 30 jours à compter de la
précédente constatation.
 La sanction est doublée à compter de la 2ième constatation.

[email protected] 91
3- Le droit de communication auprès du Ministère
public

 Le ministère public transmet aux services compétents de


l’administration fiscale:

• tous les renseignements et documents présumant une


fraude fiscale,

• ou tout autre agissement ayant pour but de frauder


l’impôt ou de compromettre son paiement,

• qu’il s’agisse d’une instance civile, commerciale ou


d’une instruction pénale même terminée par un non lieu.

[email protected] 92
4- La coopération avec les autres services administratifs
et les corps chargés du contrôle

 La loi des finances pour l’année 2016 a permis aux services


fiscaux de conclure avec les autres services administratifs et
les corps chargés du contrôle des conventions portant
notamment sur:
• l’obtention périodique des informations;

• la réalisation des opérations de contrôle, d’inspection et


de perquisition en commun,
• l’accès aux connaissances et aux expériences acquises.

[email protected] 93
Section 4

Les délais de reprise et de prescription


(art 19 à 27 du CDPF)

[email protected] 94
1- Le délai normal d’exercice du
contrôle fiscal

[email protected] 95
1.1- Le délai de reprise en matière des impôts
déclarés
 Le délai de reprise en matière des impôts déclarés s’étend jusqu’à
l’expiration de la 4ième année suivant celle au cours de laquelle sont
réalisés :

• le bénéfice;

• le revenu le chiffre  d’affaires;

• l’encaissement;

• ou le décaissement;

• ou toute autre opération donnant lieu à l’exigibilité de l’impôt.

[email protected] 96
1.1- Le délai de reprise en matière des impôts
déclarés
 Sont considérés parmi les opérations rendant l’impôt exigible pour le
besoin du calcul des délais de prescription:

• l’expiration du délai fixé pour la réalisation des conditions


exigibles pour le bénéfice des avantages fiscaux ou des régimes
privilégiés prévus par la législation en vigueur ;

• le manquement aux engagements exigibles pour le bénéfice des


avantages fiscaux ou des régimes privilégiés prévus par la
législation en vigueur

[email protected] 97
1.1- Le délai de reprise en matière des impôts
déclarés

 Ce délai expire à la fin de la 4ième année civile suivant celle au cours


de laquelle le bilan est clôturé ,pour les entreprises soumises au régime
réel et dont la clôture du bilan ne coïncide pas avec l’année civile.

 Le délai de reprise est fixé à 4 ans à compter de la date de


l’enregistrement de l’acte ou de la déclaration en ce qui concerne les
droits d’enregistrement.

[email protected] 98
1.1- Le délai de reprise en matière des impôts
déclarés

 Le délai de 4 ans commence à courir à compter de la date de


l’enregistrement de l’acte ou du jugement :

• lorsqu’un acte ou un jugement comportant une valeur


des immeubles supérieure à celle portée sur une
déclaration de succession,

• intervient dans un délai de 2 ans à compter de la date du


décès.

[email protected] 99
1.2- Le délai de reprise pour les impôts non déclarés 

 Le délai de reprise pour les impôts non déclarés et les actes


non enregistrés est fixé à 10 ans.

 Pour les actes non présentés à la formalité de


l’enregistrement, le délai de 10 ans commence à courir:

• à compter de la date de l’acte, de la mutation, de


l’écrit ou du jugement

• à condition que cette date soit une date certaine.

[email protected] 100
1.2- Le délai de reprise pour les impôts non déclarés 

• Par date certaine au sens du code des obligations et des contrats, on


entend :
• La date de la légalisation des signatures par les parties pour les actes sous
seing privé, ou à défaut, la date de décès de l’une des parties.

• La date de rédaction de l’acte par le notaire, pour les actes notariés.

• La date du visa de l’acte par l’autorité administrative contractante, pour les


actes administratifs.

• La date du prononcé du jugement, pour les jugements et arrêts de justice.

• La date du décès du défunt, pour la déclaration de succession.

[email protected] 101
2- Les délais spécifiques de prescription

[email protected] 102
2.1- Le délai de reprise en matière de droit de timbre

 Les omissions et erreurs relatives au droit de timbre peuvent

être réparées:

• dans un délai de 10 ans à compter,

• de la date de l’exigibilité des droits.

[email protected] 103
2.2- Le délai de reprise en matière de taxes de
circulation

 La taxe de circulation sur les véhicules automobiles ,la taxe annuelle sur
les véhicules de tourisme à moteur à huile lourde , l’impôt annuel sur les
véhicules utilisant le gaz à pétrole:

• peuvent être réparées,

• jusqu’à l’expiration de la 4ième année qui suit l’année civile au


cours de laquelle l’impôt est dû.

• Tant qu’il n’a pas été prouvé que le véhicule est hors d’usage.

[email protected] 104
2.2- Le délai de reprise en matière de taxes de
circulation

 Le véhicule est prouvé hors d’usage par la présentation

• d’une attestation délivrée par les services du ministère

des transports justifiant que le véhicule est hors d’usage

• ou d’un document attestant sa non circulation délivré

par les autorités compétentes.

[email protected] 105
2.3- Le délai de reprise en matière de T U CT

 La TUCT due au titre d’une année, peut être réclamée jusqu’à

l’expiration de la 4ième année suivante .

 Toutefois la période considérée pour la liquidation de la TUCT

ne peut excéder 6 mois pour les véhicules et les remorques d’une

charge utiles supérieure à 2 tonnes et n’excédant pas 5 tonnes.

[email protected] 106
2.3- Le délai de reprise en matière de T U CT

 Pour les véhicules et les remorques

• d’une charge utiles n’excédant pas 2 tonnes,

• la taxe peut être réclamée jusqu’à l’expiration de

l’année civile

• au cours de laquelle la taxe est due.

[email protected] 107
2.4- Les délais applicables aux personnes condamnées dans des
procès relatifs à la contrebande ou au commerce parallèle

 Les omissions et dissimulations constatées dans l’assiette de l’impôt,


l’application de ses taux ou sa liquidation
• pour les personnes qui ont été précédemment condamnées par des
jugements définitifs dans des procès relatifs à la contrebande ou au
commerce parallèle
• sont réparées jusqu'à la fin de la 15 année suivant celle au cours de
laquelle sont réalisés
√ les revenus, le chiffres d’affaires

√ l’encaissement ou le décaissement de l’argent

√ ou toute autre opération donnant lieu à l’exigibilité du


paiement de l’impôt .
[email protected] 108
3- L’interruption de la prescription 

 La prescription est interrompue par :

• la notification du résultat de la vérification préliminaire ou


approfondie pour les impôts déclarés.

• la notification de la mise en demeure ou de l’avis de vérification


approfondie pour les impôts non déclarés avant l’intervention de
l’administration fiscale.

• la notification du procès-verbal constatant l’infraction pour les


taxes dues sur les moyens de transport.

[email protected] 109
4- La suspension des délais de prescription

 Les délais de prescription sont suspendus

• à partir de la prise en charge du dossier par la

commission de conciliation

• jusqu’à la date de notification de l’avis de la

commission.

[email protected] 110
5- Le contrôle des déficits reportés des amortissements
différés et des crédits d’impôts 

 Le contrôle fiscal peut porter:

• sur des périodes prescrites ayant une incidence sur


l’assiette ou le montant de l’impôt dû au titre des
périodes non prescrites,

• et ce, notamment par l’imputation des déficits reportés


et des amortissements différés ou de crédits d’impôts..

[email protected] 111
5.1- Les objectifs contrôle des déficits reportés des
amortissements différés et des crédits d’impôts 

 Le contrôle fiscal des périodes touchées par la prescription a


pour objectif de permettre à l’administration fiscale

• de s’assurer de la régularité et de la sincérité des crédits


d’impôts et des déficits reportés et des amortissements
différés

• imputés sur l’assiette ou le montant de l’impôt dû au


titre des périodes non prescrites.

[email protected] 112
5.2- Les conséquences du contrôle des déficits reportés
des amortissements différés et des crédits d’impôts

 Le contrôle de la régularité et de la sincérité des crédits


d’impôts et des déficits reportés et des amortissements
différés:

• ne peut en aucun cas aboutir à la réclamation

• d’un complément d’impôt au titre des périodes


prescrites.

[email protected] 113
6- Le contrôle des revenus antérieurs invoqués pour
justifier un enrichissement 

 Le contrôle fiscal des périodes touchées par la prescription peut


être également exercé pour contrôler

• la possibilité d’utilisation des revenus réalisés et déclarés


au titre de la période touchée par la prescription

• et invoqués comme source de financement, d’un


accroissement du patrimoine d’une personne physique
constaté au cours de la période non prescrite.

[email protected] 114
Section 5

Le droit à la restitution des impôts perçus


en trop
(art 28 à 35 du CDPF)

[email protected] 115
1- Le champ d’application du droit à la restitution
 

Le droit à la restitution des impôts perçus en trop s’étend:

• aux crédits d’impôts;

• aux impôts indûment payés suite à une erreur de


liquidation de l’impôt ou dans l’application de la
législation fiscale ;

• aux impôts indûment payés en exécution d’un arrêté de


taxation d’office;

•aux impôts devenus restituables suite à un jugement ou


arrêt de justice.
[email protected] 116
1- Le champ d’application du droit à la restitution
 
Le droit à la restitution des crédits d’impôts s’étend

•au crédit de la T V A provenant de l’exportation ,de la


retenue à la source ou des ventes en suspension de la
TVA;

•au crédit de la T V A provenant des investissements


dégagé par 3 déclarations consécutives;

•au crédit de la T V A provenant de l’exploitation,


dégagé par 6 déclarations consécutives;

[email protected] 117
1- Le champ d’application du droit à la restitution
 
• au crédit d’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés

provenant de la retenue à la source ,des avances ou des acomptes

provisionnels  ;

• au crédit de la T V A, d’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les

sociétés dégagés à la date de la cession d’entreprise ou la

cessation d’activité ;

[email protected] 118
2- Les délais de réclamation de la restitution

 La demande de restitution doit être présentée :

• dans un délai de 3 ans

• à compter de la date à laquelle

• l’impôt est devenu restituable ;

[email protected] 119
2.1- La date à laquelle l’impôt devient restituable

 Par date à laquelle l’impôt est devenu restituable on entend:

• la date du recouvrement pour les impôts indument payés;

• la date à laquelle les conditions requises se trouvent être remplies


pour les crédits d’impôts;

• la date à laquelle le jugement acquière l’autorité de la chose jugée


pour les montants d’impôts indument recouvrés en exécution d’un
arrêté de taxation d’office;

• la date à laquelle le jugement portant annulation du contrat de


mutation acquière l’autorité de la chose jugée pour les droits
d’enregistrement.

[email protected] 120
3- Les modalités de l’action en restitution 

 Le dépôt d’une demande écrite contre accusé de réception

auprès du service compétent de l’administration fiscale.

 La demande de restitution doit être motivée et accompagnée

des justifications nécessaires.

[email protected] 121
4- L’instruction des demandes de restitution

 
 Les services de l’administration fiscale doivent:

• instruire les demandes de restitution selon des modalités

fixées par arrêté du ministre des finances;

• donner suite à la demande de restitution dans un délai

maximum de 6 mois à compter de la date de son dépôt.

[email protected] 122
4.1- Délais spéciaux applicables en matière de
restitution de la TVA
 Un délai de 7 jours pour le crédit de TVA provenant de l’exportation,

 Un délai de 30 jours pour le crédit de TVA provenant

• des ventes en suspension de T V A ,

• de la retenue à la source ,

• ou des opérations d’investissement.

 Un délai de 120 jours pour le crédit de TVA provenant de l’exploitation, ce


délai est fixé à 60 jours pour les entreprises soumises à l’obligation de
certification légale des comptes .

[email protected] 123
4.2- Régime de faveur applicable aux entreprises qui relèvent de
la Direction des Grandes Entreprises 

 La loi de finances pour l’année 2015, a prévu des mesures de


faveur au profit des entreprises:
• qui relèvent de la Direction des Grandes Entreprises .

• dont les comptes sont légalement soumis à l’audit d’un


commissaire aux comptes

• et dont les comptes du dernier exercice clôturé, pour lequel le délai


de déclaration de l’IS est échu à la date du dépôt de la demande

• ont été certifiés sans réserves touchant à l’assiette de l’impôt .

[email protected] 124
4.2- Régime de faveur applicable aux entreprises qui relèvent de
la Direction des Grandes Entreprises 

 La totalité du crédit de TVA ou du crédit d’IS est restituée

• sans vérification approfondie préalable de leur situation fiscale,

• et ce, à condition de joindre à la demande de restitution

• un rapport spécial du commissaire aux comptes relatif à l’audit du


crédit objet de la demande de restitution.

 Dans ces cas le remboursement intégral du crédit de TVA ou d’IS, doit


intervenir dans un délai de 7 jours, à compter de la date de dépôt de la
demande en restitution remplissant toutes les conditions légales requises.

[email protected] 125
5- Les modalités de la restitution

 La restitution du crédit de TVA provenant

• de l’exportation, des ventes en suspension de TVA, de


la retenue à la source ,

• ou des opérations d’investissement

• s’effectue en totalité sur visa du chef de la structure de


contrôle fiscal compétente.

[email protected] 126
5- Les modalités de la restitution

 La restitution du crédit de TVA provenant de l’exploitation s’effectue en


deux tranches:

• une avance de 15℅ du montant du crédit demandé en restitution; le


montant de cette avance est porté à 50 ℅ pour les entreprises soumises à
l’obligation de certification légale des comptes .

• le reliquat doit être remboursé respectivement dans un délai de 120 jours


pour le crédit de TVA provenant de l’exploitation, ou de 60 jours pour
les entreprises soumises à l’obligation de certification légale des comptes
.

[email protected] 127
Entreprises dont les comptes sont légalement soumis à
l’audit et sont certifiés
6- Tableau de Autres entreprises

synthèse Entreprises ne relevant pas Entreprises relevant de la


de la DGE DGE

100% sans contrôle 100% sans contrôle 100% sans contrôle


Exportation préalable préalable préalable
7 jours 7 jours 7 jours

100% sans contrôle 100% sans contrôle 100% sans contrôle


Retenue à la source ou de la vente en
préalable préalable préalable
suspension de TVA
30 jours 7 jours 30 jours
Crédit TVA
Investissement (art. 5 du CII) ou mise à 100% sans contrôle 100% sans contrôle 100% sans contrôle
niveau préalable préalable préalable
Crédit est dégagé sur 3 mois consécutifs 30 jours 7 jours 30 jours

Avance de 50% sans Avance de 15% sans


100% sans contrôle
Exploitation contrôle préalable contrôle préalable
préalable
Crédit est dégagé sur 6 mois consécutifs Reliquat après contrôle Reliquat après contrôle
7 jours
60 jours 120 jours
35% sans contrôle 15% sans contrôle
100% sans contrôle
Le crédit est restituable quel que soit préalable préalable
IS préalable
son origine Reliquat après contrôle Reliquat après contrôle
7 jours
Sans délai Sans délai
[email protected] 128
7- Les décisions de restitution

 L’administration fiscale doit motiver son refus total ou partiel de

la demande de restitution.

 Le silence de l’administration au delà du délai général de 6 mois

est considéré comme un refus implicite de la demande de

restitution.

[email protected] 129
7- Les décisions de restitution

 Le contribuable peut s’opposer aux décisions de


l’administration fiscale en matière de restitution par:

• l’introduction d’un recours devant le tribunal de


première instance ,

• dans un délai de 60 jours à compter de l’expiration,

• du délai de 6 mois accordé à l’administration pour


répondre aux demandes de restitution .

[email protected] 130
8- Les conditions de la restitution

 La restitution des sommes perçues en trop ne peut être accordée qu’au

contribuable ayant déposé toutes ses déclarations fiscales échues et non

prescrites à la date du dépôt de la demande de restitution et à la date

d’établissement de la décision de restitution.

 La restitution des sommes perçues en trop s’effectue après déduction des

créances fiscales à la charge du contribuable même si ces créances sont

encore partiellement ou totalement litigieuses.

[email protected] 131
9- Pénalités exigibles au titre des sommes indûment
restitués 

 Le crédit de T.V.A. indûment restitué donne lieu:

• en sus des pénalités de retard prévues pour les articles 81 et

82 du code des droits et procédures fiscaux,

• à l’application d’une pénalité de 0,5 % par mois ou fraction

de mois.

[email protected] 132
9- Pénalités exigibles au titre des sommes indûment
restitués 

 Les pénalités de restitution sont calculées à compter de la date


de la restitution et jusqu’à la fin du mois au cours duquel a eu
lieu :

• le paiement des sommes indûment perçues ;

• la reconnaissance des dettes;

• ou la notification du résultat de la vérification.

[email protected] 133
10- Application d’une pénalité spécifique à la restitution intégrale
et indument du crédit de TVA sans contrôle préalable

 Application d’une amende fiscale administrative de 100℅ du crédit indument


remboursé sans contrôle préalable dans les cas suivants:

• restitution du crédit de TVA provenant des opérations d’exportations;

• restitution du crédit de TVA en faveur des grandes entreprises ,


relevant de la DGE, sur la base d’un rapport spécial établi par le
commissaire aux comptes.

• restitution du crédit de TVA institué pour l’année 2016, pour les


entreprises pilotes en fiscalité.

[email protected] 134
10- Application d’une pénalité spécifique à la restitution intégrale
et indument du crédit de TVA sans contrôle préalable

 La pénalité administrative est appliquée selon les mêmes

procédures régissant la réclamation du crédit indument

remboursé.

 L’opposition à la pénalité administrative s’effectue selon les

procédures d’opposition à l’arrêté de taxation d’office.

[email protected] 135
11- Les intérêts de restitution 

 Le contribuable bénéficie :

• d’un intérêt de restitution au taux de 0.5 %

• au titre des sommes indûment perçues en exécution

d’un arrêté de taxation d’office

• par mois ou fraction de mois écoulé à compter de la

date du recouvrement et jusqu’à la date de la restitution.


[email protected] 136
Questions et discussion

[email protected] 137
Chapitre II

Les procédures de la vérification fiscale


(art 36 à 46 du CDPF)

[email protected] 138
1- Le droit de vérification

 L‘administration fiscale contrôle et vérifie les déclarations ,les

actes, les écrits , les factures et les documents :

• utilisés ou justifiant l’établissement de l’impôt ,

• ou présentés pour bénéficier d’avantages fiscaux, ou de

la restitution d’impôts.

[email protected] 139
2- Les formes de la vérification fiscale

 La vérification fiscale peut avoir la forme :

• d’une vérification préliminaire des déclarations , actes et


écrits détenus par l’administration fiscale ;

• d’une vérification approfondie de la situation fiscale du


contribuable .

• ou d’une reprise exceptionnelle de la vérification approfondie.

[email protected] 140
Section 1

La vérification préliminaire des déclarations


(art 37 du CDPF)

[email protected] 141
1- Les spécificités de la vérification préliminaire

 La vérification préliminaire s’applique aux déclarations, actes


et écrits déposés par le contribuable.

 Elle peut concerner un ou plusieurs impôts dans la limite des


délais de reprise.

 Elle se déroule dans les locaux de l’administration fiscale.

 Elle ne nécessite pas l’information préalable du contribuable .

[email protected] 142
2- Les bases de la vérification préliminaire

 La vérification préliminaire des déclarations, actes et écrits détenus par


l’administration fiscale s’effectue sur la base :
• des éléments figurants dans les déclarations, actes et écrits déposés
par le contribuable ;
• les renseignements figurant dans les déclarations et les écrits
déposés par les tiers en application de la législation fiscale en
vigueur (déclaration de l’employeur, conventions ou actes et
contrats présentés à l’enregistrement..).
• les renseignements collectés dans le cadre du droit de
communication, à condition que la demande d’information, ne vise
pas une personne ou un groupe de personnes déterminés.

[email protected] 143
2- Les bases de la vérification préliminaire

 Il est également possible de recourir dans le cadre

• de la vérification préliminaire des déclarations

• déposées par les personnes physiques soumises à


l’impôt sur le revenu selon le régime forfaitaire,

• aux résultats des visites sur place effectuées


conformément aux dispositions de l’article 8 du CDPF.

[email protected] 144
Renforcement des prérogatives de l’administration
fiscale dans le cadre de la vérification préliminaire

 L’article 40 de la LF pour l’année 2017 a permis l’administration fiscale dans

le cadre de la vérification préliminaire :

• d’exercer le droit de communication auprès des établissements

financiers

• et d’utiliser les informations fournies par les relevés de comptes, les

contrats de capitalisation et les contrats d’assurance vie pour rectifier

les déclarations fiscales déposées

[email protected] 145
2.1- Renforcement des prérogatives de l’administration fiscale
dans le cadre de la vérification préliminaire

• demander au contribuable, par écrit, de déposer des


états détaillés de son patrimoine et de ses éléments de
train de vie.

• procéder à une évaluation forfaitaire des revenus des


contribuables selon l’une des méthodes de
reconstitution du revenu net global prévues par les
articles 42 et 43 du code de l’IR et de l’IS.

[email protected] 146
3- La procédure de la vérification préliminaire

 L’administration fiscale doit dans le cadre de la vérification préliminaire


demander au contribuable par écrit de  fournir des renseignements et des
éclaircissements ou des justifications concernant sa situation fiscale.

 Le contribuable est tenu de répondre par écrit, dans un délai de 20 jours, à


compter de la date de notification de la demande de l’administration.

 Les résultats de la vérification préliminaire doivent être notifiés au


contribuable dans un délai maximum de 90 jours, à compter de l’expiration
du délai accordé au contribuable pour répondre à la demande des
renseignements et des éclaircissements ou des justifications.

[email protected] 147
3- La procédure de la vérification préliminaire

 L’administration fiscale doit éviter, dan le cadre de la


vérification préliminaire :
• d’informer le contribuable de son déroulement.
• de demander au contribuable de présenter sa
comptabilité.
• de s’appuyer sur la comptabilité pour rectifier les
déclarations déposées par le contribuable.

[email protected] 148
4- Les conséquences de la vérification préliminaire

 La vérification préliminaire ne constitue pas un obstacle à la

vérification approfondie ;

 Les déclarations et les périodes ayant déjà fait l’objet d’une

vérification préliminaire peuvent faire l’objet d’une

vérification fiscale approfondie en cas de nécessité.

[email protected] 149
4- Les conséquences de la vérification préliminaire

 Il est interdit à l’administration fiscale d’engager une vérification

préliminaire suite à une vérification préliminaire ou approfondie

portant sur les mêmes impôts et la même période.

 La vérification préliminaire rejoint la vérification approfondie au

niveau des règles de procédure communes à partir de la

notification des résultats au contribuable

[email protected] 150
Section 2

La vérification fiscale approfondie


(art 38 à 41 du CDPF)

[email protected] 151
1- Le champ d’application de la vérification
approfondie

 La vérification fiscale approfondie porte sur tout ou partie de

la situation fiscale du contribuable.

 Elle peut concerner un ou plusieurs impôts, une ou plusieurs

déclarations dans la limite des délais de reprise.

[email protected] 152
2- Les bases de la vérification approfondie

 La vérification approfondie s’effectue sur la base :

• de la comptabilité pour les contribuables soumis à

l’obligation de tenue de comptabilité ;

• et dans tous les cas sur la base des renseignements, des

documents ou des présomptions de fait ou de droit .

[email protected] 153
2- Les bases de la vérification approfondie

 La comptabilité exigée conformément à la législation fiscale


en vigueur n’est pas admise,

• en cas de défaut de sa présentation, au services fiscal


chargé de la vérification, dans un délai de 30 jours,

• à compter de la date de la notification au contribuable


d’une mise en demeure et l’établissement d’un procès
verbal pour défaut de présentation de la comptabilité .

[email protected] 154
2- Les bases de la vérification approfondie

 Cette disposition n’est pas applicable dans les cas où :

• la comptabilité est déposée auprès des tribunaux, du


ministère public, des organismes de contrôle publics,
des experts chargés conformément à la loi ;

• ou en cas d’un autre empêchement légal ;

• ainsi que pour les cas de force majeure.

[email protected] 155
3- Les garanties propres à la vérification approfondie

 Le législateur a doté la vérification fiscale approfondie des garanties


supplémentaires

• du fait qu’elle nécessite, dans la plupart des cas,

• l’intervention de l’administration auprès du contribuable ;

• et la communication de la comptabilité et des documents


qui servent à l’établissement de l’impôt.

[email protected] 156
3- Les garanties propres à la vérification
approfondie

 Les garanties propres à la vérification fiscale approfondie


portent sur:

• l’obligation d’informer le contribuable  préalablement à


la mise en œuvre de la vérification approfondie de sa
situation fiscale ;

• les règles régissant le déroulement de l’opération de la


vérification approfondie.

[email protected] 157
3.1- L’avis de vérification

 Les opération de vérification approfondie de la situation

fiscale font obligatoirement l’objet d’un avis préalable.

 L’avis de vérification est notifié au contribuable à son

domicile réel ou élu déclaré à l’administration fiscale.

[email protected] 158
a- La notification de l’avis de vérification

 L’avis de vérification est notifié essentiellement :

• par lettre recommandée avec accusé de réception;

•  ou par les agents de l’administration fiscale.

 Il peut être notifié également par les auxiliaires du trésor, ou

par les huissiers notaires .

[email protected] 159
b- Les mentions obligatoires de l’avis de vérification

 L’avis de vérification approfondie doit contenir les mentions


suivantes :

• les indications relatives au service de l’administration fiscale


chargé de la vérification ;

• l’agent ou les agents chargés de la vérification ;

• les impôts et la période concernés par la vérification 


approfondie ;

[email protected] 160
b- Les mentions obligatoires de l’avis de vérification

• la mention expresse du droit du contribuable de se faire assister durant le


déroulement de la vérification et la discussion de ses résultats

 par un conseil de son choix

 ou de se faire représenter à cet effet par un mandataire désigné


conformément à la loi ;

• la date de commencement de l’opération de vérification qui doit s’écarter,


au moins 15 jours de la date de notification de l’avis de verification au
contribuable ;

• le cachet du service chargé de la vérification .

[email protected] 161
c- Non opposabilité du délai de 15 jours séparant la date de notification de l’avis
de vérification et la date de commencement de la vérification approfondie

 Pour le cas des demandes de restitution du crédit de TVA

• provenant de l’exploitation

• et dont le délai de restitution est fixé à 60 jours ,

• la date du commencement de la vérification approfondie


au titre de la TVA peut intervenir

• avant l’expiration du délai de 15 jours, à compter de la


date de la notification de l'avis de vérification approfondie.

[email protected] 162
3.2- Le déroulement de la vérification
approfondie

[email protected] 163
a- Le commencement de la vérification 

 L’administration fiscale peut:

• différer, à son initiative ou à la demande écrite du


contribuable le commencement de la vérification ,

• pour une durée ne dépassant pas 60 jours .

 Lorsque la vérification est différée, son commencement


effectif est constaté par un procès-verbal établi conformément
aux modalités prévue par les articles 71 et 72 du C D P F.

[email protected] 164
b- Le lieu de la vérification  approfondie

 En principe la verification approfondie de la situation fiscale se déroule


dans les locaux de l’entreprise;

 Elle peut avoir lieu dans les bureaux de l’administration fiscale sur
demande écrite du contribuable ou à l’initiative de l’administration en cas
de nécessité.

 Lorsque la verification approfondie se déroule dans les bureaux de


l’administration fiscale, les échanges des registres et de documents se font
contre accusé de réception .

[email protected] 165
c- La représentation des parties durant le déroulement
de la vérification

 Le service fiscal chargé de la verification, est représenté par


les agents dont les noms sont indiqués au niveau de l’ordre de
mission et de l’avis de vérification notifié au contribuable.

 Le contribuable peut se faire assister, durant le déroulement de


la vérification fiscale et la discussion de ses résultats, par une
personne de son choix ou se faire représenter par un
mandataire conformément à la loi .

[email protected] 166
d- La procédure contradictoire

 La procédure contradictoire entre le contribuable et les agents vérificateurs

durant la vérification approfondie est en principe orale ;

 Toutefois, les agents vérificateurs peuvent demander par écrit au contribuable,

en cas de nécessité tous les renseignements, éclaircissements et justifications

concernant sa situation fiscale;

 Le délai maximal pour en répondre par écrit est fixé 20 jours à compter de la

date de notification de la demande.

[email protected] 167
d- La procédure contradictoire

 Les agents vérificateurs peuvent demander aux personnes physiques des


états détaillés du patrimoine et des éléments du train de vie prévus par les
articles 42 et 43 du code de l’IR et de l’IS ;

 Le délai maximum pour présenter ces états est fixé à 30 jours à compter de
la date de la notification de la demande.

 Le retard imputable au contribuable dans la réponse aux demandes de


l’administration fiscale régulièrement notifiées n’est pas pris en compte
pour le calcul de la durée de la vérification fiscale approfondie.

[email protected] 168
e- La durée de la vérification approfondie

 La durée effective maximale vérification fiscale approfondie est fixée:

• à 6 mois lorsque celle-ci s’effectue sur la base d’une comptabilité


tenue conformément à la législation en vigueur ;

• et une année dans les autres cas .

 La durée effective de la vérification fiscale approfondie est décomptée:

• à compter de la date de son commencement effectif ;

• et jusqu’à la date de la notification des ses résultats au


contribuable.

[email protected] 169
e- La durée de la vérification approfondie

 Ne sont prises en compte pour le calcul de la durée de la vérification fiscale


approfondie:

• les interruptions de la vérification intervenues pour les motifs


attribués au contribuable, ou à l’administration et ayant fait l’objet
de correspondances sans que la durée totale des ces interruptions
puisse excéder 60 jours ;

• le retard dans la réponse aux demandes de renseignements,


d’éclaircissements ou de justifications formulées par
l’administration fiscale dans le cadre de la vérification approfondie .

[email protected] 170
e.1- Apport de la loi de finances pour l’année 2017

 Le retard de présentation de la comptabilité dans le cadre de la


vérification fiscale approfondie

• à compter de la date de la notification de la mise en


demeure prévue par l’article 38 du CDPF

• n’est pas pris en compte pour le calcul de la durée de la


vérification fiscale approfondie

• dans la limite de 30 jours.

[email protected] 171
3.3- La clôture de la vérification approfondie

 La vérification approfondie est clôturée par la

notification des ses résultats au contribuable.

 La notification des résultats de la vérification

interompt la prescription.
[email protected] 172
Questions et discussions

[email protected] 173
Section 3

Les dispositions communes aux


différentes formes de vérification fiscale
(art 42 à 43 du CDPF) 

[email protected] 174
1- La notification des résultats de la vérification 

 Les résultats de la vérification fiscale sont notifiés essentiellement par


lettre recommandée avec accusé de réception, ou par les agents de
l’administration fiscale;

 Ils peuvent être notifiés également par les auxiliaires du trésor ou par les
huissiers notaires .

 La notification des résultats de la vérification doit être effectuée


conformément aux dispositions du code de procédure civile et
commerciale.

[email protected] 175
a- Le contenu des résultats de la vérification

La notification des résultats de la vérification comporte notamment :

•les indications relatives au service de l’administration fiscale


chargé de la vérification ;

•l’agent ou les agents chargés de la vérification ;

•les impôts et la période concernés par la vérification  ;

•la nature de la vérification fiscale: préliminaire ,ou approfondie;  

[email protected] 176
a- Le contenu des résultats de la vérification

• les chefs de redressement et la méthode retenue pour l’établissement des


nouvelles bases d’imposition;

• le montant de l’impôt exigible; ou les rectifications du crédit d’impôt, du


report déficitaire et des amortissements régulièrement différés;

• les pénalités exigibles ;

• l’invitation du contribuable à formuler ses observations, ses oppositions ou


réserves relatives aux résultats de la vérification dans un délai de 45 jours à
compter de la date de la notification.

[email protected] 177
b- La motivation des résultats de la vérification

 L’administration fiscale doit motiver les résultats de la vérification.

 Cette motivation se manifeste à travers les mentions obligatoires ci-dessus


indiquées et notamment celles relatives :

• aux chefs de redressement et à la méthode d’imposition retenue;

• aux montants d’impôts exigibles en principal et en pénalités;

• aux rectifications apportées aux crédits d’impôts, aux déficits


reportés et aux amortissements différés.

[email protected] 178
b- La motivation des résultats de la vérification

 La motivation de la méthode d’imposition retenue implique l’obligation


d’indiquer:

• si la vérification a été faite sur la base de la comptabilité présentée par


le contribuable,

• ou en dehors de la comptabilité ;dans ce cas ,il doit être préciser:

 s’il s’agit d’un cas de défaut de présentation de la comptabilité ;

 ou d’un cas de rejet motivé par des irrégularités et des anomalies


affectant la sincérité et le caractère probant de la comptabilité.

[email protected] 179
b- La motivation des résultats de la vérification

 En cas de reconstitution des nouvelles bases d’imposition sur la base de la


comptabilité, tout chef de redressement envisagé doit être précis quant à:

• sa nature et aux arguments puisés dans la comptabilité ou en dehors


de celle-ci pour le justifier;

• l’énoncé de la disposition légale ou réglementaire sur laquelle il


s’appuie;

• ainsi que son impact sur les bases d’imposition.

[email protected] 180
b- La motivation des résultats de la vérification

 En cas de reconstitution extracomptable des bases


d’imposition, l’administration fiscale doit:

• exposer de manière claire et précise, la méthode de


reconstitution du chiffre d’affaires, du revenu ou du
bénéfice;

• mentionner expressément et argumenter les


présomptions de fait ou de droit utilisées.

[email protected] 181
2- La réponse du contribuable 

 Le contribuable doit répondre par écrit à la notification des

résultats de la vérification dans un délai ne dépassant pas 45

jours à compter de la date de la notification.

 La réponse du contribuable doit contenir ses observations,

oppositions et réserves vis à vis des résultats de la vérification.

[email protected] 182
2- La réponse du contribuable 

 L’accord du contribuable sur tout ou partie des résultats de la


vérification fiscale est matérialisé par la souscription des
déclarations rectificatives et d’une reconnaissance de dette.

 L’absence de réponse du contribuable dans le délai de 45


jours à compter de la date de la notification des résultats de la
vérification constitue un cas de taxation d’office.

[email protected] 183
3- La réponse de l’administration fiscale à la réponse du
contribuable

 L’administration fiscale doit

• répondre par écrit et de manière motivée

• à la réponse du contribuable aux résultats de la vérification fiscale


intervenant dans le délai de 45 jours à compter de la date de la
notification.

• dans un délai maximum de 6 mois à compter de l’expiration du


délai accordé au contribuable pour répondre aux résultats de la
vérification.

[email protected] 184
4- La réponse du contribuable à la réponse de
l’administration fiscale

 Le contribuable doit

• répondre par écrit à la réponse de l’administration

fiscale

• dans un délai de 15 jours

• à compter de la date de sa notification.

[email protected] 185
4- La réponse du contribuable à la réponse de
l’administration fiscale

 L’accord du contribuable sur tout ou partie des résultats de la


vérification fiscale est matérialisé par la souscription des
déclarations rectificatives et d’une reconnaissance de dette.

 L’absence de réponse du contribuable dans les délais de 45


jours ou de 15 jours ci-dessus indiqués ou le désaccord total
ou partiel sur les résultats de la vérification constituent chacun
un cas de taxation d’office.

[email protected] 186
5- La réduction et le rehaussement des
résultats de la vérification

 Les résultats de la vérification sont , dans la plupart des cas, définitifs.

 L’administration fiscale peut cependant procéder à une réduction ou à un


rehaussement de ces résultats  :

• pour réparer des erreurs matérielles relatives à l’imposition,

• pour tenir compte des justifications présentées par le contribuable.

• lorsqu’elle dispose de renseignements touchant à l’assiette ou à la


liquidation de l’impôt dont elle n’a pas eu connaissance
précédemment.

[email protected] 187
5.1- La réduction des résultats de la vérification
 

La réduction des résultats de la vérification peut intervenir avant et après la


notification de l’arrêté de taxation d’office.

La réduction des résultats de la vérification avant la

notification de l’arrêté de taxation d’office est effectuée :

•dans le cadre de la procédure contradictoire de discussion des


résultats avec le contribuable,

• en cas d’opposition dans le délais de 45 jours à compter de la date


de la notification.

[email protected] 188
5.1- La réduction des résultats de la vérification
 
La réduction des résultats de la vérification après la notification de l’arrêté de
taxation d’office s’effectue obligatoirement dans le cadre de la procédure
contentieuse par :

•la présentation d’une demande au tribunal de première instance saisi


du litige tant que le jugement de première instance n’a pas été
prononcé,

• la présentation d’une demande à la cours d’appel saisie de l’affaire


tant qu’un jugement définitif n’a pas été prononcé .

[email protected] 189
5.1- La réduction des résultats de la vérification
 
 La réduction des résultats de la vérification n’est pas possible
dans les cas suivants:

• en cas de clôture de la vérification par un


acquiescement;

• en cas de défaut d’opposition à l’arrêté de taxation


d’office devant le tribunal de première instance dans un
délai de 60 jours à compter de la date de sa notification;

[email protected] 190
5.1- La réduction des résultats de la vérification
 
• en cas de défaut d’opposition au jugement de première

instance devant la cours d’appel dans un délai de 30 jours à

compter de la date de sa notification;

• après le prononcé de l’arrêt de la cours d’appel.

[email protected] 191
5.2- Le rehaussement des résultats de la vérification

 Les résultats de la vérification peuvent être rehaussés avant ou

après la notification de l’arrêté de taxation d’office .

 Le rehaussement des résultats avant la notification de l’arrêté

de taxation d’office s’effectue par une notification

complémentaire des résultats de la vérification.

[email protected] 192
5.2- Le rehaussement des résultats de la vérification

 Le rehaussement des résultats après la notification de l’arrêté


de taxation d’office s’effectue par :

• la présentation d’une demande écrite au tribunal de


1ière instance, tant que le jugement de première
instance n’a pas été prononcé.

• une notification complémentaire des résultats de la


vérification dans les cas suivants  après la prononciation
du jugement de première instance.

[email protected] 193
5.2- Le rehaussement des résultats de la vérification

 La mise en œuvre de la procédure du rehaussement des résultats


de la vérification n’est pas possible dans les cas suivants:

• en cas de clôture de la vérification par un acquiescement;

• en cas de défaut d’opposition à l’arrêté de taxation


d’office devant le tribunal de première instance dans un
délai de 60 jours à compter de la date de sa notification;

[email protected] 194
5.2- Le rehaussement des résultats de la vérification

• en cas de défaut d’opposition au jugement de première


instance devant la cours d’appel dans un délai de 30 jours à
compter de la date de sa notification;

• après le prononcé de l’arrêt de la cours d’appel.

 Cependant l’administration fiscale pourrait procéder à une


reprise exceptionnelle de la vérification fiscale approfondie.

[email protected] 195
6- La reprise exceptionnelle de la vérification fiscale

 La vérification fiscale est en principe définitive.

 L’administration fiscale ne peut procéder à une nouvelle vérification au


titre des mêmes impôts et pour la même période :

• que lorsqu’elle dispose de renseignements touchant à l’assiette et à


la liquidation de l’impôt,

• et dont elle n’a pas eu connaissance à la date de la précédente


vérification fiscale.

[email protected] 196
6.1- Les cas de mise en œuvre de la reprise
exceptionnelle de la vérification

 La reprise exceptionnelle de la vérification peut être mise en


œuvre dans les cas suivants:

• en cas de clôture de la vérification par un


acquiescement;

• en cas de défaut d’opposition à l’arrêté de taxation


d’office devant le tribunal de première instance dans un
délai de 60 jours à compter de la date de sa notification;

[email protected] 197
6.1- Les cas de mise en œuvre de la reprise
exceptionnelle de la vérification

• en cas de défaut d’opposition au jugement de première

instance devant la cours d’appel dans un délai de 30

jours à compter de la date de sa notification;

• après le prononcé de l’arrêt de la cours d’appel.

[email protected] 198
6.2- Les règles régissant la reprise exceptionnelle de la
vérification

 La reprise exceptionnelle de la vérification approfondie obéit


aux mêmes règles de procédures que la vérification fiscale
approfondie.

 Les impôts et les périodes qui se trouvent touchés par la


prescription à la date de son engagement ne peuvent pas être
concernés par cette vérification exceptionnelle.

[email protected] 199
Questions et discussion

[email protected] 200
Chapitre III

La taxation d’office
(art 47 à 52 du CDPF )

[email protected] 201
Section 1

Le domaine de la taxation d’office 

[email protected] 202
1- Les cas de taxation d’office

 L’administration fiscale procède à l’établissement de la


taxation d’office dans les cas suivants:

• Le défaut de dépôt des déclarations fiscales exigibles


après une mise en demeure.

• Le défaut d’opposition aux résultats de la vérification


fiscale dans un délai de 45 jours à compter de la date de
la notification..

[email protected] 203
1- Les cas de taxation d’office

• Le défaut de réponse à la réponse de l’administration fiscale à


l’opposition du contribuable à l’encontre des résultats de la
vérification dans un délai de 15 jours à compter de la date de la
notification

• Le désaccord total ou partiel sur les résultats de la vérification fiscale


après avis des commissions de conciliation.

• L’application de l’avance au titre de la plus-value immobilière .

• L’application des sanctions fiscales administratives non liées au


principal de l’impôt.

[email protected] 204
1.1- La taxation d’office en cas de défaut
de dépôt des déclarations

 Le C D P F a prévu des procédures spéciales pour la taxation


d’office en cas de défaut de dépôt des déclarations de l’impôt.

 Ces procédures sont applicables dans les cas suivants:

• le défaut de dépôt des déclarations fiscales exigibles;

• le défaut de présentation à la formalité de


l’enregistrement d’un acte obligatoirement soumis .

[email protected] 205
a- Les conditions d’établissement de la taxation d’office
en cas de défaut de déclaration

 La taxation d’office en cas de défaut de dépôt des déclarations


de l’impôt est établie:

• après notification d’une mise en demeure au


contribuable ;

• et l’expiration d’un délai de 30 jours à compter de la


date de la notification de la mise en demeure .

[email protected] 206
a- Les conditions d’établissement de la taxation d’office
en cas de défaut de déclaration

 La taxation d’office est établie dans ce cas nonobstant les procédures prévues
par les articles 43, 44 et 44 bis du CDPF relatives:

• à la notification par écrit des résultats de la vérification;

• au droit du contribuable de répondre aux résultats de la vérification


dans un délai de 45 jours.

• à l’obligation mise à la charge de l’administration fiscale de répondre


par écrit à la réponse du contribuable dans un délai maximum de 6
mois.

• au droit du contribuable de répondre à la réponse de l’administration


fiscale dans un délai de 15 jours.

[email protected] 207
b- Les bases de la taxation d’office pour défaut de dépôt
des déclarations

 La taxation d’office pour défaut de dépôt des déclarations est


établie sur la base:

• des preuves écrites, si elle existent;

• des présomptions de droit ou de fait;

• ou sur la base des sommes portées sur la dernière


déclaration.

[email protected] 208
b- Les bases de la taxation d’office pour défaut de dépôt
des déclarations

 Lorsque la taxation d’office est établie sur la base des sommes portées sur
la dernière déclaration déposée, le service fiscal doit prendre en compte

• les montants bruts de l’assiette de l’impôt

• à l’exception du crédit d’impôt, des déficits et des amortissements


différés provenant de la période antérieure à la période concernée
par la déclaration ainsi que des dégrèvement ou avantages

• dont la prise en compte dépend des justifications à apporter par le


contribuable.

[email protected] 209
b- Les bases de la taxation d’office pour défaut de dépôt
des déclarations

Dans tous les cas ,le montant de l’impôt en principal établi d’office ne peut
être inférieur

• à 200 dinars par déclaration non déposée pour les personnes


morales,

•à 100 dinars par déclaration non déposée pour les personnes


physiques relevant des BIC soumises au régime réel ou relevant des
BNC,

•à 50 dinars par déclaration non déposée pour les personnes


physiques relevant des BIC soumises au régime forfaitaire,

•à 25 dinars dans les autres cas.


[email protected] 210
b- Les bases de la taxation d’office pour défaut de dépôt
des déclarations

 Ce minimum d’impôt par déclaration non déposée n’est pas

susceptible de restitution.

 La taxation d’office pour défaut de dépôt de déclaration ne

fait pas obstacle à la vérification approfondie.

[email protected] 211
1.2- La taxation d’office suite à une
vérification fiscale

[email protected] 212
a- La taxation d’office en cas de défaut d’opposition du
contribuable aux résultats de la vérification

 En cas de défaut d’opposition par le contribuable aux résultats


de la vérification préliminaire ou approfondie:

• dans le délai de 45 jours à compter du jour qui suit la


date de la notification,

• l’administration fiscale procède à la taxation d’office


sur la base des résultats de la vérification.

[email protected] 213
b- La taxation d’office en cas de défaut d’opposition du
contribuable à la réponse de l’administration fiscale à son
opposition aux résultats de la vérification

 La taxation d’office est établie en cas de défaut d’opposition par le


contribuable à la réponse de l’administration fiscale à son opposition aux
résultats de la vérification dans un délai de 15 jours à compter de la date de
la notification

 La taxation d’office est établie dans ce cas sur la base des résultats de la
vérification modifiés éventuellement , en tenant compte des arguments
invoqués par le contribuable au niveau de son opposition aux résultats de
la vérification et acceptés par l’administration fiscale.

[email protected] 214
c- Sort des dossiers de vérification fiscale en cas d’opposition du
contribuable à la réponse de l’administration fiscale à son
opposition aux résultats de la vérification

 En cas de réponse et d’accord entre le contribuable et l’administration fiscale


sur les résultats de la vérification , le contribuable signe des déclarations
rectificatives et une reconnaissance de dette.

 En cas de désaccord total ou partiel entre l’administration fiscale et le


contribuable sur les résultats de la vérification, le contribuable peut saisir la
commission de conciliation crée par la LF pour l’année 2017.

 Le service fiscal ayant en charge le dossier de vérification peut également


saisir la commission de conciliation avant l’établissement de la taxation
d’office.

[email protected] 215
1.3- Le passage des dossiers de vérifications fiscales
devant les commissions de conciliation avant la taxation
d’office
 Les «commissions de conciliation » nationales et régionales prennent en
charge les dossiers de contrôle fiscal

• sur la base d’une demande motivée du contribuable ou à l’initiative


de l’administration fiscale, et ce,

• après la phase de dialogue contradictoire sur les résultats de la


vérification préliminaire ou approfondie et dans tous les cas avant
l’établissement de l’arrêté de taxation d’office.

[email protected] 216
a- La «commission nationale de conciliation »

 Institution d’une commission ou plus dénommée «commission


nationale de conciliation » chargée d’émettre un avis
consultatif concernant les dossiers fiscaux qui lui sont
présentés avant l’établissement de l’arrêté de taxation d’office.

 La « commission nationale de conciliation » est chargée de


dossiers fiscaux qui dépassent la compétence des
«commissions régionales de conciliation ».

[email protected] 217
a- La «commission nationale de conciliation »

 La «commission nationale de conciliation » est composée :

• du Médiateur fiscal ou son représentant: président.

• deux cadres de la direction générale des impôts, ayant au moins le rang de


directeur d’administration centrale: membres.

• un cadre de de la direction générale des études et de la législation fiscale,


ayant au moins le rang de directeur d’administration centrale: membre.

• deux représentants des organisations professionnelles désignés par arrêté


du ministre des Finances pour une durée de 3 ans non renouvelable:
membres.

[email protected] 218
a- La «commission nationale de conciliation »

• un agent de la direction générale des impôts: rapporteur, sans droit


au vote.

 La présence de l’agent chargé de la vérification fiscale est obligatoire sans


droit au vote.

 Le contribuable peut assister aux travaux de la commission sur demande


aux designer un mandataire de son choix à cet effet.

 Le président de la commission peut convoquer toute personne dont la


présence aux travaux de la commission est jugée utile.

[email protected] 219
b- Les «commissions régionales de conciliation »

 Institution au niveau de chaque centre régional de contrôle des impôts


d’une commission ou plus dénommée «commission régionale de
conciliation » chargée d’émettre un avis consultatif concernant les dossiers
fiscaux qui lui sont présentés avant l’établissement de l’arrêté de taxation
d’office.

 La «commission régionale de conciliation » est chargée de dossiers fiscaux


qui relèvent de la compétence territoriale du centre régional de contrôle
des impôts au sein duquel elle est créée, autre que les dossiers qui relèvent
de la compétence de la «commission nationale de conciliation » .

[email protected] 220
b- Les «commissions régionales de conciliation »

 La «commission régionale de conciliation » est composée:

• du représentant régional du médiateur fiscal ou à défaut, le chef du centre

régional de contrôle des impôts ou son représentant: président;

• un vérificateur n’ayant pas participé à la vérification fiscale: membre

• le chef de la structure d’encadrement des bureaux de contrôle des impôts :

membre.

• deux représentants des organisations professionnelles désignés par arrêté du

ministre des Finances pour une durée de 3 ans non renouvelable: membres.

[email protected] 221
b- Les «commissions régionales de conciliation »

• un agent du centre régional de contrôle des impôts : rapporteur,


sans droit au vote.

 La présence de l’agent chargé de la vérification fiscale est obligatoire,


sans droit au vote.

 Le contribuable peut assister aux travaux de la commission sur demande


aux designer un mandataire de son choix à cet effet.

 Le président de la commission peut convoquer toute personne dont la


présence aux travaux de la commission est jugée utile.

[email protected] 222
c- La prise en charge des dossiers fiscaux par les
«commissions de conciliation »

 Les commissions de conciliation prennent en charge les


dossiers de vérification fiscale préliminaire ou approfondie

• à l’initiative de l’administration fiscale sous réserve du


respect des procédures d’opposition du contribuable et
de réponse de l’administration fiscale prévues par les
articles 44 et 44 bis du CDPF;

[email protected] 223
c- La prise en charge des dossiers fiscaux par les
«commissions de conciliation »

[email protected] 224
d- L’examen des dossiers fiscaux par les « commissions
de conciliation »

 Les dossiers présentés aux « commissions de conciliation » doivent


comporter

• les résultats de la vérification,

• l’opposition du contribuable

• et les réponses échangés avec l’administration fiscale.

 Les commissions de conciliation examinent les dossiers fiscaux sur la


base des documents présentés par l’administration fiscale et les
arguments et les moyens de preuves invoqués par les parties.
[email protected] 225
e- Les limites du rôle de la « commission de
conciliation »

 La « commission de conciliation » n’a pas le droit

• d’interpréter la loi à l’occasion de l’examen des

dossiers fiscaux d’interpréter la loi,

• ni d’admettre la comptabilité qui n’a pas été présentée

au service fiscal dans un délai de 30 jours à compter de

la date de notification d’une mise en demeure.

[email protected] 226
f- Les conséquences de l’avis de la « commission de
conciliation »

 Le service fiscal ayant en charge le dossier peut modifier les méthodes et les bases

d’imposition

• en tenant compte de l’avis de la commission de conciliation et des

arguments et des moyens de preuve invoqués par le contribuable

• sans que la rectification puisse aboutir au rehaussement des résultats de la

vérification.

 Les avis des commissions de conciliation sont consultatifs et doivent être notifiés

au contribuable selon l’une des procédures prévues par l’article 10 du CDPF.

[email protected] 227
f- Les conséquences de l’avis de la « commission de
conciliation »

 Le contribuable a le droit de s’opposer à l’avis de la commission de


conciliation notifié par le service fiscal ayant en charge le dossier, dans un
délai de 30 jours à compter de la date de la notification.

 A l’expiration de ce délai l’administration fiscale peut établir un arrêté de


taxation d’office.

 Les délais de prescription sont suspendus à partir de la prise en charge du


dossier par la commission de conciliation jusqu’à la date de notification de
l’avis de la commission.

[email protected] 228
g- Les obligations des membres des commissions de
conciliation

 Les membres des commissions de conciliation sont soumis au respect du


secret professionnel

• au titre des renseignements et des données dont ils ont pris


connaissance

• à l’occasion de l’examen des dossiers soumis à la commission.

 A cet effet ils sont soumis aux mêmes obligations que les agents de
l’administration fiscale.

[email protected] 229
1.4- La taxation d’office en cas de
non déclaration de la plus-value immobilière

 Cette taxation relative à l’établissement de l’avance au titre de la plus-


value immobilière non déclarée est établie en cas :

• de non déclaration de l’impôt sur le revenu au titre de la plus value


immobilière visé au § 2 de l’article 27 du code de l’IRPP et de
l’IS,

• après notification d’une mise en demeure au contribuable et


l’expiration d’un délai de 30 jours à compter de la date de la
notification de la mise en demeure.

[email protected] 230
a- Les bases de la taxation d’office en cas de
non déclaration de la plus-value immobilière

 Le montant de la taxation d’office est fixé à 2,5 % du prix de

cession déclaré dans l’acte sous réserve du minimum d’impôt

fixé à 25 dinars.

 Cette avance n’est pas exigible pour les contribuables qui

justifient que l’impôt a fait l’objet d’une retenue à la source.

[email protected] 231
1.5- La taxation d’office en cas de non respect des obligations en
matière du régime suspensif

 Les articles 84 ter à 84 sexies du code des droits et procédures fiscaux ont


prévu l’application des sanctions fiscales administratives sous forme
d’amendes fiscales dans les cas suivant :

• Le non apurement des bons de commandes visés par les services


du contrôle fiscal conformément à la législation en vigueur.

• La vente en suspension de la TVA sans disposer des originaux des


bons de commande.

[email protected] 232
a- Les bases de la taxation d’office en cas de non respect des
obligations en matière du régime suspensif

 Le non apurement des bons de commandes visés par les services du


contrôle fiscal conformément à la législation en vigueur donne lieu à
l’application d’une amende fiscale administrative de 2.000 dinars au titre
de chaque bon de commande non apuré ou non présenté, et ce, pour les
cinq premiers bons de commande

 L’amende est relevée à 5.000 dinars au titre de chaque bon de commande


non apuré ou non présenté pour le reliquat des bons de commandes.

[email protected] 233
a- Les bases de la taxation d’office en cas de non
respect des obligations en matière du régime suspensif

 La vente en suspension de la TVA sans disposer des originaux


des bons de commande donne lieu à
• l’application d’une amende fiscale égale à 50 % du montant de la TVA
suspendue dans le cadre des opérations de ventes en suspension de la
TVA,

• sans disposer des originaux des bons de commandes visés par le


service fiscal du lieu d’imposition du client bénéficiaire du régime
suspensif

[email protected] 234
b- Les modalités d’application de la taxation d’office en cas de
non respect des obligations en matière du régime suspensif

 Les amendes fiscales exigibles en cas de non respect des


obligations en matière du régime suspensif sont établies par voie
de taxation d’office

• en cas de non régularisation de la situation fiscale du


contribuable

• dans un délai de 30 jours à compter de la date de la


notification d’une mise en demeure.

[email protected] 235
b- Les modalités d’application de la taxation d’office en cas de
non respect des obligations en matière du régime suspensif

 L’administration fiscale doit respecter la procédure de mise en


demeure et le délai 30 jours de accordé au contribuable même
si l’infraction est constatée dans le cadre d’une vérification
fiscale approfondie.

 La taxation d’office est établie dans ce cas nonobstant les


règles de procédures régissant la vérification fiscale
approfondie.

[email protected] 236
Section 2

L’arrêté de taxation d’office

[email protected] 237
1- L’établissement de l’arrêté de taxation d’office

 La taxation d’office est établie au moyen d’un arrêté motivé

• du directeur général des impôts,

• du chef de l’unité du contrôle national et des enquêtes fiscales,

• du directeur des grandes entreprises

• ou du chef du centre régional de contrôle des impôts.

 L’arrêté de taxation d’office est établi sur la base des résultats de la


vérification et de la réponse du contribuable si elle existe.

[email protected] 238
a- Les mentions obligatoires de l’arrêté de taxation
d’office

 L’arrêté de taxation d’office doit comporter les indications suivantes :

• le service de l’administration fiscale ayant procédé à la vérification ;

• les noms prénoms et grades des agents vérificateurs ;

• la date du commencement de la vérification approfondie et la date


de son achèvement ainsi que le lieu de son déroulement ;

• les impôts et taxes concernés par la taxation d’office ;

• les périodes objet de la taxation d’office;

[email protected] 239
a- Les mentions obligatoires de l’arrêté de taxation
d’office

• la méthode d’imposition retenue:

sur la base de la comptabilité et des preuves écrites

 ou sur la base des présomptions de fait ou de droit


avec mention de ces présomptions ;

• les fondements juridiques de l’arrêté(mention de la base


juridique ou réglementaire des éléments de la taxation
d’office );

[email protected] 240
a- Les mentions obligatoires de l’arrêté de taxation
d’office

• le montant de l’impôt exigible et des pénalités y afférentes;

• les rectifications apportées aux crédits d’impôt, aux reports


déficitaires et aux amortissements régulièrement différés;

• la recette des finances auprès de la quelle seront constatées les


sommes exigibles;

[email protected] 241
a- Les mentions obligatoires de l’arrêté de taxation
d’office

• l’information du contribuable de son droit de s’opposer à l’arrêté de


taxation d’office devant le tribunal de première instance territorialement
compétent dans un délai de 60 jours, à compter de la date de la notification

• l’information du contribuable de la possibilité de suspendre d’exécution de


l’arrêté de taxation d’office par le paiement de 10 % du principal de
l’impôt ou par la présentation d’une caution bancaire de 15 % du même
montant dans un délai de 60 jours, à compter de la date de la notification.

[email protected] 242
b- L’arrêté de taxation d’office portant sur les amendes
fiscales administratives

 L’arrêté de taxation d’office portant sur les amendes fiscales


administratives doit comporter les indications suivantes:

• le service de l’administration fiscale ayant procédé à l’opération de


contrôle ou de vérification ;

• la nature de l’infraction constatée ;

• la méthode retenue pour l’application de l’amende exigible au titre


de l’infraction ;

[email protected] 243
b- L’arrêté de taxation d’office portant sur les amendes
fiscales administratives

• le fondement juridique de l’arrêté ;

• les noms, prénoms et grades des vérificateurs ;

• le montant de l’amende taxée ;

• la recette des finances auprès de la quelle seront constatées les sommes


exigibles ;

• l’information du contribuable de son droit de s’opposer à l’arrêté de


taxation d’office devant le tribunal de première instance
territorialement compétent et le délai imparti pour cette action .

[email protected] 244
2- La notification de l’arrêté de taxation d’office

 L’arrêté de taxation d’office est notifié par :

• une lettre recommandée avec accusé de réception; 

• les agents de l’administration fiscale ;

• les auxiliaires du trésor;

• les huissiers notaires.

 La notification obéit aux dispositions du code de procédure


civile et commerciale .

[email protected] 245
3- Le caractère exécutoire de l’arrêté de taxation
d’office

 L’arrêté de taxation d’office est exécutoire nonobstant les actions en


opposition y afférentes ;

 L’exécution de l’arrêté de taxation d’office est suspendue par :

• le paiement de 10 % du montant de l’impôt en principal , et ce,


dans un délai de 60 jours à compter de la date de notification de
l’arrêté ;

• la production d’une caution bancaire de 15 % du même montant et


dans le même délai.

[email protected] 246
3- Le caractère exécutoire de l’arrêté de taxation
d’office

 La caution bancaire est payable chez la banque ou bout d’une année à


compter de la notification de l’arrêté de taxation d’office.

 Toutefois en cas de prononciation du jugement de 1ière instance et sa


notification avant l’expiration du délai en question, le recouvrement de la
caution sera limité au montant prononcé en première instance.

 Sont exclus de la suspension de l’exécution de l’arrêté de taxation d’office,


l’impôt en principal et les pénalités administratives exigibles en matière de
retenue à la source et les amendes fiscales administratives prévues par les
articles 83 et 84 bis à 85 du CDPF

[email protected] 247
Questions et discussion

[email protected] 248

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