CHAPITRE PREMIER

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 13

1

CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET


THEORIQUE

Dans ce chapitre ; nous définissions les concepts clés de notre sujet , présentons les théories
par les études de nos prédécesseurs.

1.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS

Sem pascal et Annie cornet (2015), définit le concept comme une construction abstraite et
générale sous laquelle on peut unir divers éléments particuliers. S’appuyant sur des
similitudes partielles, il concerne des choses différentes, car absolument singulières si l’on
considère sous tous leurs aspects. Construire un concept consiste d’abord à déterminer les
dimensions qui le constituent et par lesquelles il rend compte du réel. Ils sont les unités non
décomposables (ou composées d’éléments simples précis et bien connu) sur lesquelles
s’articule la théorie. Ce sont des termes qui ont un sens construit complet et univoque dans
le cadre d’un champ scientifique ou d’une théorie donnée. Dans un travail scientifique, on
parle des concepts opératoires et connexes. Dans la présente recherche les concepts clés
que nous définissons sont les suivants :

 Fraude ;
 Fraude douanière ;
 Role
 Brigade douanière ;.

1. FRAUDE
Selon le dictionnaire robert la fraude est une tromperie ou falsification punie par la loi.

SELON LE DICTIONNAIRE LA ROUSSE : LA fraude est un acte malhonnête fait dans


l’intention de tromper en contrevenant à la loi ou au règlement : fraude sur la marchandise

2. FRAUDE DOUANIERE

D'après THAMBWE MWAMBA, Président Délégué General honoraire de l'OFIDA,


qui distingue la fraude douanière, de la contrebande comme suit : y a fraude douanière
lorsqu'une déclaration en douane a été déposée au bureau et qu'après vérification, il se
dégage que : l'espèce tarifaire est fausse pour payer les droits inferieurs ;
2

Pour Wilfrid JEANDIDIER et Jean-Bernard DENIS, la contrebande s'entend des


importations ou d'exportations en dehors des bureaux ainsi que de toute violation des
dispositions légales ou règlementaires relatives à la détention et au transport des
marchandises à l'intérieure

3. ROLE
Selon Leroux (1908), définie le rôle comme une partie d'une pièce, d'un film...
correspondant à un personnage de l'œuvre. Ce personnage de l'œuvre, interprété par un
acteur par extension, Comportement manquant de naturel, On trouve pareillement le mot
"rôle" en droit fiscal pour désigner un document sur lequel sont portés les noms des
assujettis et le montant des impôts ou le montant des taxes dont ils sont redevables
4. BRIGADE DOUANIERE
Le service de la brigade douanière est chargé d'assurer l'essor qui est une opération qui consiste au
dénombrement et à l'évaluation des marchandises. Il détermine la base taxable pour le calcul des droits
et taxes applicables aux marchandises. Il est assisté par l'équipe du jour. Deux équipes ou escouade
assurent la permanence au bureau en rotation pour une durée de 24 heures et une autre équipe est
désignée spécialement pour les missions de lutte contre la fraude pour une durée d’un mois
renouvelable. Concernant les missions de la brigade douanière, le chef de brigade procède par un ordre
de de choisir les agents de la brigade pour les installer aux poste frontaliers.

Dès le franchissement de la frontière, les voyageurs sont soumis à un contrôle qui consiste à fouiller
leurs bagages et véhicules. Ce contrôle de routine a permis au bureau de la brigade de lutter contre la
fraude douanière, la conduite en douane des marchandises dés le lieu d’embarquement jusqu’à l’entrepôt
et d'appréhender des narcotrafiquants de cocaïne et d'armes. La criminalité transfrontalière existe bien et
les intentions de fraude sont réelles à cause de la proximité des frontières et la soif de gain facile.
Toutefois, les agents diplomatiques et les membres de leur famille faisant partie de leur ménage, les
fonctionnaires consulaires de carrière, les représentants des organismes internationaux, les
fonctionnaires et experts desdits Organismes sont dispensés de la visite de leurs bagages personnels à
moins qu'il n'existe des motifs sérieux de croire que ceux-ci contiennent des objets ne bénéficiant pas la
franchise ou des objets dont l'importation est interdite par la législation congolaise en matière douanière.
3

SECTION II : THEORIE SUR LA FRAUDE DOUANIERE

Pour Wilfrid JEANDIDIER et Jean-Bernard DENIS, la contrebande s'entend des


importations ou d'exportations en dehors des bureaux ainsi que de toute violation des
dispositions

Légales ou réglementaires relatives à la détention et au transport des marchandises à


l'intérieur du territoire douanier.'

On entend par importation ou exportation frauduleuse toute importation ou exportation en


dehors des bureaux de douane ou par des routes légales fermées au trafic international,
toute importation ou exportation sans déclaration ou toute soustraction des marchandises
au paiement des droits ou à la vérification des quelques rapières que ce soit (détournement
de destination privilégiée).

Le franchissement de la frontière étant par nature extrêmement rapide, l'incrimination de


contrebande trouve de ce fait un obstacle considérable à son établissement. Selon la
législation douanière, les marchandises prohibées à l'entrée ou fortement taxées ou
soumises à des taxes de consommation intérieure sont réputées avoir été introduites en
contrebande, et les marchandises de la catégorie de celles dont in sortie est prohibée ou
assujettie à des droits sont réputées faire l'objet d'une tentative d'exportation en
contrebande clans quatre cas.

Pour certains auteurs, notamment THAMBWE MWAMBA, l'importation et l'exportation


sans déclaration entrent dans la catégorie de la contrebande comme indiqué ci-dessus ;
tandis que pour Wilfrid JEANDIDIER, s'agit-il du deuxième type d'infraction douanière,
qui assure la sanction d'une obligation douanière fondamentale'.153

Les articles 2 et 5 du décret de 1949 imposent à toutes les marchandises importées ou


exportées la formalité d'une déclaration en détail leur assignant un régime douanier ; et
l'exemption des droits et taxes soit à l'entrée, soit à la sortie, ne dispense pas cette
obligation. A l'image de ce qui a été observé à propos de la contrebande, les importations
et exportations sans déclaration prennent non seulement la forme d'une infraction
correspondante stricto sensu à ce concept, mais encore recouvrent une multitude
d'assimilations qui donnent a l'incrimination un aspect tentaculaire.
4

Ainsi, pour Wilfrid JEANDIDIER, des importations ou exportations sans déclarations sont
donc `celles passant par des bureaux de douane sans déclaration en détail ou sous le
couvert d'une déclaration en détail non applicable aux marchandises présentées.' 154

Ce sont assurément les assimilations communes aux importations et exportations sans


déclaration des marchandises prohibées, qui méritent le plus d'attention, ne serait-ce qu'en
raison de l'abondant contentieux dont els ont fait l'objet.

B. La fausse dénomination ou fausse déclaration d'espèce tarifaire (article 5 et 96 du


Décret).

La fausse dénomination est une déclaration inexacte quant a la nature et aux conditions
d'utilisation de la marchandise ; les marchandises ont été déclarées totalement ou
partiellement sous une rubrique autre que celle leur assignée par le tarif, celle-ci conduisant
à une taxation supérieure.

Ainsi I ‘importateur déclare au bureau des donnes comme provenant d'Italie un stock de
chemisettes fabriquées en Turquie et sur lesquelles it a fait apposer une étiquette portant le
mot 'made in Italie'. Il y avait par ailleurs une fausse déclaration tombant aussi sous le coup
de la disposition de la fausse dénomination. L'inexactitude pente consisté en une position
inexacte ou une sous position inexacte. En effet, Particule 5 du décret cite plus haut
mentionne les fausses déclarations dans Espèce, la valeur ou l'origine des marchandises ou
dans la désignation du destinataire réel ou l'expéditeur réel, lorsque ces infraction ont été
commises à l'aide des factures, certificats ou tout autre document faux, inexacts, incomplets
ou non applicables. L'article 96 alinéa 2 du décret quanta lui, prévoit des amendes égales a
15 fois les droites fraudes et une confiscation des marchandises.

C. La sous-évaluation ou la fausse déclaration des valeurs (article 43 du décret).

Il y a sous-évaluation lorsque la déclaration reprend une valeur inferieure a la réalité alors


que la quantité et la nature de la marchandise sont exactes ou conformes. A Instar de la
fausse déclaration de quantité, toute valeur reconnue supérieure à 5% est passible d'une
amende. En d'autres termes, le déclarant n'encourt aucune pénalité si la différence des
valeurs primitivement déclarées fait l'objet d'une récupération d'office. Cette règle
5

s'applique à l'importation comme à l'exportation.

L’article 47 et 98 du décret précisent n’y a pas des pénalités si la sous

Évaluation est inférieure à 5% de la valeur déclarée.

Quand le déclarant s'est conforme aux dispositions de l’article 44 du décret, c'est-dire,


lorsqu'il a remis à la douane les factures et qu'il a justifié de tons les frais supportés par les
marchandises depuis le lieu de provenance jusqu'au lieu d'introduction

Dans le pays, on établit un bulletin de sous-évaluation code, qui a été remplacé par un
nouvel acte de procédure intitule : "constat d'infraction et proposition de transaction'. Ce
formulaire établi dans tous les cas d'utilisation des procédures qu'il remplace, à savoir pour
la constatation des infractions tales que la sous-évaluation, la fausse dénomination, la non
déclare, le manquant, l'excédent, ou autres infractions commises sans l'aide de faux et sans
intention de fraude.

En matière d'infraction de sous-évaluation, il existe une procédure de contestation, soit


devant le P.D.G., soit devant le conseil d'appel. Les articles 58 à 67 de l'Ordonnance trace
la procédure suivre devant ce conseil. En cas de mise en œuvre de ces procédures, la
perception des droits et taxes et le paiement de l'amende sont diffères jusqu'à la décision
du P.D.G. ou du conseil, une amende qui peut aller jusqu'à 15 fois les droits et tine
confiscation de la marchandise (article 91, 1° alinéa 1 et 2 du Décret).

D. La fausse déclaration d'origine ou de provenance (article 5 du Décret et 25 de


l'Ordonnance).

Lorsque la fausse déclaration d'origine ou de provenance a pour but d'éluder une mesure
de prohibition, de contourner une restriction ou une mesure légale de contrôle, elle est
passible de la confiscation des marchandises et d'une amende égale au double de la valeur
prevue et punie aux articles 98 et 99 du Décret susvisé.

E. Infractions likes a entrepôt.

Les infractions liées à l'entrepôt sont :


6

- La contravention a l'entrée de l'entrepôt ou a la sortie, intente constatée (article 68


du Décret et 204 de l'or dormance) ;

- Enlèvement, tentative d'enlèvement sans déclaration préalable (article 80 alinéa 2


du Décret) ;

- interdiction de changer de quelques manières que ce soit la place, l'arrivage des


marchandises au moins d'une autorisation préalable du receveur (article 80 du Décret et
213 de l'Ordonnance) ;

- interdiction de mélanger les marchandises en entrepôt sans autorisation (article 80 alinéa


2 du Décret) ;

- contravention aux autorisations de circuler des employés, des ouvriers et hommes utilises
dans l'entrepôt (articles 84 du Décret et 312 de l'Ordonnance).

Infraction lié au transit et cabotage

Le fait d'une modification ou ajout des marques et numéros ; le changement d'emballage,


l'enlèvement des marques d'identification apposées par la douane (articles57 du Décret de
1949 et 194 de l'Ordonnance de 1950).

La non remise à des autorités compétentes, dans le délai, des documents destinés à couvrir
le transit et le cabotage (article 40 et 56 du Décret). La soustraction, substitution des
marchandises en transit et cabotage (article 94 du Décret et 194 de l'Ordonnance).

G. Autres infractions.

Le propre du droit douanier est que toute violation des dispositions légales et
réglementaires que l’administration des douanes est chargée d'appliquer constitue
nécessairement tine infraction.

En effet, l'article 99 du Décret, érige en infraction tout manquement au droit douanier des
lors qu'il n'est pas expressément et plus sévèrement réprimée ailleurs ou se bornera en
raison de leur caractère tout à fait particulier, à ne citer que celles relatives à l'exercice de
7

la mission des agents de douane. Il s'agit essentiellement des infractions suivantes :

- La non remise du manifeste aux douaniers

- Le refus de 'Riser vérifiera les marchandises soumises au contrôle de la douane. - Le


refus de quitter la place qu'on occupe d'un véhicule soumis au contrôle.

- La corruption ou tentative de corruption d'un douanier.

II. Durée, moment et déroulement des infractions douanières.

Le développement qui suit concerne la durée de l'infraction et le déroulement de


l'infraction dans le temps.
Durée de l’infraction

Normalement, et en pensant aux infractions les plus classiques, le meurtre, le vol, etc.
L'infraction se concrétise par une action matérielle qui se réalise en un rien de temps. Pour
caractériser ces situations, on parle d'infraction instantanée ou `ponctuelle'.

Dans d'autres cas, cependant, l'action infractionnelle est capable de s'inscrire dans les temps
et, partant, de se mouvoir dans l'espace. Engendrant en quelque sorte un état infractionnel, ces
situations concernent l'infraction dite continue ou 'lineaire'.155

La distinction entre infraction ponctuelle et infraction linéaire comporte des conséquences


pratiques indéniables, dans la mesure ou le lieu et le moment de la commission de l'infraction
affectent son régime répressif à la base.

Pour déterminer le caractère ponctuel ou linéaire de l'infraction, la doctrine est d'accord pour
avancer le critère suivant : C'est à l'exécution de l'infraction, a sa consommation qu'il faut
s'intéresser et non à ses conséquences. C'est donc à l'analyse de l'action matérielle constitutive
de l'infraction qu'il faut se référer. En vertu de ce principe qui pose quelques difficultés
d'application, Ili la permanence des effets de l'infraction, ni sa répétition, ne peuvent mettre en
cause le caractère instantané de l'action qui la réalise. C'est à cette même action matérielle
qu'il faudra se référer pour déterminer la structure de 1' infraction.
8

1. Infraction instantanée.

Comme le définit NYABIRUNGU, l'infraction instantanée est celle qui se réalise en un trait
de temps. Un meurtre, un vol, se commettent en un trait de temps. Pour déterminer l'infraction
instantanée, il faut considérer le moment de l'acte ou l'omission sans se préoccuper de la
persistance de ses conséquences, de la durée du mal provoque.

Prenons exemple du vol qui est une infraction instantanée parce que la soustraction
frauduleuse s'accomplit en un instant. Peu importe que, par la suite, le voleur conserve l'objet
vole. Il en est de même en droit douanier ou les contrebandiers qui traversent avec la
marchandise en dehors des bureaux de douane. Ces faits constituent la consommation de
l'infraction instantanée.

2. Infraction continue.

Contrairement au premier, l'infraction continue, appelée aussi successive ou linéaire, dont


l'exécution s'étend sur une certaine durée et s'y prolonge par une réitération constante de la
volonté coupable. Ce qui caractérise cette infraction, c'est la volonté persistante de l'agent de
se maintenir dans un état en dehors de la loi, une volonté actuelle et permanente de l'agent de
déclinquer.

Prenons le cas de la détention illégale et arbitraire (article 67 du Code pénal) le maintien de la


victime dans impossibilité de jouir de sa liberté, et traduit la volonté persistante du délinquant
de maintenir cette situation délictueuse ; en droit douanier, c'est le cas en matière de détention
irrégulière des marchandises. L'action frauduleuse ne cessera que lorsque le détenteur aura
cédé un autre la marchandise litigieuse.

La distinction faite ci-dessus prend toute son importance lorsque la question se pose de savoir
si infraction recherche ou poursuivie est ou non prescrite.

Le délai durant lequel les infractions douanières peuvent être poursuivies (délai de
prescription) court en effet du jour ou l'action frauduleuse a cessé lorsque l'on est en

Présence d'une infraction continue. Pour une marchandise de fraude, le délai est de
6 ans qu'on aura établi une infraction aussi longtemps que l’administration aura à exercer sa
tache sans craindre la prescription légale.
9

Ii est évident que le caractère de la conduite de l'agent s'apprécie in abstracto, en fonction du


texte de qualification, et non 'in concerto, d'âpres les faits de l'espèce. Le vol et le fait de
traverser avec la marchandise en dehors des bureaux de douane restent une infraction
instantané même si leurs exécutions s'étendent sur une certaine durée ; et le recel des choses et
la détention irrégulière des marchandises restent des infractions continues même s'ils n'ont
duré qu'un bref instant.

La flagrance est constat au moment où elle a été commise ; l'infraction est réputée flagrante
lorsqu'une personne est poursuivie par la clameur publique ou lorsqu'elle est trouvée porteuse
d'effets, d'armes, d'instruments ou papiers faisant présumer qu'elle est auteur ou complice
pourvu que ce soit dans un temps voisin de l'infraction.

B. Déroulement d’infraction dans le temps.

Le déroulement de l'infraction dans le temps s'appréhendera travers les actes préparatoires et


les actes d’exécutions.

1. Les actes préparatoires

Considérée dans son ensemble, l'activité criminelle va de la simple pensée et représentation


psychologique du crime jusqu'd la production du résultat recherché, en passant par la
résolution, la préparation, le commencement d'exécution et l'exécution elle-même. Il ne fait
aucun doute, que lorsque l'infraction a produit son résultat (infraction consommée), elle est
punissable. Il n'est pas mêmes certains, par ailleurs, que la simple pensé& de l'infraction, et
même, la résolution prise de la commettre n'entraine aucune sanction.

Le droit pénal, on le sait, ne réprime pas la seule représentation psychologique du &lit, non
plus que la décision bien arrêtée de ''exécuter, me= quand elle s'est manifeste par des paroles
ou un écrit.

C'est en raison de leur caractère manifestement équivoque et pour inciter l'auteur a ne pas
consommer l'infraction que les actes préparatoires ne sont pas punissables. Si les actes
préparatoires ne sont pas suffisants pour constituer la tentative punissable, il arrive cependant
que le législateur les érige en infraction sui generis. Il en est ainsi du complot contre la vie ou
contre la personne du chef de l'Etat, même si aucun acte n'a été commis pour en préparer
l'exécution (article 194 alinéa 2 du code pénal Congolais).
10

Mais parfois, on peut hésiter sur le point de savoir si l'on est en face d'acte préparatoire ou s’il
y a commencement d'exécution.

La répression douanière considéré également les actes préparatoires de non punissable au


regard de son caractère purement matériel de 'Infraction.

2. Les actes d'exécutions

Ce sont ceux qui conduisent à la réalisation immédiate et directe de 'Infraction. Les actes
d'exécutions peuvent cependant n'avoir pas amen, pour une raison détermine à in réalisation
projetée : On distingue à ce niveau la tentative et l'infraction manquée.

a. La tentative.

C'est en vue de pallier 1' atteinte à un principe fondamental que la loi définit la tentative
connue suit : "il y a tentative punissable lorsque la résolution de commettre l'infraction a et
manifestée par des actes extérieurs, qui forment un commencement d'exécution de cette
infraction et qui n'ont été suspendus ou qui n'ont manqué leur effet que par des circonstances
indépendantes de la volonté de l'auteur".

"La tentative est punie de la même peine que l'infraction consommée" (article 4 du Code
pénal) et dans le même ordre d'idées, l'article 100 du Décret de 1949 précité, alinéa l er punit la
tentative frauduleuse comme l'infraction douanière elle-même.

Dans l'hypothèse où la tentative d'infraction a été suspendue par suite de circonstances


indépendantes de la volonté du fraudeur, elle est punissable même si tous les faits
caractérisant le commencement d'exécution ont été accomplis à l'étranger (fraudeur arrêté à la
sortie par les douaniers &rangers et empêcher, de ce fait, d'introduire frauduleusement des
marchandises au Congo).

Par contre, si la tentative de l'infraction a été suspendue à la suite d'un désistement volontaire
de son auteur, elle ne peut être punissable.

5. b. L'Infraction manquée.

C'est parfois à cause de l'étourderie ou de la maladresse de l'agent que le résultat n'est pas
atteint. Tel est le cas de l'individu tirant un coup de feu sur un adversaire qui s'est
brusquement écarte et l'ayant ainsi manqué. Il s'agit en effet, d'une tentative qui "n'a été
11

suspendue ou n'a manqué son effet qu'en raison de circonstances indépendantes de la volonté
de son auteur" ; cette assimilation se comprend puisque l'infraction manquée implique une
activité coupable plus poussée que le simple commencement d'exécution, l'infraction
manquée est donc punissable dans le cas où la tentative interrompue l'est elle-même. Les actes
postérieurs à l'exécution : Certains de ces actes, tels que la circulation et la détention des
marchandises frauduleuses sont érigées en présomption d'infraction. Ces présomptions légales
de fraude ont pour but et pour effet de transformer des infractions instantanées difficilement
décelables, tels que le franchissement irrégulier de la frontière, en infractions continues.

HI Le concours d'infractions.

II arrive assez fréquemment qu'une seule activité, par suite des particularités de son
agencement matériel, tombe sous les coups de plusieurs textes répressifs portant des
incriminations et des peines différentes. Un seul fait, plusieurs qualifications entrainant
plusieurs incriminations, tels sont les deux éléments caractéristiques du concours de
qualifications, la question à ce propos est de savoir comment déterminer la quantité
infractionnelle : le prévenu va-t-il commis une seule infraction, ou en va-t-il commis plusieurs
?

Les concours d'infraction groupe deux hypothèses : celle de concours idéal d'infraction (A) et
celle de concours matériel d'infractions (B).

Concours idéal d’infraction

Cette hypothèse est règlementée par Particule 20 alinéa 1 6' du Code pénal qui
stipule que "lorsque le même fait constitue plusieurs infractions, la peine la plus
forte sera seule prononcée".

Il y a concours idéal lorsque Infracteur, dans un seul acte, accompli plusieurs


infractions. Dans ce cas il n'y a pas de pénalité mais on retient la qualification
pénale la plus forte aussi.

Sous le terme de `concours faut comprendre par la, explique

NYABIRUNGU, le délit collectif, le délit continu et le &lit complexe.

En raison de l'unité de l'intention délictueuse, plusieurs infractions de même


12

nature pénales mais séparées par le temps ou le lieu, peuvent être considérées
comme ne formant qu'une seule infraction et ne devant être sanctionnées par
une seule peine. A titre exemplatif, plusieurs coups donnent au cours d'une
même rixe, le vol d'une collection, livre par livre, etc. (dent collectif).

Le même fait constitue plusieurs infractions. Le fait qu'une personne qui garde
chez elle des armes volées commet l'infraction de recel et celle de détention
illégale d'armes (Mit complexe ou concours idéal proprement dit, article 20
alinéa ler).

Quand il y a plusieurs faits différents et de nature pénales différente peuvent


également être considérée comme n'appelant qu'une sanction, en raison de
l'unité de conception et de but, en raison du fait qu'ils entrent dans un même
plan délictueux, (un même plan d'activité criminelle. Tel est le cas d'un faux en
écriture commis pour masquer un détournement (article 145 du Code pénal),
etc. (délit continue).

B. Concours matériel d'infractions.

Le concours matériel d'infraction ou concours réel d'infraction est prévu par


article 20, alinéa 2 du Code pénal. Il y a concours réel d'infraction lorsque
l'infracteur commet successivement et en certain intervalle de temps deux ou
plusieurs infractions. Dans ce cas il y aura des condamnations pécuniaires
encourues par chacune des infractions constatées.

Toutefois, la somme des servitudes pénales a temps et des amendes cumulées ne


pourront &passer le double de maximum de la peine la plus forte. Le principe
est qu'il y a l’indépendance des infractions et donne cumul des pénalités.

Prenons le cas d'un individu qui se rend coupable de meurtre a Majengo le 25


juin 2001. Le 30 juin, il commet un vol à l'office II. Les agents de l'ordre se
présentent à son domicile le 5 juillet pour procéder à son arrestation, mail il
résiste avec violence avant d'être maitrise. Ce cas nous offre un exemple de
concours matériel des infractions suivantes : meurtre (article 44 du Code pénal),
13

vol (article 79) et rébellion (article 133).

Les peines douanières

Il faut constater, et de la manière la plus prosaïque, que le seul apprentissage


auquel nul ne peut échapper est celui de la vie en société. Dès le plus jeune Age,
chacun de nous, quel que soit le ciel sous lequel il se trouve, est pris en charge
en fonction d'une nomenclature des "choses à faire" et d'une autre nomenclature
encore plus importante des "choses à ne pas faire", tout cela en fonction de ce
qui convient par rapport aux normes sociales. Certes, on considère que le droit
pénal prononce des sanctions qui ne doivent frapper que ceux qui le méritent
normalement. Alors il est possible de se demander si au lieu de nier l'existence
réelle de la faute normative, il ne faudrait peut-titre pas mieux s'interroger sur le
rôle exact qui est celui de la sanction pénale.

La sanction rattachée par le droit pénal a la violation de certaines règles de droit


ou à l'attente à certaines prérogatives et essentiellement la peine.

Cette étude comprend une notion sur la peine, les caractéristiques générales et
analyse des peines en matière douanière.

Vous aimerez peut-être aussi