électromanew2021
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DEPARTEMENT PHYSIQUE
UFR SATIC
COURS
D'ELECTROMAGNETISME
L2 MP2 et L2 PC
dispensé par
Dr. Papa Lat Tabara SOW
3
2.2.3 Relation de Maxwell-Faraday . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.2.3.1 Champ électrique à circulation non nulle . . . . . . . . 17
2.2.3.2 Equation de Maxwell-Faraday . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.2.3.3 Exercice d'application : Exemple de la spire dans un
champ magnétique variable, alternatif . . . . . . . . . . 18
2.2.4 Eets d'induction dans un conducteur . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2.4.1 Courants de Foucault dans un conducteur massif . . . 20
2.2.4.1.1 Exemple simple d'un conducteur cylindique
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.2.4.1.2 Puissance dissipée par eet Joule
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2.4.1.3 Applications
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2.4.2 Eet de Kelvin ou Eet de peau . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.5 Théorème de Maxwell-Ampère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.5.1 Vecteur densité de courant de déplacement . . . . . . . 22
2.2.6 Equation de continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.2.7 Les équation de Maxwell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Ð Ð
2.2.8 Equations Relatives aux champs E et B . . . . . . . . . . . . . . 24
2.3 Equation de propagation des potentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4
Programme
1. Electrostatique
(a) Rappels d'analyse vectorielle.
(b) Rappels Loi de Coulomb. Champ électrique. Théorème de Gauss
(c) Energie Potentielle. Potentiel électrostatique
(d) Equations de Laplace et de Poisson.
(e) Notions sur la polarisation de la matière.
2. Electromagnétisme
(a) Champ électromagnétique. Induction magnétique
3. Equations de Maxwell.
(a) Approximation des régimes quasi stationnaires
i. Equation de Maxwell Ampère
ii. Equation de Maxwell dans le vide
iii. Potentiel électromagnétique
iv. Régimes quasi stationnaires
(b) Régime variable
i. Equations locales et caractéristiques des régimes variables
ii. Equation de Maxwell dans le vide en régime variable
4. Ondes électromagnétiques dans le vide
(a) Equation de propagation du champ et du potentiel
(b) Ondes planes et ondes sphériques
(c) Ondes planes monochromatiques
(d) Polarisation d'une onde plane monochromatique
(e) Energie associée à une onde électromagnétique
5
6
Chapitre 1
1.1 Introduction
Ð Ð Ð Ð Ð 1 PM
ÐÐ
rot(EM ) = © EM = © W ρ(P ) dv (1.3)
v 4π0 P M 3
7
Ð Ð Ð Ð Ð < ÐÐ
@ ρ(P ) P M
=
A
rot(EM ) = © EM = W © @
@ 3
dv AA (1.4)
v @ 4π0 P M A
> ?
Ð Ð Ð Ð ρ(P )
<
Ð
@ PM A
= ÐÐ
rot(EM ) = © EM = W © @@ A dv
A (1.5)
v 4π0 @P M3 A
> ?
On peut montrer que (voir en exercice) :
Щ <@@ ÐÐ
P M AA Ð
=
= 0 (1.6)
@ A
@P M3 A
> ?
ÐÐ
dV = E . dl (1.9)
Le potentiel électrostatique créé par une charge ponctuelle q est donc déduit par simple
intégration de l'équation précédente. Soit :
q
V (r) = (1.10)
4π0 r
8
Dans le cas où la charge Q est répartie dans un espace volumique de densité de charge
ρ, alors l'équation précédente peut s'écrire de la façon suivante :
ÐÐ 1
(1.13)
e E .dS = W ρdv
S v 0
Par ailleurs le théorème de Green-Ostrogradsky nous permet d'écrire :
ÐÐ Ð (1.14)
e E .dS = W div E dv
S v
Щ . Щ V = ρ (1.17)
0
Ainsi :
ρ
©2 V = (1.18)
0
Cette équation aux dérivées partielles est appelée équation de Poisson. En l'absence de
charge (ρ = 0), on obtient l'équation de Laplace :
©2 V = 0 (1.19)
Exercice d'application :
9
Une distribution de charge à symétrie cylindrique crée un potentiel de la forme :
V = Ar2 cos θ
L'interaction entre charges ne se réduit pas à une force électrostatique. Elle fait
intervenir aussi le champ magnétique. Il convient donc de généraliser ce champ en
analysant les forces qui s'exercent sur les charges en mouvement. La force qui s'exerce
sur une charge en mouvement peut être séparée en deux parties. L'une des forces que
l'on appelle force électrique est indépendante de la vitesse. L'autre force appelée force
magnétique dépend de la vitesse et lui est orthogonale. La force résultante qui s'exerce
sur la particule appelée force de Lorentz s'exerçant sur la particule q , de vitesse v en
un point M peut se mettre sous la forme :
ÐF = q ÐE Ðv ÐB (1.20)
L'une des caractéristiques de la force magnétique est que son travail est nul :
Ð
F m .Ð
v = q Ð
Ð v dt = 0
v B .Ð (1.21)
L'autre caractéristique est qu'on dit parfois que c'est un pseudo-vecteur car son ex-
Ð
pression fait intervenir un produit vectoriel ( B dépend d'une convention d'orientation
de l'espace ).
ÐB = µ0 Ðj ÐÐ
PM
dv (1.27)
4π Sv P M3
Ð
Ainsi, la divergence de B est donné par :
Ð
div B =
µ0 @
div @@S j
<
Ð ÐÐ
P M AA
dv
=
(1.28)
4π @ v P M 3 AA
> ?
µ0
<
@
ÐÐ
Ð P M dv=AA
= @ (1.29)
S div @ j A
4π v @ P M3 A
> ?
11
On démontre que (voir en exercice) :
Ð ÐÐ Ð Ð ÐÐ Ð ÐÐ Ð
rot gradf = 0 et div u v = v .rot u u .rot v
@Ð
< ÐÐ =
P M AA
ÐÐ
PM Ð Ð Ð Ð ÐÐ
PM
div j
@
@ = .rot j j .rot (1.30)
@ P M 3 AA P M3 P M3
> ?
Posons Ð
ÐÐ
r = PM
Ð Ðr
div j =
Ðr Ð Ð Ð Ð Ðr
.rot j j .rot 3 (1.31)
r3 r3 r
Ðr Ð Ð Ð Ð ÐÐ 1
= .rot j j .rot grad (1.32)
r3 r
Puisque les dérivées partielles se font par rapport aux coordonnées (x, y, z) de M et
Ð
que j n'est pas fonction de ces coordonnées alors, rot j = 0 .
Ð Ð Ð
Ainsi
div B = 0
Ð (1.33)
Ð
Comme div B = 0, on en déduit que le ux à travers une surface fermée est nul :
ÐÐ (1.34)
e B .dS = 0
S
ÐH = ÐB (1.35)
µ0
Ð
La forme locale du théorème d'Ampère pour H s'écrit alors par :
Щ ÐH = Ðj (1.36)
12
1.4.5 Invariance de jauge
Ð Ð Ð
Le potentiel vecteur n'est complétement pas déni par la relation B = rot A . Le
Ð Ð Ð
rotationnel d'un gradient étant nul, la formule rot A ne détermine A qu'au gradient
d'un scalaire f diérentiable près. Faisons un changement appelé changement de jauge :
ÐA ÐA = ÐA ÐÐ
gradf (1.38)
Ð
Evidemment B ne dépend pas de ce choix car :
Ð Ð Ð Ð ÐÐ Ð
B = rot A rot gradf = B (1.39)
Ð Ð
Il en résulte que A est indéterminé. Pour dénir A dans ce cas, on lui impose une
condition supplémentaire permettant de simplier certains calculs. Cette condition
appelée jauge de Coulomb, s'écrit :
Ð
div A = 0 (1.40)
Ð Ð
∆ A = ©2 A = µ0 j
Ð (1.42)
ÐA (M ) = µ0 Ðj s Ð µ0 I
Ðdl
dS et A (M ) = (1.44)
4π SS P M 4π cc P M
13
Nous pouvons résumer dans un tableau les équations fondamentales de la magnéto-
statique.
Théorème d'Ampère
Ð Ð Ð Ð Ð ÐÐ ÐÐ
rot B = © B = µ0 j b B . dl = µ0 TS j .dS
ÐB Ð ÐB .Ð
conservatif div B = 0 dS d =0
Exercice d'application :
14
Chapitre 2
2.1 Introduction
15
Figure 2.1 Approche Expérimentale de Faraday
dφ(t)
e(t) = (2.2)
dt
ÐÐ Ð
où φ(t) = RS B . n ds, est le ux de B à travers une surface S . Une augmentation du
ux magnétique entraîne (dφ(t)/dt A 0) l'apparition d'une f.e.m qui induit un courant
négatif.
16
2.2.3 Relation de Maxwell-Faraday
2.2.3.1 Champ électrique à circulation non nulle
La force électromotrice d'un générateur de tension peut être dénie par la relation
suivante :
dW
e(t) = (2.3)
dq
Où dW est le travail fourni pendant une durée dt et dq = idt est la charge électrique
traversant une section quelconque pendant cette durée. On peut dénir dW par la
relation suivante dans le volume V du conducteur, sachant que seule la partie électrique
de la Lorentz travaille :
ÐÐ
dW = dt S E . j dV (2.4)
V
Dans le cas d'un circuit liforme où jdV = idl, on peut réécire l'expression de dW par :
ÐÐ ÐÐ
dW = idt S E . dl = dq S E . dl (2.5)
Soit :
ÐÐ
e(t) = c E . dl (2.6)
C
Ð
On remarque e(t) correspond à la circulation du champ E . Montrons qu'en régime
Ð
variable que E n'est pas à circulation nulle. En appliquant le théorème de l'énergie
cinétique aux charges mobiles et en négligeant toute variation d'énergie cinétique on
a:
∆Ec = dW dWf = 0 (2.7)
dWf est l'énergie dissipative par eet Joule avec dWf = Ri2 . On peut écrire donc :
eq Ri2 = 0 (2.8)
Soit :
e(t) = Ri(t) (2.9)
Ainsi le résultat e(t) = Ri(t), démontre que la circulation du champ électrique n'est
pas circulation nulle en régime variable.
ÐÐ
e(t) = c Ei. dl =
dφ(t) d ÐÐ
= U B .dS (2.10)
C dt dt S
17
Puisque le circuit est xe, il vient :
Ð Ð ∂B
ÐÐ
c Ei. dl =
U .dS (2.11)
C ∂t
En appliquant le théorème de Stockes on a :
ÐÐ Ð Ð Ð (2.12)
c Ei. dl = U rot Ei .dS
C
Ð Ð Ð Ð Ð
∂B
rot Ei = © Ei = (2.13)
∂t
Cette relation fondamentale porte le nom de d'équation de Maxwell-Faraday. En régime
Ð
variable ( ∂ B x 0), le champ électrique électrique n'est donc pas à circulation nulle.
∂t
Figure 2.2 Spire dans un champ magnétique variable et représation de φ(t) et i(t)
Ð
On peut déduire le ux de B , la f.e.m et le courant induit. Leurs expressions sont
données par :
φ(t) = B0 πa2 cos(ωt) (2.14)
e(t) = B0 πa2 ωsin(ωt) (2.15)
B0 πa2 ω
i(t) = sin(ωt) (2.16)
R
18
Sur la gure 2.2, on constate que le courant induit est toujours opposé au ux magné-
tique ce qui est en concordance avec la loi de Lenz.
Ðrot ÐE ∂B
Ð
= (2.17)
div B
Ð = 0
∂t
(2.18)
Considérons un milieu conducteur linéaire, homogène, isotrope, non magnétique, im-
mobile et ayant une neutralité électrique volumique (ρ = 0). Nous pouvons écrire les
relations suivantes :
Ðj = γE
Ð (2.19)
div E
Ð = 0 (2.20)
Ð Ð
rot B =
Ð
µ0 j (2.21)
Ð
Cherchons l'équation à laquelle satisfont le champ électromagnétique et j . En utilisant
Ð Ð Ð ÐÐ Ð Ð
la relation rotrot E = graddiv E ∆ E on peut écrire :
Ð Ð Ð
∂B
Ð
∂E
∆ E = rot = µ0 γ (2.22)
∂t ∂t
Ainsi on a :
Ð Ð
∂E
∆E µ γ =0
0 (2.23)
∂t
En multipliant γ par l'équation 2.25 on a également l'équation :
Ð Ð
∂j
∆ j µ0 γ =0 (2.24)
∂t
De la même manière on retrouve l'équation aux dérivées partielles pour B :
Ð
Ð Ð
∂B
∆B µ γ =0
0 (2.25)
∂t
ÐÐ Ð
Ces champs ne peuvent pas uniformes dans le conducteur en variable (∂( B , E ou j )∂t x
ÐÐ Ð
0) puisque ∆( B , E ou j ) x 0.
Rem : Il ne faut surtout pas confondre les équations ci-dessus à l'équation de propaga-
tion car il ya la présence d'une dérivée d'ordre 1 non d'ordre 2 par rapport au temps.
La résolution de ces équations permet d'illutrer deux cas particuliers importants connus
sous les noms de courants de Foucault et d'eet de peau.
19
2.2.4.1 Courants de Foucault dans un conducteur massif
2.2.4.1.1 Exemple simple d'un conducteur cylindique
Considérons le cas simple mais important d'un conducteur cylindrique de hauteur
Ð
h, de rayon, a plongé dans un champ magnétique extérieur B = B~ez variable orienté
selon son axe Oz (voir gure ci-dessous).
Ð
qui se traduit en tenant compte de la dépendance et de l'orientation de E par :
1 ∂(rEθ ) ∂B
= (2.26)
r ∂r ∂t
Ð
On n'en déduit facilement les expressions de E et de j~ données par :
ÐE (r, t) 1 ∂B
= r e~θ (2.27)
2 ∂t
1 ∂B
j~(r, t) = γ r e~θ (2.28)
2 ∂t
Les courants de Foucault sont plus intenses à la périphérie c'est à dire quand r aug-
mente. Notons que j~ suit e~θ , si ∂B @ 0, obéissant à la loi de Lenz. En eet le courant j~
∂t
20
Ð
créé à son tour un champ magnétique Bi à l'intérieur du conducteur qui compense la
diminution du champ magnétique extérieur Bi .
Ð
Examinons le cas où le champ B = B0 cos ωt, varie de manière sinusoïdale. Dans ce
Ð
cas, les expresions du champ E et de la densité de courant induit s'écrivent par :
Ð
E (r, t) =
ω
rB0 sin(ωt)~eθ (2.29)
2
γω
j~(r, t) = rB0 sin(ωt)~eθ (2.30)
2
On conclut donc que les courants de Foucault ou induits dans le conducteur, ont une
amplitude qui augmente linéairement avec la fréquence ν = 2π
ω
.
Soit :
πha4 γω 2 B02 2
P= sin (ωt) (2.33)
8
On peut en déduire la puissance moyenne dissipée par eet Joule.
πha4 γω 2 B02
`P e = asin2 (ωt)f (2.34)
8
Soit :
πha4 γω 2 B02
`P e = (2.35)
16
2.2.4.1.3 Applications
Dans les transformateurs et dans les noyaux de bobine pour diminuer les courants
de Foucault, on divise les conducteurs en feuilles ou bres. Celles-ci sont séparées par
Ð
isolant orienté dans parallélèment à B . On remplace le rayon a du conducteur par un
rayon b = a/n, de tel sorte que le volume total reste inchangé et les pertes divisées par
n.
Dans un four à induction (γ et V xés) où à contrario, on cherche un échauement du
conducteur, on augmente la fréquence du champ. Ce type de four permet d'atteindre
la fusion du conducteur.
21
2.2.4.2 Eet de Kelvin ou Eet de peau
L'eet de Kelvin ou eet de peau, est un phénomène électromagnatique, qui fait que,
qu'à fréquence élevée le courant à tendance à ne circuler qu'en surface du conducteur.
Comparons le rapport des amplitudes du champ magnétique extérieur B et le champ
Ð
Ð
magnétique Bi créé par le courant induit j~. On a vu plus haut que les courants de
Foucault sont très intenses à la périphérie alors on peut considérer la densité de courant
du champ magnétique comme surfacique. On peut cela par :
djs = j(r)dr (2.36)
Ð
Le champ magnétique Bi s'exprime par :
ÐdB = µ0 djs e~z (2.37)
i
Ð
Donc : Le champ magnétique Bi s'exprime par :
Ð
B =
a
µ0
γω
rB0 sin(ωt)~ez dr (2.38)
i S
0 2
Soit :
Ð
B =
µ0 a2 γωB0
sin(ωt)~e (2.39)
i z
4
Le rapport des amplitudes Bi
B s'écrit donc par :
Bi µ0 a2 γω
= (2.40)
B 4
Le champ Bi est négligeable devant le champ B si :
¾
4
a @@ (2.41)
µ0 γω
L'épaisseur du matériau conducteur est la quantité :
¾
2
σ= (2.42)
µ0 γω
Cette épaisseur détermine la largeur de la zone où concentre le courant dans un conduc-
teur.
22
le vecteur densité de courant lié au mouvement des charges j
Ð
Ð
le vecteur densité de courant de déplacement jD déni par :
ÐjD = ∂ÐD = 0 Ð
∂E
(2.43)
∂t ∂t
Ð Ð Ð
le vecteur densité de courant total jT = j jD
Appliquons le théorème d'Ampère au courant total :
Ð Ð Ð Ð Ð Ð
Ð
∂E
rot B = © B = µ0 jT = µ0 j 0 (2.44)
∂t
Soit :
Ð Ð Ð Ð Ð
Ð
∂E
rot B = © B = µ0 j 0 (2.45)
∂t
Ce résultat traduit le fait qu'un champ électrique variable créé un champ magnétique.
q = W ρdv (2.46)
v
ÐÐ
Le courant I sortant de la surface S est donné par I = dS j .dS . La conservation des
charges nous permet d'écrire :
dq d
= W ρdv = e j .dS
ÐÐ (2.48)
dt dt v S
Il vient alors :
∂ρ
dv = e j .dS
ÐÐ (2.49)
W
∂t
Ð
v S
23
∂ρ Ð
div j dv = 0 (2.51)
W
v ∂t
Ð
div j
∂ρ
=0 (2.52)
∂t
Cette équation est dite équation de continuité. Elle traduit la conservation de la charge
électrique et montre qu'en régime variable le vecteur densité courant n'est pas à ux
conservatif.
Equation Maxwell-Gauss
Ð ÐÐ
dS E .dS = 0 Vv ρdv
ρ 1
div E = 0
Equation de Maxwell-Thomson
Ð ÐÐ
div B = 0 d B .dS =0
Ðrot ÐE = ∂ÐB ÐÐ ÐÐ
Equation de Maxwell-Faraday bC E . dl = dt TS B .dS
d
∂t
Equation de Maxwell-Ampère
Ð Ð Ð Ð
rot B =µ0 j 0 ∂ E
ÐB .Ðdl = µ Ðj ∂ÐE .Ð
dS
∂t bC TS 0 0
∂t
24
de Maxwell-Faraday et calculons le rotationnel :
Ð Ð Ð
rotrot E =
Ðrot ∂ÐB (2.53)
∂t
Щ Щ ÐE ∂
=
© B
Ð Ð (2.54)
Ð ÐÐ Ð
∂t
∂ @
< =
∂E A Ð Ð
© © . E ∆ E = µ0 @@ j 0 AA (2.55)
∂t @ ∂t A
> ?
Щ ρ ∆ÐE <
∂ @@ Ð 0 Ð =
∂E A
= µ0 @ j A (2.56)
0 ∂t @ ∂t AA
> ?
Ainsi il vient :
Ð Ð
∂2 E
Ð
∂j Ð ρ
∆ E µ0 0 2 = µ0 © (2.57)
∂t ∂t 0
Ð
Pour établir l'équation pour B on part de l'équation de Maxwell-Ampère en calculant
son rotationnel.
Ð Ð Ð Ð @Ð
<
∂
ÐE =A
rotrot B = µ0 rot @ j 0
@
A (2.58)
@ ∂t AA
> ?
Ð Ð Ð
rotrot B =
ÐÐ ∂ ÐÐ
µ0 rot j 0 rot E (2.59)
∂t
Щ Щ ÐB Ð Ð Ð
∂ ∂B
= µ0 © j µ0 0 (2.60)
∂t ∂t
Ð Ð
∂2 E
∆E µ 0 0 =0 (2.63)
∂t2
Ð Ð
∂2 B
∆B µ 0 0 =0 (2.64)
∂t2
25
En posant µ0 0 = c2 ,
1
c (étant la vitesse de la lumière), les équations deviennent :
Ð Ð
1 ∂2 E
∆E 2 2 = 0 (2.65)
Ð 1 ∂2ÐB
c ∂t
∆B = 0 (2.66)
c2 ∂t2
Ces deux équations constituent l'équation de propagation du champ électromagnétique
dans le vide en l'absence de charges électriques et de courants.
Ð Ð ∂B
Ð
rot E = (2.67)
∂t
Щ ÐE =
ÐÐ
∂
rot A (2.68)
∂t
Щ ÐE =
Ð Ð
∂
© A (2.69)
Ð Ð
∂t
Щ ÐE = ©
∂A
(2.70)
∂t
(2.71)
Щ ÐE Щ ∂ÐA = Ð0 (2.72)
∂t
ÐE ∂ÐA = ÐÐ
gradV (2.74)
∂t
Il vient alors :
ÐE = ÐÐ Ð
∂A
gradV (2.75)
∂t
26
Ð ÐÐ
Calculons maintenant le rotationnel sachant que B = rot B :
Ð Ð
rot B
ÐÐÐ
= rotrot A (2.76)
Ð Ð ÐÐ Ð
= graddiv A ∆ A
rot B
Ð (2.77)
Ð
En l'absence de charges et de courants (ρ = 0, j = 0) l'équation de Maxwell-Ampère
est donné par :
Ð Ð ∂E
Ð
rot B= µ0 0 (2.78)
Ð
∂t
∂ ÐÐ
∂A
Ð
∆ A = µ0 0 gradV (2.79)
∂t ∂t
ÐÐ Ð Ð 1 ∂2 A
Ð ÐÐ 1 ∂V
graddiv A ∆ A = 2 2 grad 2 (2.80)
c ∂t c ∂t
Ð 1 ∂2ÐA
∆A
ÐÐ
= grad div A
Ð 1 ∂V
(2.81)
c2 ∂t2 c2 ∂t
ÐÐ
On a vu que le champ électromagnétique ( E , B ) était déterminé sans ambiguïté. On
Ð
peut donc choisir pour le potentiel (V , A ) diérentes jauges. Si l'on impose au potentiel
la jauge de Lorentz :
div A 2
Ð1 ∂V
=0 (2.82)
c ∂t
On obtient l'équation de propagation du potentiel vecteur A :
Ð
Ð Ð
1 ∂2 A
∆A =0 (2.83)
c2 ∂t2
Pour obtenir l'équation de propagation de V on part de l'équation de Maxwell-Gauss
Ð
en l'absence de charges div E = 0.
Ð
div E = 0 (2.84)
ÐÐ Ð
∂A
div gradV = 0 (2.85)
∂t
∂ 1 ∂V
©2 V 2 =0 (2.89)
∂t c ∂t
Par conséquent :
1 ∂2 V
©2 V =0 (2.90)
c2 ∂t2
Ð
Les potentiels V et A sont découplés et obéissent à la même équation de propagation
que les champs en les imposant la jauge de Lorentz.
28
Chapitre 3
3.1 Introduction
29
3.3 Ondes planes et ondes sphériques
avec a2 b2 c2 = 1.
Ð Ð Ð Ð
Un point M de l'espace est repéré par sa position r = x ex y ey z ez . L'abcisse de
ÐÐ
la projection H du point M sur l'axe Ou est donné par u = eu . r = ax by cz (voir
gure ??).
30
3.3.1.3 Tranversalité d'une onde
Appliquons l'équation de Maxwell-Gauss dans le vide :
Ð
div E =
∂Eu
=0 (3.3)
∂u
Ð
Par conséquent, Eu = 0, la solution uniforme étant exclue. De même div B = 0 conduit
à Bu = 0. Dans ce cas on dit le champ électromagnétique d'une onde plane dans le vide
Ð Ð
est tranverse c'est-à-dire que les champs E et B sont orthoganaux à la direction de
Ð Ð
propagation. Les champs E et B sont donc contenus dans le plan d'onde. L'onde est
dite transverse électrique et magnétique (TEM).
Ð
où k est le vecteur d'onde donnant la direction de propagation de l'onde plane, ω la
Ð
pulsation et r le vecteur position. L'onde plane progressive doit satisfaire l'équation
de Maxwell-Gauss. Soit
Ð
div E = 0 (3.5)
On peut montrer très simplement que :
Ð ÐÐ ÐÐ
div E = © . E = j k . E = 0 (3.6)
ÐÐ
d'où k . E = 0. Ce résultat montre le champ électrique est perpendulaire à la direction
Ð
de propagation dénie par le vecteur d'onde k . Le champ électrique est donc trans-
versal.
Par ailleurs l'onde plane doit également satisfaire à l'équation de Maxwell-Faraday :
31
Il vient alors :
Ð Ð
j k E = jω B
Ð (3.10)
Par conséquent :
ÐB = Ðk ÐE (3.11)
ω
Ð Ð
Le champ magnétique est donc perpendulaire au plan formé par ( k , E ). Le champ
Ð Ð Ð
magnétique d'une onde plane est donc transversal. Les vecteurs k , E et B forment
un trièdre direct.
Ð Ð
1 ∂2 E
∆E =0 (3.12)
c2 ∂t2
On montre aisément que (voir en exercice) :
Ð
∆ E = k 2 E
Ð (3.13)
Ð
k 2 E
Ðω2
E = 0 (3.14)
c2
ω2 Ð
k 2 E = 0 (3.15)
c2
L'onde plane constitue une solution particulière de l'équation si et seulement si :
ω2
k2 =0 (3.16)
c2
Il vient alors :
ω
k= (3.17)
c
Cette relation constitue la relation de dispersion. En tenant compte de la relation le
module du champ magnétique s'écrit de la manière suivante :
YE Y
YB Y = (3.18)
c
32
3.3.2 Polarisation d'une onde plane
Ð
En choisissant Oz comme direction de propagation, le vecteur d'onde k = k ez . LeÐ
Ð Ð
champ électromagnétique ( E , B ) est contenu dans le plan d'onde z = cste et le champ
Ð Ð Ð Ð
E s'explicite dans la base (ex , ey , ez ).
¢̈ cos ωt kz φx
ÐE = ¨¨¦ EE0x cos ωt kz φ
0y y
¨
¨
¤̈ 0
On peut exprimer le champ magnétique :
ÐB = Ðk ÐE = ¨¨¦ E c coscosωt
ωt kz φx
¢̈ E 0x
¨
0y
c kz φ y
ω ¨
¤̈ 0
Par dénition, la direction de polarisation en un point de l'onde est celle du champ
électrique. En notation complexe celui-ci s'écrit :
ÐE = ÐE exp j ωt Ðk .Ðr (3.19)
0
Ð Ð Ð
avec E0 = E0x ex E0y ey , E0y = YE0x Y exp jφx et E0x = YE0y Y exp jφy ,
exp j φy φx , où YE0x et ϕ = φy φx sont respectivement le rapport
E0y YE0y Y YE0y Y
r = E0x = YE0x Y Y
des amplitudes réelles, et le déphasage de Ey par rapport à Ex .
33
Figure 3.2 ϕ = 0 Figure 3.3 ϕ = π
Ð Ð
Le champ électromagnétique ( E , B ) garde donc une direction xe dans l'espace au
cours de la propagation d'une onde polarisée rectilignement. Prenons comme exemple
un champ électrique dont la direction est suivant Ox :
ÐE = E kz Ð (3.22)
0 cos ωt ex
On déduit le champ magnétique dont l'expression est donnée par :
ÐB = Ðk ÐE = E0 cos ωt kz Ðe (3.23)
y
ω c
34
Si ϕ = π/2 les deux composantes sont en quadrature retard, elles sont en quadrature
avance si ϕ = π/2. Un point M de l'axe décrit un cercle dans le plan d'onde. La
polarisation est dite circulaire gauche si ϕ = π/2 (hélicé positive) et circulaire droite si
ϕ = π/2 (hélicé négative).
∂w Ð
= div R (3.25)
∂t
35
0 E 2
2µ
2
où w = B
est l'énergie électromagnétique volumique (densité d'énergie électro-
2 0
Ð ÐE ÐB
magnétique) et R = µ0 est le vecteur de Poynting. En intégrant l'équation locale
précédente dans le volume v xe, on obtient :
∂w
div R = 0
Ð (3.26)
S
v ∂t
Cette relation traduit un bilan d'énergie entre l'énergie électromagnétique contenue
dans le volume v :
0 E 2 B 2
Em = S wdv = S dv (3.27)
v v 2 2µ0
Le ux énergitique vers l'extérieur à travers une surface S qui délimite ce volume est
le ux du vecteur Poynting :
ÐÐ
prad = c R . n dS =
dEm
(3.28)
s dt
36
3.3.3.3 Eclairement d'une surface ou puissance moyenne du vecteur de
Poynting
Considérons le champ le électrique d'une onde électromagnétique polarisée rectili-
gnement de la forme :
ÐE (Ðr , t) = ÐE cos ωt Ðk .Ðr (3.35)
0
La norme du vecteur de Poynting varie donc au cours du temps. Cette variation est
souvent trop rapide pour que les détecteurs usuels, dits quadratiques (sensibles au carré
du champ électrique), puissent la suivre. On appelle éclairement la valeur moyenne du
vecteur de Poynting. Cette valeur moyenne calculée sur une période T = 2π ω est donnée
par :
1 T
É = `P e = Rdt = 0 cE 2 (3.36)
T S0
=
0 c T 2 2
E0 cos ωt k . r
ÐÐ (3.37)
T S0
=
0 c T 2
E0 1 cos 2 ωt k . r
ÐÐ (3.38)
2T S0
0 c 2
É = `P e = E (3.39)
2 0
Ð
bRg =
1 Ð Ð
b E Bg (3.40)
µ0
Ð
bRg =
1 Ð Ð Ð Ð
b E E B B g (3.41)
4µ0
37
Ð Ð Ð Ð
En développant, il vient puisque les termes E B et E B , respectivement propor-
tionnels à exp jωt et exp jωt, sont en moyenne nuls :
Ð
bRg =
1 Ð Ð Ð Ð
b E B g bE B g (3.42)
4µ0
Ð Ð Ð Ð
Comme les termes E B et E B sont conjugués l'autre de l'autre et qu'ils sont
indépendants du temps, on a :
Ð
bRg =
1 Ð Ð
Re b E B g (3.43)
2µ0
Ð Ð Ð
où R = 2µ1 0 E B est le vecteur de Poynting complexe. Ce vecteur permet d'ex-
primer en notation complexe les grandeurs énergétiques. Remarque : Ce résultat ne
concerne que les champs monochromatiques.
38