électromanew2021

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Université Alioune DIOP de Bambey

DEPARTEMENT PHYSIQUE

UFR SATIC

L'excellence est constance, l'éthique ma vertu

COURS
D'ELECTROMAGNETISME
L2 MP2 et L2 PC
dispensé par
Dr. Papa Lat Tabara SOW

Année universitaire 2019/2020


2
Table des matières

1 Les lois fondamentales de l'Electromagnétisme et leurs formes locales


en régime stationnaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 Lois impliquant le champ électrique statique . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.1 Loi sur la circulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.2
Ð
Le vecteur Excitation électrique D . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.3 Loi de Gauss et sa forme locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.4 Equation de Poisson-Equation de Laplace . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 Lois impliquant le champ magnétique statique . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4 Caractéristiques de la force magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4.1 Loi d'Ampère et sa forme locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4.2 Flux d'un champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4.3 Le vecteur excitation magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.4.4
Ð
Potentiel vecteur A . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.4.5 Invariance de jauge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.4.6
Ð
Equation de Poisson pour A . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.4.7 Potentiel créé par des courants stationnaires . . . . . . . . . . . . 13

2 Passage en régime variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15


2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2 Induction électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.1 Approche expérimentale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.1.1 Rôle du matériau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.2 Lois d'induction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.2.1 Conservation du ux magnétique . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.2.2 Loi de Faraday . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

3
2.2.3 Relation de Maxwell-Faraday . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.2.3.1 Champ électrique à circulation non nulle . . . . . . . . 17
2.2.3.2 Equation de Maxwell-Faraday . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.2.3.3 Exercice d'application : Exemple de la spire dans un
champ magnétique variable, alternatif . . . . . . . . . . 18
2.2.4 Eets d'induction dans un conducteur . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2.4.1 Courants de Foucault dans un conducteur massif . . . 20
2.2.4.1.1 Exemple simple d'un conducteur cylindique
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.2.4.1.2 Puissance dissipée par eet Joule
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2.4.1.3 Applications
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2.4.2 Eet de Kelvin ou Eet de peau . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.5 Théorème de Maxwell-Ampère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.5.1 Vecteur densité de courant de déplacement . . . . . . . 22
2.2.6 Equation de continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.2.7 Les équation de Maxwell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Ð Ð
2.2.8 Equations Relatives aux champs E et B . . . . . . . . . . . . . . 24
2.3 Equation de propagation des potentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

4
Programme

1. Electrostatique
(a) Rappels d'analyse vectorielle.
(b) Rappels Loi de Coulomb. Champ électrique. Théorème de Gauss
(c) Energie Potentielle. Potentiel électrostatique
(d) Equations de Laplace et de Poisson.
(e) Notions sur la polarisation de la matière.
2. Electromagnétisme
(a) Champ électromagnétique. Induction magnétique
3. Equations de Maxwell.
(a) Approximation des régimes quasi stationnaires
i. Equation de Maxwell Ampère
ii. Equation de Maxwell dans le vide
iii. Potentiel électromagnétique
iv. Régimes quasi stationnaires
(b) Régime variable
i. Equations locales et caractéristiques des régimes variables
ii. Equation de Maxwell dans le vide en régime variable
4. Ondes électromagnétiques dans le vide
(a) Equation de propagation du champ et du potentiel
(b) Ondes planes et ondes sphériques
(c) Ondes planes monochromatiques
(d) Polarisation d'une onde plane monochromatique
(e) Energie associée à une onde électromagnétique

5
6
Chapitre 1

Les lois fondamentales de

l'Electromagnétisme et leurs formes

locales en régime stationnaire

1.1 Introduction

L'électromagnétisme est la discipline de la physique qui étudie les phénomènes de


l'électricité. En régime stationnaire, les eets magnétiques et les électriques sont indé-
pendants l'un de l'autre lorsque ces eets sont indépendants du temps.

1.2 Lois impliquant le champ électrique statique

1.2.1 Loi sur la circulation


Pour rappel, la circulation du champ électrique à travers un contour fermé est donnée
par l'intégrale suivante :
ÐÐ (1.1)
b E . dl
Par ailleurs le théorème du rotationnel ou théorème de Stockes, nous permet d'écrire :
ÐÐ ÐÐÐ (1.2)
b E . dl = T rot E .dS
Ð
Calculons le rotationnel du champ électrique E M créé en un point M par une distri-
bution volumique de charge de densité ρ.

Ð Ð Ð Ð Ð 1 PM
ÐÐ
rot(EM ) = ©  EM = ©  W ρ(P ) dv (1.3)
v 4π0 P M 3

7
Ð Ð Ð Ð Ð < ÐÐ
@ ρ(P ) P M
=
A
rot(EM ) = ©  EM = W ©  @
@ 3
dv AA (1.4)
v @ 4π0 P M A
> ?

Ð Ð Ð Ð ρ(P )
<
Ð
@ PM A
= ÐÐ
rot(EM ) = ©  EM = W ©  @@ A dv
A (1.5)
v 4π0 @P M3 A
> ?
On peut montrer que (voir en exercice) :

Щ  <@@ ÐÐ
P M AA Ð
=
= 0 (1.6)
@ A
@P M3 A
> ?

Par suite on en déduit :


Ðrot(ÐEM ) = Ð0 (1.7)
Sachant que le rotationnel d'un gradient est nul (voir en exercice), on en déduit qu'il
existe un champ scalaire appelé potentiel électrostatique V scalaire tel que :
ÐE = ÐÐ Ð
gradV =  © V (1.8)

Le potentiel électrotatique est déduit aisément de l'expression précédente, soit :

ÐÐ
dV =  E . dl (1.9)
Le potentiel électrostatique créé par une charge ponctuelle q est donc déduit par simple
intégration de l'équation précédente. Soit :
q
V (r) = (1.10)
4π0 r

1.2.2 Le vecteur Excitation électrique


ÐD
Le vecteur excitation électrique dans le vide, est donnée par la relation suivante :
ÐD =  ÐE (1.11)
0

1.2.3 Loi de Gauss et sa forme locale


Considérons un espace contenant des charges immobiles. La loi de Gauss stipule que
le ux du champ électrique à travers une surface fermée S est proportionnel à la charge
Q se trouvant à l'intérieur de cette surface. Soit :
ÐÐ Q
(1.12)
e E .dS =
S 0

8
Dans le cas où la charge Q est répartie dans un espace volumique de densité de charge
ρ, alors l'équation précédente peut s'écrire de la façon suivante :
ÐÐ 1
(1.13)
e E .dS = W ρdv
S v 0
Par ailleurs le théorème de Green-Ostrogradsky nous permet d'écrire :
ÐÐ Ð (1.14)
e E .dS = W div Š E  dv
S v

En comparant les équations 1.13 et 1.14, on voit que :


Ð
div Š E  =
ρ
(1.15)
0

Par conséquent le théorème de Gauss pour le vecteur Excitation électrique D s'écrit


Ð
sous la forme suivante :
Ð
div Š D  = © . D = ρ
ÐÐ (1.16)

1.2.4 Equation de Poisson-Equation de Laplace


Ð ÐÐ
Le champ E dérivant d'un potentiel, on a E = gradV =  © V . De même d'après
Ð
Ð ÐÐ
le théorème de Gauss on a, div Š E  = © . E = ρ0 . Cela permet d'écrire :

Щ . ŠЩ V  = ρ (1.17)
0
Ainsi :
ρ
©2 V =  (1.18)
0
Cette équation aux dérivées partielles est appelée équation de Poisson. En l'absence de
charge (ρ = 0), on obtient l'équation de Laplace :

©2 V = 0 (1.19)

Nous pouvons regrouper dans un tableau les équations fondamentales de l'électrosta-


tique.

Forme locale Forme intégrale


ÐE conservatif Ð Ð Ð
rot E = 0 b ÐE .Ðdl = 0
Théorème de Gauss pourÐE Ð
div Š E = ρ  d ÐE .ÐdS= V ρdv
1
0 v

Exercice d'application :

9
Une distribution de charge à symétrie cylindrique crée un potentiel de la forme :

V = Ar2 cos θ

Où r et θ, sont les coordonnées radiale et orthoradiale d'un point dans un plan et A


une constante.
1. Déterminer la densité de charge volumique ρ en utilisant deux méthodes dié-
rentes. Vérier bien que les deux méthodes conduisent bien au même résultat.
2. Déterminer l'expression de la charge totale Q en fonction de r, θ, z .
3. Calculer la valeur numérique de Q pour r = 2 m, θ = 4,
π
z =1 m. On donne
0  8, 8512 S.I et A = 0, 2  1012 V/m2 .

1.3 Lois impliquant le champ magnétique statique

L'interaction entre charges ne se réduit pas à une force électrostatique. Elle fait
intervenir aussi le champ magnétique. Il convient donc de généraliser ce champ en
analysant les forces qui s'exercent sur les charges en mouvement. La force qui s'exerce
sur une charge en mouvement peut être séparée en deux parties. L'une des forces que
l'on appelle force électrique est indépendante de la vitesse. L'autre force appelée force
magnétique dépend de la vitesse et lui est orthogonale. La force résultante qui s'exerce
sur la particule appelée force de Lorentz s'exerçant sur la particule q , de vitesse v en
un point M peut se mettre sous la forme :
ÐF = q ŠÐE  Ðv  ÐB  (1.20)

1.4 Caractéristiques de la force magnétique

L'une des caractéristiques de la force magnétique est que son travail est nul :
Ð
F m .Ð
v = q ŠÐ
Ð v dt = 0
v  B  .Ð (1.21)

L'autre caractéristique est qu'on dit parfois que c'est un pseudo-vecteur car son ex-
Ð
pression fait intervenir un produit vectoriel ( B dépend d'une convention d'orientation
de l'espace ).

1.4.1 Loi d'Ampère et sa forme locale


Le champ magnétique est créé par des particules chargées en mouvement (courant
électrique). La Loi d'Ampère d'Ampère qui relie la circulation du champ magnétique B
Ð
10
Ð
le long d'un coutour C aux sources de courant permet de déterminer B . Son expression
s'écrit de la manière suivante :
ÐÐ (1.22)
c B . dl = µ0 I
C

où C est un coutour fermé traversé par un courant I .


Si le courant correspond à une distribution de charges mobiles de vecteur densité de
Ð Ð
courant j , alors le circulant dans la boucle C est le ux de j à travers une surface
S:
I = U j .dS
ÐÐ (1.23)
S
Le théorème d'Ampère peut s'écrire alors de la manière suivante :
ÐÐ Ðj .ÐdS (1.24)
c B . dl = µ0 U
C S

Le théorème de Stockes permet de réécrire l'expression (1.25) :


Ð Ð Ð Ð  ÐB  .ÐdS = µ0 U Ðj .ÐdS
U rot Š B  dS = U Š © (1.25)
S

L'expression obtenu permet de voir que :


Щ  ÐB = µ0Ðj (1.26)

L'expression 1.26 est la forme locale du théorème d'Ampère.

1.4.2 Flux d'un champ magnétique


Calculons la divergence du champ magnétique précédent. D'après la loi de Biot et
Savart, un conducteur traversé par un courant constant, crée en un point M de l'espace
un champ magnétique donné par :

ÐB = µ0 Ðj  ÐÐ
PM
dv (1.27)
4π Sv P M3
Ð
Ainsi, la divergence de B est donné par :

Ð
div Š B  =
µ0 @
div @@S j 
<
Ð ÐÐ
P M AA
dv
=
(1.28)
4π @ v P M 3 AA
> ?
µ0
<
@
ÐÐ
Ð  P M dv=AA
= @ (1.29)
S div @ j A
4π v @ P M3 A
> ?

11
On démontre que (voir en exercice) :
Ð ÐÐ Ð Ð ÐÐ Ð ÐÐ Ð
rot Šgradf  = 0 et div ‰ u  v Ž = v .rot ‰ u Ž  u .rot ‰ v Ž


< ÐÐ =
P M AA
ÐÐ
PM Ð Ð Ð Ð ÐÐ
’ PM “
div j 
@
@ = .rot Š j   j .rot (1.30)
@ P M 3 AA P M3 ”P M3 •
> ?
Posons Ð
ÐÐ
r = PM
Ð Ðr
div  j  =
Ðr Ð Ð Ð Ð Ðr
.rot Š j   j .rot Œ 3 ‘ (1.31)
r3 r3 r
Ðr Ð Ð Ð Ð ÐÐ 1
= .rot Š j   j .rot grad ‹  (1.32)
r3 r
Puisque les dérivées partielles se font par rapport aux coordonnées (x, y, z) de M et
Ð
que j n'est pas fonction de ces coordonnées alors, rot Š j  = 0 .
Ð Ð Ð
Ainsi
div Š B  = 0
Ð (1.33)
Ð
Comme div Š B  = 0, on en déduit que le ux à travers une surface fermée est nul :

ÐÐ (1.34)
e B .dS = 0
S

1.4.3 Le vecteur excitation magnétique


Ð
On dénit par le vecteur excitation noté H magnétique de la façon suivante :

ÐH = ÐB (1.35)
µ0
Ð
La forme locale du théorème d'Ampère pour H s'écrit alors par :

Щ  ÐH = Ðj (1.36)

1.4.4 Potentiel vecteur


ÐA
Contrairement à la circulation du champ électrostatique qui est nulle le long d'un
Ð
coutour fermé, la circulation du champ magnétique B ne l'est pas. Le champ magné-
Ð
tique ne dérive pas d'un potentiel scalaire. Etant donné que div Š B  = 0, alors il existe
Ð
un champ de vecteur A tel que :
ÐB = Ðrot ŠÐA  (1.37)

12
1.4.5 Invariance de jauge
Ð Ð Ð
Le potentiel vecteur n'est complétement pas déni par la relation B = rot Š A  . Le
Ð Ð Ð
rotationnel d'un gradient étant nul, la formule rot Š A  ne détermine A qu'au gradient
d'un scalaire f diérentiable près. Faisons un changement appelé changement de jauge :
ÐA ÐAœ = ÐA  ÐÐ
gradf (1.38)
Ð
Evidemment B ne dépend pas de ce choix car :
Ð Ð Ð Ð ÐÐ Ð
B œ = rot Š A   rot Šgradf  = B (1.39)
Ð Ð
Il en résulte que A est indéterminé. Pour dénir A dans ce cas, on lui impose une
condition supplémentaire permettant de simplier certains calculs. Cette condition
appelée jauge de Coulomb, s'écrit :
Ð
div Š A  = 0 (1.40)

1.4.6 Equation de Poisson pour


ÐA
Ð
En partant du théorème d'Ampère pour B , déni précédemment on a :
Ð Ð ÐÐ Ð Ð
rot Š B  = rotrot Š A  = µ0 j (1.41)
Ð Ð Ð ÐÐ Ð Ð
On démontre que (voir en exercice) rot rot Š A  = grad div Š A   ∆ A . En tenant
Ð
compte de la condition de jauge de Coulomb div Š A  = 0, il vient alors :

Ð Ð
∆ A = ©2 A = µ0 j
Ð (1.42)

1.4.7 Potentiel créé par des courants stationnaires


Ð
L'équation de Poisson pour A créé une distribution volumique de courant (P dé-
signant le point de la distribution et M le point où le champ est créé) admet comme
solution :
Ð µ0 j
Ð
A (M ) = S dv (1.43)
Ð
4π v P M
Ð Ð Ð
Pour les distributions surfaciques ou linéiques, on a : j dv = j s dS ou j dv = I dl . Les
Ð
expressions de A sont données donc par :

ÐA (M ) = µ0 Ðj s Ð µ0 I
Ðdl
dS et A (M ) = (1.44)
4π SS P M 4π cc P M

13
Nous pouvons résumer dans un tableau les équations fondamentales de la magnéto-
statique.

Forme locale Forme intégrale

Théorème d'Ampère
Ð Ð Ð Ð Ð ÐÐ ÐÐ
rot B = ©  B = µ0 j b B . dl = µ0 TS j .dS
ÐB Ð ÐB .Ð
conservatif div Š B  = 0 dS d =0

Exercice d'application :

Dans une région de l'espace repé-


rée par un système de coordonnées
cylindriques (r, θ, z ), le potentiel
vecteur créé par une spire rectan-
gulaire de cotés a et b (voir gure
ci-contre) est donné par :

~ = A20 r3 cos2 θ~er


A

1. Donner l'expression champ magnétique B ~ associé au potentiel vecteur et en dé-


duire le vecteur Excitation magnétique.
2. Calculer le ux de B
~ à travers la surface de la spire.
3. Donner l'expression du vecteur densité de courant.
4. Calculer le courant total qui traverse la spire en fonction de A0 , r, θ, µ0 et b.
5. Donner sa valeur numérique pour : A0 = 0, 5 T1/2 m2 , r = 10 cm, θ = π4 , b =
5 cm, µ0 = 4π  107 T m A1 .

14
Chapitre 2

Passage en régime variable

2.1 Introduction

En électromagnétisme les phénomènes qui caractérisent le régime variable sont : le


phénomène d'induction, le phénomène de capacité et le phénomène de propagation.

2.2 Induction électromagnétique

En régime stationnaire on ne s'intéresse qu'à la création d'un champ magnétique par


un courant permanent, motivé notamment par l'expérience d'Oerted sur les propriétés
magnétiques d'un l parcouru par un courant. La question inverse à l'époque, était une
préoccupation majeure du physicien anglais Faraday. Les phénomènes d'induction qui
démontrent la création d'un courant induit par la variation d'un ux magnétique, ont
été activement recherchés et découverts par la suite en 1831 par ce dernier.

2.2.1 Approche expérimentale


L'expérience de Faraday consistait à utiliser deux circuits électriques C1 , C2 , bobinés
sur un même manchon et étroitement enchevêtrés. Le circuit C1 est alimenté par un
générateur de tension de f.e.m e via un interrupteur K et le circuit C2 dispose seulement
d'un galvanomètre G. La gure 2.1 illustre le dispositif de Faraday. Faraday observa
dans un premier temps, que lorsque les circuits sont immobiles l'un de l'autre et que
K était fermé ou ouvert rien ne se passait. Par contre il remarqua que la déviation
prononcée de l'aiguille du galvanomètre du circuit C2 , ne pouvait être observée que
lorsqu'un courant i1 circulant dans C1 , on déplaçait C2 . Ces expériences ont permis à
Faraday d'établir que : La variation du ux magnétique dans un circuit fermé se traduit
par l'apparition d'un f.e.m qui y fait circuler un courant appelé courant induit.

15
Figure 2.1  Approche Expérimentale de Faraday

2.2.1.1 Rôle du matériau


Faraday établie que si l'on remplace le conducteur du circuit avec un conducteur de
matériau diérent mais géométriquement identique, alors le courant induit i2 change
mais la f.e.m e = R2 i2 est constante. Il en conclue que lorque les expériences ne diérent
que par la nature du matériau, la quantité R2 i2 ne dépend que de la géométrie et des
variations du ux magnétique.

2.2.2 Lois d'induction


La conservation du ux magnétique et la loi de Faraday permettent d'interpréter les
expériences de Faraday.

2.2.2.1 Conservation du ux magnétique


Le champ magnétique est à ux conservatif à chaque pour toute surface fermée. Ce
qui se traduit par :
ÐÐ (2.1)
c B .dS = 0
C

2.2.2.2 Loi de Faraday


La force électromotrice induite dans un circuit liforme C , immobile dans le réfé-
Ð
rentiel R où le champ est B , a pour expression :

dφ(t)
e(t) =  (2.2)
dt
ÐÐ Ð
où φ(t) = RS B . n ds, est le ux de B à travers une surface S . Une augmentation du
ux magnétique entraîne (dφ(t)/dt A 0) l'apparition d'une f.e.m qui induit un courant
négatif.

16
2.2.3 Relation de Maxwell-Faraday
2.2.3.1 Champ électrique à circulation non nulle
La force électromotrice d'un générateur de tension peut être dénie par la relation
suivante :
dW
e(t) = (2.3)
dq
Où dW est le travail fourni pendant une durée dt et dq = idt est la charge électrique
traversant une section quelconque pendant cette durée. On peut dénir dW par la
relation suivante dans le volume V du conducteur, sachant que seule la partie électrique
de la Lorentz travaille :
ÐÐ
dW = dt S E . j dV (2.4)
V

Dans le cas d'un circuit liforme où jdV = idl, on peut réécire l'expression de dW par :
ÐÐ ÐÐ
dW = idt S E . dl = dq S E . dl (2.5)

Soit :
ÐÐ
e(t) = c E . dl (2.6)
C
Ð
On remarque e(t) correspond à la circulation du champ E . Montrons qu'en régime
Ð
variable que E n'est pas à circulation nulle. En appliquant le théorème de l'énergie
cinétique aux charges mobiles et en négligeant toute variation d'énergie cinétique on
a:
∆Ec = dW  dWf = 0 (2.7)
dWf est l'énergie dissipative par eet Joule avec dWf = Ri2 . On peut écrire donc :

eq  Ri2 = 0 (2.8)

Soit :
e(t) = Ri(t) (2.9)
Ainsi le résultat e(t) = Ri(t), démontre que la circulation du champ électrique n'est
pas circulation nulle en régime variable.

2.2.3.2 Equation de Maxwell-Faraday


En explicitant la f.e.m et le ux φ dans la loi de l'induction, on obtient :

ÐÐ
e(t) = c Ei. dl = 
dφ(t) d ÐÐ
=  U B .dS (2.10)
C dt dt S

17
Puisque le circuit est xe, il vient :

Ð Ð ∂B
ÐÐ
c Ei. dl = 
U .dS (2.11)
C ∂t
En appliquant le théorème de Stockes on a :
ÐÐ Ð Ð Ð (2.12)
c Ei. dl = U rot ŠEi .dS
C

Les égalités des équations 2.11 et 2.12 permettent d'écrire :

Ð Ð Ð Ð Ð
∂B
rot ŠEi = ©  Ei =  (2.13)
∂t
Cette relation fondamentale porte le nom de d'équation de Maxwell-Faraday. En régime
Ð
variable ( ∂ B x 0), le champ électrique électrique n'est donc pas à circulation nulle.
∂t

2.2.3.3 Exercice d'application : Exemple de la spire dans un champ ma-


gnétique variable, alternatif
Considérons une spire circulaire de rayon a, placée dans un champ magnétique va-
Ð
riable donné par B = B0 cos(ωt)~ez (voir ci-dessous).

Figure 2.2  Spire dans un champ magnétique variable et représation de φ(t) et i(t)
Ð
On peut déduire le ux de B , la f.e.m et le courant induit. Leurs expressions sont
données par :
φ(t) = B0 πa2 cos(ωt) (2.14)
e(t) = B0 πa2 ωsin(ωt) (2.15)
B0 πa2 ω
i(t) = sin(ωt) (2.16)
R
18
Sur la gure 2.2, on constate que le courant induit est toujours opposé au ux magné-
tique ce qui est en concordance avec la loi de Lenz.

2.2.4 Eets d'induction dans un conducteur


Comme montré ci-dessus, la loi d'induction s'exprime par les équations de structure
Ð Ð
du champ électromagnétique ( E , B ).

Ðrot ŠÐE  ∂B
Ð
=  (2.17)

div B
Ð = 0
∂t
(2.18)
Considérons un milieu conducteur linéaire, homogène, isotrope, non magnétique, im-
mobile et ayant une neutralité électrique volumique (ρ = 0). Nous pouvons écrire les
relations suivantes :
Ðj = γE
Ð (2.19)
div E
Ð = 0 (2.20)
Ð Ð
rot Š B  =
Ð
µ0 j (2.21)
Ð
Cherchons l'équation à laquelle satisfont le champ électromagnétique et j . En utilisant
Ð Ð Ð ÐÐ Ð Ð
la relation rotrot E = graddiv E  ∆ E on peut écrire :
Ð Ð Ð
’ ∂B “
Ð
∂E
∆ E = rot  = µ0 γ (2.22)
” ∂t • ∂t
Ainsi on a :
Ð Ð
∂E
∆E  µ γ =0
0 (2.23)
∂t
En multipliant γ par l'équation 2.25 on a également l'équation :
Ð Ð
∂j
∆ j  µ0 γ =0 (2.24)
∂t
De la même manière on retrouve l'équation aux dérivées partielles pour B :
Ð
Ð Ð
∂B
∆B  µ γ =0
0 (2.25)
∂t
ÐÐ Ð
Ces champs ne peuvent pas uniformes dans le conducteur en variable (∂( B , E ou j )∂t x
ÐÐ Ð
0) puisque ∆( B , E ou j ) x 0.
Rem : Il ne faut surtout pas confondre les équations ci-dessus à l'équation de propaga-
tion car il ya la présence d'une dérivée d'ordre 1 non d'ordre 2 par rapport au temps.
La résolution de ces équations permet d'illutrer deux cas particuliers importants connus
sous les noms de courants de Foucault et d'eet de peau.

19
2.2.4.1 Courants de Foucault dans un conducteur massif
2.2.4.1.1 Exemple simple d'un conducteur cylindique
Considérons le cas simple mais important d'un conducteur cylindrique de hauteur
Ð
h, de rayon, a plongé dans un champ magnétique extérieur B = B~ez variable orienté
selon son axe Oz (voir gure ci-dessous).

En utilisant les éléments de symétrie, d'antisymétrie et les invariances par translation


et par rotation, on peut déterminer la dépendance spatiale et l'orientation du champ
Ð
électrique E . Le système étant invarariant par rotation et par translation alors le champ
Ð Ð Ð
électrique dépend de la coordonnée radiale r. Soit E = E (r, t) et j~ = γ E (r, t). Le plan
Ð
(r, z) passant par le M et contenant Oz est un plan de symétrique à B et antisymétrique
Ð
à j~ et donc à E . Alors, le champ électrique et la densité de courant volumique j~ sont
Ð
portés par la normale à ce plan c'est à dire suivant e~θ . On peut écrire donc, E = E~
et j~ = γE~
Ð
eθ . L'expression de E est déterminé par léquation de Maxwell-Faraday. Ce

Ð
qui se traduit en tenant compte de la dépendance et de l'orientation de E par :
1 ∂(rEθ ) ∂B
= (2.26)
r ∂r ∂t
Ð
On n'en déduit facilement les expressions de E et de j~ données par :
ÐE (r, t) 1 ∂B
=  r e~θ (2.27)
2 ∂t
1 ∂B
j~(r, t) = γ r e~θ (2.28)
2 ∂t
Les courants de Foucault sont plus intenses à la périphérie c'est à dire quand r aug-
mente. Notons que j~ suit e~θ , si ∂B @ 0, obéissant à la loi de Lenz. En eet le courant j~
∂t
20
Ð
créé à son tour un champ magnétique Bi à l'intérieur du conducteur qui compense la
diminution du champ magnétique extérieur Bi .
Ð
Examinons le cas où le champ B = B0 cos ωt, varie de manière sinusoïdale. Dans ce
Ð
cas, les expresions du champ E et de la densité de courant induit s'écrivent par :
Ð
E (r, t) =
ω
rB0 sin(ωt)~eθ (2.29)
2
γω
j~(r, t) = rB0 sin(ωt)~eθ (2.30)
2
On conclut donc que les courants de Foucault ou induits dans le conducteur, ont une
amplitude qui augmente linéairement avec la fréquence ν = 2π
ω
.

2.2.4.1.2 Puissance dissipée par eet Joule


L'énergie dissipée par eet Joule est donnée P = Ri2 , soit P = ei. On donc écrire
l'expression de P de la manière suivante :
ÐÐ
P = c E . dl S j~.dS
Ð (2.31)
C S

On peut réécrire P par :


Ð
P = S E .~jdV = S E .~jrdrdθdz
Ð (2.32)
V V

Soit :

πha4 γω 2 B02 2
P= sin (ωt) (2.33)
8
On peut en déduire la puissance moyenne dissipée par eet Joule.
πha4 γω 2 B02
`P e = asin2 (ωt)f (2.34)
8
Soit :
πha4 γω 2 B02
`P e = (2.35)
16

2.2.4.1.3 Applications
Dans les transformateurs et dans les noyaux de bobine pour diminuer les courants
de Foucault, on divise les conducteurs en feuilles ou bres. Celles-ci sont séparées par
Ð
isolant orienté dans parallélèment à B . On remplace le rayon a du conducteur par un
rayon b = a/n, de tel sorte que le volume total reste inchangé et les pertes divisées par
n.
Dans un four à induction (γ et V xés) où à contrario, on cherche un échauement du
conducteur, on augmente la fréquence du champ. Ce type de four permet d'atteindre
la fusion du conducteur.

21
2.2.4.2 Eet de Kelvin ou Eet de peau
L'eet de Kelvin ou eet de peau, est un phénomène électromagnatique, qui fait que,
qu'à fréquence élevée le courant à tendance à ne circuler qu'en surface du conducteur.
Comparons le rapport des amplitudes du champ magnétique extérieur B et le champ
Ð
Ð
magnétique Bi créé par le courant induit j~. On a vu plus haut que les courants de
Foucault sont très intenses à la périphérie alors on peut considérer la densité de courant
du champ magnétique comme surfacique. On peut cela par :
djs = j(r)dr (2.36)
Ð
Le champ magnétique Bi s'exprime par :
ÐdB = µ0 djs e~z (2.37)
i
Ð
Donc : Le champ magnétique Bi s'exprime par :
Ð
B =
a
µ0
γω
rB0 sin(ωt)~ez dr (2.38)
i S
0 2
Soit :
Ð
B =
µ0 a2 γωB0
sin(ωt)~e (2.39)
i z
4
Le rapport des amplitudes Bi
B s'écrit donc par :
Bi µ0 a2 γω
= (2.40)
B 4
Le champ Bi est négligeable devant le champ B si :
¾
4
a @@ (2.41)
µ0 γω
L'épaisseur du matériau conducteur est la quantité :
¾
2
σ= (2.42)
µ0 γω
Cette épaisseur détermine la largeur de la zone où concentre le courant dans un conduc-
teur.

2.2.5 Théorème de Maxwell-Ampère


2.2.5.1 Vecteur densité de courant de déplacement
Notons par I le courant lié au mouvement aux charges électriques. Le courant de
déplacement correspondant à un champ électrique variable est ID . Le courant total est
donné par : IT = I  ID . A ces courants on associe :

22
 le vecteur densité de courant lié au mouvement des charges j
Ð
Ð
 le vecteur densité de courant de déplacement jD déni par :

ÐjD = ∂ÐD = 0 Ð
∂E
(2.43)
∂t ∂t
Ð Ð Ð
 le vecteur densité de courant total jT = j  jD
Appliquons le théorème d'Ampère au courant total :

Ð Ð Ð Ð Ð ’Ð
Ð
∂E “
rot Š B  = ©  B = µ0 jT = µ0 j  0 (2.44)
” ∂t •

Soit :
Ð Ð Ð Ð ’Ð
Ð
∂E “
rot Š B  = ©  B = µ0 j  0 (2.45)
” ∂t •
Ce résultat traduit le fait qu'un champ électrique variable créé un champ magnétique.

2.2.6 Equation de continuité


Calculons la charge totale q d'une distribution volumique de densité de charge ρ
entourée par une surface fermée S :

q = W ρdv (2.46)
v

La variation de la charge dq pendant un intervalle de temps dt est donnée par :


dq d
= ‹W ρdv  (2.47)
dt dt v

ÐÐ
Le courant I sortant de la surface S est donné par I = dS j .dS . La conservation des
charges nous permet d'écrire :
dq d
= ‹W ρdv  =  e j .dS
ÐÐ (2.48)
dt dt v S

Il vient alors :
∂ρ
dv =  e j .dS
ÐÐ (2.49)
W
∂t
Ð
v S

En appliquant le théorème de Green-Ostrograsky pour j nous pouvons écrire l'équa-


tion 2.51 de la manière suivante :
∂ρ
dv =  W div Š j  dv
Ð (2.50)
W
v ∂t v

23
∂ρ Ð
 div Š j  dv = 0 (2.51)
W 
v ∂t

Cette équation doit être vériée quelque soit le volume v , on a donc :

Ð
div Š j  
∂ρ
=0 (2.52)
∂t

Cette équation est dite équation de continuité. Elle traduit la conservation de la charge
électrique et montre qu'en régime variable le vecteur densité courant n'est pas à ux
conservatif.

2.2.7 Les équation de Maxwell


Les équations dites de Maxwell se résument en 4 quatres équations fondamentales.
Deux de ces équations fondamentales sont modiées en régime variable comparés aux
régimes statiques. Les deux restantes caractéristiques des régimes statiques sont va-
lables en régime variables. Résumons dans un tableau ces quatres équations dans le
vide :

Forme locale Forme intégrale

Equation Maxwell-Gauss
Ð ÐÐ
dS E .dS = 0 Vv ρdv
ρ 1
div Š E  = 0

Equation de Maxwell-Thomson
Ð ÐÐ
div Š B  = 0 d B .dS =0
Ðrot ŠÐE = ∂ÐB ÐÐ ÐÐ
Equation de Maxwell-Faraday bC E . dl = dt TS B .dS
d
∂t
Equation de Maxwell-Ampère
Ð Ð Ð Ð
rot Š B =µ0  j  0 ∂ E 
ÐB .Ðdl = µ Ðj   ∂ÐE  .Ð
dS
∂t bC TS 0 0
∂t

2.2.8 Equations Relatives aux champs


ÐE et
ÐB
Ð Ð
Pour déterminer les équations relatives aux champs E et B à partir des équations
de Maxwell, il faut éliminer l'un des champs dans les équations. Partons de l'équation

24
de Maxwell-Faraday et calculons le rotationnel :

Ð Ð Ð
rotrot Š E  =
Ðrot ’ ∂ÐB “ (2.53)
” ∂t •
Щ  ŠÐ©  ÐE  ∂
= 
Š©  B
Ð Ð (2.54)

Ð ÐÐ Ð
∂t
∂ @
< =
∂E A Ð Ð
© Š © . E   ∆ E = µ0 @@ j  0 AA (2.55)
∂t @ ∂t A
> ?
Щ ‹ ρ   ∆ÐE <
∂ @@ Ð  0 Ð =
∂E A
= µ0 @ j A (2.56)
0 ∂t @ ∂t AA
> ?
Ainsi il vient :
Ð Ð
∂2 E
Ð
∂j Ð ρ
∆ E  µ0 0 2 = µ0 ©‹  (2.57)
∂t ∂t 0
Ð
Pour établir l'équation pour B on part de l'équation de Maxwell-Ampère en calculant
son rotationnel.

Ð Ð Ð Ð @Ð
<

ÐE =A
rotrot Š B  = µ0 rot @ j  0
@
A (2.58)
@ ∂t AA
> ?
Ð Ð Ð
rotrot Š B  =
ÐÐ ∂ ÐÐ
µ0 rot j  0 Šrot E  (2.59)
∂t
Щ  ŠÐ©  ÐB  Ð Ð Ð
∂ ’∂B “
= µ0 ©  j  µ0 0 (2.60)
∂t ” ∂t •

Щ ŠÐ© .ÐB   ∆ÐB Ð Ð Ð


∂2 B
= µ0 ©  j  µ0 0 (2.61)
∂t2
Щ .ÐB = div ŠÐB  = 0, l'équation pour ÐB s'écrit :
Ð Ð
∂2 B Ð Ð
∆ B  µ0 0 = µ0 ©  j (2.62)
∂t2
Ð Ð
En l'absence de charges (ρ = 0) et de courants ( j = 0 ), les équations relatives aux
Ð Ð
champs E et B s'évrivent de la manière suivante :

Ð Ð
∂2 E
∆E  µ  0 0 =0 (2.63)
∂t2

Ð Ð
∂2 B
∆B  µ  0 0 =0 (2.64)
∂t2
25
En posant µ0 0 = c2 ,
1
c (étant la vitesse de la lumière), les équations deviennent :

Ð Ð
1 ∂2 E
∆E  2 2 = 0 (2.65)

Ð 1 ∂2ÐB
c ∂t

∆B  = 0 (2.66)
c2 ∂t2
Ces deux équations constituent l'équation de propagation du champ électromagnétique
dans le vide en l'absence de charges électriques et de courants.

2.3 Equation de propagation des potentiels

Cherchons à établir les équations auxquelles satisfait le potentiel électromagnétique


Ð Ð
(V , A ). Exprimons d'abord l'équation reliant E et les potentiels scalaire et vecteur V
Ð
et A . L'équation de Maxwell-Faraday est donné par :

Ð Ð ∂B
Ð
rot E =  (2.67)
∂t
Щ  ÐE =
ÐÐ

 Šrot A  (2.68)
∂t
Щ  ÐE =
Ð Ð

 Š©  A (2.69)

Ð Ð
∂t
Щ  ÐE = © 
’∂A “
(2.70)
” ∂t •
(2.71)

Щ  ÐE  Щ  ’ ∂ÐA “ = Ð0 (2.72)
” ∂t •

Щ  ’ÐE  ∂ÐA “ = Ð0 (2.73)


” ∂t •
Sachant que le rotationnel d'un gradiant est nul, il existe un potentiel V tel :

ÐE  ∂ÐA = ÐÐ
gradV (2.74)
∂t
Il vient alors :
ÐE = ÐÐ Ð
∂A
gradV  (2.75)
∂t
26
Ð ÐÐ
Calculons maintenant le rotationnel sachant que B = rot B :
Ð Ð
rot B
ÐÐÐ
= rotrot A (2.76)
Ð Ð ÐÐ Ð
= graddiv A  ∆ A
rot B
Ð (2.77)
Ð
En l'absence de charges et de courants (ρ = 0, j = 0) l'équation de Maxwell-Ampère
est donné par :

Ð Ð ∂E
Ð
rot B= µ0 0 (2.78)

Ð
∂t
∂ ’ ÐÐ
∂A “
Ð
∆ A = µ0 0 gradV  (2.79)
∂t ” ∂t •
ÐÐ Ð Ð 1 ∂2 A
Ð ÐÐ 1 ∂V
graddiv A  ∆ A =  2 2  grad ‹ 2  (2.80)
c ∂t c ∂t
Ð 1 ∂2ÐA
∆A 
ÐÐ
= grad ‹div A 
Ð 1 ∂V
 (2.81)
c2 ∂t2 c2 ∂t
ÐÐ
On a vu que le champ électromagnétique ( E , B ) était déterminé sans ambiguïté. On
Ð
peut donc choisir pour le potentiel (V , A ) diérentes jauges. Si l'on impose au potentiel
la jauge de Lorentz :
div A  2
Ð1 ∂V
=0 (2.82)
c ∂t
On obtient l'équation de propagation du potentiel vecteur A :
Ð
Ð Ð
1 ∂2 A
∆A  =0 (2.83)
c2 ∂t2
Pour obtenir l'équation de propagation de V on part de l'équation de Maxwell-Gauss
Ð
en l'absence de charges div E = 0.
Ð
div E = 0 (2.84)
’ ÐÐ Ð
∂A “
div gradV  = 0 (2.85)
” ∂t •

Щ . ’Щ V  ∂ÐA “ = 0 (2.86)


” ∂t •

©2 V  ÐÐ
Š©.A = 0 (2.87)
∂t
En imposant le potentiel la jauge de Lorentz on a :
Ð ÐÐ
div A = © . A = 
1 ∂V
(2.88)
c2 ∂t
27
En remplaçant l'équation 2.88 dans l'équation 2.87 on obtient :

∂ 1 ∂V
©2 V  ‹ 2 =0 (2.89)
∂t c ∂t
Par conséquent :
1 ∂2 V
©2 V  =0 (2.90)
c2 ∂t2
Ð
Les potentiels V et A sont découplés et obéissent à la même équation de propagation
que les champs en les imposant la jauge de Lorentz.

28
Chapitre 3

Ondes électromagnétiques dans le vide

3.1 Introduction

La propagation des ondes électromagnétiques a été prévue théoriquement dès l'éta-


blissement des équations de Maxwell en 1876. Cependant son étude expérimentale a
été réalisée qu'en 1888 par Hertz. Des expériences décisives, telles que celle Michelson,
avaient mis en évidence l'aspect essentiel des ondes lumineuses. L'expérience de Mi-
chelson a ainsi permis de mettre en évidence l'invariance de la vitesse de propagation
des ondes lumineuses c.

3.2 Equation de Maxwell dans le vide

Rappelons les équations de Maxwell qui dénissent la structure du champ électroma-


Ð Ð ÐÐ Ð Ð
gnétique ( E , B ) : rot E =  ∂ B , div B = 0 et celles qui relient le champ électromagné-
Ð Ð
∂t
ÐÐ Ð Ð
tique aux sources (ρ, j ) : div E = ρ0 , rot B =µ0 Š j  0 ∂ E . En l'absence de sources
Ð Ð ÐÐ
∂t Ð
(ρ = 0, j = 0) les deux dernières deviennent : div E = 0, rot B = c12 ∂ E . On peut voir
Ð Ð Ð ∂t
E et B sont analogues : un champ magnétique B variable induit un champ électrique
Ð
E qui, à son tour, engendre un champ magnétique. Le phénomène électromagnétique
peut être conçu comme une onde qui se propage de proche en proche.

29
3.3 Ondes planes et ondes sphériques

3.3.1 Ondes planes


3.3.1.1 Dénition
Ð
Soit Ou une direction spatiale dénie par le vecteur unitaire eu , de cosinus directeur
Ð Ð Ð
(a, b, c) dans le repère cartésien (ex , ey , ez ) :
Ðeu = aÐex  bÐey  cÐez (3.1)

avec a2  b2  c2 = 1.
Ð Ð Ð Ð
Un point M de l'espace est repéré par sa position r = x ex  y ey  z ez . L'abcisse de
ÐÐ
la projection H du point M sur l'axe Ou est donné par u = eu . r = ax  by  cz (voir
gure ??).

Figure 3.1  Plan d'onde


Ð Ð
L'onde est dite plane lorsque le champ électromagnétique ( E , B ) ne dépend que de
u. Le plan Σ perpendulaire à Ou est appelé plan d'onde.

3.3.1.2 Onde plane progressive


Soit une onde plane se propageant dans le vide de fonction d'onde Ψ et de direction
de propagation u. On montre que solution de l'équation de propagation est de la forme :
u u
Ψ(u, t) = Ψ (t  )  Ψ (t  ) (3.2)
t t
Ψ se propage dans le sens des u croissant avec la célérité c, tandis que Ψ est une onde
de même type se propageant dans le sens u décroissants. Les ondes Ψ et Ψ sont des
ondes planes progressives.

30
3.3.1.3 Tranversalité d'une onde
Appliquons l'équation de Maxwell-Gauss dans le vide :
Ð
div E =
∂Eu
=0 (3.3)
∂u
Ð
Par conséquent, Eu = 0, la solution uniforme étant exclue. De même div B = 0 conduit
à Bu = 0. Dans ce cas on dit le champ électromagnétique d'une onde plane dans le vide
Ð Ð
est tranverse c'est-à-dire que les champs E et B sont orthoganaux à la direction de
Ð Ð
propagation. Les champs E et B sont donc contenus dans le plan d'onde. L'onde est
dite transverse électrique et magnétique (TEM).

3.3.1.4 Relation entre


ÐE et ÐB
Considérons une onde plane sinusoïdale en notation complexe de la forme :
ÐE = ÐE ej ωtÐk .Ðr
Š 
(3.4)
0

Ð
où k est le vecteur d'onde donnant la direction de propagation de l'onde plane, ω la
Ð
pulsation et r le vecteur position. L'onde plane progressive doit satisfaire l'équation
de Maxwell-Gauss. Soit
Ð
div E = 0 (3.5)
On peut montrer très simplement que :
Ð ÐÐ ÐÐ
div E = © . E = j k . E = 0 (3.6)
ÐÐ
d'où k . E = 0. Ce résultat montre le champ électrique est perpendulaire à la direction
Ð
de propagation dénie par le vecteur d'onde k . Le champ électrique est donc trans-
versal.
Par ailleurs l'onde plane doit également satisfaire à l'équation de Maxwell-Faraday :

ÐrotÐE =  ∂ÐB (3.7)


∂t
On peut montrer simplement que (voir en exercice) :
Ð Ð Ð Ð Ð Ð
rot E = ©  E = j k  E (3.8)
Ð
Si on considère un champ B sinusoïdale en notation complexe de la forme :
ÐB = ÐB ej ωtÐk .Ðr
Š 
(3.9)
0

31
Il vient alors :
Ð Ð
j k  E = jω B
Ð (3.10)
Par conséquent :
ÐB = Ðk  ÐE (3.11)
ω
Ð Ð
Le champ magnétique est donc perpendulaire au plan formé par ( k , E ). Le champ
Ð Ð Ð
magnétique d'une onde plane est donc transversal. Les vecteurs k , E et B forment
un trièdre direct.

3.3.1.5 Relation de dispersion


Considérons le champ électrique de l'onde plane en notation complexe. L'équation
de propagation du champ électrique est donnée par :

Ð Ð
1 ∂2 E
∆E  =0 (3.12)
c2 ∂t2
On montre aisément que (voir en exercice) :
Ð
∆ E = k 2 E
Ð (3.13)

En considérant l'équation de propagation du champ électrique (de l'onde plane) en


notation complexe on a l'égalité suivante :

Ð
k 2 E 
Ðω2
E = 0 (3.14)
c2
ω2 Ð
‹k 2  E = 0 (3.15)
c2
L'onde plane constitue une solution particulière de l'équation si et seulement si :

ω2
k2  =0 (3.16)
c2
Il vient alors :
ω
k= (3.17)
c
Cette relation constitue la relation de dispersion. En tenant compte de la relation le
module du champ magnétique s'écrit de la manière suivante :

YE Y
YB Y = (3.18)
c
32
3.3.2 Polarisation d'une onde plane
Ð
En choisissant Oz comme direction de propagation, le vecteur d'onde k = k ez . LeÐ
Ð Ð
champ électromagnétique ( E , B ) est contenu dans le plan d'onde z = cste et le champ
Ð Ð Ð Ð
E s'explicite dans la base (ex , ey , ez ).
¢̈ cos ˆωt  kz  φx 
ÐE = ¨¨¦ EE0x cos ˆωt  kz  φ 
0y y
¨
¨
¤̈ 0
On peut exprimer le champ magnétique :

ÐB = Ðk  ÐE = ¨¨¦ E c coscosˆωt
ˆωt  kz  φx 
¢̈ E 0x

¨
0y
c  kz  φ  y
ω ¨
¤̈ 0
Par dénition, la direction de polarisation en un point de l'onde est celle du champ
électrique. En notation complexe celui-ci s'écrit :
ÐE = ÐE exp j Šωt  Ðk .Ðr  (3.19)
0

Ð Ð Ð
avec E0 = E0x ex  E0y ey , E0y = YE0x Y exp ˆjφx  et E0x = YE0y Y exp ˆjφy ,
exp j ˆφy  φx , où YE0x et ϕ = φy  φx sont respectivement le rapport
E0y YE0y Y YE0y Y
r = E0x = YE0x Y Y
des amplitudes réelles, et le déphasage de Ey par rapport à Ex .

3.3.2.1 Diérents états de polarisation d'une onde électromagnétique


L'évolution au cours du temps du champ électrique dans un plan d'onde est carac-
térisée par un état de polarisation. On étudie le mouvement de l'extrémité du vecteur
Ð
E au point arbitraire M , de coordonnée z0 telle que : kz0  φx = 0 ; si φx = 0 alors
z0 = 0. Dans cas le champ électrique s'écrit de la manière suivante :
ÐE = Ð Ð  ÐE0y cos ˆωt  ϕ Ðey (3.20)
E 0x cos ˆωt ex

3.3.2.1.1 Polarisation rectiligne


Lorsque ϕ = 0 ou π , le rapport des amplitudes complexes est réel :
E0y YE0y Y
r= = (3.21)
E0x YE0x Y

Les deux composantes sont en phase (ϕ = 0) ou en opposition de phase (ϕ = π ). Le


champ champ électrique garde donc sa direction xe dans l'espace. La polarisation est
dite rectiligne et l'onde est polarisée rectilignement.

33
Figure 3.2  ϕ = 0 Figure 3.3  ϕ = π
Ð Ð
Le champ électromagnétique ( E , B ) garde donc une direction xe dans l'espace au
cours de la propagation d'une onde polarisée rectilignement. Prenons comme exemple
un champ électrique dont la direction est suivant Ox :
ÐE = E  kz  Ð (3.22)
0 cos ˆωt ex
On déduit le champ magnétique dont l'expression est donnée par :
ÐB = Ðk  ÐE = E0 cos ˆωt  kz Ðe (3.23)
y
ω c

3.3.2.1.2 Polarisation circulaire


Lorsque ϕ = π/2, le rapport des amplitudes est un nombre imaginaire :
E0y YE0y Y
r= = j (3.24)
E0x YE0x Y

34
Si ϕ = π/2 les deux composantes sont en quadrature retard, elles sont en quadrature
avance si ϕ = π/2. Un point M de l'axe décrit un cercle dans le plan d'onde. La
polarisation est dite circulaire gauche si ϕ = π/2 (hélicé positive) et circulaire droite si
ϕ = π/2 (hélicé négative).

Figure 3.4  ϕ = π/2, Figure 3.5  ϕ = π/2,


onde polarisée circulaire gauche
onde polarisée circulaire droite

3.3.2.1.3 Polarisation elliptique


Lorsque le rapport des amplitudes est un nombre complexe quelconque, c'est à dire
E0y
lorsque E0x et ϕ ont des valeurs singulières, la polarisation est elliptique. L'extrimité
Ð
du point M du vecteur E décrit, dans le plan d'onde Oxy , une ellipse inscrite dans
un rectangle de côtés 2E0x et 2E0y . On le montre facilement en éliminant le temps
entre les composantes : Ex = E0x cos ˆωt et E0y = E cos ˆωt  ϕ) Il vient, puisque
cos ˆωt  ϕ = cos ˆωt cos ϕ  sin ˆωt sin ϕ6

3.3.3 Energie associée à une onde électromagnétique


3.3.3.1 Théorème de Poynting dans le vide en l'absence de charges
Ð
En l'absence de charges (ρ = 0, j = 0), le thérème de Poynting s'écrit localement :

∂w Ð
= div R (3.25)
∂t
35
0 E 2
 2µ
2
où w = B
est l'énergie électromagnétique volumique (densité d'énergie électro-
2 0
Ð ÐE ÐB
magnétique) et R = µ0 est le vecteur de Poynting. En intégrant l'équation locale
précédente dans le volume v xe, on obtient :
∂w
 div R  = 0
Ð (3.26)
S ‹
v ∂t
Cette relation traduit un bilan d'énergie entre l'énergie électromagnétique contenue
dans le volume v :
0 E 2 B 2
Em = S wdv = S ‹   dv (3.27)
v v 2 2µ0
Le ux énergitique vers l'extérieur à travers une surface S qui délimite ce volume est
le ux du vecteur Poynting :
ÐÐ
prad = c R . n dS = 
dEm
(3.28)
s dt

3.3.3.2 Flux d'énergie associée à une onde plane progressive


Considérons une onde électromagnétique se propageant dans la direction Oz ( k =
Ð
Ð
k ez ). Ecrivons la relations liant le champ électrique et magnétique :
ÐB = Ðk  ÐE (3.29)
ω
L'expression du vecteur Poynting devient alors :
ÐR = ÐE  ’ Ðk  ÐE “ = 1 Ð Ð Ð
E  Š k  E (3.30)
” µ0 ω • µ0 ω
Ð Ð Ð
On peut écrire le terme E  Š k  E  de la forme suivante :
ÐE  ŠÐk  ÐE  = ŠÐE .ÐE  Ðk  ŠÐE .Ðk  ÐE (3.31)

ÐE  ŠÐk  ÐE  = E 2kÐe  ÐE ŠÐE .Ðe k = E 2kÐe (3.32)


z z z
ÐÐ
Le champ électrique étant transverse, le terme E .ez k = 0. Soit :
ÐR = k E 2Ðe (3.33)
z
µ0 ω
D'après la relation de dispersion d'une onde plane progessive (voir en exercice) k = ωc .
L'expression du vecteur de Poynting pour une onde progressive devient :
ÐR =  cE 2Ðe = wcÐe (3.34)
0 z z
Ð
Le vecteur de Poynting R se présente donc comme un courant d'énergie électromagné-
Ð
tique qui s'écoule dans la direction de propagation (la direction choisie ici est ez ).

36
3.3.3.3 Eclairement d'une surface ou puissance moyenne du vecteur de
Poynting
Considérons le champ le électrique d'une onde électromagnétique polarisée rectili-
gnement de la forme :
ÐE (Ðr , t) = ÐE cos Šωt  Ðk .Ðr  (3.35)
0

La norme du vecteur de Poynting varie donc au cours du temps. Cette variation est
souvent trop rapide pour que les détecteurs usuels, dits quadratiques (sensibles au carré
du champ électrique), puissent la suivre. On appelle éclairement la valeur moyenne du
vecteur de Poynting. Cette valeur moyenne calculée sur une période T = 2π ω est donnée
par :

1 T
É = `P e = Rdt = 0 cE 2 (3.36)
T S0
=
0 c T 2 2
E0 cos Šωt  k . r 
ÐÐ (3.37)
T S0
=
0 c T 2
E0 Š1  cos 2 Šωt  k . r 
ÐÐ (3.38)
2T S0
0 c 2
É = `P e = E (3.39)
2 0

3.3.3.4 Valeur moyenne du vecteur de Poynting complexe


L'expression de la valeur moyenne du vecteur de Poynting complexe est donnée par :

Ð
bRg =
1 Ð Ð
b E  B‡g (3.40)
µ0

Exprimons l'expression de la moyenne du vecteur de Poynting complexe en fonction


des champs électrique et magnétique en notation complexe.
ÐÐ Ð
En considérant les champs électrique et magnétique, E ( r , t) = E0 cos Šωt  k . r  et
ÐÐ
ÐB (Ðr , t) = Ð Ð r . En notation complexe ces champs s'écrivent respecti-
B0 cos Šωt  k .Ð
vement de la manière suivante : E (Ð
Ð r , t) = E ej ωtÐk .Ðr  E ej ωtÐk .Ðr et ÐB (Ðr , t) =
0 Š  0 Š 
Ð Ð B j ωtÐk .Ðr
B j ωt k . r
0
e Š 
 e
0 Š  Ð Ð
2
Ð Ð Ð Ð
2
Ð Ð
. Soit E ( r , t) = E  E et B ( r , t) = B  B ‡ Il s'en suit
‡
2 2
que l'expression de la valeur moyenne du vecteur de Poynting complexe peut être écrite
de la manière suivante :

Ð
bRg =
1 Ð Ð Ð Ð
bŠ E  E ‡   Š B  B ‡ g (3.41)
4µ0

37
Ð Ð Ð Ð
En développant, il vient puisque les termes E  B et E ‡  B ‡ , respectivement propor-
tionnels à exp ˆjωt et exp ˆjωt, sont en moyenne nuls :
Ð
bRg =
1 Ð Ð Ð Ð
Šb E  B ‡ g  bE ‡  B g (3.42)
4µ0
Ð Ð Ð Ð
Comme les termes E  B ‡ et E ‡  B sont conjugués l'autre de l'autre et qu'ils sont
indépendants du temps, on a :
Ð
bRg =
1 Ð Ð
Re Šb E  B ‡ g (3.43)
2µ0
Ð Ð Ð
où R = 2µ1 0 Š E  B ‡  est le vecteur de Poynting complexe. Ce vecteur permet d'ex-
primer en notation complexe les grandeurs énergétiques. Remarque : Ce résultat ne
concerne que les champs monochromatiques.

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