cours Q
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M. Abderrahim AMEDJAR
MANAGEMENT :
Le management regroupe l’idée de direction et l’idée de gestion en une
fonction spécifique qui doit dominer les contingences économiques qui forment
l’environnement de l’entreprise et en assurer le développement en fonction
d’objectifs définis.
Terme anglais désignant le commandement et l’art de diriger une entreprise ; le
terme de direction implique essentiellement une notion de relation hiérarchique,
alors que le management met l’accent sur l’organisation et la gestion de
l’entreprise. Le manager est le cadre qui assure la fonction de gestion des
Hommes dans l’organisation.
GESTION :
Ensemble des opérations d’administration des biens.
Dans l’entreprise, au sens large du terme, la gestion est l’action de diriger une
entreprise selon des méthodes et avec des moyens appropriés. Elle englobe aussi
bien la maîtrise du quotidien que l’attention au changement et l’art d’anticiper les
évolutions. Elle rejoint ainsi la définition de Fayol. (synonyme de management ici)
Au sens strict du terme, on peut distinguer dans les actes relatifs à la vie de
l’entreprise des actes de direction, de gestion et d’exécution.
- les actes de direction visent à définir les objectifs à atteindre,
- les actes d’exécution visent à appliquer des moyens définis à la poursuite
d’un objectif donné
- les actes de gestion, intermédiaires entre les 2 précédents, visent alors à
l’utilisation optimale par un responsable des moyens mis à sa disposition
pour atteindre les objectifs donnés.
Un peu d’histoire…
C’est au début du 20ème siècle avec l’essor de l’industrialisation (augmentation
des quantités de production et augmentation de la productivité comme priorité
absolue) que nous voyons un bouleversement de la notion de qualité. On peut
considérer que l’ère moderne de la Qualité est née avec la mise en œuvre, en
1924, aux Etats-Unis, de la « maîtrise statistique de processus » par Shewhart,
pour améliorer la production de masse ; ses méthodes complétées par le contrôle
statistique des produits, vont faire progresser l’industrie américaine ; cette
pratique a connu un lent développement jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale,
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W.E. Deming, né en 1900, contribue à diffuser ces méthodes en les situant dans le contexte du management,
qui va de plus en plus retenir son attention. Il exposera dans son livre « Hors de la crise » ses principes de
transformation du management occidental et apparaît l’idée d’amélioration avec ses quatre phases (la roue de
Deming) : P D C A pour Plan (planification), Do (réalisation, exécution), Check (contrôle) et Action (action
corrective pour améliorer).
La Qualité Totale peut être définie comme l’adaptation permanente des produits
et services aux attentes des clients et à leur évolution, par la maîtrise de toutes
les activités de l’entreprise. En ce sens, la Qualité Totale est la recherche de
progrès dans l’ensemble des systèmes qui composent l’entreprise, qu’il s’agisse du
management et des techniques de gestion, des technologies, de l’organisation,
des relations et conditions de travail, etc.
« Lorsque nous faisons les bonnes choses en répondant aux attentes du client et si, en plus,
nous n’avons pas à reprendre, corriger ou annuler le travail effectué, nous contribuons à
améliorer la performance et la rentabilité de l’entreprise. Cela démontre clairement aussi que
les activités pour améliorer la qualité et la productivité et accroître la rentabilité sont
complémentaires. »
La qualité est « dans le produit » (ou dans le service) et se construit avec celui-
ci ; la gestation de la qualité passe par plusieurs stades :
- la qualité attendue, ou voulue, ou désirée par l’utilisateur futur
- la qualité spécifiée, avec les caractéristiques à obtenir en termes de
fonction à remplir (c’est l’ « aptitude à l’emploi » de Juran)
- la qualité conçue ou définie, avec des spécifications descriptives.
- la qualité réalisée où le produit est réalisé et ses caractéristiques réelles
mesurées.
- la qualité maintenue (maintenance, conservation)
- la qualité perçue pendant l’utilisation du produit.
Dans un monde parfait, la qualité perçue serait la qualité attendue. En
réalité, on sait que la part du subjectif est plus ou moins importante aux deux
extrémités de la chaîne, dans la conscience de la qualité attendue et dans la
perception de la qualité perçue. De plus, à chaque étape se creusent des écarts
entre ce que l’on voulait et ce que l’on obtient, vu les erreurs, les insuffisances,
les gaps, etc.…
Pour un service immatériel, la qualité est perçue par l’utilisateur au
moment même de l’exécution de la prestation. Et comme certains aspects de la
qualité du service sont difficilement mesurables, la notion de qualité réalisée
est elle-même relativement subjective.
Il est important de savoir que la non-qualité coûte encore plus cher que la qualité
John Akers, président d’IBM a dit : « Lorsque nous analysâmes ce que nous
dépensions en matière de qualité – les coûts nécessaires pour bien faire les choses,
et ceux entraînés par la réparation ou le renvoi en fabrication de celles qui n’allaient
pas – nous en fûmes surpris et troublés. Nous nous aperçûmes que les coûts totaux de
la qualité étaient plus élevés que ceux auxquels nous avions songé. Un quart environ
se rapportait à ce que nous appelions la prévention et l’évaluation, les trois quarts
restants étant dus à des défaillances. »
Dans certaines de nos entreprises, la non-qualité peut dépasser ce seuil, en
particulier dans les entreprises de services où la non-qualité peut atteindre, voire
excéder 50 % du budget de fonctionnement. La réaction du dirigeant pour équilibrer
ses comptes est d’embaucher moins et à des salaires bas !
Plus la non-qualité se situe au stade de la conception, plus les conséquences sont
lourdes : cette non-qualité est une perte subie par tous (clients, salariés, entreprise,
actionnaires, contribuables,..) Plutôt que de se plaindre du coût de la qualité, il faut
mesurer le coût de la non-qualité.
Il n’existe aucun pays au monde où les gens ne commettent pas d’erreurs, où les
équipements fonctionnent bien, où les pièces ne tombent pas en panne, etc.
Aussi a-t-on besoin d’expérimentateurs, d’inspecteurs, de réparateurs, de service de
réclamation
Le système de CNQ permet, grâce à des mesures et des relevés sur graphiques, de
pointer le problème et de visualiser les solutions. Le système de CNQ parle avec des
chiffres tout au long du cycle de vie du produit. (mesurables, en chiffres)
L’introduction d’un système d’évaluation du coût de non-qualité est importante
dans le domaine des activités de services, comme la banque, l’assurance, les services
publics, etc. Les CNQ contrôlables et résultants sont élevés, et leur mesure est
impérative pour l’obtention des objectifs qui leur sont propres. Par exemple, les impôts
non perçus représentent de grosses pertes pour le budget de l’Etat. Une enquête aux
USA révèle que dans l’industrie bancaire américaine (New York 1985), le CNQ se
répartit ainsi :
Coût de prévention : 2%
Coût d’évaluation : 28%
Coût des erreurs internes : 41%
Coût des erreurs externes : 29%.
Le concept de Qualité Totale est un concept plus large que le concept de Qualité
pour différentes raisons :
• il ne s’agit plus simplement de la qualité du produit au sens strict, mais de la
qualité de l’ensemble des activités de l’entreprise
• le destinataire du produit n’est pas seulement le client, celui qui achète, mais
c’est aussi l’utilisateur du produit (qui peut être le prescripteur de ce client) ; le
➔ La responsabilité : elle suppose d’exercer un pouvoir sur son travail, donc d’en
maîtriser l’ensemble des dimensions ; l’existence et la définition de ce pouvoir
relèvent du management participatif, permettant l’implication de l’ensemble du
personnel. La Qualité repose sur une politique de mobilisation de toutes les
intelligences de l’entreprise ; chacun, à tous les niveaux, doit être impliqué,
concerné, motivé et responsabilisé.
= « La Qualité est l’affaire de tous ».
Assurance qualité
Un programme d’Assurance qualité est basé sur un ensemble de pratiques qui consistent à
définir par écrit les méthodes de travail pour que chaque employé connaisse bien ses
responsabilités et possède les compétences voulues, à préciser les circuits des pièces et des
documents et à livrer des pièces de bonnes qualité. Toutes ces exigences sont habituellement
consignées dans une documentation qualité («instructions de travail», «procédures», «manuel»,..).
Les normes ISO 9000 définissent les dispositions à prendre dans l’entreprise relatives à
l’organisation, la formalisation, les actions préétablies pour que le client soit assuré de
recevoir l’objet de l’offre conforme à la proposition, au catalogue ou à la description
contractuelle. (« Contrat confiance »).
Plus la politique qualité est précise et étendue à tous les niveaux de l’entreprise,
et plus cette entreprise est gagnante.
➔ en % du chiffre d'affaire
le contrôle de la qualité 20 à 25 %
l’assurance de la qualité 10 à 12 %
la gestion globale de la qualité 4à7%
La satisfaction du client.