Cours Relativité Restreinte UPB 2024-1

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COURS DE RELATIVITE

RESTREINTE

Volume Horaire : 36 h CT : 18h & TD : 18

Niveau : L3S6

Parcours : Physique

UFR : Sciences et Technologies

Etablissement : Université polytechnique de Bobo-Dioulasso


PROGRAMME

COURS THEORIQUE

Chapitre 1 : Introduction à la relativité restreinte

Chapitre 2 : Transformations de Lorentz

Chapitre 3 : Dynamique relativiste

Chapitre 4 : Effet Doppler

Chapitre 5 : Electromagnétisme relativiste


Chapitre 1 : INTRODUCTION A LA RELATIVITE RESTREINTE

Introduction
La relativité générale a pour rôle de prendre en compte des référentiels non inertiels et
dans n'importe quel système de coordonnées en faisant usage de la puissance du
calcul tensoriel pour être applicable dans n'importe quel type d'espace (autre que plat
donc).

La "relativité restreinte" est une théorie confinée aux référentiels inertiels isolés
(Galiléens), c'est-à-dire à l'étude de référentiels animés d'un mouvement rectiligne
uniforme (inertiels) (Il existe une classe de référentiels particuliers, nommés référentiels
galiléens, dans lesquels tout corps conservera son état de repos ou de mouvement
rectiligne uniforme, en l’absence de force extérieure agissant sur lui.). La raison en sera
donnée lors de l'énoncé du principe de relativité restreinte.

1. LES CONCEPTS DE LA RELATIVITE RESTREINTE


La relativité restreinte se base principalement sur trois concepts très importants que sont :
1. le postulat d'invariance (de la vitesse de la lumière).
2. le principe cosmologique (voir plus bas)
3. le principe de relativité restreinte

1.1. Le postulat d’invariance


En considérant que la lumière comme vecteur de transport de l'information, sa vitesse ne
peut ni s'ajouter, ni se soustraire, à la vitesse d'entraînement du référentiel dans lequel
nous la mesurons. Cela signifie que quelque soit la vitesse à laquelle on se déplacera on
mesurera toujours la vitesse de lumière comme valant c numériquement constant et fini.

Deux postulats peuvent être énoncés

Premier postulat : tous les référentiels d’inertie sont équivalents ; autrement dit, la
formulation mathématique des lois de la physique doit être la même dans tous ces
référentiels.

Deuxième postulat : la vitesse de la lumière dans le vide est indépendante de l’état de


mouvement de la source.

1.2. Le principe cosmologique


Nous supposons que notre position dans l'Univers est typique, non seulement dans
l'espace comme l'affirme le modèle standard de l'Univers mais aussi dans le temps. Ainsi,
un astronome situé dans une galaxie éloignée doit observer les mêmes propriétés
générales de l'Univers que nous, qu'il ait vécu un milliard d'années plus tôt, ou qu'il
l'observe dans un milliard d'années.
En fait, il est relativement naturel d'aller plus loin et d'énoncer que : l'Univers présente le
même aspect en chacun de ses points, c'est-à-dire qu'il est homogène. Cette
homogénéité s'énonce donc sous la forme du "principe cosmologique".
Ce principe ne repose pas sur les observations, si fragmentaires par rapport à la démesure du cosmos
qu'elles ne sauraient permettre d'établir sa validité. Il constitue bien un présupposé à toute étude physique
de l'Univers. Sa raison d'être tient à son caractère, indispensable à toute cosmologie scientifique, et peut-
être à une certaine réaction par rapport à l'ancienne vision géocentrique ou héliocentrique : il est
supposé désormais qu'aucun lieu n'est privilégié dans le cosmos !

1.3. Le principe de la relativité


Énoncé :
les lois de la physique gardent la même forme par rapport à tout référentiel galiléen.
Dans les référentiels galiléens, l’espace est homogène et isotrope, et le temps
homogène.
En d’autres termes, il n’existe aucun référentiel “absolu”. Tout référentiel galiléen est aussi
bon qu’un autre pour étudier les lois de la physique. En conséquence, il n’est pas possible dans
un wagon sans fenêtre et en mouvement de translation rectiligne uniforme par rapport à la Terre de
mesurer cette vitesse par une expérience physique. Une partie de pingpong se déroulera de la même
manière, c’est-à-dire en obéissant aux mêmes lois physiques, dans un gymnase ou dans ce train.6

2. LES ELEMENTS DE BASE DE LA RELATIVITE


2.1. Le référentiel
Dans la suite, on sera amené à utiliser un référentiel de base (R), que l’on peut se
représenter comme le référentiel terrestre. Un autre référentiel (R’) est supposé animé
d’un mouvement de translation rectiligne uniforme à la vitesse V = V u x par rapport à (R).
Ce référentiel sera communément représenté comme lié à un wagon de train.
On suppose qu’à l’instant initial, les deux origines O et O’ coïncident. Les deux référentiels
sont alors dits en configuration standard. On se placera toujours dans ce cas par la suite
comme le montre la figure 1.

Figure 1 : V étant une vitesse constante, si R est un référentiel d’inertie, R’ l’est


également.

2.2. L’observateur
Un observateur est une personne ou machine munie d’une horloge et d’une règle (afin
de mesurer des distances), et en pratique au repos par rapport à un référentiel donné.

2.3. L’évènement
Un événement est la donnée d’un lieu de l’espace, repéré par ses trois coordonnées,
ainsi que d’un temps. Ce peut être par exemple la collision de deux particules, l’arrivée
d’un photon sur un obstacle ou un papillon (ponctuel) se posant sur une fleur
(ponctuelle).
Un événement est un phénomène physique supposé « infiniment » localisé dans l’espace
et dans le temps, son étendue étant réduite à un point et sa durée à un instant infiniment
court. Dans un référentiel donné, un événement sera complètement caractérisé par ses
trois coordonnées spatiales (x,y,z) et le temps t, indiqué par une horloge immobile de ce
référentiel au moment où se produit cet événement.
Un événement peut donc être représenté par un point d’un espace à quatre dimensions,
appelé espace-temps.

3. TRANSFORMATION DE GALILEE

La transformation de Galilée permet de relier les coordonnées d’un événement par


rapport à un référentiel (R) et celles par rapport à un référentiel (R’) en configuration
standard.

Considérons un référentiel d’inertie R_ se déplaçant avec une vitesse constante V dans


un référentiel d’inertie R, de telle manière que les deux systèmes d’axes soient
confondus quand les horloges des deux référentiels marquent l’instant 0. Un phénomène
quelconque se produisant à la coordonnée r et à l’instant t dans R se produit à la
coordonnée r ' et à l’instant t’dans R’. Les équations de transformation entre ces deux
référentiels s’écrivent alors :
r = r ' + Vt ' (1)
t =t' (2)
Ces relations s’inversent simplement en remplaçant V par - V . Remarquons que, pour
ces transformations, le temps est considéré comme absolu : il s’écoule de la même
manière pour tous les observateurs, quel que soit leur état de mouvement.
Vérifions que ces transformations respectent bien le postulat de relativité galiléenne.
La relation fondamentale de la dynamique pour une particule de masse m s’écrit :
d2r
F =m 2 (3)
dt
où F est le vecteur force qui s’exerce sur cette particule. Notons qu’en mécanique
classique, la masse m, appelée plus précisément masse d’inertie, est considérée comme
un attribut de la particule et ne peut dépendre de son état de mouvement.
Dans un autre référentiel d’inertie, les transformations de Galilée donnent :
d2r' d2
dt '2
= (
dt 2
)r − Vt =
d2r
dt 2
(4)
En mécanique classique, on a F ' = F car la force qui agit sur m, ne peut dépendre que
des positions relatives et éventuellement des vitesses relatives des corps avec lesquels
interagit la particule considérée. Ce qui implique :
d2r'
F'=m (5)
dt '2
Autrement dit, la loi est la même dans les deux référentiels (postulat de la relativité
galiléenne).

Une conséquence immédiate des équations de transformation de Galilée est la loi


d’addition des vitesses. Si un objet est animé d’une vitesse v dans le référentiel R et
d’une vitesse v ' dans le référentiel R’ alors, en vertu des équations (1) et (2), on a :
v ' = v −V (6)

On peut obtenir ce résultat en procédant comme suit, à partir de la figure 1.

La transformation de Galilée permet de relier les coordonnées d’un événement par


rapport à un référentiel (R) et celles par rapport à un référentiel (R’) en configuration
standard. Elle s’exprime sous la forme :
 x ' = x − Vt
y' = y

 (7)
 z ' = z
t ' = t
Cette transformation peut aisément s’établir en considérant la figure 1 puis en projetant
les égalités suivantes :
O ' M = O ' O + OM (8)
O ' O = Vt (9)
La composition des vitesses se déduit de la transformation de Galilée. On note V la
vitesse de (R’) par rapport à (R) et on appelle v ( v ' ) la vitesse d’une particule par rapport
au référentiel (R) ((R’)). Alors, en dérivant l’expression (7), on obtient :
 dx ' dx
 dt ' = dt − V

 dy ' = dy
v '  dt ' dt (10)
 dz ' dz
 =
 dt ' dt
dt ' = dt

Soit v ' = v −V (11).


Ainsi, à une dimension (selon l’axe x), on retiendra retrouve donc l’équation (6).
v = v '+ V (12)

On retrouve la composition des vitesses bien connue. Par exemple, si une personne
marche dans un train, sa vitesse par rapport à la gare est la somme de la vitesse du train
et de la vitesse de cette personne dans le train.

Tout ce qui précède semble cohérent mais pose des problèmes par rapport aux
observations expérimentales. L’expérience interférométrique de Michelson et Morley en
1887 établit que la vitesse de la lumière est la même par rapport à tout référentiel
galiléen. Ce résultat est en contradiction flagrante par rapport à la composition des
vitesses. Les résultats de cette expérience ont mené Einstein à établir les lois de la
mécanique relativiste (1905).

En effet, la lumière est une onde électromagnétique dont le comportement est régi par
les équations de Maxwell. Si la lumière est affectée de la même manière que les
particules par la loi de transformation (12), alors la vitesse d’un rayon lumineux dépend
du mouvement relatif de la source et de l’observateur.
Chapitre 2 : TRANSFORMATIONS DE LORENTZ ET SES
CONSEQUENCES
La transformation de Lorentz remplace celle de Galilée. Lorentz avait remarqué que les
équations de Maxwell restaient invariantes par cette transformation, mais Einstein les a
établies à partir du postulat de relativité restreinte, puis interprétées physiquement
(1905).
Pour que soit possible l'invariance de c (postulat d'invariance), on doit admettre que le
temps ne s'écoule pas de la même manière pour l'observateur immobile O que pour
l'observateur O' dans un référentiel en translation uniforme en x (soit un référentiel
inertiel) à vitesse relative (le terme "relative" est important) v.
NB : la vitesse relative entre les référentiels est souvent notée u dans la littérature.

1. TRANSFORMATIONS DE LORENTZ

Le cas particulier de dispositions des référentiels dans lesquels les axes d'espaces sont
parallèles amènent à ce que nous appelons les "transformations de Lorentz pures" ou
"transformations de Lorentz spéciales" et le déplacement relatif selon un axe particulier
est souvent appelée un "boost".

Pour étudier le comportement des lois physique, nous devons alors nous munir de deux
horloges qui donnent t et t' (le référentiel qui contient son horloge/instrument de mesure
est appelé "référentiel propre").

1.1. Le facteur de Michelson-Morley


Mettons en place l'expérience imaginaire suivante :
Lorsque les observateurs O et O' sont superposés, nous posons t=0 et t'=0 et nous
émettons un flash lumineux dans la direction d'un point A repéré par r et r' :

Il est évident que lorsque le flash arrivera en A, l'observateur O mesurera un temps t et O'
un temps t'.
L'observateur O conclut dès lors :

(1)
L'observateur O' lui, conclut :

(2)
Étant donne que le déplacement de O' ne se fait qu'en x, nous avons pour les deux
observateurs :
(3)
De plus, si la trajectoire du rayon lumineux se confond dans Ox, nous avons :
(4)

Ce qui nous donne dès lors et d'où :

et (5)
Ce deux relations sont donc égales (nulles) en tout x, x', t, t' entre les deux observateurs.
Ce sont les premiers "invariants relativistes" (valeurs égales quelque soit le référentiel) que
retrouvons sous une forme plus généralisée lorsque qu'appliquée à tout l'espace:

(6)
Il convient maintenant de se rappeler, que dans le modèle classique (relativité
galiléenne), nous aurions écrit que la position du point A pour l'observateur O à partir des
informations données par O' serait et réciproquement tel que :
(7)
Dans le modèle relativiste, nous devons par contre admettre que le temps t qui est en
relation avec x n'est pas le même que t' qui est en relation avec x' parce que le principe
de relativité oblige (sinon quoi il serait donc impossible d'expliquer l'invariance de la vitesse de la
lumière)

Nous sommes alors amenés à poser la relation précédente sous la forme suivante :

(8)
où serait une valeur numérique à déterminer.
De plus, si , nous devons aussi pouvoir exprimer t' comme fonction de t et de x sous
la même similaire :
(9)

Résumons la forme du problème :

(10)

à déterminer . Et ensuite :

(11)
à déterminer : a,b.
Nous cherchons alors à déterminer la relation permettant de connaître la valeur des
coefficients , a,b qui satisfont simultanément:
et (12)

Donc, avec les trois dernières relations, nous obtenons :

(13)

Distribuons :
(14)

Pour satisfaire la relation:

(15)

Il faut que :

(16)

(17)

(18)

Il est facile de résoudre (17) :

(19)

Nous introduisons alors ce résultat dans (16) et (18) et nous arrivons à :

(17')

(18')

Si nous divisons (17') par (18'), nous obtenons :

(20)
et en introduisant ce dernier résultat dans la relation , nous obtenons le
résultat remarquable suivant:

(21)
que nous notons souvent :

(22)
et que nous appelons "facteur de Michelson-Morley" avec :
(23)

En introduisant également :

(20)

dans :
(19)

nous obtenons :

(24)

Posons maintenant (afin d'être conforme aux notations d'usage) :

(25)

1.2. Le quadrivecteur déplacement


Nous en tirons les relations de "transformation de Lorentz" pour passer des valeurs
mesurées par O' et celles mesurées par O et inversement :

(26)

(27)

qui ont par ailleurs comme propriété d'être covariantes (se traduisent comme par des
relations ayant même structure lors d'un changement de référentiel Galiléen).
Remarque: si v est beaucoup plus petit que c nous retrouvons la transformation de Galilée.

On peut aussi écrire les dernières relations sous la forme (le lecteur remarquera que les unités
de tous les termes à gauche de l'égalité sont toutes identiques- il s'agit à chaque fois d'une distance) :

(27’)
On peut alors mettre les transformations de Lorentz des coordonnées et du temps sous la
forme matricielle traditionnelle suivante qui définit la "matrice de Lorentz" ou de "matrice
de Lorentz-Poincaré" :

(28) et réciproquement (29)


Le vecteur :

(30)
est appelé le "quadrivecteur d'espace-temps" ou encore "quadrivecteur déplacement".

1.3. Le quadrivecteur vitesse


On considère une particule en mouvement dans le référentiel inertiel O' tel qu'au
temps t', ses coordonnées sont x', y', z'.

Les composantes de la vitesse v' sont :


(31)

Quelles sont alors les composantes dans la vitesse dans O (rappelons que O s'éloigne à
vitesse v)?

A nouveau, on écrit :

(32)

Nous pouvons différentier les équations de transformation des composantes que nous
avons obtenus avant et ainsi pouvons écrire :

(33)

Dès lors, nous avons :

(34)

et de même :

(35)

et :

(36)

Et comme la vitesse constante du référentiel O' est donné par , on a alors :


(37)

(38)

(39)

et inversement :

(40)

(41)

(42)

Dans la limite de la mécanique classique, où la vitesse de la lumière était supposée


comme instantanée et donc , nous avons :

(43)

qui sont les transformations de Galilée telles que nous les avons vues en mécanique
classique.

Comme nous pouvons le voir, les transformations des vitesses ne suivent pas trop la
forme de la matrice de Lorentz que nous avions déterminé plus haut pour les
coordonnées. Les physiciens, n'aimant pas ce qui est inhomogène, ont cherché à avoir
les mêmes transformations pour les deux.

Ainsi, on reprend les relations de transformation des vitesses et on les réécrit tels que ci-
dessous :

(44)

Ces relations peuvent s'écrire différemment si nous calculons :

(45)
Soit en simplifiant un peu:

(46)

Posons:

(47)

et:

(48)

et:

(49)

Avec cette notation et simplification il nous sera aisé de déterminer la composante


temporelle, en effet la relation:

(50)

s'écrit:

(51)
On remarquera qu’on a donc trois lambdas: un lié à la vitesse d'entraînement, le
deuxième lié à la norme du vecteur de la particule dans le référentiel O et le troisième
relatif à la norme du vecteur dans le référentiel O'. Mais en réalité suite à notre
simplification faite plus haut nous savons que cela que dans le référentiel O' la particule
est à l'origine en Y ' et en Z '.

En procédant de même pour chacune des composantes spatiales, on aura au final:

(52)

et nous avons atteint ici notre objectif d'homogénéisation qui nous permet d'écrire si
nous posons:

(53)

le système suivant:

(54)

Le vecteur:

(55)

est quant à lui appelé le "quadrivecteur vitesse".

2. CONSEQUENCES DES TRANSFORMATIONS DE LORENTZ

2.1. Contraction des longueurs


On considère que longueur d'un objet est donnée par la
distance entre ses deux extrémités A et B. Considérons cet
objet AB immobile dans le référentiel O' et orienté selon
l'axe O' x'.
Sa longueur est donc la distance entre ses deux extrémités :
(56)
Cette jongleur est appelée longueur propre
Pour l'observateur O, l'objet est en mouvement. Les positions de A et B devraient donc
être mesurées simultanément :
(57)

A partir de la relation démontrée plus haut:


On fait la différence suivante:

(49.132)
(58)

d'où le résultat remarquable :


1
L = L' = 1−  2 L' (59)

Ainsi, la longueur d'une règle observée dans un référentiel mobile par rapport au
référentiel propre de la règle est inférieure à sa longueur propre. Ce phénomène porte
le nom de "contraction des longueurs".

Remarque : lorsque la règle est perpendiculaire à l’axe OX, il n’a pas de contraction.

2.2. Dilatation du temps

Un événement est un phénomène qui se produit en un endroit donné et à un instant


donné. L'origine du temps étant difficile à préciser, nous préfèrerons souvent définir la
notion d'intervalle de temps comme le temps qui s'écoule entre deux événements
comme il est fréquemment d'usage.

Considérons maintenant deux événements A et B consécutifs qui se produisent au


même endroit x' (!) dans le référentiel en translation uniforme:
Pour l'observateur O', l'intervalle de temps est simplement :
(49.135)
C’est le temps propre
Pour mesurer cet intervalle, l'observateur O dans le référentiel fixe, doit aussi imposer
que x' est commun aux deux événements. Alors en utilisant la relation démontrée au
début de ce chapitre:
(49.136)

nous obtenons:

(49.137)

d'où le résultat remarquable ci-dessous :

(49.138)

ce qui ce note sous forme condensée traditionnelle:

(49.139)
Donc l'observateur O mesure un intervalle de temps d'autant plus grand que le
référentiel dans lequel se déroule le phénomène se déplace rapidement. Le temps dans
le référentiel mobile semble comme dilaté par rapport à celui en vigueur dans le
référentiel fixe.
Chapitre 3 : DYNAMIQUE RELATIVISTE

1. Quantité de mouvement relativiste

2. L’énergie relativiste

Lien entre énergie relativiste quantité de mouvement

Cette équation nous dit quelque chose de très important concernant l’énergie relativiste. Le dernier terme
est une constante et elle a la même valeur pour tous les observateurs. Tous les observateurs seront
également d’accord sur la conservation de la quantité de mouvement (deuxième terme) lors d’une collision.
Cela veut dire qu’ils seront également nécessairement d’accord sur la conservation de l’énergie relativiste
lors d’une collision.
Ça commence à ressembler aux propriétés de l’énergie cinétique… mais il y a une petite surprise.
Regardons ce que vaut cette énergie à basse vitesse.

On retrouve l’énergie cinétique, mais il y a quelque chose de plus qui dépend uniquement de la masse de la
particule. C’est l’énergie de masse.

On peut donc constater que l’énergie relativiste est la somme de l’énergie de masse et de
l’énergie cinétique.
La masse relativiste

Notre m0 est la valeur de la masse au repos et m est la valeur de la masse à une vitesse v. Avec cette
définition de la masse, on peut réécrire les quantités de mouvement et les énergies sous la forme

Quantité de mouvement relativiste

L'énergie totale E et la quantité de mouvement d'une particule peuvent donc


prendre n'importe quelle valeur positive (si la vitesse tend vers la valeur limite c, la masse
s'adapte pour que le produit ne soit pas borné).

Dans l'expression de E, nous pouvons remplacer la vitesse par une fonction de :

(49.203)

Introduit dans : (49.204)


nous avons :

(49.205)

d'où (nous reviendrons sur cette relation de la plus haute importance lors de notre
démonstration de la relation d'Einstein) :

(49.206)

Nous n'avons pas gardé la partie négative de l'égalité précédente car elle n'a aucun
sens en physique classique. Cependant, lorsque nous étudierons la physique quantique
relativiste, il s'avérera indispensable de la préserver sinon quoi nous arriverons à des
absurdités.

Cependant, nous pouvons bien évidemment écrire cette dernière relation aussi sous la
forme :

(49.207)

ou encore (beurk!) :

(49.208)

En d'autres termes, l'énergie totale d'une particule en mouvement est égale à son
énergie de masse additionnée par son énergie cinétique (rien de fondamentalement
nouveau).

Cherchons maintenant les relations entre p et p' ainsi qu'entre E et E', pour qu'il soit
possible à O' d'écrire :

(49.209)

Nous commençons alors à nous débarrasser de la racine carrée:


(49.210)
Si O écrit :

(49.211)
O' doit pouvoir écrire :

(49.212)

Nous avons donc :

(49.213)

Si nous comparons :

, , et (49.214)

nous obtenons des expressions exactement semblables à celles utilisées pour les
transformations de Lorentz des composantes spatiales et temporelles. Nous pouvons
alors écrire, par similitude, que les transformations pour la quantité de mouvement et
l'énergie sont dès lors données par :

(49.215)
À nouveau, si nous prenons :

(49.216)

toujours avec .

Nous avons dès lors en exprimant toutes les relations précédentes de transformation
dans les mêmes unités en se souvent que :

(49.217)

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