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Chapitre 7 - Négociation et résolution des conflits
La résolution des conflits ou des litiges englobe les
méthodes, les procédures et les stratégies utilisées pour résoudre les différends dans les relations commerciales, dans les contextes sociaux et sur le lieu de travail. Chaque personne détient les outils nécessaires pour résoudre les conflits. Toutefois, une personne sera en mesure d'utiliser efficacement ces outils uniquement si elle est consciente des particularités de sa propre personnalité et si elle est capable d'évaluer la personnalité de l'autre partie impliquée.
Il existe plusieurs méthodes de résolution des conflits.
Les procédures judiciaires constituent la méthode la plus éprouvante et la plus formelle. Elles impliquent d'engager des poursuites dans un tribunal, chaque partie étant sommée de fournir des preuves pour étayer leurs positions respectives afin de convaincre le tribunal de leur bien-fondé. Ces poursuites sont extrêmement coûteuses et chronophages. C'est pourquoi il en va dans l’intérêt des deux parties de rechercher d'autres moyens de résoudre le conflit qui les oppose. Plusieurs modes de résolution des conflits (MARC) sont à leur disposition, tels que la négociation, la médiation, l'arbitrage ou une combinaison de deux MARC. La négociation La négociation constitue la méthode la plus basique et la plus informelle de résoudre les litiges. Elle implique une interaction sociale entre les parties qui désirent trouver une solution au conflit qui les oppose. La négociation a lieu lorsque deux parties au minimum engagent volontairement des discussions en vue d'atteindre un accord. Il s'agit généralement d'un mode de résolution des conflits peu coûteux, que ce soit pour renégocier l'achat de biens ou de services ou négocier la résolution d'un conflit
Les parties impliquées dans la négociation choisissent de
négocier, ce qui crée un environnement plus convivial puisqu'elles se montrent ouvertes et disposées à trouver une solution. En outre, le processus de négociation améliore naturellement la position d'une des parties. Par exemple, la négociation pourra entraîner la baisse du prix indiqué pour un article donné puisqu'elle suit un processus « d'offre et de demande » au cours duquel chacun modifie sa position initiale, jusqu'à ce que les parties trouvent une solution finale ou un compromis.
En matière de négociation, la planification constitue la
clé de la réussite. Avant de s'engager dans toute discussion, les parties doivent se doter d'un plan stratégique bien préparé. Les négociateurs doivent se fixer des objectifs clairs et connaître les atouts et les faiblesses de leur position. Si l'une des parties est mal préparée à réagir rapidement aux offres et aux demandes, la négociation échouera.
La phase de planification commence par l'acquisition et
la divulgation d'informations. Les parties à la négociation doivent connaître les informations générales et contextuelles concernant le litige qui les oppose, de même que les faits particuliers qui s'y rapportent. Elles doivent échanger des informations mais aussi identifier les informations qu'elles peuvent révéler et celles qu'elles doivent dissimuler. Cet aspect peut aboutir à un dilemme éthique dans la mesure où la divulgation de certains faits pourrait s'avérer nécessaire afin d'éviter les pratiques inéquitables ou irrégulières. Les informations sont une véritable ressource, certains faits pouvant être révélés à des fins stratégiques pour renforcer la position d'un négociateur.
Le guide de planification suivant vous aidera à préparer
une négociation: Sur quelles questions porte la négociation? Quels sujets seront abordés lors de la négociation? (Il pourra s'agir du prix d'un seul article ou d'un sujet plus complexe, qu'il faudra alimenter avec plus d'informations.) Quelles sont les préoccupations de chacune des parties? Que recherche chacune des parties ? Quels éléments constituent la négociation? Quelles questions sont liées à quelles autres questions? Quelles sont les questions les plus importantes et les moins importantes? Ici, les parties doivent établir l'ordre de priorité des questions afin d'identifier les résultats qu'elles doivent absolument obtenir et ceux dont elles peuvent se passer. Quels sont mes intérêts ? Quelles sont mes limites? Qu'est-ce qui pourrait me faire quitter la table des négociations? Quelles sont mes alternatives? Les négociateurs doivent identifier la meilleure solution possible ainsi que le pire compromis, c'est-à-dire l'accord minimum acceptable qui permettra de satisfaire chacune des parties. Comment commencer la négociation? Quelle est ma proposition de départ et quel est mon objectif? Qui sont les différents négociateurs? Que recherchent-ils? Quels sont les intérêts de l'autre partie? Quel type de stratégie de négociation devrais-je employer? Comment vais-je réagir à la stratégie de la partie adverse? Quelles sont les règles de cette négociation? Imaginez une personne en train de négocier l'achat d'une voiture d'occasion. Avant d'entamer toute négociation, l'acheteur devrait établir la liste de tous les facteurs qui lui semblent importants. Supposons par exemple que l'acheteur cherche une voiture fiable pour faire le trajet de son domicile à son lieu de travail qui se trouve à 50 kilomètres. L'acheteur souhaite aussi que le véhicule soit suffisamment spacieux pour transporter sa famille, qui se compose de six personnes. Les principaux intérêts de cet acheteur seraient le prix, la fiabilité, la faible consommation d'essence, l'espace permettant à tous de s'asseoir confortablement et un coffre suffisamment spacieux pour contenir les valises lorsque la famille part en vacances. Viennent ensuite les caractéristiques désirables, de moindre importance pour l'acheteur : fermeture électrique des portes et des fenêtres, présence d'un lecteur de CD/MP3, démarrage automatique, quatre roues motrices et quelconque type de garantie. Enfin, la couleur et le style de la voiture constituent les aspects les moins importants.
L'acheteur devrait également identifier les limites.
Supposons qu'il dispose de suffisamment d'argent pour verser un acompte mais qu'il soit aussi disposé à payer par versements mensuels, à un taux d’intérêt peu élevé. Toutefois, le plan de financement devrait prendre en compte la valeur de la voiture au fil du temps et considérer si, à la fin de la période de remboursement, les sommes versées ne finiraient pas par dépasser la valeur de la voiture.
L'acheteur devrait également faire des recherches sur les
prix de différentes voitures afin d'estimer la valeur des voitures de ce type dans sa région. S'il connaît d'autres revendeurs pratiquant des prix compétitifs, l'acheteur disposera d'un avantage lors de la négociation. En outre, l'acheteur devrait envisager l'achat de plusieurs voitures. Cela élargira ses options et étayera son pouvoir de négociation.
Dans ce scénario, il est facile d'identifier les intérêts du
vendeur. Il veut vendre une voiture et en tirer le meilleur prix possible. Il y toutefois d'autres facteurs à prendre en compte : le vendeur a-t-il un quota de voitures à vendre ? Certaines incitations pousseraient-elles le vendeur à faire appel à une société de financement particulière pour financer la voiture? Cette voiture est- elle très demandée ou, au contraire, l'offre est-elle si grande que le vendeur a du mal à trouver des acheteurs intéressés?
Au cours du processus de négociation, l'acheteur doit se
montrer prêt à faire des concessions. La proposition de départ doit tenir compte de toutes les options possibles pour l'acheteur ou désirées par celui-ci. Au cours des négociations, l'acheteur peut éliminer les options les moins importantes en vue de faire baisser le prix.
La stratégie de négociation du prix d'une voiture peut
s'apparenter à une stratégie de domination par laquelle l'acheteur demande un certain prix sans se soucier des intérêts de l'acheteur. Comme les parties de ce type de négociation ne cherchent pas à bâtir une relation à long terme, ils sont moins enclins à répondre aux besoins de l'autre partie. Avant de tenter toute de négociation dans ce genre de contexte, l'acheteur doit être conscient des stratégies qui s'offrent à lui et savoir comment répondre aux stratégies du vendeur. Dans certains cas, la négociation n'est pas recommandée. Si l'une des partie n'est pas disposée à négocier ou ne dispose pas de l'autorité pour régler un différend, toute négociation se soldera par un échec. Si l'une des parties à la négociation agit en mauvaise foi ou contrairement à l'éthique, il est préférable d'interrompre la négociation. Si le temps est un facteur essentiel et que les parties ne disposent pas suffisamment de temps pour planifier et s'engager ouvertement dans les négociations, les parties devraient attendre. Parfois, l'attente permettra de consolider la position des parties.
Si une négociation devient ardue, sans aucune résolution
en vue, il peut s'avérer utile de faire intervenir un tiers. S'ils sont impartiaux vis-à-vis des enjeux de la négociation, les tiers peuvent faciliter la gestion du conflit et aider les parties à trouver une solution. L'intervention d'un tiers dans une négociation peut s'avérer utile pour contrôler les tensions, faciliter la communication et trouver un terrain d'entente. La médiation est une approche plus formelle du recours à un tiers impartial. Médiation La médiation implique le recours à un tiers médiateur pour aider les parties à résoudre le litige qui les oppose. La médiation est également un processus informel, qui repose sur la capacité du médiateur à faciliter l'atteinte d'un accord mutuellement acceptable pour toutes les parties. Le médiateur ne rend pas de décision: il aide les parties à explorer les résolutions possibles, dans le meilleur intérêt de chacune des parties.
La résolution ou l'accord atteint par le biais de la
médiation n'est pas contraignant pour les parties, ce qui signifie que son application ne pourra être juridiquement imposée. La médiation est un processus privé et généralement confidentiel ou soumis au « privilège de la médiation », c'est-à-dire lorsque les parties ne sont pas autorisées à discuter de toute information glanée au cours de la médiation. Les parties sont ainsi encouragées à participer ouvertement et honnêtement, sans risquer d'endommager leur réputation ou d'encourir des responsabilités juridiques supplémentaires.
La communication constitue le facteur le plus important
de la médiation. Chacune des parties doit pouvoir énoncer clairement et succinctement ses problèmes mais aussi écouter et comprendre le message de l'autre partie. Le langage peut être en entrave considérable au succès de la médiation. Lorsqu'elles se préparent à une médiation, les parties doivent faire attention au langage qu'elles utilisent et comprendre comment leurs affirmations sont perçues.
La médiation comprend généralement six étapes:
1. Introduction et règles de base: Un bon médiateur commencera par mettre en place un environnement propice à la communication entre les parties. La salle de négociation sera calme et n'offrira aucune distraction. Par exemple, les enfants ou les téléphones portables ne seront pas autorisé dans la salle. Les parties s'assoiront à chaque extrémité de la table et le médiateur au milieu. Le médiateur expliquera aussi le rôle des avocats, si ces derniers sont présents. Une fois que les parties auront pris leur place, le médiateur fera les présentations et vérifiera que les parties sont disposées à participer ouvertement à la médiation. Le médiateur expliquera ensuite le processus de médiation et énoncera les règles de base. Par exemple, les parties ont pour instruction d'écouter l'autre partie et de ne pas intervenir en même temps. 2. Énoncé du problème: La partie ayant soulevé le litige sera la première à expliquer sa position et ce qu'elle attend de la négociation. Le médiateur demandera ensuite à la partie adverse d'en faire de même. Le médiateur surveillera également le comportement des parties pour s'assurer qu'elles n'adoptent un langage corporel antagoniste ou défensif qui pourrait entraver le déroulement de la négociation. 3. Collecte d'informations: Au cours de cette étape, le médiateur posera des questions pour permettre aux parties de s'engager dans un dialogue. Ainsi, le médiateur sera en mesure d'évaluer les problèmes sous-jacents et de déterminer l'état émotionnel de chaque personne. Il pourra également rechercher des issues possibles et préparer les parties à penser hors des sentiers battus. Là encore, il est important que le médiateur empêche toute conduite antagoniste. Il sera parfois utile au médiateur de rencontrer les parties séparément, hors de la salle, afin de bien comprendre les questions en jeu. 4. Reformulation du problème: Une fois que le médiateur aura glané les informations nécessaires pour bien cerner les enjeux, il reformulera le problème. Il récapitulera aussi les objectifs ou les résultats souhaités des parties. 5. Évaluation des alternatives: Tout au long du processus de médiation, le médiateur devra être conscient de toute possibilité de résoudre le litige. Pour ce faire, chaque partie devra nécessairement faire des compris. Le médiateur suggérera des solutions possibles et encouragera les parties à évaluer toute solution alternative éventuelle. Dans l'idéal, la solution trouvée devrait satisfaire les besoins de chacune des parties. 6. Accord et conclusion: Dans la dernière étape du processus de médiation, le médiateur récapitule l'accord final. Il est important qu'il définisse toutes les conditions de l'accord et qu'il en prépare une version écrite. Une fois que les deux parties ont confirmé leur accord, le médiateur conclut la médiation en les remerciant d'avoir participé et en les encourageant à entretenir une relation positive à l'avenir. Notez toutefois que la médiation n'aboutira pas toujours à un accord. Si les parties ne sont pas disposées à participer ou que les négociations se trouvent dans une impasse, le médiateur mettra tout de même fine à la médiation en énonçant les solutions possibles que les parties devraient continuer à explorer. Il pourra également recommander une seconde médiation ultérieure afin de résoudre toute question restée en suspens. En général, les accords atteints par médiation ne sont pas juridiquement contraignants. Par conséquent, les accords réussissent uniquement si les parties sont disposées à remplir leur part du marché. Si l'une d'entre elles manque à ses obligations, les parties pourraient quand même se voir obligées de recourir à d'autres modes alternatifs de résolution des litiges ou bien recourir à une action en justice. Arbitrage L'arbitrage est un mécanisme de résolution des litiges qui aboutit à une décision finale contraignante et exécutoire. Le processus d'arbitrage est structuré par les parties et déterminé par la clause d'arbitrage de l'accord sous-jacent. En général, les arbitres sont sélectionnés par les parties elles-mêmes ; ils doivent être neutres et spécialisés dans les questions relatives au litige La forme la plus commune de l'arbitrage implique un groupe de trois arbitres composé de deux arbitres choisis par chacune des parties et d'un troisième arbitre choisi par les deux autres arbitres. L'arbitrage est plus formel que la médiation ou la négociation. Toutefois, il se déroule hors d'un espace public et s’avère généralement moins coûteux qu'une action en justice. Comme l'arbitrage est un processus privé, les parties doivent en assumer les coûts.
En règle générale, les contrats commerciaux
comprennent des clauses d'arbitrage qui imposent obligatoirement l'arbitrage comme mode de résolution des litiges. Nombre de petites entreprises intègrent des clauses d'arbitrage à leurs contrats car la représentation juridique, coûteuse, se trouve hors de leur portée et qu'elles souhaitent éviter les frais liés à une action en justice. Les accords de vente au déballage, les accords qui accompagnent généralement l'achat d'une licence de logiciel ou les factures commerciales pour la vente de biens contiennent le plus souvent des clauses d'arbitrage. En général, ces clauses doivent être suffisamment précises pour définir l'intention des parties. Il n'est pas nécessaire que l'accord décrive tout en détail mais il doit indiquer avec suffisamment de clarté que les parties se sont entendues pour soumettre tout litige à un arbitrage et que cet arbitrage serait contraignant.
La clause d'arbitrage de l'accord sous-jacent détermine
les règles applicables lors de l'arbitrage. L'accord pourra faire référence aux règles particulières d'un organisme d'arbitrage qui seront définies comme règles d'arbitrage institutionnelles ou règles promulguées par une organisation telle que l'association d'arbitrage américaine (American Arbitration Association, AAA), l'association d'arbitrage américaine), la Chambre de commerce internationale (CCI) ou la Cour d'arbitrage international de Londres (CAIL). Les règles de ces organismes pourront également être mentionnées à titre de référence. Ces règles formelles définiront comment les parties choisiront les arbitres, où l'arbitrage se déroulera, comment les frais encourus seront payés et quelles sont les exigences en matière de préavis; elles définiront également le cadre de déroulement de l'arbitrage. De surcroît, les parties pourront définir leurs propres règles dans la clause d'arbitrage de l'accord sous-jacent. La sélection de l'arbitre ou de l'organisme d'arbitrage pour dépendre de nombreux facteurs. L'arbitre pourra être sélectionné à partir de listes fournies par des organismes d'arbitrage et établies en fonction de la réputation des arbitres, ou selon sa spécialisation pour qu'il soit plus à-même de résoudre le différend. Il existe deux principaux organismes d'arbitrage aux États-Unis: American Arbitration Association et JAMS/ENDISPUTE. Elles recourent toutes les deux à des arbitres impartiaux qui sont principalement des avocats et des juges à la retraite. Elles facturent le processus de sélection ainsi que les honoraires des arbitres.
Le processus d'arbitrage commence une fois qu'un
différend a été soulevé, lorsque l'une des parties délivre un préavis à l'autre partie. Si la clause d'arbitrage désigne un organisme institutionnel (AAA, CCI ou CAIL), la partie émettrice du préavis devra également lui transmettre un préavis.
En règle générale, la décision de l'arbitre est finale et ce
n'est qu'en cas de situation extrême qu'il est possible de faire appel ou de demander une révision par une cour ou un tribunal pénal. En effet, la plupart des pays n'autorisent pas la révision d'une décision d'arbitrage ; seuls quelques-uns la permettent, pour un nombre limité de raisons : incompétence, non-validité d'une clause d'arbitrage, violation des politiques publiques ou encore si la décision arbitrale n'a pas tranché tous les aspects du litige devant le tribunal. Par exemple, en Angleterre, les tribunaux réviseront une décision arbitrale uniquement en cas de violation grave du droit. Comme la décision de l'arbitre est considérée comme un accord privé, elle n'est pas exécutoire en soi. Elle ne dispose d'aucune valeur juridique intrinsèque. Tant qu'elle n'a pas été confirmée ou annulée par une cour, la décision d'un arbitre n'a pas plus de valeur ou d'effet qu'un accord écrit entre les parties. Bien entendu, cela allonge le processus d'arbitrage et le rend plus coûteux. Toutefois, les tribunaux confirment généralement la décision prise par un arbitre, ce qui la rend juridiquement applicable. La Convention de New York, élaborée en 1958 et signée par plus de 150 États membres, gouverne la manière dont les parties peuvent faire appliquer la décision d'un arbitre à l'échelle internationale. Autres facteurs affectant les modes alternatifs de résolution des conflits Quel que soit le mode alternatif de résolution des conflits qu'elles choisissent, les parties doivent être conscientes des autres facteurs qui leur permettront d'atteindre un accord. Ces facteurs sont les suivants : aptitude à communiquer, perception, langage utilisé, culture, genre et éthique.
Il est indispensable de communiquer de manière efficace
au cours du processus de résolution d'un litige. Les parties à un conflit doivent être capables de transmettre et de recevoir un message. La communication peut être verbale ou non verbale, et inclut le langage corporel. Le destinataire d'un message observera les expressions faciales, les gestes et la posture en plus d'écouter le message transmis par son interlocuteur. Le langage corporel peut modifier sensiblement l'impact d'un message. De la même manière, le destinataire d'un message doit savoir écouter et entendre. La communication est la plus efficace lorsque le destinataire des informations pose des questions puis récapitule le message à l'émetteur. Ainsi, les parties sauront si leur message est mal interprété et pourront le clarifier.
Pour que la communication soit efficace, il faut en outre
savoir faire la différence entre entendre et écouter. Entendre correspond à la simple réaction auditive à un message transmis. En revanche, écouter implique une interprétation de ce message. Lorsque les parties échangent des informations au cours d'une négociation ou d'une médiation, elles doivent comprendre les messages échangés.
La perception joue également un rôle de premier plan
dans les communications visant à résoudre un litige. La perception correspond à la manière dont les personnes reçoivent et comprennent les informations sur le plan psychologique. La perception des faits dépend de l'environnement, des expériences, de l'origine et de l'éducation du récepteur. Chacune des parties doit être consciente de la manière dont l'autre partie perçoit ces messages. De plus, il est important que chaque partie se mette à la place de l'autre afin de voir si les informations sont perçues de la manière dont elles doivent l’être.
Les barrières linguistiques et les différences culturelles
peuvent réduire à néant un accord conclu. Dans l'environnement mondial des affaires, il n'est pas inhabituel de mener des négociations interculturelles. Les parties doivent pouvoir communiquer dans un langage commun et se montrer sensibles aux préférences culturelles de l'autre partie. Par exemple, dans certains cultures, la coutume est de se serrer les mains après avoir atteint un accord. Toutefois, cette pratique peut paraître offensive aux yeux de certains. Par conséquent, pour analyser une situation afin de gérer un conflit, il est important de connaître les facteurs linguistiques et culturels.
Le sexe ou le genre joue également un rôle dans la
gestion des conflits. Les stéréotypes sexistes affectent les négociations. En outre, les hommes et les femmes ne perçoivent pas les messages de la même manière, ne se comportent pas de la même manière et ne sont généralement pas traités de la même manière lors des discussions. Il est possible d'atteindre un accord si les parties ignorent les différences entre les sexes et les stéréotypes afférents.
Enfin, la gestion des conflits implique inévitablement
des questions éthiques. L'éthique est un ensemble de normes sociales qui permettent de distinguer le bien du mal. Les parties n'auront pas forcément la même philosophie, si bien que leurs perspectives concernant le conflit ou le litige pourront différer. Lorsque les parties évaluent les solutions possibles, elles doivent déterminer si la résolution ou l'action requise seront bénéfiques pour chacune des parties ou si elle portera préjudice à d'autres parties. Les normes sociales, les croyances personnelles, la conscience de la partie impliquée ou les conséquences d'une action peuvent toutes donner lieu à considérations éthiques. Si un règlement paraît contraire à l'éthique, les parties ne doivent pas poursuivre ce chemin et doivent rechercher une autre solution au conflit. Conclusion Les disputes et les conflits apparaissent chaque jour, dans tous les environnements. Ils peuvent être résolus par le biais de processus formels ou informels. Un grand nombre de mécanismes, de stratégies et de processus sont disponibles pour atteindre un accord satisfaisant. Ces autres modes de résolution sont plus efficaces qu'une action en justice, qui se caractérise par des coûts élevés et de longs délais.