Analyse 1 Chapitre 2 VAF
Analyse 1 Chapitre 2 VAF
Analyse 1 Chapitre 2 VAF
Faculté de Technologie
Département de Mécanique
Octobre 2022
Soit (Un) une suite réelle ; on dit que (Un) est convergente (ou converge) s'il existe un réel l tel
que (Un) converge vers l. Sinon (Un) est divergente .
Exemple :
1 1
Les suites (𝑛) n≥1 et (n+(−1)n ) n≥2 sont convergentes, le réel l satisfait, pour chacune la
√n))
condition de la convergence.
Démontrer qu'une suite est divergente revient à démontrer que, pour tout réel, la suite ne
converge pas vers ce réel ou encore écrire la négation de la proposition précédente :
Un est convergente quand sa limite tend vers un réel fini l, lorsque n tend vers l’infini.
Un est divergente quand sa limite tend vers l’infini, lorsque n tend vers l’infini.
Un est divergente quand sa limite n’existe pas, lorsque n tend vers l’infini.
En effet la suite réelle (−1)n est divergente, car sa limite oscille autour de ±1.
Démonstration :
Soit l un réel,
si l ≠±1 alors pour ϵ=min (|l −1|,| l +1|) et n=N on a |Un−l|≥ϵ.
si l =±1 alors pour ϵ= l et n=N ou N+1 on a |Un−l|≥ϵ.
Remarque : La nature d'une suite (convergence ou divergence) ne dépend que de son
comportement quand n→+∞ ; on dit encore à partir d'un certain rang. On peut en particulier
modifier les termes d'une suite pour un nombre fini d'indices sans en changer la nature.
Le théorème suivant montre la propriété dite de prolongement des inégalités : il exprime en effet,
que si deux suites convergentes, elles sont comparables et leurs limites vérifient la même inégalité.
Théorème 1. Soient (Un) et (Vn) deux suites réelles telles que (Un) tend vers l 1, et (Vn) tend vers
C’est-à-dire :
1/(∀n ∈ N) Un ≤ Vn
{2/Lim Un = L1 𝑒𝑡 lim Vn = L2
𝑛 𝑡𝑒𝑛𝑑 𝑣𝑒𝑟𝑠 ∞
On a alors L 1≤ L 2.
Théorème 2. Soient (Un) et (Vn) deux suites de réels telles que (Vn) tend vers 0.
Si pour tout n ϵN, |Un| ≤ |Vn|, alors Un tend vers 0.
Démonstration : Pour tout Ɛ > 0, il existe n0 tel que pour n > n0 :
|un| ≤ |vn|≤Ɛ,
D’où le résultat ;
On en déduit le corollaire suivant que l’on trouve dans certaines références sous le nom de
« Théorème des gendarmes ».
Corollaire 1. Soient (Un), (Vn) et (Wn) trois suites de réels telles que (Un) et (Wn) convergent vers
la même limite l, et pour tout nϵ N, Un ≤ Vn ≤ Wn .
Alors ;
(Vn) converge vers l.
La notion de limite est très liée aux notions de borne supérieure (plus petit des majorants) et borne
inférieure (plus grand des minorants). Etant donnée une suite (Un), nous appellerons borne
supérieure et borne inférieure de (Un) les quantités sup {Un, nϵ N} et inf {Un, nϵN}.
Théorème.
1. Toute suite croissante et majorée converge vers sa borne supérieure M.
2. Toute suite croissante et non majorée tend vers +∞.
3. Toute suite décroissante et minorée converge vers sa borne inférieure m.
4. Toute suite décroissante et non minorée tend vers −∞.
Démonstration :
Rappelons que toute partie non vide et majorée de R admet une borne supérieure finie. Si l’ensemble
{Un, nϵ N} est majoré, il admet une borne supérieure finie qu’on le note l. Puisque l est le plus petit
des majorants, pour tout Ɛ > 0, l −Ɛ n’est pas un majorant. Donc il existe n0 tel que l − Ɛ≤ Un≤ l.
Mais si (Un) est croissante, alors pour tout n ≥ n0,
l – Ɛ ≤Un0≤ Un≤ l,
Donc (Un) converge vers l.
Exemple
1
Soit (Un) une suite numérique, ∀n ∈ N Un=𝑛+2
En utilisant les notions des suites extraites, démontré que Un est une suite convergente.
Solution.
1
Nous avons U0=1/2, U1=1/3, U2=1/4, U3=1/5, U4=1/6, U5=1/7………..Un=𝑛+2
Extraire les termes d’indices pairs, ie : U0, U2, U4, U6, U8,…U2n
Appelons Vn=U2n =Uφ(n) ∀n ∈ N, φ(n)=2n est une suite extraite ou une sous suite de Un, elle
représente une application de de N vers N, et elle est strictement croissante dans N, elle converge
vers zéro quand n tend vers l’infinie.
Maintenant extraire les termes d’indices impairs, ie U1, U3, U5, U7,….U2n+1.
Appelons Wn=U2n+1= Uφ’(n) ∀n ∈ N, φ’(n)=2n+1 est une suite extraite ou une sous suite de Un,
elle représente une application de de N vers N, et elle est strictement croissante dans N, elle
converge vers zéro quand n tend vers l’infinie.
Donc d’après la proposition ci-dessus, les deux sous suites convergent vers zéro, alors (Un) est une
suite convergente vers zéro.
Définition
Soient (Un) et (Vn) deux suites de réels. Elles sont dites adjacentes si
1. (Un) est croissante,
2. (Vn) est décroissante,
3. (Vn − Un) tend vers 0.
Démonstration : Si (Un) est croissante et (Vn) décroissante, alors (Vn −Un) est décroissante.
Si (Vn − Un) tend vers 0, alors pour tout n, Vn − Un ≥ 0. Donc :
U0 ≤Un ≤ Vn ≤ V0 .
La suite (Un) est croissante, et majorée par V0, donc elle converge.
La suite (Vn) est décroissante, et minorée par U0, donc elle converge.
Comme la différence tend vers 0, les deux limites sont égales.
Exemple
1 1 1 1
Un = 1 + 1 + 2!+3!+……….+𝑛! Et Vn= Un+𝑛𝑛!
1
La suite (Un) est strictement croissante car Un+1 − Un = (n + 1)! > 0.
1 1 1
La suite (Vn) est strictement décroissante, car Vn+1 − Vn = + − n n!=
(n + 1)! (n + 1)(n + 1)!
−1
<0
n(n + 1)(n + 1)!
+1−=<0.
La différence Vn −Un tend vers 0, donc les deux suites convergent vers la même limite.