DR.Belouard Ali Nabil et Dr. Bilal Louail
DR.Belouard Ali Nabil et Dr. Bilal Louail
DR.Belouard Ali Nabil et Dr. Bilal Louail
Bilal Louail*
I - Introduction :
Il apparaît très important de s’intéresser à l’analyse et à l’étude du risque dans un cadre des
marchés financier, tout au moins sur le plan théorique, en essayant de clarifier, selon la
littérature, la notion du risque et toutes les notions y afférentes, ainsi de présenter les
différentes approches de mesure de cette notion proposées par les théoriciens et les praticiens
de la finance. Ce qui est sur est que la plupart des approches qui modélisent le risque se
reposent sur la théorie de mesure, qui constitue un pré-requis pour vulgariser les mesures de
risque, ainsi de mieux comprendre les analyses subséquentes.
A travers cette communication nous essayons de fournir des réponses aux questions suivantes
*
Maître de conférences à l’Université de Boumerdès.
1
Que signifie la notion du risque ?
Cette incertitude des résultats prochains est due en grand partie à l’incertitude des marchés, en
d’autres termes, les forces de marché qui sont aléatoire et incertain ; En conséquence, le
rendement d’investissement (voir infra) est incertain et sa valeur est aléatoire et change d’une
manière inconnue, à priori, sinon elle l’est approximative ; l’analyse du risque, du rendement,
requiert la connaissance de sa distribution de probabilité, afin de mieux étudier son
comportement.
Supposons qu’on achète maintenant un actif, et après une année on vend cet actif. Le
rendement total de cet investissement est par
1
Luenberger, D. G. « Investment Science », Oxford University Press, New York, 1998. p : 13x-14x
2
Mont ant reçu
Rendement total
Mont ant investi
X1
R donc X 1 (1 r ) X 0
X0
dans l’actif i. Ce montant peut être exprimé par un fraction sur l’investissement total,
ainsi, on écrit: X 0i wi X 0 , i 1, 2, , n
n
Où wi est le poids ou la fraction de l’actif i dans le portefeuille. Clairemment: wi 1
i 1
soit Ri denote le rendement total de l’actif i. Donc, le montant d’argent généré à la fin de
période par l’actif i est Ri X 0 i R i w i X 0 . Donc, le montant total reçu par ce portefuille à la
n
fin de période est Ri wi X 0 . De là, on trouve le rendement total du portefuille:
i 1
n
Ri wi X 0 n
i 1
R Ri wi
X0 i 1
n n
ri wi puisque wi 1 .
i 1 i 1
3- Variable aléatoire
Il est fréquemment que le montant de monnaie à obtenir quand en vente l’actif est
incertain au moment de vente. Dans ce cas le rendement est également aléatoire et peut
décrit en terme de probabilité.
3
Dans le but d’étudier le rendement aléatoire, nous introduisons brièvement certains
concepts de probabilité2, qui serviront la base de l’analyse du risque.
Il est communément admit que les probabilités associées à une variable aléatoire permettent
de représenter, graphiquement ou par une formule, sa densité. Pour chaque valeur possible de
cette V.A, on leur-associé une probabilité pi qui représente la chance d’occurrence de cette
valeur.
Quand un actif est originalement acquit, son taux de rendement est usuellement incertain. En
conséquence, on considère que ce taux incertain comme étant une variable aléatoire. Dans le
but analytique, l’étude du risque du taux de rendement est, fréquemment, effectuée sur la base
des moments statistique de ce taux aléatoire, tel que : la moyenne de ce taux (la valeur
espérée), sa variance et également par la covariance.
~
m k E ( R k ) R k f ( R) dR
La variance du rendement est égale au moment d’ordre 2 moins le rendement espéré au carré ;
à partir de la variance, il est opportun de définir une autre statistique très utile dans l’analyse
du risque, il s’agit de la racine de la variance dite l’écart type ;
La covariance entre deux rendements de deux actifs différents est calculée par la formule
suivante :
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
COV R1 , R2 E R1 E ( R1 ) R2 E ( R 2 ) E R1 R2 E R1 E R 2
Dans qui suit, on essaye de définir le risque et de présenter les déférentes mesures et
approches proposées par la littérature spécialisée pour modéliser et/ou de mesurer le risque.
2
Pour plus de détai sur les bases de la théorie de probabilité voir, par exemple, l’annexe de Cobbaut, R.
« Théorie financière », Economica, 4eme éditions, Paris. Ou l’annexe de Luenberger, D. Op-cit.
4
III - Définition du risque et de l’aversion au risque
Définition du risque
3
Holton, Glyn, A., « Defining Risk », Financial Analysts Joural, Vol 60, n°06, 2004, p 19.
4
Coleman, L., "Why Managers and Companies Take Risks",Physica-Verlag Heidelberg, New York, 2006, p 21
38.
5
Idem.
6
Ibidem.
5
Définition du Frank Knight7
La définition la plus célèbre du risque est celle proposée par Frank Knight, durant une
période (durant les années vingt) marquée par un débat sur l’interprétation de
l’objectivité versus subjectivité des probabilités.
Selon l’explication objective, les probabilités sont réelles, et peuvent être concevais
par la logique ou estimé à travers l’analyse statistique.
Selon l’interprétation subjective, les probabilités sont des croyances humaines. Les
individus les spécifient pour caractériser son propre incertitude.
Knight écrit à partir d’une perspective objective. Il croit qu’une proposition a des
probabilités intrinsèques peut être vraie ou fausse. Ainsi, les probabilités semblent être
dépendantes du manque de l’information d’un observateur particulière.
7
Holton, Glyn, A., op-cit.
8
Knight prefere d’utiliser la terminologie probabilité à priori ou statistique et opnion pour designer
respectivement les probabilités objectives et subjectives.
9
Pour plus de détails, voir Holton, Glyn, A., op-cit, pp : 20-21.
10
Holton, Glyn, A., op-cit, p : 21.
11
Markowitz, H, « Portfolio Selection », The Joural of Finance, Vol VII, n°01, March 1952.
6
suggère la variance du rendement comme étant une bonne appréhension du risque.
Cette définition a fait l’objet a des sérieux critiques.
Pour Holton, le risque est l’exposition d’une proposition (vrai ou fausse) laquelle est
incertaine. Selon le même auteur, le risque requit essentiellement deux
composantes pour le définir, à savoir : (i) l’exposition (exposure) et (ii) l’incertitude12.
Aversion au risque13
La partie suivante présente les principales approches et mesures de risque en se basant sur les
définitions du risque indiqués ci-dessus.
12
Holton, Glyn, A., op-cit, p : 22.
13
Luenberger, D. G. Op-cit.
7
IV - Approche de mesure de risque
Les mesures classique du risque est la variance Var et sa racine dite l’écart type .
Étant donnée une fonction de densité d’une variable aléatoire continue r , ces mesures
sont définies comme :
2
Var (r ) 2 (r ) r E (r )
f (r )dr
1
2
Et (r ) r E (r ) f (r )dr ici E dénote l’operateur d’espérance.
2
Cette mesure est bien connue être utilisé dans le séminal travail de Markowitz (1952).
Ce travail offre un cadre quantitatif de la mesure de risque d’un portefeuille et pour la
frontière efficiente, laquelle caractérise les portefeuilles qui maximisent le rendement
espéré pour une variance donnée ou qui minimise la variance pour un niveau
d’espérance donné. L’avantage d’utilise la variance (ou l’écart type) comme une
mesure de risque est qu’elle agrège le risque tout simplement en utilisant la matrice de
covariance. Le principal désavantage de cette approche moyenne-variance est qu’elle
suppose que les rendements sont distribués selon une loi Gaussienne ou bien les
investisseurs ont une fonction d’utilité de frome quadratique.
Il est également important de définir d’autres notions très importantes lies au concept de
risque, à savoir15 :
U ( x)
L’aversion absolue au risque (ARA) ARA( x)
U ( x)
U ( x)
Et l’aversion relative au risque (RRA) RRA( x) x
U ( x)
Le Bêta d’un instrument financier est une mesure de risque communément usité par
les analystes financiers, ce Bêta est due a Sharpe dans son remarquable travail sur le
14
Jochen Kühn, « Optimal Risk-Return Trade-Offs of Commercial Banks and the Suitability of Profitability
Measures for Loan Portfolios », Springer-Verlag, Berlin Heidelberg, 2006, p : 7-21.
15
Pour plus de détail voir: Cobbaut, R.op-cit.
8
modèle d’évaluation des actifs financiers CAPM16. En effet, le Bêta représente la
volatilité de l’instrument financier (action, portefeuille) en considération. Le bêta d’un
portefeuille P se calcul par le rapport entre la covariance du rendement de ce
portefeuille et de marché, et la variance du rendement du portefeuille de marché.
Formellement, bêta du portefeuille est le ratio suivant :
pm
p
m2
Un bêta supérieur à l’unité est jugé trop risqué et un bêta inférieur à l’unité est
considéré moins risque, sinon il symbolise la volatilité du marché.
C’est principalement à cause de cette limite que représente l’écart type, la littérature a
développé d’autres mesures de risque, tels : la semi-variance, la Valeur à Risque, afin de
combler les déficiences de la variance,
Les principales mesures de risque de cette catégorie sont la semi-variance SV, laquelle
est définie pour une variable aléatoire continue r, ainsi19 :
16
Sharpe, W. F. « Capital Asset Prices: A Theory of Market Equilibrium under Conditions of Risk ». The
Journal of Finance, Vol. 19, No. 3. Sep. 1964.
17
Jochen Kühn. Op-cit.
18
Traduction de Downside Risk mesure.
19
Jochen Kühn. Op-cit, p : 10.
9
E (r )
2
SV (r ) [r E (r )] f (r ) dr
ou 2 (r ) E MaxE (r ) r , 0
2
D’une manière analogue, le semi-écart-type en dessous de la moyenne SSTDm est
1
E (r ) 2
2
défini ainsi : SSTD(r ) [r E (r )] f (r ) dr
Ou
( r ) E MaxE ( r ) r , 02 qui indiquent une mesure de risque.
Une autre mesure de risque est basée sur les moments (inférieurs) de la variable
aléatoire en questionne, en l’occurrence le rendement R d’un actif financier,
Le moment partiel inférieur d’ordre k pour une variable aléatoire r, avec un objectif T,
est défini ainsi21 :
T
LPM (T , k ) (r ) (T r ) k f (r ) dr
-
1/ 2
T
En outre, la racine de ce moment est RLPM (T , k ) (r ) (T r ) k f (r ) dr qui
-
représente une mesure de risque.
20
Traduction de Downside Risk Measures.
21
Jochen Kühn. Op-cit, p : 11.
10
VàR à été développé par une banque américaine (Morgan) pour mesurer le risque de
marché.
VàR
VàR F 1 (1 ) P ~
p VàR f ( p) dp 1
Les applications de VàR ont mené les chercheurs à repenser et à améliorer VàR, i.e. ils
ont défini une mesure alternative dite VàR conditionnelle CVàR. Aujourd’hui, la
majorité de la littérature recommande CVàR comme une mesure de risque de marché.
CVàR représente, également, la perte pour un horizon d’investissement donnée,
sachant que la perte est plus petite ou égale à la VàR.
VàR
p f ( p) dp
Formellement, elle peut être calculée ainsi : CVàR E p
p VàR VàR
f ( p ) dp
11
V Conclusion
La présente communication avait comme objectif de donner un aperçu global, sans prétendre
l’exhaustivité, des principales mesures de risque de marché, aussi de tenter de clarifier la
notion de risque. Il ressort de la diversité des mesure de risque de marché proposée par la
littérature financière sont en grand partie due à l’ambiguïté du concept de risque. Et ce que
montre la littérature spécialisée qu’il peu de définition de ce concept présentée dans la
littérature financière malgré l’usage très large de cette notion dans la littérature.
Il ressort également qu’en dépit de diversités des mesures de risque de marché existantes,
l’écart entre l’usage des praticiens et des théoriciens est très grand en termes de mesure de
risque. Aussi, on remarque que l’évolution de ces mesures en commençant par les mesures
fondées sur la dispersion en passant par les mesures fondées sur la semi-dispersion en
aboutissant aujourd’hui à des mesures très sophistiquées et parfois complexes basées sur la
queue de distribution de perte.
VI - Référence Bibliographique
Coleman, L. « Why Managers and Companies Take Risks », Physica-Verlag Heidelberg, New
York, 2006.
Holton, Glyn. A. « Defining Risk », Financial Analysts Joural, Vol 60, n°06, 2004, p 19.
Jochen Kühn, « Optimal Risk-Return Trade-Offs of Commercial Banks and the Suitability of
Profitability Measures for Loan Portfolios », Springer-Verlag, Berlin Heidelberg, 2006.
Markowitz, H. « Portfolio Selection », The Joural of Finance, Vol VII, n°01, March 1952.
12
I - Introduction :
II - Notion de risque
2.1 définitions de risque
Définition du dictionnaire
Définition du Frank Knight
7- Variable aléatoire
Le rendement espéré
IV - Conclusion
V - Référence Bibliographique
13