Resumé Cours - Finance de Marché-Mr Gassouma

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Gassouma Mohamed Sadok ISFFS

Finance de marché
PLAN
Introduction
Chapitre I : Organisation des marchés des capitaux
Chapitre II : Evaluation et modélisation du marché des actions
Chapitre II : Evaluation des obligations à taux fixe : le risque de taux
Chapitre III : Evaluation des options et couverture du risque de marché

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Gassouma Mohamed Sadok ISFFS

Introduction Générale
Ce cours a pour objectif de traiter les principaux fondements de la finance de marché et d’essayer de
modéliser le fonctionnement des marchés des capitaux à savoir le marché des actions, le marché des
obligations et le marché des produit dérivés. A partir d’une telle modélisation, nous pouvons tirer les
comportements rationnels des agents financiers et les

Il existe trois types de finance : la finance de marché, la finance d’entreprise et la finance publique.

Quant à la première, elle regroupe l’ensemble des moyens de financement destinés aux personnes
physiques et aux personnes morales pour des raisons d’investissement ou de spéculation. Ces moyens
sont essentiellement les actions (titres de participation négociées en bourse), les obligations (titre de
créances) et les produits dérivés qui sont des produits découlés de ces deux derniers ayant un double
rôle la spéculation et la couverture (options, swaps…). Tous ces produits s’opèrent soit dans le
marché financier (destiné aux actions et aux obligations de moyen et de long terme), soit dans le
marché monétaire (obligations de court terme).

La finance d’entreprise traite les moyens de financement cités dans la finance de marché et autre
comme la trésorerie de point de vue analytique de la part d’une entreprise désirant d’investir ou de
faire des opérations des spéculations. Elle regroupe l’ensemble des techniques de choix
d’investissement et de financement.

La finance publique regroupe l’ensemble des moyens de financement de l’Etat de point de vue macro-
économique à savoir les crédits extérieurs, la recette de l’Etat...

Dans le cadre de ce cours nous nous intéressons à la finance de marché, les chapitres sont organisés
comme suit : nous commençons tout d’abord à poser la structure des marchés des capitaux et leurs
principes de fonctionnement (intervenant, produits, cotation…) et les liens qui existent entre eux. En
deuxième lieu, nous passons à modéliser le marché des actions (la cotation, choix de l’action optimale,
choix de portefeuille) pour qu’on puisse par la suite tirer les différents comportements rationnels des
investisseurs. De même pour le marché des obligations en troisième chapitre, puis pour le marché des
produits dérivés afin de monter la finalité de ce marché qui est la couverture et la gestion de risques
financiers et nous clôturons par le marché de change.

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Chapitre II : Evaluation et modélisation du marché des actions

Dans ce chapitre, nous essayons de voir la nation d’un titre négocié en bourse de valeur mobilière : sa
performance et son risque.

Section I : Choix d’action optimal : Performance et risque

I-1 Mesure classique du risque et de la rentabilité « Espérance-Variance »


I-1-1 Espérance de rentabilité :
La rentabilité d’un investissement, d’un projet ou d’un actif sera représentée par la variable aléatoire r.
La formule est la suivante :
C1  D  C0
R (Annuel)
C0
C1 : le cours futur de l’action
C0 : le cours actuel de l’action
D : dividendes à verser
L’espérance de la rentabilité est la rentabilité espérée (pévue). Plus l’espérance sera élevée, plus le projet
sera attrayant.
N
E(Ri )   Pi Ri
i 1

I-1-2 Variance et l’écart type de la rentabilité : « risque de marché »


Le risque du marché est la volatilité de la rentabilité de l’action, il est mesuré par l’écart type de
l’espérance de la rentabilité. L’écart type est la racine carré de la variance.
Plus l’écart type sera important, plus le projet considéré sera variable (volatile) et par conséquent entaché
N
de risque.   Ri    Pi  Ri  E  Ri   i   2  Ri 
2

i 1

Cours
Maximum

Moyenne

Minimum
Temps

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I-2 La covariance et le coefficient de corrélation


Si les rentabilités de deux actifs évoluent dans le même sens, alors leur covariance est positive, par
contre, si les variables ont tendance à évoluer en sens opposé, leur covariance sera négative.
N
Cov  X i , Yi     X i  E  X i Yi  E Yi 
i 1

Cov  X , Y 
 X ,Y 
 X Y

Section II : Trading en Finance

Source : http://www.trading-school.eu/

Moyenne mobile simple :


La moyenne mobile est la moyenne des cours de clôture historique à tout moment, elle évolue en temps
continue sur une période n, en incluant toujours le dernier cours de la période et en supprimant le cours
le plus ancien, pour que la moyenne soit toujours actualisée sur la dernière période n.
Exemple : Moyenne Mobile Simple sur une période de 5 jours

La règle de décision d’achat et de vente consiste à comparer entre la position entre la courbe de MM
Simple et la courbe des cours.
Si MM Simple est au-dessous des cours, ceci indique un signal d’achat.
Si MM simple est au-dessus des cours, montre un signal de vente.
Le shama suivant montre cette situation :

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Section III : Choix de portefeuille d’action efficient et optimal : risque & rendement
Un portefeuille d’action est dit efficient s’il répond à la fois aux exigences du risque et du rendement
sans pertes provoquées. Un portefeuille est dit optimal s’il permet d’avoir un rendement maximal avec
un risque minimal.
III-1 Notion d’un portefeuille d’action :
La rentabilité du portefeuille P = a1A1+a2A2 est donnée par la combinaison linéaire des rentabilités des
actifs A1 et A2. Avec a1 et a2 les proportions respectives des actions A1 et A2 dans le portefeuille.
N
E  R P     i Ri   T  E
i 1
n n
 2
RP     i  j i , j i j
i 1 j 1

  T V  
Avec,  T est une matrice transposé de    1 ,  2 ,..... n 
 12 12 13 .........  1n 
 
 21 2  23 .......... . 2 n 
2

V est une matrice de variance covariances = . 


 
. 
 
 . 
. 
 
 n1 n 2 n 3 .......... .. n 
n
 

II-2 Frontière d’efficience : portefeuilles à N actions


La frontière d’efficience obtenue à partir de n actifs risqués caractérisés par leurs vecteurs de rentabilité
espérés E et leurs matrices de variance-covariance V aura pour équation :

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1   c 2  
2
b
  
2
 R    1
c  ac  b  c 
Avec ,
a  E T V 1 E
b  1T V  1 E
c  1T V  1 1
II-3 Le portefeuille à risque minimal
Le portefeuille de risque minimal est obtenue par la minimisation de la variance par rapport à la
proportion investie A1 dans portefeuille (par la dérivée première). Le portefeuille optimal de risque
minimal est caractérisé par son investissement en actif A1 donnée par :

 2
  P2
 Min P 
  Ceci équivalent à 0
 SC R P  R  R

En résolvant l’équation de l’équation précédente, nous obtenons la variance et le rendement du


portefeuille à risque minimal. Ces derniers seront égaux à :
𝒃 𝟏
𝑬(𝑹𝒑 ) = et 𝝈𝟐𝒑=
𝒄 𝒄

Pour trouver les proportions associées, nous suivons la relation suivante :


𝑽−𝟏 × 𝑬
𝑿𝑴𝒊𝒏 =
𝒄
Avec X min sont les proportions optimales pour chaque type d’action risquée contenant dans le
portefeuille.
II-4 Le portefeuille optimal
Le portefeuille optimal se situe au point de tangence entre la frontière efficiente et la courbe
d’indifférence de cet investisseur. La fonction d’utilité ou encore la courbe d’indifférence est la
suivante :
𝟏 𝝎
𝑬(𝑹𝒑 ) = 𝜽𝝈𝟐𝑷 + 𝝎 ou encore 𝝈𝟐𝑷 = 𝑹 −
𝜽 𝒑 𝜽

E(Rp) : est le rendement exigé par l’investisseur en fonction de son risque


𝜽 est le coefficient d′ averse au risque.
𝝏𝝈𝟐 (𝑭𝒓𝒐𝒏𝒕𝒊è𝒓𝒆 𝒅′ 𝒆𝒇𝒇𝒊𝒄𝒊𝒆𝒏𝒄𝒆) 𝝏𝝈𝟐 (𝒄𝒐𝒖𝒓𝒃𝒆 𝒅′𝒊𝒏𝒅𝒊𝒇𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆) 𝟏
= =
𝝏𝑹𝒑 𝝏𝑹𝒑 𝜽
II-5 La nouvelle frontière d’efficience : Capital Market Line

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Cette frontière d’efficience appelée « Capital Market Line », c’est l’ensemble des portefeuilles risqués
(composés des actions) et des portefeuilles sans risque composé des obligations. Cette frontière se
caractérise par son équation :
𝑬(𝑹𝒎 − 𝑹𝒇 )
𝑬(𝑹𝒑 ) = 𝑹𝒇 + 𝝈𝒑
𝝈𝒎

Rp : rendement du portefeuille exigé composé par des actions et par des obligations.
𝝈𝒑 𝑒𝑠𝑡 𝑙 ′ é𝑐𝑎𝑟𝑡𝑡𝑦𝑝𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒𝑓𝑒𝑢𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑑é𝑡𝑒𝑛𝑢 𝑝𝑎𝑟 𝑙′𝑖𝑛𝑣𝑒𝑠𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟
Rf : taux sans risque, c’est le taux d’intérêt appliqué au bon de trésor émis généralement par l’état.
E(Rm) : Rendement du portefeuille de marché ou encore le rendement du portefeuille des actions détenu
𝑬𝑻 𝑽−𝟏 𝝅
par l’investisseur autre que le portefeuille des obligations. 𝑬(𝑹𝒎 ) = 𝟏𝑻 𝑽−𝟏 𝝅

𝝈𝒎 𝑒𝑠𝑡 𝑙 ′ é𝑐𝑎𝑟𝑡𝑡𝑦𝑝𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒𝑓𝑒𝑢𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎé. Il vérifie l’ancienne frontière d’efficience.


𝝅𝑻 × 𝑽−𝟏 × 𝝅
𝝈𝟐𝒎 =
(𝟏𝑻 𝑽−𝟏 𝝅)𝟐

La composition optimale de ce portefeuille composé des actions risqués et des obligations non risqués
ayant un rendement moyen approximatif (le taux du bon de trésor ou le taux sans risque) prend la forme
suivante :
𝑬(𝑹𝒑 ) − 𝑹𝒇
𝑿𝒎𝒂𝒓𝒄𝒉é = × 𝑽−𝟏 × 𝝅
𝝅𝑻 × 𝑽−𝟏 × 𝝅
𝑿𝒔𝒂𝒏𝒔 𝒓𝒊𝒔𝒒𝒖𝒆 = 𝟏 − 𝟏𝑻 × 𝑿𝒎𝒂𝒓𝒄𝒉é

Avec,
E(Rp) est le rendement du portefeuille composé d’actifs risqués et non risqués choisi par l’investisseur
selon ses préférences, il donné par :
𝝏𝑹𝒑 (𝑪𝑴𝑳) 𝝏𝑹𝒑 (𝑪𝑰)
𝟐
=
𝝏𝝈 𝝏𝝈𝟐
Rf est le taux sans risque appliqué au portefeuille d’obligation sans les différencier.
𝜋 est la matrice décrivant la différence entre la prime de risque de marché pour chaque action 1 à n
𝑅1 − 𝑅𝑓
= [ ⋮ ⋱ ⋮ ]
𝑅𝑛 − 𝑅𝑓
Plus généralement, le rendement du portefeuille composé d’actifs risqués et non risqués peut s’écrire de
la manière suivante :

𝑬(𝑹𝑷 ) = 𝑹𝒇 + 𝝈𝒑 × √𝝅𝑻 × 𝑽−𝟏 × 𝝅

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Section III : Risque de marché et performance


La volatilité de marché est la reaction du titre concerné par rapport aux evolutions de Marché, à partir
duquel nous déduisons le rendement exigé pour ce titre par rapport aux exigences et aux contraintes
ciitées dans le marché.
III-1 Volatilité de marché
Cov ( Ri , Rm )
 = Volatilité de l’action = Avec, Cov ( Ri , Rm ) = covariance entre Ri et Rm;
i  m2
 m = variance du marché
2

Un titre sera dit :


 Agressif lorsque son beta sera supérieur à 1
 Neutre lorsque son Béta sera unitaire
 Defensive lorsque don bêta sera inférieur à 1
III-2 Prime de risque
La prime de risque est une prime accordé à l’investisssrur en encourant le risque et en choisissant l’actif
risqué par rapport au non risqué afin de tirer plus de profit.
a- Modèle d’évaluation des actifs financiers : MEDAF

E ( R )  Rf  ( E ( Rm )  Rf )
i i

E(Ri) = Rendement exigé par l’investisseur


Rf = rendement sans risqué ou rendement du bon de trésor
E(Rm) = Rendement du portefeuille de marché ou de l’indice general de la bourse
Cov ( Ri , Rm )
 = Volatilité de l’action =
i  m2
Par conséquent, est définit comme l’avantage donné à l’investisseur quand il préfère d’entreprendre le
risque : (𝑅𝑚 − 𝑅𝑓 ) × 𝛽𝑖

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III-3 Indices de performance


a- Indice de Jensen

𝑱𝒑 = 𝑬(𝑹𝒑 ) − (𝑹𝒇 + 𝑬(𝑹𝒎 − 𝑹𝒇 ) × 𝜷𝒑 ) = (𝑹𝒑 − 𝑹𝒇 ) − (𝑬(𝑹𝒎 ) − 𝑹𝒇 ) × 𝜷𝒑

b- Indice de Treynor
Il mesure la prime de risque du portefeuille d’investisseur d’actif risqués et non risqué par rapport
au portefeuille sans risque, par unité de sa volatilité par rapport au marché.
𝑬(𝑹𝒑 − 𝑹𝒇 )
𝜷𝒑
c- Indice de Sharpe
Il mesure la prime de risque du portefeuille d’investisseur d’actif risqués et non risqué par rapport au
portefeuille sans risque, par unité de sa volatilité par rapport à lui-même.
𝑬(𝑹𝒑 − 𝑹𝒇 )
𝝈𝒑
III-3 Décomposition du risque de marché
Le risque de marché est décomposé en risque spécifique et en risque systématique.
Le risque systématique est le risque provenant des facteurs externes du marché
Le risque spécifique est un risque inhérent à l’action elle-même.
Le modèle de marché :

Ri     i Rm  
Ri = rendement prévisionnel du titre

α= constante d’ajustement

β= Coefficient de volatilité de l’action

Rm = rendement du marché

En cherchant la variance du rendement du titre , on trouve :

 2 1   2 2 2    2 3 
R i m 
i
(1) C’est le risqué golobal d’une action ou d’un portefeuille

(2) C’est le risqué systématique de l’action i ou du portefeuille.

(3) C’est le risqué spécifique de l’action i ou du portefeuille

Par consequent,

Le risque global de marché = risqué spécifique + risqué systématique

Risque spécifique = Risque global – Risque systématique.

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Chapitre III : Evaluation et modélisation du marché des obligations

L’objet de ce chapitre est d’une part de poser la cotation de l’obligation ainsi que ses principales
caractéristiques à savoir le prix d’émission, la valeur nominal, la maturité, le taux d’intérêt…et d’autre
part d’évoquer quelques pratiques rapportant de l’utilité de l’obligation en correspondance avec les
anticipations rationnelles des investisseurs.

Section I : Le taux d’intérêt

I-1 Les intérêts simples

I = C0*t*n / 100

C : le montant du capital placé ou emprunté

n : la durée du prêt ou du placement en années

i : le taux de placement ou d’emprunt

I ; le montant de l’intérêt à calculer.

a- Capitalisation : La capitalisation est la valeur acquise d’un placement à l’échéance. C’est le


montant à rembourser par l’emprunteur.
Cn = C0 + Intérêts
Cn = C0 + C0*i *n / 100
Cn = C0 (1 + i*n/100)
b- L’actualisation :
c- C0 = C – Intérêts
= C – C0*i*n/100
C0 = C / 1- (i*n/100)
I-2 Les intérêts composés

Cn = C0 (1+i)n
C0 = C / (1+i)n
I-3 Le taux proportionnel et le taux équivalent

a- Taux proportionnel
I : le taux annuel

Is : le taux semestriel = i/2 : It : le taux trimestriel = i/4 ; Im : le taux mensuel = i/12 ; Ij : le taux journalier
= i/360

b- Taux équivalent
Taux semestriel = (1+is)2 = 1+i

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Is = (1+i)1/2 -1; Taux trimestriel = (1+i)1/4 -1; Taux mensuel = (1+i)1/12 -1

I-4 Le taux nominal

1+taux nominal = (1+taux réel) * (1+inflation)

II-1 Remboursement par annuité constante :

𝑖
𝐾 =𝑎×( )
1 − (1 + 𝑖)−𝑛

K : Capital initial ; A : annuité constante de remboursement ; i : le taux d’intérêt ; n : période de


remboursement

II-2 Remboursement par amortissement constant


Dans ce cas de remboursement, l’annuité est composé d’une fraction de l’emprunt d’égal montant pour
toute les échéances et des intérêts calculés sur la base du capital restant dû.
II-3 Remboursement par amortissement in fine
Dans ce cas de remboursement, les charges relatives à l’emprunt (intérêts) sont versés chaque échéance
et le remboursement du capital est reporté à l’échéance.
Section II : Les emprunts obligataires

II-1 Les caractéristiques d’une obligation

A l’émission, un emprunt obligataire est caractérisé par :

a- La valeur nominal : c’est le montant inscrit sur le titre, appelée aussi valeur faciale.

b- Le prix d’émission : c’est le prix à payer à la souscription pour obtenir une obligation :

c- La prime d’émission : c’est une faveur au profit du souscripteur (Prêteur) pour qu’il peut
bénéficier plus des intérêts. Prime d’émission = VN – Prix d’émission

d- La valeur de remboursement : C’est la valeur du principal payé à l’échéance par le


l’emprunteur. Même chose que le prix d’émission.

e- La prime de remboursement : c’est au profit du prêteur. Prime de remboursement = Valeur


de remboursement - VN

f- La durée de vie de l’emprunt : C’est la durée totale de remboursement de l’emprunt

g- La maturité : C’est le temps qui sépare la date de soucription (signature du contrat) et


l’échéance de l’emprunt.

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h- La date de jouissance : c’est la date à partir de laquelle les intérêts sont calculés.

i- Le coupon : C’est le montant des intérêts payés chaque échéance. C’est le produit entre le taux
d’intérêt nominal et la valeur nominal.

II-2 Les types d’obligations

a- Les obligations classiques : Ce sont les obligations dont les flux sont connus. Le remboursement
se fait le plus souvent in fine, par annuité constante et par amortissement constant.
b- Les obligations à durée variable : Ce sont les obligations d’une durée de 6 ans. Les intérêts sont
capitalisés et versés à l’échéance. Elles peuvent être échangés contre les obligations classiques.
c- Les obligations à bon de souscription : Ce sont les obligations assorties d’une option d’achat sur
une action ou une obligation de l’émetteur. Le souscripteur peut donc échanger son obligation par
une autre ou par une action avant la date de remboursement.
d- Les obligations à Zéro coupon : Ce sont des obligations dont les coupons sont versés uniquement
à l’échéance.
e- Les obligations convertibles : Ce sont les obligations qu’on peut les convertir avant l’échéance en
actions.
II-3 Le taux de revient et le taux de rendement
a- Le taux de revient de l’emprunteur correspond au taux de rendement actuariel qui rend équivalent
les sommes versés au titre de remboursement (capital et intérêts) de l’emprunt et les sommes reçues
lors du lancement de l’emprunt..
b- Le taux de rendement d’un emprunt correspond au taux de rendement actuariel qui rend équivalent
les sommes versées par les obligataires et les annuités qu’ils recevront.
II-4 Le prix et la cotation
Prix de l’obligation à la date intercalaire = Cours de la bourse + Intérêts courus.
Cours de la bourse = Cours affiché selon l’offre et la demande
Intérêts courus : Le montant des intérêts accumulés et non encore versés depuis le dernier versement
d’intérêt.

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Chapitre III : L’évaluation des produits dérivés : Principe et couverture

Section I : Principe des options : Call-Put

Les options sont des contrats qui donnent à leurs détenteurs le droit et non l’obligation d’acheter (cas
d’un call) ou de vendre (cas d’un Put) à un prix prédéterminé un actif sous-jacent pour une échéance
fixé par avance.

Une option est entièrement caractérisée par :

- Le sous-jacent : c’est l’actif sur lequel porte le contrat. La valeur du sous-jacent à l’instant t
sera notée St
- Le prix d’exercice : c’est le prix fixé dans le contrat pour l’acquisition ou la cession du sous-
jacent notée K
- La date d’échéance : C’est la date d’exercice de l’option notée T
- Le premium noté C ou P : C’est le prix de l’option d’achat ou de vente versé à la date de
souscription de l’option.
Il existe deux types d’options : l’option américaine et l’option européenne, la première est exercée à
tout moment avant sa date d’échéance tandis que la deuxième est exercée seulement à sa date
d’échéance.

I-1 L’option d’achat : call

Trois cas peuvent se présenter à l’échéance :

Si ST > K : Abandon du call et l’investisseur recours au marché pour acheter l’action.

Si ST < K : Exercice du call et l’investisseur achète cette action auprès le vendeur du call

Si ST = K : L’investisseur est indifférent

La valeur intrinsèque du call sera alors : VI  MaxST  K ,0


I-2 L’option de vente Put

L’option de vente Put est une option qui donne à son détenteurs le choix de vendre l’actif ou ne pas
vendre selon les conditions de marché. Trois cas peuvent se présenter à l’échéance :

Si ST > K : Exercice du Put et et l’investisseur vend cette action au vendeur du Put

Si ST < K : Abandon du Put l’investisseur recours au marché pour vendre l’action.

Si ST = K : L’investisseur est indifférent

La valeur intrinsèque du Put sera alors : VI  MaxK  ST ,0

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Section II : Valorisation des options

II-1 Modèle d’évaluation Binomial

La spécification de ce modèle est tirée d’une dérivation hiérarchique d’un actif sous-jacent en temps
discret. Le principal fondateur de cette méthode est Cox, Ross, Rubinstein (1979).

II-1-1 Les paramétrages du modèle

𝑻
Une période de temps T subdivisé en n périodes noté par 𝜹𝒕 = 𝒏

uS : le prix de l’action en cas de hausse.

dS : le prix de l’action en cas de baisse.

𝑪𝒖 = 𝑴𝒂𝒙(𝒖𝑺 − 𝑲, 𝟎) , dans le cas de hausse où l’investisseur en cette option exerce son droit et achète
l’action à un prix inférieur par rapport à celui du marché.

𝑪𝒅 = 𝑴𝒂𝒙(𝒅𝑺 − 𝑲, 𝟎), dans le cas de baisse où l’investisseur n’exerce pas son droit, et peut acheter
sur le marché.

𝑷𝒖 = 𝑴𝒂𝒙(𝑲 − 𝑼𝑺, 𝟎), dans le cas de hausse, l’investisseur abandonne son droit de vente et vend sur
le marché.

𝑷𝒅 = 𝑴𝒂𝒙(𝑲 − 𝒅𝑺, 𝟎), dans le cas de baisse, l’investisseur exerce son droit et vend l’action à un prix
supérieur par rapport au marché.

Les facteurs u et d peuvent être tirés à partir de l’historique soit en recourant aux moyennes des taux
de croissances quel que soit à la hausse et à la baisse, soit à partir des variances et des moyennes du
rendement de l’action laquelle portera l’option (call ou Put).

𝝁 = 𝒏[𝝅 𝑰𝒏(𝒖) + (𝟏 − 𝝅 ) 𝑰𝒏(𝒅)]

𝝈𝟐 = 𝒏𝒑(𝟏 − 𝒑)[𝒖 − 𝑰𝒏(𝒅)]𝟐

Connaissant l’espérance et la variance, nous pouvons directement utiliser les relations suivantes pour
déterminer u et d :

𝒖 = 𝒆𝝈√𝜹𝒕

𝒅 = 𝒆−𝝈√𝜹𝒕

Avec, p et 1-p sont les probabilités respectivement pour la hausse et la baisse, elles peuvent être
exprimées comme suit :

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𝒆𝒓𝛿𝑡 − 𝒅
𝝅=
𝒖−𝒅

C  Ke  rT  P  S

II-2 Cas multi-périodique

Dans le cas où n est supérieur à 1, précisément si l’intervalle du temps T est subdivisé en plus qu’une
période, la valeur théorique du call ou du Put est donné par les relations suivantes :

𝒏 𝒏
−𝒓𝑻
𝑪 = 𝑺𝒆 [∑ 𝑪𝒊𝒏 𝝅𝒊 (𝟏 − 𝝅) 𝒏−𝒊 𝒊 𝒏−𝒊
𝒖𝒅 ] − 𝑲𝒆 −𝒓𝑻
[∑ 𝑪𝒊𝒏 𝝅𝒊 (𝟏 − 𝝅)𝒏−𝒊 ]
𝒊=𝒂 𝒊=𝒂

𝒂−𝟏 𝒂−𝟏
−𝒓𝑻
𝑷 = 𝑲𝒆 [∑ 𝑪𝒊𝒏 𝝅𝒊 (𝟏 − 𝝅) 𝒏−𝒊 𝒊 𝒏−𝒊
𝒖𝒅 ] − 𝑺𝒆 −𝒓𝑻
[∑ 𝑪𝒊𝒏 𝝅𝒊 (𝟏 − 𝝅)𝒏−𝒊 ]
𝒊=𝟎 𝒊=𝟎

Avec a est le nombre de hausse possibles durant une période n qui est donné par l’expression suivante :
𝑲
𝑰𝒏( 𝒏 )
𝒂 ≥ 𝒅 𝑺
𝒖 et 𝑪𝒊𝒏 est la combinaison mathématique d’ordre ni.
𝑰𝒏( )
𝒅

En 1973, Black et Sholes ont présenté un modèle d’évaluation des options européenne en temps
continu. La valeur actuelle théorique d’une option européenne ayant un prix d’exercice K, à échéance
à la date T, est donnée par :

C  SN d 1   Ke  rT N d 2 
P  Ke  rT N  d 2   SN  d 1 
S  1 
In   r   2 T
K  2 
d1 
 T
d 2  d1   T

Où,

N correspond à la fonction de distribution de la loi normale centrée et réduite, r est le taux d’intérêt
sans risque

Section III : Stratégie de couverture

II-1 Principe de couverture

La couverture contre la hausse du cours d’un titre se fait par le moyen d’achat d’un call ou la vente
d’un Put pour garantir un prix fixe.

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La couverture contre la baisse du cours d’un titre se fait par le moyen d’achat d’un Put ou la vente
d’un call pour garantir un prix fixe.

II-2 Stratégies de couverture

Appréciation de cours futur pour l’acheteur


𝑆𝑇 ≤ 𝐾 𝑆𝑇 > 𝐾
Achat call −𝐶 𝑆𝑇 − 𝐾 − 𝐶

Cavred call −𝐶 𝑆𝑡 − 𝐾 − 𝐶
Dépréciation de cours futur pour le vendeur
𝑆𝑇 ≤ 𝐾 𝑆𝑇 > 𝐾
Vente call +C -{ST – K – C}

Cavred call +𝑐 𝐾 + 𝐶 − 𝑆𝑡
Dépréciation de cours futur pour le vendeur
𝑆𝑇 ≤ 𝐾 𝑆𝑇 > 𝐾
Achat put 𝐾 − 𝑆𝑇 − 𝑃 −𝑃

𝐾 − 𝑃 − 𝑆𝑡 −𝑃
Appréciation de cours futur pour l’acheteur
𝑆𝑇 ≤ 𝐾 𝑆𝑇 > 𝐾
Vente put −{𝐾 − 𝑆𝑇 − 𝑃} +𝑃

𝑆𝑡 − 𝐾 + 𝑃 +𝑃
Dépréciation de cours futur pour le vendeur
𝑆𝑇 ≤ 𝐾 𝑆𝑇 > 𝐾
Vente call +C -{ST – K – C}
Achat sous-jacent ST - St St - St
Cavred call 𝑆𝑇 − 𝑆𝑡 + 𝑐 𝐾 + 𝐶 − 𝑆𝑡
Appréciation de cours futur pour l’acheteur
𝑆𝑇 ≤ 𝐾 𝑆𝑇 > 𝐾
Achat call −𝐶 𝑆𝑇 − 𝐾 − 𝐶
Vente à découvert 𝑆𝑡 − 𝑆𝑇 𝑆𝑡 − 𝑆𝑇
Cavred call 𝑆𝑡 − 𝑆𝑇 − 𝐶 𝑆𝑡 + 𝐾 − 𝐶
Dépréciation de cours futur pour le vendeur
𝑆𝑇 ≤ 𝐾 𝑆𝑇 > 𝐾
Achat put 𝐾 − 𝑆𝑇 − 𝑃 −𝑃
Achat Sj 𝑆𝑇 − 𝑆𝑡 𝑆𝑇 − 𝑆𝑡
𝐾 − 𝑃 − 𝑆𝑡 𝑆𝑇 − 𝑆𝑇 − 𝑃
Appréciation de cours futur pour l’acheteur
𝑆𝑇 ≤ 𝐾 𝑆𝑇 > 𝐾
Vente put −{𝐾 − 𝑆𝑇 − 𝑃} +𝑃
Vente à découvert 𝑆𝑡 − 𝑆𝑇 𝑆𝑡 − 𝑆𝑇
𝑆𝑡 − 𝐾 + 𝑃 𝑆𝑇 + 𝑃 − 𝑆𝑇

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Gassouma Mohamed Sadok ISFFS

Bull spread avec des call : K2 > k1 : Achat call1 => PE : K1 + Vente call2 => PE : K2
𝑆𝑇 ≤ 𝐾2 𝐾1 < 𝑆𝑇 ≤ 𝐾2 𝑆𝑇 > 𝐾2
Achat call1 −𝐶1 𝑆𝑇 − 𝐾1 − 𝐶1 𝑆𝑇 − 𝐾1 − 𝐶1
Vente call2 +𝐶2 +𝐶2 −{𝑆𝑇 − 𝐾2 − 𝐶2 }
Bull Spread 𝐶2 − 𝐶1 𝑆𝑇 − 𝐾1 + 𝐶2 − 𝐶1 𝐾2 − 𝐾1 + 𝐶2 − 𝐶1
 Anticipe la hausse du marché : plus le prix est élevé plus il réalise un gain. Si les anticipations
ne se réalisent pas => perte illimité

Bull Spread avec des puts : K2>K1 : Achat put1 => PE : K1 + Vente put2 => PE : K2
𝑆𝑇 ≤ 𝐾2 𝐾1 < 𝑆𝑇 ≤ 𝐾2 𝑆𝑇 > 𝐾2
Achat Put1 𝐾1 − 𝑆𝑇 − 𝑃1 −𝑃1 −𝑃1
Vente Put2 −{𝐾2 − 𝑆𝑇 − 𝑃2 −{𝐾2 − 𝑆𝑇 − 𝑃2 +𝑃2
𝐾1 − 𝐾2 + 𝑃2 − 𝑃1 𝑆𝑇 − 𝐾2 + 𝑃2 − 𝑃1 𝑃2 − 𝑃1
Bear Spread avec des calls : K1 > K2 : Achat call1 => K1 + Vente call2 => K2
𝑆𝑇 ≤ 𝐾2 𝐾1 < 𝑆𝑇 ≤ 𝐾2 𝑆𝑇 > 𝐾2
Achat call1 −𝐶1 −𝐶1 𝑆𝑇 − 𝐾1 − 𝐶1
Vente call1 +𝐶2 −{𝑆𝑇 − 𝐾2 − 𝐶1 } −{𝑆𝑇 − 𝐾2 − 𝐶2 }
𝐶2 − 𝐶1 𝐶2 − 𝐶1 + 𝐾2 − 𝑆𝑇 𝐾2 − 𝐾1 + 𝐶2 − 𝐶1
Bear Spread avec des Puts : K1 > K2 : Achat Put1 => K1 / P1 + Vente Put2 => K2 / P2
𝑆𝑇 ≤ 𝐾1 𝐾2 < 𝑆𝑇 ≤ 𝐾1 𝑆𝑇 > 𝐾1
Achat Put1 𝐾1 − 𝑆𝑇 − 𝑃1 𝐾1 − 𝑆𝑇 − 𝑃1 −𝑃1
Vente Put2 −{𝐾2 − 𝑆𝑇 − 𝑃2 } +𝑃2 +𝑃2
𝐾1 − 𝐾2 + 𝑃2 − 𝑃1 𝐾1 − 𝑆𝑇 − 𝑃1 + 𝑃2 −𝑃1 + 𝑃2
Butter fly Spread : Achat call1 => K1 et C1 + Achat call3 => K3 et C3 avec K3 > K1 + Vente 2 call2 =>
K2 et C2 avec K1 < K2 < K3
𝑆𝑇 ≤ 𝐾2 𝐾1 < 𝑆𝑇 ≤ 𝐾2 𝐾2 ≤ 𝑆𝑇 ≤ 𝐾3 𝑆𝑇 ≥ 𝐾3
Achat call1 −𝐶1 𝑆𝑇 − 𝐾1 − 𝐶1 − 𝐶3 𝑆𝑇 − 𝐾1 − 𝐶1 − 𝐶3 𝑆𝑇 − 𝐾1 − 𝐶1
Achat call3 −𝐶3 −𝐶3 −𝐶3 𝑆𝑇 − 𝐾3 − 𝐶3
Vente 2 call2 +2𝐶2 +2𝐶2 −2{𝑆𝑇 − 𝐾2 − 𝐶2 } −2{𝑆𝑇 − 𝐾2
− 𝐶2 }
2𝐶2 − 𝐶1 − 𝐶3 𝑆𝑇 − 𝐾1 + 2𝐶2 − 𝐶3 +2𝐾2 − 𝐾1 + 2𝐶2 2𝐾2 + 2𝐶2
− 𝐶1 − 𝐾1 − 𝐾3
− 𝐶3 − 𝐶1 − 𝐶3
− 𝑆𝑇
Straddle : Kc = Kp : Achat call : K / C + Achat put : K / P
𝑆𝑇 ≤ 𝐾 𝑆𝑇 > 𝐾
Achat call −𝐶 𝑆𝑇 − 𝐾 − 𝐶
Achat put 𝐾 − 𝑆𝑇 − 𝑃 −𝑃
𝐾 − 𝐶 − 𝑃 − 𝑆𝑇 𝑆𝑇 − 𝐾 − 𝐶 − 𝑃

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