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L’Etat pan européen exposé
L'Union paneuropéenne internationale (UPI) est une association fondée au lendemain
de la Première Guerre mondiale, en 1926 à Vienne, par le comte Richard Coudenhove- Kalergi qui a publié en 1923 son livre-manifeste Paneuropa où il préconise la création d'une union des États européens, union qui lui semble le seul moyen d'éviter que se reproduise la catastrophe de 14-18 : « L'Europe, dans son morcellement politique et économique, peut-elle assurer sa paix et son indépendance face aux puissances mondiales extra-européennes qui sont en pleine croissance ? » Sa vision d'une Europe pacifique unie dans la liberté et le droit conserve toute sa validité même après les changements historiques des dernières années. La libération des peuples d'Europe Centrale et Orientale du joug du communisme soviétique a inauguré une nouvelle phase de l'histoire européenne qui ouvre la perspective d'une réunification de toute l'Europe dans un avenir prévisible. Le but de l'Union Paneuropéenne est l'union de tous les peuples européens en une Europe forte, capable de promouvoir effectivement ses intérêts et idéaux dans le Monde. Cela demande l'admission rapide des peuples d'Europe Centrale et Orientale à l'Union européenne, point de départ de l'Europe Unie de demain. L'Union Paneuropéenne se déclare attachée au patriotisme européen, couronnement des identités nationales de tous les Européens. A l'époque des interdépendances et défis mondiaux seule une Europe forte et politiquement unie peut garantir l'avenir de ses peuples et entités ethniques. L'Union Paneuropéenne reconnaît l'auto- détermination des peuples et le droit des groupes ethniques au développement culturel, économique et politique. L'Union Paneuropéenne se déclare partisane du développement libre et responsable de la personne, du renforcement des familles et des autres communautés naturelles, d'une Europe de justice sociale fidèle aux principes de solidarité et de subsidiarité. La responsabilité pour le monde de demain inclut la responsabilité de la personne et de l'Etat envers la nature et les créatures. Nous allons présenter dans un premier temps ses différentes théories (1) et dans un second temps l’Union européenne et sa constitution (2)
⁃ le panisme d’Hauschofer: Karl Haushofer (1869-1946), général. Traumatisé par la défaite de 1918, veut libérer l’Allemagne du traité. Développe le concept de Pan-Idee (ou panisme). Faire des grands ensembles où se regroupe des peuples. ⁃ Faire prendre conscience aux Allemands qu’ils appartiennent à la même civilisation. (le Deutschtum) et créer un espace où ils peuvent développer leur virtuosité (le lebensraum). ⁃ Panisme: unité géographique, ethnique ou civilisationnelle d’une communauté humaine. ⁃ Pour lui le monde est divisé en 4 grandes zones : ⁃ Allemagne doit dominer la zone pan-européenne, incluant l’Afrique. EU doivent dominer la zone pan-américaine. ⁃ Russie doit dominer la zone pan-russe, avec Asie centrale et Inde. Japon doit dominer la zone pan-asiatique. Allemagne doit maîtriser les mers et doit créer une unité eurasiatique. Exemple en 1937 l’Allemagne signe le pacte anti-Komintern avec le Japon. Allier puissance terrestre et puissance navale. Tel est également le cas en 1939 pacte germano- soviétique : alliance eurasiatique.
-Habermas et la démocratie transnationale
L’intérêt que le philosophe allemand Jürgen Habermas (né en 1929) porte à la question européenne est relativement récent. Il date de la fin des années 1990 et s’est accentué dans les années 2000, notamment lorsqu’il s’est agi un peu partout en Europe de voter pour ou contre le Traité établissant une Constitution pour l’Europe. Habermas avait alors vigoureusement milité en faveur de l’adoption de ce Traité, publiant d'ailleurs ses prises de position dans la presse française . La question européenne n’est toutefois pas dissociable pour Habermas d’une réflexion plus globale sur l’ordre mondial, dont elle n’est finalement qu’un des aspects. Cette réflexion est certainement tributaire des débats qui ont émergé au sein de la philosophie politique dans les années 1990 autour du thème du cosmopolitisme. En 1995 Habermas avait notamment exposé ses idées sur le sujet à l’occasion d’une relecture du Traité de Paix de Kant dont on célébrait alors les deux-cents ans . Dans ses tout premiers textes sur la question européenne, Habermas semblait favorable à une forme d’État fédéral – sans entrer toutefois plus avant dans les détails. Aujourd’hui, il défend l’idée d’un espace démocratique transnational ; « transnational », c’est-à-dire ni exactement « supranational » (l’Europe serait au-dessus des États-nations) ni tout à fait « postnational » (qui signifierait la disparition des États-nations). Le modèle transnational de démocratie propose en fait d’articuler de manière coopérative les différents niveaux de représentation et de souveraineté, non d’en privilégier un ou d’en faire disparaître un autre ; il suggère une intégration démocratique horizontale plutôt qu’une absorption verticale au profit d’une entité supérieure . Pour bien comprendre comment le philosophe se figure l’ordre transnational en train de se mettre en place, il peut être très utile de se rapporter aux travaux d’un des grands connaisseurs de Habermas, qui loin d’en rester au seul commentaire, trace son sillon depuis de nombreuses années. Dans La république crépusculaire, Jean-Marc Ferry propose ainsi d’interpréter l’ordre transnational qui est en train de se mettre en place au niveau européen comme une construction à trois niveaux. Selon lui, il ne faut pas comprendre, de manière utopique, la dynamique de l’intégration européenne comme un changement de paradigme du droit international au droit cosmopolitique, mais plutôt comme la coexistence de trois niveaux d’organisation juridique : le droit interne, le droit des gens et le droit cosmopolitique. Le droit interne organise les relations juridiques entre citoyens d’un même État et accorde des droits fondamentaux : civils, civiques, sociaux, culturels. Le niveau national demeure essentiel dans la mesure où c’est là que la légitimité démocratique prend forme, où les thèmes politiques les plus importants sont débattus, où la participation politique prend place, où la citoyenneté est expérimentée et exercée concrètement. Le second niveau est celui du droit des gens. Le droit des gens renvoie aux relations entre États-nations, mais aussi entre peuples ou vis-à-vis de peuples qui ne forment pas un État mais constituent une minorité au sein d’un État. Selon Ferry, l’originalité de l’UE est que ce second niveau est plus développé, dans ses structures juridiques, que dans le droit international classique. Le troisième niveau est le niveau du droit cosmopolitique à proprement parler. Il renvoie d’une part au rôle que joue la Cour Européenne de Justice et à sa compétence à faire valoir le droit communautaire sur les droits nationaux. Il renvoie aussi concrètement aux droits afférant à l’octroi de la citoyenneté européenne : liberté de mouvement et d’installation dans n’importe quel pays de l’Union, droit de vote au Parlement européen et aux élections municipales. Plus généralement, Habermas considère que les Européens n’ont pas d’autre choix, s’ils veulent opérer un rattrapage politique de la mondialisation économique et garder la main sur leur destin, que de perpétuer une solidarité démocratique par- delà les frontières et d’institutionnaliser les décisions communes sur une base démocratiquement irréprochable. Ils doivent dépasser les tendances anciennes et actuelles à l’intergouvernementalité et au « fédéralisme exécutif » [18] et donner à la démocratie transnationale dont on perçoit les linéaments une base de légitimation plus large – en renforçant notamment les pouvoirs du Parlement.
2. L’Union Européenne et sa constitution
Issue de la Communauté économique européenne (CEE) créée en 1957, l'Union
européenne (UE) compte aujourd'hui 27 Etats membres. Elle constitue une organisation sans aucun équivalent dans le monde. Organisation unique dans le monde, l’Union européenne rassemble aujourd’hui 27 Etats membres: Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Rep. tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède. Ceux-ci ont décidé de mettre en commun une partie de leur souveraineté, d’abord pour reconstruire leur économie au sortir de la Seconde Guerre mondiale et favoriser la paix entre eux, puis peu à peu pour répondre à d’autres défis. De l’alimentation à la circulation des personnes en passant par la monnaie, l’environnement ou le numérique, l’Union européenne agit sur tous les fronts. Elle le fait en complément des politiques nationales, qu’elle oriente dans certains cas. L’Union se compose de plusieurs institutions, dont les plus connues sont la Commission, le Parlement, le Conseil de l’UE et le Conseil européen. Chacune, qui représente des intérêts différents, intervient dans les décisions européennes.
Les objectifs de l’Union européenne sont énumérés à l’article 3 du traité sur
l’Union européenne (TUE). Nombreux, ceux-ci vont de la promotion de la paix et du “bien-être de ses peuples” au “développement durable de l’Europe fondé sur une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix, une économie sociale de marché hautement compétitive, qui tend au plein emploi et au progrès social” . L’Union européenne soutient également “un niveau élevé de protection et d’amélioration de la qualité de l’environnement” ainsi que “le progrès scientifique et technique” , “la justice et la protection sociales, l’égalité entre les femmes et les hommes, la solidarité entre les générations et la protection des droits de l’enfant” , ou encore “la cohésion économique, sociale et territoriale, et la solidarité entre les États membres”.
L’UE compte actuellement près de 450 millions d’habitants (7 % de la population
mondiale), s’étend sur 4,2 millions de km2 (3 % des terres émergées) et représente 20 % du PIB mondial. L’Allemagne y est le pays le plus riche et le plus peuplé, la France le plus vaste. De la CECA au Brexit. Six ans après la création de la Communauté européenne du Charbon et de l’acier (CECA) et trois ans après le rejet d’une Communauté européenne de défense (CED), l’Allemagne de l’Ouest, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas signent, le 25 mars 1957 à Rome, les traités fondateurs de ce qui deviendra l’Union européenne. L’un met en place une Communauté économique européenne (CEE), l’autre une Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom). La CEE comporte alors quatre institutions : une Commission, un Conseil des ministres, une Assemblée parlementaire et une Cour de justice. Après la mise en place d’une politique agricole commune (PAC) en 1962, les droits de douane sont éliminés entre les six pays fondateurs le 1er janvier 1968. Le premier élargissement des Communautés a lieu en 1973 avec l’adhésion du Royaume- Uni, de l’Irlande et du Danemark. D’autres suivront de 1981 à 2013 pour intégrer l’ensemble des 27 membres dont qui composent aujourd’hui l’Union européenne. En 1979, l’Assemblée (devenue Parlement européen en 1962) est élue pour la première fois au suffrage universel direct. Puis l’accord de Schengen est signé en 1985 : il instaurera dix ans plus tard un espace de libre circulation à l’intérieur des frontières européennes. La première grande réforme du fonctionnement des institutions a lieu avec l’Acte unique de 1986. Celui-ci généralise le vote à la majorité qualifiée au Conseil pour les questions touchant au marché intérieur et renforce le rôle du Parlement européen. C’est ensuite le traité de Maastricht qui, en 1992, crée l’Union européenne et permet 10 ans plus tard la mise en circulation de l’euro. Suivront d’autres modifications des traités en 1997, 2001 et 2007 avec le traité de Lisbonne. Enfin, l’Union européenne a vu pour la première fois le nombre de ses membres diminuer, avec le départ du Royaume-Uni le 31 janvier 2020. Le 23 juin 2016, les Britanniques avaient voté majoritairement en faveur du Brexit.
Pour atteindre ses objectifs, l’Union européenne élabore en particulier des
législations, conformément aux compétences que les Etats lui ont attribuées. Les Etats membres ont en effet délégué une partie de leur souveraineté à l’Union européenne : dans ce cas, ils agissent non plus isolément mais à 27. Ces compétences, tout comme le fonctionnement et l’action de l’Union européenne, sont définies par des traités, ratifiés par l’ensemble des Etats membres. Les deux principaux textes qui régissent ainsi l’UE sont le traité sur l’Union européenne (TUE) et le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), modifiés pour la dernière fois en par le traité de Lisbonne signé en 2007. Conformément à ces traités, l’UE est ainsi la seule à pouvoir prendre des décisions de politique monétaire ou signer des accords de libre-échange avec d’autres pays. Mais d’autres domaines restent avant tout gérés par les Etats tels la justice, la police ou encore le droit du travail. Quatre des sept institutions de l’UE interviennent dans la plupart des décisions européennes : la Commission européenne, le Parlement européen, le Conseil de l’UE et le Conseil européen. Les trois autres sont la Banque centrale européenne, la Cour de Justice de l’Union européenne et la Cour des comptes européenne. L’Union européenne est par ailleurs dotée de nombreux autres organes, comme le Comité des régions ou encore le Comité économique et social européen.
L’enveloppe budgétaire de l’Union européenne est fixée tous les 7 ans,
principalement par les Etats membres qui en financent l’essentiel. Pour la période 2021-2027, le cadre financier de l’UE s’élève ainsi à 1074,3 milliards d’euros, auxquels s’ajoute pour la première fois un plan de relance de 750 milliards d’euros. Dans ce cadre, le budget européen est ensuite voté chaque année par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne. Chaque année, l’Union européenne dépense environ 150 milliards d’euros. Un montant qui correspond à un peu plus d’1 % de la richesse produite chaque année par les pays membres de l’UE. L’essentiel (environ 70 %) de cette enveloppe est consacrée à la Politique agricole commune (PAC) et à la Politique de cohésion, dont l’objectif est de réduire les inégalités régionales et sociales au sein de l’Union européenne.