Quid Europe - MP
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Europe
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Table des matières
Table des matières......................................................................................................................... 2
Les Enjeux.......................................................................................................................................... 3
Problématiques de l’Europe :...................................................................................................... 4
Pièges à éviter.................................................................................................................................. 5
Chronologie....................................................................................................................................... 6
Le Cours.............................................................................................................................................. 7
La construction européenne.............................................................................................................................. 8
Les obstacles a la construction européenne............................................................................................. 15
Les relations intra-européennes : entre intégration et divergences...............................................16
La diversité en Europe : une Europe à plusieurs vitesses :.................................................................20
L’Europe et son environnement géopolitique.......................................................................................... 22
Le soft power européen.................................................................................................................................... 24
Les défis de l’UE.................................................................................................................................................... 25
Cartographie.................................................................................................................................. 31
Les élargissements de l’UE, Europe puissance ou Europe espace ?................................................31
Les migrations en Europe : Forteresse ou Terre d'accueil? ..............................................................35
Les inégalités en Europe, un mal pour un bien ?..................................................................................... 35
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Les Enjeux
La question du déclin historique suite aux deux GM, à la décolo puis à la GF, doutes
sur la capacité de l’union à surmonter toutes ces difficultés.
Quel sens donner à l’UE « Europe marché ou Europe puissance ? », « Europe
atlantiste ou Europe européenne ? », « Europe des Etats ou Europe fédérale ? »,
« régionalisation économique permettant la pérennité du modèle social ou préparant
une immersion dans la mondialisation ? »
La construction européenne annonce t-elle le dépassement d’Etats nation
ou au contraire la dernière chance de survie de ce type d’organisation ?
La place des Etats dans la construction européenne et la tension entre les petits et les
grands Etats, renforcée encore par les élargissements. Mais aussi le positionnement
original de certains pays comme le RU. Cela débouche sur la question du
fonctionnement des institutions et de leur efficacité. C’est l’UE à trois têtes qui pose
problème : chef exécutif Donald Tusk (président du conseil euro) et J.C Junker
(président de la commission) et chef de la BCE Draghi.
La question des frontières et des limites de l’intégration politique . Sur quel plan juger
de l’Europe ? Culture, religion, démocratie, géographie ?
Que penser de l’élargissement de 2004 : comparable à ceux des années 80
(d’où des espoirs de convergence) ou foncièrement différent (plus grands
écarts eco et culturels) avec des pays plus atlantistes qu’européens et
cherchant avant tout la sécurité, le marché commun et à fuir la Russie ?
L’élargissement est un processus qui ponctue la vie européenne en moyenne toutes les
décennies depuis 1973. Il faut donc se poser la question de la logique- à la fois
inévitable mais cohérente- d’extension, mais aussi de la compatibilité entre ces
élargissements et les logiques d’intégration et d’approfondissement au sein de l’Union.
Que ce soit par une intégration politique, une harmonisation régionale ou une prise
d’indépendance par rapport au EU pour retrouver un rôle international à la hauteur de
son histoire.
Les horizons géopolitiques d’une Europe qui a du mal à se faire entendre en tant
qu’unité dans les organisations/conférences internationales.
Quel rôle pour le couple franco-allemand, qui semble aujourd’hui plus déséquilibré
que jamais.
L’UE et les EU. Des relations étroites qui ont cependant souvent été tendues. Si les
EU ont lancé le processus européen, ils voient d’un mauvais œil son
approfondissement, notamment quand il passe par la mise en place de systèmes
d’aides comme la PAC. Aujourd’hui l’UE doit faire face à deux grands défis : 1)
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ratrapper son retard technologique et de compétitivité du travail sur les EU 2) réussir
à exister alors même que le pays semble se détourner de la vielle Europe. Ainsi si
l’UE a applaudi l’élection d’Obama en 2008, qui mettait fin à l’unilatéralisme de
Bush, celui ci ne semble guère intéressé par l’UE et préfère se tourner vers l’Asie. Il
n’est pas venu pour les commémorations des 20 ans de la chute du mur, ni même au
sommet EU/UE en Espagne au printemps 2011, et au G20 de Cannes, les EU ont
simplement demandé à l’UE de trouver rapidement une solution à la crise, le temps de
la grande alliance du plan Marshall semble aujourd’hui bien loin. C’est aujourd’hui à
l’Europe d’apprendre seule le maniement de sa puissance.
Problématiques de l’Europe
La construction européenne-a-t-elle permis l’émergence d’un espace européen ?
« Unie dans la diversité », telle est la devise officielle de l’Europe. Il est logique
que la volonté de constituer une Europe unie débouche sur un espace européen.
Tout le problème est de savoir ce que l'on appelle un espace : uni, homogène,
uniforme ? Et si l’unité n’est pas atteinte, quelle en est la raison ? La construction
européenne n’a-t-elle pas été assez loin ? Ou n’est-ce pas les choix de départ qui
expliquent les difficultés ?
(traiter des aspects éco, socio, culturels, juridiques, mentalités, histoire géographie)
La construction européenne
L'idée de construction européenne apparaît au XIX° siècle (Saint-Simon, Mazzini,
Hugo) puis dans l'entre-deux guerres à la suite des conséquences catastrophiques
de la première guerre mondiale et de la crise: création du mouvement pan-
européen par Coudenhove Kalergi, projet Briand d'union fédérale (29) et
mémorandum (30, rédigé par Alexis Léger), plan Tardieu de 1932 prévoyant une
baisse des droits de douane en Europe orientale, projet von Papen d'union
économique France-Allemagne, projet Churchill d'union France-Angleterre.
Deux choses sont évidentes à travers toutes ces propositions: d'abord les arrière-
pensées évidentes qui les sous-tendent souvent ce que Kissinger résumera dans les
années 1970 dans la stratégie de l'ours et du filet, ensuite la relation avec la crainte
d'un déclin européen (cf Demangeon) que seule l'union pourrait endiguer. Le
résultat d'une volonté, et des stratégies nationales des différents pays pensant qu'à
différents moments la construction européenne peut les servir Double paradoxe de
cette union européenne que des nations proposent en fonction de leurs intérêts
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propres alors que sa logique est de faire disparaître les Etats-Nations, et que les
crises suscitent en même temps qu'elles la mettent en danger
Pièges à éviter
Il ne faut pas parler uniquement des quatre grandes puissances européennes (France,
Allemagne, Royaume-Uni, Italie), connaître et donner des exemples de :
⁃ Pays scandinaves : Norvège ou Suède.
⁃ PECO : Pologne ou Roumanie.
⁃ Grèce.
⁃ Espace ou Portugal.
⁃ État insulaire : Malte ou Chypre.
⁃ Actualité : Ukraine.
Europe = ambiguïté dans le vocabulaire. C'est soit la construction européenne que l'on
évoque (la somme de 28 pays), soit l'ensemble du continent européen dont les limites peuvent
être discutées.
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Chronologie
Rapport de jury ESSEC 2014 : « Comme à l’accoutumée, trop peu de copies
proposent des mise en perspectives historiques des problèmes soulevés. »
1948. Création de l’OECE, du Benelux.
1949. Création du Conseil de l’Europe.
1950. Proposition Schuman. Plan Pleven.
1951. Création de la CECA.
1952. Création de la CED.
1957. Traités de Rome.
1961. Première demande d’entrée du RU dans la CEE.
1962. Lancement de la PAC.
1963. Refus de l’entrée du RU dans la Communauté par de Gaulle. Traité franco-allemand.
Convention de Yaoundé.
1966. Compromis de Luxembourg.
1967. Seconde demande du RU ; refus de de Gaulle. Adoption de la TVA. Fusion des trois
exécutifs.
1968. Achèvement de l’Union douanière.
1972. Lancement du SME. Accord sur la pêche.
1973. Création de l’Agence spatiale européenne. Entrée du RU dans la CEE.
1975. Première convention de Lomé.
1979. Le Parlement repousse le budget. Mme Thatcher premier ministre du Royaume-Uni.
Lancement du SME.
1981. Entrée de la Grèce dans la Communauté.
1984. Le Groenland quitte la CEE. Accord de Fontainebleau. Quotas laitiers.
1986. Acte Unique. Entrée de l’Espagne et du Portugal dans la Communauté.
1990. Accords de Schengen. La livre entre dans le SME. Création de la BERD. Réunification
allemande. Accords de Cotonou.
1991. Fin de l’URSS.
1992. Accords de Maastricht. Première crise monétaire. Création de l’Eurocorps. Réforme
de la PAC. Accord de Blair House.
1993. Constitution du Grand Marché européen (1.1). Seconde crise monétaire :
élargissement des bandes de fluctuation. Affaire Hoover.
1995. Entrée de trois nouveaux pays dans l’Union. Ratification des accords de Schengen.
1996. Affaire de la vache folle.
1997. Sommet d’Amsterdam.
2003. Divisions européennes sur l’Iraq. Report du retour à l’équilibre des budgets français
et allemand.
2004. Accord sur la Constitution européenne. Nouvelle commission européenne rejetée par
le Parlement européen. Intégration de dix nouveaux pays membres. Accord sur le
statut de la société européenne.
2005. Rejet du projet de Constitution européenne en France et aux Pays-Bas. Ouverture
des négociations d’adhésion avec la Turquie (octobre).
2007. Traité de Lisbonne.
2008. Naissance du Kosovo. Rejet du traité de Lisbonne par l’Irlande. Réunion pour
l’Union méditerranéenne à Paris. Présidence française. Crise géorgienne. Plan de
relance. Pacte sur l’immigration (Cannes).
2009. Ratification du traité de Lisbonne par l’Irlande. Approbation du traité de Lisbonne.
Début de son application. Van Rompuy président du Conseil européen, Catherine
Ashton haut représentant de l’Union. Michel Bernier commissaire au Marché
intérieur.
2010. Création du Fond européen de stabilisation financière. Accord militaire Fce/RU.
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2014. Elections européennes. Commission J.P. Juncker. Plan de relance Juncker. Luxleaks
(« accords de rescrit fiscaux »).
Ta dissertation déjà rédigée <3
Introduction
« Unie dans la diversité », telle est la devise officielle de l’Europe. Il est logique que la
volonté de constituer une Europe unie débouche sur un espace européen. Tout le problème est de
savoir ce que l'on appelle un espace : uni, homogène, uniforme ? Et si l’unité n’est pas atteinte,
quelle en est la raison ? La construction européenne n’a-t-elle pas été assez loin ? Ou n’est-ce pas
les choix de départ qui expliquent les difficultés ?
Double paradoxe de cette union européenne que des nations proposent en fonction de
leurs intérêts propres alors que sa logique est de faire disparaître les Etats-Nations, et que les
crises suscitent en même temps qu'elles la mettent en danger.
Le Cours
Un petit florilège des meilleurs épisodes du « Dessous des Cartes » (Arte) et des « Enjeux
Internationaux » (France Culture) a été distillé dans le cours
Pourquoi ?
Cela permet de visualiser l’espace étudié et de comprendre les dynamiques qui se
mettent en place au sein de cet espace. Cela permet aussi de faire des liens, quand Jean-
Christophe Victor vous parle des difficultés d’intégrations de l’agriculture bulgare dans le
système européen, et bien vous penserez à l’exemple Focus : la Roumanie nouvel eldorado, or
ne dit-on pas que l’intelligence c’est savoir faire des liens ? Enfin dernier point, cela permet
de faire une petite pause instructive, attention tout de fois à ne pas vous perdre sur Zap de
Spi0n.
Quant aux Enjeux Internationaux, cela va vous apporter plus de profondeur et de
finesse dans vos raisonnements et problématiques. Cela peut aussi s’avérer enrichissant pour
les kholes, en effet, la présentation rapide mais efficace du thème de l’émission s’apparente à
une introduction !
Comment ?
10 minutes c’est parfois long, surtout quand JC s’égare sur l’Espagne médiévale,
n’hésitez pas à sauter les passages qui vous semblent inutiles. Tout réside dans l’efficacité,
pas besoin de regarder des heures de documentaires sur Arte, ces 10 vidéos sont amplement
suffisantes pour traiter l’aspect cartographique de l’Europe. Dernière petite chose, regardez la
vidéo après avoir traité le chapitre, pas la peine de vous taper les 10 épisodes d’affilée, vous
ne retiendrez pas grand chose
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La construction européenne
La construction européenne est lancée le 9 mai 1950 par le discours de l’Horloge de Robert
Schuman, père fondateur de l’Europe, qui rend pour la première fois compte d’une union des
démocraties européennes sous la forme de la CECA… et plus si affinité.
La poursuite d’un projet totalement économique apparaît à certain comme « un camouflage
des objectifs initiaux » selon la formule de Georges Vedel (universitaire).
L’approfondissement commercial :
L’Acte Unique en 1986 : en réaction au Livre blanc de 1985 distingue
frontières physiques (douane), techniques (normes) et nationales (marchés
publics)adoption de 300 directives de Delors pour démanteler les barrières
physiques, politiques et fiscales faisant encore obstacle aux 4 libertés
fondamentales (marchandises, services, capitaux et personnes). Ex :
harmonisation des normes avec par ex. la mise en place des prises 220V en
Europe.
8
Cette mise en place d’un marché commun et de la libre circulation des
personnes a, selon Viner, deux effets : la création de commerce (au sein de la
zone, et avec l’exté car la prod augmente) et détournement de commerce (par
rapport aux autres, on préfère acheter européen). Dans le cas de l’UE la balance
semble est plutôt positive pour le commerce mondial avec un bond significatif
dans les années 90 du au marché commun.
Adoption d’une politique commerciale commune: Avec les pays ACP par les
4 conventions de Lomé mettent en place en 1975 le fonds STABEX (pour les
produits agricoles) et le fonds SYSMIN en 1979 (pour les produits miniers)
dans l’objectif de stabiliser leurs recettes d’exportations. Avec des pays du
pourtour méditerranéen : signature de l’accord de coopération entre l’UE et
le Liban en 1977 et depuis 1980, les exportations libanaises vers l’Europe ont
augmenté de 5% par an.
1958: 35 %
1973: 53 %
1980: 50 %
2012 : 64 % (à 27) pour les exportations
Pour plus d’informations voici deux liens de l’émission des enjeux internationaux de
France culture : bonne écoute Les relations UE-Russie 06/15 Les sanctions
économiques de l'Europe 04/15
Amsterdam (1997)
Renforce l’Europe sociale. Le RU se rallie à la Charte sociale.
Crée un espace de liberté, de sécurité et de justice commun.
Les programmes de grands travaux : Corfou (1994), Bruxelles (2003) avec
des projets plus ciblés, mais pour lesquels le problème de financement se pose
encore (tunnel ferroviaire du Mont Cenis, lignes Lyon-Turin, Figueras-
Perpignan)...
10
l’intégration dans l’UE ; cela a d’ailleurs fonctionné puisque c’est ce qui s’est
réalisé avec les anciens Etats satellites de l’URSS).
Une nouvelle vague d’élargissement avec l’entrée de 10 nouveaux pays en
2003 (Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République Tchèque, Slovaquie,
Hongrie, Slovénie, Chypre, Malte) Entrée de la Bulgarie et la Roumanie en
2007 et de la Croatie, le 1er Juillet 2013
Il faut tout d’abord noter que la dynamique des élargissements témoigne de
la forte attractivité de l’union, malgré le fort degré de contrainte. Il est
intéressant d’opposer cette réussite à l’échec de l’AELE purement
commerciale.
Chaque élargissement entraine une réponse institutionnelle : Acte unique en
86 pour préparer la venue de l’Espagne, Maastricht juste après la chute du mur,
…réforme institutionnelle du traité de Nice (11 Décembre 2000) : par la mise
en place de la pondération des voix et de la majorité qualifiée au conseil de
l’UE (le vote de chaque pays est pondéré selon une valeur relative à la taille de
la population, chaque décision doit obtenir un minimum de 74% des votes pour
être adoptée)
Les élargissements favorisent le poids de l’intergouvernemental et d’une
Europe à la carte ou du moins en cercles concentriques (Edouard Balladur
organiser la diversité tout en gérant le gigantisme: plus d’Etats, plus d’opinions
plus de divisions. D’autant plus que les adhésions ont parfois susciter des
division en amont (France-RU, France-Espagne/Portugal, Autriche-Turquie qui
conduit à la crise institutionnelle de 2005). D’ailleurs pour pallier
l’augmentation du nombre de visions du projet européen on est passé de
l’unanimité à la majorité qualifiée.
Les élargissements un aiguillon pour retrouver la puissance : l’entrée de
nouveaux membres importants (Ukraine/Turquie) pourrait augmenter
significativement la taille du marché de consommation européen, renforcer les
moyens militaires de l’EU (surtout vrai pour la Turquie, membre de l’OTAN)
et enfin sécuriser la route des hydrocarbures… mais c’est la théorie, en pratique
avoir des voisins un peu turbulents comme Poutine ou Assad, très peu pour
Bruxelles. Attention : risque de dilution des projets européens, plus de
membres pour un budget presque équivalent.
Certains élargissements se sont accompagnés de miracles économiques dragon
celtique de 1972, miracle espagnol des années 90,… C’est d’ailleurs dans cette
optique de miracle que l’UE continue d’attirer, contrainrement à l’AELE qui
périclite…
Une autre solution ? : Politique européenne de voisinage lancée en 2002 qui
vise à créer un espace de stabilité et prospérité autour de l’union, ce qui semble
loin d’être gagné.
Bilan assez synthétique sur la construction européenne : bien avoir en tête que la
construction européenne s’est faite par deux dimensions, aussi bien par l’approfondissement
et la diversification des capacités de l’organisation régionale que par l’élargissement
géographique, et que cette construction s’est faite simultanément pour ces deux variables
jusqu’à, au moins, l’Europe des 25. Désormais, nous devons consolider les fondations sur
lesquelles nous continuons de construire notre maison européenne., ou, comme disait Jacques
Delors, nous devons renforcer notre contrat de mariage : “Pour passer de 12, de 15 à 25, il
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faut du temps (...), il faut créer un minimum d'esprit de famille, de compréhension des autres,
de connaissance de leur psychologie et de leurs traditions nationales. En bref, le contrat de
mariage entre les 25 doit être consolidé et enrichi.”Ainsi, l’approfondissement semble, et il est
partagé qu’il devrait, prendre le pas sur l’élargissement.
Pour plus d’informations voici deux liens de l’émission des Dessous des Cartes d’Arte :
bon film L’Europe un projet sans fin / Les conséquences des élargissements / La
Pologne, nouveau centre de l’Europe ?
% budget
Dépenses agricoles (avec pêche) 42%
Aides régionales 36%
Politiques internes 7,7%
Actions extérieures 4,5%
Dépenses administratives des institutions 5,5%
Réserves 0,4%
Pré-adhésion 1,8%
Compensations pour les nouveaux Etats 1,1%
membres
Les objectifs initiaux de la PAC : Objectifs de 62 : assurer les revenus des
agriculteurs, accroitre et moderniser la production, atteindre l’autosuffisance.
Pour ce faire trois règles : solidarité financière, préférence communautaire sur
les achats, unicité des prix au sein de l’UE.
Les réformes successives : Les réformes Mac Sharry (88+92) : l’objectif est de
lutter contre la surproduction permanente de certains produits (lait, beurre) et
harmoniser les écarts de revenus entre régions. Limitation des subventions de
la PAC, instaurations de quotas laitiers, obligation de jachère, plus grande prise
en considération des demandes du marché. Renforcer l’aspect modernisation
tout en continuant à soutenir la quantité volonté d’agrandir la taille des
exploitations Mais aussi d’améliorer le circuit du produit en intégrant plus
efficacement les agriculteurs aux entités commerciales (coopératives).
Agenda 2000 : un tournant ? Diminution des prix d’achat pour se rapprocher
des cours mondiaux, transformation des subventions à l’exportation par des
aides directes aux revenus. Prise de conscience des problèmes
environnementaux, préparation aux élargissements. D’ailleurs le ministre de
l’agriculture sous Valls 1, Stépahne Le Foll veut créer le GIEE (Groupement
d’intérêt économique et écologique): nouveaux collectifs d’agriculteurs qui
bénéficieraient de majorations des soutiens publics pour développer une
dynamique de changement des pratiques agricoles. Il veut renforcer les moyens
d’action de la Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural)
pour limiter l'agrandissement excessif des exploitations et l’érosion des sols et
favoriser l’établissement de nouveaux agriculteurs. L’autre enjeu du texte est la
santé publique.
Petit à petit l’idée approvisionnement des populations s’est mutée en compétitivité et
durabilité de l’agriculture.
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Les conséquences régionales de réorientations de la PAC : 1) Spécialisation
des régions agricoles. Définies d’abord par le milieu naturel et le climat mais
aussi accès aux marchés et moyens de transport qui peuvent donner des
avantages concurrentiels (réseaux de canaux et de ports dans le nord, les PB, …
pour les céréales), (Réseau autoroutier en Méditerranée pour les légumes)
Spécialisation dans l’élevage par exemple Bretagne (6% du porc européen).
La PAC bénéficie surtout aux grandes exploitations des pays développés, qui
connaissent mieux les systèmes de subventions, et qui gagnent, en valeur
absolue, beaucoup plus que les petites exploitations. En effet le système de
subventions se fait à l’hectare (ou sur la taille du cheptel), une grande
exploitation gagne alors suffisamment d’argent pour investir dans des machines
par exemple, augmentant encore sa production,…. Il y a donc une
cristallisation des inégalités et une augmentation de la productivité des grandes
exploitations 10% des exploitations pour 50% du Blé, 15% des éleveurs pour la
moitié du lait.
Mais cela ne masque pas une grande hétérogénéité des situations régionales
Régions capables de supporter la concurrence mondiale : grandes
exploitations mécanisées à gros volumes bien intégrées dans les circuits
commerciaux (Copenhague-Bordeaux, vallée du Rhône, Est RU)
Régions intermédiaires qui souffrent du climat ou de l’éloignement des
marchés et des moyens de transport (Irlande, Limousin, Pologne, Sud
de l’Allemagne,…)
Régions handicapées par le relief, le découpage des terres, la faible
mécanisation, le déclin démographique (Portugal, Italie du Sud, Alpes,
Ecosse, Grèce)
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et mise en place du programme « tout sauf des armes » qui fait entrer sans
franchise les produits agricoles venant des PMA.
Pour plus d’informations voici le lien de l’émission des enjeux internationaux de France
culture : bonne écoute La situation économique de la Grèce 09/15
Pour plus d’informations voici deux liens de l’émission des Dessous des Cartes d’Arte :
bon film Sortir de l’Europe ?
Mais les écarts de compétitivité entre les puissances commerciales mettent à rude épreuve la
cohésion d’ensemble.
Pour Delors, l’Europe doit se fonder sur « la compétition qui stimule, la coopération qui
renforce, la solidarité qui unit »
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Intégration
Economique :
Division régionale du travail intense (55% des délocalisations se font au sein
de l’UE). Exemple d’une firme européenne : Airbus => consortium
aéronautique européen créé 1970 qui met en place une véritable division du
travail à l’échelle européenne (ailes construites au RU, l’empennage est réalisé
en Espagne, le fuselage en Allemagne, le nez en France) Des échanges
commerciaux intra-communautaires élevés (71% contre 53% en Asie)
Des infrastructures communes (exemple de l’unique aéroport trinational dans
le monde : EuroAirport de Bâle-Mulhouse-Fribourg, 6M de passagers en 2014)
Financière : notamment lors de la crise de la dette en 2010 avec le premier
plan d’aide de la Grèce (mars 2010) (110MM$ prêtés en 3 ans). Création d’un
Fonds Européen de Stabilisation Financière (FESF), outil conçu pour venir au
secours d’un Etat de la zone euro en difficulté financière Des flux d’IDE intra-
communautaires : les flux d’IDE intracommunautaires contribuent à 58% des
flux totaux sortants pour les 27 entre 2004 et 2010.
Energétique : Pour pallier la faiblesse de ses ressources et les risques qui
pèsent sur ses approvisionnements mise en place d’une politique énergétique
commune (fixation de la part des énergies renouvelables à 20% de la
consommation européenne en 2008 par le Paquet Energie Climat car l’Europe
dépend à plus de 50% de ses importations– construction plurinationale de
gazoducs comme le projet Nabucco qui est un gazoduc reliant l’Iran à l’Europe
centrale afin de diversifier les sources énergétiques de l’Europe notamment la
Hongrie qui dépend à 80% de la Russie : symbole de la capacité de l’UE à une
politique énergétique coordonnée)., L’Europe dépend à 50% des importations
pour l’énergie.
Attention tout de fois il n’y a pas d’Europe de l’Energie au sens institutionnel
et les intérêts des pays membres divergent. Le meilleur exemple la construction
de North-Stream (2005 Schröder-Poutine) qui relie directement la Russie à
l’Allemagne, privant la Pologne et les pays baltes de la mannes des droits de
transit et du levier d’influence que pouvait représenter d’avoir un gazoduc
stratégique sur son territoire.
Il en va de même avec l’énergie nucléaire, qui est un fait national plus
qu’européen avec des grands acteurs (France, RU) et d’autres qui se retirent
(Allemagne, Italie, Belgique) 40% des capacités électronucléaires
mondiales.
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épuisés du pays pourraient être utilisés pour l'emprisonnement du CO2 à
grande échelle.
Reste le cas du charbon, encore une fois, des réserves modestes…La majeure
partie des réserves est de qualité médiocre (lignite ou charbon sub-bitumineux
qui ont une faible intensité énergétique), seule la Pologne dispose encore de
réserves significatives de charbon de qualité, quoique pour une durée limitée.
En chiffre l’Allemagne possède encore 40 000M de Tonnes de Lignite
(fortement polluante et peu efficace 120 000 pour la Russie) et la Pologne
possède 5000 M de Tonnes d’Anthracite de bonne qualité (49 000 en Russie)
Divergences
Concurrence interétatique : elle est surtout causée par le dumping fiscal
(absence d’harmonisation fiscale à l’échelle européenne : le taux d’imposition
sur les bénéfices des sociétés est 35% en France contre 12% en Irlande,
Luxleaks) et le dumping social (le salaire horaire moyen est 29€ en Allemagne
7€ en Pologne). Ex : en 2004, Philips qui a délocalisé son centre de
comptabilité d’Irlande à Lodz en Pologne).
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L’UE se déchire ainsi sur la question des panneaux solaires alors qu’elle
voulait un front uni face à la Chine pour faire une taxe antidumping sur les
photovoltaïques.
Li Kequiang a tenté avec succès de convaincre Merkel de négocier un accord à
l’amiable, elle veut éviter les représailles chinoises. La Chine est en effet
soupçonnée de subventionner ses exportations notamment les équipementiers
Huawei et ZTE. Solar World, la société allemande à l’origine de la plainte, est
en quasi-faillite. Les poseurs de panneaux indiquent que des sanctions sur les
panneaux chinois seraient dommageables. Finalement les divisions se
retrouvent entre Etats et même au sein des Etats.
Géopolitique : Le cas de la guerre en Irak en 2003 où Donald Rumsfeld
(ancien Secrétaire à la Défense des EU sous Bush) différencie la « Vieille
Europe » (contre l’invasion, en particulier France et Allemagne) et la
« Nouvelle Europe » (pour la guerre)
Divergence sur la politique migratoire commune qui conduit à une paralysie
et à la crise que l’on connaît aujourd’hui : avec remise en cause par Cameron
de la libre circulation des personnes (volonté d’imposer des quotas car peur du
« tourisme social », surtout avec libre-circulation des Bulgares et des Roumains
depuis 1 janvier 2014).
Selon l’Office internationale des migrations 30 000 décès de migrants tentant
d’entrer en Europe en 2015. Chaque semaine environ 3500 personnes
tenteraient d’accoster au sud de l’Italie. L’UE fait ce qu’elle peut, malgré la
prévision d’un partage des compétences dans les faits les Etats rechignent. La
Commission européenne prône la solidarité entre les 28: assumer une
répartition intra-européenne des candidats à l’asile et renoncer aux dispositions
appliquées depuis 2003 qui prévoit que c’est le 1er pays où un migrant pénètre
qui doit traiter sa demande d’asile, l’héberger etc... Le principe de solidarité est
à la base de quelques réalisations comme l’agence de contrôle Frontex: les pays
les moins exposés fournissent hommes et moyens à cette structure. Bruxelles
veut mettre en place l’Eurosur pour une meilleure identification et un sauvetage
des embarcations et un dialogue avec les pays de départ pour définir une
immigration légale.
Pour plus d’informations voici le lien de l’émission des enjeux internationaux de France
culture : bonne écoute Enjeux à moyen terme de l'immigration en Europe / La
question migratoire vue d'Italie / Comment limiter l'immigration en amont ?
Pour plus d’informations voici deux liens de l’émission des Dessous des Cartes d’Arte :
bon film Les migrations, que fait l’Union européenne ? / Les conditions de
l’immigration en Europe
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La diversité en Europe : une Europe à
plusieurs vitesses :
Avec de fortes inégalités nationales : dans les pays qui ont connu un
rattrapage, seules les régions les plus riches ont bénéficié d’un processus de
convergence. Pour deux raisons : les moyens financiers sont limités (la
politique de réduction des inégalités régionales représente 45% du budget
européen mais ce budget ne représente qu’1,27% du PIB européen, alors que
les dépenses publiques des Etats représentent 19% du PIB. De plus, la
mondialisation suit elle aussi une logique discriminatoire. Ainsi pour reprendre
l’exemple italien : en 2011, dans le Mezzogiorno, 22% de la population vit
sous le seuil de pauvreté contre 5% dans le Nord du pays.
Il faut aussi noter les efforts faits au sujet des zones frontalières, extrêmement
dynamiques tant sur le plan culturel qu’économique (Alsace et Bade-
Wurtemberg) création d’eurocoridors avec le programme INTERREG
notamment.
22
L’Europe et son environnement géopolitique
Le voisinage proche
Les situations économiques hétéroclites des marges de l’Europe :Le
voisinage aisé qui a des réticences à rentrer dans l’UE pour ne pas perdre la
souveraineté de ses ressources et leurs royalties (Norvège), conserver un
secteur bancaire indépendant (Suisse, Lichtenstein), ou indépendance
diplomatique (Israël). La CEI en transition économique mais avec de
nombreuses carences (santé, droits de l’homme,…). Le Maghreb sous-
développé (écart de PIB de 7 avec la FR), poids de l’agriculture et de
l’économie informelle, économies de rentres qui ne profitent pas à la
population, mortalité infantile FRx10 (30/1000). Situation à nuancer avec la
Tunisie, le Maroc ou la Turquie qui s’en sortent bien mieux que la Libye ou la
Syrie.
Problématique sur l’intégration de la Turquie dans l’UE : Vaut-il mieux
pour un Etat islamiste plutôt modéré au sein de l’UE ou un Etat islamiste très
peu modéré et source de tensions et de conflits aux portes de l’UE ?
Des échanges asymétriques : Balances avec l’Europe globalement déficitaires
sauf pour les pays exportateurs de pétrole (Algé, Lyb, Russie). Accords
multifibres qui permettent une pénétration du marché européen. Mais inégalité
dans les échanges, importations indispensables pour les pays en dév (taux de
dépendance alimentaire 40% Algérie, 50% Egypte). L’UE est le premier
partenaire commercial du Maghreb (60% des exportations) et de la Russie
(40%) mais l’inverse n’est pas vrai (<10%)
Les situations démographiques sont-elles aussi très différentes : L’Est
traverse une crise démographique profonde et perd de la population (-12M en
Russie) qui met en péril sa croissance. Au Sud, dynamisme démographique
même si les taux de fécondité et s’approchent de 2 (2,7 ajrd). Mais problème
car marché du travail saturé, ressources en eau et en terres limitées, pression
démographique vers l’Europe. (+30% de pop d’ici 2025).
Le Maghreb: étude du cas de la Tunisie. Après la révolution de jasmin et le
départ de Ben Ali, la Tunisie pour son nouveau départ avait différents atouts:
bon niveau d’éducation de la population, aspiration à la démocratie, rôle des
femmes reconnu, une armée qui ne cherche pas le putsch, des islamistes prêts
au dialogue.
Or les difficultés se sont multipliées: crise profonde au niveau politique, qui
déclenche des violences. Un attentat en pleine zone touristique à Sousse semble
de très mauvaise augure pour le pays. Mais l’Europe ne peut abandonner ce
pays à ses difficultés: signal désastreux pour le reste du monde arabo-
musulman, la réussite au contraire préserve l’Europe d’un exode inévitable.
La tentation de fermeture avec l’espace Schengen : Double objectif du traité
Schengen (95), faciliter les déplacements au sein de l’U et sécuriser les
frontières extérieures. Comprend 25 membres dont 2 pays hors EU et sans le
RU. S’accompagne aussi d’un fichier commun sur les vols des voitures et les
personnes recherchées. De plus l’UE encourage ses voisins pour mieux
contrôler leurs propres frontières (Ex Kadhafi). Immigrer devient de plus en
plus dur pour les personnes non qualifiées clandestinité (150 000 expulsions
de l’UE). LA crise des migrants actuelle ne fait qu’amplifier la sensation de
crise et de citadelle assiégée.
23
Le voisinage lointain
Les relations économiques entre l’UE et l’Asie : L’UE et le Japon :Part de
l’Europe importante dans les exportations 15% (3ème ) dans les importations
10% (3ème). Importants investissement d’IDE depuis les années 90, les
Japonais produisent maintenant leurs produits en Europe Peu d’IDE européens
au Japon.
L’UE et les émergents : Déficit commercial important avec l’Asie et batailles
commerciales (Chantiers navals de Corée en 2002). Investissements des
Chaebol en Europe notamment de l’Est. Premier accord commercial avec la
Chine en 1978. Après son adhésion à l’OMC en 2000 elle est devenu un
partenaire commercial de premier ordre (9% des exportations, 17% des
importations) déficit commercial de 200M $ en 2007. Mais aussi un
concurrent redoutable dans le textile, l’électronique avec une rapide montée en
gamme des produits. Il faut cependant noter qu’une part importante des
exportations chinoises vient des filiales occidentales. Mais probable
retournement de situation avec l’élévation des salaires et des coûts de
transports. Il faut aussi souligner que outre les accords au niveau européen, les
pays se rapprochent de plus en plus individuellement du dragon
France/RU/ALL membres fondateurs de la banque de développement chinoise
AIIB. De plus visite de Osborne (Chancellor of the Exchequer) en Chine en
septembre 2015 qui a évoquer le possible couplage des places financières de
Londres et de Shanghai (possibilité de tarder sur les deux places à la fois). HK
place financière qui sert de plaque tournante aux IDE européens.
L’Inde est un partenaire en croissance IDE sont maintenant aussi importants
qu’en Chine.
Les relations économiques avec l’Amérique latine : L’UE et le Mexique
Accord de libre échange mis en place en 2000 pour diversifier les partenaires
commerciaux du Mexique très tourné vers les EU. Résultats modestes mais
déjà 10% du commerce avec l’UE. En 2007 autant d’IDE de l’UE que des EU.
L’UE et le Mercosur : Organisation créée en 1995 en s’inspirant de l’UE, et qui
signe fin 1995 un accord de libre échange avec l’UE. L’UE devient alors le
premier partenaire commercial de la zone (1/3 du commerce extra-zone) et le
premier investisseur dès 1950. De l’autre côté le poids du MERCOSUR est
modeste et surtout centré sur les produits agricoles bruts et semi-finis, dont les
2/3 viennent du Brésil (4ème producteur agricole mondial et UE=40% de ses
exportations).
Pour plus d’informations voici deux liens de l’émission des Dessous des Cartes d’Arte :
bon film La Turquie, pour ou contre l’UE / La politique régionale de l’UE
24
Le soft power européen
Attractivité de l’UE
Par sa prospérité économique: 1er foyer d’immigration mondiale (31M
d’étrangers en Europe en 2008, 7% de la population totale). Néanmoins,
problème de l’immigration clandestine (Drame de Lampedusa en 2013 avec
366 morts dans la Méditerranée : pression qui s’accroit sur l’UE avec
l’aggravation des situation en Syrie, Tunisie, Libye (printemps arabe). 25 000
morts en 20 ans l’Office international des migrations)
Comme symbole de paix et de démocratie : le peuple ukrainien a renversé en
février 2014 le président pro-russe Ianoukovitch après qu’il ait rejeté l’accord
d’association de libre-échange avec l’UE au sommet de Vilnius. Concurrence
entre Russie et son Union eurasienne d’ici avec l’UE.
Mais aussi la 1ère zone touristique mondiale : 51% des touristes
internationaux, avec des zones touristiques variées (tourisme culturel avec
Paris, 1ère ville culturelle mondiale, mais aussi le plus grand domaine skiable
mondiale (les portes du Soleil Alpes), etc.)
Soft Power :
La culture : l’anglais, le français et l’espagnol et le portugais sont
respectivement les 2ème, 3ème, 4ème et 8ème langues les plus parlées au
monde, derrière le mandarin. En 2008, est lancé Europeana (portail d’accès
gratuit à tous les documents numérisés des bibliothèques et musées des 27
Etats membres, il propose 15M d’objets culturels en 2011)
Une puissance normative : capable d’imposer ses normes et ses principes aux
autres acteurs internationaux. Exemple de l’environnement : en 1997, l’UE
incite les pays industrialisés à ratifier le protocole de Kyoto (tous l’ont signé
sauf EU) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 8% pour 2012.
De plus, l’UE oblige les Etats voulant y adhérer à respecter ses principes :
critères d’adhésion fixés lors du Sommet de Copenhague en 1993: « la mise en
place d’institutions stables, garantissant l’état de droit, la démocratie, les droits
de l’homme, le respect des minorités, le respect des minorités et leur
protection »
Acteur médiateur : EU, RU, France, Allemagne et l’UE représentée Frederica
Mogherini (la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères) ont
signé un accord historique sur le nucléaire iranien en novembre 2013 qui arrête
l’enrichissement d’uranium à plus de 5% en échange d’une atténuation des
sanctions internationales.
La 1ère APD du monde : UE à 15 a représenté en 2010 50% de l’APD du
Comité d’Aide au Développement de l’OCDE, c’est-à-dire 70MM$ contre
30MM$ USA.
25
Les défis de l’UE
Les conséquences sont :
Géopolitiques : le déclin de la part de la population européenne dans la
population mondiale : en 1950, celle-ci état de 21% contre 10% en
2011 (environ 511M) => baisse du poids démographique
Economiques : Le déficit de naissance que connaît l’Allemagne (1,3
enfants par femme), est pour l’instant favorable économiquement:
épargne des coûts d’entretien et de formation mais les simulations à
long terme sont inquiétantes: selon l’office des statistiques Destatis: la
part de la population active allemande passera de 59 à 53% en 2030...
l’Europe arrive à la « fin du dividende démographique des baby-
boomers » (Commission européenne, 2010). L’Europe vient ainsi de
sortir de sa fenêtre d’opportunités démographiques. Le coût du
vieillissement est aussi une cause de la baisse du PIB européen, estimée
à 2% par an jusqu’en 2050 par la Commission européenne ;
Sociales : remise en cause du modèle social (le système de retraite
français a 5MM€ de déficits en 2012. De plus, en 2005, 27% du PIB de
l’UE consacré au dépenses de protection sociale contre 16% aux EU,
17% au Japon et Canada). Le rapport actifs/personnes à charge
s’inverse. Le taux d’activité compte beaucoup et est plus fort en
Allemagne. Il existe donc une réserve d’âge actif avec une
augmentation du taux d’activité des femmes: elle peut parfois être
difficile notamment à cause de la fiscalité ou du conservatisme en
Allemagne. Ceux qui vieilliront le moins vite s’en sortiront le mieux
car seront les plus attirants.
26
Les solutions pour le défi démographique :
L’immigration entre préventions et nécessités : représente déjà 80% de la
croissance démographique européenne. Les immigrés sont une source de
croissance importante car ils viennent combler les déficits du marché du
travail les 3 D : Dirty, Dangerous, Degrading. Mais aussi dans des secteurs en
manque de main d’œuvre (Informaticiens de Schröder en 2001)
Mais reste le problème d’intégration de ces communautés qui n’est pas évident.
Optimisation du marché du travail : le taux d’activité des 55-64 ans est de
45% en Europe contre 65% au Japon. Politiques européennes pour y remédier :
Conseils européens de Lisbonne en 2000 et Stockholm en 2001 ont eu pour
objectif de faire passer le taux d’emploi total de 60% en 2000 à 70% en 2010.
De même, l’emploi féminin est un moyen d’optimisation.
Pour plus d’info cf QUID démographie.
Le défi du chômage :
Transition de la prévalence du plein-emploi pendant la période 1945-1973 avec
un chômage frictionnel qui n’excédait pas 3% à un chômage structurel (10,7%
actuellement).
Les Causes :
Structurelles avec le changement du facteur ressource (l’innovation
devient plus importante que les hommes et les matières premières), la
concurrence des NPI et des pays ateliers au faible coût de main
d’œuvre. Exemple : délocalisations d’usines dans le secteur de la
chaussette qui a perdu 75% de ses emplois en Europe au profit de pays
comme la Chine avec des villes comme Datang (qui représente 1/3 de
la production mondiale).
Conjoncturelles : les crises des subprimes et la crise de la dette dans la
zone euro en 2010 ont provoqué une baisse de la demande qui a
fragilisé les entreprises, et entrainé des licenciements massifs. Chiffre :
la croissance de l’UE est de 0,4% en 2012 alors que celle des EU est de
2,8%.
Les disparités :
Diversité extrême des marchés du travail en Europe (SMIC haut en Franc VS
contrats zéro heure au RU). Le chômage aussi est traité différemment,
traitement social (dans l’Europe latine), traitement économique (donner la
capacité aux entreprises de créer de l’emploi (RU sous l’influence de Thatcher
et de nouveau de Cameron, All avec les réformes Harz IV de Schröder),
traitement mixte,…
Et cela se ressent sur les taux de chômage 5% en Autriche contre 28% en
Grèce.
Entre les différentes catégories sociales : chômage des jeunes de 24% en
Europe contre une moyenne de 10,7% (élevé en particulier pour les personnes
sans qualification et les étrangers).
Pour plus d’informations voici deux liens de l’émission des Dessous des Cartes d’Arte :
bon film Le projet européen en danger ? / L’euroscepticisme en questions
Et si l’UE n’y était pour rien, un autre regard sur la crise : Le repli est moins
que jamais pertinent dans un monde globalisé qui rogne les pouvoirs de la
nation L’Europe n’est plus autant aimée, déprime conjoncturelle ou mal plus
profond? Les Italiens ont sonné l’alarme sur «l’Etat de l’Union» en mai 2013
lors de la Journée de l’Europe. L’UE compte presque 29M de chômeurs. Elle
est en récession en 2013 et elle est le seul grand pôle économique mondial dans
cette situation. Les europhobes menacent de s’imposer au prochain parlement
européen. L’UE ne parait pas vraiment responsable même si son manque
d’autorité a été facteur de crises comme pour la dette de certains pays.
Quoiqu’il en soit, le repli nationaliste semble dangereux dans un monde
globalisé qui rogne les pouvoirs de la nation ou de l’Etat. L’Europe est peut-
être solution à condition que l’Europe se décide d’user de sa puissance pour
civiliser la mondialisation.
Le pays, et son austérité, sont souvent accusés d’être à l’origine de tous les maux de l’Europe,
qu’en est-il réellement ?
Un poids renforcé. 82 M. hab, 1/4 PIB des 28, 30 % de l’industrie et la hausse de l’emploi
industriel (seul pays en Europe depuis 2007, 60 000 environ sur le total de la période, contre
3,5 M. détruits dans la zone euro). Le second exportateur mondial, le premier excédent
(210 MM. € en 2013), chômage à 4,9 % (fin 2014), budget équilibré (seule en Europe avec le
Luxembourg), son faible chômage.
Le « modèle allemand ». L’automobile allemande continue à produire largement en
Allemagne : à cause du poids des syndicats, parfois des länder (le land de Basse Saxe possède
20 % de VW). Une réussite impressionnante, y compris maintenant dans le domaine agricole.
Elle exporte plus que la France ! Cf. le cas de la filière laitière, avec de grandes exploitations
fortement aidées par l’Etat (en France on aide les petites exploitations), profitant de bas
salaires (des pays de l’Est) et soumises à moins de normes.
On en vient même à parler d’un rêve allemand : l’immigration du reste de l’Europe
(émigrés (entrées de 50 000 par an au début des années 2000, 500 000 en 2013), d’ailleurs vis
a vis des migrants, la terres d’asile en Europe aujourd’hui c’est bien l’Allemagne et non plus
la France !
29
Le retour d’un certain nationalisme.
« L'Allemagne ne considère plus l'Union européenne comme un but mais comme un moyen
pour imposer ses propres intérêts », déclarait Joschka Fischer à la veille des élections
européennes de 2009.
Kohl a été le dernier chancelier à avoir connu la guerre. Elle n’accepte donc plus de
sacrifier systématiquement son intérêt national, ni même de faire semblant au nom de la faute
nazie. Le chancelier Schmidt raconte dans ses mémoires qu’il laissait toujours la première
place à la France.
Merkel reine d’Europe. Une personnalité difficile à saisir, qui a grandi en Allemagne de l’Est
et en a gardé une grande méfiance, une ambitieuse qui s’est retourné contre Kohl, son mentor.
Mais n’est-elle pas paradoxalement affaiblie par les élections en 2013 ?
Et elle n’a pas obtenu ce qu’elle souhaitait pour la Commission. Elle ne tenait pas à
Juncker, ni à Donald Tusk comme président de l’Union, ni à Mogherini comme responsable
de la diplomatie, ni surtout à Moscovici…
Pour plus d’informations voici le lien de l’émission des enjeux internationaux de France
culture : bonne écoute La logique allemande de l'accueil massif 09/15
32
Une longue histoire qui s’est écrite par étapes et par des réalisations concrètes
33
Titre : Les migrations en Europe :
Forteresse ou Terre d’accueil ?
34
Gibraltar, La Grèce et le Balkans 2e plus grosses : Europe de l’Est par la
Russie et la Bulgarie,
Construction de murs
Espace Schengen
Siège de l’agence FRONTEX à Varsovie
Pays de transit avec lesquels l’Europe a passé des partenariats pour
contrôler les flux : Maroc, Mexique, Libye, Turquie...
Pays dont la population décroit : petite flèche qui baisse : Pays à l’est de
l’Allemagne sauf Autriche + Portugal
Flux qui répondent souvent à des « couples migratoires », héritage de la colonisation
ou de relations privilégiées entre pays de départ et pays d’accueil, tendent à perdre de
leur force : all/Turquie, ru/Commonwealth, fr/Maghreb et surtout Algérie
(Le tourisme une manne financière : Nombre d’arrivées touristiques en 2011 (en
millions de personnes) : France 80, Espagne 55, Italie 45, RU 32, All 26, Autriche 22,
Grèce 18 : sphères proportionnelles (attention ce ne sont pas de migrations à
proprement parler))
35
Titre : Les inégalités en Europe, un mal pour
un bien ?
36
Une région puissamment intégrée par des réalisations concrètes
Dorsale européenne
37
Grandes villes européennes
Places financières majeures triangles ou octogones: Euronext (Paris,
Amsterdam, Bruxelles, Lisbonne), Londres et BCE à Francfort.
Grands ports européens triangles bleus: Rotterdam, Hambourg, Le Havre,
Marseille, Gènes, Barcelone, Malmo,
Hubs aéroportuaires internationaux : CDG, Heathrow, Amsterdam,
Francfort, Zurich
Villes airbus : Toulouse, Saint Nazaire, Hambourg, nord du Pays de
Galles, Séville,
Agricultures compétitives : aplats de couleur ligne Stockholm Bordeaux +
Est du RU + Sud de la France et Italie du Nord
38
Plans pour s’entraîner
C. L’UE, en tant que puissance économique, joue aussi un rôle important dans les
relations économiques internationales
- c’est un des trois pôles économiques mondial avec l’Asie-Pacifique et l’Amérique
du Nord : l’UE est 1ère puissance commerciale mondiale avec un montant des
39
échanges s’élevant à 5 153MM$ en 2011, soit 20% des importations et 20% des
exportations mondiales. Sa monnaie a la deuxième place dans les monnaies
internationales en terme de montant des transactions, et la première place quant à la
quantité des billets mis en circulation (610MM€). Places boursières mondiales (Paris,
Londres, Francfort, etc.).
- elle a des relations privilégiées avec les pays émergents et les anciennes colonies :
accords de Cotonou en 2000 (début des négociations des accords de partenariats
stratégiques avec les pays ACP (Afrique-Caraïbe-Pacifique) – l’Afrique est un des
partenaires commerciaux principaux de l’UE (160MM$ de marchandises importées et
exportées en 2011)
- elle influence le commerce international : grâce à sa politique commerciale
commune, l’UE est représentée de façon unique par la Commission au niveau
multilatéral (OMC par ex.) mais aussi bilatéral avec des traités de libre-échange
concernant l’UE dans son intégralité et un pays (cf. Corée du Sud, 2010). De plus, elle
prend des mesures de rétorsion communes comme des mesures anti-dumping (ex. sur
les panneaux solaires chinois en 2013 (taxes sur les importations de 12%)
40
de ses importations) et le deuxième fournisseur de pétrole de l’UE (20% des
importations).
C. Enfin, la concurrence des pays émergents sur ses marchés affecte la puissance
économique de l’UE
- l’échelle des délocalisations se modifient à l’intérieur de l’UE qui reste la
destination privilégiée des délocalisations européennes (cf. relations intra-UE),
mais aussi à l’extérieur (Afrique (24%), la Chine (18%) et l’Inde (18%)) ce qui est
plus problématique car elles ne favorisent pas la création d’emploi en Europe (90
000 emplois ont été détruits en Allemagne entre 1990 et 2001).
- Cette concurrence est en partie responsable d’un déclin industriel relatif :
diminution d’un quart des actifs de l’industrie entre 1980 et 1995.
41
Diversités régionales et construction
européenne
I. Les diversités régionales ne sont guère prises en compte dans la CEE jusqu’en 72
Une Europe fondée sur le fait régional sera-t-elle plus cohérente et solidaire qu'une Europe fondée sur
le fait national ? Les exemples évoqués amènent à penser que non. S'appuyer sur le fait régional
comme le fait l'UE est donc en partie une illusion, surtout que le fait régional est souvent très fort, ou
alors inexistant. Encore moins vrai si l'on regroupe les régions (sauf Normandie, où les régionalistes
normands réclament l'unification des 2 Normandie).
42
Les Européens existent-ils ?
43
La construction européenne dans l’économie
et la géopolitique mondiale
I. La construction européenne permet au continent de s’insérer dans l’économie et la
géopolitique mondiale mais de façon ambiguë
J.B Vouilloux, La Démilitarisation en Europe, un suicide stratégique (2013) : l’Europe est la seule
région du monde où les budgets militaires baissent.
44
forme de puissance, qui ne rentre pas dans la nomenclature de Jospeh Nye, du Hard et du Soft
power, mais plus dans celle de Suzanne Nossel du Smart Power
A. L’Europe est bien un continent vieillissant, d’autant plus qu’il a du mal à accepter le
correctif migratoire.
1/ Le ralentissement démographique est spectaculaire, et se traduit par un vieillissement
accéléré.
=> Une croissance démographique générale ralentie donc baisse du poids mondial 10%, 20 en
60:
UE à 15 1950-1980 : 2 millions par an. 2000’ : 400 000 par an
=> Ce faible dynamisme s’accompagne d’un vieillissement spectaculaire.
Par le haut avec l’allongement de l’espérance de vie (progrès). 78 hommes, 84 femmes.
Mais également par le bas avec ralentissement de la fécondité => S’explique par : la moindre
croissance, le coût des enfants, les mutations des conditions matrimoniales (hausse divorce),
études des femmes (recul de l’âge du premier enfant), voire travail des femmes, contraception
=> Même si on peut noter des divergences notables sur le plan géographique (vieillissement
moins en Irlande catholique, moins en France et à l’inverse (méditerranée, germanique,
orientale [paradoxal Pologne religieuse])
2/ Ce chômage de masse s’explique par des facteurs à la fois démographiques et, par la suite,
à la nature du marché du travail.
=> 70’ : lié au ralentissement de la croissance et à l’arrivée massive des baby-boomers sur le
marché du travail. Création ANPE 1967 22 ans après baby-boom. Aggravé avec crise 74.
=> Tient à la nature du marché du travail et à une inadéquation entre formation et nature du
métier exigé, coût du travail souvent jugé dissuasif, une rigidité jugée excessive du marché du
travail (difficulté de pouvoir embaucher ou débaucher librement des salariés).
=> En conséquence, politiques néolibérales de retour à l’emploi en Europe. Plus ou moins
brutal : Thatcher (flexibilité, pas remis en cause par travaillistes), Merkel-Schröder, ou système
de flexi-sécurité à la Danoise [combine indemnisation élevée du chômage, et effort important de
formation pour les travailleurs, avec des contraintes fortes pour que les chômeurs reprennent
une activité)
2/ Dans une perspective non libérale, on pourrait évoquer la responsabilité des patrons.
=> Revenus du capital rapporte plus que travail depuis 80’ (donc démobilise la main d’œuvre)
=> Licenciements boursiers démobilisent la main d’œuvre (pour accroître les dividendes)
=> Primat des délocalisations pour accroître la compétitivité des entreprises (servir la cause des
actionnaires plutôt que ouvriers).
46
II/ Cependant, d’autres évolutions depuis les années 70’ montrent que les populations
européennes sont tout à fait capable d’adaptation structurelle pour compétitivité
mondiale, ce qui nuance les thèses déclinistes.
3/ Le vieillissement peut aussi être l’occasion de favoriser des technologies de Labour saving
permettant de compenser le manque de bras par la technologie.
=> Occasion pour utiliser des technologies de plus en plus performantes. Ex mécanisation
industrielle et hausse de la productivité, à nuancer selon les pays.
3/ La rigidité du travail a été sérieusement écornée par la crise et de plus en plus par l’Europe.
=> Effets de la déréglementation libérale (UK pionnière) 80’. Ont remis en cause certains
modèles (modèle Rhénan lois Hartz, ont assoupli marché du travail 2004-2005). Puis PECO
90’.
=> Traduit par augmentation CDD, voire remise en cause du CDI. Montée en puissance de
l’intérim, essor du temps partiel choisit (Scandinave, PB) ou subit (Allemagne, France). Le tout
dans le cadre d’un affaiblissement relatif des syndicats, du fait du chômage récurrent
=> Rigidité du travail écornée avec Europe : Elargissement = concurrence accrue PECO, avec
pratique de dumping social. Ex directive Bolkestein +ou – reprise : autorise un employeur à
employer dans son pays sous les lois du pays d’origine.
3/ L’Europe demeure attractive pour les Suds à tous les niveaux de qualification, malgré les
réticences des populations européennes.
=> Sans qualification, qui trouvent de l’emploi.
=> Egalement travailleurs qualifiés : trouvent en Europe (même si moins que EU) des
conditions de recherche, de rémunération élevés. Viennent parfois palier les pénuries relatives
en main d’œuvre dans les pays européens.
III/ L’Europe communautaire depuis les années n’a qu’une maitrise croissante mais
partielle de ces évolutions.
2/ Le débat mis en avant par le populisme et les nouvelles extrême droites autour du thème de
l’immigration.
=> Soit ceux qui défendent une immigration riche de potentialités, comme une nécessité.
- Comble des pénuries d’emploi, pour les moins gratifiants ou braindrain (coût de
formation économisée). « L’immigration est une chance pour la France » B. Stasi 84
- Permet d’entretenir la croissance démographique (jeunesse, fécondité), effets positifs
sur la croissance économique. Même si fécondité baisse avec le temps.
- Démontrent une volonté d’intégration, et y parviennent, même avec difficultés
(augmentation sensible du mariage mixte, résultats scolaires supérieurs à ceux des
nationaux à statut social égal). Vrai problème = attitude des nationaux
- A l’inverse, ne pas accueillir d’étrangers a deux types de coûts : économiques
(consomment en France, coût de la reconduite avec une efficacité relative), géopolitique
(détériore les relations avec certains Suds, et baisse de l’influence).
- partis écolo y voit même une opportunité de sauver la planète car moins de conso, et
donc moins de dégats sur l’environnement.
2/ L’échelle du voisinage peut être indispensable dans certains cas pour conduire des
politiques efficaces.
=> Collaboration des pays proches de l’UE peut s’avérer indispensable, notamment sur la
question migratoire. D’où volets conférence de Barcelone (1995) et l’UPM (2007) : limiter
départs maghrébins et affluence depuis Afrique subsaharienne.
49
3/ L’échelle mondiale, est plus pertinente pour gérer la question du dumping social des PE
=> Question qui relève des négociations dans le cadre de l’OMC. Complexe (limites du cycle de
Doha : on a du mal à se mettre d’accord sur les rémunérations des salariés, et donc de la
compétitivité plus grande des PE).
Conclusion :
Le ralentissement démographique est problématique, mais pas dramatique en soi parce qu’on
peut y faire face, mais au prix de changements qui posent des problèmes surtout d’ordre politiques.
Complexité des solutions à trouver. Mais richesse permet de faire face à ces défis. D’autant plus
complexe qu’il y a des réticences manifestes à une immigration qui pourrait être en partie une réponse
à ces problèmes. Pas le moindre paradoxe de constater que ceux-là même qui dénoncent le déclin
démographique sont aussi ceux qui sont les plus réticents vis-à-vis de l’immigration. Pas si étonnant
que ça de constater que l’échelon communautaire n’est pas forcément le plus à même d’y répondre car
différences nationales encore significatives. On peut se demander si l’auto-culpabilisation permanente
sur les défauts supposés des populations européennes n’est pas plus pernicieuse que le recul du
nombre (cf les discours sur un manque de flexibilité, la cécité face à des évolutions souvent
spectaculaires vis-à-vis de l’adaptation des populations face à la mondialisation).
Autrement dit, la compétitivité des populations européennes vis-à-vis de la mondialisation
demeure une réalité.
50