S1-MSASC Partie 2-1

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Cours de: Environnement économique et

juridique
DUT: Métiers du social et de l’animation socioculturelle

Semestre 1

Année universitaire: 2021-2022


Plan du cours
• Chapitre introductif: introduction à la science économique
• Chapitre 1: Lesagents et le circuit économique
• Chapitre2 : Mécanismes de la production et de la répartition
• - La production
• - Le revenu
• - La répartition et la redistribution
• Chapitre 3
• Les emplois du revenu :
• - La consommation
• - L'épargne
• - L'investissement
Exposés
Contrôle
Examen final
Chapitre 1:

Les agents et le circuit


économique
Les agents de l’activité économique

• Groupe homogène de décideurs réalisant


des opérations économiques identiques et
ayant des caractéristiques communes
• Les agents économiques sont nommés
unités institutionnelles, regroupées en
secteurs institutionnels
5 catégories d’agents

• Ménages;
• Sociétés (ou entreprises) Sociétés non
financières ;
• Sociétés financières;
• Administrations publiques (AP);
• Le Reste du Monde
• Ménage = ensemble des personnes qui vivent ensemble dans un même logement - disposent
de revenus (du travail, de la propriété et de transferts) - avec leurs revenus, les ménages
consomment et épargnent
• Sociétés (ou entreprises) - sociétés non financières= il s’agit de toutes les entreprises,
sauf les sociétés financières elles produisent et vendent les BS marchands elles sont privées
(ex : Peugeot) ou publiques (ex : ONCF)
• Sociétés financières =
 1ère catégorie : institutions financières (ex : banques, caisses d’épargne,…) qui collectent
l’épargne (ex : dépôts des ménages) et accordent des prêts
 2ème catégorie : sociétés d’assurance qui collectent les primes d’assurance et indemnisent les
assurés
• Administrations publiques (AP) - autres noms : Etat, pouvoirs publics - les recettes des AP
proviennent des taxes, impôts et cotisations sociales obligatoires - les AP produisent les BS non
marchands (qui sont gratuits ou quasi-gratuits) - les AP redistribuent les revenus et patrimoines
(sous forme d’allocations familiales, allocations de chômage, remboursements des soins de
santé,…) - au niveau production, on distingue 3 sous-secteurs : les AP centrales (ex :
administrations nationales, universités, musées nationaux), locales (ex : lycées, mairies) ,de
sécurité sociale (ex : hôpitaux publics) - les AP ne contiennent pas les entreprises publiques si
celles-ci sont classées dans les sociétés non financières
• Le Reste du Monde - comprend l’ensemble des non-résidents, y compris les touristes - agent
« fourre-tout dont l’intérêt est de faire apparaître les échanges de BS, capitaux et travail avec
le Reste du Monde (RM).
Le circuit économique
• Le circuit économique est une représentation imagée et
simplifiée de l'activité économique qui permet de décrire,
au moyen des flux, les relations essentielles entre les
différents agents. Chaque flux est caractérisé par sa
nature et le sens du mouvement, représenté, par
convention, au moyen d'une flèche orientée.
Les opérations des agents
économiques
• Les opérations sur biens et services : elles
indiquent la provenance et la destination des
biens et services.
• Dans une économie nationale, les biens et
services rencontrés proviennent de la production
nationale et des importations.
• Ces biens et services sont utilisés pour partie à
la consommation, pour partie à l’investissement
et pour partie à l’exportation.
Les opérations des agents
économiques
• Les opérations de répartition : elles sont
ainsi qualifiées car elles concernent la répartition
des revenus créés entre les différents agents.
Cette répartition des revenus prend différentes
formes, de la rémunération du travail au
dividendes en passant par les loyers et les
intérêts.
Les opérations des agents
économiques
• Les opérations financières : elles recouvrent
l’ensemble des relations entre agents à capacité
de financement et agents à besoin de
financement.
• Elles portent sur les créances et les dettes entre
agents, et montrent comment les agents à
besoin de financement ont couvert ce besoin et,
symétriquement, comment les agents à capacité
de financement ont employé cet excédent.
••
Les opérations des agents
économiques
• Les opérations avec l’extérieur : elles
indiquent l’ensemble des flux économiques
entre les agents résidents sur le territoire
économique et les agents non résidents
appartenant au reste du monde. Les DOM
sont considérés comme faisant partie du
territoire économique, les TOM sont eux
regroupés avec le reste du monde.
• Les ménages fournissent aux entreprises des services et des biens productifs et
ces dernières leur livrent des biens et services : ce sont les flux réels ou
matériels:
 ménages ------- travail -------------> entreprises
La contrepartie de ces flux réels est constituée par les
flux monétaires ou financiers qui représentent les
échanges d'argent, revenus et dépenses des
ménages.
 ménages <------- salaire ------------ entreprises

 Les flux sont, en général, réciproques et à un flux


réel, le travail par exemple, correspond, en
contrepartie, un flux monétaire, le salaire.
Schéma du circuit économique
Chapitre2 :

Mécanismes de la production
et de la répartition
Introduction

• La microéconomie est une branche de la


science économique qui s’intéresse à
l’étude des comportements individuels
(consommateur, producteur), les
formations des prix et les structures des
marchés.
Le producteur
Définition de producteur
Le producteur est un agent rationnel
(entreprises) qui produit des biens et
services, par l’utilisation des facteurs de
production, pour les vendre au marché et
créer un profit.
Les objectifs du producteur:
Maximisation de production
Minimisation des couts
Maximisation de profit

Les contraintes du producteur:


Contraintes de budgets
Contraintes de technologies
Contraintes des marchés
Les décisions de producteur

• Comment produire?
• Quelles quantités?
• Quels facteurs?
• Quelle technologie?
Les caractéristiques du producteur
• Le producteur est rationnel: il cherche
toujours l’optimum
• Le producteur peut prendre des décisions
grâce à une étude de marché
• Le producteur est bien informé: il connait
les choix des consommateurs, les prix de
marché, les produits des concurrents, les
pouvoirs d’achat des demandeurs.
Les facteurs de production
Historiquement, on distingue quatre catégories de facteurs de production
• 1) la nature qui offre terres cultivables, richesses
minérales…
• 2) le travail qui est l’aptitude physique et mentale des
hommes et des femmes…
• 3) le capital qui permet l’achat et l’utilisation de produits
tels que les machines…
• 4) le talent de l’entrepreneur qui contribue à la production
par ses prises de décisions, les risques qu’il accepte, ses
capacités à innover et à gérer une organisation.
Par mesure de simplification, les économistes réduisent la
fonction de production à deux facteurs : le travail et le capital.
La fonction de production
• La production est avant tout un processus de
transformation des ressources (inputs) en différents
produits (output). Généralement, les économistes utilisent
une fonction de production pour décrire la relation entre les
quantités produites (Y) et les quantités de facteurs de
production (le travail, noté L et le capital, noté K). La
relation entre la quantité produite (Y) et les quantités de
facteur travail (L) et capital (K) est généralement exprimée
à l’aide d’une fonction de production, notée :
• Y = f (K, L).
La fonction de production

Pour analyser la fonction de production, les


économistes proposent une analyse en deux
termes:
• Court terme: le facteur travail est variable
et le facteur capital reste constant
• Long terme: les deux facteurs sont
variables
La fonction de production à CT
• La productivité totale (PT): c’est la production
totale qu’on peut obtenir d’une combinaisons des
facteurs de production.
• La productivité moyenne (PM): c’est la productivité
totale par travailleur
PM=PT/L
• La productivité marginale (Pm): c’est la
productivité procurée par une unité supplémentaire
d’un facteur de production
• Pml= Δ PT/ Δ L ou Pml= d PT/ d L
Application: Calculer la PM et Pm pour la
production suivante

L PT PM Pm E

0 0

1 10

2 30

3 60

4 80

5 95

6 108

7 112

8 112

9 108

10 100
Application: Calculer la PM et Pm pour la
production suivante

L PT PM Pm E

0 0- -

1 10 10 10 1

2 30 15 20 1,3

3 60 20 30 1,5

4 80 20 20 1

5 95 19 15 0,78

6 108 18 13 0,72

7 112 16 4 0,25

8 112 14 0 0

9 108 12 -4 -0,3

10 100 10 -8 -0,8
Loi des rendements marginaux
décroissants
• Pour un état donnée de techniques, si on
utilise une quantité croissante d’un facteur
de production, la productivité marginale
de ce facteur doit baisser à un moment ou
autre.
La zone de production efficiente

• La zone de production efficiente


correspond à l’utilisation des facteurs de
production de telle sorte que 0<E<1
avec e:l’élasticité de la production totale à
la variation de l’input
• E=Pml/PML
• Cette zone se situe entre le maximum de
PM et le point ou s’annule la Pm
La zone de production efficiente

• Pour cette application, la zone de


production efficiente est la zone pour
laquelle 4<L<8
• Le producteur doit choisir le nombre de
travailleurs à employer à l’intérieur de
cette zone.
La fonction de production à LT

L’analyse de la fonction de production en


longue période suppose que les 2 facteurs
travail et capital sont variables
La courbe d’isoquant:
C’est la courbe qui joint l’ensemble des
combinaisons des facteurs de productions
qui procurent au producteur le même niveau
de production
Exemple d’une courbe d’isoquant.
Les caractéristiques de la
courbe d’isoquant:
• Plus on s’éloigne de l’origine des axes plus
le niveau de production s’élève
• Deux courbes d’isoquants ne se coupent
jamais
• La courbe d’isoquant s’écrit sous la forme:
K=f(L)
• Si f(L)’ inférieure à 0, la courbe d’isoquant
est décroissante
• Si f(L)’’ supérieure à 0, la courbe
d’isoquant est convexe
Application
• Soit la fonction de production suivante:
• Q=F(L,K)= 4L2K
• Déterminer l’équation de la courbe
d’isoquant pour le niveau de production
suivant Q=16
• Présenter graphiquement cette courbe
• Montrer que cette courbe est décroissante
et convexe
Taux Marginal de Substitution
technique TMSt
• Le taux marginal de substitution technique
(TMST) mesure le prix implicite (en termes
d’unité de production) d’un facteur de
production par rapport à l’autre.
• • TMST: combien d’heures de travail
supplémentaire pour compenser un
ordinateur
TMSt
• Le taux marginal de substitution technique TMSt L/K
est la quantité de facteur capital K que le
producteur doit abandonner pour obtenir une unité
supplémentaire de facteur travail L en gardant le
même niveau de production
• Le taux marginal de substitution technique TMSt K/L
est la quantité de facteur travail L que le producteur
doit abandonner pour obtenir une unité
supplémentaire de facteur capital K en gardant le
même niveau de production
On calcule le TMSt de deux
manières différentes

• La méthode mathématique
• TMStL/K= -(ΔK/ΔL)
• Exemple:
L K TMSt L/K
2 10
4 8
5,6 6,5
6,2 5,5
7 4
La méthode économique

TMSt L/K= PmL/PmK= f(L,K)’L/


f(L,K)’K
• Exemple:
• Soit les fonctions de production suivantes:
• Q=4L2 K
• Q=2L+4K+3LK
• Q=4L0,6K0,4

Calculez le TMSt L/K?


Chapitre 3:

Les emplois du revenu :

-La consommation: la fonction de


consommation keynésienne.
- L’épargne
La fonction de consommation

• La consommation désigne la destruction


immédiate (biens et services : papier de
tirage ou progressive (biens semi–
durables ou durables : costume,
voiture,…) pour satisfaire directement
(consommation finale) ou indirectement
(consommation productive ou
intermédiaire) un besoin.
Les types de consommation
• Consommation finale: C’est l'usage d'un bien qui n'engendre pas d'autres biens en
vue de satisfaire directement un besoin. C'est la consommation des ménages,
accessoirement de l’Etat.
• Consommation intermédiaire On l’appelle aussi consommation productive. Elle est le
fait des entreprises, c'est l'usage d'un bien pour produire d'autres biens et services
(matières premières, matières consommables, services extérieurs (avocat, médecin,
fiduciaire,…).
• La consommation collective: elle désigne la consommation de biens collectifs. Un
bien collectif est un bien indivisible qui peut être consommé en même temps par
plusieurs consommateurs sans que la consommation d'un individu supplémentaire
réduise celle d'un autre individu.
• Consommation individuelle - Consommation de biens marchands - Un bien privé,
par opposition au bien collectif, est un bien marchand susceptible d'une
appropriation individuelle contre un prix
• Consommation privée: C’est la consommation faite par un ménage, une entreprise
ou toute association privée.
• Consommation publique Il s’agit de celle faite par les administrations publiques.
• Auto- consommation c’est la consommation finale de biens et services par leur
producteur.
La loi d’évolution de la
consommation
• La loi de KEYNES : L’élévation du revenu global entraîne
une baisse de la propension moyenne à consommer et
une hausse de la propension moyenne à épargner. Cette
loi est statistiquement vérifiée.
• La propension moyenne à consommer: c’est la part du
revenu destinée à la consommation
• PMC=C/R
• La propension marginale à consommer : c’est la part du
revenu supplémentaire destinée à la consommation
• Pmc=variation de la consommation des
menages/variation du revenu des ménages
La fonction de consommation keynésienne
• Selon keynes, la fonction de consommation
est la fonction qui relie le niveau de
consommation et le revenu disponible
• C=f(R)
C=F(Yd)
• C=C0+ cYd avec
• Yd=R-T Yd: c’est le revenu disponible
• C0: consommation incompressible
• c : la propension marginale à consommer
La fonction de l’épargne selon
keynes:
• S=Yd-C
• S=Yd –(C0+ cYd)
• S=Yd-cYd-C0
• S=Yd(1-c)-C0
• 1-c: propension marginale à épargner ,
noté: s
• S=sYd-C0
L’épargne

• L’épargne est l'excédent du revenu


disponible sur la consommation. C'est la
partie du revenu non consommée
immédiatement. L'épargne permet de
financer les investissements, elle joue
donc un rôle économique important.
Types d’épargne:
• Epargne des ménages
Elle désigne la différence entre le revenu disponible et la
consommation des ménages. L'épargne des ménages
correspond :
- à l'épargne des entreprises individuelles mesurée par leur
investissement (l'épargne non financière) ;
- - aux achats de logement, de biens immobiliers (épargne
non financière) aux remboursements de prêts immobiliers
(épargne contractuelle);
- - à l'épargne financière qui désigne les liquidités ( monnaie
, compte d'épargne), les placements (achats d'action,
achats d'obligation …). L'épargne financière peut être
investie, placée ou thésaurisée.
• L’épargne des entreprises
• L'épargne brute des entreprises correspond à
leur autofinancement, c'est à dire la part de leur
bénéfice net (après impôt) qui n'est pas
distribuée aux actionnaires (sous forme de
dividende)Noàm leatqpruéneolmledes'l’aéjtuoduiatnet: l'amortissement (
sommes mises de côté pour reconstituer le
capital techCNnEique et provisions eu autres charges
non décaissées).
• Epargne brute des entreprises =
autofinancement = amortissement + bénéfices
non distribués
L’épargne de l’Etat
• C'est l'épargne de l'Etat: l'excédent des
recettes publiques ordinaires (essentiellement
fiscales) sur les dépenses ordinaires (exemple
: traitement des fonctionnaires, achat de
fournitures , dépenses de la dette …).
• L'épargne publique peut être positive ou
négative (capacité de financement ou besoin
de financement).
Déterminants de l’épargne
- L'épargne des ménages dépend de:
- - La variation du revenu:
- - l'inflation : en période d'inflation les ménages
augmentent leur épargne pour conserver la valeur réelle
de leurs encaisses destinées aux transactions ultérieures
et qui se déprécient à cause de l'inflation.
- - L'investissement : quand un ménage achète on construit
un logement, il diminue sa consommation, il augmente
donc son épargne.
- - Le crédit à la consommation : quand le crédit à la
consommation est bon marché, la consommation
augmente au détriment de l'épargne.
- - Le taux d'intérêt : en général influence l’épargne des
ménages, un taux bas décourage l’épargne et
inversement, il l’encourage.
• Application:
• On suppose que la fonction de consommation des
ménages est représentée par l’équation suivante:
C= 120 + 0,9Yd
• Que représentent C et Yd?
• A quoi correspondent les nombres « 120 » et « 0,9 »?
• Déterminer le niveau de la consommation lorsque Y=1400 et
Y=1600. Etablir les comptes des ménages dans les deux cas
et établi le compte des ménages dans les deux situations.
•Trouver l’expression mathématique de la propension
moyenne à consommer.
• Déduire la propension moyenne à consommer pour
Y=1400, puis Y=1600. Que remarquez-vous?
Application
• Soit une économie fictive ou on a
enregistré les données suivantes:
• C2019=1200 C2020=1500
• Yd2019= 1500 Yd2020=2000
• 1.Expliquez la loi psychologique de Keynes
• 2.Déterminez la fonction de consommation
• 3.Détemninez la fonction d’épargne
• DEFINITION ET CLASSIFICATION DES
ENTREPRISES
• L’ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE
• LES DIFFERENTES ACTIVITES DE
L’ENTREPRISE
• LES FONCTIONS ESSENTIELLES DE
L’ENTREPRISE
• LES STRUCTURES DE L’ENTREPRISE
Introduction générale
• Selon R. DE BRUECKER (1995, P.26), « l’environnement de
l’entreprise est défini par rapport à tout ce qui est situé en
dehors : la technologie, la nature des produits, les clients et les
concurrents, les autres organisations, le climat politique et
économique, etc. ». L’entreprise est soumise à de nombreuses
contraintes provenant de son milieu qu’elle ne maîtrise pas. «
Son objectif est de réduire cette incertitude ; par conséquent,
elle se doit d’analyser et de comprendre son environnement »
(J.R. EDIGHOFFER 1998, P. 22).
• Certains auteurs ont défini l’environnement comme
l’ensemble de facteurs physiques et sociaux potentiellement
pertinents pour l’établissement de la réalisation des
objectifs de l’entreprise.
DEFINITION ET CLASSIFICATION DES
ENTREPRISES
Définition assez large proposée par l'ordre des
experts comptables :
« l'entreprise est un groupement humain
hiérarchisé qui met en œuvre des moyens
intellectuels, physiques, financiers, pour
extraire, transformer, transporter, distribuer, des
biens ou des services, conformément à des
objectifs définis par la direction, en faisant
intervenir à des degrés divers les motivations de
profit et d'utilité sociale. »
 L’entreprise en tant qu’unité de
production
• On peut dire que l’entreprise est une unité de production de biens et de
services.
• …Mais c’est aussi une unité de répartition des richesses :

• Pour fabriquer des biens et des services, l’entreprise doit combiner


différents facteurs de production.
• Le but de l’entreprise est d’atteindre la performance afin de minimiser les
coûts et de réaliser des profits. Pour cela elle recherche la meilleure
combinaison possible des facteurs de production.
L’entreprise en tant qu’une unité de
répartition
L’entreprise en tant qu’une unité de
répartition
L’entreprise en tant qu’unité de répartition des richesses.
Les richesses créées – encore appelées "valeurs ajoutées" – servent par la suite à
rémunérer l’ensemble des agents économiques ayant participé à l’activité de
production de l’entreprise.
Agents rémunérés Type de rémunération

Le personnel Salaires
Richesses
L’Etat et les organismes Impôts et cotisations sociales
créées par sociaux

l’entreprise Les prêteurs Intérêts


Les apporteurs de Kx Dividendes
L’entreprise Revenus non distribués
L’entreprise en tant que système
L'approche systématique
L’ENTREPRISE ET LE SOCIAL
L’ENTREPRISE ET LE
SOCIAL
• Pendant longtemps, le facteur travail a été considéré par les entreprises
comme un facteur de production comme les autres, Progressivement a
émergé le rôle vital des hommes et des groupes de travail dans la bonne
marche de l’entreprise.
• Limites de L’OST et nécessité de revaloriser le travail humain F.W.Taylor, au
début siècle, et ses successeurs considèrent que pour obtenir le maximum
du facteur travail, il faut :
• − Une division des tâches qui conduit au travail à la chaîne ;
• − Une rémunération individuelle basée sur le rendement ;
• − Une structure hiérarchique rigide. Cette forme d’organisation du travail,
appelé organisation scientifique du travail (OST) conduit à de nombreux
dysfonctionnement : mauvaise qualité du travail, absentéisme, grève,..
Une grand part des ces dysfonctionnement sont dus à l’absence de prise
en compte à la fois de l’homme en tant qu’individu et de l’homme faisant
partie intégrante d’un groupe social.
Typologie des entreprises
• Les typologies sont destinées à classer des éléments, ici des
entreprises, à partir de différents critères. Elles permettent:

 Une représentation simplifiée de la réalité,


 Une comparaison dans le temps et dans l’espace,
 A une E/se de situer ses performances par rapport à des unités
de la même classe qu’elle.
 Pour effectuer un classement des entreprises, on utilise des
critères permettant de faire des regroupements. Il est par
ailleurs intéressant d’étudier les évolutions dans le temps du
résultat de ces classifications.
Classement selon l’activité
Dans les années 1940, un économiste australien du nom de Colin CLARK a identifié 3
grands secteurs économiques :

Le secteur primaire


Le secteur primaire comprend l'agriculture, la pêche, l'ex
ploitation forestière et l'exploitation minière.
On désigne parfois les trois dernières industries par «
autres industries primaires ». Les industries
primaires sont liées à
l'extraction des ressources de la terre et à l'agriculture.
 Secteur secondaire
Le secteur secondaire regroupe les activités liées à
la transformation des matières premières issues du
secteur primaire. Il comprend des activités aussi variées que l’industrie
du bois, l’aéronautique et l’électronique…
 Secteur tertiaire
Le secteur tertiaire
regroupe toutes les activités économiques qui ne font pas partie des de
ux autres. Par exemple, l’assurance, l'enseignement, la grande distribut
ion, les associations, le tourisme font
partie du secteur tertiaire. Il s’agit du secteur qui produit des services.
Dans les pays développés, c’est de loin le secteur le plus important en n
ombre d'actifs occupés.
On distingue le secteur tertiaire marchand du secteur tertiaire non mar
chand, ce dernier comprenant la
production de services non échangeables comme la justice, la sécurité,
Classement selon la propriété de
l’entreprise
les entreprises privées : entreprises individuelles et entreprises
sociétaires.
les entreprises publiques : entreprises dont le capital est détenu en
totalité où de façon importante par l'Etat, dont l’objectif est de
rendre un service à la population.
Les entreprises semi-publiques : ce sont des entreprises contrôlées
par les pouvoirs publics (choix d’investissement, niveau des prix,
emploi…) mais où des personnes privées participent au
financement ou à la gestion.
Les coopératives: Une coopérative est une association autonome de
personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations
et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen
d’une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir
est exercé démocratiquement.
Classement selon la taille
Les entreprises ont des tailles différentes. Selon sa dimension,
l’entreprise va du simple atelier jusqu’à la grande entreprise.
Les éléments ci-dessous pris séparément ou ensemble
permettent de distinguer les petites, moyennes et grandes
entreprises.
•le Chiffre d’affaires : mesure la part de marché de
l’entreprise.
•la Valeur ajoutée: mesure la richesse créée à l’intérieur de
l’entreprise.
•l’Effectif : permet d’apprécier l’importance du facteur de
production travail.
•les Capitaux propres : mesurent entre autre l’importance des
fonds apportés par les propriétaires.
•le Résultat de l’entreprise, traduit la rentabilité de l’entreprise.
• Effectif du personnel employé : selon ce critère, on
distingue:
• les très petites entreprises (TPE) qui emploient moins de 5
employés ;
• les petites entreprises (PE) qui emploient un effectif compris
entre 5 et 10 salariés ;
• les moyennes entreprises (ME) employant un effectif compris
entre 10 et 100 salariés (ce nombre peut aller à 500) ;
• les grandes entreprises qui emploient plus de 500 salariés.
• Selon le chiffre d’affaires et la VA dégagée :
Le chiffre d’affaires et la valeur ajoutée dégagée
sont également des critères valables de
classification .Le code des « investissement
industriels » de 1983 considère comme PME
toute entreprises dont le CA ne dépasse pas 7,5
millions de dirhams.
La classification des entreprises selon le
type d’opérations accomplies
• Les opérations effectuées dans une entreprise peuvent être classées en 5 catégories :
• Les opérations agricoles : ce sont des opérations dans lesquelles le facteur naturel est
prédominant.
• Les entreprises industrielles : effectuent des opérations de transformation de la matière en
produits finis.
• Les entreprises commerciales : réalisent les opérations de distribution des biens et assurent
la fonction de grossiste (c’est-à-dire l’achat en grande quantité directement chez le fabricant
et la vente en grande quantité au revendeur) ou de semi-grossistes (stade intermédiaire
entre le grossiste et le détaillant) ou de détaillants qui vendent directement au
consommateur.
• Les entreprises de prestations de service : fournissent deux types de services :
– service de production vendue à d’autres entreprises : société d’étude, agences de
publicité…
-service de consommation : entreprises rendant des services aux consommateurs (transport,
restaurants, locations…)
• Les entreprises financières : réalisent des opérations financières à savoir : la création, la
collecte, la transformation et la distribution des ressources monétaires et des ressources
d’épargne. Elles sont constituées par les banques.
Selon le statut juridique
Les différents types de sociétés reconnus au Maroc
sont :
 – les sociétés de personnes : la société en nom
collectif, la société en commandite simple. Ces
sociétés se caractérisent par l’aspect prédominant
du facteur personnel.
 – les sociétés de capitaux: la société anonyme
(SA), la société à responsabilité limitée (SARL)
et la société en commandite par actions.
En dehors de l’entreprise individuelle, la SA et la
SARL sont les deux types de sociétés les plus
courants
La Société Anonyme (S.A)
Définition:
Société commerciale dans laquelle les associés, dénommés actionnaires en raison
d’un droit représenté par un titre négociable ou action, ne supportent les dettes
sociales qu’à concurrence de leurs apports
Caractéristiques :
 Le nombre d’actionnaires ne peut être inférieur à 5.
 Le capital minimum est de 3 millions de DH pour les SA faisant
appel public à l’épargne (1) et, 300.000 DH dans le cas contraire.
 Le montant nominal de l’action ne peut être inférieur à 100 DH.
 Les actions en numéraire doivent être libérées lors de la
souscription d’au moins le 1/4 de leur valeur nominale. Les
actions en nature sont libérées intégralement lors de leur émission.
La Société à Responsabilité
• Définition :
Limitée (SARL)
• La SARL est une société commerciale qui constitue un type intermédiaire entre les
sociétés de personnes et de capitaux.
• Caractéristiques :
 Une seule personne dite – associée unique- peut constituer la SARL
 Le nombre maximum d’associés ne peut dépasser 50.
 Le montant du capital social est librement fixé par les associés et doit être libéré d’au
moins le quart et déposé obligatoirement dans un compte bancaire bloqué. Son retrait
ne peut être effectué qu’après immatriculation au Registre de Commerce.
 La part sociale est d’au moins 10 DH. Les parts sociales détenues qui peuvent être
transmissibles par voie de succession et cessibles entre conjoints et parents
successibles ne peuvent être cédées à des tiers qu’après consentement de la majorité
des associés.
 Les apports peuvent être en nature. Ils sont évalués par un commissaire aux comptes si
leur valeur dépasse la moitié du capital en numéraire.
La Société en nom collectif (SNC)
• Définition :
La société en nom collectif est une société dont les associés ont tous la qualité de
commerçants et répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales.
• Caractéristiques :
 La société en nom collectif est désignée par une dénomination sociale, à laquelle
peut être incorporé le nom d’un ou plusieurs associés, et qui doit être précédée ou
suivie immédiatement de la mention « Société en nom collectif ».
 Tous les associés sont gérants, sauf stipulation contraire des statuts qui peuvent
désigner un ou plusieurs gérants associés ou non, ou en prévoir la désignation par
acte ultérieur ;
 La révocation des gérants ne peut être décidée qu’à l’unanimité des associés.
Cette révocation entraîne la dissolution de la société, à moins que sa continuation
ne soit prévue par les statuts ou que les autres associés ne la décident à
l’unanimité;
 Les parts sociales sont nominatives et ne peuvent être cédées qu’avec le
consentement de tous les associés;
 La société prend fin par le décès de l’un des associés sauf s’il a été stipulé que la
société continuerait, soit avec les associés seulement, soit avec un ou plusieurs
héritiers, ou toute autre personne désignée par les statuts;
La Société en Commandite Simple (SCS)
Définition:
La société en commandite simple est constituée d’associés commandités et d’associés
commanditaires. Elle est désignée par une dénomination sociale à laquelle peut être
incorporé le nom d’un ou plusieurs associés commandités et qui doit être précédée ou
suivie immédiatement de la mention « Société en commandite simple ».

• Les caractéristiques juridiques de la SCS


• La SCS est constituée d'au moins deux associés (personnes physiques ou morales) dont l’un deux
est le commandité et l’autre est le commanditaire.
• Les commandités : ces associés possèdent la qualité de commerçants. Ils sont solidairement et
indéfiniment responsables des dettes de l’entreprise.
• Les commanditaires ou les apporteurs en capitaux : la responsabilité de cette catégorie d’associés
reste limitée aux apports qu’ils ont effectués.
• Aucune limite n’est exigée pour la valeur du capital de la société.
• Les associés n’ont aucune exigence au niveau de la forme des apports qu’ils doivent réaliser. Les
commanditaires ne peuvent réaliser des apports en industrie.
• La SCS ne peut pas faire d'appel public à l’épargne.
• La direction de la SCS est assurée par un ou plusieurs gérants qui peuvent être soit parmi les
commandités soit des gérants non associés. Les commanditaires ne doivent pas s’immiscer dans la
gestion de l’entreprise.
La situation de la concurrence
 Monopole:
une situation dans laquelle un offreur a l'exclusivité sur un
produit ou un service donné à une multitude d’acheteurs.
 Duopole:
une structure dans laquelle deux entreprises offreuses font
face à une demande d’une infinité de demandeurs. Cette
situation peut donner lieu à une entente entre les firmes
et à un abus de position dominante ou a une situation de
concurrence
 Oligopole:
Une structure dans laquelle plusieurs entreprises qui offrent
un même produit (ou un produit similaire) à ses clients.
1.3. Les objectifs de l’entreprise
 Le profit est la préoccupation essentiel mais non unique de l’entreprise.
 La réalisation du profit est indissociable d’autres objectifs exprimés en
terme économiques (prendre sa part de la création de richesse nationale,
satisfaire la demande de marchés), sociaux (développer l’emploi, la
formation) voir sociétaux (participer à la régulation de la vie en société, à la
défense de l’environnement)
L’entreprise possède deux dimensions principales:

1. La dimension économique: la plus évidente avec la recherche du profit et


de la maximisation du profil.
En plus, les entreprises alimentent le circuit économique
 Versements de salaires pour la rémunération du travail ;
 Versements des dividendes aux actionnaires et intérêts aux prêteurs de
capitaux
 Le paiement des cotisations sociales aux organismes sociaux et des impôts
et
taxes à l’Etat et aux collectivités territoriales.
• 2. La dimension sociale : l’entreprise a un rôle d’utilité
sociale puisqu’elle un rôle de distributeur de revenu mais
aussi elle a comme vocation de satisfaire les besoins des
consommateurs.
L’entreprise est aussi une cellule sociale car elle est
composée d’individus regroupés autour d’une même
communauté.
Ces individus cherchent la satisfaction de besoins personnels,
sociaux et psychologiques :
• accès à un emploi et à un revenu ;
• élargissement de leurs compétences professionnelles ;
• sentiment d’appartenance à un groupe ;
• souhait d’accomplissement personnel.
1.4. L’entreprise et son environnement
C’est l’ensemble des facteurs extérieurs à l’entreprise et
qui ont une influence sur elle.
On distingue :
le macro-environnement : environnement
général de l’entreprise qui intègre les aspects
sociologiques, économiques, juridiques,
techniques … tant nationaux qu’internationaux.
 le micro-environnement : environnement
spécifique de l’entreprise constitué de ses
clients, de ses fournisseurs, de ses sous-
traitants, de ses concurrents…
Environnement de l’entreprise

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