Oligoelements

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UNIVERSITE D’ALGER Résidanat de Biochimie

Année universitaire 2022/2023


FACULTE DE MEDECINE
UV1-Biochimie Clinique
LABORATOIRE DE BIOCHIMIE

Oligoéléments

Dr S.MEHERHERA

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Oligoéléments

1. Définition
2. Classification
3. Mode d’action
4. Fonctions
5. Métabolisme
5.1. Besoins et absorption
5.2.Transport
5.3.Distribution
5.4.Elimination
5.5.Homéostasie
6. Dosage des oligoéléments
7. Exemples d’oligoéléments
7.1. Le fer
Rôles
Métabolisme
Dosage
Anomalies du métabolisme
7.2.Le Zinc
Rôles
Métabolisme
Dosage
Anomalies du métabolisme
7.3.Le cuivre
Rôles
Métabolisme
Dosage
Anomalies du métabolisme
7.4. Autres :
L’iode
Le sélénium
Le Molybdène et manganèse
Le Chrome et vanadium

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Introduction
À l’heure actuelle, on sait que 26 des 90 éléments naturels sont essentiels à la vie
humaine
Éléments organiques : Le carbone, l’hydrogène, l’oxygène, l’azote
Éléments mixtes : Le soufre, le phosphore
Éléments minéraux représentent entre 4 et 5 % du poids de notre corps. On
compte un grand nombre d’éléments dans le corps humain mais seulement certains
sont indispensables au bon fonctionnement de notre organisme.

Ces substances sont appelées minéraux (ou macroéléments) lorsqu’elles se rencontrent en


grande quantité dans l’organisme, mesurable en grammes : calcium, phosphore, potassium,
sodium, magnésium. Chacun d’eux entre dans la composition de certains tissus et liquides du
corps humain. Ils contribuent à de multiples réactions du métabolisme.

D’autre part on trouve les micro-éléments (oligoélément) mesurable en milligrammes dans


l’organisme : fer, zinc, fluor, cuivre, iode, manganèse, vanadium, molybdène, chrome, cobalt,
sélénium. Ou même à des quantités inférieures au milligramme dans l’organisme, on parle
Éléments-trace : silicium, aluminium, plomb, étain, cadmium, nickel

1. Définition :
Le terme d'oligo-élément, de par son étymologie (la racine grecque « oligos » signifie : petit,
« peu abondant »), se définit comme une entité présente en très petite quantité dans notre
organisme.

Les oligo-éléments constituent une classe de nutriments dont la définition ne repose ni sur des
propriétés chimiques ni sur des propriétés biologiques homogènes.

Leur définition donnée par Gabriel Bertrand est avant tout analytique, par opposition aux
éléments chimiques majeurs du corps humain. Les oligoéléments sont présents à une teneur
inférieure à 1 mg/kg de poids corporel.

Les oligo-éléments sont

• Indispensables au bon fonctionnement de notre organisme qui ne les synthétise pas

• Leurs carences comme leurs excès auront alors des conséquences biologiques et
cliniques pour certaines, encore seulement soupçonnées pour d'autres.

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2. Classification des oligo-éléments
2.1. Classification selon l’essentialité

Les oligo-éléments essentiels sont ceux qui répondent aux critères fixés par Cotzias :

• Être présents à une concentration peu variable dans les tissus d'un organisme ;

• Provoquer, par leur absence, des anomalies structurelles et physiologiques proches, et ce


de façon similaire dans plusieurs espèces ;

• Prévenir ou corriger ces troubles par leur seule présence.

On distingue :

Oligoéléments “essentiels” (chrome, cuivre, fer, fluor, iode, sélénium, zinc) :


indispensables au bon fonctionnement de l’organisme, mais ne sont pas synthétisés
par celui-ci et doivent donc être apportés par l’alimentation. Toute carence entraîne
un trouble fonctionnel nécessitant une supplémentation à dose physiologique.
Oligoéléments potentiellement indispensables et sont dits “non essentiels”
(aluminium, argent, bismuth, or, nickel, lithium...) : Aucune action physiologique ne
leur est attribuée. Ils sont dotés de propriétés pharmacologiques à dose pondérée.

2.2.Classification selon le risque de carence

Il est possible de distinguer deux types d'oligo-éléments selon le risque de carence :

Oligo-éléments essentiels à risque de carence démontré : Iode, Fer, Cuivre, Zinc,


Sélénium, Chrome, Molybdène,
Oligo-éléments essentiels à faible risque de carence ou non prouvée chez
l'Homme : Manganèse, Silicium, Vanadium, Nickel et Étain

NB : Une des particularités des oligo-éléments est effectivement qu'ils peuvent tous
provoquer des désordres importants lorsqu'ils sont apportés à des taux trop élevés dans
l'alimentation humaine.

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Il convient de ne jamais oublier cette particularité que l'effet de l'apport d'un oligo-élément
dépend de la dose. Lorsque l'oligo-élément est essentiel l'absence comme l'apport massif
seront létaux

3. Mode d'action des oligoéléments


La liaison métal-protéine Il s'agit d'un phénomène fondamental, car, à de rares exceptions,
les métaux n'apparaissent jamais à l'état d'ions libres dans l'organisme ; ils sont absorbés,
transportés, mis en réserve et agissent liés à une protéine.
Les métaux peuvent présenter deux types de liaisons avec les protéines :
Des liaisons ioniques : c'est le cas des métaux alcalins ou alcalino-terreux (Na, K, Ca)
chargés positivement qui forment alors par liaison ionique des protéinates très facilement
dissociables avec les groupements acides de la protéine chargés négativement ;
Des liaisons de coordination : ces liaisons proches de la liaison covalente sont celles de
tous les oligo-éléments métalliques qui forment avec les protéines des complexes de force
variable et qui lorsqu'ils sont difficilement dissociables constituent des métalloprotéines.
Cette possibilité de former des complexes qu'ont les oligo-éléments, provient du fait qu'il
s'agit en majorité d'éléments de transition, qui à l'état ionisé possèdent des orbitales
incomplètes. Ils peuvent donc former des orbitales d'hybridation avec des atomes voisins
appelés ligands fournissant par coordinance les deux électrons occupant la nouvelle
orbitale.

On voit sur la figure que ce type de complexe aboutit à une structure géométrique fixe, ceci
nous permet déjà de comprendre le rôle des métaux dans le maintien de la structure tertiaire
des protéines, puisque les atomes de ligands fournis par la protéine devront occuper des
positions fixes dans l'espace imposé par le type de coordinance du métal.

Mode de liaison d'un atome de zinc à un


enzyme à zinc, l'alcool déshydrogénase.
Le zinc réalise quatre liaisons rigides ayant
la forme d'une pyramide tétraédrale avec
deux molécules de cystéine, une molécule
d'histidine de la chaîne protéique et une
molécule d'eau.

Les ligands fournissant les atomes de coordination qui se lient au métal seront, soit des
hétéroatomes des groupements fonctionnels de la protéine (groupes aminés, thiols,
imidazols), soit les atomes impliqués dans la liaison peptidique elle-même, soit les atomes
d'un groupement prosthétique de type héminique ou corrinique lui-même fixé à la protéine
comme l'hème de l'hémoglobine.

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4. Fonctions
4.1.Cofacteurs enzymatiques

En se liant aux enzymes, les oligo-éléments sont pour la plupart capable de changer la
conformation de ces protéines au rôle de catalyseur. La liaison entre un métal et son enzyme
(alors appelée apoenzyme) est généralement très spécifique du métal pour une enzyme
donnée.
Un oligo-élément ainsi lié à une enzyme a un comportement de cofacteur enzymatique,
indispensable au bon fonctionnement de l'enzyme.

Certains oligo-éléments entrent également dans la structure des vitamines, comme le Cobalt
intégré à la vitamine B12. Ils n'ont alors pas directement une action de cofacteur, mais sont
indispensables à la composition d'une coenzyme organique

4.2.Hormones
Certains oligo-éléments participent
De manière indirecte à la constitution des signaux hormonaux par une action de
coenzyme lors de la synthèse de l'hormone : le zinc est un cofacteur de la delta-5
réductase du métabolisme de la testostérone produisant la dihydrotestostérone ou des
delta-9 désaturases du métabolisme des prostaglandines.
De manière directe en intervenant dans le signal hormonal :
- en participant à la structure moléculaire de l'hormone (comme l'iode et les
hormones thyroïdiennes)
- paticipant à sa conformation spatiale (comme le zinc et l'insuline),
- en agissant au niveau du récepteur hormonal. Ils peuvent alors faciliter ou au
contraire inhiber la reconnaissance de l'hormone par son récepteur

4.3.Régulation de l’expression des gènes


Le zinc a une action sur une famille de protéines dont le rôle est de pénétrer dans la chaîne
d'ADN à un endroit précis, au niveau d'un gène, pour ouvrir cette chaîne et permettre la
lecture de ce gène par la RNA polymérase DNA dépendante (figure 3).

Fixation au niveau d'un gène d'un facteur de


transcription de l'ADN, fonctionnant comme une protéine
dactyle à zinc et pourvu de deux doigts de zinc.
Ces protéines très importantes dans la régulation des gènes
sont des « Zinc Finger Proteins » ou protéines à doigt de
zinc, qui possèdent dans leur séquence des molécules de
cystéine ou d'histidine régulièrement espacées qui leur
permettent, en fixant du zinc, de prendre une structure
opérationnelle en hélice alpha qui va s'intercaler dans la
zone complémentaire de l’ADN

4.4.Système immunitaire

Certains oligo-éléments (fer, zinc, sélénium) participent au bon fonctionnement du système


immunitaire, par une action sur les enzymes, mais aussi par une interaction avec des

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molécules de l'expression et de la transformation des cellules lymphoïdes ex : la transferrine
ou la thymuline

4.5.Action anti-oxydante

Les oligo-éléments participent aussi à la lutte contre les radicaux libres de l'oxygène
Les radicaux libres oxygénés sont impliqués dans les phénomènes de cytotoxicité et de
mutagenèse entrant en jeu dans : la carcinogénèse, la maladie de Parkinson et d'Alzheimer,
l'athérome et les lésions post ischémiques, l'insuffisance pulmonaire, l'inflammation, la
cataracte et de nombreuses autres maladies liées au vieillissement.
Les cellules sont pourvues de molécules, telles certaines vitamines (C, E, carotènes) capables
de piéger et d'inactiver les radicaux libres (piégeurs dits « scavengers ») et de systèmes
enzymatiques anti radicalaires comprenant les super oxydes dismutases à cuivre et zinc, ou à
manganèse, les catalases, les glutathions peroxydases séléno dépendantes.
Toutes ces enzymes utilisent des cofacteurs oligo éléments, cuivre, zinc, manganèse, sélénium
qui sont donc appelés oligoéléments antioxydants.

4.6.Un rôle structural


Renforcer la solidité de certains tissus : le Fluor en remplaçant un hydroxyl dans
l'hydroxyapatite des os et des dents, le Silicium en reliant les fibres de collagène à celles de
mucopolysaccharides des tissus conjonctifs.

5. Métabolisme des Oligo-éléments


5.1.Besoins et absorption

Les mécanismes de passage à travers la membrane dépendent de la nature chimique du


substrat. (Métalloprotéines, organométalliques, acides aminés, vitamines...).

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Les gaz, les petites molécules neutres et les petits anions peuvent facilement se répandre dans
les membranes. Tandis que les espèces anioniques et cationiques plus grandes nécessitent un
mécanisme de transport spécifique (une diffusion facilitée ou un transport actif)
L'oligo-élément peut également être stocké dans la cellule intestinale où des protéines de
transport peu spécifique le prendront en charge

5.2.Transport
Les oligo-éléments, très rarement présents sous forme ionique dans le sang, sont liés à divers
transporteurs :
- Petites molécules (acides aminés, vitamines) avec lesquels ils forment des
complexes
- Protéines aspécifiques, comme l'albumine, capable de transporter de nombreux
types de molécules ;
- Protéines spécifiques à chaque oligo-élément (transferrine et fer...), La fonction de
la transferrine est le transport du fer de l'intestin vers les réserves hépatiques et
vers les réticulocytes

5.3.Distribution
Au niveau des tissus, les métaux ont diverses destinées :
Utilisation par l’organisme : cofacteurs, structure, hormones (après modification de leur
structure)
Stockage des réserves d'oligo-éléments, principalement au niveau du foie. Il peuvent :
 Se fixer à des protéines de stockage spécifiques (ferritine et fer... La ferritine
étant une protéine permettant le stockage du fer. Elle joue un rôle clé dans son
métabolisme, permettant de réguler l'absorption intestinale du fer en fonction
des besoins de l'organisme. Elle a ainsi une fonction de réserve et de
détoxication du fer)
 Se fixer à des protéines non spécifiques comme les métallothionéines, dont les
nombreux radicaux thiols sont capables de retenir de nombreux métaux grâce à
leur forte teneur en cystéine.
5.4.Elimination
La Quasi-totalité de l’excrétion faite par le foie et le rein ; mais aussi par la peau, les poumons
Chaque tissu n'est capable d'excréter que certains types d'oligo-éléments :
Excrétion biliaire : cuivre, fer, manganèse, nickel, strontium, vanadium, qui possèdent
ainsi un cycle entéro-hépatique (excrétion biliaire et réabsorption dans le duodénum) ;
Excrétion urinaire : chrome, cobalt, sélénium, molybdène, prépondérante pour les métaux
éliminés sous forme séquestrée (comme le cobalt dans la vitamine B12) ou anionique
(comme le molybdate) ;
Excrétion sudorale : chrome, cuivre, zinc, sélénium, strontium.

5.5.Homéostasie
Assurée par la régulation de leur taux:
 Absorption intestinale
 Excrétion biliaire et urinaire.
Dans notre génome le mécanisme régulant le métabolisme des oligo-éléments est l'induction
des protéines de stockage intracellulaire.

 Régulation de l'absorption intestinale

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La régulation de l'absorption se fait principalement par l'induction de protéines de stockage
intracellulaires.
Un excès d'apport induira ainsi le gène de ces protéines, alors produites en plus grande
quantité. Ces protéines de stockage vont fixer le métal en excès à l'intérieur de l'entérocyte,
l'empêchant de traverser la cellule afin de gagner le flux sanguin.
Les cellules intestinales sont à renouvellement rapide, elles desquameront rapidement dans la
lumière digestive, entraînant avec elles l'excès de métal fixé.
Ce mécanisme se dégrade avec l’âge, en plus les métalloprotéines étant aspécifiques, elles
peuvent aussi bien fixer des métaux toxiques ou en excès que des métaux utiles. Un apport
excessif de zinc entraîne ainsi une synthèse accrue de métallothionéines, et par là une fixation
plus importante de métaux tels que le cuivre, qui seront donc moins bien absorbés. Dans le
cas du zinc et du cuivre, ce phénomène pourra induire des anémies par carence en cuivre.

 Régulation du stockage
La synthèse des protéines de stockage spécifiques est régulée par rétrocontrôle, permettant
ainsi le contrôle des taux d'oligo-éléments sériques. Certaines maladies génétiques vont être
responsables d'un dérèglement de ce stockage, entraînant des maladies de surcharge comme la
maladie de Wilson (La maladie de Wilson est une maladie génétique secondaire liée à une
accumulation de cuivre dans l'organisme et se manifestant par des atteintes du foie et du
système nerveux) ou l'hémochromatose génétique (est une maladie génétique caractérisée par
une hyperabsorption du fer par l'intestin entraînant son accumulation dans l'organisme,
préférentiellement au niveau de certains tissus et organes).

6. Dosage des oligo-éléments


- La spectrographie d’émission;
- La spectrométrie de flamme et d’absorption atomique;
- La polarographie;
- La spectrométrie de fluorescence x;
- La spectrométrie de masse;
- La radioactivation.
- Spectrophotométrie/complexométrie

7. Exemples d’oligo-éléments
7.1.Fer

Le fer est l'élément chimique métallique de numéro atomique 26 poids atomique 56 g/mole de
symbole Fe. Dans la classification périodique, il se place dans la première série de transition
entre le manganèse et le cobalt.
Le fer héminique représente le Fe2+ chélaté dans le noyau porphyrine formant l’hème des
protéines des chaines respiratoires et du transport des gaz

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Le fer non heminique est du fer protéique sous forme de Fe3+ non inclus dans une molécule
d’hème, mais dans des centres fer/soufre en coordinance cubique alternée utilisant l’atome de
soufre de résidus cysteinyls, ou fer seulement dans nombreux sites actifs d’enzymes

Rôles du Fer
Le fer (Fe) est un micronutriment essentiel à :
- Le fer héminique rentre dans la synthèse de l’hémoglobine, impliquée dans les
échanges gazeux et notamment dans le transport de l’oxygène au niveau des
globules rouges du sang, il joue un rôle similaire dans la myoglobine, qui est la
forme de réserve de l’oxygène dans le muscle
- Au développement du système nerveux central, il intervient dans la maturation
neuronale et dans la synthèse de neurotransmetteurs (il est le cofacteur de la
tyrosine hydroxylase, enzyme limitante de la synthèse de dopamine et le cofacteur
du tryptophane hydroxylase qui permet la transformation du tryptophane en
sérotonine)
- La protection contre les infections.
- Nombreuses enzymes sont à groupes prosthétiques ferroporphyriniques (fer
héminique) comme la catalase (enzyme de protection anti-oxydante) ou à fer non
heminique comme la NADH-déshydrogénase, la succinyl- déshydrogénase, la
CoenzymeQ-cytochrome-c-réductase (cycle de Krebs et chaine respiratoire), mais
aussi des protéines vectrices ou de stockage, appelées ferrédoxines, comme la
transferrine et la ferritine/hémosidérine respectivement

Métabolisme du Fer
- Besoins et sources voir tableau 1 : besoins en oligoéléments
Les besoins en fer augmentent pendant : les menstruations, la grossesse, les périodes de
croissance rapide
Sources : Viandes rouges, poissons, volailles, crustacés, œufs, légumineuses, céréales, fruits
secs.
- Absorption et transport
Le fer non heminique est absorbe sous forme Fe2+ (le fer ferrique devant être transformé en
fer ferreux sous l’influence de l’acide chlorhydrique gastrique) au niveau des entérocytes
matures par le transporteur DMT1 (Divalent-Metal-Transporter de type 1) au niveau luminal,
et du système ferroportine/hephaestine au niveau basal, contrôlé par l’hepcidine.

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Le fer heminique, fer bien absorbé appelé pour cela fer biodisponible (absorbé à 10-30 %)
prend une autre voie d’absorption via l’hème transporter, le fer porté par l’hème rejoignant le
pool plasmatique entérocytaire de Fe3+

L’absorption se fait sous forme de fer ferreux, le fer ferrique devant être transformé en fer
ferreux sous l’influence de l’acide chlorhydrique gastrique. Cette absorption est régulée (sauf
au cours des hémosidéroses) en fonction des besoins par fixation sur l’apoferritine duodénale,
qui transfère le fer ferreux à la transferrine plasmatique.
L’absorption intestinale est influencée essentiellement par l’intensité de l’érythropoïèse et les
réserves hépatiques
La vitamine C stimule l’absorption du fer, alors que le café, le thé, le vin et certaines fibres
alimentaires gênent son absorption, car riches en substances chélatrices du fer comme les
tannins.
Le fer est transporté dans le plasma sous forme Fe3+ par la transferrine qu’il ne sature qu’à
20-40 % ;
Stocké dans les mitochondries hépatocytaires, lié à la ferritine sous forme de cristaux de
polyhydroxyphosphate de fer, et une part importante sera utilisée par l’érythropoïèse
médullaire avec incorporation du Fe3+ dans l’hème de l’hémoglobine.
- Elimination
Le fer est excrété dans les urines et les fèces sans régulation
La seule sortie efficace est le saignement (hémorragies, les menstruations chez la femme)

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Dosage
Le fer sérique ou plasmatique est dosé par
- Spectrométrie d’absorption atomique (SAA)
- Plus facilement par complexométrie au ferène ou à la ferrozine.

Les valeurs usuelles du fer sérique sont de 10-30 μmoles/l


Elles varient en fonction de l’âge et du sexe

La Transferrine et ferritine sont dosées par des anticorps spécifiques ; à partir des valeurs du
fer et de la transferrine plasmatiques, on calcule le coefficient de saturation de la transferrine
utile dans certaines situations
Anomalies du métabolisme du Fer
- La carence en Fer :
En raison du rôle du fer dans le métabolisme énergétique, l’épuisement des réserves de fer du
corps peut entraîner des réductions de l’énergie disponible dans la cellule.
Les signes de carence en fer comprennent : la fatigue, la faiblesse, les maux de tête, l’apathie,
la susceptibilité aux infections et à la faible résistance aux températures froides. Elle est la
cause d’une anémie ferriprive.
Les populations particulièrement à risque sont les femmes enceintes, les nourrissons et les
personnes âgées, essentiellement par défaut d’apport d’aliments riches en fer , les troubles de
l’absorption intestinale peuvent aggraver ou créer une telle carence.

- La surcharge en Fer
Lorsque l’organisme absorbe progressivement plus de fer qu’il ne lui en faut, l’excès de fer se
dépose dans les tissus de l’ensemble de l’organisme.
Le fer s’accumule dans les organes endocriniens, en particulier le pancréas, les gonades et
l’hypophyse, ainsi que dans le foie et le cœur. L’intoxication au fer endommage le tube
digestif, le foie, le cœur et le cerveau, et peut être fatale. =Hémochromatose

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7.2.Le Zinc

Oligo-élément essentiel, Le zinc est l'élément chimique de numéro atomique 30 et de symbole


Zn, de poids atomique 65 g/mole, placé dans la 4e ligne et dans la 12e colonne. L'ion le plus
couramment formé est l'ion Zn2+.
Rôle du zinc
- Croissance et multiplication cellulaire
- Intégrité cutanée et cicatrisation
- Dans les métallo-enzymes : le zinc est présent dans plus de 200 métallo-enzymes ; il
peut donc agir de différentes manières sur le métabolisme des glucides, des lipides et
des protéines.
Exemple :
 Constituant de l'anhydrase carbonique (lyase) qui catalyse l'hydratation du CO2 et donc
participe à son élimination et son incorporation. Elle joue un rôle important dans le
maintien de l'équilibre acide-base et on la retrouve dans les globules rouges
 La stabilisation de la structure de la protéine : on parle de rôle structural. L'aspartate
transcarbamylase (transférase) catalyse la condensation du carbamylphosphate avec le L-
aspartate pour donner le carbamyl-L-aspartate qui est le précurseur de la synthèse des
pyrimidines. Elle contient six atomes de zinc dont la suppression induit une impossibilité
de ré-association des monomères.
 modulateur, exemple : la leucine aminopeptidase.
 Manière d'action inconnu, désigné comme non-catalytique. La phosphatase alcaline
(hydrolase) et la superoxyde dismutase contiennent des atomes de zinc.

- Dans le métabolisme des hormones


Le zinc est soit un cofacteur d'enzymes de synthèse d'hormones (exemple : la 5α réductase),
soit il peut stabiliser la structure tertiaire d'hormones peptidiques pour conférer une forme
active (exemple : insuline), soit il est nécessaire à l'action des récepteurs membranaires.

- Dans l'expression des gènes et dans la transcription de l'ADN


Agit sur le métabolisme des acides nucléiques par les enzymes dont il est le cofacteur : ADN
ou ARN polymérases, ARNt synthétases, transcriptases reverses, thymidine kinase. En
l'absence de zinc, la molécule perd la possibilité de se fixer sur l'ADN.
- Protection contre les radicaux libres
 Il est le cofacteur avec le cuivre de la superoxyde dismutase, enzyme clé piégeant les
ions superoxydes.
 Il a une action anti-radicalaire directe sur la formation du radical hydroxyle. Il peut
aussi s'opposer aux réactions non enzymatiques catalysées par le fer produisant le
radical hydroxyle.
 Il stabilise les membranes en se couplant aux groupes thiol et leur évite de réagir avec
le fer.
 Il maintient une concentration élevée en métallothionéines, riches en SH, ce qui
équivaut à une fonction piégeur de radicaux libres.

- Dans le métabolisme osseux


- Dans l’immunité et l’inflammation

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- Dans le cerveau : comme neurotransmetteur et neuromodulateur des récepteurs
glutaminergiques

Métabolisme du zinc
- Besoins et sources
15 g par jour chez l'adulte et à 12 mg par jour chez la personne âgée de plus de 75 ans.
Il est présent en grande quantité dans les aliments d'origine animale : viandes, poissons, fruits
de mer (huîtres), abats. Les céréales complètes, les légumineuses telles que lentilles et graines
de soja et les légumes secs (amandes, noix)
- Absorption et transport
Au niveau de l'intestin grêle et plus précisément au niveau du jéjunum.
Le zinc est capté au niveau de la bordure en brosse de l'épithélium digestif par des acides
aminés (cystéine)
Dans la cellule intestinale, le zinc rejoint le pool de zinc labile :
Une partie va se fixer sur des enzymes ou des protéines membranaires.
L'autre partie va, soit se déplacer vers la membrane basolatérale pour aller dans le sang,
soit se fixer à des protéines de petit poids moléculaire : les métallothionéines (MT).

Figure : Mécanisme de l'absorption du zinc

Facteurs inhibant l'absorption en zinc : l'acide phytique (dans le soja), phosphates,


fibres alimentaires, caséine, hautes doses de fer, cuivre et calcium.
Facteurs stimulants l'absorption en zinc : lactose, vin, EDTA, ligand du zinc dans le
lait, protéines animales, acides aminés (histidine, cystéine), acides organiques (citrate) et
peptides

Il n'y a pas de réserve notable en zinc ; un apport alimentaire régulier est alors important
98% du zinc sont localisés au niveau intracellulaire et 0,1 % du zinc se trouve dans le sérum.

Le transport du zinc sérique est assuré soit par l'alpha-2-macroglobuline (20%), soit par
l'albumine (65%). Il peut également être lié à la transferrine, ou à l'alphafoetoprotéine.
- Elimination
L'excrétion fécale est prépondérante (90%). L'excrétion rénale est une voie mineure
d'élimination (10%)

Dosage
On peut doser le zinc dans le plasma, les hématies (sang total) et les urines (de 24 heures) qui
normalement n’en contiennent que des traces.

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Comme pour le cuivre, la méthode de dosage du zinc de référence est la SAA et maintenant
l’ICP-MS, et en biochimie on utilise essentiellement des techniques complexométriques
colorimétriques.
Les valeurs usuelles plasmatiques sont comprises entre 15 et 20 μmoles/l.
Il peut être intéressant de doser le zinc dans les hématies (ou zinc érythrocytaire) avec des
valeurs usuelles entre 120 et 250 μmoles/l.

Anomalies du métabolisme du ZINC


- La surcharge en zinc
Les cas d'intoxications aiguës ou chroniques sont rares.
La limite supérieure de sécurité européenne d'apport en zinc est de 25 mg par jour, voire 30
mg par jour.
Un surdosage entraine :
• Perturbations du métabolisme du fer, du cuivre,
• Des baisses de cholestérol HDL,
• Augmentations des lipoperoxydes avec un effet négatif sur l'immunité.

Le zinc peut devenir très toxique à des doses supérieures à 150 mg/jour.

- La carence en zinc
Notamment, dans les pays du tiers monde où les céréales sont la principale source de
nourriture, Les étiologies : Un apport insuffisant, un défaut d'absorption (pancréatites,
Maladie de Crohn, résections intestinales, alcoolisme), une excrétion accrue de zinc
(pathologies post traumatiques, syndromes infectieux), une cause iatrogène ou des
prédispositions génétiques , médicaments à propriétés chélatrices du zinc, augmentant les
pertes urinaires : la D-pénicillamine, les anti-métabolites (mercaptopurine, adriamycine), les
anticonvulsivants (valproate de sodium, phénytoïne), les diurétiques (chlorothiazide), les IEC
(captopril), les antibiotiques (tétracyclines) et les antituberculeux (ethambutol, izoniazide).

Les signes d'une carence :


- Une hypogneusie (diminution de la sensibilité gustative),
- Une hypoosmie (diminution de l'olfaction)
- Des troubles cutanéo-muqueux avec retard de cicatrisation.
- Des troubles endocriniens,
- Un retard de croissance, une anorexie,
- Une baisse de l'immunité

7.3.Le Cuivre

C’est un oligo-élément essentiel, de numéro atomique 29, de symbole Cu et de poids


atomique= 64 g/mole placé dans la 4e ligne et dans la 11e colonne. L'ion le plus couramment
formé est l'ion Cu2+.
Rôle du cuivre
- L’ion Cu2+ est essentiel au fonctionnement cardiaque avec Ca2+ et Mg2+
- L’ion Cu+ présente des propriétés anti-oxydantes en réduisant Fe3+ et
intervient dans la lutte anti-infectieuse

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- Dans la chaine respiratoire mitochondriale, le cuivre, sous forme Cu+, est lie à
des cytochromes qui transfèrent des électrons sur le fer, il intervient donc dans
la respiration cellulaire

- Le Cu2+ Cofacteur de nombreuses enzymes :


Des oxydases comme la lysyl-oxydase impliquée dans la synthèse du
collagène ; ainsi le cuivre est indispensable à la minéralisation osseuse.
Des oxydases et hydroxylases d’acides aminés et d’amines biologiques comme
la tyrosinase impliquée dans la synthèse de la mélanine.
Présent dans le site actif de la Cu/Zn-superoxyde dismutase (ou SOD-1)
enzymes anti-oxydantes indispensables à l’équilibre redox de la cellule et des
globules rouges.

- Il intervient également dans la régulation des messages au niveau cérébral


- C’est un anti-infectieux, également anti-inflammatoire, il stimule les défenses
naturelles de l’organisme
Métabolisme du cuivre
- Besoins et sources
Le besoin est très approximativement fixé à 3 mg/j. Un apport insuffisant en cuivre pourrait
être un facteur de risque de maladie cardio-vasculaire ; cela n’est pas prouvé
Il est présent dans la plupart des aliments notamment le foie et les huitres

- Absorption et transport
Le Cu2+ est absorbé par le système DMT1 en compétition du Fe2+ au niveau stomacal et
duodénal.
L’absorption du cuivre dépend de l’apport en cuivre.
Les taux d’absorption sont d’environ 50 % lorsque l’apport est de 1 mg/jour (ce qui est
environ l’apport recommandé pour les hommes adultes).
Il est transporté vers le foie par l’albumine puis du doie vers les autres tissus par la
ceruloplasmine plasmatique et l’hemocupreine des hématies, leur procurant des propriétés
ferroxydasiques

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Dosage
La méthode de dosage du cuivre de référence est la SAA maintenant remplacée par l’ICP-MS,
En biochimie on utilise essentiellement des techniques complexometriques colorimétriques
comme a la neocuproine ou a la cuprizone plus spécifique.
Les valeurs usuelles plasmatiques sont comprises entre 10 et 20 μmoles/L pour les méthodes
colorimétriques

Anomalies du métabolisme du Cuivre


- La carence en cuivre

La carence en cuivre se signale par :


 Des signes d’anémie (ce métal est en compétition du fer pour l’absorption intestinale),
 Une neuropathie avec mouvements anormaux et des troubles du comportement
(syndrome pseudo-parkinsonien ou cérébelleux),
 L’arthrose

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.
La maladie de Menkes : « syndrome des cheveux en fil de fer » maladie génétique rare à
transmission récessive liée à l’X, due à la mutation du gène de entraîne une carence par
diminution de l’absorption gastro-intestinale, diminution du cuivre intracellulaire hépatique et
au niveau du cerveau, un dépôt du cuivre se fait dans les autres organes et du cuivre circulant

L’Hypocuprémies est aussi rencontrée :


Dans les pertes de protéines par le rein (syndrome néphrotique) ou l’intestin (maladie
cœliaque, entéropathies exsudatives), de même suite à l’alimentation parentérale
prolongée, l’anorexie mentale, les régimes, le kwashiorkor et les cancers, anomalies
classées dans les dénutritions.
Les causes iatrogéniques comme après traitement par laxatifs ou diurétiques voire la
dialyse.

- La Surcharge en cuivre
La maladie de Wilson, maladie génétique autosomique récessive résulte de mutations dans le
gène codant l’ATP7B entraînant un excès de cuivre hépatique qui n’est plus éliminé dans la
bile avec accumulation dans le foie et les neurones, le cuivre devient toxique par surcharge et
effets thioloprives (le cuivre se fixe sur les thiols), le cuivre mesure dans le sang est très bas.

Il existe aussi des surcharges en cuivre menant à un syndrome de type Wilson avec une
dégénérescence hépatique et des troubles neurologiques jusqu’à l’apparition de dépôts osseux,
cornéens (anneaux cornéens caractéristiques) et rénaux.

7.4.Autres

L’iode

L’iode est le constituant des hormones thyroïdiennes (triiodothyronine ou T3, et tetra iodo
thyronine ou Thyroxine ou T4) synthétisées à partir de la tyrosine iodée.
Les besoins en iode sont de 0,2 à 0,5 mg par jour ; ils sont normalement combles par une
alimentation salée par du sel marin (naturellement riche en iode), et donc aussi par les
poissons et les fruits de mer qui peuvent même être très iodes (oursins, huitres…).

On peut doser l’iode du sérum (iodémie) mais il faut minéraliser ; on préfère le doser dans les
urines (iodurie)
L’iode peut être dosé par
- Colorimétrie (reaction de Sandell-Kolthoff), méthode recommandée par l’OMS,
- Chromatographie liquide haute performance en phase inversee avec detecteur
potentiometrique
- ICP-MS.
Les valeurs usuelles sont de 267-629 nmol/L pour l’iodemie et 800-2 400 nmol/24 heures
pour l’iodurie par la méthode recommandée.

La carence en iode est une cause d’hypothyroïdie avec son cortège de signes cliniques.
Son excès cause une hyperthyroïdie ; des bornes ont été établies par les différents états selon
leur politique de supplémentation en iode du sel alimentaire

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Sélénium
C’est un oligoélément essentiel, L’apport en sélénium dépend beaucoup de la nature des sols
et de la consommation de viande
Rôle : Le sélénium est intégré dans le site actif de certaines enzymes sous forme de séléno-
cystéine ou l’atome de soufre a été remplacé par un atome de. On les appelle des séléno-
protéines ; un séléno-cystéinyl-ARNt serait le 21ème aminoacyl-ARNt spécifique dans la
synthèse protéique ribosomique :-Cys-S-H -Cys-Se-H

Par exemple, la glutathion-peroxydase (GPX) est une protéine constituée de quatre sous-
unites comportant chacune un atome de sélénium.

Le Se peut être dosé dans les fluides biologiques par SAA avec four graphite et lampe sans
électrode ou fluorimétrie après complexation par l’orthophtaldialdehyde.
La sélénemie du plasma ou du sang total est de 0,1-1 μmole/L dans les zones séléniprives, et
1-6 μmoles/L dans les zones sélénifères ; elle est corrélée à l’activité GPX du sang

La carence en Se : se manifeste chez l’homme par :


- Une cardiomyopathie évoluant vers l’insuffisance cardiaque (comme dans la maladie
de Keshan en Chine),
- Une immunodéficience menant à une plus grande sensibilité aux affections virales et
au cancer,
- Des troubles de la fertilité masculine par faible motilité des spermatozoïdes,
- Des affections rhumatismales et neurodégénératives, enfin l’athérosclérose par défaut
des protections antioxydantes.

A un niveau moindre, on retrouve d’autres déficits en Se au cours des maladies hépatiques


(cirrhose, alcoolisme), des malabsorptions intestinales, des dénutritions et malnutritions

Molybdène et manganèse
Le molybdène (Mo) et le manganèse (Mn) sont des métaux de transitions retrouvés en très
faibles quantités dans l’organisme humain.

Le Mn est trouvé principalement dans le germe de blé et le pain complet, le seigle, les flocons
d’avoine, le riz complet, les noix, amandes et noisettes, le chocolat noir, les fruits de mer et de
nombreux poissons, les lentilles cuites, le quinoa
Rôle du Mn :
Le cofacteur de nombreuses enzymes intervenant processus métaboliques
- Le métabolisme des sucres et la synthèse des mucopolysaccharides (glycosyl-
transférases), le cycle de Krebs et le métabolisme intermediaire (pyruvate carboxylase,
oxaloacetate-carboxylase, isocitrate déshydrogénase, malate-déshydrogénase)
- Le métabolisme des acides aminés (arginine synthétase, glutamine-synthétase).
- Le métabolisme des acides nucléiques
Il est essentiel à des enzymes participant à la lutte contre le stress oxydant (Mn-SOD). Il
participe à la synthèse de la vitamine E (α-tocopherol) et à l’efficacité de la vitamine B1
(thiamine).

Toxicité : c’est un neurotoxique avec de graves désordres du métabolisme et du système


nerveux (spasmes, syndrome pseudo-parkinsonien, psychose hallucinatoire), nommés « folie
du Mn » ou manganisme.

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Carence : à moins de 2-3 mg/jour, donnant des malformations osseuses, une dépigmentation,
une ataxie avec altération du système nerveux central, et des troubles de la reproduction. Chez
le nouveau-né des troubles du développement psychomoteur ont été rapportes

Les aliments les plus riches en Mo sont les produits d’origine animale comme le foie, les
rognons et les produits lactés devant ceux d’origine végétale

Rôle du Mo :
Nécessaire à l’activité d’enzymes de la synthèse des acides aminés, éléments constitutifs des
protéines, et des purines, éléments constitutifs de l’ADN, ainsi que d’autres enzymes comme
la sulfite-oxydase et la nitrate-reductase.

Carence : On ne connait pas de vraies carences en Mo, mais, chez les patients atteints de
troubles de l’absorption comme la maladie de Crohn ou nourris par alimentation parentérale,
une carence en Mo a été corrélée avec migraine, nausées et vomissements ainsi qu’une
tachycardie.

Chrome et vanadium
Chrome (Cr) et vanadium (V) sont des métaux de transition contenus a très faibles
concentrations dansl’organisme humain.
Rôle :
Le chrome trivalent (Cr3+) est essentiel au métabolisme des sucres affectant le potentiel de
l’insuline a réguler le niveau de glucose dans l’organisme.
Contrairement aux autres oligoéléments, le Cr3+ n’a pas été trouve dans une protéine ou une
enzyme. Il s’engage plutôt dans des liaisons stables et son mécanisme d’action reste
inexpliqué

Le vanadium (V) est un composant essentiel de certaines enzymes.


Rôle :
- Il augmenterait la sensibilité a l’insuline et ainsi permettrait de lutter contre le diabète
de type 2 ;
- il inhiberait la synthèse du cholestérol, donc des atouts en diététique.
- il interviendrait au niveau du métabolisme du fer
- il participerait à la bonne minéralisation des os et des dents.
La carence en vanadium est extrêmement rare et une alimentation variée et équilibrée suffit
amplement à couvrir les besoins

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