BIOCHIMIE
BIOCHIMIE
BIOCHIMIE
Introduction à la biochimie
But : c’est de comprendre clairement les réactions chimiques qui adviennent à l’intérieur de
la cellule vivante et leur relation avec la structure et la fonction cellulaire. (Information
génétique, mécanismes de contrôle des réactions biochimiques reproduction, biosynthèse
des molécules biologiques, génie génétique…)
Principales branches de la Biochimie
L’interaction permanente entre l’aspect structurel et fonctionnel d’une entité biologique
donnée forme un ensemble cohérent ; cependant on peut établir une division de la
Biochimie en : Biochimie structurale, Biochimie métabolique et Biochimie clinique.
Biochimie Structurale
Elle étudie la composition et l’aspect physico-chimique des constituants de la matière
vivante (étude descriptive).
C’est l’anatomie moléculaire qui décrit la localisation, la caractérisation des composés ce qui
permis d’identifier les classes biochimiques suivantes :
Les Protides (acides aminés, peptides et protéines y compris les enzymes), les Glucides,
les Lipides, les Acides Nucléiques, les Hormones, les Vitamines et les Sels Minéraux,
tous baignent dans un milieu aqueux dont le solvant est l’eau.
Biochimie métabolique
Elle étudie l’ensemble des réactions chimiques qui s’opèrent dans une cellule vivante appelé
métabolisme qui comporte :
L’anabolisme : qui regroupe toutes les réactions de biosynthèse qui permette la
formation des composés complexes à partir des composés simples et qui nécessite
un apport d’énergie via des molécules à haut potentiel énergétique comme l’ATP
formées au cours du catabolisme.
Le catabolisme : englobe l’ensemble les réactions de dégradation qui transforment
les composés complexes en composés simples avec libération d ‘énergie dont : une
fraction est transformée en chaleur, une autre fraction la plus importante est
conservée dans des liaisons chimiques et transformée en Energie mécanique,
chimique, électrique…
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Biochimie clinique :
C’est l’étude des aspects chimiques de la vie de l’Homme sain ou malade et l’application des
méthodes chimiques employées au laboratoire pour le diagnostic, le traitement et la
prévention des maladies.
Elle se subdivise en :
Biochimie analytique : qui veille sur l’adaptation technologique des systèmes
biologiques et le contrôle de qualité des analyses (aspect technique)
Biochimie physiopathologique : comporte l’interprétation des résultats des
données biochimiques statiques (Biochimie sémiologique) d’une part et d’autre part
l’interprétation des données biochimiques au cours des explorations fonctionnelles ou
dynamiques.
Objectifs
Décrire les constituants élémentaires de la cellule
Décrire la composition moléculaire de la matière vivante
Les cellules eucaryotes : plus volumineuses et plus complexes que les procaryotes
possède une membrane nucléaire et des organites ayant chacun une fonction
spécialisée : le noyau contient l’ADN de la cellule, le réticulum endoplasmique et
l’appareil de Golgi assurent les modifications des protéines membranaires et les
protéines sécrétées, les mitochondries sont le siège du métabolisme oxydatif, les
lysosomes et peroxysomes sont des réservoirs des enzymes de dégradations, le
cytosquelette organise le cytosol et les chloroplastes sont le siège de la
photosynthèse chez les plantes.
Les eucaryotes sont répartis en quatre règnes : protistes, plantes, fungi et
animaux.
Les virus : Ce sont des entités beaucoup plus simples que les cellules et ne sont
pas classés comme organismes vivants, car ils sont dépourvus de la machinerie
métabolique qui leur permettrait de se reproduire hors de leur cellule hôte. Ce sont
essentiellement des agrégats moléculaires de grande taille.
NB : La vie est fondée sur le carbone, car de tous les éléments du tableau périodique, le
carbone est le seul à pouvoir former un nombre pratiquement infini de chaînes stables
d’atomes liés par covalence.
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D’autres éléments ont été décelés chez certains êtres vivants et notamment chez l’Homme
et dont la présence n’est pas prouvée chez les autres êtres vivants : vanadium, Rubidium,
Césium, lithium, Baryum, Argent, Strontium et Chrome.
Toutes ces molécules sont en milieux aqueux dont le solvant est l’eau et sont maintenues
dans un milieu aqueux où la pression osmotique et l’équilibre des charges sont en grande
partie assurés par les constituants minéraux.
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Objectifs
Décrire le rôle de l’eau organique et les différents équilibres hydro électrolytiques
Décrire les principales perturbations des équilibres hydroélectrolytiques.
2.1. L’Eau
2.1.1 Rôle de l’eau
De part sa structure simple H2O et ses interactions moléculaires, l’eau possède des
propriétés qui sont d’une grande importance biologique parmi lesquelles :
Solvant : l’eau a une constante diélectrique élevée (la constante diélectrique d’un solvant
est une mesure de sa capacité à séparer des charges de signe opposé) Intervient dans le
maintien d’équilibre de solutés à l’intérieur ou à l’extérieur de la cellule.
b. L’eau extracellulaire : Elle est composée de l’eau plasmatique, la lymphe, l’eau des
tissus conjonctifs et des os, l’eau interstitielle et les liquides transcellulaires.
L’eau plasmatique
C’est l’eau intra vasculaire et forme avec les éléments figurés du sang le volume sanguin
total et est soumise à l’influence mécanique de l’appareil circulatoire.
La volémie est le volume total du sang circulant (environ 6 l), on peut apprécier cette eau
plasmatique par la mesure de l’Hématocrite (Ht) qui est le coefficient volumique des
globules par rapport au sang total.
L’hématocrite permet un calcul approximatif du VGM = Ht/Nombre d’hématies par mm3 ;
Taux d’hémoglobine = Ht x 1000/3.
L’eau transcellulaire
Formée par l’ensemble des liquides de sécrétion passant à travers certaines cellules et
s’accumulant dans des espaces organiques : exemple LCR, liquide des séreuses (plèvre,
péricarde, péritoine) larmes, salive…
Ces liquides sont de faibles volumes mais peuvent dans certaines circonstances
pathologiques former des transsudats ou des exsudats en fonction de la teneur en
protéine. Les exsudats étant plus riches en protéines que les transsudats.
2.2 Les Eléments Minéraux : Les sels minéraux représentent environ 5 à 15% de la
composition chimique de la cellule. Exemple : tissu musculaire : 6%, tissu osseux : 66%
sous plusieurs formes : Solides cristallisés et non ionisés disposés le long des fibres
de collagène, protéine fibreuse du tissu osseux et dans les dents (70% des os secs). et
Substances ionisées et organominérales en solution (Anions : Chlorures, bicarbonates,
phosphates, sulfates) et (cations : sodium, potassium, calcium, magnésium)
2.2.1. Equilibre hydrominéral
L’état des liquides est régi par des règles fondamentales suivantes :
- Ils possèdent une neutralité électrique ;
- Ils sont isotoniques ;
- Ils ont des compositions ioniques très différentes.
a. Notion d’Ionogramme
L’ionogramme est la composition ionique d’un secteur hydrique. Il permet d’apprécier
l’état du milieu intérieur et celui des grandes fonctions de l’organisme : état
d’hydratation, osmolarité, risques cardiaques (lié à la kaliémie), état de la fonction
respiratoire, et l’état de la fonction rénale.
En pratique courante, on dose habituellement : Na+, K+, Ca++, Cl -, CO3H – et les protéines
totales (dans certains cas Na+ et K+ uniquement).
Les bicarbonates CO3H – renseignent sur la concentration en CO2 du plasma qui est de
600 ml/l (si 1mole de CO3H – correspond à 1 mole de CO2 soit 22.4 l) cette réserve alcaline
est égale à 600 / 22,4 = 27 mEq.
Les Protéines totales se comportent dans le plasma à pH 7.4 comme des anions on
applique la formule approximative : protéines g /l x 0.25 = nombre de mEq.
Les anions organiques sont assimilés arbitrairement à environ 6 mEq.
Exemple : le NaCl de PM ≈ 60 se dissocie en Na+ et Cl- agit 6 fois plus sur la pression
osmotique que le glucose de PM = 180 (60 x 3) à concentration égale.
En référence au tableau ci-dessus, on calcule la pression osmotique par la formule
139,5 + 151/ 0,93 = 310 mOsm/l (0,93 correspond à 930 ml d’eau dans 1l de plasma les 70
ml restant sont occupés par les protéines)
Cette pression osmotique de 310 mOsm/l est appelée pression osmotique efficace ou
osmolalité, la pression osmotique des protéines (malgré leur PM élevé) est négligeable,
mais cette pression osmotique des protéines ou pression oncotique quoique faible attire
les ions salins donc la concentration des ions est plus grande du côté des protéines : c’est
l’effet Donnan, c’est ce qui permet de retenir l’eau à l’intérieur des vaisseaux.
L’urée et le glucose présents dans le sang exercent eux aussi une pression osmotique
négligeable sauf chez l’urémique ou le diabétique d’où la formule approximative pour tenir
compte des deux substances dans le plasma ou les urines
CO3H2 CO3H- + H+
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pH = 7,4
Le bilan des ions H+ est normalement équilibré et le pH reste constant autour de 7, 4. L’effet
tampon, va dépendre du rapport bicarbonates/acide carbonique, donc toute
hypoventilation entraîne une accumulation de CO2 donc d’ions H+ dans le sang alors qu’une
hyperventilation produit l’effet inverse.
b. Tampon hémoglobine
Ce système est couplé au précédent, dans les hématies, le CO2 cellulaire est hydraté en
CO3H2 grâce à l’anhydrase carbonique érythrocytaire ce CO3H2 libère les ions H+ captés par
l’hémoglobine (Hb) qui libère l’oxygène aux tissus et si l’Hb capte l’oxygène et les CO3H-
s’unissent aux ions H+ lâchés par l’oxyhémoglobine pour reformer l’acide carbonique qui sera
décomposé en CO2 éliminé par la respiration.
Les reins
Les reins éliminent les acides (et bases) en excès et régénèrent les bicarbonates
La surcharge alcaline ne peut être traitée que par les reins par élimination des bicarbonates
filtrés et réabsorbés avec un seuil (28 à 30 mmol/l).
La surcharge acide consomme des bicarbonates que les reins doivent régénérer
Réabsorption des bicarbonates filtrés 90% au niveau du tube contourné proximal (Tc1), 10%
au niveau de l’anse de Henlé et tube contourné distal (Tc2)
Excrétion des acides fixes dans les limites d’un pH urinaire de 4,5 à 8. Les reins éliminent
l’excès d’ions H+ sous forme de sels d’ammonium en déclenchant une polyurie acide.
Augmentation Diminution
pH ↑ pH ↓ pH ↑ pH ↓
Alcalose Acidose
Augmentation métabolique + respiratoire +
Alcalose mixte
compensation compensation
respiratoire rénale
pH ↑ pH ↓ pH ↑ pH ↓
Alcalose Acidose
Diminution respiratoire + métabolique +
Acidose mixte
compensation compensation
rénale respiratoire
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Objectifs
Décrire le rôle et classification des principaux glucides de l’organisme
Décrire succinctement le métabolisme du glucose et autres sucres
Décrire une des perturbations du métabolisme des glucides : le diabète sucré
Glucides
Diholosides (2 oses) à décaholosides
(10 oses) Ex. Saccharose, Lactose,
Oligosides Maltose, Cellobiose
Holosides Homopolysaccharides Ex. Amidon,
Polyholosides Glycogène, Cellulose
Osides Hétéropolysaccharides Acide
3.3.3. Le Diabète
a. Définition : maladie métabolique caractérisée par les critères biologiques suivants :
- glycémie à jeun >1,26g/L (7mmol/l) à 2 reprises
ou
- glycémie >2g/l (11,1mmol/l) à n’importe quelle heure de la journée
ou
- glycémie >2g/l (11,1mmol/L) à la 2ème heure d’une HGPO
b. Classification du diabète
L’OMS et la commission américaine sur le diabète, propose un classement en 6 groupes :
Diabète insulinodépendant DID
Diabète non insulinodépendant DNID (obèse et non obèse)
Diabètes secondaires
Maladies pancréatiques
Causes endocriniennes (Hormones à action antagoniste à l’insuline)
Médicaments ou toxiques
Associé à des syndromes génétiques spécifiques
Diabète gestationnel
Intolérance au glucose
Classe à haut risque.
NB : il existe un autre type de diabète appelé diabète par Malnutrition du tiers monde classé
par l’OMS parmi les diabètes secondaires.
e. Circonstances de sa découverte
Existence des signes cardinaux :
Polyurie urine beaucoup (urines denses surtout la nuit)
Polydipsie boit beaucoup à cause de la soif intense qui réveille le malade
Polyphagie : mange beaucoup pour compenser la fin cellulaire
Amaigrissement : signe tardif (diabète maigre)
Asthénie : physique, psychique et génitale.
Découvert lors d’un examen systématique (visite médicale)
Découvert suite à une complication
Conditions à respecter
Durant les 3 jours précédant le test, le sujet a une activité physique normale sans aucun
régime alimentaire particulier
Le test est pratiqué le matin sur le sujet à jeun depuis 10h à14h, durant cette période le
sujet ne doit pas fumer ni ingérer de boissons alcoolisées ou caféinées.
Il doit éviter tout médicament qui pourrait fausser l’interprétation du test : exemple caféine
nicotine, diurétiques, stéroïdes, contraceptifs oraux, psychotropes, cimétidine…
Un premier échantillon de sang est prélevé à jeun pour le dosage de la glycémie, puis le
sujet ingère 75 g de glucose anhydre dissous dans environ 250 ml d’eau tiède. Chez les
enfants la dose recommandée est de 1,75 g par Kg de poids.
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On prélève un échantillon de sang deux heures après, durant le même temps un échantillon
d’urine peut être obtenu et faire l’objet de dosage de la glycosurie par les techniques aux
bandelettes.
Interprétation
En fonction des résultats de glycémies les patients sont classés en 3 catégories : état
normal, diabète et intolérance au glucose.
Les critères de classification retenus par l’OMS et l’Association européenne pour l’étude de
diabète sont les suivants :
à jeun 2 heures
Etat normal < 6 mmol/l (1,08g/l) 8 mmol/l(1,44g/l)
Intolérance au glucose 6 à 8 mmol/l (1,08 à 1,44g/l) 8 à 11mmol/l (1,44 à 2g/l)
Etat diabétique > 8 mmol/l (1,44g/l) > 11 mmol/l (2g/l)
b. Glycémie postprandiale
Contrôle de la glycémie après un repas. Cet examen rend compte de la régularisation de la
glycémie dans une situation physiologique bien précise.
On dose d’abord la glycémie à jeun, puis après un repas. On dose la glycémie postprandiale
qui doit être inférieure à 1,4g/l. Si elle se situe entre 1,4 et 2g/l on fait recours à l’épreuve de
HGPVO. Si > 2g/l c’est le diabète.
a. Dépistage
Un dépistage systématique doit être réalisé
dès le début de la grossesse chez les femmes ayant des facteurs de risque de diabète
gestationnel : selon les études :
IMC >= 25
âge >= 35 ans
groupes ethniques à risque élevé (hispaniques, africaines, indiennes d’Amérique,
natives du Sud-est Asiatique, originaire des îles Pacifiques, aborigènes d’Australie)
ATCD personnel d’intolérance au glucose ou de diabète
ATCD familial de diabète (chez les parents au 1er degré)
ATCD obstétrical notable (mort fœtale in utero, macrosomie …).
entre les 24 et 28 ème semaines d’aménorrhée chez toutes les femmes
b. Diagnostic biologique
Stratégie en 1 temps
Réalisation d’une hyperglycémie provoquée par voie orale : HGPO utilisant 75g de
glucose
Réaliser une glycémie après un jeûne de 8-14H (l’alimentation dans les 3j qui précèdent
l’analyse doit comporter au moins 150g de glucide/j et ne doit pas être limitée, l’activité
physique doit être habituelle)
Faire absorber 75g de glucose anhydre dans 250-300 ml d’eau en moins de 5 minutes.
Réaliser une glycémie 1H et 2H après l’absorption du glucose
Il n’est pas autoriser de fumer pendant le test.
Effets indésirables : nausées, sensation de malaise (la patiente doit rester au laboratoire)
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Valeurs seuils
Les valeurs seuils retenues par le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens
Français (CNGOF), l’OMS et l’ADA sont les suivantes :
Diabète de type 1 : DID Le traitement passe avant tout par l’information et l’éducation du
patient sur sa pathologie.
- HbA1c <7,5%
Objectifs - Diminuer le nombre de facteurs de risque cardio-vasculaire
- Normalisation du bilan lipidique
- Lutte contre la sédentarité
- Contrôle du poids (IMC <25 ou <95ème percentile des courbes de
Mesures hygiéno-
référence chez l’enfant)
diététiques
- Contrôle lipidique (HDL chol > 0,4g/L, LDL < cible calculée, TG <1,5g/L)
- Contrôle de l’HTA : TA < 130/80 mmHg - Sevrage tabagique
- Adopter un profil d’injections adapté au mode de vie du patient (insuline
Traitement insulinique
ultrarapide, rapide, intermédiaire, lente, ultralente ou mixte)
Mesures Vaccination contre la grippe et le pneumocoque
complémentaires
- Auto-surveillance glycémique
- 4 fois/an : HbA1c
Suivi biologique
- 1 fois/an : glycémie, bilan lipidique, créatininémie, clairance de la
créatinine, microalbuminémie, TSH, auto-Ac (en fonction de la clinique)
Diabète de type 2 :
- HbA1c < cible définie en fonction de l’âge du patient, de l’ancienneté du
diabète, du risque d’hypoglycémie …
Objectifs
- Diminuer le nombre de facteurs de risque cardio-vasculaire
- Normalisation du bilan lipidique
- Lutte contre la sédentarité
- Contrôle du poids (IMC <25) et du tour de taille (<80cm chez la femme et
<94 cm chez l’homme)
Mesures hygiéno-
- Contrôle lipidique (HDL chol > 0,4g/L, LDL < cible calculée, TG <1,5g/L)
diététiques
- Contrôle de l’HTA : TA < 130/80 mmHg
- Sevrage tabagique
- Limiter la consommation d’alcool
- Antidiabétiques oraux et insuline : Cf tableau « Traitement spécifique du
diabétique de type 2 »
Traitement
- Traitement de la dyslipidémie : statine voire fibrate
- Traitement de l’hypertension artérielle
Mesures Vaccination contre la grippe et le pneumocoque
complémentaires
- Auto-surveillance glycémique en cas de traitement insulinique
- 4 fois/an : HbA1c
Suivi biologique
- 1 fois/an : glycémie, bilan lipidique, créatininémie, clairance de la
créatinine, microalbuminurie
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Objectifs
Décrire le rôle et classification des principaux lipides de l’organisme
Décrire succinctement le métabolisme des acides gras autres lipides
Décrire une des perturbations du métabolisme des lipides : l’athérosclérose
Glycérophospholipides
Lipides Lipides Complexes Sphingolipides
Vitamines A, D, E, K
Molécules liposolubles Stéroïdes et autres dérivés
Isopréniques (quinones et
caroténoïdes) Sphingolipides
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Nomenclature
Chaque acide gras saturé possède en général plusieurs noms :un nom commun qui rappelle
souvent son origine et un nom systématique qui est très précis
Numération des carbones à partir du groupe carboxylique. Les carbones 2 et 3 et le dernier
sont souvent appelés respectivement α, β, et ω (oméga)
Exemple de nomenclature souvent utilisée: C18: 3 ω 3
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Certains acides gras ont une structure cyclique tel que l’acide arachidonique qui est à son
tour le précurseur des prostaglandines qui sont des agents régulateurs (action hormonale)
de plusieurs processus biochimiques.
L'oxydation enzymatique intracellulaire de l'acide arachidonique par la Cyclooxygénase
(cyclisation + oxydation) conduit aux prostaglandines.
COOH
Acide arachidonique
4.1.4. Cérides Ce sont des esters d’acide gras et d’alcools aliphatiques à longues chaînes.
Ce sont les constituants des cires qui sont des solides incolores insolubles dans l’eau à effet
protecteur car chimiquement inertes. Exemple cires des végétales, des insectes, blanc
baleine…
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4.1.5. Glycérophospholipides
Ce sont les composants lipidiques principaux des membranes biologiques, ce sont des
molécules amphiphiles. Présentent 2 pôles : l’un hydrophobe dû aux AG ; l'autre hydrophile
dû à l'ester phosphorique. Ils ont donc des propriétés identiques à celles des savons
(émulsionnants, …).
Leur structure est à base d’acide phosphatidique qui est en plus un second messager
intracellulaire.
Sphingolipides
Ce sont aussi des constituants majeurs des membranes biologiques. Leur structure
comporte un amino alcool : la sphingosine qui estérifie un acide gras pour donner la
structure de base appelée céramide qui est en plus un second messager intracellulaire
a. Le Cholestérol : il comporte une fonction alcool sur le C3 qui lui confère un léger
caractère amphiphile, tandis que sa structure cyclique lui confère une rigidité plus grande
que celle des autres lipides, de ce fait joue un rôle important dans le maintien de la
membrane cellulaire. Il est aussi abondant dans les lipoprotéines du plasma dont 70%
environ sous forme estérifiée. Il est le précurseur des hormones stéroïdes, vitamine D et sels
biliaires. Les plantes ont peu de cholestérol mais beaucoup d’ergostérol.
Acides biliaires
Découverts dans la bile des mammifères, ils sont combinés à des acides aminés Glycine,
Taurine (dérivée de la cystéine) et peuvent être salifiés par des ions monovalents (Na+, K+)
formant ainsi des sels biliaires.
Ils ont un rôle important dans la digestion en émulsionnant les graisses, en favorisant l’action
des lipases et en permettant le maintien du cholestérol en solution.
Ils sont synthétisés par le foie.
Les principaux acides biliaires sont : l’acide cholique (Glycocholique, taurocholique) et sa
forme désoxy (acide désoxycholique et dérivés).
Hormones stéroïdes
Un grand nombre de dérivés stéroïdes sont des hormones isolées à partir des glandes de
sécrétion interne : corticosurrénale, ovaires (corps jaune), placenta, testicules. Les
Principales hormones stéroïdes sont :
b. Les caroténoïdes
Ce sont des composés à longue chaîne de carbone, très insaturés ce qui leur confère une
coloration rouge ou jaune orangé cas du β carotène (pigment des carottes) qui est
symétrique ce qui permet d’obtenir deux molécules de vitamine A.
c. La Vitamine A1 ou rétinol
C’est un solide jaune dont le point de fusion est de 64°C, s’altère facilement à la lumière ou
par oxydation. Elle absorbe dans l’UV à 326 nm.
Source : huile de foie, foie des animaux, beurre et légumes verts.
Rôles : facteur de croissance, protection de l’épithélium, processus de la vision
La carence entraîne : xérophtalmie, héméralopie, kératinisation du vagin, moindre résistance
aux infections.
Les VLDL sont transformés en LDL dans les tissus. Ces dernières sont abondantes dans la
circulation. Elles constituent une source de cholestérol exogène aux tissus.
Les HDL circulent sans discontinuer et contiennent une enzyme (la Lécithine cholestérol
acyltransférase) qui estérifie le cholestérol libre. Ils sont prélevés par les hépatocytes et se
retrouvent dans les sels biliaires.
4.2.3. Cétogenèse
Les corps cétoniques sont des composés énergétiques qui sont libérés dans le sang.
Lorsque les glucides sont abondants et que le glucose est fourni sans limitation aux tissus,
les corps cétoniques sont en quantité faible dans le sang.
Lorsque, par contre, de grandes quantités de triglycérides sont dégradés en réponse à une
demande de tout l’organisme, le foie accroît sa cétogenèse et la quantité de corps
cétoniques augmente et peut atteindre 2 à 3 mmol/l dans le sang.
L'acétoacétate et le ß-hydroxybutyrate constituent des composés énergétiques de valeur
pour les muscles squelettiques et le muscle cardiaque. Ils fournissent environ 10% de
l'énergie consommée par ces tissus.
La cétogenèse se déroule exclusivement dans les mitochondries du foie. L’acétyl- CoA est
transformé en corps cétoniques (acétoacétate, acétone, et 3-hydroxybutyrate). Les réactions
conduisant à l’acétoacétate sont au nombre de 3.
Il faut aussi tenir compte du rapport entre le cholestérol total et le cholestérol HDL. Qui est
un bon indicateur de risque, le quotient doit être inférieur à 5.
Variations pathologiques
Cholestérolémies primaires
Maladies congénitales cas de l’hypercholestérolémie familiale rechercher dans tous les cas
les anomalies de l’équilibre glycémique et uricémique
Triglycéridémies primaires
Maladies familiales assez rares impliquant un risque athérogène considérable.
Mieux supportées si l’élévation concerne uniquement les TG.
Objectifs
5.1. Description et rôles des principaux protides de l’organisme
5.2. Métabolisme des acides aminés
5.3. Perturbations du métabolisme des protéines
5.2.2. Structure
Les aminoacides ont en commun d'être des molécules bifonctionnelles portant un
groupement amine (primaire) sur le carbone porteur du groupement carboxyle, dit carbone
α. La fonction amine est une base et la fonction carboxyle est un acide (fonctions ionisables).
Ce sont des acides α-aminés (ou encore α-amino-acides), exception faite pour la proline qui
a une amine secondaire (acide α-iminé).
Ils diffèrent entre eux par la nature chimique du radical R ou chaîne latérale. On distingue :-
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- une famille de peptides : les kinines dont le prototype est la bradykinine qui est un
nonapeptide hypotenseur libéré lors d'une réaction inflammatoire.
Peptides antibiotiques
Certains micro-organismes synthétisent des peptides, inhibiteurs de la synthèse protéique,
qui sont des "armes" de défense et de colonisation.
- la bacitracine A est un peptide à 12 aminoacides dont trois appartiennent à la série D (Glu,
Asn, Phe) et dont un est un dérivé : l'ornithine.
- la pénicilline La moisissure produit par Penicillium qui est un dipeptide de deux dérivés
d'aminoacides :
c. Hypoprotéinémie
Les taux peuvent s’abaisser jusqu’aux environs de 40 g/l.
Les principales hypo protéinémies rencontrées peuvent être :
par défaut d’apport ou d’absorption (carence en protéines cas du kwashiorkor,
insuffisance pancréatique…)
par défaut de synthèse (altération des hépatocytes suites à des hépatites graves ou
cirrhoses évoluées)
par fuite anormale (cas des hémorragies massives, fuites urinaires dans les syndromes
néphrétiques, par processus d’exsudation au niveau de la peau (brûlures, lésions
cutanées) des intestins (entéropathie exsudatives) des poumons (infections pulmonaires)
NB : les méthodes de diagnostic pour différencier ces types de protéines sont surtout
l’électrophorèse et l’immunoélectrophorèse après déminéralisation et concentration de
l’urine. On distingue :
La forme globale (présence de toutes les fractions)
La forme sélective prédominance d’une seule fraction
La forme de Bence Jones constituée par les chaînes légères des Ig. Elles sont
thermolabiles Précipitent à 55°C et se solubilisent à nouveau à 90°C.
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Objectifs
6.1. Description et rôles des acides nucléiques de l’organisme
6.2. Métabolisme des acides nucléiques
6.3. Perturbations du métabolisme acides nucléiques
6.1.2. Structure
Les acides nucléiques sont des macromolécules formées par un enchaînement de
nucléotides. Les nucléotides sont le résultat de l'association de 3 molécules : une
base azotée, un glucide et de l'acide orthophosphorique H3PO4. L'association d'une
base azotée et d'un glucide est un nucléoside.
Parmi ces acides nucléiques on distingue l'ADN (Acide Désoxyribonucléique) et
l'ARN (Acide Ribonucléique).
c. Les Nucléosides
Les 2 molécules sont unies par une liaison N-osidique résultant d'une élimination
d'eau entre le groupement hydroxyle du carbone anomère de l'ose (du ribose ou du
désoxyribose) et d'un groupement NH de la base azotée.
d. Les Nucléotides
Ils résultent d'une condensation, avec élimination d'une molécule d'eau, entre le
nucléoside et l'acide orthophosphorique.
6.2.2. Endogènes :
- dégradation des acides nucléiques endogènes lors du renouvellement cellulaire ou
de lyse cellulaire
- purinosynthèse de novo : elle se déroule essentiellement dans le foie
Le ribose-5-phosphate en présence d’ATP et sous l’action de la Phosphoribosyl-
pyrophospate-synthétase donne du phosphoribosyl pyrophosphate (PRPP)
Le transfert d’une fonction amine de la glutamine sur le PRPP par la glutamyl
phosphoribosyl amino transferase (GPRAT) donne du phosphoribosylamine (PRA)
Quelques étapes supplémentaires aboutissent à la formation de l’acide inosinique
qui permet la synthèse de bases puriques.
6.5.Hyperuricémies
Etiologies des hyperuricémies
Excès d’apport alimentaire
Augmentation du catabolisme d’acides nucléiques endogènes : cancers,
traitements cytolytiques, psoriasis …
Glycogénose de type 1 : Maladie de Von Gierke : déficit en glucose 6
phosphatase (réorientation du G6P vers la voie des pentoses phosphate à
production accrue de ribose-5P)
Hyperactivité de la PRPP synthétase
Déficit complet en HGPRT : syndrome de Lesch-Nyhan (encéphalopathie
hyperuricémique - Déficit partiel en HGPRT
Hyperactivité de la Xanthine oxydase
Défaut de sécrétion tubulaire de l’acide urique par inhibition compétitive de la
sécrétion tubulaire de l’acide urique par les corps cétoniques, les lactates, les
diurétiques thiazidiques, le furosémide, les salicylés …
Insuffisance rénale
Certaines hyperuricémies génétiques restent d’étiologie inconnue.
6.6. Epidémiologie des hyperuricémies : L’hyperuricémie touche 5-15% de la
population Prévalence de la goutte : 0,5% (2% après 60ans) Sex ratio H/F = 9
(touche les femmes après la ménopause) Incidence de la lithiase urique : 0,1 - 0,4
%/ans C'est une pathologie qui tend à récidiver d'où l'intérêt de la mise en place de
mesures préventives
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Objectifs :
Rappeler les principales pathologies liées à ces organes
Identifier les principaux marqueurs biologiques de ces organes
Objectifs
Décrire l’analyse qualitative des urines et l’intérêt clinique
Elles s’effectuent généralement selon les principales phases: Prélèvement et
Analyse chimique des urines
8.1. Prélèvement
Le prélèvement s’effectue dans un récipient propre et sec bien rincé à l'eau claire, ne
contenant aucun antiseptique ni désinfectant ni conservateur. On recommande souvent la
première urine du matin, car elle est plus concentrée (possibilité de détecter des éléments
pathologiques en petite quantité, conserve mieux les cristaux, les cylindres et cellules) elle
permet ainsi une analyse semi quantitative.
L’analyse doit se faire le plus rapidement possible (dans la demi heure suivant l’émission),
car les bactéries se multiplient avec le temps et rend le milieu impropre à certaines
déterminations : exemple augmentation du pH, utilisation du glucose…etc.
On peut aussi conserver les urines pendant 24 heures à 4° C et à l'abri de la lumière
(entourer le récipient bien bouché de papier aluminium ou le placer dans une boite opaque).
9.3.1. Matériel de ponction : seringue aiguille stérile à usage unique, dispositif vacutainer
a. Les antiseptiques : même type qu’en hématologie
Alcool 70° plus bactéricide
Alcool iodé à 1% (laisse des traces, allergie parfois)
Ether éthylique non antiseptique mais détergent de la peau
Cetavlon Biocidan (ammonium quaternaire 1/2000)
Merseptyl (organomercuriel1 pour 1000 actif surtout sur les cocci Gram+)
b. Les Anticoagulants
On distingue généralement 3 catégories :
Ceux qui complexent le calcium
Les inhibiteurs des enzymes de la coagulation
Les inhibiteurs de la glycolyse
Ceux qui complexent le calcium
Les oxalates de (sodium, potassium, ammonium) en raison de 3 ± 0,3mg/ml de sang.
Exemple le mélange de wintrobe (2 parties d’oxalate de K et 3parties d’oxalate d’ammonium)
Les oxalates ne conviennent pas pour le dosage des ions calcium et certaines enzymes à
Ca++ et Mg++ comme cofacteur, mesure de pH et équilibre acido-basique mais possible
pour les facteurs de coagulation.
Le citrate : plus physiologique en raison de 2à3mg/ml de sang ou 1 volume de citrate pour 4
volumes de sang. le citrate permet la détermination du fibrinogène, de la VS, des facteurs de
la coagulation, des enzymes globulaires…
Flacon ACD 0,15 ± 0,015 partie pour une partie de sang
Composition
Acide citrique monohydrate 80g
Citrate trisodique 22g pour 1litre d’eau distillée
Glucose 25g
Mais dangereux en cas d’hypocalcémie par complexation du calcium ce qui entraîne une
tétanie post – transfusionnelle
Ethylène diamine tétra acétate (EDTA)
Le sel disodique ou dipotassique utilisé à la dose de 1 à 3 mg par ml de sang (1,5 ± 0.25mg
recommandée)
Conserve la forme et l’aspect des éléments figurés du sang.
le lithium (sel de lithium) l’ammmoniémie (sel d’ammonium) et phosphatase alcaline pour les
sels de lithium.
Les héparines synthétiques (dextranes sulfonés)
En fait du sang placé dans un tube rigoureusement propre et lisse ne coagule pas,
contrairement aux tubes en verre (facteur contact et lyse des plaquettes). Ce qui allonge le
temps de coagulation c’est le cas des tubes en téflon, des tubes en verre siliconés.
Cholestérol total CT Adulte : 1,5 – 2,5 g/l Adulte : 3,87 – 6,45 mmol/l
(cholestérolémie) Adolescent: 1,3 – 2 g/l Adolescent : 3,3 – 5 mmol/l
Enfant : 1,3 – 1,7 g/l Enfant : 3,3 – 4,3 mmol/l
g x 2,58 = mmol mmol x 0,387 = g
Cholestérol HDL ou Homme > 0,40 g/l Homme > 1,1 mmol/l
CHDL Femme > 0,5 g/l Femme > mmol/l
Cholestérol LDL ou Adulte < 1,60 g/l si pas autres 0,025 – 0,1 mmol/kg/24h
CLDL facteurs de risque (Adulte < 7,5 mmol /24h)
= CT – CHDL – (TG/5) < 1,30 g/l si autre facteur de
risque associé
Triglycérides TG Homme : 0,40 – 1,50 g/l Homme : 0,45– 1,70 g/l
(Triglycéridémie) Femme : 0,30 – 1,40 g/l Femme : 0,35 – 1,60 g/l
Enfants : 0,30 – 1,30 g/l Enfants : 0,35 – 1,50 g/l
g x 1,14 = mmol mmol x 0,877 = g
Bilirubine sérique Bilirubine totale : 3 – 10 mg/l Bilirubine totale : 5 – 17 µmol/l
(bilirubinémie) Bilirubine libre : 2 – 7 mg/l Bilirubine libre : 3 – 12 µmol/l
Bilirubine conjuguée ou directe ≤ Bilirubine conjuguée ou directe ≤ 5
3mg/l µmol/l
mg x 1,71 = µmol µmol x 0,584 = mg
Albumine sérique Adulte : 35 – 50g/l ; 3 – 16 ans : 33 – 45 g/l
(Albuminémie) 1mois à 3ans : 30 – 42 g/l ; Nouveau né : 36 – 55 g/l
Albumine urinaire Microalbuminurie physiologique < 20mg/24h
(Albuminurie) Seuil critique de complications rénales=50 mg/24h
Néphropathie diabétique patente> 300 mg/24h
Amylases (Amylasémie) Adulte : 10 – 55 UI/l
Enfant : 10 – 45 UI/l
Transaminases ALAT ≤ 35 UI/l
(TGP ou SGPT)
Transaminases ASAT ≤ 30 UI/l
(TGO ou SGOT)
Créatine Homme : 15 – 130 UI/l
phosphokinase (CPK) Femme : 15 – 95 UI/l
Enfants < 1an :20 à120 UI/l ; < 6mois :35 à150 UI/l ; < 7jours :70 à 580 UI/l
Lactate Adulte : 160 – 320 UI/l
déshydrogénasse LDH Enfant : 180 – 640 UI/l
LDH1 :20-30% ; LDH2 :25-35% ; LDH3 :20-30% ; LDH4 :5-13% ; LDH5 :2-
11%
Gamma-glutamyl Homme : 8 – 35 UI/l
Transférase (ﻻGT) Femme : 5 – 25 UI/l
Enfants : 4 -14ans 5 – 15 UI/l
≤ 1mois : 10-120 UI/l
Phosphatases Adulte : 40 – 130 UI/l
Alcalines Enfants : 4 -20ans : 80 – 360 UI/l
4-14ans : 90 – 430 UI/l
< 4ans : 100 – 450 UI/l
Phosphatases Acides Homme : 1,9 – 5,3 UI/l
totales Femme : 1,5 – 4,8 UI/l
Enfant < 10ans : 3,6 – 7,30 UI/l
Enfant < 3 ans : 4,5 – 9,5 UI/l
Phosphatases Acides
prostatiques Homme < 3µg/l (marqueur des carcinomes prostatiques)