La Politique de Produit (Ou Marketing Produit) : Objectifs
La Politique de Produit (Ou Marketing Produit) : Objectifs
La Politique de Produit (Ou Marketing Produit) : Objectifs
CHAPITRE 1
LA POLITIQUE DE PRODUIT (OU
MARKETING PRODUIT)
Rappel du référentiel - savoirs associés
Objectifs
Comprendre les enjeux d’un portefeuille de produit.
Concevoir une politique produit cohérente.
Savoir mettre en œuvre la politique produit.
Savoir protéger son invention, sa marque.
DÉFINITION
Un produit est un bien et/ou un service qui caractérise l’ offre d’ une entreprise et
qui est mis à la disposition du consommateur.
Un bien a une existence physique.
Un service est un savoir-faire. Il peut être complémentaire au produit (accueil du
client, service après vente).
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ÉCONOMIE GESTION
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ÉCONOMIE GESTION
LE PORTEFEUILLE DE PRODUITS
Un portefeuille de produits ou de marques est l’ ensemble des produits ou des
marques détenues par une entreprise. Ce portefeuille doit être équilibré et cohérent.
La gestion du portefeuille de produits permet d’anticiper les cycles de vie des produits.
Il est important qu’un produit innovant succède à un produit en déclin. L’entreprise doit
donc disposer d’un portefeuille produit fourni et le gérer avec stratégie.
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DÉFINITIONS
L’assortiment est l’ensemble des produits (biens et/ou services) distribués par un
commerçant : fruits et légumes, produits laitiers, produits surgelés, plats préparés…
Une gamme est constituée de l’ensemble des modèles par type de produit. Une gamme
de yaourts par exemple.
La profondeur de l’ assortiment
Un assortiment (ou une gamme) est long lorsqu’il propose plusieurs lignes et de nombreux
modèles : cela signifie que l’ assortiment (ou la gamme) est à la fois large et profond.
La hauteur de la gamme
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LA MARQUE
Le choix de la marque doit répondre à 7 critères.
• euphonique : agréable à l’oreille, • mémorisable,
• évocatrice du produit et de son • distinctive des concurrents,
concept, • facilement prononçable,
• courte : permet un impact visuel, • déclinable ou internationale.
auditif fort,
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L’ EMBALLAGE ET LE PACKAGING
Il s’agit d’un outil d’information pour le consommateur et d’un outil de communication
pour le fabricant.
Le but est d’attirer le consommateur par l’emballage : forme, couleur, aspect, dessin, lettres
(forme, couleur), aspect pratique (ouverture dite « facile »)…
Les fonctions de l’emballage sont diverses car il y a plusieurs types d’emballage :
L’emballage primaire : il est en contact direct avec le produit : il a une fonction de conservation
(écrin sanitaire) : le pot de yaourt par exemple. Le packaging (conditionnement) correspond
à l’emballage primaire.
L’emballage secondaire : il permet de regrouper plusieurs produits ou de mieux présenter
le produit : pack de 4 yaourts par exemple. Il a plusieurs fonctions : protéger l’emballage
primaire, faciliter la manipulation par le consommateur, garnir les rayons, communiquer
sur le produit et informer le consommateur…
L’emballage tertiaire : c’est le carton ou la palette permettant de transporter en gros les
produits : fonction logistique.
Une marque peut également être protégée en France. Il s’agit du dépôt administratif d’une
marque (et non d’un brevet) qui s’effectue à l’INPI. La protection, sous réserve de payer les
redevances annuelles, est valable 10 ans renouvelable. Il est possible de protéger tous les
éléments constitutifs d’une marque (nom, lettre, tout signe sonore ou visuel). Là encore, la
marque doit être disponible, distinctive des concurrents, elle ne peut pas être seulement
un nom commun (comme « restaurant » par exemple) et elle doit être conforme à l’ ordre
public.
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Les dessins et modèles peuvent aussi faire l’objet d’un dépôt administratif auprès de l’INPI.
La protection dure 25 ans, renouvelable une fois. Pour une protection européenne, le dépôt
s’effectue aussi à l’Office de l’Union Européenne pour la Propriété Intellectuelle (durée
maximale de 25 ans).
Le dépôt d’un brevet, d’une marque ou de dessins et modèles confère à son auteur un
monopole d’exploitation : il peut l’exploiter comme il le souhaite ou en vendre les droits.
Toute utilisation non autorisée permet alors à son titulaire d’exercer en justice une action
en contrefaçon. Les objets contrefaits peuvent être saisis (c’ est la saisie-contrefaçon), les
stocks peuvent être détruits, les tribunaux peuvent interdire l’utilisation d’une marque,
d’un dessin ou modèle. Les contrefacteurs risquent une lourde peine d’amende,
d’emprisonnement (la contrefaçon est un délit), et ils peuvent être condamnés à verser des
dommages et intérêts au titulaire d’un brevet, d’une marque ou d’un dessin ou modèle.
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Entraînez-vous !
Corrigés en fin d’ouvrage
EXERCICE 1
Rendre un produit alimentaire attractif, c’est séduire le consommateur par
ses 5 sens. Le consommateur s’en sert aussi pour juger de la fraîcheur d’un
produit. Pour chaque sens, remplissez le tableau ci-dessous en donnant
des exemples de caractéristiques (positives ou négatives) qu’un produit
alimentaire peut réunir, puis donnez un exemple.
Sens Caractéristiques Exemples
Vue
Odorat
Toucher
Ouïe
Goût
EXERCICE 2
Exercice élaboré à partir du livre de Christian Ouillet, Marketing aliments et Santé,
RIA Éditions, 2006, p 84.
Le Plan National Nutrition Santé (PNNS) prévoit des recommandations
nutritionnelles.
Un fabricant de plats cuisinés complets (viande ou poisson + féculent +
légumes) vous demande d’adapter sa recette en fonction du PNNS.
Pour chaque préconisation du PNNS trouvée dans l’annexe, indiquez les
décisions que vous prendrez pour concevoir le plat cuisiné.
Vous présenterez votre travail sous la forme d’ un tableau.
ANNEXE
Source : sante.gouv.fr : PNNS 2011-2015
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l’allaitement.
• OS 3-7-4 : retarder d’un mois, en 5 ans, l’âge médian d’introduction
de tout autre aliment que le lait (maternel ou formule lactée du
commerce).
Objectif général 1 : Réduire l’obésité et le surpoids dans la population
Sous-objectif général 1-1 : stabiliser la prévalence de l’ obésité et réduire le
surpoids chez les adultes
• OS 1-1-1 : stabiliser, en 5 ans, la prévalence de l’obésité chez les
adultes.
• OS 1-1-2 : réduire, de 10 % au moins, en 5 ans, la prévalence du
surpoids chez les adultes.
• OS 1-1-3 : stabiliser, en 5 ans, chez les femmes en situation de
pauvreté, la prévalence de l’obésité.
• OS 1-1-4 : diminuer de 15 % au moins, en 5 ans, la prévalence de
l’obésité morbide.
Sous-objectif général 1-2 : diminuer la prévalence de l’ obésité et du surpoids
chez les enfants et les adolescents
• OS 1-2-1 : diminuer en 5 ans, de 15 % en moyenne, chez les enfants
et adolescents de 3 à 17 ans, la prévalence globale de surpoids et
d’obésité.
• OS 1.2.2 : diminuer en 5 ans, de 15 % au moins, chez les enfants et
adolescents de 3 à 17 ans issus de milieux défavorisés, la prévalence
de surpoids et d’obésité.
Objectifs relatifs aux maladies cardio-vasculaires et métaboliques
Objectif général 2 • Diminuer l’hypercholestérolémie et l’hypertension
artérielle
• OS 2-1 : réduire de 5 %, dans la population adulte, la cholestérolémie
moyenne (LDL–cholestérol) en 5 ans.
• OS 2-2 : augmenter en 5 ans la proportion de patients atteints
d’hypercholestérolémie traités et équilibrés.
• OS 2-3: augmenter en 5 ans la proportion de patients atteints
d’hypertension artérielle, traités et équilibrés.
EXERCICE 3
À partir de vos connaissances et de l’ annexe ci-dessous, répondez aux
questions suivantes :
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ANNEXE
L’emballage alimentaire : tendances et innovation
Francis Duriez
Un secteur performant
L’industrie mondiale de l’emballage réalise un chiffre d’affaires dépassant
les 500 Md€ dont 60% concerne le secteur agroalimentaire. Les disparités
restent très fortes entre les pays et 75% de la production d’emballages
est consommée par 20% de la population. Septième secteur industriel
national, l’emballage occupe une place importante dans le panorama
économique français avec un chiffre d’affaires d’environ 21 Md€ et 1,7 Md€
pour les fabricants d’équipements d’emballages. Premier secteur industriel
français avec un chiffre d’affaires évalué à 154 Md€ (2007), l’industrie
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Le carton et le papier...
Le papier carton reste leader des achats d’emballages (33%) devant le
plastique (30%). Le carton ondulé représente 3 millions de tonnes pour un
chiffre d’affaires de 3 Md€. Fabriqué à partir de matériaux naturels (fibre de
cellulose et amidon) dont la ressource est renouvelable, le carton ondulé
possède une très bonne empreinte écologique et une bonne image auprès
du consommateur. La production de carton ondulé est issue à 90% de son
recyclage, consolidé à chaque rotation par un apport de matière vierge
(pâte cellulosique) de 10%.
Il a été inventé en 1850 par MM Healey et Allen, deux Anglais qui l’ utilisèrent
alors comme renfort de chapeau haut de forme. Tous secteurs confondus,
il est le matériau d’emballage de transport le plus utilisé dans le monde et
son poids économique est supérieur aux autres.
Près de 50% de sa production est destinée à l’agroalimentaire. Léger,
sain, résistant, ergonomique et protecteur, il fait l’objet d’une stricte
réglementation (articles 16 et 17 du règlement cadre européen 1935/2004)
concernant son aptitude au contact alimentaire...Le papier est fabriqué
principalement à base de pâte à papier issue du pin des Landes. Il s’agit d’un
matériau dont la ressource est renouvelable, recyclable et biodégradable.
Le sac papier kraft alios est traité dans sa masse pour résister à l’humidité
mais se dégrade au contact prolongé de l’eau. En France, sa production
reste limitée à 500 millions d’unités (plus de 20 000 tonnes), mais on note
un léger retour lié à sa bonne image auprès des ménages. Le papier se
présente sous diverses formes et divers traitements (sulfurisé, sulfurisé
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Le plastique et le verre...
L’emballage est le premier débouché des matières plastiques dans le monde
et l’agroalimentaire en absorbe 65%. Les emballages plastiques alimentaires
sont faits à partir de polymères et ces derniers se présentent sous forme
d’une longue chaîne de molécules construites selon des liens individuels
appelés monomères. Sans cesse allégé, exempt de métaux lourds, il se
recycle désormais à l’échelle industrielle et développe de nouveaux
emballages à base de matériaux issus de ressources renouvelables. Par sa
grande variété, il s’adapte à tous les secteurs (agroalimentaire, industrie,
distribution...) et représente 40% du plastique transformé en Europe.
Après l’Allemagne (4 millions/tonnes), la France (2,04 millions/tonnes)
est le deuxième pays producteur d’emballage plastique dans l’UE. Grâce
à leur pouvoir calorifique élevé, les plastiques améliorent le rendement
énergétique de l’incinération des déchets ménagers et l’énergie ainsi
récupérée est utilisée pour le chauffage urbain et la production d’ électricité.
Ainsi, 300 000 tonnes/équivalent pétrole sont économisées chaque année,
en France.
Il existe différents matériaux plastiques dont les principaux sont le
polyéthylène (film étirable, sac, tube, flacon, barquette...), le polypropylène
(film et sachet transparent, bouchon, plat à réchauffer...), le polychlorure de
vinyle (bouteille, boite alimentaire et barquette...), le polystyrène (pot laitier,
gobelet, boite œufs...), le polystyrène expansé (barquette, palette transport
alimentaire...), le polyéthylène téréphtalate (boîte alimentaire, bouteille,
couvercle...)...Découvert il y a environ 5000 ans (Mésopotamie), le verre
est fabriqué à partir de silice (sable), de calcaire et de carbonate de soude.
Transparent, résistant (aux agents atmosphériques et chimiques) et isolant,
on peut lui adjoindre des stabilisants ou des colorants. S’il a la faculté de se
recycler en totalité et indéfiniment, cependant, on ne peut refaire du verre
incolore avec du verre coloré. Sain et naturel, il garantit la mise en valeur, la
protection, la conservation des produits contenus. Utilisant des techniques
modernes, il se prête à toutes les formes, s’allège (15%) et devient moins
fragile. Le verre creux mécanique (emballage des liquides) est le plus gros
tonnage fabriqué. En 2005, le verre (14% du secteur emballage) représentait
un chiffre d’affaires de 4,1 Md€.
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Le bois et le métal...
Matériau d’origine naturelle issu de la forêt, le bois est employé notamment
dans le secteur de l’emballage et du papier. L’emballage bois global
représente un chiffre d’affaires de 1,72 Md€. Le peuplier (la France est
le 3e producteur mondial avec 240 000 hectares, soit 2% de sa surface
forestière) est majoritaire dans la fabrication d’emballages légers en
bois (9% de l’activité emballage) par sa souplesse de « déroulage » (70%
d’hygrométrie). Le peuplier est une essence à croissance rapide (dix-
huit ans) et son exploitation est régulée à raison de deux arbres plantés
pour un arbre abattu. Non polluant, renouvelable, résistant à l’humidité,
léger à transporter, l’emballage léger en bois séduit le consommateur
par son image de naturalité. Son chiffre d’affaires est de 250 M€ pour un
potentiel de production de 800 millions à un milliard d’unités/an (60% de
la production nationale de peuplier). Concernant les produits alimentaires
frais, l’emballage léger en bois compte pour 30%... Par emballage
métallique, on entend les emballages rigides en acier ou en aluminium
aptes à entrer en contact directe avec les aliments. Leurs propriétés sont
l’étanchéité au gaz, à la lumière et aux micro-organismes, permettant une
longue conservation des aliments. De récupération facile en raison de ses
propriétés magnétiques, les emballages en acier sont recyclés en Europe
à 61% (1,2 million de tonnes) pour renaître en nouveaux aciers. Dans
l’agroalimentaire, l’emballage « métal » (14% du marché de l’emballage)
atteint près de 650 000 tonnes (34% pour l’alimentaire solide et 24% pour
l’alimentaire liquide)...
Tendances et innovations
Aujourd’hui, plusieurs grandes tendances se dégagent en matière
d’emballage. L’allègement, l’amélioration qualitative des matériaux et
leurs substitutions ne cessent de progresser. La sécurité alimentaire est
davantage prise en considération de même que la praticité. Par ailleurs, les
emballages évoluent également en jouant sur la « séduction » (toucher, vue,
odorat...). Les grandes tendances techniques sont multiples : cuisson dans
l’emballage (système de valves adaptées), nouveaux conditionnements
des produits 4e et 5e gamme, emballages flexibles, matériaux propres
(diminution des additifs, encres végétales sans solvants), emballages
intelligents (traçabilité, inviolabilité des produits...) avec puces RFID, sur-
étiquettes à micro-organismes, traceurs électroniques de température,
emballages actifs (action sur le produit avec production de froid ou de
chaud pour améliorer sa conservation dont le sous vide, le surgelé, le
congelé, l’atmosphère modifiée...), films alimentaires pour produits à
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