PR DJEZOU Politique Conjoncturelle UMECI 1
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MASTER 1
Support de Cours
POLITIQUE CONJONCTURELLE
1
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION .................................................................................................................... 3
2
INTRODUCTION
La politique économique peut être définie comme l’ensemble des interventions des pouvoirs
publics en vue de corriger des déséquilibres économiques jugés dommageables pour la société.
Il s’agit donc d’atteindre certains objectifs en utilisant un certain nombre d’instruments tout en
tenant compte de certaines contraintes. La politique économique peut être conjoncturelle (court
terme) ou structurelle (long terme). Dans ce cours, nous nous intéresserons au premier aspect
de la politique économique c’est-à-dire la politique conjoncturelle.
La politique économique conjoncturelle vise à réguler l'activité à court terme pour garantir une
croissance forte sans déséquilibres (chômage, inflation, déficit budgétaire, etc.). Elle peut
être procyclique ou contracyclique.
Ce cours s’articulera autour de trois chapitres. Dans le premier, il sera question de mettre en
lumière les fondements de la politique conjoncturelle à travers ses objectifs, ses instruments et
leur articulation. Le second chapitre expose la politique budgétaire et le troisième, la politique
monétaire aussi bien lorsque les prix sont rigides que flexibles. Nous terminons ce chapitre en
abordant le Policy mix.
3
Chapitre 1 : Fondements de la politique conjoncturelle : les objectifs, les
instruments et leur articulation.
Des quatre objectifs mentionnés plus haut, les deux derniers (maintenir le taux d’inflation le
plus faible possible et l’équilibre de la balance des paiements courants) peuvent sans doute être
considérés aussi bien comme des contraintes que comme des objectifs finals. Si l’objectif de
croissance ne prête guère à discussion, celui d’inflation, mérite d’être justifié. Il repose sur le
fait que les coûts de l’inflation pour la collectivité l’emportent sur ses avantages.
Aux yeux de certains, l’inflation présente des avantages. Si elle réduit les taux d’intérêt réels,
elle peut stimuler la demande. Cela ne paraît constituer qu’une condition permissive. Dans la
deuxième moitié des années 1990, le Japon avec des taux réels négligeables (moins de 0,5 point)
n’a pu relancer son activité. De plus, les taux réels ne peuvent baisser du fait de l’inflation que
4
si les investisseurs acceptent une rémunération faible, voire négative, c’est-à-dire sont victimes
d’illusion monétaire.
En deuxième lieu, l’inflation faciliterait la modération des salaires réels et stimulerait ainsi la
demande de travail de la part des entreprises dans un contexte où les salaires nominaux sont
rigides à la baisse. Cela suppose un certain degré d’illusion monétaire de la part des salariés.
En troisième lieu, l’inflation apparaît comme un moyen pour les gouvernements de financer les
déficits, ce qui peut leur éviter de recourir aux marchés financiers ou à l’augmentation des
impôts. Si l’État fait appel à la banque centrale pour financer le déficit budgétaire (celle-ci
souscrit des titres d’État en créant de la monnaie), une taxe d’inflation pèse sur les agents
économiques privés.
Enfin, l’inflation peut engendrer des distorsions fiscales lorsque les systèmes d’impôt sont
fondés sur les revenus (ou les plus-values) nominaux. Si par exemple l’inflation (P) est de 10 %,
le rendement d’un placement (i) de 12 % et le taux d’imposition (t) de 30 %, le rendement réel
net est de i (1 – t) – P = – 1,6 %. Si au contraire l’inflation est de 2 %, le rendement brut réel de
2 %, soit 4 % pour le rendement nominal, le rendement réel net d’impôt est de 0,8 %.
5
3. Instruments de la politique budgétaire
Y = ∝G + βM P= γG + ϕM
Où les paramètres ∝, β, ... mesurent l’impact des instruments sur les objectifs.
On ne peut viser des niveaux donnés pour Y et P que si les instruments G et M sont indépendants
𝛼 𝛾
(formellement ≠ ∅). Dans le cas contraire, tout se passe en fait comme si l’on ne disposait
𝛽
6
Supposons que l’on ne dispose que de la politique monétaire, on tire alors du système supra :
dM = dY/β et dM = dP/ϕ,
7
∆𝑃 𝜑
∆𝑃 = ∆𝑌
𝛽
+1
W’
∆𝑌
-3 WW
Plus on s’éloigne du point idéal (W), plus le niveau de bien-être diminue, l’idée est de s’en
éloigner le moins possible, sous la contrainte de la liaison entre instruments et objectifs.
On réalisera ainsi W’, le niveau de désinflation réalisé est plus faible que le niveau désiré, la
hausse de Y est également plus faible. Les progrès en matière de désinflation ont revêtu un coût
en termes de PIB. D’autre part, compte tenu de l’importance accordée à l’objectif d’activité Y,
l’objectif de désinflation a été pour partie sacrifié.
Lorsque les objectifs sont liés entre eux, comme dans le cas étudié plus haut, le problème de
l’utilisation des instruments est complexe. On ne peut à la fois réaliser dY * et dP *. Pour s’en
rapprocher le plus possible, il faut affecter chacun des instruments à la réalisation de l’objectif
pour laquelle il est relativement le plus efficace. Si ϕ/β > γ/α, la politique monétaire est
relativement plus efficace pour lutter contre l’inflation et la politique budgétaire pour atteindre
l’objectif de croissance.
Supposons, à titre d’exemple, que le décideur ait un objectif interne (croissance sans inflation)
et un objectif externe (équilibre de la balance des paiements) et dispose de deux instruments :
la dépense publique (g) et le niveau du taux d’intérêt (i). Le problème peut être analysé à l’aide
du graphique suivant :
8
Y’
i
II B’
A
III
B E
IV Y
g
10
▪ Une politique budgétaire expansionniste se traduit par une hausse des dépenses
publiques, une baisse des impôts et un creusement du déficit budgétaire. Celui-ci est
considéré comme favorable parce qu’il stimule la demande globale. Le mécanisme
économique qui justifie cette politique est le suivant : l'augmentation des dépenses
publiques et la diminution des impôts déclenchent une hausse du revenu disponible des
ménages et une hausse de la consommation, ce qui engendre une hausse de la production
des entreprises et donc une hausse de l'emploi.
▪ Une politique monétaire expansionniste se traduit par une baisse des taux d'intérêt,
une progression des crédits et de la masse monétaire. Le mécanisme économique qui
justifie cette politique est le suivant : une baisse des taux d'intérêt génère des sources de
financement moins coûteuses pour les agents économiques. Ménages et entreprises vont
donc recourir à plus de crédits et vont effectuer plus d'échanges donc plus d'activité
économique et plus d’emploi.
Les politiques de relance ont des effets positifs sur l’activité économique, sur le revenu des
ménages et sur l’emploi. Cependant ces politiques peuvent favoriser l’inflation des prix et
dégrader l’équilibre extérieur en raison de l’augmentation des importations.
11
Chapitre 2 : LA POLITIQUE BUDGETAIRE
12
Tableau 1 : Evolution des dépenses du budget de l'Etat de Côte d’ivoire
Nature des dépenses 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Budget Budget Projet de
Collectif Collectif Collectif Collectif Collectif voté voté
Budget
DETTE PUBLIQUE 984,3 1 129,0 1 295,0 1 340,3 1 459,8 1 547,3 1 821,4 2 137,1
Dette intérieure 725,2 814,3 856,4 860,5 884,2 919,0 1 062,4 1 267,7
Dette extérieure 259,1 314,7 438,6 479,8 575,5 628,3 759,1 869,4
DEPENSES ORDINAIRES 1 742,3 1 964,1 2 361,0 2 487,9 2 691,0 2 737,8 2 877,7 3 063,9
Abonnement 48,1 49,1 62,5 81,4 90,6 97,9 104,1 110,2
Personnel 1 039,1 1 175,7 1 328,4 1 434,0 1 512,2 1 635,4 1 720,8 1 770,1
Autres dépenses de fonctionnement 655,1 739,3 970,2 972,5 1 088,2 1 004,6 1 052,7 1 183,6
DEPENSES D'INVESTISSEMENT 1 157,3 1 314,4 1 540,0 1 992,0 1 865,9 1 997,2 2 095,2 2 281,7
Trésor 691,8 758,3 780,4 1 241,8 940,3 1 081,1 1 154,9 1 113,5
dont Investissements FIMR, FER et
Parafiscalité
8,4 8,4 37,8 105,8 119,0 164,1 187,5 181,4
anacarde
Emprunts 329,9 319,9 495,4 522,4 681,3 755,8 780,4 977,8
Dons 135,6 236,2 264,2 227,8 244,3 160,3 159,8 190,4
DEPENSES SUR RECETTES
AFFECTEES
345,6 431,0 474,0 540,0 578,3
(hors FIMR, FER et parafiscalité anacarde)
TOTAL 3 883,8 4 407,5 5 196,0 6 165,8 6 447,6 6 756,3 7 334,3 8 061,0
DGI, DGD
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Source : Tableau 2 : Evolution des ressources du budget de l'Etat de Côte d’Ivoire
Nature des recettes 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Budget Budget Projet de
Collectif Collectif Collectif Collectif Collectif voté voté
Budget
RESSOURCES INTERIEURES 3 156,1 3 590,0 4 182,3 5 140,9 5 074,6 5 471,1 6 014,4 6 401,7
Recettes fiscales 2 240,5 2 539,0 2 719,4 3 043,3 3 070,9 3 406,0 3 669,1 3 940,8
Recettes non fiscales 100,5 137,3 243,3 108,3 144,6 116,2 188,8 206,8
dont Transfert des entreprises 0,7 0,7 0,6 0,7 0,7 0,7 1,5 1,5
Produits de privatisation 13,0 41,7 41,9 34,3 23,9 2,8 102,0 126,3
FIMR (fonds café cacao) 8,4 8,4 9,0 13,9 14,5 13,4 12,5 7,7
Transfert au Fonds d'Entretien
Routier (FER) 28,8 91,9 104,5 127,2 148,3 147,1
Autres recettes affectées 345,6 431,0 497,6 566,7 605,0
Recettes exceptionnelles 100,0 12,4
Titres publics-Emissions 806,7 905,2 1 181,9 1 437,9 1 296,8 1 310,7 1 429,0 1 494,4
RESSOURCES EXTERIEURES 727,7 817,5 1 013,7 1 024,9 1 373,0 1 285,2 1 319,9 1 659,3
Appuis budgétaires 262,2 261,4 254,1 274,7 447,4 369,1 379,7 491,1
Ressources des projets et dons
programmes 465,5 556,1 759,6 750,2 925,6 916,1 940,2 1 168,2
Emprunts-projets 329,9 319,9 495,4 522,4 681,3 755,8 780,4 977,8
Dons-projets 135,6 236,2 264,2 227,8 244,3 160,3 159,8 190,4
TOTAL GENERAL 3 883,8 4 407,5 5 196,0 6 165,8 6 447,6 6 756,3 7 334,3 8 061,0
Source : DGBF, DGE, DGTCP, DGI,
DGD
14
2. La politique budgétaire et les effets d’éviction
15
̅ , 𝐿).
constitue qu’une part négligeable du stock de capital existant 𝑌 = 𝑓(𝐾
du salaire réel.
̅ , 𝐿)
𝑌 = 𝑓(𝐾 (1)
𝑊
= 𝐹𝐿 (2)
𝑃
𝑊
𝐿0 = 𝐿0 ( ) (3)
𝑃
𝐿0 = 𝐿𝑑 (4)
Si les salaires sont aussi bien flexibles à la hausse qu’à la baisse, un équilibre
de plein emploi sera réalisé, cet équilibre correspond à l’égalité entre la demande
agrégée et l’offre agrégée de travail L.
w LO
E
w*
Ld
L*
𝜕𝐿𝑂 𝜕𝐿𝑑
𝐿𝑂 = 𝐿𝑂 (𝑤) avec >0 𝐿𝑑 = 𝐿𝑑 (𝑤) avec <0
𝜕𝑤 𝜕𝑤
16
L’équilibre au point E est un équilibre de plein emploi en ce sens, qu’étant donné
le salaire réel d’équilibre w*, toute entreprise qui désire recruter de la main d’œuvre
trouve sa demande satisfaite et tout individu qui désire travailler trouve de l’emploi.
C’est dans ce sens qu’il y a plein emploi, cette situation ne signifie pas l’absence de
tout chômage ; il peut en effet exister deux types de chômage : Le chômage volontaire
et le chômage frictionnel.
On aura :
- Une augmentation de la demande de travail, les salaires étant parfaitement
flexibles ;
- une baisse du salaire réel ;
Chômage LO
𝑤2
𝑤1
𝒘∗ E
𝒘𝟏
𝑤1
𝑤1 Ld
𝑤1
Inversement, si initialement le salaire réel est très faible par rapport à son niveau d’équilibre, la
demande de main d’œuvre sera excédentaire ce qui incitera les entreprises à se faire la
concurrence entre elles pour s’attirer la main d’œuvre. Les salaires étant flexibles, on aura une
hausse du salaire réel jusqu’à ce que le plein emploi soit atteint.
L0>Ld : Excès de demande par rapport à l’offre de travail L. On aura une hausse du salaire réel
jusqu’au point d’équilibre.
18
Ainsi, pour les classiques, il ne peut y avoir de chômage de manière permanente (c’est
à dire à l’exception du chômage frictionnel) que si les salaires sont rigides à la baisse,
cette rigidité a été imputée aux pouvoirs des syndicats.
w
LO
E
w*
w*
Ld
L*
Y*
L*
19
B. Le marché des produits
𝑌𝑑 = 𝐶 + 𝐼 + 𝐺 (1)
𝐶 = 𝐶(𝑌 − 𝑇, 𝑟) (2)
𝐼 = 𝐼(𝑟) avec 𝑟 = 𝑅 − ∏𝑒 (3)
𝑌0 = 𝑌𝑑 (4)
𝑌𝑑 = 𝐶(𝑌 − 𝑇, 𝑟) + 𝐼(𝑟) + 𝐺
∏𝑒 est l’inflation anticipée, supposée exogène
𝑟 = 𝑅 − ∏𝑒 est le taux d’intérêt réel
La seule variable endogène qui reste à déterminer est donc le taux d’intérêt nominal R.
20
Figure 4 : Détermination du taux d’intérêt nominal
R YO
R1
E*
R*
R2
Yd
Y*=YO
𝑌 0 = 𝑌𝑃.𝐸
Yd : demande de produit = demande de production + demande d’investissement
⇔𝐶+𝑆+𝑇 =𝐶+𝐼+𝐺
S + T : représente ce qu’on appelle les fuites en dehors du circuit dépense, en ce sens que
l’épargne (S) au même titre que les impôts (T) sont des revenus non dépensés.
21
I + G : représente des injections dans le circuit des dépenses, en ce sens que les investissements
(I) au même titre que les dépenses publiques (G) renforcent les dépenses.
L’équilibre du marché des produits est réalisé lorsque la somme des fuites = la somme
des injections.
S + T = I + G ⇒ S + (T-G) = I
Or l’épargne des ménages et des entreprises (Sm) + épargne de l’Etat (𝑆𝐴 ) = Epargne
nationale (𝑆𝑁 )
⇒ Sm + 𝑆𝐴 = I d’où 𝑆𝑁 = I
R
S+T
R1
E
R*
R*
R2
I+G
22
C. Offre et demande de biens et services en économie ouverte
On dénote par :
G : Dépenses publiques
Y=C+I+G+X–M
(Offre = Demande ⇒ production de plein emploi (Yd = 𝑌𝑃𝐸 )) 𝑌𝑑𝑖𝑠 +T = C + I + G + X – M
C+S+T=C+I+G+X–M
S+T+M=I+G+X
S + T + M : La somme des fuites du circuit des dépenses
I + G + X : La somme des injections
T : les impôts (prélèvements fiscaux) constituent une non absorption ou une fuite du circuit des
dépenses.
Les importations M constituent un 2ème type de fuite L’épargne privée l’est aussi
𝑌𝑃.𝐸 absorbée en totalité si la ∑ 𝑓𝑢𝑖𝑡𝑒𝑠 = ∑ 𝑖𝑛𝑗𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠
𝑆𝐸𝑥𝑡 = (𝐼 − 𝑆) + (𝐺 − 𝑇)
Déficit extérieur = déficit d’épargne du secteur privé (I-S) + déficit budgétaire (G-T).
23
Etant donné le déficit du secteur privé, toute variation du déficit budgétaire entraîne une
variation dans le même sens du déficit externe :
R
S(Y, R)+T+M
I(R)+G+X
E1
𝑅1
R
R0 E0
I j’(ΔG)
Fo=Ijo F1=Ij1 Ij
Selon les économistes classiques, étant donné l’équilibre du marché des produits, toute
augmentation des dépenses publiques entraîne une diminution des dépenses privées
de consommation et d’investissement ; on dit alors que les dépenses publiques
exercent des effets d’éviction sur les dépenses privées autrement dit, les dépenses
publiques évincent la demande privée de consommation et d’investissement.
Cet effet d’éviction s’exerce par l’intermédiaire du taux d’intérêt. En considérant que
l’investissement est plus sensible au taux d’intérêt que la consommation c’est à dire
que l’éviction s’exerce beaucoup plus sur l’investissement que sur la consommation
et l’épargne, l’ampleur de l’effet d’éviction dépend de la sensibilité de
l’investissement par rapport au taux d’intérêt : Investissement élastique, parfaitement
24
élastique ou parfaitement inélastique par rapport au taux d’intérêt.
dépenses publiques |∆𝐼| = |∆𝐺|, I + 𝐺1 sera confondue avec , I + 𝐺0 ⇒ l’effet d’éviction sera
subi en totalité par l’investissement : Effet d’éviction total.
R
S+T
R1 E1
I+G1
R0 I+G0
E0
S+T, I+G
25
∆𝐺 = |∆𝐼| > ∆𝐶 Plus l’investissement est élastique par rapport au taux d’intérêt R
=> plus l’effet d’éviction sur l’investissement est important.
R
S+T
E1
𝑅1
𝑅0
𝐸0 I+G1
I+G0
S+T, I+G
⇒ Tout l’effet d’éviction sera subi par la consommation : Effet d’éviction total sur la
consommation.
∆𝐵𝑔 ∆𝑀
𝑆 Ce terme représente l’offre d’épargne ou de fonds préétabli mis à la
𝑃 𝑃
∆𝐵𝑔 ∆𝑀
𝑆 =𝐼
𝑃 𝑃
26
Figure 9 : Politique budgétaire avec investissement parfaitement
inélastique au taux d’intérêt
R
I+G0 I+G1 S+T
R1
E1
R0 E0
S+T, I+G
On suppose que tous les investissements soient financés par des emprunts plutôt que par
l’émission d’actions, l’investissement se traduira par une demande de fonds préétabli du même
montant que l’offre de fonds préétabli. Ainsi, la relation d’équilibre entre l’épargne nationale
et l’investissement (SN=I) a été réinterprétée entant que relation d’équilibre entre demande et
offre de fonds préétabli. Le mécanisme d’ajustement s’exerce alors par l’intermédiaire de taux
d’intérêt R.
R
Offre de S
fonds
R1
R* E
R0
I*=S* I,S
27
En effet, une épargne trop élevée par rapport à l’investissement signifie une offre
excédentaire de fonds préétabli, qui se traduit par une tendance à la baisse du taux
d’intérêt R. Ce mécanisme d’ajustement se poursuit jusqu’à ce que cette offre
excédentaire d’épargne soit entièrement absorbée. D’où l’équilibre entre offre et
demande de fonds préétabli. Inversement, une demande excédentaire de fonds
préétabli par rapport à l’offre c’est à dire un volume d’investissement excessif par
rapport à l’épargne est de nature à induire une hausse du taux d’intérêt nominal R
qui permet d’ajuster progressivement l’investissement à un niveau compatible avec
l’offre de fonds disponible. Au point E on a un équilibre entre offre et demande de
∆𝐵𝑔 ∆𝑀
fonds prêtables : 𝐼 ∗ = 𝑆
𝑃 𝑃
Considérons une augmentation des dépenses publiques ∆𝐺 > 0 , celles-ci peuvent être
financées soit par impôts, soit par emprunts, soit par émission monétaire :
∆𝐵 𝑔 ∆𝑀
G+T+ +
𝑃 𝑃
∆𝐵 𝑔 ∆𝑀
∆𝐺 = ∆𝑇 𝑒𝑡 = =0
𝑃 𝑃
∆𝐵 𝑔 ∆𝑀
G=T+ +
𝑃 𝑃
∆𝐺 = ∆𝑇
Si l’impôt T augmente de ∆𝑇
|∆𝑪| < ∆𝑻 (= ∆𝑮) ; La variation de la consommation est plus faible que la variation
des dépenses publiques financées par impôt. En général, le financement par impôt
28
exerce des effets d’éviction à la fois sur l’investissement et sur la consommation
compte tenu des élasticités de l’investissement et de l’épargne par rapport à R.
R S+T0
S1+T1
R1 E’
R0
E
I+G1
I+G0
Le financement par emprunt des dépenses publiques est tel que ∆G= ∆B. Si les
dépenses publiques augmentent (∆G >0).
⇒ (I+G) augmente
Suite à la hausse du taux d’intérêt, l’investissement diminue d’un montant égal à AE’.
En outre, augmente (∆G >0) ⇒ (I + G) augmente.
⇒ Le taux d’intérêt nominal R augmente
29
⇒ L’épargne S augmente (ΔS>0)
⇒ La consommation diminue de ΔC (ΔC<0)
⇒ ∆G= |∆I|+ |∆C|
R
S+T
A B
R1 E’
R*
EE
I+G’
I+G
30
A. Le rôle de la demande effective
La demande effective est la quantité de produits que les agents décident d’acquérir
compte tenu des contraintes qu’ils confrontent au niveau de l’offre de travail pour
les ménages et au niveau des perspectives des débouchés pour les entreprises. Le
rôle de cette demande peut être illustré à l’aide du modèle simple suivant :
Yd
Y=Yd
E
Yd
45°
Y*=Y Yp
Yd
Yd=Y
C
B
Y’
45°
0
Y* Y*1 Yp
L*
L*1
L’
Y=f(K,L)
Dans cette conception de l’économie de marché, le chômage est le résultat d’une insuffisance
de la demande effective. D’où le chômage est dit involontaire lorsque les personnes au chômage
sont disposées à travailler aux taux de salaire courant. Les politiques économiques préconisées
par Keynes et qui consistent à mettre en œuvre des mesures budgétaires ou monétaires visent à
stimuler la demande notamment en période de récession économique.
32
la théorie keynésienne de la production et de l’emploi. Il reste toutefois à mettre en
évidence, conformément à l’analyse keynésienne, le rôle de la consommation des
ménages comme composante essentielle de la demande et en tant que variable
endogène qui dépend notamment du revenu disponible.
Yd
Yd=Y
E’
E Yd= C+I+G
A
C=C0+cYd
C0+I+G
C0
G
I
45°
Y* Y1
Yd = C + I + G ⇔ Yd =Y = C0 + c (Y - T) + I(R) + G
33
Demande > Offre) sera satisfait en puisant dans les stocks. Les entreprises se rendent
compte que leurs stocks sont en train de diminuer, elles vont faire de nouveaux achats
pour reconstituer ces stocks d’où une augmentation de la production et ce processus
continue tant que la demande globale dépasse la production. Initialement, au point E’,
avec un niveau de production égale à Y1, les entreprises vont se trouver avec des stocks
trop élevés, elles seront alors incitées à réduire leurs achats ⇒ baisse de la production.
Une augmentation des dépenses publiques qui se traduit par un déficit budgétaire (car
T ne varie pas) aura les mêmes effets sur la production qu’une augmentation autonome
de l’investissement :
Yd=C+I+G
C= C0 +c (Y - T)
Y = Yd = C0 + c (Y - T) + I + G
𝐼+𝐺+ 𝐶0 −𝑐𝑇
𝑌=
1−𝑐
∆𝑌 1 𝐴𝐺
Si ∆𝐺 > 0, = = 𝑘 ⇔ ∆𝑌 = = 𝑘∆𝐺
∆𝐺 1−𝑐 1−𝑐
34
⇒ Un accroissement des dépenses publiques ∆𝐺 > 0
⇒ Une augmentation de la consommation autonome des ménages ∆𝐶0 > 0
2) Le multiplicateur fiscal
𝐼+𝐺+ 𝐶0 −𝑐𝑇
𝑌=
1−𝑐
−𝑐
Le rapport s’appelle le multiplicateur fiscal
1−𝑐
Une réduction des impôts augmente la production mais d’un montant inférieur à
l’accroissement des dépenses publiques ou de l’investissement.
Une réduction des impôts augmente la production mais d’un montant inférieur à
l’accroissement des dépenses publiques ou de l’investissement.
−𝑐 1
| | < ;0 < 𝑐 < 1
1−𝑐 1−𝑐
Le multiplicateur fiscal est plus faible que le multiplicateur de dépense publique car
l’impôt représente une fuite en dehors du circuit des dépenses.
⇔∆𝐺 = ∆𝑇
𝐼+𝐺+ 𝐶0 −𝑐𝑇
Sachant qu’à l’équilibre en économie fermée on a : 𝑌 =
1−𝑐
(1−𝑐) (1−𝑐)
⇔ ∆𝑌 = ∆𝐺 = ∆𝑇
(1−𝑐) (1−𝑐)
∆𝑌 = ∆𝐺 = ∆𝑇
35
(1−𝑐)
Le multiplicateur d’équilibre budgétaire est égal à =1
(1−𝑐)
1−𝑐
Si ∆𝐺 = ∆𝑇 ⇒∆𝑌 = ∆𝐺 = ∆𝐺
1−𝑐
En économie ouverte, l’importation est une variable endogène qui s’exprime par
𝑀 = 𝑀0 + 𝑚𝑌 et l’exportation X est une variable exogène.
A l’équilibre en économie ouverte, l’égalité ressource - emploi est vérifiée, on a
𝑌 𝑑 = 𝐶 + 𝐼 𝐺 + (𝑋 − 𝑀)
⇔ Y = C0 + c(Y − T) + I + G + (X − M0 − mY)
1
k′ = (1−c(1−t)+m)
est le multiplicateur budgétaire en économie ouverte avec impôt et
importation endogène.
36
k ′ = f(c, t, m)
∂k′ −1
= (1−c(1−t)+m)2
< 0 : plus ct est élevé ⇒ 𝑘 ′ est faible.
∂ct
∂k′ −1
= (1−c(1−t)+m)2
< 0 : plus m est élevé ⇒ 𝑘 ′ est faible.
∂m
∂k′ 1−t
= (1−c(1−t)+m)2
> 0 : c est un paramètre d’injection, plus il est élevé et plus le
∂c
∂k′ −c
= (1−c(1−t)+m)2
< 0 : plus t est élevé ⇒ plus k ′ est faible, t est un paramètre de fuite,
∂t
37
Chapitre 3 : La politique monétaire : une analyse dans le cadre du
modèle IS-LM
L’analyse keynésienne se démarque du cadre classique exposé précédemment sur
plusieurs points :
- la vitesse de circulation de la monnaie dans la Théorie Quantitative de la Monnaie
n’est plus supposée constante ;
- le niveau de la production n’est pas une donnée déterminée dans la sphère réelle ;
- l’économie est dans une situation de sous-emploi.
La jonction entre les variables monétaires à savoir la préférence pour la liquidité et la masse
monétaire et les variables réelles à savoir la production et l’emploi se réalise à travers le taux
d’intérêt. Ainsi, si l’offre de monnaie est excessive par rapport à la demande d’encaisse, le taux
d’intérêt aura tendance à baisser pourvu qu’il ne soit pas rigide à la baisse, d’où une
augmentation de l’investissement (dans le cas où il n’est pas inélastique par rapport au taux
d’intérêt) qui entraîne une augmentation de la demande effective et par conséquent de la
production et de l’emploi. L’analyse de l’effet de la politique monétaire sur le taux d’intérêt et
sur les variables réelles peut être faite en introduisant le marché financier (le marché des titres).
Les conséquences d’un excès d’offre (nominale) de monnaie sont les suivantes :
̅0
𝑀
augmente entrainant un excès d’offre (nominal) de monnaie. Dans ce cas,
𝑃
38
̅0
𝑀
diminue et l’enchainement suivant s’en suit :
𝑃
- Excès de demande de monnaie
- Excès d’offre de titres
- Le cours des titres baisse
- Hausse du taux d’intérêt nominal i
- L’investissement diminue
- La demande baisse
- La production baisse
- L’emploi diminue.
Il s’agit d’étudier dans le cadre d’un modèle keynésien- d’équilibre global (IS - LM)
de sous-emploi, l’efficacité de la politique monétaire.
Ce modèle considère tout d’abord séparément les phénomènes réels, l’équilibre sur le
marché de biens et de services, d’une part, et les phénomènes monétaires, l’équilibre
du marché monétaire, d’autre part, aboutit à la construction d’un schéma général dans
lequel sont réunies, dans une seule présentation, les conditions de l’équilibre simultané
sur le marché des biens et service et sur le marché de la monnaie, et ce, afin de
déterminer l’équilibre global de l’économie sous l’hypothèse que le Niveau général
des Prix P est fixe.
39
Figure 16 : Le schéma IS-LM
LM
IS
La politique monétaire est l’ensemble des mesures et interventions prises par les
autorités monétaires (et notamment la Banque Centrale) et qui consistent à faire varier
l’offre de monnaie en vue d’agir d’une manière indirecte par l’intermédiaire du taux
d’intérêt sur l’activité économique notamment sur la production et l’emploi.
40
1) Cas où la demande de monnaie et l’investissement sont plus ou moins
élastiques par rapport au taux d’intérêt.
⇒ Augmentation de l’investissement
i
LM
E0 LM’
i0
E1
i1
IS
Y1 Y2
41
L’augmentation de la production et de l’emploi est d’autant plus importante que
l’investissement est sensible au taux d’intérêt et que la demande de monnaie est élastique
par rapport au taux d’intérêt i.
i
IS
LM
i0 E0 LM’
i1 E1
Y0=Y1
42
3) Cas où la demande de monnaie est parfaitement élastique par rapport au
taux d’intérêt : la trappe à la liquidité.
LM LM’
E
i min
IS
YE
43
4) Cas où la demande de monnaie est inélastique par rapport au taux d’intérêt
⇒ L’investissement augmente
⇒ L’Emploi augmente
⇒ La production augmente
44
Figure 20 : Effet d’une politique monétaire avec demande de monnaie
inélastique par rapport au taux d’intérêt
i
LM LM’
i0
E0
i1 E1
IS
i min
Y0 Y1
En économie fermée, la politique monétaire est d’autant plus efficace que la demande de
monnaie est inélastique par rapport au taux d‘intérêt.
Appliqué au cas d’une économie ouverte, le cadre d’analyse IS- LM prend en compte
trois types d’interdépendance internationale :
- Les flux de capitaux qui influencent l’écart entre le taux d’intérêt national et
étranger.
45
Le régime de taux de change fixes qui est la situation où les monnaies peuvent fluctuer
dans une marge étroite, contrôlée par les autorités monétaires. ;
La réalité se situe le plus souvent entre ces deux situations extrêmes de fixité et de
flottement (on parle de régime de change flexible).
Dans ce cas, le cours de la monnaie nationale est fixé par les autorités monétaires. Cela signifie
que le taux de change ne peut fluctuer librement puisque les autorités monétaires interviennent
sur le marché de change pour maintenir la monnaie à sa parité. Toute modification du taux de
change résultera d’une décision du gouvernement qui peut selon les circonstances dévaluer ou
réévaluer sa monnaie.
Les processus d’ajustement ne sont pas exactement les mêmes selon que les autorités
monétaires privilégient l’utilisation de l’un ou l’autre des instruments dont elles
disposent ; c’est pourquoi nous distinguons plusieurs cas possibles :
46
Figure 21 : Effet d’une politique monétaire expansionniste en régime
de change fixe avec mobilité de capitaux
i
LM
LM’
iE=i* E
BP
iA A
IS
YE YA
47
sera terminé lorsque le taux d’intérêt intérieur sera à nouveau égal au taux d’intérêt
international, i*, c’est à dire lorsque LM’ sera revenu à sa position initiale, LM. L’effet
de l’accroissement de la masse monétaire est donc finalement annulé.
Sous l’hypothèse de la mobilité parfaite des capitaux, les détenteurs de capitaux sont
confrontés à l’alternative entre placement intérieur et investissement intérieur.
Si le taux d’intérêt intérieur baisse, cela signifie qu’il devient inférieur au taux d’intérêt
international, i*. Tout se passe comme si le taux d’intérêt international s’élevait et que
la droite d’intégration financière, BP, se déplaçait en haut.
48
⇒ Le taux d’intérêt intérieur va avoir tendance à augmenter suite aux interventions
des autorités monétaires sur le marché des changes (en tant qu’acheteur de la monnaie
nationale) accompagné par la sortie de capitaux.
Le processus arrivera à son terme lorsque le taux d’intérêt domestique s’aligne sur le
taux d’intérêt international
⇒ L’équilibre se stabilisera en E’
Sous l’hypothèse de la mobilité parfaite des capitaux, les détenteurs de capitaux sont
confrontés à l’alternative entre placement à l’étranger et investissement intérieur.
Une politique de baisse du taux d’intérêt domestique est inefficace en régime de taux de
change fixe.
49
Figure 22 : Effets d’une baisse du taux d’intérêt domestique en régime
de change fixe
LM’
LM
E’
iE’=i* BP’
iE BP
E
IS
YE’ YE
La dévaluation consiste en une mesure prise par les autorités monétaires en vue de
baisser la valeur de la monnaie nationale exprimée en devises ; autrement dit, il faut
moins de devises pour obtenir une unité de monnaie nationale.
⇒ Les produits nationaux deviennent moins coûteux sur les marchés internationaux
⇒ Développement des exportations
En ce point A, le taux d’intérêt intérieur est supérieur au taux d’intérêt international i*.
50
⇒ Afflux de capitaux dans le pays (sous l’hypothèse de mobilité parfaite de capitaux)
⇒ Augmentation de la liquidité intérieure
⇒ Déplacement de la courbe LM à droite et en bas
⇒ Tendance à la baisse du taux d’intérêt intérieur, qui se stabilisera au niveau du taux d’intérêt
international i*.
⇒ Détermination d’un nouveau point d’équilibre E’
⇒ Augmentation du revenu national de YE à YE’
i LM
A LM’
iE=i* E’
BP
IS’
IS
YE YE’
51
A. Régime de taux de change flottant
Expansion monétaire
52
Figure 24 : Politique de dévaluation de la monnaie nationale
LM
LM’
E E’
iE=i* BP
A
IS’
IS
YE YE’
La baisse du taux d’intérêt domestique fait naître un différentiel du taux d’intérêt tel que
tout se passe comme si le taux d’intérêt international était passé de i*1 à i*2 dans la figure 25.
53
Figure 25 : Baisse du taux d’intérêt intérieur
i
IS’ IS LM’ LM
E2
i*1
BP’
E1
i*2 BP
YE1 YE2
Dans un régime de taux de change flexible, la politique monétaire est d’une manière
général efficace (plus efficace que la politique budgétaire).
54
4. La Policy mix
Il est important de souligner, dans l’analyse de toute politique économique, que les politiques
budgétaire et monétaire ne sont pas indépendantes l’une de l’autre. Si une modification de l’une
affecte l’autre, cela peut avoir un impact sur le résultat qui est attendu. Cette interdépendance
des politique budgétaire et monétaire est appelée le policy mix.
La policy-mix (ou policy mix) ou le dosage macroéconomique désigne l’« art » de combiner
de manière optimale, en fonction de la position dans le cycle économique, les principaux
moyens d’action de la politique économique.
Deux règles majeures à portée normative éclairent le policy-mix. Il s’agit des règles de
Tinbergen et de Mundell.
Selon la règle de Tinbergen pour toute politique économique ayant des objectifs fixés, le
nombre d'instruments doit être égal au nombre d'objectifs visés. Pour cela, il pense que l'on doit
quantifier les objectifs pour être efficace et mesurer l'impact réel des instruments.
Quant à la règle de Mundell, elle propose d'affecter à chaque situation économique (ou objectif)
une politique (ou instrument) disposant d'un avantage comparatif relativement aux autres pour
raison d'efficacité.
Nous pouvons faire apparaître les principales conclusions de la politique Mix en nous plaçant
dans une volonté d’augmenter le revenu d’équilibre. Pour ce faire, nous allons juxtaposer, sur
un même graphique, les résultats issus de l’analyse de la politique budgétaire et de la politique
monétaire.
55
Figure 26 : Effet du Policy mix
LM1 LM2
IS3
IS2
IS1
0
Y1⇒ Y2⇒ Y3⇒
Tapez une équation ici.
1. Dans la zone de la trappe à liquidité, la politique budgétaire est très efficace alors que la
politique monétaire est inefficace. Une politique mixte est dangereuse dans cette situation car
l’augmentation de l’offre de monnaie peut conduire à de l’inflation qui pourrait venir annuler
les effets bénéfiques de la politique budgétaire. L’augmentation du revenu résulte uniquement
du déplacement de IS. L’augmentation de la quantité de monnaie va favoriser l’inflation.
56
vient d’une part amplifier l’augmentation du revenu et d’autre part atténuer l’élévation du taux
d’intérêt. L’efficacité des deux politiques dépend des pentes respectives de IS et de LM.
3. dans la zone classique, seule la politique monétaire est efficace, la politique budgétaire ne
contribue qu’à une élevation du taux d’intérêt d’équilibre. L’augmentation de la dépense
publique tend à faire augmenter le taux d’intérêt sans variation du revenu d’équilibre.
L’augmentation de la quantité va avoir pour conséquence d’augmenter le revenu et de faire
baisser le taux d’intérêt. L’impact sur le revenu d’équilibre est ici lié à la pente de IS. En fait,
la mise en place d’une politique mixte est délicate, et son impact est largement lié à l’élasticité
de l’investissement, de la demande de monnaie au taux d’intérêt.
∆𝐺̅ = ∆𝑀
̅ >0
57
Bibliographie
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