Cours Educit
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Cours Educit
INTRODUCTION
L’Education à la Citoyenneté est un cours dans le cadre de la reforme prévue par
le nouveau programme de l’enseignement supérieur et universitaire. Il sied de souligner que
ces notions pourraient être une thérapeutique à une crise multiforme que traverse la
république démocratique du Congo depuis 1960 jusqu’à nos jours. Cette crise a par
conséquent, hypothéqué très durablement l’avenir de notre pays au point de le rendre
pauvre, instable, pays de guerres et de misère, contrastant ainsi avec ses richesses
potentielles.
Parmi les causes de cette situation, plusieurs études scientifiques ont démontré
que le congolais détruis lui-même son pays à travers les diverses antivaleurs qui
caractérisent son comportement. Le gouvernement congolais a eu à prendre des mesures en
initiant à travers le ministère de la communication, médias et initiation à la citoyenneté de
multiples campagnes sur le changement de mentalité par la mentalisation du congolais.
Parmi les objectifs de ces enseignements, il convient de préciser, en premier lieu,
que l’étudiant congolais devra prendre conscience et intégrer dans sa vie des valeurs
citoyennes liées aux notions du civisme, de l’Etat de droit, de la cohésion nationale et de la
bonne gouvernance.
Nous souhaiterions également, à travers ces enseignements, donner à l’étudiant
congolais les notions de base de la citoyenneté. Ces notions devront constituer le
soubassement de l’éducation citoyenne susceptible de (d’) :
Attirer l’attention de l’étudiant congolais sur le comportement
citoyen ;
Lui permettre de se démarquer des civismes qui constituent des
attitudes contraires au développement et à l’émancipation ;
Se familiariser avec les éléments basiques de l’histoire du Congo
(RDC) ;
Prendre connaissance des questions d’actualité, en l’occurrence,
certaines thématiques des concertations nationales qui sous- tendront l’histoire de la
RD Congo les années dans l’avenir.
Cela étant, l’Etat congolais doit considérer l’Université de la RDC, non seulement
comme un foyer de savoir par excellence et d’humanisme, mais aussi, et surtout, comme un
creuset de la formation civique, en matière de la bonne gouvernance de la cité, de l’Etat de
droit et des valeurs républicaines.
De ce qui précède, les objectifs pédagogiques de ce cours sont les suivants :
Amener l’étudiant congolais à une prise de conscience de ses droits, de
ses devoirs et de ses obligations ;
Contribuer à l’éducation et à la formation de l’étudiant pour que celui-
ci n’ignore ni la république, ni la démocratie, ni la société ni le développement ;
Conduire l’étudiant à un changement réel de mentalité, l’éduquer aux
valeurs républicaines de cohésion nationale et de paix ;
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L’école classique confond citoyen et civil par opposition aux soldats. L’explication
est imparfaite, car en RDC, les soldats participent pleinement à la mission congolaise du
citoyen. En effet, ici chez nous les soldats sont lancés non seulement dans la défense de
l’intégrité du territoire national mais on le trouve aussi dans la politique, dans l’économie,
dans l’enseignement, dans la santé,….
Pour un citoyen, c’est plus qu’un habitant de la cité qui entend que tel n’a pas
forcement de droit civil et à qui on n’impose pas certaines obligations. Les citoyens sont
membres de la communauté politique jouissant de droit politique plus ou moins étendu lui
permettant de concourir au gouvernement de cette communauté.
A ce titre donc le citoyen est un habitant privilégié de la cité. C’est le plus grand
des titres qu’il puisse porter dans le pays. En Grèce, par exemple, les citoyens constituaient
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La cité grecque était un modeste Etat comprenant une ville, ses environs et les
habitants qui géraient eux-mêmes les affaires.
La population était composée de 3 classes :
Les esclaves ;
Les méteques ;
Les citoyens.
a. Les esclaves : ils avaient les statuts de « RES » (chose à vendre) donc des outils
parlant. Ils n’avaient aucun droit et leurs affranchissements étaient rares.
b. Les méteques : ils ont été des étrangers en nombre important, ils avaient tous
le droit entant qu’humain mais ne jouissaient d’aucun droit civique. Ils exerçaient des
fonctions variées à part l’artisanat.
c. Les citoyens : c’étaient la classe qui réunissait les conditions nécessaires pour
participer à la gestion des affaires publiques dans le cadre de la cité. Ils étaient la seule classe
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qui gouvernait le pays. Ils se réunissaient en assemblée qu’on appelait « Ecclésia ». ils
élisaient des magistrats (pour la gestion de l’administration), les membres du conseil
exécutif de la cité (gouvernement).
Ils s’intéressaient plus à la gestion des affaires publiques qu’à l’agriculture ou le
commerce.
La cité était politiquement et sociologiquement souveraine.
Sparte mettait l’accent sur la formation du citoyen.
Chez le grec, par exemple, le culte de certains dieux s’accompagnait de jeux
religieux, le plus importants avaient lieux tous les quatre ans à Olympie à l’honneur de Zeus
(le plus grand de tous les dieux grecs). C’étaient des jeux olympiques (courses, javelot, lutte,
…c’est là que les grecs prenaient conscience de leur fraternité et de leur unité.
a. Les plébéiens : qui n’avaient pas d’ancêtres connus, ils étaient donc des
étrangers. Nombreux vivaient dans de grand centre et étaient marchands ou artisans.
Cependant certains autres vivaient dans les campagnes et constituaient des
groupes des paysans.
Ils n’avaient pas des droits civils, ils étaient souvent menacés par des statuts
d’esclavage en cas d’insolvabilité.
b. Les clients : furent de protégés d’un patron patricien.
Etant libre, leur situation économique nécessité une protection ou une prise en
charge d’un patricien moyennant l’exécution des travaux désignés par le patron protecteur.
Ils étaient souvent des étrangers à la même manière que les métèques.
c. Les esclaves : comme chez les Grecs, les esclaves romains n’avaient ni droit ni
liberté : ils étaient considérés comme des outils parlants.
d. Les patriciens : ce sont les descendants de la première grande famille
romaine, c’est-à-dire issue du premier romain Romulus par la naissance. Ils constituaient une
noblesse jouissant des beaucoup des privilèges. Ils étaient organisés en famille élargie et
chacun était identifié par un nom commun porté par tout membre de la famille.
Ces familles étaient regroupées en clans, en curies et en tribu. La tribu portait le
nom de l’ancêtre et l’ensemble de chef de clans formait le sénat.
Les patriciens étaient donc des sénateurs et ils formaient aussi les magistrats. Les
patriciens bénéficiaient de tous les droits (civil et politique) un peu à la manière des citoyens
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grecs.
A l’instar des Grecs qui participaient à l’éducation civique du citoyen en
organisant des jeux, les empereurs romains offraient du pain et de jeux aux peuples pour lui
faire oublier le luxe et la l’oisiveté des riches et sa propre misère.
Les spectacles étaient gratuits (jeux de cirque). C’était de combat cruel entre les
gladiateurs, les esclaves et les animaux féroces. Les esclaves sans défense étaient livrés aux
bêtes. Comme on le voit, la pratique qui consiste à faire oublier aux opprimés par les jeux
spectaculaire, la misère qui les accable.
Dans les deux cas analysés (les grecques et les romaines) la citoyenneté implique
la jouissance de droit (civique et humain) et le devoir de participer à la vie de la cité.
3. EN FRANCE
Les tiers Etats réunis en assemblée générale à Versailles, prennent les décisions
importantes :
Abolition de tous les privilégiés et de tous les droits féodaux,
Vote de la « déclaration de droit de l’homme et de citoyen »
Proclame la réparation des 3 pouvoirs (exécutif dirigé par le roi avec pouvoir
de veto suspensif, législatif et judiciaire). Ces Etats prennent comme devise : liberté,
fraternité et égalité.
Enonce le principe de la souveraineté nationale.
2.2. L’Etat
Le concept de l’Etat est perçu comme un pouvoir institutionnalisé s’exerçant sur
une population dans le cadre d’un territoire, tandis que l’autorité qui implique les notions de
légitimités et de pouvoir, correspond au droit de facteur déterminant. Cependant, depuis
une décennie, l’Etat congolais peine par les multiples antivaleurs dont les principales sont : la
trahison, les violations massives de droit de l’homme, l’intolérance, l’instrumentalisation de
communauté par les politiques, l’incivisme fiscal, l’impunité, l’injustice sociale, le non-
respect de textes de disposition légales et la grande disparité de revenu.
2.3. La famille
Elle est considérée comme la cellule de base du développement d’une
communauté, car cela que sont acquises les premières valeurs ainsi que les valeurs
essentielles et fondamentales. Mais hélas, cette dernière devient de plus en plus
démissionnaire en RDC où les antivaleurs prennent de la place. Cette démission est due à la
crise politico-économique qui déferle sur le Pays.
1. La pudeur n’est plus une règle de bonne conduite, les filles peuvent exposer
les seins en présence de parents et dans les auditoires devant les enseignants sens
inquiétude de conscience ;
2. Le deuil n’est plus un lieu de recueillement, de prière, d’expression de
sentiment de compassion ; mais un lieu par excellence de bagarre aux armes blanches par
les délinquants. C’est devenu un lieu d’immoralité.
3. Beaucoup de personnes n’estiment que les antivaleurs « les points
sexuellement transmissible »dans les établissements d’enseignement, les dense obscènes à
la télévision, le tapages nocturne et diurnes de certaines églises et débits de boisson, le
détournement, l’impunité sont autant de maux qui freine le décollage de la RDC.
Il y a des voies et moyens pour trouver solution aux antivaleurs qui n’honorent
pas la mémoire de nos ancêtres. Parmi les voies de sortie ; nous pouvons citer :
1. La campagne de sensibilisation sur les valeurs républicaines ; notamment le
sens de l’Etat et le respect du bien commun ; la tolérance ; patriotisme, la culture de l’effort
et du travail.
2. A ce sujet, il convient de souligner que l’Elite, en général, et ceux à qui la
république confie de grandes charges, en particulier, doivent servir d’exemple.
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L’approche politique est réaliste. Elle s’intéresse aux valeurs républicaines telles
que : la civilité, le civisme ou citoyenneté, la paix, la cohésion nationale et la bonne
gouvernance. L’éducation à la citoyenneté devient à la fois une éducation à la civilité et une
éducation au civisme.
3.1 La civilité
Le terme « civilité » est très ancien. On le rencontre dès le XVIème siècle au sens
de qualité d e laquelle les citoyens usent les uns envers les autres. La civilité définit les règles
de savoir vivre et d’urbanité, lesquelles distinguent du rustre, le citadin « bien élevé » aux
mœurs adoucies.
Le terme implique le respect des usages dits de « bonne conduite » que les
« sociétés » de l’ancien régime utilisaient pour se distinguer. La civilité s’inscrit également
dans le registre de la morale sociale, elle établit un ensemble de convenances entre hommes
sous l’égide de la société.
3.2 Le civisme ou citoyenneté
Le civisme consiste, à titre individuel, non seulement à respecter les lois et les
règles en vigueur, mais aussi à savoir une conscience de ses devoirs envers la société. De
façon plus générale, le civisme se réfère au comportement actif du citoyen dans vie
quotidienne et publique. C’est agir pour que l’intérêt général l’emporte sur les intérêts
particuliers en respectant les lois existantes.
Le terme citoyen vient du latin « civitas » qui signifie cité. La citoyenneté évoque
la qualité d’un bon citoyen, qui signifie civis ou civitatis, c’est-à-dire habitant de la cité.
Eduquer quelqu’un à la citoyenneté est une façon d’éduquer ou de façonner
quelqu’un à être un bon citoyen, à vivre selon la loi de la communauté, à respecter
scrupuleusement la souveraineté de l’Etat. Un bon citoyen est soumis aux droits et aux
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obligations.
Dans l’antiquité grecque, tout le monde ne détenait pas la qualité ou le statut de
citoyen. A Athènes et à Sparte, le citoyen était un individu susceptible d’exercer la fonction
publique.
A la révolution française de 1789, l’on note l’apparition de droit de l’homme qui
a renversé la conception du statut différentiel du droit relatif à la citoyenneté.
Aujourd’hui, tout individu est devenu citoyen grâce à l’évolution du droit
moderne dont l’une des branches est le droit de l’homme. Le mot citoyen se réfère à toute
personne liée à l’Etat par le lien de nationalité et jouissant de tous ses droits.
La citoyenneté est la manière dont les citoyens participent à la vie de la cité
(Etat- Nation). Elle est souvent liée à la démocratie et se réfère à la qualité des citoyens
vivant ensemble. La citoyenneté est la manifestation de l’identité commune. Trois raisons
sous –tendent cette réalité :
Les citoyens sont les habitants de la cité ;
La citoyenneté se manifeste par le rattachement à une même communauté
politique ;
Elle est aussi une manifestation d’une identité culturelle ou d’un histoire
commune.
entant qu’homme, quand sa dignité n’est pas respectée et quand la coexistence n’est pas
orientée vers le bien commun et fondé sur la justice.
Les principaux piliers de la paix
Ces piliers sont :
La poursuite de la reforme de service de sécurité ;
La relance et la requalification du processus de désarmement,
démobilisation et réinsertion.
Mise en œuvre d’un plan général d’aménagement du territoire,
Installation des tribunaux d’exception en RDC.
La responsabilité
Il est souhaitable que l’Etat garde la pleine responsabilité dans la gestion des
affaires publiques, où il dispose du pouvoir de prendre des décisions et de répondre de ses
actes avec la charge de surveillant et d’être le garent de la souveraineté et de l’ordre social.
A ce sujet, la bonne gouvernance concerne trois grandes catégories de
responsabilité :
1. La catégorie des services publics pour la gestion de l’intérêt général et pour la
défense (sécurité) ;
2. La catégorie des services sociaux pour la prise en compte et la satisfaction des
besoins fondamentaux de la population :
L’alimentation de la population ;
La santé ;
La lutte contre le VIH/sida ;
L’accès à l’eau potable ;
L’encadrement des personnes vivant avec handicap.
3. La catégorie d’application des règles de droit dans la gestion des affaires
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L’Etat de droit concerne le respect des lois dans les procédures de leur
élaboration et de leur application. Il est également entendu comme équité dans le
traitement de tous les sujets de droit en termes de délibéré d’expression ou de
manifestation, mais aussi vécu comme le respect des droits humains et la lutte contre
l’impunité, ainsi que contre les abus du pouvoir.
Dans son entendement politique, l’Etat de droit et le respect de la séparation de
pouvoir classique de l’Etat et non l’empiètement délibéré ou forcé d’une institution sur
d’autres.
La participation
Les Cités- Etats de la Grèce antique ont été les premières à s’ériger en Etat
dont le pouvoir était clairement définit par la loi. Notons aussi que le concept
démocratie est né à Athènes.
volonté de la violence physique légitime. D’autres penseurs, ont des définitions diverses
de concept Etat, ayant trait à l’autorité, au peuple, à l’aristocratie etc.
a. Etat comme communauté de citoyen
En général, l’Etat a plusieurs dimensions. L’Etat se présente d’abord comme
une communauté de citoyen formé à partir des éléments communs : le territoire, les
autorités publiques les expériences, le drapeau, l’hymne national, la monnaie…
b. Etat comme Société juridique
3. Organisation politique
Elle suppose l’existence d’un pouvoir politique c’est-à-dire le pouvoir de
l’Etat. La particularité de ce dernier, consiste à la soumission de la population à son
ordre social, son caractère global, sa prééminence sur les autres dans la société, son
immédiateté, son autonomie et son exclusivité. La notion de l’organisation politique
nous renvoie à celle du gouvernement. C’est ainsi que nous comprenons le
gouvernement comme une autorité de l’Etat plus large accepté et reconnu par tous. Il
doit pour ce faire, remplir certaines fonctions, garantir la souveraineté et la défense de
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1. L’Etat possède un seul centre d’impulsion de décision politique ce qui signifie que
le pouvoir est centralisé au niveau d’un organe central, installé principalement dans la
capitale et à partir du quel émane les instructions, les directives et les recommandations.
L’Etat unitaire revêt deux formes :
2. L’Etat fédéral
On oublie souvent que « fédéré » signifie « unir », « regrouper dans une
structure commune et sous une autorité unique ». Ce n’est donc pas synonyme de
division ni de sécession. Il n’y a pas meilleure illustration d’Etat fédéré que les USA, la
RFA et le Bresil.la constitution de la RDC, publiée le 08 février 2006, consacre à la fois
une forme unitaire et une forme d’Etat fédéral, ce qui signifie qu’on a à faire à un Etat
unit et indivisible, mais son fonctionnement est caractérisé par des mécanismes de
système unitaire et fédéral.
1.2 Le nationalisme
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convention relative aux droits de l’enfant, adoptée par l’assemblée générale des Nation
Unies le 20 novembre 1989 et ratifiée par la RDC le 27 septembre 1990.
Il ressort de cette convention que l’Etat Congolais doit assurer à l’enfant et protéger ses
droits regroupés en 4 grandes catégories qui constituent chacune un thème. Ce sont les
suivantes :
1. le droit à la survie
Ce thème regroupe tous les droits de l’enfant à la vie et à la satisfaction des droits essentiels
(avoir un nom, préserver son identité, droit à la vie familiale, à la sécurité sociale, à une
décente, à la nutrition, au logement, aux soins médicaux, etc.)
2. le droit au développement
ici, l’enfant droit bénéficier de tous les soins utiles à son développement, dans la mesure de
ses potentialités, à la liberté de pensée, de conscience et de religion, droit d’accès à
l’information, la réadaptation (cas des enfants handicapés, sensori-moteurs mental), droit à
la réintégration (cas de délinquants).
3. Le droit à la protection
L’enfant a droit d’être protégé contre toutes les formes de mauvais traitements, de
négligence et d’exploitation. La protection porte spécialement sur la vie privée, sur le
handicap (physique), le caractère réfugie de l’enfant, l’exploitation économique (ex : libérer
l’enfant de la vie de moineau, du petit vendeur, etc.), la drogue, le conflit armés, etc.
4. Le droit à la participation
Il s’agit ici d’assigner un rôle actif à l’enfant pour participer à la protection de son Pays.
L’enfant a droit :
D’être consulté (par exemple ; dans l’achat des habits, des chaussures, etc.),
De donner son opinion (le droit à la liberté d’expression),
A la liberté de pensée,
De réunir de moyens à mettre en œuvre pour assurer le respect de ses propres voies.
2.2 Quelques droits sociaux reconnus aux citoyens
Le travail étant une activité productive devant garantir la survie de l’homme, tout citoyen a
droit au travail. Ce dernier doit lui procurer une bonne rémunération, assurer sa sécurité
sociale et promouvoir sa vie. Le travail est donc un droit et un devoir sacré pour chaque
congolais. L’Etat garantit le droit au travail, la protection contre le chômage et une
rémunération équitable et satisfaisante assurant aux travailleurs ainsi qu’à sa famille une
existence conforme à la dignité humaine, complétée par tous les autres moyens de
protection sociale.
— D’où le citoyen ne peut être lésé dans son travail en raison de ses origines, de son
sexe, de ses croyances. Il a le droit et le devoir de contribuer par son travail à la
construction et à la prospérité nationale.
— Le droit de grève est reconnu et garanti. Mais, il s’exerce dans les conditions fixées
par la loi qui peut en interdire ou en limiter l’exercice dans les domaines de la
défense nationale et de la sécurité ou pour tous services ou activités publics d’intérêt
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Pour garantir le droit au citoyen, l’Etat doit mettre sur pieds des services médicaux
biens équipés, motiver le personnel de santé. Ceci devra concourir à la diminution
de la mortalité et de la morbidité.
c. Les droits fondamentaux relatifs à la personne humaine
— Considérée comme sacré, la personne humaine doit être protégée et respectée. C’est
l’Etat qui en a l’obligation. Il doit veiller à la vie et à l’intégrité physique. La personne
humaine ne doit faire l’objet de torture ni de traitement inhumaine, cruel ou
dégradant.
— En outre, toute personne a droit au développement libre de sa personnalité, sans
causer préjudice à autrui, à l’ordre public et à de bonnes mœurs.
— L’Etat a l’obligation de veiller à ce que nul ne soit tenu en esclavage, en servitude,
encore moins dans une condition analogue ou similaire.
— Le citoyen ne pourra aucunement être astreint à un travail forcé ou obligatoire, sauf
dans le cas prévu par la loi.
l’élection est l’apanage des sociétés modernes, acculturées. De l’élection transparait l’idée
de la légitimité du pouvoir politique ou encore de la représentation politique. Celle-ci réfère
à l’idée selon laquelle le peuple est détenteur suprême du pouvoir politique qu’il exerce par
le truchement de ses représentants.
b. Sorte d’élections
Le système électoral est varié. Il comprend le système majoritaire, le système de
représentation proportionnelle et le système mixte.
a) Le système majoritaire
Il nécessite que pour qu’il soit élu, le candidat réunisse la majorité des voix. On parle du
système majoritaire à un seul tour (selon que pour l’unique tour d’élection organisé le
candidat l’emporte par une majorité des voix obtenues) ou à deux tours, lorqu’au premier
tour d’élection, aucun des candidats en course n’a réalisé la majorité absolue des voix (celle
de 50% + 1 voix). Dans ce cas ne peut être élu que le candidat qui réalise la majorité des voix
au second tour.
Par ailleurs, le scrutin peut être uninominal ou plurinominal. Le scrutin uninominal est celui
par lequel un seul candidat est élu par chaque circonscription. Tandis que le scrutin
plurinominal est celui dont chaque circonscription élit plusieurs candidats regroupés sur une
liste. D’où son nom de scrutin de liste. Lorsqu’on vote la liste totale ou entière des candidats,
le scrutin est dit bloqué. Mais lorsqu’on en élit quelques-uns en formant une autre liste, ce
scrutin est dit panaché. Le scrutin uninominal ou plurinominal peut être organisé à un tour
ou à deux tours. Dans ce cas, ils obéissent au système électoral majoritaire.
b) Le système de représentation proportionnelle
C’est celui qui est basé sur une représentation des minorités au prorata des voix obtenues
dans chaque circonscription, sur base d’un nombre uniforme des voix tel que fixé par une loi
électorale pour tout le Pays. Exemple réunir 5000 voix avoir un élu. Le nombre des candidats
élus et le rapport entre le nombre de voix réellement obtenues et le nombre uniforme ou
requis des voix tel que fixé par la loi électorale.
10000 (𝑣𝑜𝑖𝑥 𝑜𝑏𝑡𝑒𝑛𝑢𝑒𝑠)
Exemple : - Liste A = 5000 (𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒) =2 élus
9000
- Liste B =5000 = 1.8 élus = 2 élus
Le quotient ainsi obtenu représente le nombre de siège.
c) Le système mixte
C’est celui qui chevauche entre le système majoritaire et le système de représentation
proportionnelle. Chaque électeur, comme en Allemagne, détient deux bulletins dont l’un lui
sert de vote de la moitié des députés au scrutin uninominal à un tour et l’autre au vote
proportionnel du reste des députés.
Il est à noter que ces systèmes électoraux vont mieux dans les Pays à régime politique
multipartiste. Tandis que les responsables du parti unique élisent les candidats sur base des
listes qu’ils confectionnent et qu’ils soumettent à la population.
2. Le multipartisme
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Il suppose un régime politique qui repose sur plusieurs partis politiques petits ou moyens ou
sur plusieurs partis dont l’un d’entre eux est le plus important par le fait qu’il détient la
majorité parlementaire et concentre le pouvoir de l’Etat entre ses mains, ou le plus
dominant qui oblige le gouvernement à s’appuyer sur une coalition des partis hétérogènes
pour son fonctionnement et son maintien au pouvoir.
autochtones sont expropriés de leurs terres vacantes et de leurs produits qui, désormais,
appartiennent à l’Etat.
Face à cette situation ; le peuple congolais de l’époque refuse la passivité et amorce une
lutte raciale puis politique, donc une lutte pour l’indépendance. Quelques actes de
résistance sont commis notamment :
— L’affrontement entre l’officier Belge BODSON (avec ses 12 hommes) et le roi M’siri du
Katanga entouré de 300 noirs,
— La révolte des soldats BATETELA du poste de Luluabourg, le 04 juillet 1895 ; d’où
Léopold II constitua une commission internationale d’enquête pour examiner la
situation. La commission constituée du Belge JANSSENS, de l’Italien NISCO et du
Suisse SCHUMACHER séjourna pendant 4 mois de septembre 1904 à janvier 1905.
Son rapport fit état des abus des Belges comme l’expropriation des terres et la
manipulation des indigènes prisonniers, leur mauvais traitement et l’élévation de
leur taux de moralité.
A ce rapport, il faut ajouter les lettres des missionnaires protestants en 1902 qui
déclenchèrent, en Angleterre, une campagne pour dénoncer les méthodes employés
pour ramasser le « red rubber » (caoutchouc rouge).
Des réactions furent nombreuses et iront jusqu’au-delà du moment où le Congo devient
une colonie belge. Par traité du 28 novembre 1908, Léopold II lègue à la Belgique l’EIC
qui devient une colonie du royaume de Belgique.
2. Le Congo en tant que colonie Belge
De 1908 à 1956 les réactions des autochtones se poursuivront, eu égard aux rapports
susmentionnés. Entre autres réactions de cette période, il y a lieu de retenir :
— La résistance du chef Kasongo Nyembo dans le district du haut lomami entre 1907 et
1917 ;
— L’insoumission des populations des sud-kivu, jusqu’en 1923 ;
— Le mouvement insurrectionnel de 1919 dans la région du lac Léopold II ;
— La grande révolte des bampende en 1931 causée par la diminution des revenus
paysans due à la crise économique entre l’administration territoriale et les sociétés
commerciales (HCB) ;
— Le meurtre d’un agent territorial découpe en morceaux par les pende de GUNGU
suivi de la répression de la force publique faisant 550 morts, de la relégation et de
l’emprisonnement des chefs et de leurs notables. Ces actes furent suivis de
l’interdiction des mouvements insurrectionnels par l’administration coloniale. D’où
les noirs congolais privilégieront la lutte raciale et nationaliste qui prit la forme
d’opposition religieuse représentée par le kimbanguisme (dans le Bas-Congo), le
kitawale (en provenance de la Zambie) au Katanga et l’Islam qui a recruté beaucoup
d’adeptes au Maniema. La tension entre les noirs et les blancs s’aggrava avec la
discrimination que les blancs créèrent dans tous les secteurs de la vie soutenant que
les noirs sont des éternels enfants et pendant longtemps ils auront besoin de
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l’encadrement paternel et bienveillant de l’homme blanc. Mais les écrits et les idées
de quelques personnalités Belges, à l’instar de PIERRE RYKMANS, ANTOINE RUBBENS,
le gouverneur JUNGERS, Léon PETILLON, VAN BILSEN, favorisèrent dans le chef des
noirs l’idée de l’indépendance.
RYMANS parle de « dominer pour servir » (1931) sous entendant, par là la libération
économique et sociale du noir en lui apprenant les responsabilités politiques.
M. ANTOINE RUBBENS, avocat Belge, trouve superflue la barrière entre la société noire et la
société blanche (1947). Le gouvernement du général JUNGERS interpelle, en 1951 ses
compatriotes Belges sur leurs mentalités et leurs mauvaises fois qui anéantiraient l’œuvre
coloniale. Tandis que le gouverneur Général PETILLON et le ministre DEQUAE soutiennent
l’intégration des noirs dans la communauté blanche (1932-1958). C’est la même question
(des relations humaines) qui préoccupe le roi BAUDOUIN. VAN BILSEN publie le plan de
trente ans pour l’émancipation des noirs congolais.
Il en ressort que l’indépendance du Congo fut le fruit d’un processus caractérisé par
l’organisation de premières élections (municipales) en 1957 que remporta le parti ABAKO
fondée en 1950. Mais Joseph KASAVUBU, son président, réclama les élections générales et
l’autonomie interne. Cette revendication fut suivie des mouvements populaires (révoltes) en
1958 à Elisabeth ville-(L’shi) et en janvier 1959 à Léopoldville (Kinshasa) où on tira dans les
foules nationales lesquels occasionnèrent des réformes.
Bien avant ces réformes, les insurrections populaires furent consolidées par l’exposition
internationale de Bruxelles par laquelle les congolais eurent l’occasion de s’instruire sur ce
qui se passe ailleurs.
Dans l’entre temps, plus de 30 partis politiques formés se disputent démocratiquement le
pouvoir et le gouvernement du Congo dès son indépendance. Ce sont entre autres l’ABAKO,
Le MNC dont le président P.E LUMUMBA, et ses collaborateurs immédiats DIOMI et
NGALULA avaient assisté à la conférence des peuples Africains organisées à ACCRA en
décembre 1958, laquelle lui inspira l’idée de l’émancipation et du combat contre la
balkanisation du territoire national, le parti solidaire Africain (PSA) d’A. GIZENGA, le parti
national du progrès (PNP) de Paul BOLYA fondé à Coquilativille, le parti du peuple (PP), la
conférence des associations tribales du KATANGA (CONAKAT) de Moise TSHIOMBE fondée à
Elizabethville le 11 juillet 1959. A ces partis politiques s’ajoutaient des cartels comme la
BALUBAKAT FEDEKA de J. SENDWE, parti à la base ethnique regroupant les BALUBA du
Katanga et les Kasaiens vivant au Katanga, l’ASSORECO (Alliance des Bangala) dirigée par J.
BOLIKANGO.
Les revendications de ces partis politiques et associations aboutirent à l’organisation des
élections communales et territoriales en décembre 1959, élections que remportèrent le PNP
et ses associés, suivis de l4ABAKO, du cartel PSA, du Parti du peuple et le MNC/Kalonji. Un
autre grand acquis des revendications fut la tenue en Février 1960 à Bruxelles de la Table
Ronde Belgo-Congolaise très représentative à laquelle toutes les questions politiques du
Congo avaient été traitées. Avec cette table ronde, la date de l’indépendance du Pays
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avaient été fixée au 30 juin 1960. Le Pays fut doté pour 4 ans d’une loi fondamentale qui
instaura un régime des assemblées sans pouvoir exécutif fort et de 6 gouvernements
provinciaux aux compétences plus limitées.
Patrice E. LUMUMBA, chef de MNC, devient Premier ministre et KASA-VUBU est porté à la
présidence de la République par le parlement issu des élections de mai 1960.
3. Le Congo indépendant (de 1960 à nos jours)
a. La première République
Le 30 juin, l’indépendance du Congo est proclamée. La première République voit les jours
mais sera vite caractérisée par des grèves, de troubles qui éclatent. Dans ces conditions trois
gouvernements vont tour à tour se succéder ; le gouvernement LUMUMBA, le
gouvernement ADOULA et le gouvernement Moise TSHIOMBE, sous le règne du président
KASA-VUBU.
1) Le gouvernement de P.E LUMUMBA
C’est le plus éphémère des gouvernements de la RDC jusque à là connu sous ces
gouvernements, il y eut après la proclamation de l’indépendance, un certain nombre de
sécessions, notamment :
— La sécession Katangaise du 11 juillet 1960 qui poussa le premier ministre et le
président de la république à solliciter l’assistance des Nations-Unies.
— La sécession du sud Kasaï par laquelle, le 08 Aout 1960, le sud Kasaï s’auto déclare
indépendant et se fédère avec le Katanga.
Finalement P.E LUMUMBA, pris dans ces difficultés et les intrigues politiques, en désaccord
quotidien avec le président KASA-VUBU, refuse de ses démettre. Il est arrêté le 17
septembre et sera assassiné le 17 janvier 1961 au Katanga où est transféré. Depuis lors, il est
proclamé héros national de l’indépendance congolaise et est devenu aussi un symbole pour
toute l’Afrique.
2) Le gouvernement ADOULA
Après la mort de LUMUMBA, Cyrille ADOULA forme le premier Août 1961 son
gouvernement. Celui-ci s’efforcera de redresser la situation politique et économique. Mais il
fut contraint de démissionner pour être remplacé par celui de Moise TSHOMBE leader de la
sécession Katangaise.
3) Le gouvernement de Moise TSHOMBE
Avec l’aide des mercenaires étrangers, le gouvernement de Moise Tshombe formé le 24
novembre 1964 réussit à écraser la rébellion des provinces demeurées fidèles à la mémoire
de P.E LUMUMBA. Il est révoqué le 14 novembre 1965. Au terme de cette période confuse,
le général MOBUTU prend le pouvoir et se donne 5 ans pour assurer le redressement et la
réunification du Pays. C’est l’avènement de la deuxième République.
b. La deuxième République
Elle couvre la période allant du 24 novembre 1965 au 06 décembre 2006. Elle a connu deux
vagues de gouvernements. La première vague est celle des gouvernements intervenus sous
le règne du Marchal Mobutu. La deuxième vague est celle des gouvernements qui ont pris
~ 30 ~
LEMERA entre ses partis constitutifs à savoirs le parti Révolutionnaire du peuple (PRP) dirigé
par Laurent désiré KABILA, ADP (Alliance Démocratique du peuple) de DEO BUGERA, le CNRD
(Conseil National de résistance, pour la démocratisation) dirigé par André KISASE NGANDU
et le MRLZ (Mouvement révolutionnaire pour la libération du Zaïre)
Toutefois, les frictions politiques internes entre les différents partis de l’AFDL ont eu pour
conséquence, le retour au bercail des troupes Rwandaises celle-là même qui avec celles de
l’Ouganda, avaient soutenu l’AFDL pour conquérir le pouvoir. Ce retour, fort mal digéré par
les gouvernements du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi, a été à la base d’une guerre
d’agression dont le début est situé au 2 Août 1998.
Le premier gouvernement s’est évertué à faire de la RDC un Etat de droit. Il a mis sur pied
une assemblée nationale, l’ACL-PT, la COM, Les comités de pouvoir populaire (CPP en sigle),
c’est-à-dire une organisation du peuple pour récupérer le pouvoir et s’assumer en ce qui
concerne le développement. Mais ce gouvernement ne fera pas long feu à cause de
l’assassinat de son président Laurent Désiré KABILA, pour des raisons encore obscures.
1.1 le deuxième gouvernement
A la mort de L.D KABILA, le 16 janvier 2001 ; son fils, le général Joseph KABILA, coopté par les
membres du gouvernement de son père ; est porté à la magistrature suprême. Les axes de
son gouvernement sont :
— la restauration de la paix par la réunification du Pays ;
— la relance du dialogue inter congolais ;
— le redressement économique par la réforme structurelle, la rigueur dans gestion des
finances publiques, la libération des marchés de change, les secteurs du diamant ;
— la coopération bilatérale et multilatérale avec les partenaires étrangers ;
— la mise sur pieds des nouveaux codes miniers et d’investissement ;
— l’assainissement de l’environnement des affaires ;
— la lutte contre la corruption et la fraude fiscale et douanière ;
— la réforme de la justice militaire, etc.
mais à l’issue du dialogue inter Congolais de Sun City en Afrique du Sud, le général Major
Joseph KABILA, était obligé de former un gouvernement dirigé par un président et 4 vices
présidents notamment, un vice- président en charge des questions politiques, un vice-
président en charge des questions sociales et culturelles, un vice- président en charge des
questions économiques et financières et un dernier chargé de la défense.
C’est ce gouvernement d’un plus quatre qui aura la charge d’organiser les élections et
d’encadrer tout le processus électoral dont les grands moments ont été les suivants :
— la mise sur pieds de la commission électorale indépendante ;
— l’enrôlement des citoyens, le 30 juin 2005 ;
— le référendum constitutionnel, le 18 et 19 décembre 2005 ;
— les élections présidentielles et législatives, le 30 juillet 2006 ;
— le deuxième tour des élections présidentielle et législatives provinciales, le 29
octobre 2006 ;
~ 33 ~
langues dont les véhiculaires sont le kiswahili (voir régions de l’Est et au Katanga), le lingala
parlée dans les provinces de l’Equateur et Kinshasa ; kikongo, dans les provinces de
Bandundu et du Bas-Congo ; le Tshiluba au Kasaï. Le Français est depuis l’indépendance, une
langue officielle.
1.4 L’Aspect social
Cet aspect qui comprend l’alimentation, la santé, l’éducation, l’habitat, les
transports et communication, fait piètre figure au Congo-Kinshasa, surtout que le tissu
économique est en effondrement constant.
En effet, nombre de Congolais sont mal nourris ou sous alimentés. Cette
situation agit sur leur santé. D’où l’élévation des taux de mortalité, le tout intervenant dans
une infrastructure sanitaire délabrée, sans équipement ultra- modernes devant permettre
de faire face aux nombreuses épidémies et pandémies ou avec des équipements vétustes ne
permettant pas de faire face aux nombreux cas des maladies.
Il en est de même de l’infrastructure éducative. Celle-ci pose de nombreux
problèmes notamment la capacité d’accueil, la vétusté, le niveau de formation des élèves et
des étudiants qui, souvent, accusent des insuffisances. La pauvreté elle- même fait que
beaucoup d’enfants sont au chômage, faute de possibilités matérielles et financières de
leurs parents. D’où les phénomènes tels que la délinquance, le banditisme, la prostitution, le
mariage précoce, la criminalité, etc.
L’habitat aussi pose beaucoup de problèmes surtout dans les milieux urbains, avec le
surnombre des parents locataires, il se pose un problème de promiscuité et même
d’éducation des enfants, l’espace vital étant exigu.
Le problème des voies de communications se pose aussi avec acuité, il est intra-urbain et
interurbain. Il se pose aussi en termes de communication entre les milieux urbains et les
milieux ruraux.
Dans cette optique, on note de graves difficultés d’évacuation des denrées alimentaires, du
village vers la ville, les milieux ruraux étant enclavés. D’où des problèmes de famine due à la
rareté des produits premiers nécessités dans les milieux urbains.
En pareilles circonstances, la question du développement se pose constamment, en dépit
d’innombrables matières premières ou ressources du sol et du sous-sol que regorge le Pays.
Mais qu’en est-il du développement ?
1.5 le développement
il est définit selon les tendances économiques. Pour les libéraux, le développement est une
acquisition quantitative des biens économiques, c’est-à-dire réalisation de l’abondance, de
la croissance (F.PERROUX, ADAM SMITH, RICARDO, etc.)
Pour les socialistes, le développement est considéré comme un processus global qui rend en
ligne de compte la croissance et les relations internationales entretenues en considérant le
commerce extérieur qui se déroule entre les pays du tiers monde et ceux du centre et la
domination politique qui en découle.
Mais avec le professeur ANYENYOLA, le développent est non seulement un état mais aussi
~ 35 ~
C’est ainsi que pour LEBRET, L.T, le développement est la série des passages pour
une population déterminée et pour les fractions des populations qui la composent, d’une
phase moins humaine à une phase plus humaine, au rythme le plus rapide possible, au coût :
le moins élevé possible, compte tenu de la solidarité entre les fractions de la population
nationale et de la coopération entre les Nations.
E. OWENS et R. SHAW pensent que le développement est la mise en place d’une
série d’institutions qui fourniraient aux déshérités des pays pauvres, la possibilité de
participer à la prise des décisions les plus importantes pour leur vie et qui les entraineraient
en outre dans le grand courant de la société moderne.
Ces définitions quand bien même elles mettent l’homme au centre du
développement, toujours envisagé comme rapport social, semblent minimiser l’aspect
mental et spirituel de l’homme celui-ci doit être envisagé dans toutes ses dimensions à
savoir, physique, social, économique, mental et spirituel.
D’où le recours aux définitions à caractère sociologique parce que englobantes.
De ce point de vue, le professeur ANYENYOLA WELO soutient que le développement est non
seulement un état mais un processus qui se veut universel et intégral, c’est-à-dire de
toujours et de partout, pour tout homme et pour tout homme, pour toutes les sociétés où
tous les aspects de la vie sociale (socio-culturel, politique, économique, psychologique, etc.)
et pour qu’il se réalise pleinement et correctement, le développement doit être sous-tendu
par des principes positifs d’ordre spirituel (amour, paix ; justice, unité, solidarité,
tolérance…).
Nous pouvons donc dire, sans peur d’être contredit, qu’il y a développement
lorsque tous les problèmes qui relèvent de l’environnement politique, économique, social,
religieux, culturel et psychologique de l’homme sont rencontrés et résolus grâce à une
somme des connaissances détenues par une société déterminée. Le développement
suppose donc un processus d’amélioration du bien-être individuel et collectif, amélioration à
la fois qualitative et quantitative.
Cependant, nous ne pouvons pas aborder la question du développement sans
tenir compte de son antipode, le sous-développement.
b) Le sous -développement
1) Du point de vue des libéraux
Selon la banque mondiale un pays sous-développé est celui dont le revenu
annuel par habitant ne dépasse pas 300 dollars Us.
Pour YVES LACOSTE, le sous-développement s’explique par la faiblesse du
pouvoir d’achat, la prépondérance étrangère (cause fondamentale de l’existence dans les
pays sous-développés d’une minorité économiquement privilégiée et qui tire profit de la
situation du sous-développement.
RICARDO pense que le sous-développement est un phénomène global produit
d’un processus historique caractérisé par un contexte socio-économique spécifique
comportant des mécanismes de blocage et du freinage en relation avec les structures
~ 37 ~
FICHTER soutient que les conditions sont les circonstances par lesquelles il est probable que
le développement se produise. Ces conditions sont entre autres les suivantes :
— L’apparition des nouveaux besoins notamment avec la colonisation ;
— La prédisposition au développement ;
— L’accumulation des connaissances ;
— L’existence des valeurs dominantes ;
— Le degré de complicité de la situation sociale et culturelle
C.3 les agents du développement
Ils soulèvent les questions de « par qui » le développement doit être fait en dépit de la
crise ? Ce sont notamment l’Etat, les personnes, les mouvements sociaux, les associations et
les groupes de pression.
1. L’Etat
Partout et dans tous les systèmes, l’Etat, quelle que soit sa forme, sert à canaliser, à orienter
et à intervenir dans les domaines qui engagent la vie humaine et sociale.
2. L’homme
L’homme est un agent principal du développement par ses activités, ses aspirations, sa
technicité et ses connaissances et ses préférences en matière de développement. C’est à ce
niveau que le rôle des élites devient pertinent.
3. Les mouvements sociaux
Ils peuvent consister en des grèves au niveau professionnel ou à des actions de type religieux
(cf. messianisme) ou politique (mouvements indépendantistes).
4. Les associations ou groupes de pression
Ce sont des organisations professionnelles et des groupes idéologiques qui agissent sur
l’appareil gouvernemental pour le triomphe de leurs aspirations et / ou revendications.
5) La consommation de masse
Cette étape est atteinte par l’Europe occidentale le japon et les USA se caractérisent par :
— L’élévation du niveau de vie de la population
— La production des biens de consommation et des services qui a de principes
deviennent de secteurs clé de l’économie.
Comme telle cette théorie, est idéologique parce qu’elle présente les pays
occidentaux comme le modèle du développement pour toutes les sociétés du globe.
En même temps, elle est sujette à une discrimination et une exploitation de la
part de ceux qui se considèrent comme développés par rapport aux pays sous-
développés toujours sous-estimés, en dépit de sa stimulation de croissance comme critère
parmi tant d’autres du développement.
d.1.3 le laisser-faire
Pour sa part, l’économiste BAUER propose aux pays sous-développés une
économie du laisser-faire avec intervention de l’Etat. Mais il faut observer que la viabilité de
cette économiste ne peut tenir que de la stabilité politique et économique qui, du reste, est
un préalable incontournable.
e) Le développement du Congo
Le Congo Kinshasa fait partie des pays communément appelés « pays du tiers-
monde ». En tant que tel, il se caractérise entre autre par :
— Une extraversion politique, économique et culturelle
— Le manque de capacité d’organisationnelle, administrative et de coordination. D’où
recourt-il fréquemment à l’assistance technique des experts de l’ONU en
l’occurrence de PNUD (programme des Nations Unies pour le développement),
— Le privilège de l’intérêt individuel au détriment de l’intérêt collectif ou supérieur de
la Nation,
— La faiblesse de la planification en tant qu’outil du développement de la société.
L’ensemble de ces caractéristiques découle d’un certain nombre de problème qui
constitue les causes mêmes du sous-développement ? Ces causes sont d’ordre politique,
économique et culturel.
e.1 Causes liées au sous-développement du Congo-Kinshasa
e.1.1 Causes socio-politiques
Les causes socio-politiques sont nombreuses dans l’explication du sous-
développement du Congo-Kinshasa. Parmi elles, il y a notamment :
— La colonisation et l’exploitation des Congolais par les Européens Belges qui fit qu’à
l’heure actuelle, il y a des systèmes politiques d’inspiration Européenne,
— La difficulté de créer une Nation Congolaise à cause de particularités tribalo-
ethniques,
~ 42 ~
valeur. Les antivaleurs à éviter dans la pratique de leur métier sont notamment :
1. L’enrichissement sans cause
2. La corruption et la concussion
3. La prostitution et la légèreté du comportement
4. Le tribalisme et l’ethnicité sous toutes leurs formes
5. L’impunité devant le crime et infraction
6. Le clientélisme et la tricherie
7. L’escroquerie sous toutes ses formes
8. La paraisse professionnelle ou intellectuelle
9. La malhonnêteté intellectuelle
10. Les pratiques sous développante de la société etc.
Par contre, les citoyens congolais privilégieront les valeurs, la loi et tant d’autres
règles de conduite favorable au développement de leur société où qu’ils se trouvent et
quelles que soient les professions exercées par chacun d’eux. Les valeurs sont notamment :
1. Le respect de la loi
2. La compétence
3. L’objectivité
4. Le travail et l’amour du travail bien fait
5. La justice sociale et distributive
6. Le patriotisme et l’esprit nationalisme
7. L’honnêteté
8. L’esprit de reconstruction nationale
9. La solidarité nationale
10. L’amour du prochain
Telles sont les pratiques qui concourent au développement de la société,
pratiques auxquelles tous les cadres universitaires sont conviés en vue d’apporter leurs
contributions à l’édification d’une Nation Congolaise forte prospère et compétitive sur
l’échiquier international
CONCLUSION
Il y a pas de démocratie, ni d’état de droit sans respect de la loi. Et pour y arriver,
il faut éduquer la population. Nous avons essayé de dire l’essentiel sur les valeurs
citoyennes, car un bon citoyen doit se connaitre et bien connaitre son pays. Ce que tous les
congolais, dirigeants et dirigés, sont appelés à comprendre les réalités d’une Nation, c’est-à-
dire comprendre une Nation comme une communauté des hommes et des femmes qui ont
des devoirs et obligations mais aussi qui partagent un destin commun. Ces enseignements
restent un modeste contribution et une interpellation aux jeunes étudiants congolais
confrontés aux antivaleurs et souciés d’appliquer pleinement le concept de nationalisme, de
patriotisme, de citoyenneté et de démocratie dans leur communauté nationale pour y
planter le décor d’un avenir meilleur.
Il est donc clair que le développement de la RDC est une affaire de tous. Au
~ 45 ~
travers ce cours, nous avons relevé les principales préoccupations ci-après suivant les
périodes :
— L’existence des organisations socio-politique plus ou moins
solide au Congo près colonial ; même si les conditions d’acquisition et de gestion du pouvoir
politique variés d’une société à l’autre, celle-ci ne souffrait pas d’immobilisme comme le
prétendait une certaine opinion Européocentrique,
— L’inexistence de droit de citoyen et de mégalithes dans
plusieurs domaines entre blanc et noir au détriment de congolais colonisés, a fait que ces
derniers vivaient dans leur propre pays comme des étrangers à l’époque coloniale.
Avant de clore, il sied de noter que le développement de la RDC est une affaire
de tous les Congolais.