REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

UNIVERSITE LIBRE DE KINSHASA

FACULTE D’ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT

André Mvuendo
M1 FED (LMD)

Rapport de stage
Effectue au conseil permanent de la comptabilité au Congo
En date du 05 au 30 Aout 2024

Sous la supervision du Professeur MBUYAMBA KALOMBANYI William

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AVANT-PROPOS
Dans la tradition scientifique, il est nécessaire de rédiger au terme du stage un rapport sur les
réalités pratiques vécues sur terrain pendant toute la période de stage.
Il apparaît opportun de commencer ce rapport de stage par des remerciements, à ceux qui
m’ont beaucoup appris au cours de ce stage, et même à ceux qui ont eu la gentillesse de faire
de ce stage un moment très profitable, je remercie mon Encadreur qui m’a formé et
accompagné tout au long de cette expérience professionnelle grâce à son écoute et ses
conseils m'ont permis de cibler mes candidatures, et de trouver ce stage qui était en totale
adéquation avec mes attentes.

Nous tenons à remercier le seigneur pour le souffle de vie et la santé qu’il nous a donné, la
protection ainsi que la force d'être présent durant cette période de stage.
Notre sincère remerciement adressé à toute ma famille qui a contribué de près ou loin à notre
encadrement. Nous tenons également à remercier les autorités de l'Université Catholique du
Congo, le Secrétaire Général du CPCC, le Professeur William MBUYAMBA, pour nous avoir
acceptés comme stagiaire.
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INTRODUCTION

Conformément au programme de l’Université catholique du Congo, notamment dans la

faculté de l'Economie et Développement, que les étudiants inscrits en troisième année puissent
passer un stage académique dans une entreprise, institution de leur choix, et ce dans le but de
concilier les connaissances acquises à l'université et la pratique professionnelle. Ainsi compte
tenu de cette liberté de choix quant au lieu du stage accordé aux étudiants, nous avons opté
pour le Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo, qui est un organe de normalisation
de l'OHADA au Congo.
Le contexte de déroulement de notre stage au sein de cette institution s'est avéré
particulier, néanmoins, tant bien que mal, notre stage s'est déroulé du 05 au 30 Aout 2024
Ainsi pour y parvenir de façon cohérente et ordonnée, le présent rapport comprend deux
grandes parties : la présentation du CPCC et le déroulement du stage proprement dit.
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CHAP. I : PRESENTATION DU CONSEIL PERMANENT DE LA COMPTABILITE

AU CONGO
1. Naissance et des missions du Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo à sa
création.
L’absence d’une réglementation juridique pour organiser le domaine comptable,
favorisant l’usage de plusieurs référentiels comptables après l’indépendance, et le manque
d’organe de normalisation censé gérer le système comptable national, ont été à la base de la
création du Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo « CPCC ».

Le Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo « CPCC » est un organisme technique

du Gouvernement Congolais créé par l’Ordonnance n°75-024 du 03 février 1975.
Suivant le texte précité, le CPCC n’avait pour objet principal que : la conception,
l’organisation et la coordination de l’application du Plan Comptable Général.
Ainsi, sous les diligences du CPCC, le 16 juillet 1976 deux importants textes comptables
seront promulgués par le Président de la République, à savoir : la loi n° 76-
020 portant normalisation de la comptabilité en RD Congo et l’Ordonnance n° 76150
fixant le Plan Comptable Général Congolais (Zaïrois).

2. Missions du CPCC après la mise sur pied du Plan Comptable Général Congolais
Après la mise sur pied du Plan Comptable Général Congolais, l’organisation et le
fonctionnement du CPCC ont été profondément réformés par l’Ordonnance n° 78-164 du 21
avril 1978 qui, tout en le mettant sous la tutelle du Ministère ayant les finances dans ses
attributions, lui a assigné comme objet :
❖ La conception et la gestion du système comptable congolais ;
❖ L’organisation et le fonctionnement de la Centrale Nationale des Bilans ;
❖ La diffusion exclusive des imprimés du Plan Comptable Général Congolais.
Pour la réalisation de son objet, le texte précité reconnaissait au CPCC notamment les
missions consistant à :
❖ Élaborer des programmes ou des plans dans le domaine de la comptabilité ;
❖ Rassembler et diffuser toutes informations et documentations relatives à l’enseignement, à
la formation comptable au niveau scolaire et professionnel ;
❖ Contribuer à la formation et au perfectionnement dans le domaine comptable ;
❖ Procéder à toutes études et recherches tendant à améliorer les normes comptables établies
compte tenu des nécessités de la vie économique du pays et des progrès de la science ;
❖ Émettre des avis sur toutes questions touchant au domaine comptable ;
❖ Proposer, dans l’intérêt des entreprises, de l’Administration Publique, et celui de la
Nation, toutes mesures relatives à l’exploitation rationnelle des comptes ;
❖ Coordonner, en accord avec les autorités compétentes d’Etat, les recherches et les actions
des organismes nationaux, internationaux ou étrangers, ayant pour objet le
perfectionnement des méthodes comptables appliquées au Congo.
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3. la structure organique du CPCC

Le CPCC est composé de deux organes ci-après :
❖ Le Comité consultatif de la Comptabilité ; et
❖ Le Secrétariat Général

3.1 Comité Consultatif de la Comptabilité (articles 6 à 9 de l’Ord. N° 78-164)

Le Comité Consultatif a pour mission : donner son avis sur les plans, projets de textes
législatifs ou réglementaires, ainsi que sur les suggestions que le Secrétaire Général jugerait
utiles de lui soumettre avant leur transmission au ministre des Finances.
Outre le Secrétaire Général du CPCC, le Comité Consultatif réunit les représentants des
Ministères et entités ci-après, à raison :

❖ D’un représentant du Ministère du Plan ;

❖ D’un représentant du ministère des Finances ;
❖ D’un représentant du Ministère de l’Economie Nationale ;
❖ D’un représentant du Ministère du Portefeuille ;
❖ D’un représentant du ministère de l’Agriculture ;
❖ D’un représentant du Ministère du Développement Rural ;
❖ D’un représentant du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique ;
❖ D’un représentant du ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire ;
❖ D’un représentant du Bureau du Président de la République ;
❖ D’un représentant de la Banque Centrale du Congo ;
❖ D’un représentant du Conseil Permanent de l’Informatique au Congo ;
❖ De trois représentants des professionnels de la Comptabilité en RD Congo ;
❖ D’un représentant de l’Office de Gestion de la Dette Publique ;
❖ De douze représentants de l’Association Nationale des Entreprises au Congo, dont sept
pour le secteur privé et cinq pour le secteur public et paraétatique ;
❖ D’un représentant de l’Union Nationale des Travailleurs au Congo ;
❖ D’un représentant de l’Office de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises
Congolaises.
Le Comité Consultatif comprend, en nombre égal, des membres effectifs et des membres
suppléants, nommés par le Président de la République, sur proposition du Ministre des
Finances pour un mandat de deux ans renouvelables. Les membres de cet organe doivent se
réunir au moins quatre fois par an, sur convocation du Secrétaire
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Général, ou à la demande d’au moins un quart des membres effectifs. A chaque réunion, les
membres doivent élire un Président de séance, le Secrétaire Général de la Comptabilité avait
les fonctions de rapporteur général au sein du Comité Consultatif.

3.2 Secrétariat Général de la Comptabilité (art.10-14 Ord. 78)

Administré par un Secrétaire Général, les attributions de cet organe consistent
notamment :
❖ A assurer l’exécution du programme et du budget approuvé par le ministre des
Finances ;
❖ À soumettre à l’avis du Comité Consultatif de la Comptabilité les plans, projets de
textes législatifs ou réglementaires, ainsi que toute autre suggestion ou considération ;
❖ À présenter chaque année au ministre des Finances un rapport d’activités, comprenant
les comptes annuels ;
❖ À diriger, à coordonner et à contrôler les activités du personnel du Secrétariat Général,
à engager en fonction des besoins, à suspendre ou à licencier le personnel du CPCC,
en conformité avec les dispositions légales en vigueur en
RD Congo et celles du règlement d’ordre intérieur du CPCC ;
❖ À saisir le ministre des Finances de toute question importante relative au
fonctionnement du Secrétariat Général, conformément au règlement d’ordre intérieur
du CPCC.

3.3 Fonctionnement du Secrétariat Général de la Comptabilité du CPCC

A. Sur le plan financier et administratif
Conformément à l’article 1er de l’Ordonnance n° 78-164 portant son Organisation et son
fonctionnement, le CPCC est doté de l’autonomie administrative et financière. Ce faisant, les
ressources financières approvisionnant sa caisse proviennent, d’une part, des subventions de
l’Etat et, d’autre part, des réalisations internes et des fonds pouvant provenir d’aides et
libéralités extérieures, telles que prévues par l’article 22 de l’Ordonnance n°78-164
précitée.
B. Sur le plan organisationnel
Le Secrétariat Général de la Comptabilité est régi, à ce jour, par un Statut
particulier signé depuis l’année 1983 par le ministre des Finances de l’époque.

4. l’organigramme en vigueur au Secrétariat Général de la Comptabilité

Le Secrétariat Général du CPCC est composé de six directions, à savoir :
- La Direction des Etudes et Normalisation Comptable : Elle englobe en son sein deux
divisions à savoir : la Division de Recherches, Documentation et Publication ainsi que
la Division de Normalisation ; - La Direction de la Formation et Coopération : Cette
Direction compte deux divisions : la Division de Stage et Coopération (Centre INTEC)
et la Division de Formation et Recyclage ; - La Direction Administrative : Elle comprend
la Division des Ressources Humaines et La Division des services généraux ;
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- La Direction de Communication et distribution : Elle est subdivisée en deux divisions que

sont la Division de Relations avec l’enseignement secondaire, professionnel et
universitaire ainsi que la Division de Relations avec les organisations
professionnelles ; - La Direction de traitement des états financiers : Elle comprend deux
Divisions à savoir, la Division de Suivi des états financiers et des astreintes ainsi que la
Division de Gestion et traitement de tableaux de Synthèse ;
- La Centrale Nationale des Bilans : Cette direction comprend deux divisions : la
Division Analyses et Etudes sectorielles et Division Informatique ;
CADRE ET STRUCTURES ORGANIQUES DU CONSEIL PERMANENT DE LA COMPTABILITE AU CONGO « CPCC »
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4.1. Des services offerts par le CPCC

Le CPCC offre les services ci-après à l’utilisateur de la comptabilité :
❖ Imprimés des états financiers du Référentiel OHADA.

❖ Documentation : Le CPCC met à la disposition de l’utilisateur de la comptabilité le

Plan Comptable Général Congolais, la Revue Congolaise de Comptabilité, la liste des
comptes du Plan Comptable Général Congolais, le guide de remplissage des tableaux
de synthèse et d’autres études relatives au Système Comptable
OHADA.
❖ Formation : le CPCC organise chaque année des séminaires et autres actions de
formation ou de recyclage sur la comptabilité et les matières connexes destinés aux
cadres et agents œuvrant dans les secteurs comptables et financiers des entreprises
basées aussi bien à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays ;
❖ Plans comptables d’entreprises : à la demande des entreprises, le CPCC réalise, en
conformité avec le SYSCOHADA, des projets de Plans comptables
D’entreprises répondant aux spécificités propres à chacune d’elles ;
❖ Manuel des procédures : les procédures constituent un véritable problème au sein des
entreprises congolaises, c’est pourquoi le CPCC, fort de son expérience sur le terrain,
a inscrit à son programme la réalisation, à la demande des entreprises, des manuels des
procédures administratives, comptables et financières ;
❖ Organisation comptable : la circulation de la bonne information étant généralement
tributaire de l’organisation dont se dotent des entreprises, le CPCC est à la disposition
des entreprises pour les aider à asseoir une organisation comptable efficiente ;
❖ Etudes et Recherches : le CPCC offre ses services à tout organisme ou entreprise
ayant un projet d’étude ou de recherche sur des questions comptables et connexes ;
❖ Test et sélection : à la demande des entreprises, le CPCC procède à l’évaluation des
candidats à l’embauche dans les services comptables et financiers ; il opère également,
si besoin y est, la sélection de ceux répondant au profil voulu pour les postes à
pourvoir.

4.2 Quelques réalisations du CPCC

Par-dessus son rôle de Conseiller du Gouvernement en matière des questions liées à la
comptabilité, le CPCC a pu réaliser ce qui suit :
❖ La conception, diffusion et application obligatoire du Plan Comptable Général
Congolais, actuellement remplacé par le Référentiel comptable OHADA ;
❖ La conception et diffusion du guide de remplissage des états financiers ;
❖ L’émission des notes d’observation aux entreprises pour mauvais remplissage des
états financiers ;
❖ L’élaboration du guide comptable du secteur bancaire ;
❖ La conception des plans comptables particuliers dont celui de la Banque Centrale du
Congo ;
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❖ L’élaboration régulière des coefficients annuels pour la réévaluation des bilans des
entreprises ;
❖ La taxation, pour le compte du Trésor Public, des astreintes pour défaut de
transmission par les opérateurs économiques des états financiers du SYSCOHADA ;
❖ La formation en Belgique et en France des Réviseurs d’entreprises et des Experts
Comptables ;
❖ La coordination de la mission de commissariat aux comptes ;
❖ La diffusion de la Centrale Nationale des Bilans ;
❖ La conception et diffusion du guide de remplissage des tableaux de synthèse ;
❖ Le recyclage (vulgarisation Plan Comptable) des enseignants de secondaire et de
l’enseignement supérieur ;
❖ La conception et la diffusion des manuels de comptabilité pour l’enseignement
secondaire et supérieur ;
❖ L’organisation en RD Congo des cours par correspondance de l’INTEC de Paris en
vue du diplôme d’Expert-Comptable ;
❖ L’organisation des états généraux de la profession comptable pour la création d’un
Ordre professionnel devant réunir et encadrer tous les professionnels de la
Comptabilité œuvrant à titre libéral en RD Congo ; ❖ La
vulgarisation du SYSCOHADA.

5. Missions du CPCC avec l’entrée de la RD Congo à l’espace OHADA

L’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires, OHADA en sigle, a été
créée le 17 octobre 1993 à Port Louis en Ile Maurice.
L’OHADA a pour objet l’harmonisation du droit des affaires dans les Etats parties par
l’élaboration de règles communes simples, modernes et adaptées à la situation de leurs
économies, par la mise en œuvre de procédures judiciaires appropriées, et par
l’encouragement au recours à l’arbitrage.
Le remplacement du Plan Comptable Général Congolais par le Système Comptable OHADA
entraîne comme conséquence la substitution du CPCC aux missions du Conseil Permanent de
la Comptabilité au Congo. Le CPCC est appelé à jouer le rôle du Conseil National de la
Comptabilité devant travailler en parfaite synergie avec la Commission de Normalisation
Comptable de l’OHADA (CNC-OHADA), en sus de ses missions, non contraires à
l’OHADA, lui reconnues par la législation congolaise (organisation et fonctionnement de la
Centrale Nationale des Bilans, diffusion exclusive des imprimés des états financiers,
formation des professionnels de la comptabilité).
La commission de Normalisation Comptable de l’OHADA (CNC-OHADA) est chargée
notamment :
- D’élaborer tout projet de réforme des règles comptables ;

- D’élaborer des projets de mise à jour permanente du système comptable en fonction de

l’évolution juridique, économique et financière internationale ;
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- De suivre et de veiller à la mise en application du Système Comptable OHADA dans

les Etats parties ;
- De susciter la mise en œuvre de l’harmonisation des liasses fiscales dans les Etats
parties ;
- D’élaborer des projets de normes comptables sectorielles.
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CHAPITRE lI : DÉROULEMENT DU STAGE

Dans ce chapitre, nous allons rendre par écrit tout notre savoir, parcours durant lequel nous
avions été entretenu par les experts en matière de comptabilité. Puis viendra la conclusion.
1. PRÉSENTATION DES ETATS FINANCIERS
a. Définition
Un état financier est un document comptable qui communique des informations sur la
situation de l'entreprise. Ces informations concernent l'évaluation de ses performances, la
composition de son patrimoine, l'état de sa structure financière et la mesure de sa rentabilité.
Les états financiers fournissent de manière synthétique et claire les éléments ayant affecté
l'entreprise durant son exploitation. Ils permettent à tout utilisateur des comptes :
❖ De mener des analyses précises notamment dans le cadre d'opérations de reprise
d'entreprise, d'évaluation des sociétés ;
❖ D’effectuer des comparaisons dans le temps pour bien situer l'évolution de l’entreprise
;
❖ De réaliser des comparaisons dans l'espace en ce sens qu’ils permettent d'étudier la
concurrence ;
❖ De prendre des décisions favorables à l’entreprise.

C'est pourquoi, il est demandé que ces états financiers observent le principe de l'image fidèle
qui stipule que les documents doivent refléter la réalité économique de l’entreprise.
Les états financiers sont composés du bilan, du compte de résultat, du tableau de flux de
trésorerie et des notes annexes.
b. Objectif
L’objectif des états financiers est de retracer de façon régulière et sincère les événements,
opérations et situation de l'exercice comptable pour donner une image fidèle du patrimoine, de
la situation financière et du résultat de l'entreprise.

c. Périodicité
Elle correspond à l'année civile qui va du 1er janvier au 31 décembre, qui correspond à la
clôture de l’exercice. Selon l'article 23 de l'acte uniforme portant harmonisation de la
comptabilité des entreprises, les états financiers sont arrêtés au plus tard quatre mois suivant
la date de clôture de l’exercice, cela est appelé « arrêté des comptes ».

d. Critères de choix du type d'état financier

En SYCOHADA révisé, on distingue deux modèles de présentation des états
financiers à savoir : le système normal et le système minimal de trésorerie.

1. Système normal
Il concerne les grandes entreprises avec un chiffre d’affaires annuel de plus de
80.000.000 FC selon la classification de la DGI (Direction Générale des Impôts).
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Il est composé de quatre types de tableaux :

❖ Le bilan
❖ Le compte de résultats
❖ Le tableau de flux de trésorerie
❖ Les notes annexes
2. Le système minimal de trésorerie
Il concerne les petites entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est en deçà de
80.000.000 FC selon la classification de la DGI.

Seuls le Bilan, le Compte de résultats et quelques notes annexes sont à présenter

e. Caractéristiques
Elles sont les suivantes :
❖ Comparabilité : est la qualité de l’information qui permet aux utilisateurs de relever
les similitudes et les différences entre des éléments (comparer les données d’un même
secteur) ;
❖ Pertinence : une information est pertinente lorsqu'elle permet d’influencer les prises
de décision et tient compte du besoin exprimé par un utilisateur légitime ;
❖ Fidélité : l’information financière donne une image fidèle quand elle dépeint la
substance économique de la transaction, de l’événement ou des circonstances sous-
jacents de façon complète, et exempte d’erreurs significatives.
❖ Vérifiabilité : est la qualité de l’information financière qui donne aux utilisateurs
l’assurance que l’information reflète l’image fidèle des phénomènes économiques
décrits.
❖ Rapidité : répond au besoin de rendre l’information financière accessible aux
décideurs avant qu’elle ne perde sa capacité d’influencer leurs décisions.
❖ Compréhensibilité : ou l’intelligibilité est la qualité de l’information financière qui
permet d’en comprendre la signification.
❖ Contrainte à prendre en considération : équilibre avantages-coûts : l’équilibre entre
les avantages et les coûts est une contrainte générale. Les informations contenues dans
les états financiers doivent procurer un intérêt supérieur au coût de leur production.
f. Les destinateurs des états
Après élaboration des états financiers, les opérateurs économiques doivent les déposer aux
destinateurs suivants :
❖ A la DGI, au plus tard le 30 avril n+1 (copie blanche) ;
❖ Au CPCC, au plus tard le 30 juin n+1 (copie jaune) ;
❖ Au ministère de l’économie, au plus tard le 15 juin (copie bleue) et ❖ Une copie (jaune)
gardée au sein de l’entreprise.
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2. Traitement des états financiers

Après avoir réceptionner les états financiers, se fait la saisie par la direction des astreintes
dans la base des données du CPCC (CNB). Après l’enregistrement, ces informations sont
transmises à la DTeF (direction de traitement des états financiers) puis à la centrale de bilan
pour archivage.

Avant cela, un état financier déposé au CPCC doit impérativement passer ces 3 test de
recevabilité :

❖ Test conformité : ce test concerne l'authenticité du document, il faut vérifier en outre si

ces états sont au complet. Il y a deux volets : le premier commence de la première page
jusqu'à la note 34 et le deuxième part des données statistiques et fiscales jusqu’à la
réévaluation. Le remplissage de chaque page est obligatoire. Pour les pages sans
informations à fournir, on mettra la mention" NEANT ".
❖ Test matérialité : consiste à pouvoir vérifier l'exactitude des différents agrégats des états
financiers sur base de leurs éléments.
❖ Test de cohérence : est une analyse des informations qui ne soient pas contradictoires.
a. Notions des Astreintes
L’exercice comptable commence le 1 Janvier et se termine le 31 Décembre de l’année N ; le
dépôt des états financiers survient 6 mois plus tard donc en Avril de l’année N+1. Une
entreprise ayant du retard à déposer ses états financiers se voit alors imputer des astreintes
« sanction financier ».
Le coût de l’astreinte est de 10$ et est cumulatif.
Si l’entreprise persiste (défaut de remplissage des états financiers, rature dans les efrits,
fraudes...), l’astreinte est alors calculée suivant ces jours de retard suivant cette formule :
Astreinte=Jour de retard∗10 $
3. La centrale nationale des bilans
a. Rôle
❖ La Centrale Nationale des Bilans qui est une des directions du CPCC, constitue une
sous banque des données économico-financières indispensable à l'élaboration d'une
politique macro- économique cohérente ;
❖ Elle permet d'appréhender la situation économique du pays à travers les agents
économiques et d'assurer un contrôle de cohérence des données centralisées des agents
économiques, de faire le point sur tout sujet d'ordre financier et économique
concernant les entreprises ;
❖ De déterminer l'importance de chaque affaire au niveau national et d'orienter les
actions futures au niveau des entreprises.

b. Organisation
La Centrale Nationale des Bilans est dirigée par un Directeur Général, assisté par deux
Directeurs ayant chacun à sa charge une Division.
Division Analyses et études sectorielles :

Elle a pour taches :

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❖ Organiser la collecte et le traitement des tableaux de synthèse des agents

économiques ;
❖ Réaliser un contrôle de cohérence des données centralisées ;
❖ Réaliser des études sectorielles sur l'importance de chaque activité au niveau national
et d'orienter les actions d'investissement au niveau des agents économiques ;
❖ Préparer pour le compte de la direction, des fascicules à mettre à la disposition de
toute personne intéressée ainsi que du pouvoir public, contenant les informations
financières agrégées sur l'évolution de l'économie nationale, des différents secteurs
d'activités ainsi que sur la situation financière des entreprises.
a) Division organisation et traitement informatique « OTI »

Elle a pour taches :

❖ Assurer la production des logiciels comptables et d'autres applications informatiques liées
à la gestion de la Centrale des Bilans ;
❖ Procéder à la gestion et maintenance du parc informatique du CPCC ;
❖ Faire le suivi de l'actualisation des informations publiées dans le site WEB du CPCC ;
❖ Procéder à la gestion au quotidien des réseaux informatiques du CPCC.

b) Collecte et traitement des informations comptables et financière par la CNB

L'ordonnance n°76 - 150 du 16 juillet 1976 appuyée par l'ordonnance n°81 - 094 du 29
juin 1981 et l'arrêté Ministériel n 16 / CAB / FIN / 97 de mars 1997 fait obligation à tout agent
économique concerné par l'application obligatoire du système comptable OHADA de
transmettre ses tableaux de synthèse au CPCC dans les six mois suivant la clôture de chaque
exercice comptable , cette obligation est assortie d'une sanction d'astreinte afin de contraindre
les agents économiques à se conformer aux prescrits de la loi .

c. Les activités de la Centrale Nationale des Bilans

Les différentes activités de la Centrale Nationale des Bilans retracent la procédure
d'élaboration de la Centrale des Bilans, à savoir :
❖ Réception et contrôle des tableaux de synthèse : Toutes les entreprises exerçant en
RDC ont obligation de déposer leurs tableaux de synthèse de fin d'exercice
comptable au CPCC dans les six mois suivant la clôture de chaque exercice
comptable. La réception de ces états financiers de fin d'exercice nécessite un
contrôle de cohérence comptable préalable de la part des agents de la Direction de
Traitement des États Financiers.
❖ Enregistrement des tableaux de synthèse : un agent de la CNB procède à un
enregistrement partiel des informations contenues dans les états financiers
réceptionnés si cela n'a pas été fait par l'entreprise elle - même au moment de son
enregistrement dans la base de données du CPCC. En outre, à l'aide d'une
application informatique conçue, elles saisissent les variables telles le numéro de
Registre de Commerce et de Crédit Mobilier (RCCM), la dénomination, le sigle, la
forme juridique et l'activité principale de l’entreprise.
❖ Production de la Centrale des Bilans, elle s'effectue en quatre phases : le contrôle,
la saisie de masse, contrôle de qualité et les travaux de mise en forme et de
publication.
1) Contrôle préliminaire
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Cette étape consiste à préparer les états financiers pour la phase de la saisie de masse en
procédant à quelques contrôles préliminaires telle que la lisibilité des tableaux, déposé, la
codification des différentes activités de l’entreprise suivant la nomenclature CITI et
l’exhaustivité des pages contenues dans les tableaux de synthèse.
2) Saisie de masse

Les agents de saisie de la Centrale Nationale des Bilans appuyés des cadres techniques, sont
chargés de saisir l’ensemble des pages contenues dans les tableaux de synthèse.
3) Contrôle qualité

La phase de contrôle de qualité demeure une seconde phase de contrôle de cohérence des
données. Elle s’effectue également à l’aide du module informatique d’exploitation et demeure
en fait une étape de contrôle qualité des données avant leur stockage dans la base des données.
4) Travaux de mise en forme et publication

Les différents tableaux techniques obtenus à l’issu du lancement des programmes de

production feront l’objet d’une analyse de cohérence en vue d’ajustements au cas échéant.
Après on procède à la mise en forme de ces tableaux conformément à la maquette de
production de la Centrale des Bilans.

d. Publication de la CNB
Les documents de la CNB sont regroupés en deux catégories, reprises-ci – après : le fascicule
annuel des résultats globaux (échelon national et sectoriel) et le dossier individuel de
l’entreprise.
4. Organisation d’un service de comptabilité
La comptabilité est une trilogie, ou un tout indissociable de trois concept, à la fois une
science, une technique et un art.
❖ Science : car elle repose sur les principes, qui sont irréversibles, universellement
acceptés.
❖ Technique : car elle suit une méthodologie
❖ Art : flair, la créativité, imagination
a. les qualités d'un bon comptable
❖ la connaissance technique
❖ Compétence en analyse
❖ La précision et attention aux détails
❖ Organisation et gestion du temps
❖ L'intégrité Et confidentialité
❖ Compétence en communication
❖ Capacité à résoudre les problèmes
❖ Adaptabilité et flexibilité
❖ Esprit d'analyse critique
❖ Connaissance des réglementations et normes
❖ Qualité suprême, capacité de travailler en équipe.
b. le recrutement du personnel comptable
Il doit être scrupuleusement respecté les principes de contrôle interne.
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Le contrôle interne suit la procédure suivante :

1. définir le besoin
❖ . Analyse des besoins
❖ . Description des tâches du comptable à engager
2. Élaborer les profils du comptable
❖ Les compétences techniques
❖ Compétences interpersonnelles
3. Formations et expériences
4. Les méthodes de recrutement
❖ Publication d'offres
❖ Le réseautage professionnel
c. system d'organisation comptable
Définition : Un système comptable est un ensemble structuré des méthodes, procédures et de
technologies utilités pour enregistrer, traiter, et rapporter les transactions financières d'une
organisation. Le système comptable se limite aux moyens de traitement d'informations.
Les principaux composants entrent autres :
❖ Enregistrement
❖ Le traitement des données comptables
❖ Génération des rapports
Procédés de traitement comptable
❖ La comptabilité manuelle
❖ La comptabilité informatisée autonome (effectué par la personne ou par un cabinet de
comptable), à l’aide de l’outil informatique.
❖ La comptable à décalque (pour mémoire : n'existe plus)
Types de systèmes comptables
Il en existe en Trois types,
❖ Le système classique : Le système classique ou de Patioli, est le plus vieux système,
depuis 4 novembre 1494, où la comptabilité est tenue par un seul comptable, un
système à journal unique
❖ Le système centralisateur : Le système centralisateur, est un système aux journaux
auxiliaires, ou système de comptabilité française. Avec un chef comptable, et
différents comptables spécifiques.
❖ Le Système Américain : Le système Américain, développé par un français, ou système
de DEGRANGE où le journal et le grand livre sont superposés.
Élaboration de plan de comptes de l'entité
Pour élaborer le plan de compte de l'entité. Il y a certains outils indispensables ; tels que
: Le statut de l'entreprise, les lois, le plan comptable en vigueur, et l’organigramme.
d. Pièces comptables
Une pièce comptable est tout document Interne ou externe qui passe par le canal de la
comptabilité.
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1. types des pièces comptables

Il existe deux types de pièces comptables selon leur nature ou origine.
❖ Selon l’origine
 Internes : créés à l'intérieur de l'entreprise.
Ex: facture client, fiche de paie, fiche de stock (fiche k)
 Externes : provenant de tiers ou extérieur de l'entreprise.
Ex : facture fournisseur, relevés bancaires
❖ Selon la nature
 Informative : Fournissant l'information sans aucune justification de fonds.
Ex : facture pro forma, devis, bon de commande
 Justificative : Justifiant un événement économique.
e. Importance des pièces comptables justificatives
Les pièces comptables justificatives sont des pièces comptables par excellence servant de
preuve et de justification. Elles fournissent une preuve tangible de transaction, permettant de
vérifier leur exactitude et leur légitimité. Elles permettent de faire régulièrement le suivi de
transactions financières et de contrôles de dépenses et recettes. Elles assurent la conformité
avec les exigences légales et fiscales.
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CONCLUSION
La comptabilité est devenue de nos jours une fonction importante au bon fonctionnement des
entreprises. Principale source d’information fiable et sincère, elle permet aux associes d’avoir
une situation claire du déroulement des activités et de prendre les décisions adéquates pour le
bon fonctionnement de l’entreprise.
Au cours de cette période passée au CPCC, nous avons eu l'opportunité de mettre en pratique
les connaissances théoriques acquises lors de notre cursus universitaire. Grâce à l'encadrement
personnalisé et bienveillant de nos tuteurs, nous avons pu développer de nouvelles
compétences, telle que : l'analyse de données, la gestion de projet, le travail en équipe, la
maitrise des états financiers. Cette expérience pratique a été déterminante pour notre future
insertion professionnelle, en nous permettant de mieux appréhender les réalités du monde du
travail.
Tout ceci montre l’importance de la comptabilité dans le développement des affaires aux seins
des entreprises tant privées que publics. Notre passage au conseil permanent de la
comptabilité au Congo nous a été très bénéfique. La formation universitaire, bien que solide,
ne peut à elle seule préparer les étudiants à tous les défis du monde professionnel. C'est
pourquoi les stages en entreprise, comme celui que nous avons effectué au CPCC, sont
essentiels. En combinant théorie et pratique, nous avons pu acquérir une compréhension plus
approfondie de notre domaine d'études et ainsi mieux nous projeter dans notre future carrière.
En somme, nous étions donc obligées de rendre compte de nos activités pour évaluation, tel
est l’objectif du présent rapport qui retrace synthétiquement notre parcours.
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TABLE DE MATIÈRES
AVANT-PROPOS.................................................................................................................................1
INTRODUCTION.................................................................................................................................2
CHAP. I : PRESENTATION DU CONSEIL PERMANENT DE LA COMPTABILITE AU CONGO......................3
1. Naissance et des missions du Conseil Permanent de la Comptabilité au Congo à sa création....3
2. Missions du CPCC après la mise sur pied du Plan Comptable Général Congolais........................3
3. la structure organique du CPCC.....................................................................................................4
3.1 Comité Consultatif de la Comptabilité (articles 6 à 9 de l’Ord. N° 78-164)...............................4
3.2 Secrétariat Général de la Comptabilité (art.10-14 Ord. 78)......................................................5
3.3 Fonctionnement du Secrétariat Général de la Comptabilité du CPCC......................................5
4. l’organigramme en vigueur au Secrétariat Général de la Comptabilité.......................................5
4.1. Des services offerts par le CPCC..............................................................................................8
4.2 Quelques réalisations du CPCC.................................................................................................8
5. Missions du CPCC avec l’entrée de la RD Congo à l’espace OHADA.............................................9
CHAPITRE lI : DÉROULEMENT DU STAGE............................................................................................11
1. PRÉSENTATION DES ETATS FINANCIERS...........................................................................11
a. Définition..................................................................................................................................11
b. Objectif.....................................................................................................................................11
c. Périodicité.................................................................................................................................11
d. Critères de choix du type d'état financier................................................................................11
1. Système normal................................................................................................................11
2. Le système minimal de trésorerie.....................................................................................12
e. Caractéristiques........................................................................................................................12
f. Les destinateurs des états.........................................................................................................12
2. Traitement des états financiers........................................................................................13
a. Notions des Astreintes......................................................................................................13
3. La centrale nationale des bilans...................................................................................................13
a. Rôle...................................................................................................................................13
b. Organisation.....................................................................................................................13
c. Les activités de la Centrale Nationale des Bilans..............................................................14
d. Publication de la CNB........................................................................................................15
4. Organisation d’un service de comptabilité...................................................................................15
a. les qualités d'un bon comptable...............................................................................................15
b. le recrutement du personnel comptable..................................................................................16
1. définir le besoin........................................................................................................................16
2. Élaborer les profils du comptable.............................................................................................16
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3. Formations et expériences.......................................................................................................16
4. Les méthodes de recrutement.................................................................................................16
c. system d'organisation comptable.............................................................................................16
d. Pièces comptables....................................................................................................................17
1. types des pièces comptables....................................................................................................17
e. Importance des pièces comptables justificatives.....................................................................17
CONCLUSION.......................................................................................................................................18
TABLE DE MATIÈRES.............................................................................................................................19