Le Courant Classique: Première Partie
Le Courant Classique: Première Partie
Le Courant Classique: Première Partie
Le courant classique
1. La « main invisible »
• La « main invisible »
Selon Smith, l’économie est régie selon un principe de régulation
automatique qu’il nomme la « main invisible ». Dans une économie de
marché, la concurrence guide l’activité de chaque agent économique vers la
meilleure situation possible pour tous. En recherchant son propre intérêt,
l’individu contribue à l’intérêt général.
Smith considère que le revenu national d’une économie est la somme
des revenus des individus qui la composent. En augmentant son propre
revenu, l’individu concourt à la croissance du revenu de son économie.
• Le « laisser-faire, laisser-passer »
De la « main invisible » découle le principe du « laisser-faire, laisser-
passer » : c’est le marché, seul, qui doit réguler l’activité économique.
L’État ne doit intervenir que pour assurer le respect des règles de la
concurrence.
Il faut laisser l’économie produire les biens et les services dont elle
a besoin mais aussi les laisser-passer entre les pays. Smith met donc en
2. La division du travail
• La croissance
La croissance mesure l’augmentation de la richesse d’un pays. Elle
correspond au taux de variation de la richesse d’un pays, mesurée par le
produit intérieur brut (PIB) ou le produit national brut (PNB).
La croissance augmente avec la production d’un pays. La recherche
de la croissance est donc une recherche de moyens pour augmenter la
production d’un pays.
• L’origine de la croissance
Smith s’est attaché, dans son œuvre économique, à déterminer les
origines de la croissance. Il en arrive à la conclusion selon laquelle la
croissance trouve sa source dans la division du travail. L’échange entre
les individus mène à la spécialisation. Cela signifie que les individus ont
intérêt à se spécialiser dans des activités complémentaires pour augmenter
leur productivité. La division du travail va de pair avec la mécanisation
des tâches.
Smith donne l’exemple d’une manufacture d’épingles dans laquelle la
fabrication d’une épingle est décomposée en différentes tâches élémen-
taires effectuées par des individus différents. Un premier ouvrier tire le
fil de la bobine, un deuxième le coupe, un troisième le courbe, et ainsi de
suite. Ainsi, chaque salarié devient plus performant dans la tâche qui lui
est confiée et peut donc augmenter sa capacité de travail. Il en résulte
alors une hausse de la production de l’entreprise.
Division
du travail
Hausse de
Spécialisation
la productivité
Augmentation Hausse de
des échanges la production
Croissance
Remarque
La productivité mesure l’efficacité des facteurs de production (travail
et capital) et de leur combinaison. Elle correspond au rapport entre les
quantités produites (ou leur valeur) et les moyens mis en œuvre pour
produire ces quantités.
Cas pratique
Indiquez si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses. Rectifiez
les réponses fausses.
a. Smith préconise d’augmenter les taxes douanières.
b. Smith pense que la croissance d’un pays ne peut venir que de
l’intervention de l’État.
c. Selon Smith, la division du travail est facteur de croissance.
d. Selon Smith, la recherche de l’intérêt individuel conduit à l’intérêt
général.
e. Selon Smith, la division du travail peut s’appliquer au niveau
international.
Solutions
a. Faux. Smith préconise le « laisser-faire, laisser-passer » donc le libre-
échange des produits entre les pays ; b. Faux. Smith considère que le rôle
de l’État est uniquement de faire respecter les règles de la concurrence ;
c. Vrai ; d. Vrai ; e. Vrai.
1. La valeur travail
• La valeur travail
Ricardo a cherché à comprendre la formation de la valeur d’échange
d’un bien. Selon lui, la valeur d’échange d’une marchandise dépend de sa
rareté et de la quantité de travail nécessaire à sa production.
Certains biens sont rares et tirent leur valeur uniquement de cette
rareté, comme par exemple une œuvre d’art. D’autres biens sont disponibles
parce qu’ils demandent du travail. Dans ce cas, leur valeur d’échange est
2. L’état stationnaire
• La croissance
Selon Ricardo, l’accroissement de la production réside dans l’augmentation
de la population et dans l’augmentation des connaissances pratiques et
de l’efficacité des machines.
Ricardo a cherché à analyser la croissance à travers la répartition
des revenus entre les trois principales classes sociales. Le salaire est le
revenu du travailleur, le profit est le revenu du capitaliste, et la rente est
le revenu du propriétaire foncier.
• L’état stationnaire
Il développe un raisonnement en se basant sur le prix du blé. Il prend
comme point de départ la hausse de la population qui a pour conséquence
une augmentation de ce prix du blé. La demande étant de plus en plus
forte, les prix ont tendance à augmenter. Voyant les prix augmenter,
les capitalistes décident de produire plus de blé sur des terres encore
inexploitées, ces dernières terres étant moins rentables que les premières.
Les propriétaires fonciers qui louent ces terres aux capitalistes augmentent
donc leurs rentes.
Dans un même temps, l’augmentation des prix du blé a un effet sur
l’augmentation des salaires. De ce fait, l’augmentation des prix est neutre
pour les salariés. La hausse des salaires ne peut se faire qu’au détriment
des profits.
En conclusion, la hausse de la population a pour conséquence une hausse
des prix du blé, une hausse de la rente foncière et une baisse du taux de
profit. Les entreprises n’ont plus intérêt à augmenter leurs productions.
La croissance est alors bloquée.
Ricardo appelle cette situation « l’état stationnaire ».
Quand une économie arrive alors à maturité, elle a tout intérêt à
développer son commerce extérieur pour lui apporter de nouveaux
débouchés.
Alors que Smith détermine, pour chaque produit, le pays qui a les
moindres coûts de production, Ricardo considère l’exposé dans l’autre
sens et regarde, pays par pays, le produit qui a les coûts de production
les plus faibles. C’est la théorie des avantages comparatifs.
Dans l’exemple qu’il fournit, l’Angleterre a intérêt à se spécialiser dans
la production de draps qui ne coûte que 100 à produire alors que le vin
coûte 120. Le Portugal doit produire le vin parce que cela lui revient moins
cher, 80, que de produire du drap à 90.
Cas pratique
Deux pays s’interrogent sur leurs avantages à produire ou à importer
deux marchandises.
Le pays A peut produire le bien X pour 2 200 unités monétaires et le
bien Y pour 2 180 unités monétaires. Les coûts de production du pays B
sont de 2 300 pour le bien X et 2 500 pour le bien Y.
Déterminez si les pays A et B ont intérêt à produire ou importer les
biens X et Y selon la théorie des avantages absolus et la théorie des
avantages comparatifs.