Rapport Economie
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Université de Sfax
Conclusion
Introduction
L’économie internationale est aujourd’hui un pilier incontournable du développement et de la
stabilité mondiale, dans un contexte marqué par la mondialisation et les interdépendances
croissantes entre les nations. Elle favorise la croissance économique par le commerce, les
investissements et l’innovation, tout en offrant des solutions aux défis communs tels que le
changement climatique, la sécurité alimentaire ou les crises sanitaires. Cependant, elle
soulève également des enjeux majeurs, comme les inégalités, les tensions commerciales et les
faiblesses des chaînes d’approvisionnement, soulignant la nécessité d’une gestion coordonnée
et équitable à l’échelle globale.
Les théories classiques du commerce international, telles que celles d'Adam Smith, David
Ricardo et Heckscher-Ohlin, présentent plusieurs limites dans le contexte économique actuel.
La théorie de Smith, fondée sur la spécialisation et la division du travail, ne prend pas en
compte les différences technologiques ni les impacts environnementaux. Celle de Ricardo,
avec l'idée des avantages comparatifs, suppose des conditions idéales, comme une mobilité
parfaite des facteurs et l'absence de rendements d'échelle, ce qui ne correspond pas aux
réalités modernes du commerce. Enfin, le modèle Heckscher-Ohlin, qui repose sur les
différences de dotations en facteurs de production, néglige les innovations technologiques et
l'importance des services, tout en omettant les effets des flux de capitaux et des déséquilibres
économiques mondiaux. Ces théories ne saisissent pas entièrement les complexités et les défis
du commerce international aujourd'hui.
Les nouvelles théories du commerce international, comme la théorie des avantages
comparatifs élargis, celle des économies d'échelle et la théorie de la différenciation des
produits, apportent une compréhension plus nuancée des échanges mondiaux. Contrairement
aux théories classiques, qui se concentrent sur les différences de dotations en ressources, ces
approches prennent en compte des facteurs tels que les technologies avancées, les chaînes de
valeur mondiales et les préférences des consommateurs. Leur pertinence réside dans leur
capacité à expliquer les flux commerciaux entre des pays similaires, à éclairer les stratégies
des entreprises multinationales et à orienter les politiques commerciales dans un contexte de
mondialisation et de concurrence accrue. Ces théories sont essentielles pour répondre aux
défis contemporains, comme la montée des tensions protectionnistes et les inégalités
économiques
Chapitre
Chapitre21: :
Les
Lesfondements
fondementsde
dethéoriques
théoriques
du
ducommerce
commerceinternational
internationaletetses
seslimites
limites
Section 1 : les fondements théoriques des commerce internationale
(avantages absolu, avantages comparatifs, HOS).
Les économistes classiques ont été les premiers à étudier les échanges internationaux, entre
la fin du xviiie siècle et le début du xixe siècle. Le but des théories classiques est de montrer
que le libre- échange (voir fiche 2) est un facteur de croissance pour les pays qui y
participent. La doctrine libérale des auteurs classiques se résume dans l’expression « laisser-
faire, laisser- passer ». Chaque économie doit produire les marchandises dont elle a besoin,
exporter les marchandises pour lesquelles elle a un avantage en termes de coûts de production
et importer les marchandises pour lesquelles elle ne dispose d’aucun avantage.
Adam Smith
Adam Smith (1723-1790) est un philosophe et économiste classique écossais. Son œuvre
principale, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776), est
considérée comme l’ouvrage fondateur de la doctrine classique.
David Ricardo
David Ricardo (1772-1823) est un économiste classique anglais. Homme d’affaires et
homme politique, il est l’auteur des Principes de l’économie politique et de l’impôt (1817).
Selon le raisonnement de Smith, la production d’une marchandise est effectuée par le pays
qui a les coûts de production les moins élevés. Le drap et le vin sont alors produits par le
Portugal, car ce pays a les coûts de production les plus faibles pour ces deux produits. Il s’agit
d’une lecture « horizontale », produit par produit.
Ricardo considère que chaque pays doit se spécialiser dans le produit qui présente les plus
faibles coûts de production. L’Angleterre doit donc produire des draps qui lui coûtent moins
cher que le vin et le Portugal du vin qui lui coûte moins cher que les draps. Il s’agit d’une
lecture « verticale », pays par pays.
3. Le modèle HOS
Eli Hecksher (1879-1952) et Bertil Ohlin (1899-1979), deux économistes suédois, ont
développé un modèle sur le commerce international en 1933. Paul Samuelson (1915-2009),
économiste américain, « prix Nobel d’économie » en 1970, a contribué à l’amélioration de ce
modèle en 1941. Ce modèle est connu sous le nom de modèle HOS, Hecksher- Ohlin-
Samuelson.
La loi des proportions de facteurs
Le modèle HOS cherche à comprendre l’origine des avantages comparatifs mis en avant par
Ricardo.
Selon ces trois auteurs, les avantages comparatifs de chaque pays tiennent dans leurs
différences de dotations en facteurs de production, c’est- à-dire le travail et le capital. Un
pays se spécialise dans la production du bien qui utilise le facteur en abondance sur le
territoire. En effet, s’il est abondant, le coût de ce facteur de production sera plus faible et les
entreprises ont tout intérêt à préférer des productions qui l’utilisent. À l’inverse, les pays ont
intérêt à importer les marchandises qui demandent le facteur de production le plus rare sur le
territoire.
Bien que les théories essentielles du commerce international offrent des explications
pertinentes sur les relations entre pays, elles comportent quelques contraintes en ce qui
concerne leur champ d'application. Voici un résumé des contraintes des théories majeures :
Hypothèse simpliste : Elle suppose que chaque pays est plus performant dans la production
d’au moins un bien, ce qui n'est pas toujours le cas dans le monde réel.
Ignorance des coûts relatifs : La théorie ne prend pas en compte les situations où un pays
pourrait bénéficier de l'échange même sans avantage absolu, ce que Ricardo rectifie avec
l’avantage comparatif.
Dans les années 80, l’approche jusqu’alors dominante est supplantée par « une
nouvelle théorie du commerce international » dont l’initiateur le plus connu est Paul
Krugman. La nouveauté est au demeurant très relative, dans la mesure où cette « nouvelle
théorie » prolonge en réalité des travaux plus anciens qui avaient aussi pour objectif
d’expliquer les caractéristiques du commerce international contemporain :
Si l’on prend deux pays semblables en tous points : même niveau technique, même
dotation en facteurs, même taille et les consommateurs y ont les mêmes goûts variés…Et si
l’on prend deux biens fabriqués dans les mêmes conditions mais avec des rendements
croissants dans les deux pays. On montre que malgré la similitude des coûts comparatifs qui
ne justifierait aucun échange entre les deux pays, chaque pays peut trouver avantage à la
spécialisation et au commerce international pour obtenir plus de biens qu’en autarcie. Le
commerce international permet à chaque pays de produire plus efficacement un registre limité
de biens sans sacrifier la variété des biens consommés. En effet, l’augmentation de la
production dans l’un des biens génère des gains de productivité, grâce aux économies
d’échelle, et donc un avantage comparatif. Mais celui-ci ne résulte pas de différences initiales
entre les deux pays puisque par hypothèse ils étaient parfaitement semblables ; en revanche,
cet avantage comparatif trouve son origine dans la spécialisation elle-même, recherchée pour
bénéficier de rendements croissants. C’est pourquoi on qualifie cette explication de « théorie
endogène » de l’échange international car c’est la spécialisation et l’échange international
qui créent l’avantage comparatif issu du phénomène d’économies d’échelle.
P1 1
CM A
2 CM B
CM B
Q*Q3 Q1 Quantités
Cependant, avant de conclure que cela justifie le protectionnisme, nous devons noter
qu’il est difficile dans la pratique d’identifier des cas comme ceux de la figure ci-dessus.
Alors que les économies externes peuvent entraîner des structures de spécialisation et
d’échanges défavorables, c’est encore à l’économie mondiale que vont profiter les gains de la
concentration industrielle. « Le Canada serait dans une meilleure position si la Silicon Valley
était près de Toronto, au lieu de San Francisco. Cependant le monde, dans son ensemble, est
plus efficace et dès lors plus riche du fait que le commerce international permet aux nations
de se spécialiser dans différentes industries et dès lors de tirer des gains des économies
externes autant que de l’avantage comparatif. » Krugman
Sur un marché contestable (il n’y a pas de barrières à l’entrée et à la sortie des marchés,
c’est-àdire qu’il n’existe pas de coûts irrécupérables, les capitaux investis doivent pouvoir être
redéployés dans une autre activité sans que cela implique des pertes) les firmes installées
fixent leur prix à un niveau égal à leur coût moyen. En effet, si le prix est établi à un niveau
supérieur, l’entrée de concurrents potentiels aura lieu, parce qu’elle est profitable, et le prix
sera ramené au coût moyen.
Supposons que la fonction de demande D pour un bien quelconque soit identique dans
deux pays différents (A et B). En revanche, les coûts moyens de production ne sont pas les
mêmes, en raison par exemple de dotations factorielles différentes. Le marché étant
contestable, il existe, dans chacun des deux pays, une seule firme en raison des rendements
d’échelle internes croissants ; l’équilibre des deux marchés peut être représenté sur la même
figure.
Coût moyen de A
B
Coût moyen de B
Quantités
Source : milan VUJISCI.Professur agrégé d’économie et gestion
Quelles sont les conséquences des échanges internationaux lorsque cette forme de marché
prévaut ? Le marché mondial (composé de la somme des deux marchés nationaux) est
approvisionné par le monopoleur du pays B.
Les consommateurs gagnent à l’ouverture des nations aux échanges : le prix est plus faible,
les quantités consommées sont plus importantes.
La théorie des ressources et des capacités comme outil d'analyse des sources d'avantage
concurrentiel :
La vision basée sur le marché (MBV) met l'accent sur le rôle des conditions du marché dans
l'élaboration de la stratégie de l'entreprise. Selon cette approche, la capacité concurrentielle
d'une organisation dépend principalement de l'environnement externe et de l'attractivité de
l'industrie. Un outil couramment utilisé dans cette catégorie est le modèle des cinq forces de
Porter, qui identifie les principaux de la structure de l'industrie et de la rivalité
concurrentielle :
a) Le pouvoir de négociation des acheteurs influence le prix qu'une entreprise peut demander
pour un bien ou un service.
b) Le pouvoir de négociation des fournisseurs affecte les coûts des matières premières et des
autres intrants.
d) La menace des substituts dépend de la facilité avec laquelle les produits d'une industrie
peuvent être remplacés et de la probabilité d'obsolescence due à l'innovation technologique..
e) Le degré de rivalité avec les concurrents, qui peut conduire à une guerre des prix et
impacter les marges de l'entreprise.
Théorie ou Vision basée sur les ressources et les compétences (RBV) comme outil
d'analyse des sources d'avantage concurrentiel :
La Resource Based View (RBV) est une théorie du management stratégique qui met l'accent
sur l'importance des ressources internes d'une entreprise pour obtenir un avantage
concurrentiel durable. Selon Wernerfelt (1984) , cette approche considère que la performance
d'une entreprise est déterminée par les ressources dont elle dispose et la façon dont elle les
utilise. La RBV a été influencée par les travaux de Penrose (1959) sur la croissance de
l'entreprise et par l'article fondateur de Wernerfelt. Barney (1991) a introduit le concept de
RBV pour remédier aux limites des modèles environnementaux d'avantage concurrentiel et
pour établir un lien entre les ressources hétérogènes contrôlées par une organisation et
l'avantage stratégique dont elle bénéficie. Selon Barney, seules les ressources et compétences
stratégiques significatives et utiles doivent être considérées comme des sources d'avantage
concurrentiel. Les ressources et compétences 14 Wernerfelt, « A Resource-Based View of
L'importance des connaissances dans la stratégie d'une organisation a été explorée par
Michael H. Zack dans son article intitulé "Knowledge Strategy" publié en 1999. Il met en
évidence le rôle crucial de la gestion La perspective basée sur les connaissances (KBV)
enrichit la théorie basée sur les ressources en mettant en évidence le rôle central des
connaissances dans la création et le maintien de l'avantage concurrentiel. Elle souligne que les
connaissances, les actifs intellectuels et les compétences sont les principaux moteurs d'une
performance supérieure à l'ère de l'information. Cette approche met l'accent sur la gestion
efficace des connaissances, la promotion de l'apprentissage organisationnel, l'innovation et la
collaboration interne et externe, afin de favoriser l'adaptation aux changements du marché et
de renforcer la position concurrentielle de l’entreprise.
L'OCDE a confirmé en février 2020 que l'intégration des CVM est forte mais qu'elle a
diminué. La crise financière a nui au financement du commerce et a consolidé les réseaux
d'approvisionnement mondiaux. Cela a ralenti la croissance du commerce international en
raison de réglementations restrictives et d'investissements transfrontaliers limités. De
nombreuses causes structurelles indiquent que le déclin continuera. La Chine, les États-Unis
et d'autres économies émergentes renforcent les réseaux d'approvisionnement locaux (et
interrégionaux) et la production domestique. En mettant davantage l'accent sur la recherche et
développement (R&D) et l'innovation, les chaînes de valeur et d'approvisionnement
mondiales deviennent plus intensives en connaissances, ce qui indique un passage de
processus de fabrication à forte intensité de main-d'œuvre à des processus de fabrication à
forte intensité de capital. Cette évolution profite aux pays dotés d'écosystèmes d'innovation
solides et d'une main-d'œuvre qualifiée. Plus de deux tiers des échanges internationaux sont
facilités par des chaînes d'approvisionnement mondiales, ce qui est particulièrement vrai pour
l'UE. Malgré un ralentissement mondial de l'intégration économique, la zone euro est
profondément liée aux chaînes industrielles mondiales, plus que les ÉtatsUnis et la Chine.
Dans ce contexte, l'UE a tout intérêt à soutenir ses relations commerciales avec les pays tiers
et des organisations d’une manière durable afin de pouvoir compenser les interruptions des
routes commerciales. Les mécanismes et instruments de politique commerciale
compensatoires et défensifs doivent toujours être évalués par rapport à leur compatibilité avec
le droit de l'OMC et la législation secondaire correspondante de l'UE. Alors que l'UE, le G20
et le G7, l'OMC ou le FMI mettent en garde contre les risques de fragmentation
géoéconomique et de géopolitisassions du commerce, les décideurs politiques et les chefs
d'entreprise discutent des moyens de réévaluer les chaînes d'approvisionnement mondiales, y
compris la mesure dans laquelle ils devraient et pourraient réglementer les autorités et les
gouvernements en essayant de réguler la production transfrontalière en faveur de la résilience.
Pourtant, les cadres théoriques et l'évaluation empirique des vulnérabilités des chaînes
d'approvisionnement sont encore sous-développés. L'idée d'une autonomie stratégique
européenne trouve son origine dans les domaines de la sécurité et de la défense, mais a
dépassé ces domaines pour s'étendre aux politiques étrangères et commerciales, après que
l'UE a présenté sa nouvelle stratégie commerciale en 2022. La pandémie de Covid-19 et, plus
récemment, l'invasion russe en Ukraine ont clairement mis en évidence la vulnérabilité des
chaînes de valeur mondiales et la nécessité de maintenir des chaînes d'approvisionnement et
des flux commerciaux fonctionnels et résilients lors de telles crises
Reprenant la notion d'"autonomie stratégique ouverte" de l'UE, cette étude vise à explorer les
bases et la structure de l'approvisionnement européen contemporain en matières premières, en
énergie et en biens essentiels. Elle aborde les questions suivantes : Quelles sont les matières
premières particulièrement importantes pour l'UE - notamment dans le contexte de la
transformation verte - et en même temps critiques en termes d'approvisionnement ? D'où
proviennent-elles actuellement, quelles sont les sources alternatives ? Quelle importance
(économique) pourraient avoir les partenariats pour les matières premières dans l'UE ?
Comment l'UE peut-elle, dans la mesure du possible, travailler stratégiquement avec ses
partenaires commerciaux (aux niveaux multilatéral, plurilatéral et bilatéral) et, le cas échéant,
défendre ses intérêts et prendre des décisions commerciales autonomes pour contrebalancer
les pratiques déloyales et les ingérences indues d'autres pays ? En outre, comment les besoins
des économies européennes en termes de maintien des chaînes d'approvisionnement Chaînes
de valeur mondiales 3 mondiales peuvent-ils être réconciliés avec les objectifs et les normes
de l'UE en matière de climat, de durabilité, de droits de l'homme et de droits du travail ?
L'étude accorde une attention particulière à la manière dont le commerce international et
l'investissement peuvent contribuer à remédier aux vulnérabilités de l'UE en matière
d'énergie, de matières premières et de biens essentiels, ainsi qu'à l'importance des chaînes de
valeur mondiales pour les secteurs stratégiques concernés. Elle analyse la manière dont les
accords internationaux ainsi que les outils internes, législatifs et autres de l'UE abordent
jusqu'à présent ces questions et la question de la dépendance de l'UE à l'égard des matières
premières.
Implications
Chapitre 3 : des nouvelles théories du
commerce international
Les gouvernements ont adopté des politiques pour encourager la concentration des ressources
dans des entreprises capables de produire à grande échelle et de rivaliser à l’international.
Soutien aux infrastructures qui facilitent les synergies locales (transport, logistique,
recherche).
Réduction des barrières pour permettre l’importation de produits similaires mais variés,
répondant aux goûts des consommateurs.
Les pays investissent dans des infrastructures (ports, réseaux numériques) pour attirer des
investissements étrangers et devenir des maillons clés des chaînes de valeur mondiales.
Offres de zones franches, avantages fiscaux, et réduction de la bureaucratie pour attirer les
entreprises internationales.
Réduction des barrières tarifaires et non tarifaires pour permettre le flux de biens
intermédiaires.
Adhésion aux accords régionaux comme l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC) ou
l'Accord de Partenariat Transpacifique (CPTPP).
Diversification commerciale :
Stratégies visant à réduire la dépendance vis-à-vis d’un seul marché ou partenaire (exemple :
diversification post-COVID pour réduire la dépendance à la Chine).
Dans un contexte de mondialisation avancée, ces concepts jouent un rôle clé pour guider les
politiques économiques et stratégiques des États et des entreprises. La mondialisation des
chaînes de valeur, par exemple, permet aux entreprises de fragmenter leur production pour
exploiter les avantages comparatifs de différents pays. Cela souligne l'importance de
l'investissement dans l'innovation, les infrastructures et le capital humain pour rester
compétitif dans un environnement interconnecté. De plus, les enseignements de Krugman et
Porter permettent aux décideurs d'adopter des stratégies qui soutiennent non seulement la
compétitivité nationale mais aussi la résilience économique face aux crises globales.
Cependant, l’application de ces théories soulève des défis croissants, notamment ceux liés à la
durabilité, aux inégalités économiques et à la montée du protectionnisme. Les chaînes de
valeur mondiales sont particulièrement vulnérables aux chocs externes, comme l'ont démontré
la pandémie de COVID-19 et les tensions géopolitiques. Pour l'avenir, il sera crucial de
développer des approches équilibrées, intégrant des objectifs économiques, sociaux et
environnementaux, afin de répondre aux attentes d’un monde toujours plus interdépendant et
confronté à des contraintes globales croissantes.