Cours 3
Cours 3
Cours 3
Analyses isotopiques
– Isotope = Partie de molécule (nucléide)
– Définissable grâce à la spectrométrie de masse : composition (fer, cuivre, carbone, etc) =
traceurs pour l'étude des origines géographiques
=> Reconstituer des régimes alimentaires et des interactions bioculturelles.
Tous les isotopes sont composés selon l'endroit où l'on habite, selon ce que l'on mange ou l'origine
de ce que l'on mange.
Les personnes bougent à l'époque médiévale et si elles ont un traceur qui renvoient au Maghreb ça
ne veut pas forcément dire qu'elles viennent de là-bas.
3. La paléodémographie et le recrutement
Paléodémographie : étude démographique appliquée à des populations archéologiques.
Ces études permettent d'établir ce qu'on appelle des tables type de mortalité en suivant un schéma
de mortalité dit archaïque, c'est-à-dire pré-jennérienne (S. Ledermann 1969) (avant vaccination
antivariolique)
Calcul : espérance de vie à la naissance (=e°) et les quotients de mortalité (aQx). Calculés à partir
de la mortalité dit archaïque.
Fouilles des cordeliers – Il y a moins d'enfants que dans la normale. De 9 à + 19 ans, il y a plus de
morts que dans la normale. → Famile, épidémie ou guerre. Épisode qui a entraîné plus de morts que
d'habitude.
Cela permet de savoir si il y a des épisodes de crises. Crises épidémiques, guerres. On s'interroge
avec des marqueurs sur les ossements.
Conclusion
Apprendre par cœur les différentes sépultures, les dépôts.
Cours 3-4 : Les pratiques funéraires. Approche interdisciplinaire
Importance du christianisme
Avant le IVe :
– Polythéisme
– Religion comme protection de la communauté des croyants (peu de place pour l'individu).
Dans la réflexion des premiers chrétiens c'est complètement l'inverse. On est dans une vision
eschatologique de la société, les actes de l'individu compte pour le jugement dernier.
– Antiquité tardive : évolution de la religiosité. Les élites, les classes sénatoriales commencent
à s'interroger sur leur individualité. Comment eux avoir des actions qui peuvent engendrer
des choses positives pour l'au-delà.
(cf. Article d'É. Rebillard)
Est-ce que l'archéologie a assez de matières pour voir si un individu est un chrétien ? Il y a des
éléments qui le permettent et d'autres qui ne le permettent pas.
Purgatoire = lieu transitoire. Il y a des lieux pas entièrement mauvais qui ne peuvent pas
directement aller au paradis. Création au XI-XIIe
Pareil pour les limbes des enfants. Création tardive.
Christianisation est très progressive au sein de l'antiquité tardive et haut MA.
La population romaine n'est pas entièrement chrétienne. Il faut jongler avec une population qui a
encore des pratiques païennes.
Il y a une dualité entre pratiques funéraires chrétiennes et pratiques païennes.
Christianisation se fait dans le sens social vertical, des élites jusqu'en bas.
Il n'y a pas forcément un bâtiment type église au sein des nécropoles.
On a des populations germaniques qui gardent aussi jusqu'au VIIe siècle en Espagne des pratiques
païennes.
Peuvent aussi épouser des pratiques ariennes.
La toilette funéraires
Un roi par exemple va être dans le cadre de l'embaumement car il doit être publique pendant
longtemps.
Le corps est présenté. On le présente avec des habits. Ça on peut le percevoir en archéologie.
Nombres 19,11-12 – On part du principe que le corps est un objet impur. Il faut gérer cette
impureté.
Le corps d'un saint est dit imputrescible.
Évangile de Jean (19,39-42) – On toilette un corps car dans les évangiles de Jean c'est noté. Jésus
est enterré car un juif donc les premiers chrétiens sont enterrés comme des juifs.
On a des parfums, ici myrrhe et aloès.
On enveloppe le corps dans un linceul.
Sacramentaire d'Ivrée
A Cluny il existe une tabula, une table pour laver les cadavres.
La lazarisation du corps
Résurrection de Lazare est un miracle du Christ
Jésus n'est pas le seul à être entouré de bandelettes de linceul. On applique cette pratique.
On le retrouve beaucoup en iconographie, en sculpture, et en architecture funéraire.
Décarnisation de plus en plus utilisé. On multiplie les lieux d'inhumation donc on multiplie les
prières et les messes anniversaires. L'Eglise est contre cette coutume.
Feretrum = Brancard, lit funéraire. Objet sur lequel on dépose le cadavre pour l'exposer. Sert aussi
pour le transport, et pour descendre le cadavre dans l'inhumation.
Celui qui creuse est appelé fossoyeur. L’Église va
institutionnaliser cette fonction de fossoyeur.
Sacramentaire d'Ivrée
3. Le corps du défunt
Avant XI-XIIe : Pas de textes de l'Eglise sur les vêtements et les offrandes funéraires
Jusqu'au VIIe : « inhumation habillée »
Deux types d'objets :
– Les parures et les vêtements
– Les objets de la vie quotidienne
Nécropole en rangée. Tombes organisées en rangées, la plupart sont dans la même orientation.
Délimité par un fossé.
Parmi ces tombes on a l'inhumation d'un homme adulte avec une vingtaine d'objets déposés avec
lui. Vaisselle céramique, dépôts en verre, pot en bois avec cerclage en bronze, une hache plutôt
d'origine franque, un poignard, une monnaie en argent déposée sur la bouche.
On a une paire de chaussures déposées à côté des pieds.
En terme de connexions anatomiques, on a un corps qui correspond à ce qu'on attends d'un être
humain.
Mise en plat des os costaux. Décrochement de la mâchoire → Espace vide
La patella est en place, il portait sans doute des vêtements.
Beaucoup de choses ne peuvent pas être perçues comme les fleurs, les tissus. Avec analyse des
pollens ? on s'aperçoit que les tombes qui semblent être des tombes de pauvres sont des tombes
extrêmement fleuries.