ThA Me 2 Chapitre 3
ThA Me 2 Chapitre 3
ThA Me 2 Chapitre 3
Instruction officielle : « Après avoir constaté́ que le revenu disponible se répartit entre
consommation et épargne et évoqué les différentes formes d’épargne, on montrera à partir de
données chiffrées simples que la consommation des ménages dépend à la fois du niveau de leur
revenu et du prix des biens. On mettra en évidence les effets dans le temps de l’évolution du pouvoir
d’achat sur la structure de la consommation des ménages. On initiera les élèves à interpréter les
valeurs significatives que peuvent prendre les élasticités (prix et revenu) pour quelques types de
biens en mettant en évidence l’intérêt de cet outil pour l’économiste. »
Notions : Revenu disponible, consommation, épargne, pouvoir d’achat.
Question 2. Pourquoi le pouvoir d’achat des Français a-t-il baissé ces dernières années ?
En raison d’une baisse des revenus : baisse des revenus à cause de la crise économique (baisse des
revenus du travail, hausse des impôts, retraites qui stagnent). Il existe différents types de revenus,
nous verrons cela dans la suite du cours.
• Question 3. Quel est le lien entre les revenus et le pouvoir d’achat ? Entre les prix et le
pouvoir d’achat ?
Le pouvoir d’achat dépend à la fois de l’évolution des prix et des revenus. Lorsque les revenus
augmentent plus que les prix, le pouvoir d’achat augmente. Lorsque les prix augmentent plus que les
revenus, le pouvoir d’achat baisse. La baisse actuelle du pouvoir d’achat n’est pas liée à une hausse
des prix mais à une baisse des revenus (évoquer la dichotomie entre le pouvoir d’achat réel et le
pouvoir d’achat ressenti).
• Question 4. Par quel moyen la société E. Leclerc peut-elle affirmer pouvoir « défendre votre
pouvoir d’achat » ?
Une entreprise de grande distribution comme E. Leclerc peut « [défendre] votre pouvoir d’achat » en
essayant de vendre ses produits moins chers que les autres enseignes.
• Question 5. Comment définir le pouvoir d’achat ?
Définition du pouvoir d’achat selon l’insee : Le pouvoir d'achat est la quantité de biens et de
services que l'on peut acheter avec son revenu disponible. Son évolution est liée à celles des prix et
du revenu disponible.
C'est ainsi que, si les prix augmentent dans un environnement où le revenu disponible est constant, le
pouvoir d'achat diminue alors que si la hausse du revenu disponible est supérieure à celle des prix le
pouvoir d'achat pourra augmenter.
Synthèse de l’introduction :
A travers le pouvoir d’achat et son évolution, nous avons entrevus des notions essentielles du
chapitre : celle de consommation, de revenu et de prix, que nous reverrons plus en détail dans la suite
du chapitre.
Revenus et prix => pouvoir d’achat => consommation. La question de la consommation est au cœur de
ce chapitre.
Problématique : Quels sont les déterminants de la consommation et par conséquent de l’épargne ?
Plus précisément, comme les prix et les revenus influencent-ils la consommation ?
Vous voyez avec le tableau qu’il existe trois grands types de revenus primaires :
-les revenus du travail,
-les revenus du capital,
-les revenus mixtes.
=>Il existe trois types de revenus différents (du travail, du patrimoine et les revenus mixtes) et
l’ensemble forme les revenus primaires. On peut définir les revenus primaires comme les revenus
perçus par les ménages en contrepartie de leur participation à la production. Certains ménages ne
perçoivent pas de revenus primaires : les ménages qui ne travaillent pas et n’ont pas de patrimoine
(appartement à louer, argent à placer ou à prêter ou actions) et il existe de fortes inégalités salariales
(entre hommes et femmes notamment) mais surtout de fortes inégalités de patrimoine
=>redistribution ou répartition primaire.
Pour la 2EAM, faire un point sur les inégalités de revenus du patrimoine.
Question 10. Associez chacun des termes suivants à la notion correspondante du schéma :
Salaire ➞ revenu du travail ; honoraires d’un médecin ➞ revenu mixte ; taxe foncière ➞ impôt direct ;
dividendes ➞ revenu du patrimoine ; allocations CAF ➞ prestation sociale ; aide au logement ➞
prestation sociale ; intérêts de livret A ➞ revenu du patrimoine ; cotisation vieillesse ➞ cotisation
sociale.
Précision : au niveau collectif, le revenu disponible brut français = somme des revenus disponibles de
tous les ménages français
Question 1. Quels sont les deux usages économiques d’un revenu ?
La consommation et l’épargne.
Question 2. Calculez le montant de l’épargne.
213,4 milliards d’euros.
Question 3. Consommation ou épargne ? Dans les cas suivants, dites de quoi il s’agit.
Achat d’une voiture : consommation
Achat d’une résidence secondaire : consommation
Achat d’actions en Bourse : épargne
Achat d’un réfrigérateur : consommation
Souscription d’un contrat d’assurance : épargne
Question 4. En déduire la définition de la consommation et de l’épargne.
On peut définir la consommation comme l’utilisation d’un bien ou d’un service qui entraîne, à plus ou
moins long terme, sa destruction. Les ménages consomment des biens (objets matériels : pain, lecteur
DVD, jean) et des services immatériels (coiffeur, banque, transport en taxi) pour satisfaire leurs
besoins. L’Insee appelle la consommation des ménages consommation finale pour signifier qu’elle vise
à satisfaire les besoins des ménages et n’est pas destinée à entrer dans une activité de production.
L’essentiel du revenu disponible est consacré à la consommation. Le reste est consacré à l’épargne
qui désigne la partie non consommée du revenu. Elle peut prendre différentes formes et répond à
différentes motivations.
Question 5. Calculez la part de la consommation en % du revenu total des ménages
français. En déduire la part de l’épargne. Faîtes des phrases d’interprétation avec vos
résultats.
La part de la consommation ménages : 83,88% du RDB . Les ménages français consacrent 83,88% de
leur RDB à la consommation.
La part de l’épargne : 16,13%
Le taux d’épargne d’un ménage est le rapport en % entre son épargne et son RD : taux d’épargne =
(épargne/RD) *100
Avec la crise, le taux d’épargne des Français a encore augmenté. Pour quel motif d’épargne selon
vous ? Cf doc 4 p 17.
Eventuellement (2EAM) Doc 4 p. 19. Les inégalités des Français face à l’épargne et au patrimoine.
II. Comment les prix et les revenus nous influencent-ils lorsque nous
voulons consommer ?
Un autre exemple :
Question 1. Comment réagit la demande de café en terrasse si son prix augmente fortement (par
exemple si son prix est multiplié par 2) ? Pourquoi ?
La demande va baisser car elle est élastique par rapport au prix.
Question 2. Le même phénomène aura-t-il lieu si le prix du carburant augmente fortement (par
exemple s’il est multiplié par 2) ? Pourquoi ?
Non car la demande de carburant est faiblement élastique à court terme.
Félicitations, votre employeur a augmenté votre revenu qui passe de 1000€ à 3000 €. Jusque là vous
consommiez 500 € en nourriture de grande qualité et 500 € pour vous loger dans un minuscule
appartement à Paris.
De manière générale, quand on s’intéresse à l’évolution du budget des ménages sur une longue
période (50 ans), on remarque que la part des dépenses liées à la nourriture baisse et celles des
dépenses liées au logement mais aussi aux loisirs et à la santé augmentent fortement, en raison de
l’augmentation du pouvoir d’achat. Cf doc 3 p 23 : on remarque que les coefficients budgétaires soit
la part du budget consacrée à un poste de dépense évoluent fortement entre 1960 et 2007. La part
du budget consacré à l’alimentation a fortement baissé. C’est le statisticien allemand Ernest Engel qui
a découvert cela au 19è : « plus un individu, un peuple sont pauvres, plus la part de leur revenu
consacré à leur entretien physique, et notamment à la nourriture est importante. » C’est ce qu’on
appelle la loi d’Engel. Cette loi signifie donc que les dépenses d’alimentation sont élastiques ou
inélastiques par rapport au revenu ? Et pour le logement ?
En fonction des types de produits, la demande est plus ou moins sensible aux variations du revenu.
On mesure son degré de réaction à la variation du revenu par un outil que les économistes
désignent par le terme « ………………………… ». De la même manière, la demande est plus ou moins
sensible aux variations des……..…….. On mesure son degré de réaction à la variation du prix, avec
un outil que les économistes appellent « …………………………….. ». L’augmentation du revenu
implique généralement une …………………….. de la consommation, et inversement. L’augmentation
du prix induit fréquemment une ………………………. de la consommation, et inversement. Néanmoins,
l’élasticité-revenu ou l’élasticité-prix peut être différente selon les produits.
1. La notion d’élasticité-prix
Définition : L’élasticité-prix est un outil économique qui permet de mesurer si la demande d’un
bien est sensible aux variations de son prix. L’élasticité-prix mesure donc l’évolution de la demande
pour un bien suite à l’évolution du prix de ce bien.
Pour la calculer il faut faire le rapport entre le taux de variation de la demande et le taux de
variation du prix.
Exercice 1 : Selon les résultats d’une enquête Insee de 2009, quand le prix des carburants augmente
sur une courte période de 25%, les consommateurs réduisent leur dépense (demande) de carburants
de 5%.
Question 1. Calculez l’élasticité-prix.
-5/25 = 0,2
Question 2. Interprétation : lorsque le prix du carburant augmente de 1%, la demande baisse de
0,2%. => lorsque le prix du carburant augmente de 25%, la demande baisse de 5% (0 ,2*25=5)
Question 3. Pourquoi l’élasticité-prix est-elle généralement négative ?
En général, la demande d’un bien a tendance à diminuer (% de variation de la demande négatif)
quand le prix augmente (% de variation positif) et réciproquement.
Question 4. Que signifie une élasticité proche de 0 ?
Une élasticité proche de 0 comme dans le cas des carburants signifie que les dépenses de carburants
ne baissent quasiment pas quand son prix augmente. En effet, même si le prix augmente, les
consommateurs ne peuvent pas à court terme réduire leur consommation d’essence car ils doivent
souvent utiliser leur voiture pour aller travailler.
L’élasticité-revenu permet de mesurer si la demande d’un bien d’un ménage est sensible aux
variations de son revenu. L’élasticité-revenu mesure donc la variation de la demande d’un bien
suite à la variation du revenu.
Pour la calculer, il suffit de faire le rapport entre le taux de variation de la demande et le taux de
variation du revenu.
2) On peut mesurer la variation relative du prix du café. On dispose alors de deux instruments : le
taux de variation (ou taux d’évolution en maths) et le coefficient multiplicateur.
Le coefficient multiplicateur est un outil qui permet de mesurer par combien est multipliée une
variable entre deux dates.
Formule : Coefficient multiplicateur =VA/VD. Le coefficient multiplicateur ne possède pas d’unité.
Ainsi, par combien le prix du café a-t-il été multiplié entre 2009 et 2012 ?
Par un 1,33
Autre exemple : le nombre d’élèves au lycée passe de 800 à 1000 entre 2010 et 2011. Par combien le
nombre de lycéens a été multiplié entre ces deux dates ?
Entre les deux dates, le nombre d’élèves a été multiplié par 1,25. En 2011, il y a 1,25 fois plus d’élèves
qu’en 2010.
Le taux de variation est un outil qui mesure de combien s’accroît ou diminue une variable en %
entre deux dates.
Formule : Taux de variation = [(VA-VD)/VD] *100. Le résultat est donné en %.
Calculez le taux de variation du prix du café entre 2009 et 2012. Faîtes une phrase d’interprétation.
Entre les deux dates, le prix du café a augmenté de 33% environ.
Comment a-t-on calculé le taux de variation de la demande des disques et des Porshe dans le
premier tableau sur les élasticités-prix ?