MACRO L2 - Économie Monétaire
MACRO L2 - Économie Monétaire
MACRO L2 - Économie Monétaire
COURS 1
INTRODUCTION :
La monnaie est une invention sociale qui remonte à la nuit des temps.
La monnaie peut être considérée comme une convention entre les agents
puisque, selon A.Orléan (2004, p. 26) : « la « substance » de la monnaie, c'est
l'accord qui se fait autour d'elle pour la considérer comme richesse sociale à
l'issue d'un processus autoréférentiel ».
• Les concepts de monnaie et de confiance (stabilité éco et pol) sont donc
étroitement liés.
Donc si nous n’avons pas confiance en cette monnaie celle ci disparaît sinon
elle perdurera
Pour que la monnaie perdure des institutions font en sorte que la confiance
règne → la banque centrale = c’est elles les gardiennes du coffre si il y a trop
d’inflation la confiance va bisser
• Les monnaies métalliques sont apparues vers - 2000 av. JC en Asie puis se
sont répandues dans le monde gréco-romain. La frappe de la monnaie est le
privilège du monarque qui en tire un revenu (le seigneuriage).
• La monnaie est alors instituée par le gouvernement et est émise par les
banques centrales.
COURS 2
“”La confiance dans la monnaie dépend alors de la confiance dans son émetteur,
la BC qui est une institution publique, généralement indépendante du pouvoir
politique (ex. : la BCE)
• Mais si la monnaie (l'émetteur) n'inspire pas confiance aux agents éco, ils vont
l'abandonner (dollarisation, euroisation, crypto-monnaies...).”””
*En amérique latine par ex la population n’a pas confiance en leur monnaie et
cherchent à détenir celle d’un autre etat ( ex etats unis ). MAIS l’univers crypto
peut constituer une solution
La numérisation de la monnaie
• Les progrès techniques impliquent qu'aujourd'hui les billets et les pièces ne
représentent qu'une faible proportion de la monnaie en circulation (environ
10% dans la zone €).
• L'essentiel de la monnaie est désormais scripturale : le chèque, les cartes de
paiement, la monnaie électronique...
• L'un des enjeux est de mesurer la quantité de monnaie en circulation.
• L'euro numérique sera l'équivalent des billets en euros, mais sous forme
dématérialisée. Cette forme de monnaie électronique sera émise par
l'Eurosystème et accessible à tous, ménages comme entreprises.
Aujourd’hui nous pouvons dire que ce ne sont pas des monnaies mais des actifs
sur lesquels les gens investissent et qui ont une valeur future incertaine. Nous
avons ainsi du mal à déterminer le prix du bitcoin de façon durable à travers
des fondements économiques + cela nous interroge sur la nature de ce bien
(bien privé ou publique).
• Hayek (1976) : « the further pursuit of the suggestion that government should be
deprived of its monopoly on the issue of money opened the most fascinating
theoretical vistas and showed the possibility of arrangements which have never
been considered ».
La monnaie est l'ensemble des A de l'éco que les agents utilisent pour acquérir
des biens et des services et rembourser des dettes.
MAIS L'éco de troc induit des coûts de transaction, d'attente et d'échange qui
vont limiter les échanges, donc les possibilités de consommation et
d'investissement, donc la croissance éco.
• Les agents ne doivent plus connaître n(n-1)/2 prix, mais seulement (n-1)
Dans nos éco, c'est la monnaie qui sert d'unité de compte. C'est le numéraire le
plus simple.
• Mais on pourrait très bien imaginer un autre numéraire (ce qui impliquerait
de déterminer le prix de la monnaie) ou une unité de compte abstraite telle que
les DTS émis par le FMI.
• Entre 2 transactions, les agents éco conservent de la monnaie pour ne pas être
soumis au problème de double coïncidence des désirs.
Dans les éco développées, les AF, les actifs immobiliers, les actifs alternatifs...
procurent des rendements qui sont « normalement » supérieurs à celui de la
monnaie.
COURS 3 et 4
• Friedman and Schwartz (1986) considèrent que l'Etat doit jouer un rôle
mineur dans l'émission.
• Hayek (1978) plaide pour l'abolition des BC : il considère que l'émission de
monnaies obéit aux mêmes règles que la production de B&S : la concurrence
entre les émetteurs est alors favorable.
• Pb : le free banking est un système bancaire instable ! Problème de défiance
vis-à-vis de l’émetteur de la monnaie. Donc ça crée de l’incertitude. Les ruées
(rationnelles ou irrationnelles) aux guichets sont fréquentes.
• Une banque peut émettre trop de billets par rapport au stock de métaux. Si
les clients s'en aperçoivent, ils vont se ruer aux guichets. La banque va être
incapable de les rembourser tous. Elle fait faillite. La ruée peut se transformer
en panique.
• Pour éviter l'effondrement du SB, l'Etat doit intervenir. La création Réserve
Fédérale en 1913 est la réponse des autorités monétaires à la panique de 1907.
• La régulation du système bancaire, donc de l'offre de monnaie, par l'Etat est
une condition nécessaire (mais pas suffisante !) de la confiance dans la
monnaie, donc de sa valeur.
● Plus la monnaie est diffusée, plus elle va être utilisée → gains dans les
transactions économiques ex le dollar. En outre, la monnaie bénéficie
d'effets de réseau. l'Etat propose un standard reconnaissable et
utilisable par une communauté d'agents. L'adoption du standard
implique des externalités pour la plupart positives.
• Cependant, cette standardisation peut s'accompagner d'un seigneuriage qui
peut être excessif et contreproductif (externalité négative). La valeur faciale de
ce billet n’est pas égale à son coût de production (quelques centimes), et donc
elle va encaisser la différence entre le coût facial et le coût de production =
seigneuriage.
• L'Etat peut avoir des difficultés à imposer l'usage d'une monnaie sur une zone
géographique car les agents ne lui font pas confiance. Les exemples sont nbx:
petites économies dollarisées, Russie… Théorie du cycle électoral : l’objectif du
président est de se faire réélire et si la banque centrale dépend du gouv il est
probable que la BC soit amenée à favoriser le gouv en place cad à émettre
beaucoup de monnaie (illusion monétaire, théorie de l’hélicoptère) pour
montrer que la situation est bonne mais c’est mauvais car cela va créer un
ajustement qui va retomber après les élections. Les économistes disent donc
que pour que la monnaie soit efficace dans ses fonctions il est nécessaire que la
BC soit indépendante du gouv.
• Dans la plupart des cas, la gestion de la monnaie est confiée à une autorité
publique, la banque centrale généralement indépendante du gouvernement,
dont le but est de garder le pouvoir d’achat des agents éco.
FIN.
I/ Le financement de l’économie
POINT IMPORTANT :
Les Établissements de Crédits (les banques) sont les principaux IF et sont
également des acteurs majeurs des MF.
Mais ce ne sont pas les seuls.
• L'intermédiation financière par des non-bancaires (shadow banking c’est à
dire ils vont rendre des services similaires à ceux des banques mais n’en sont
pas et n’ont pas la même régulation et ne se financent pas de la même manière
car les banques c’est par le monopole de la collecte de dépôt des ménages et ce
sont les seules institutions à pouvoir faire cela et les non banques vont aller
collecter de la ressource sur les marchés financiers et la différence entres ces
deux c’est que la banque lorsqu’elle collecte mon dépôt elle me garantit qu’il
vaudra toujours sa valeur (ex si je prête 5euros je récupère 5euros) et aussi je
peux les retirer quand je veux demain, ou dans 10 ans. Alors que les non
banques le ressource qu’elle va récolter doit avoir une maturité minimale de 2
ans (cad attendre deux ans avant de les retirer) et elle ne garantit pas qu’elle me
rende au moins 5 euros) collecte des fonds auprès du public qui ne sont pas des
dépôts bancaires (pas d'AD).
• Le shadow banking ne fait pas partie du SB traditionnel (pas d'accès à la BC)
• La finance directe progresse (désintermédiation) mais elle ne constitue
toujours pas le mode dominant de financement en Zone €uro
• L'opposition entre Finance Directe et Finance indirecte est pratique mais n'est
pas totalement pertinente ils sont plutôt complémentaires.
Dividendes CAC 40
● Entre avril et juin 2024, les 1200 plus importantes Entreprises mondiales
cotées en bourse ont redistribué 568 milliards de dollars en dividendes à
leurs actionnaires : le luxe, l'énergie, et les télécommunications...
● En France : 60 milliards de dollars environ pour les actionnaires du CAC
40.
Euronext
● Marché décentralisé il n'y a pas de lieu physique de la bourse ou des
marchés des actions à Paris c’est un marché électronique. 1ère bourse
paneuropéenne opérée par Nyse Euronext: Paris, Bruxelles, Amsterdam,
Lisbonne, Londres, Dublin et Milan (2021).
● Marché entièrement électronique : le traitement d'un ordre est
automatisé : la confrontation des offres à l'achat et à la vente,
l'établissement du cours, le traitement post-négociation et la
règlement-livraison des titres.
● Marché dirigé par les ordres (=acheteur et offreur sont preneurs de prix
= price-takers et non price makers, il y a une courbe d’offre fonction
croissante du prix une courbe d’offre décroissante et une courbe de
demande croissante) : les cours résultent de la confrontation des ordres
d'achat et des ordres de vente adressés au marché (carnet d'ordre = on va
enregistrer d’un côté les ventes et les et de l’autres les achats et on va
regarder comment les vendeurs peuvent vendre et comment les acheteur
peuvent acheter, on peut avoir des transactions à des prix différents ce
qui signifie que si l’action x est cotée à 10 euros il y aura aucune
transaction à 10 euros mais la moyenne des transactions est quant à elle
à 10 euros, il y a des ventes au dessus et en dessous)
● Le principal avantage est la neutralité des agents du marché qui ne font
que constater les cours de bourse.
● Un marché dirigé par les ordres est centralisé : un seul lieu de
transactions.
● L'ordre est une opération qui consiste à acheter ou à vendre des actions
sur le marché.
● L'ordre est passé par l'intermédiaire d'un PSI (une banque par exemple).
● Le carnet d'ordres recueille l'ensemble des ordres d'achat ou de vente
d'une action et permet ainsi de fixer le prix de l'action.
● Sur un marché dirigé par les prix (ex. Nasdaq), un market maker,
c'est-à-dire un contrepartiste, assure la liquidité du marché. Le cours
d'un titre résulte alors de la confrontation entre les prix proposés à
l'achat (bid) et à la vente (ask) par les market makers.
● Ce type de marché est décentralisé.
● Sur un marché fixé par le prix chaque courtier va fixer le prix d’une
action en particulier (il va vendre plus cher), prix d’achat et prix de
vente et sur un marché dirigé par les ordres le croisement entre l’ordre
de vente et l’ordre d’achat va fixer le prix.
● Sur un marché dirigé par les ordres, il existe plusieurs types d'ordres :
- Ordre à tout prix (de marché) : ne stipule aucune condition de
prix. Le risque inhérent à ce type d'ordre est (éventuellement)
celui lié à la non disponibilité de la quantité demandée.Donc on se
pose la question à quel prix j’achète et à quel prix je vends?
- Ordre à cours limité : comporte un prix maximum à l'achat
(minimum à la vente) (ex le cours d’une action est fixé à 15$, je vais
la vendre à 15$50 donc on fixe la barrière supérieure). Il préserve
d'une exécution à un cours éloigné du prix cible mais ne garantit
pas les quantités. Ordre à seuil de déclenchement : se transforme
en ordre au marché lorsque le seuil est atteint. Pas de maîtrise du
prix. Ça veut dire que si une action est cotée à 10 euros je vais
anticiper qu’elle va augmenter en bourse mais si elle baisse je la
vends par exemple si elle tombe à 9$ je la vends directement.
- Ordre à plage de déclenchement : se transforme en ordre à cours
limité et permet d'encadrer le prix en fixant, en plus d'un seuil de
déclenchement, une limite à ne pas dépasser. Encadrement du
prix. Pas de garantie sur les quantités.
- Ordre à la meilleure limite présente l'avantage d'être exécuté
rapidement notamment pour les valeurs à forte liquidité. L'ordre
est exécuté sur la meilleure D ou la meilleure 0 au moment où il
arrive sur le marché. Cependant, il peut n'être exécuté que
partiellement et devenir alors un ordre à cours limité.
- NB : L'ordre « tout ou rien » a disparu pour les particuliers.
● Chaque ordre peut être accompagné d'une date d'exécution :
- ordre « valable le jour » : une seule séance de bourse ;
- ordre « à révocation » : valable jusqu'à la fin du mois ;
- ordre « à date déterminée » : valable jusqu'à une date choisie.
AMF (2013)
● Quel est le rendement des AF en France sur 25 ans (1988-2013) ?
● Un I en actions françaises réalisé en 1988 et conservé jusqu'en juin 2013 a
procuré un rendement réel net moyen de 6,6% par an (une fois
l'inflation déduite).
● Seuls les | en obligations d'Etat à dix ans, avec un rendement de 6,2%,
rivalisent.
● Sur cette période, les dividendes versés et réinvestis ont généré la moitié
de la performance des actions. Leur bonne performance est aussi
étroitement liée à la durée examinée
COURS 5
- Actif
Portefeuille de valeurs mobilières (acquises par le gestionnaire sur les marchés)
- Passif
Parts émises par l'OPC (achetées par les investisseurs)
Ce titre est caractérisé par son montant, sa durée et son taux de rémunération
La maturité (l'échéance) permet de distinguer :
• Les titres de créances négociables émis à court et moyen terme
• Les obligations émises à moyen et long terme
→ la dette à court terme va avoir une maturité inférieur à nous ( sert à couvrir
des besoins de trésorerie = décalage entre dépenses et recettes)
→ la dette à long terme va couvrir des investissement
Désormais, on distingue :
• Les titres négociables à court terme (≤ 1 an):
«Negotiable European Commercial Paper -
NEU CP»
• Les titres négociables à long terme (> 1 an)
Ces titres dématérialisés sont émis en € ou en devise. Leur valeur minimale est
150000€ 5 somme importante pour susciter l'intérêt des investisseurs ) et leur
rémunération est libre. Les émissions sont généralement notées.
• Les TCN sont généralement admis en garantie des opérations de
refinancement de la BCE.
ces tcn sont très recherchés par les banques car elles pourront les mettre en
garantie auprès de la BCE + niveau de risque faible
→ achètent en
permanence
de la dette française
auprès de
l’agence france
trésor = généralement il ya plus de demande que d’offre
Les durées les plus fréquemment émises sont les 13, 26 et 52 semaines.
4 types principaux
• Les obligations à TF ( taux fixe )versent un coupon (le plus fréquemment,
annuel) fixé lors de son émission. ( aucun soucis pour calculer le montant des
coupons que je vais recevoir) → ce sont les meilleurs émetteurs ( les plus
solvables) , ils fixent les conditions = quand j'émets à taux fixe il y a toujours des
références ( taux de la BCE… ) Le versement intervient jusqu'à l'échéance.
Quand cest a TF = c'est la valeur nominal ( avec inflation) du coupon qui est
constante
Les obligations à coupon zéro ne verse aucun coupon durant toute sa durée de
vie. Les coupons sont capitalisés, et versés dans leur intégralité à l'échéance de
l'obligation.
Les obligations sont notées par des agences de notation notamment, Moody's,
Standard & Poor's ou Fitch.
• Plus la solvabilité de l'émetteur est forte (faible), moins (plus) le taux d'intérêt
est élevé.
• La prime de risque est fonction de la solvabilité.
25/09
La décomposition du PNB
- MNI = marge nette d’intermédiation ( revenu historique des banques
auquel va s’ajouter des commissions )
la concurrence fait que les banques ne font pas toujours des crédits rentables