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0.

INTRODUCTION GENERALE

Les nanotechnologies sont les domaines technologique et scientifiques qui est


actuellement en plein développement et deviennent de plus en plus les domaines de
recherche importants dans divers domaines par exemple la médecine [1], la chimie [2],
la biologie [3], l’agriculture [4] etc.. Elle est un terme utilisé pour définir le domaine
de la science et de la technologie impliqué dans la synthèse, la caractérisation, la
fabrication et l’application des matériaux des matériaux dont la taille est de l’ordre
nanométrique appelés nanoparticules [1]. Les nanoparticules ont des propriétés
chimiques et physiques significativement différentes de ceux de taille micro et
macroscopique du fait de leur taille [5]. Les propriétés et les applications de
nanoparticules sont dues à leur méthode de conception. Et en se référant à la
littérature, plusieurs méthodes de synthèse ont été étudiées entre autres des méthodes
physiques et chimiques. Cependant, ces classes de méthodes citées, physiques et
chimiques, présentent des inconvénients entre autre ; des dispositifs avec des
consommations élevés d’énergies et des modèles compliqués pour les méthodes
physiques, et l’utilisation des produits nocifs et production de sous-produits nocifs [6]

Pour remédier à ces problèmes, des nouvelles méthodes de synthèse ont été développé
pour la synthèse des nanoparticules, il s’agit des méthodes biologiques de synthèses.
Ces méthodes de synthèses utilisent des extraits des naturels des plantes, des
bactéries, des algues et des champignons, qui sont méthodes sûres et respectueuses de
l’environnement. De plus, elles sont hautement efficace, rentables, assurent
l’élimination des produits toxiques et présentent des étapes de synthèses simples [7]. A
l’heure actuelle, plusieurs travaux de recherches sont réalisés sur la synthèse verte des
nanoparticules et ont donnés des résultats satisfaisant. Parmi eux, certains ont utilisé
des extraits aqueux de plantes et dans tous les cas c’était un succès [8, 9, 10].

Les espèces végétales choisies pour la synthèse de ce matériau contiennent divers


composés phytochimiques, connus pour être responsables de leurs activités
biologiques. Les composés phytochimiques catalysent également la réduction des
précurseurs métalliques en nanoparticules d'oxyde métallique et stabilisent les
nanoparticules pendant la réaction redox [11].
Dans ce travail nous allons procéder à l’élaboration de nanoparticules de l’oxyde de
magnésium (MgO) par les extraits aqueux des feuilles de Moringa oleifera, qui est une
espèce connue pour ses activités anti-microbienne, anti-inflammatoire, anti oxydante
etc. qui a déjà montré des résultats satisfaisant dans la synthèse d’autres nanoparticules
d’oxydes métalliques [9, 10].

En effet, l’oxyde de magnésium (MgO) à l’échelle nanométrique est utilisé dans les
domaines de la médecine, la chimie, la biologie, l’environnement, l’agriculture,
l’électronique et la cosmétique à cause de ses diverses propriétés chimiques et
physiques [8], ce qui justifie l’intérêt croissant porté à l’étude, la synthèse et
l’application de ce matériau.

Dans la littérature scientifique, différentes techniques de synthèse de nanoparticules de


MgO existent, telles que la méthode sol-gel, le dépôt chimique en phase gazeuse, la
synthèse hydrothermale, vaporisation laser, la synthèse combustion aérosol [12]. La
technique sol-gel est une technique de préparation d'oxydes ou d'autres matériaux
nanostructurés, qui utilise des précurseurs métalliques comme matières premières.

L'objectif principal de la recherche est de préparer les nanoparticules d'oxyde de


magnésium d'une manière simple, relativement peu coûteuse et respectueuse de
l'environnement, dans le but de produire des nanoparticules, en utilisant des extraits
naturels de la plante Moringa oleifera.
CHAP 1. GENERALITES SUR LES NANOPARTICULES

1.1. Introduction

Les nanotechnologies se définissent par rapport à une échelle de longueur : le


nanomètre (1 nm = 10-9 m), dimension caractéristique des objets moléculaires. Elles
concernent de très nombreuses disciplines qui, par leur biais, vont bénéficier de
nouveaux outils de fabrication, de caractérisation et de visualisation à cette échelle. En
complément des nanosciences, elles offrent la possibilité d’appréhender sous un angle
nouveau un nombre très élevé de problématiques nécessitant de maîtriser et de
comprendre les phénomènes à cette échelle, et sont prometteuses de solutions pour une
multitude d’applications répondant à des besoins sociétaux essentiels. Parmi les
technologies, les nanotechnologies sont des technologies habilitantes clés. Les
nanotechnologies sont ainsi porteuses d’évolutions dans tous ces domaines [13].

Les idées et les concepts derrière les nanosciences et les nanotechnologies ont
commencé en 1959, par le physicien Richard P. Feynman (Prix Nobel de la physique) ;
qui déclara : ”Il y a plus d’espace en bas”. Avec cette phrase, le physicien américain
propose à la communauté scientifique d'explorer l'univers infiniment petit. Le terme
nanotechnologie a été inventé en 1974 par Norio Taniguchi, pour décrire la capacité
de concevoir avec précision des matériaux à l'échelle du nanomètre. Ainsi partant de la
définition contemporaine donnée par celui-ci, on peut définir la nanotechnologie
comme étant la conception et la fabrication de matériaux, d'électronique et de systèmes
avec un contrôle à l'échelle nanométrique [14]. Cependant, les nanotechnologies
connaissent leur véritable essor à partir de 1981 lorsque l’Allemand Gerd Binnig et le
Suisse Heinrich Rohrer inventent le premier microscope en champ proche, le
microscope à effet tunnel (STM : Scanning Tunneling Microscope). Cette invention
ouvre dès lors un très vaste champ d’investigations scientifiques au niveau atomique.
Cette nouvelle technique fournit des images en trois dimensions avec une très haute
résolution, inférieure au dixième de nanomètre. Elle permet également la manipulation
des atomes, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles expérimentations à l’échelle du
nanomètre [13]. A ces échelles, la matière acquiert des propriétés inattendues et
souvent différentes de celles de mêmes matériaux à l’échelle micro ou macroscopie
[8].

1.2. Les nano-monde

Le nano-monde est un univers d’entités naturelles ou synthétiques infiniment petit,


dont la taille va de 1 à 100 nm. La découverte de ce monde infiniment petit a permis
l’émergence de la recherche en nanosciences et nanotechnologies.

Figure 1.1. Echelle de tailles dans le nano-monde [15].

1.3. Les nanomatériaux

Les nanomatériaux sont définis comme des matériaux composés à l'échelle


nanométrique, comprenant au moins une des trois dimensions physiques, et ayant des
propriétés spécifiques à l'échelle nanométrique.

Les matériaux de taille nanométrique sont regroupés sous le terme « nanomatériaux ».


Ils sont constitués de particules artificielles d'une taille inférieure à 100 nm. C'est un
matériau aux propriétés particulières du fait de sa taille et de sa nanostructure. [15]
Les nanomatériaux sont regroupés en deux groupes de matériau : les nano-objets et les
matériaux nanostructurés
 Les nano-objets : C’est dans ce groupe de matériau qu’on retrouve les
nanoparticules, les points quantiques, les nanoparticules, les nanofilms et les
nanofibres.
 Les matériaux nanostructurés : dans ce groupe on retrouve les agrégats et
agglomérats, les nanocomposites, et les matériaux nanoporeux. [16]
1.4. Les nanoparticules

Les nanoparticules (NPs) sont définies comme des particules dont la taille moyenne
varie de 1 à 100 nm. L'unicité d'une nanoparticule vient du fait que la plupart des
atomes qui la composent se trouvent en surface. Cela confère aux nanoparticules une
très grande surface d'échange (surface spécifique), d'où des propriétés physiques et
chimiques spécifiques [17].

 Les nanoparticules (NPs) ne sont pas des simples molécules en soi et sont donc
composés de trois couches :
 La couche superficielle, qui peut être fonctionnalisée avec une variété de petites
molécules, d'ions métalliques, de tensioactifs et de polymères.
 La couche de coque, qui est un matériel chimiquement différent du noyau dans
tous les aspects, etc.
 Le noyau, qui est essentiellement la partie centrale du NP et désigne
généralement le NP lui-même [18].
1.4.1. Classification des nanoparticules
1.4.1.1. Classification selon leurs sources
1.4.1.1.1. Nanoparticules naturelles
De grandes quantités de nanoparticules naturelles (poussières émises par la
combustion ou les volcans, produites par les processus d'érosion) sont présentes dans
l'environnement en grande quantité. Ceux-ci incluent l'imogolite et l'allophane, et les
nanoparticules naturelles sont tubulaires (imogolite) ou sphériques (allophanes), mais
leur structure est inconnue (allophanes). Les imogolites et l'allophanes sont des
aluminosilicates à courte portée formés par l’altération des verres et des cendres
volcaniques [17].

1.4.1.1.2. Nanoparticules d’origine anthropologique

Dans cette catégorie existent aussi les particules atmosphériques, autrement appelées
« particules ultrafines ». L'exposition humaine aux particules ultrafines a été un
problème majeur de santé publique ces dernières années, comme en témoignent les
études sur la composition de la matière particulaire atmosphérique et ses effets
biologiques. Elles peuvent être composées à plus de 80 % de fines (moins de 1 mm) et
d'ultrafines issues de la combustion d'énergies fossiles en milieu urbain. Ces particules,
émises principalement par les véhicules diesel, les véhicules à essence et les systèmes
de chauffage urbain, ont rapidement été suspectées d'être à l'origine de morbidité et de
mortalité cardiorespiratoire mises en évidence dans les études épidémiologiques sur les
effets à long terme de la pollution de l'air.

Hormis les particules ultrafines, il existe d’autres nanoparticules produites par


l’homme, à l’exemple des particules présentes dans la fumée de soudage [17].

1.4.1.1.3. Les nanoparticules manufacturées

Le récent développement que connait le domaine de la nanotechnologie a occasionné


la naissance de théories sur la conception, la caractérisation, la production et
l’application des nanoparticules, en raison des propriétés nouvelles qu’acquièrent les
matériaux formés.

1.4.1.2. Classification selon leurs compositions chimiques


1.4.1.2.1. Nanoparticules organiques

Dans cette catégorie nous distinguons : le système micellaire lipidique, les


nanoparticules à base de polymères et les nanotubes de carbone [5].

Ce sont de des nanoparticules sont biodégradables et non toxiques, elles sont idéales
pour les applications d’administration de médicaments en raison de leur grande
stabilité, de leur biocompatibilité, de leur morphologie de surface, de leur capacité de
transport de médicaments et de leur efficacité d’administration.

1.4.1.2.2. Nanoparticules inorganiques

La synthèse chimique des nanomatériaux inorganiques a été poursuivie


vigoureusement au cours des dernières années, il comprend des nanocristaux et des
nanofils de métaux, et d’oxydes. En outre, les nanotubes inorganiques et les nanomurs
ont été examinés [19].

Suivant certains aspects, les nanoparticules inorganiques peuvent être classées comme
suit :

 Nanoparticules monométalliques
Les nanoparticules de métaux sont formées d’atomes métalliques, lesquels atomes
s’unissent et formes d’agrégats, qui ensuite forment des nanoparticules. Elles peuvent
être synthétisées de diverses méthodes chimiques et électrochimiques, telles que : la
réduction chimique, la décomposition thermique, la Co-précipitation, la réduction
électrochimique et aussi la réduction photochimique. Les méthodes de réduction
chimique, la réduction électrochimique et la réduction photochimique sont beaucoup
plus utilisés du fait de la stabilité qu’elles donnent aux produits [20]. De nos jours,
plusieurs chercheurs se sont penchés sur la synthèse verte de nanoparticules et Hitesh
Chopra et al. [21] ont parlé de diverses voies et moyen déjà appliqué, permettant la
biosynthèse de nanoparticules métalliques.

La méthode de réduction chimique, qui est une méthode couramment utilisée, consiste
en la réduction des sels métalliques en présence d'un agent de coiffage approprié tel
que la polyvinylpyrrolidone [19].

Les plus populaires sont les nanoparticules métalliques d'or, qui ont des propriétés
uniques, et les nanoparticules d'argent, qui ont des propriétés antimicrobiennes. Les
nanoparticules de platine, de palladium et de rhodium sont utilisées dans les
convertisseurs catalytiques ; le fer, le nickel et le cobalt sont utilisés comme
catalyseurs, notamment pour la synthèse de nanomatériaux carbonés, le fer comme
métal dopant et le cuivre électronique. [22]

 Nanoparticules bimétalliques

Les nanoparticules bimétalliques sont des nanoparticules composées de deux métaux


différents, généralement de l’or et de l’argent ou de l’or et de la platine. Certains
chercheurs ont aussi travaillé sur une possible synthèse de nanofils de zinc et de
cadmium par pyrolyse des acétates métalliques correspondants à 1173 K [19]. Elles
existent souvent en tant que des particules cœur-coquille, et cette synergie métallique
confère à ceux-ci des propriétés uniques par rapport à ceux monométalliques. Ils sont
d’application dans divers domaines tels que la catalyse, par exemple, les
nanoparticules bimétalliques peuvent être utilisées dans la catalyse des réactions
chimiques spécifiques. Elles peuvent également être utilisées en photonique pour
améliorer l’efficacité de la conversion de l’énergie solaire, tout comme elles peuvent
aussi être utilisées dans les domaines biologiques pour la détection et la destruction
des cellules cancéreuses ou pour la libération contrôler des médicaments [23].

 Nanoparticules d’oxydes métalliques

Les nanoparticules d’oxydes métalliques, également appelées nanooxydes métalliques,


sont des particules de tailles nanométriques composées d’un oxyde de métal. Ces
nanoparticules présentent des propriétés physiques et chimiques uniques en raison de
leurs tailles. Elles sont considérées comme une classe de composés naturels les plus
stables [24].

Les nanoparticules d’oxydes métalliques sont formées lorsqu'un oxygène


électronégatif réagit avec un métal électropositif. Ils ont des surfaces polaires en raison
de la présence d'oxygène anionique et sont insolubles dans la plupart des solvants
organiques en raison de la forte liaison entre le métal et l'oxygène [24].

 Nanoparticules de chalcogénure métalliques

Les nanoparticules de chalcogénure métalliques sont issues de l’interaction entre des


métaux avec les éléments du groupe 16 dans le tableau périodique, c.à.d. Soufre,
Sélénium et Tellure. Elles sont généralement préparées par la réaction de sels
métalliques avec un sulfure approprié ou un séléniure dans des conditions
solvothermiques ou de thermolyse [19].

On peut distinguer deux types de nanoparticule de chalcogénure ; le type MX et le


type MX2. Ceux du type MX résultent de la combinaison d’un métal et d’un
chalcogénure et ceux du type MX2 résultent de la combinaison de deux chalcogénure
et d’un métal.
1.4.2. Propriétés des nanoparticules
1.4.2.1. Propriétés structurelles

La grande surface spécifiques dues à la diminution de taille des nanoparticules est une
propriété importante liée à la réactivité, la solubilité, la performance de frittage, etc.
Les propriétés physiques de la matière sont en partie définies par l’organisation des
atomes en une structure cristalline. Le carbone peut, par exemple, avoir une structure
amorphe, de graphite ou de diamant qui auront chacune des propriétés optiques et
électriques différentes. Lorsque les dimensions des NPs deviennent petites, plusieurs
facteurs influenceront la structure cristalline finale : relaxation / réorganisation de la
surface, tensions de surface, etc.. Ceci est attribué à la force de compression exercée
sur les particules en raison de la tension superficielle de la particule elle-même. La
taille critique des particules de la structure cristalline et l'effet de la taille diffèrent avec
les matériaux [25].

1.4.2.2. Propriétés optiques

Les propriétés optiques des nanoparticules sont à la base de leurs diverses applications,
tels que le détecteur optique, le laser, le capteur, l’imagerie, la cellule solaire, la
photocatalyse, la biomédecine etc..

Comme la taille des particules est réduite au nanomètre, selon le type de


nanoparticules métalliques et la taille des particules, elles absorbent la lumière avec
une longueur d'onde spécifique et grâce à la résonance plasmonique de surface,
l'interaction du rayonnement électromagnétique et des électrons dans la bande de
conduction. Il est donc possible d'effectuer des analyses quantitatives et qualitatives
de la taille des particules et des distributions et de la concentration des particules ainsi
que de l'effet de la forme des particules comme conséquence des changements de
spectre optique.

Les propriétés optiques des matériaux peuvent aussi nous renseigner sur leurs
dimensions car les NPs sont plus petites que la longueur d’onde de la lumière visible.
Elles interagiront alors de manière différente que le ferait un solide massif d’autant
plus que leurs dimensions peuvent être inférieures à la limite de pénétration optique.
1.4.2.3. Propriétés magnétiques
Les propriétés magnétiques de nanoparticules ont suscité un intérêt majeur pour les
chercheurs. Sachant que les nanoparticules peuvent être composées de nombreux
matériaux tels que le fer, le cobalt, le nickel, le magnésium et les oxydes de métaux.
Ces matériaux ont des propriétés magnétiques différentes, ce qui permet de créer des
nanoparticules ayant des propriétés magnétiques spécifiques.

Les propriétés magnétiques de nanoparticules sont beaucoup plus utilisées en imagerie


résonnance médicale, aussi comme un outil thérapeutique [5]

1.4.2.4. Propriétés mécaniques


Les nanoparticules ont des propriétés mécaniques différentes de celles des matériaux à
l’échelle macroscopique, et ces propriétés peuvent varier en raison de leur taille, leur
forme, leur structure cristalline et la température.

 La taille : La diminution de la taille équivaut à la diminution des propriétés


mécaniques du matériau. Le matériau résultant se caractérise par une grande
dureté, une forte résistance et une faible ductilité [].
 La forme : La forme du matériau a de l’influence sur celui-ci au sens que ; les
matériaux de forme sphériques, par exemple, ont tendance à être plus stable que
les matériaux allongé. Le mieux dans ce cas c’est que le matériau résultant est
plus tables et plus uniformes [].
 La structure cristalline : Le matériau peut avoir des propriétés mécaniques
différentes suite à la différence dans la structure cristalline de celui-ci. Par
exemple, un matériau de structure cubique à face centrée possède des propriétés
différentes si il devient cubique centré [].
 La température : La température peut améliorer les propriétés les propriétés
mécaniques à basse température, cela augmente la dureté et la résistance du
matériau [].

Pour connaitre ces différentes propriétés mécaniques des nanoparticules, les


paramètres comme : l’élasticité, la contrainte, la déformation, l’adhérence, la dureté et
le frottement sont étudiées [30].
1.4.2.5. Propriétés catalytiques

Les nanoparticules ont des propriétés catalytiques uniques en raison de leur grande
surface spécifique, de leur forte activité catalytique et de leur capacité à modifier les
propriétés physiques et chimiques des matériaux environnants. Tout comme les
propriétés mécaniques, les propriétés catalytiques peuvent également varier en
fonction de leur forme, de leur taille, de leur composition et de leur structure
cristalline. Les nanoparticules de petite taille ont tendance à être plus actives que les
nanoparticules de grande taille [31].

Le domaine de l’utilisation des nanoparticules comme catalyseur a attiré beaucoup


plus d’application dans le domaine tels que la production d’énergie, la conversion de
dioxyde de carbone, la synthèse organique et la purification de gaz etc.. La diminution
de la taille implique une augmentation de la surface spécifique et de cette même
manière il y a augmentation de l’activité du matériau. Le rapport surface volume étant
important, c’est qui accroit l’intérêt des nanoparticules pour être utilisé comme
catalyseur ou support de catalyseur [32].

1.4.3. Utilisation des nanoparticules

De nos jours la nanotechnologie intervient dans presque toutes les domaines de la vie,
grâce aux diverses propriétés et caractéristiques que présentent les nanoparticules,
telles que ; la taille des matériaux, la grande surface spécifique, la complexité
chimique etc..

Le large éventail des domaines sujets à l’utilisation des nanoparticules sont : le


domaine sanitaires, les domaines industrielles, le domaine énergétique, les domaines
de l’ingénierie, le domaine de l’environnement, le domaine de la sécurité et le domaine
de la défense. Le tableau 1.1 suivant donne les domaines avec les utilisations actuelles
et envisagées des nanoparticules.

Domaines Utilisations
Industrie chimique et des matériaux Céramiques, pigments, poudres,
catalyseurs; fils plus légers et plus
résistants; inhibiteurs de corrosion et
alliages résistant à la corrosion;
peintures, vitres et vêtements photo-
actifs et autonettoyants; membranes pour
la séparation des matériaux (traitement
d’eau, dialyse); catalyseurs structurés;
recouvrements ultra résistants; outils de
coupe extrêmement durs et résistants;
Industrie pharmaceutique, biomédicale et Nouveaux médicaments et agents actifs
biotechnologique incluant les cosmétiques, crèmes solaires
et crèmes protectrices; nouvelles surfaces
adhésives médicales anti-allergènes;
amélioration des médicaments actuels,
médicaments sur mesure délivrés
uniquement à des organes précis de
l’organisme; surfaces biocompatibles
pour implants; vaccins oraux à base de
nanoparticules; production de
nanoparticules magnétiques à partir de
support biologique et production de
matériaux biocompatibles; ingénierie et
régénération tissulaires; interface
neurones-transistors;
Domaine sanitaire Construction d’appareils
d’ultraprécision, systèmes d’analyse et
de positionnement, meilleurs systèmes
optiques; moyens inédits pour remédier à
des handicaps sévères tels la surdité, la
cécité ou certaines paralysies;
membranes pour dialyse; médecine
préventive avec mini-senseurs hautement
sensibles, microlaboratoires, biopuces à
haute densité; diagnostic précoce,
prévention et traitement du cancer;
biodétection de pathogènes; détection de
protéines, ingénierie tissulaire;
destruction de tumeurs par chauffage;
Domaine énergétique Nouvelle génération de cellules
photovoltaïques; lasers à puits
quantiques; meilleure efficacité de
conversion de l’énergie solaire et
éolienne; matériaux isolants plus
efficaces ;
Environnement Membranes colloïdales; catalyseurs
sélectifs; protection des organismes
sensibles et diminution des émissions de
CO2; couches non toxiques
fonctionnelles des senseurs
multifonctionnels pour dépollution
environnementale; production d’eau
ultrapure à partir de l’eau de mer;
meilleure utilisation, récupération et
recyclage des ressources existantes;
pesticides et fertilisants plus efficaces et
moins dommageables; analyseurs
chimiques spécifiques et multi-
substances en temps réel;
Industrie automobile et aéronautique Matériaux renforcés et plus légers;
adhésifs; liquides rhéologiques
électriques et magnétiques plus
performants; peintures extérieures avec
effets de couleurs, résistant aux
égratignures, élastiques et sur lesquelles
la saleté n’a pas prise; véhicules plus
légers, plus rapides, plus sécuritaires;
routes, ponts, pipelines, systèmes
ferroviaires plus durables, plus fiables;
recouvrements anticorrosion; senseurs
optimisant les performances des
moteurs; détecteurs de glace sur les ailes
d’avion, pneus qui durent plus longtemps
et recyclables; plastiques
incombustibles ;
Industrie de l’électronique et Mémoires à haute densité et processeurs
communications miniaturisés; nouvelles cellules solaires,
batteries et cellules à combustion;
composantes optoélectroniques incluant
le laser; vitesses de traitement plus
rapides; ordinateurs et jeux électroniques
compacts ultrarapides avec électronique,
fils et ordinateurs quantiques; écran plat
à éclairement brillant;
Défense Détecteurs d’agents chimiques et
biologiques; circuits électroniques
beaucoup plus efficaces; matériaux et
recouvrements beaucoup plus résistants;
textiles légers et performants qui se
réparent eux-mêmes; systèmes de
surveillance miniaturisés; systèmes de
guidage plus précis.

Tableau 1.1. Les domaines avec les utilisations actuelles et envisagées des
nanoparticules [] [].
1.4.4. Méthodes de synthèse de nanoparticules

La synthèse de nanoparticules se fait généralement suivant deux approches ; de bas en


haut en anglais « bottom-up » et de haut en bas en anglais « top-down ».

L’approche bottom-up consiste à fabriquer les nanoparticules à partir de matériaux


existants plus grands. Cette approche est généralement couteuse et peut rencontrer des
limites en termes de forme et de taille des matériaux de départ. Cependant, elle permet
de produire de nanoparticules avec des caractéristiques de surfaces spécifiques, ce qui
en fait une méthode utiles pour la production de nanomatériaux destinés à des
applications spécifiques. Cette approche comprend le fraisage mécanique, l’ablation
laser, la gravure, la pulvérisation cathodique et l’électro-explosion. [35]

L’approche bottom-up est basée sur la synthèse chimique de nanoparticules à partir


des molécules ou d’atomes individuels. Cette méthode est généralement moins
couteuse et plus flexible que la première. Elle permet de produire des nanoparticules
de différentes tailles, formes, composition chimique et propriétés optiques. Cette
approche comprend la synthèse par fluide supercritique, le procédé sol-gel, la pyrolyse
laser, la condensation moléculaire, le dépôt chimique en phase vapeur, la
coprécipitation, la réduction chimique et la synthèse verte. [36]

La figure 1.2 donne le schéma de des approches et les exemples de quelques méthodes
utilisées.
Figure 1.2. Schéma de des approches de synthèses des nanoparticules [36]

1.4.5. Méthodes de caractérisation des nanoparticules

La caractérisation des nanoparticules est un processus important pour la connaissance


de la structure, la forme, la composition et la surface spécifique, bref pour l’analyse
qualitatif et quantitative de celles-ci. De ce fait, il est donc impératif de procéder à la
caractérisation des nanomatériaux synthétisés pour s’assurer de leur qualité, leur
uniformité et de la stabilité. Pour ce, plusieurs technique de caractérisation sont
d’application, on cite par exemple : L’UV-Visible, l’infra-rouge, la spectroscopie
Raman, la Diffraction-X, la spectroscopie de diffusion de lumière dynamique, la
microscopie électronique à balayage, la microscopie électronique à transmission et
d’autres méthodes utilisé spécifiquement pour évaluer les propriétés spécifiques des
nanoparticules. Le tableau suivant donne les différentes techniques de caractérisation
et leurs spécificités.
Objectifs Technique

Surface spécifique, taille de la particule 1. Microscopie électronique à balayage


et la morphologie 2. Microscopie à force électronique
3. Microscopie électronique à
transmission
4. Spectroscopie Raman

Type de structure et les liaisons 1. Diffraction X


2. Spectroscopie infra-rouge à
transformée de fourrier

Propriétés thermiques 1. Calorimétrie différentielle à balayage


2. Analyse thermomécanique
3. Analyse thermogravimétrique

Propriétés magnétiques 1. Résonnance paramagnétique


électronique
2. Magnétométrie à échantillon vibrant

Composition élémentaire et minérale 1. Spectroscopie d’absorption atomique


2. Diffraction X à dispersion d’énergie
3. Spectroscopie photoélectrique X

Tableau 1.2. Quelques méthodes de caractérisation de nanoparticules [19].


1.5. Nanoparticules d’oxyde de magnésium
1.5.1. Généralités

Il existe plusieurs oxydes métalliques tels que ; les oxyde de fer, nickel, cuivre, titane,
zirconium, zinc et de magnésium. Ils sont tous des matériaux solides pouvant être
utilisé dans plusieurs domaines à cause de leurs caractéristiques et leurs propriétés
accrues. Ces nanoparticules d’oxydes métalliques sont d’application dans plusieurs
domaines comme capteur [37], catalyseur [38] et dans les applications médicales [39,
40].

Ces dernières années, les nanoparticules d’oxyde de magnésium ont montré un intérêt
croissant à cause de leurs propriétés particulières notamment la grande stabilité, le bon
caractère ionique, la faible toxicité et la résistance à la corrosion, à cela s’ajoute son
coût faible. De plus, les MgO-NPs ont démontré une grande activité catalytique, cette
activité antimicrobienne est due à la présence des espèces d’oxygènes réactifs (ROS)
[41]. Le tableau suivant donne les caractéristiques spécifiques de l’oxyde de
magnésium.

Formule chimique MgO

Gap énergétique 7.8 ev

Point d’ébullition 3 870 K

Point de fusion 3 098 K

Densité 3,6 mg/cm3

Configuration électronique des O : 1s2 2s2 2p4


éléments
Mg : 1s2 2s2 2p6 3s2

Tableau 1.3. Description de l’oxyde de magnésium

La réaction de la formation de l’oxyde de magnésium est la suivante :


Mg2+ + 2 è + ½ O2 → MgO (1.1)
Le MgO cristallise dans la structure Rocksalt, qui est une structure cubique à faces
centrées, le paramètre de la maille a= 4.254 Å où la base est formée par un atome
d’oxygène O et un atome de magnésium Mg séparés par une demi de diagonale de
cube de sorte que chaque atome de Mg est entouré par six atomes de O et vice-versa
[42].

Figure 1.3. Structure de la maille de l’oxyde de magnésium [43]

L’oxyde de magnésium se caractérise par des propriétés basiques fortes, et ceci joue
grandement à son coté catalytique. Le MgO possède une structure comparable à celle
du chlorure de sodium. Le tableau 1.4 donne les différentes positions des atomes dans
la maille.

MgO (000) (0 ½ ½) (½ 0 ½) (½ ½ 0)
O (½ ½ ½) (½ 0 0) (0 ½ 0) (0 0 ½)

Tableau 1.4. Positions des atomes dans la maille de MgO [43].

1.5.2. Méthodes de synthèses de nanoparticules de MgO

Dans la littérature il existe plusieurs méthodes de synthèse de MgO-NPs, notamment


la méthode de précipitation [44], la méthode sol-gel [32] la méthode de coprécipitation
[45], la méthode hydrothermale [46] et la méthode de synthèse verte [8, 40, 47-50].
1.5.2.1. Méthode de précipitation

La synthèse des nanoparticules par la méthode de précipitation se passe généralement


par la dissolution d’un précurseur dissous dans un solvant, ensuite un réactif est ajouté
pour induire la réaction de précipitation. Le contrôle des paramètres de précipitation
(le pH, la concentration des réactifs et la température) est un processus important pour
le contrôle de la taille de la taille des particules, car ces paramètres influencent
directement la taille des particules. Le schéma suivant est un exemple typique de la
synthèse par la méthode de précipitation.

Figure 1.4. Synthèse de MgO-NPs par la méthode de précipitation [44]

1.5.2.2. Méthode de coprécipitation

La méthode de coprécipitation implique la précipitation simultanée de deux ou


plusieurs ions métalliques pour former des nanoparticules, elle est une méthode
spécifique pour la synthèse des nanoparticules à propriétés spécifiques. Dans cette
méthode, le contrôle des paramètres telles que la concentration, le rapport molaire, le
pH et la température est d’une importance capitale ; cela influe sur la taille et la
composition des nanoparticules à obtenir [45]. Une synthèse typique utilisant le Mg
NO3. 6H2O comme précurseur est donné dans le schéma suivant.
Figure 1.5. Synthèse des MgO-NPs par la méthode de Coprécipitation [45].

1.5.2.3. Méthode Sol-Gel

Le mot sol-gel est une forme condensée de deux mots Sol : Solution et Gel :
Gélification, c’est une technique de dépôt simple, facile, efficace et moins coûteux
pour le dépôt de quelques matériaux et qui a fait ses preuves dans la synthèse des
matériaux solides en couche mince. Cette technique consiste à obtenir un solide à
partir d’un précurseur en phase liquide en passant par des réactions de types
polymérisation à basse température [51]. Marwa BOUDRAA a effectué des travaux des
recherches sur la synthèse de MgO-NPs en utilisant la méthode sol-gel, en y apportant
une petite touche, tout en gardant le même principe de la méthode [52].
Figure 1.6. Synthèses de MgO-NPs par la méthode sol gel auto-combustion [52]

1.5.2.4. Méthode hydrothermale

La méthode hydrothermale est une approche couramment utilisée pour synthétiser des
nanoparticules. Elle est définie comme une réaction hétérogène des précurseurs solides
mélangés dans l’eau, c’est dans l’autoclave (réacteur) que s’effectue la dissolution de
ce mélange hétérogène de précurseurs solides sous condition de température et de
pression élevées. Les propriétés des réactifs, leur solubilité et leur réactivité, changent
également à haute température. Pendant la synthèse des nanocristaux, des paramètres
tels que la pression de l'eau, la température, le temps de réaction et le système de
précurseur respectif peuvent être ajustés pour maintenir un taux de nucléation
simultané élevé et une bonne distribution de taille [53]. La figure 1.7 ci-dessous
exemple typique de synthèse de MgO-NPs par la méthode hydrothermale.

Figure 1.7. Synthèse de MgO-NPs par la méthode hydrothermale [52]


1.5.2.5. Méthode de synthèse verte

Cette méthode de synthèse vise à réduire les inconvénients des processus de synthèse
chimique sur l’environnement, en utilisant des sources durables et respectueuses de
l’environnement. Ces sources peuvent être des extraits de plantes, des solvants non
toxiques ou simplement des conditions de synthèse plus douce.

Pour une synthèse typique, des extraits des plantes contenant des composés bioactifs
sont utilisés comme réducteurs et stabilisateurs. Dans la réaction, ces extraits ont
comme action de réduire les précurseurs métalliques, de cette façon ils favorisent la
formation des nanoparticules. Les conditions spécifiques de synthèse vertes peuvent
varier en fonction de matériaux et des extraits de plantes à utiliser, tout en conservant
son caractère écologique. Cette méthode a comme avantage la réduction d’utilisation
des produits chimiques toxiques, une consommation moindre d’énergie et la possible
utilisation des ressources renouvelables.

De nos jours, plusieurs cherche ont été menées sur la synthèse de MgO-NPs en
utilisant des extraits aqueux de plantes. Le tableau suivant donne la liste de quelques
synthèses vertes réalisées avec des extraits de plantes.

Référence Extraits utilisée


S. K. Moorthy and al. [8] Feuilles de Neem
Masquod Ahamad et al. [40] Garlic cloves (gousse d’ail)
Mary Vergheese et S. Kiran Vishal [47] Feuille Trigonella foenum-graecum
Muhammad Isa Khan et al. [48] Dalbergia sissoo
Solabomi olaitan et al. [49] Feuilles Matricaria chamomilla L.
J. Suresh et al. [50] Feuilles Nephelium lappaceum

Tableau 1.5. Quelques synthèses vertes et les plantes utilisées.


1.5.3. Propriétés des nanoparticules d’oxyde de magnésium
1.5.3.1. Propriété photocatalytique

La photocatalyse est un processus largement utilisés pour la dégradation des polluants


dans l’air et dans l’eau, ou pour favoriser une réaction spécifique, par exemple la
réaction de dégradation des composés organiques.

Etymologiquement, le terme photocatalyse est issu de trois mots grecs : photos


(lumière), kata (Vers le bas ou l’arrière) et lysis (dissolution ou décomposition). Donc
le terme activité photocatalytique décrit l’accélération d’une réaction catalytique. Elle
est associée à la vitesse de la réaction. La photocatalyse est un processus qui se déroule
lorsqu’un semi-conducteur est exposé à une énergie capable d’exciter le matériau et
produire des espèces réactives ; la paire électron-trou (e -/h+), lesquelles sont les
facteurs dont dépend la réaction photocatalytique. Pour être efficace en photocatalyse,
un matériau doit absorber la lumière dans la région du spectre où se trouve la lumière
solaire, généralement dans la zone des UV et de la lumière visible pour induire la
formation de la paire électron-trou capable de déclencher la réaction photocatalytique.
La formation de cette paire électron-trou dépend de la valeur de l’énergie de gap (Eg)
[48].

Pour les nanoparticules en général, la valeur de Eg dépend des plusieurs facteurs y


compris des conditions de préparation. Et selon les études effectuées par Muhammad
Isa Khan et al. [48] sur le MgO-NPs, il a été observé que les MgO-NPs dans les
conditions incluant la température 30 ± 2 °C, pH 3.2, concentration du précurseur 0.1
M et la ration volume sel-extrait aqueux 30:20 et avec une Eg 4.1758 eV ont montré
un taux maximum dégradation de 81% sur le méthyl bleu par rapport aux autres. Les
autres MgO-NPs préparées dans des conditions différentes ont montré des résultats
satisfaisants, comme le montre le tableau 1.6 ci-dessous.
Tableau 1.6. Dégradation du Méthyl bleu par les échantillons de MgO-NPs

1.5.3.2. Propriété antimicrobienne

L’activité antimicrobienne se réfère à la capacité d’une substance, telle que des


nanoparticules d’oxyde métallique, à inhiber ou détruire la croissance des
microorganismes tels que les bactéries, les virus, les champignons ou les protozoaires.

Le mécanisme de l’activité antibactérienne des nanoparticules est attribué à la


formation d’espèces d’oxygènes réactives. A l’échelle nanométrique, il y a
augmentation de la surface de structure d’oxyde de magnésium, entrainant ainsi
l’augmentation de la concentration des espèces d’oxygènes réactives et par
conséquent, l’augmentation de l’activité anti bactérienne [47].

Plusieurs recherches ont étudié l’activité antibactérienne des MgO-NPs sur les
microorganismes tels que Escherichia coli, Staphylococcus Epidermidis, Bacillus et
Staphylococcus aereus. Mary Vergheese et S. Kiran Vishal [47] ont étudié sur
l’activité antibactérienne de MgO-NPs synthétisé en utilisant l’extrait aqueux de
feuilles du trigonella foenum-graecum sur Escherichia coli, Bacillus et
Staphylococcus aereus. En se basant sur la détermination de la concentration minimum
de l’inhibition (MIC), ils ont trouvés les valeurs ci-dessous.
Tableau 1.7. Les valeurs de MIC de l’activité antimicrobienne de MgO-NPs [47]

Ceci signifie que juste avec 125µg de MgO-NPs, on observe une grande activité
antibactérienne sur les bactéries E. coli et S. aereus. Par contre, il faut une grande
concentration des MgO-NPs pour observer une activité antimicrobienne pour inhiber
Bacillus. Ceci veut justement dire que Bacillus est très résistant aux MgO-NPs que E.
coli et S. aereus.

1.5.3.3. Propriété antioxydant

L’activité antioxydante des nanoparticules peut se produire de différentes manières.


Elle résulte de la petite taille des nanoparticules offrant ainsi une grande surface de
contact avec les radicaux libres. Ces radicaux libres sont des molécules instables qui
peuvent endommager les cellules du corps en provoquant une réaction d’oxydation.
Les nanoparticules peuvent agir en neutralisant les radicaux libres, en les capturant ou
en fournissant des électrons pour stabiliser les espèces réactives.

L'activité antioxydant se manifeste par diverses actions, telles que le transfert d’un
hydrogène, la chélation des métaux de transition, cette activité antioxydante est
mesurée par plusieurs méthodes, généralement le plus utilisant est le radical DPPH
[52].

Plusieurs études ont été menées concernant l’activité antioxydante de MgO-NPs


suivant plusieurs méthodes, notamment la méthode utilisant le DPPH. Sobana P. T. et
Preethika M. ont trouvé que les MgO-NPs donnent une valeur IC50 de 62.96, comme
indiqué dans le tableau 1.8 en utilisant l’acide gallique comme étalon.
En effet, cette valeur IC50 est significative pour l’activité antioxydant de MgO-NPs,
elle est de 50 µg.mL-1 pour une activité très forte, 50-100 µg.mL -1 pour une activité
forte et 150 µg.mL-1 pour une activité faible. Ceci confirme que les MgO-NPs
présentent une forte activité antioxydante [54].

Tableau 1.8. Les pourcentages d’inhibition de MgO-NPs sur le DDPH [54]

1.5.4. Application des nanoparticules d’oxyde de magnésium

Les nanoparticules d’oxyde de magnésium ont attirés les chercheurs ces dernières
décennies à cause de leurs applications dans divers domaines, notamment le domaine
industriel, agricole, clinique et environnement.

1.5.4.1. Agriculture

Les MgO-NPs sont aussi connu à cause de ses multiples avantages, par exemple une
négligeable phytotoxicité, une stabilité thermique, une non-génotoxicité et une toxicité
abiotique pour l'homme pour d'excellentes applications dans la protection des plantes.
Outre les caractéristiques susmentionnées, ces nanoparticules possèdent de
nombreuses autres propriétés qui les rendent adaptées à une variété d'applications
agricoles différentes. De plus, ces nanoparticules aident à augmenter les rendements
agricoles des cacahuètes en favorisant la croissance des semis et des plantes et sont
utilisées comme ingrédients alimentaires autorisés, compléments alimentaires,
conservateurs de couleur, etc. [55].
1.5.4.2. Environnemental

La pollution de l'environnement est un grave problème auquel sont confrontés les pays
développés et en développement du monde entier. Il existe de nombreuses façons de
lutter contre la pollution de l'environnement, mais l'inconvénient est que ces nettoyants
peuvent avoir des effets secondaires lorsqu'ils commencent eux-mêmes à agir comme
des polluants. Les nanoparticules sont devenues des bons substituants pour une variété
de méthodes de nettoyage de l'environnement. En raison des diverses propriétés des
nanoparticules de MgO, elles ont démontré leur existence dans diverses applications
environnementales, comme le montre la figure 1.7 ci-dessous. En raison de leurs
fortes propriétés absorbantes, de leur grande surface et de leur réactivité élevée, ces
nanoparticules d'oxyde métallique sont considérées comme des absorbants possible de
gaz nocifs tels que le dioxyde d'azote et dioxyde de soufre dans des conditions
ambiantes. Les capacités d'adsorption saturée du MgO pour le dioxyde d'azote et le
dioxyde de soufre sont respectivement de 174 mg/g et 160 mg/g, faisant des
nanofeuilles de MgO un candidat prometteur pour le traitement des gaz toxiques [55].

1.5.4.3. Clinique

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