Étude d'impact - Raisons du choix du site et du projet page 135

TABLE DES MATIERES

C.1- MOTIVATION DU PROJET ........................................................................................................137

C.2- LE CHOIX DU SITE.....................................................................................................................137

C.2.1- EXISTENCE DE L’UNITE DE VALORISATION .................................................................................137
C.2.2- PLAN DEPARTEMENTAL D’ÉLIMINATION DES DECHETS MENAGERS ET ASSIMILES .......................138
C.2.3- DISPONIBILITE DES TERRAINS ..................................................................................................138
C.2.4- VOISINAGE ET ACTIVITES HUMAINES .........................................................................................138
C.2.5- MILIEU NATUREL ENVIRONNANT ...............................................................................................138
C.3- RAISONS DU CHOIX DES CARACTÉRISTIQUES DU PROJET .............................................139

C.4- ALTERNATIVES AU PROJET ENVISAGEES ...........................................................................140

C.5- EFFETS CUMULES POTENTIELS AVEC D'AUTRES PROJETS CONNUS ...........................141

SMECTOM du Plantaurel –Demande d’autorisation d’extension de l’ISDND de Manses (09)

Cabinet ECTARE – Ref. 94034 – Juillet 2013
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SMECTOM du Plantaurel –Demande d’autorisation d’extension de l’ISDND de Manses (09)

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L'élaboration d'un projet industriel comporte de nombreuses étapes de réflexion et d'adaptation,

depuis l'étude de l'opportunité économique du projet, des procédés de production, celles du lieu
d'implantation, des techniques appropriées de prévention de la pollution et des nuisances.

Plusieurs de ces étapes font l'objet d'études comparatives portant sur la faisabilité et les performances
techniques, économiques et environnementales : en matière d'environnement, l'exploitant doit adopter
"les meilleures technologies disponibles à un coût économique acceptable".

Le présent chapitre a pour objet de présenter les raisons qui ont guidé les choix opérés par le
demandeur de l’autorisation d’exploiter, notamment du point de vue des préoccupations
d'environnement, lorsque plusieurs éventualités pouvaient se présenter.

C.1- MOTIVATION DU PROJET

Ce dossier de demande d’autorisation concerne plusieurs projets :
- la poursuite de l’exploitation et l’extension de la capacité de stockage,
- la création d’un bâtiment destiné à favoriser une humidification optimale des déchets afin
d’augmenter leur pouvoir méthanogène,
- l’implantation d’un stock temporaire de terres (provenant du décaissement des nouveaux
casiers),
- la mise en place d’une unité de traitement des lixiviats.
Ces projets sont nés de la conjonction de plusieurs volontés concomitantes :
- la nécessité de répondre aux besoins de gestion des déchets des déchets du département de
l’Ariège (en prenant en compte le fait qu’il n’existe ni aujourd’hui ni à moyen terme
d’alternative possible),
- la réglementation en vigueur en matière de gestion des déchets, et notamment le Code de
l’Environnement (reprenant la loi du 13 juillet 1992), qui encourage la valorisation des déchets
et réserve l’enfouissement aux seuls déchets non valorisables,
- le Plan Départemental d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés qui fixe des objectifs
ambitieux de valorisation des déchets, et notamment en matière de valorisation énergétique.

C.2- LE CHOIX DU SITE

C.2.1- Existence de l’unité de valorisation

Le site de valorisation a été autorisé en 1998, et l’ensemble est fonctionnel depuis cette année là,
cette caractéristique représente l’atout majeur de ce site qui permet d’accueillir dans de bonnes
conditions de sécurité l’ensemble des déchets non dangereux collectés sur le territoire dédié au
SMECTOM du Plantaurel par le Plan Départemental.

Les principales installations de traitement/valorisation et les réseaux sont disponibles sur le site pour
pouvoir assurer un bon fonctionnement des installations. Le fait que de nombreuses installations
soient disponibles sur le site sans avoir à consentir de nouveaux investissements lourds1 est un des
points forts du site.

1 En dehors de ceux liés strictement aux nouveaux casiers et nouvelles installations (bâtiment d’humidification et
station de traitement de lixiviats notamment)

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C.2.2- Plan Départemental d’Élimination des Déchets Ménagers et Assimilés

Le Plan Départemental de Réduction et de Gestion des déchets ménagers et assimilés du

Département de l’Ariège établi en 1996, puis modifié en 2001 et 2010, a :
- envisagé deux filières de traitement des déchets ménagers, dont l’une est le bio réacteur
réversible avec valorisation électrique pour la zone Est du département,
- établi que le tonnage des déchets ultimes à enfouir ne justifie le fonctionnement que d’une
seule ISDND.

Le projet d’extension de l’ISDND avec valorisation du biogaz est donc conforme au Plan
Départemental.

C.2.3- Disponibilité des terrains

Les terrains nécessaires à l’extension du site, environ 8,5 ha (avec environ 4 ha de casiers
d’enfouissement, 3 ha pour le stockage temporaire de terres et 1,5 ha de zone technique), sont
disponibles soit par cession (comme c’est le cas avec les terrains appartenant initialement à la
commune de Manses), soit par échange (pour les terrains appartenant à la SCI de la Coume des
vents).

La disponibilité de terrains d’un seul tenant à proximité immédiate des casiers déjà autorisés
représente un avantage certain.

C.2.4- Voisinage et activités humaines

Le site du SMECTOM du Plantaurel est situé dans une zone de transition entre un espace agricole
cultivé et une zone forestière.
Les voisins les plus proches sont situés à environ 500 m des limites du site, et sont protégés par le
relief ou les boisements existant entre leur propriété et le site.

Si la sensibilité aux dégagements d’odeurs reste une préoccupation permanente du SMECTOM du

Plantaurel, celle liée aux nuisances sonores est faible, en raison :
* d'un contexte sonore marqué par les routes voisines (RD 6 et RD 50),
* de l’éloignement existant entre le site et les plus proches voisins,

Le fait que seule une dizaine d’habitations puisse être dénombré dans un rayon de 1000 m et
qu’il n’existe pas de concurrence d’usage par rapport à l’utilisation potentielle des terrains a
représenté initialement un des éléments majeurs du choix du site qui reste toujours d’actualité.

C.2.5- Milieu naturel environnant

Le site se trouve à l’extérieur de tout ensemble protégé ou reconnu pour posséder des qualités
écologiques particulièrement intéressantes.

Les relevés floristiques et faunistiques ont permis de conclure que la zone ne recelait pas d’espèces
protégées ou particulièrement sensibles.

Le positionnement du site dans une zone peu sensible écologiquement et préservée de tout
risque d’inondation représente un atout certain.

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C.3- RAISONS DU CHOIX DES CARACTÉRISTIQUES DU PROJET

• Le projet d’extension de capacité du site répond aux besoins de l’ensemble de la Zone Est du
Département de l’Ariège qui ne dispose actuellement d’aucune alternative au site de Manses.

• Le choix et les caractéristiques techniques du projet s’insèrent dans une logique de gestion optimale
(valorisation de déchets avec des débouchés commerciaux potentiels) des déchets concernés par ces
installations et de minimisation des incidences potentielles :

- L’extension de capacité permettra la mise en valeur (énergétique) d’une quantité plus

importante qu’actuellement de déchets non dangereux.

- La station de valorisation du biogaz permet :

- de rationaliser la consommation d’énergie en utilisant le potentiel énergétique du biogaz en
assurant une production électrique, une source de chaleur utilisée pour l’évaporation des
lixiviats et éventuellement des débouchés complémentaires,
- de limiter les dégagements d’odeurs par rapport à une simple élimination du biogaz par
torchère.

- Une fois réhabilitée et optimisée, l’unité d’évapo-concentration des lixiviats permettra :

- de limiter l’incidence des installations sur le trafic routier (fréquence des transports de
lixiviats diminuée),
- de rationaliser la consommation d’énergie (consommation de gasoil liée au transport des
lixiviats amoindrie) et de limiter les coûts de transport associés,
- de limiter les risques d’accidents et de déversements accidentels des lixiviats sur la voirie
utilisée,

- L’unité de traitement in situ des lixiviats permettra :

- de limiter notamment les concentrations en arsenic et manganèse et ainsi garantir une
acceptabilité renforcée de ces produits sur la STEP de Laroque d’Olmes,
- tout en participant activement à la pérennisation économique de la STEP qui subit depuis
plusieurs années les défections de nombreux industriels,

- L’unité d’humidification des déchets permettra d’assurer une humidité optimale des
déchets, dès leur mise en casier, favorisant ainsi la phase de dégradation acidogène qui
génère les molécules précurseurs du méthane. Cette humidité optimale combinée avec un
compactage efficace permet d’après le retour d’expérience acquis sur le site de Berbiac
d’isoler rapidement les couches inférieures des déchets stockés de la surface. Il en résulte
plusieurs points positifs pour la méthanisation et le captage du biogaz. :
- la relative étanchéité de surface garantit un meilleur développement de la phase anaérobie
en profondeur, pour les déchets stockés depuis plusieurs mois. Les casiers sont
dimensionnés pour monter d’environ un mètre pas mois. Il y a donc environs 3 à 4 m de
couverture de déchets qui garantissent l’absence d’oxygène pour les déchets stockés depuis
plus de 4 mois.
- ce facteur permet de mieux extraire le bio gaz en profondeur, avec une dépression plus
importante. Ceci ayant pour conséquence de limiter les transferts d’odeur vers la surface.

• Le mode d’exploitation permet de plus :

- de limiter les dégagements d’odeurs et le volume de lixiviats produits sur le site grâce à
la mise en place de casiers indépendants présentant une surface « ouverte » d’exploitation
peu étendue,
- de faciliter un arrêt de l’exploitation et la réhabilitation du site très rapidement si une
solution alternative était trouvée au niveau départemental (casier de superficie limitée).

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• Les modes d'exploitation, modernes et perfectionnés, ainsi que les mesures particulières
permettent de réduire les nuisances potentielles de ces activités ; cet aspect est particulièrement
valable dans la lutte contre les risques de pollution avec une imperméabilisation du site et un
traitement systématique des ruissellements, de sorte à ne pas risquer de libérer des effluents pollués
dans le milieu naturel, ainsi que contre la production d’odeurs et contre le risque incendie.

- Protection des eaux souterraines et superficielles :

o imperméabilisation de la totalité des plates-formes de process et des voies de
circulation (enrobé),
o collecte de toutes les eaux usées (lixiviats, eaux sanitaires, eaux de lavage et de
ruissellement des diverses installations) et traitement avant rejet,
o stockage des produits potentiellement polluants en fûts ou containers étanches, les
éventuels déversements seraient confinés dans le local, afin d’être pompés et traités
dans un centre adapté,
o collecte et contrôle des eaux pluviales avant rejet dans le réseau naturel.

- Prévention des odeurs :

o site isolé par une zone tampon de 300 m minimum entre les limites du site (500 m
pour le casier) et le plus proche voisin,
o processus de cogénération réalisé dans des caissons « étanches »,
o réalisation de casiers réduits de manière à limiter les surfaces d’échange air/déchets.

- Prévention des incendies :

o casiers isolés par une zone tampon de 300 m minimum entre les limites du site et le
plus proche voisin,
o extincteurs positionnés en de nombreux points du site et lances incendie (RIA) dans
le bâtiment d’humidification,
o un seuil de garde, préconisé par le service incendie, est appliqué au niveau du bassin
des eaux internes afin de constituer une réserve permanente pour la lutte contre
3
l’incendie d’un volume total de 240 m .

Outre les impératifs technico-économiques, les critères d'environnement ont donc largement contribué
à la définition du projet.

C.4- ALTERNATIVES AU PROJET ENVISAGEES

Autre(s)
Thème solution(s) Impossibilité de ces solutions
possible(s)
Aucun autre site disponible validé par le Plan
Départemental
Infrastructures déjà existantes
Site retenu Autre site
Maîtrise foncière effective
Etude des milieux naturels confirmant l’absence de
sensibilités faunistiques / floristiques
Rejet des effluents traités se faisant dans un milieu
particulièrement sensible (Ru de la Coume de Millas
Traitement des non pérenne, Ruisseau des Bessous connaissant des
lixiviats in situ et Traitement total débits d’étiage très faibles, Hers-Vif en Natura 2000)
finition du traitement des lixiviats in situ Remise en question de la pérennité économique de la
en STEP STEP de Laroque d’Olmes qui a bénéficié de
nombreux investissements et qui est déjà en sous-
capacité chronique
Ne répondrait pas aux objectifs de valorisation
Pas de
Valorisation du énergétique du PDEDMA
valorisation, biogaz
biogaz Provoquerait des rejets polluants plus importants
brûlé en torchère
Constituerait une aberration économique

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Autre(s)
Thème solution(s) Impossibilité de ces solutions
possible(s)
Rejets directs ne répondant ni aux objectifs de qualité
des cours d’eau récepteurs, ni aux objectifs de
limitation des débits sur le ru de la Coume de Millas
Gestion des eaux de
Rejet direct ou Traitement physico-chimique des eaux de
ruissellement par
traitement physico ruissellement non justifié techniquement et
décantation avant
chimique économiquement au vu des suivis de qualités des
rejet
rejets et du ruisseau de Bessous qui montrent
systématiquement que l’ISDND ne présente aucun
facteur de dégradation de la qualité du milieu aquatique
en aval du site.

C.5- EFFETS CUMULES POTENTIELS AVEC D'AUTRES PROJETS CONNUS

(Cf. en annexe : liste complète des projets connus de la DREAL Midi-Pyrénées – distance au projet)

Dans le contexte agricole dans lequel s'intègre le site, aucun projet connu pouvant présenter une
connexité de risque ou une aggravation de ces derniers ne se situe à proximité du site.

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