Cours de Techniques D'alphabetisation Isdr Corr
Cours de Techniques D'alphabetisation Isdr Corr
Cours de Techniques D'alphabetisation Isdr Corr
I.S.D.R KITSOMBIRO
B.P. 43 LUBERO
NOTES DU
COURS DE Année Académique : 2012-2013
TECHNIQUES
D’ALPHABETISAT
Facilitateur : Chef de TravauxKAMBERE MWANGAZA
Matama
Tel : +243997294423
+243893074898
+243829213541
E-mail: [email protected]
1. PLAN DU COURS
1. Plan
2. Bibliographie
3. Objectifs du cours
4. Préambule
2. BIBLIOGRAPHIE
BUNZIGIYE, D ; Alphabétisation, un Tremplin pour le Développement, Pallotti-
Presse, Kigali, 2005
Encyclopediauniversalis, T1, Paris 1992, pp 1017-1021
GAL ROGER ; Histoire de l’éducation, Que sais-je, paris, 1969
Georges DEFOUR (2000) ; Andragogie, Orientations de base d’un
accompagnement à l’autopromotion des groupes d’adultes, éditions Bandari,
Bukavu
3. OBJECTIFS DU COURS
Ce cours poursuit comme objectifs :
D’informer les étudiants des voies d’instruction parallèles à celles
scolaires.
D’en étudier les expériences probantes (qui prouvent) avec des leçons
conséquentes.
Conduire les étudiants à réinventer une pédagogie de l’alphabétisation
de nos masses inadmissibles aujourd’hui dans les structures scolaires
formelles.
Initier et outiller les étudiants en méthodes et techniques
d’alphabétisation.
Informer les étudiants sur les principes d’alphabétisation.
Alimenter la discussion sur les stratégies d’alphabétisation favorable
au développement de notre pays ou de notre région.
Eveiller chez les étudiants le goût d’initier des projets de
(développement) d’alphabétisation.
PREAMBULE
Dans un monde en changement, à l’heure la mondialisation, certains besoins
éducatifs fondamentaux lacunaires (savoir lire, écrire et compter, mais aussi
résoudre des problèmes et extrapoler ces acquis aux événements de la vie
quotidienne) conditionnent les capacités de développement personnel et social et
par conséquent la réduction de certains fléaux sociaux.
La contribution de l’éducation des adultes à la réduction de la pauvreté dans
le monde est l’un des plus grands défis auxquels nous ne cessons de devoir faire
face. Au quotidien, il va de soi que nous travaillons dans des domaines spécialisés
divers notamment la formation initiale et continue, l’organisation et
l’administration, la recherche et l’évaluation. Nous débattons aussi du rôle qui
nous incombe dans l’apprentissage tout au long de la vie et nous engageons en
faveur de l’alphabétisation dans le cadre de l’éducation pour tous(L’EPT) : c’est le
cadre de l’éducation sur lequel repose nos réflexions sur l’évolution de
l’apprentissage et de la formation.
L’éducation est un droit fondamental ancré dans les principales chartes
internationales, entre autre celles des nations unies. Partout dans le monde, on se
préoccupe en outre de nécessité d’éduquer les adultes, d’éradiquer
l’analphabétisme et leur inculquer les connaissances professionnelles qu’il leur
faut améliorer leur productivité économique d’où le développement économique.
Le sous-secteur de l’alphabétisation est par conséquent primordial au point de vue
de l’acquisition de compétences, en particulier pour les gens qui se trouvent hors
du système d’éducation formelle (qui suit le rythme normal de l’éducation).
Mais du fait que nous préconisons une éducation des adultes axée sur le
développement, nous devons plus que jamais agir contre l’aggravation de la
pauvreté à l’ère de la mondialisation. L’alphabétisation reste également l’un de
nos sujets principaux, notamment parce qu’elle représente l’un de problème
majeur de l’éducation des adultes la plupart des pays les plus pauvres. En titre
illustratif, il s’apparut au Kenya que l’analphabétisme constituait un sérieux
obstacle au développement, priorité fut donnée à son éradication. Ceci donna lieu
au déblocage d’immenses ressources destinées au programme d’alphabétisation
mis en place en 1979. Et au départ le nombre d’inscription était élevé
parl’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture
(UNICEF).
En apparence, un individu peut apprendre tout seul à déchiffrer un nom
simple. En réalité, il réussira ce décodage grâce aux diverses indications qu’on lui
aura fournies ça et là et qu’il recoupera.C’est donc essentiellement dans un cours
que l’alphabétisation est possible. Apprendre à lire et à écrire à un élève, c’est,
littéralement, faire de l’alphabétisation. Mais en général, on restreint le public
analphabète aux personnes qui n’ont pas appris à lire et à écrire quand ils étaient
jeunes. Pour les personnes qui ont été capables de lire et d’écrire mais qui ne le
sont plus du fait d’un parcours psycho-social compliqué ou très éloigné de la
culture écrite, on parle d’illettrisme.
L’alphabétisation concerne donc tout public (adulte ou enfant) qui n’a jamais
vraiment acquis les bases de l’écrit. Parfois ; l’apprenant n’a jamais été scolarisé :
il découvre ce qu’est l’écriture, prérequis essentiel à l’intégration dans la plupart
des sociétés.
Avec notre cours, pour être plus concret et scientifique nous allons nous fier
sur les objectifs de l’EPT qui furent formulés au forum mondial de Dakar (Sénégal)
en 2000 en rapport avec l’éducation des jeunes et des adultes :
1. Développer et améliorer sous tous leurs aspects la protection et l’éducation de
Facilitateur CT KAMBERE MWANGAZA Matama Page 4
Notes du cours de TECHNIQUES D'ALPHABETISATION 2021-2022
la petite enfance et, notamment des enfants les plus vulnérables et défavorisés
2. Faire en sorte qu’ici 2015 tous les enfants notamment les filles, les enfants en
difficulté et ceux appartenant à une minorité ethnique aient la possibilité
d’accéder à un enseignement primaire obligatoire gratuit de qualité et de le suivre
jusqu'à son terme.
3. Répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes et de tous les adultes en
assurant un accès équitable à de programme adéquat ayant pour objet
l’acquisition de connaissance ainsi que de compétences nécessaires dans la vie
courante.
4. Améliorer de 50% d’ici 2015 le niveau d’alphabétisation chez les adultes en
particulier chez les femmes et offrir à tous les adultes un accès équitable à
l’éducation de base et à la formation continue.
5. Eliminer les disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire et
secondaire d’ici 2015 et instaurer l’égalité dans ce domaine en 2015 en veillant
notamment à assurer aux filles un accès équitable et sans restriction à une
éducation de base de qualité avec les mêmes chances de réussite.
6. Améliorer sous tous ses aspects la qualité de l’éducation dans un souci
d’excellence de façon à obtenir pour tous des résultats d’apprentissage reconnus
et quantifiables notamment à ce qui concerne la lecture, l’écriture, le calcul et les
compétences indispensables dans la vie courante. (Source : UNESCO, Rapport
mondial de suivi sur l’EPT).
Nous venons de relever que l’éducation est le processus ordinaire par lequel
toute société veut se maintenir et se développer à travers ses membres à se
réaliser en tant que collaborateur et contribuable au progrès et à la survie
générale.
Cette éducation est assurée au niveau empirique et informel dans le milieu
traditionnel par la famille ou le clan : ici l’enfant est une tribu par l’imitation et
l’incitation occasionnelle des adultes qui lui apprennent les techniques de
communication orale et imagée, des techniques d’expression artistique, des
pratiques médicales, professionnelles ou culturelles.
Cette somme de connaissances est une instruction mais qui n’est pas
systématique ni formelle. Elle est informelle, ponctuelle, sans programme en
contenu précis.
En revanche, l’éducation scolaire se différencie de l’éducation familiale par
le fait qu’elle est confiée à des spécialistes et transmise selon des normes précis et
répondant à certains critères de réceptivité : contrôle de la progressivité, âge du
destinataire, aptitude des enseignants et des destinataires.
Mais hélas ce n’est pas à tout le monde qu’il est donné d’accéder à cette
éducation structurée ou formelle à temps utile ou optimal. L’alphabétisation est
une entreprise de récupération du retard mis par les apprenants dans l’acquisition
des connaissances, des techniques des attitudes et aptitudes qui auraient dû déjà
être cultivés. Elle est aussi ponctuelle et localement organisée en fonction de la
collectivité des sujets qui en bénéficient.
Comme déjà dit, toute éducation vise le développement harmonieux de la
personnalité humaine dans ses dimensions physiques, sociales, intellectuelles,
religieuses, morales, professionnelles,… la culture de chacune de ces dimensions
fait l’objet d’une formation spécifique, et à l’école, l’instruction est précisément le
processus d’ameublement rationalisé des fonctions intellectuelles de l’apprenant.
1.1.4Le développement
Par développement, nous voulons entendre une évolution sur 2 niveaux : le
niveau individuel et puis au niveau collectif. Au niveau individuel c’est
l’épanouissement de la personnalité de l’apprenant, l’extension ou
l’enrichissement de ses potentialités innées pour son propre bonheur et le bien-
être social. Au niveau collectif, le développement n’est rien d’autre que le progrès,
l’amélioration en qualité et en quantité des ressources permettant une plus grande
bienséance, un mieux –être commun.
En effet, l’éducation scolaire, particulièrement l’instruction (formation
intellectuelle) est basée sur des méthodes et principes scientifiquement avérés
répondant aux lois de la psychologie de l’apprenant destinée aux enfants, aux
jeunes gens par une société qui projette et planifie son avenir et forme les
individus en harmonie avec ses objectifs.
En tant qu’entreprise rationalisée et systématique l’éducation scolaire utilise
des méthodes que la philosophie nomme : intuition, déduction, induction, tradition
analyse, synthèse et s’appuie sur les principes généraux d’adaptation, d’intérêt,
d’activité, de progressivité,…
Soulignons particulièrement ici la mise en valeur de la notion de motivation :
A l’école, le sujet d’enseignement est choisi par le maître et pour intéresser
l’apprenant il a besoin d’être fortement motivé afin d’amener celui-ci à prendre
plaisir à la leçon qui ne découle pas de son besoin ou de sa demande.
Dans l’éducation familiale ou dans l’alphabétisation, l’apprenant est à la
base de son apprentissage, il demande qu’on l’aide à résoudre un problème dont il
ressent l’acuité. Et cet apprentissage procède d’exercice volontaires et utilitaires
pour la mise en profit des dons particuliers que la nature a mis à certains
individus.
L’école est devenue une institution par souci d’économie talent et des
énergies humaines ainsi que par besoin de promotion des talents de plus en plus
diversifiés. C’est le lieu de la recherche, de la découverte et de la démonstration
de tout progrès intellectuel, technique ou technologique. C’est pour cela que
SHAKESPEARE a fait dire à l’un de ses héros : « Dis-moi de quelle école tu
remontes et je te dirai de quelle nation tu viens ».
ridiculisé en disant : n’as-tu pas des yeux pour voir l’étiquette affichée ?
J’étais profondément humilié.
Alphabétiser quelqu’un revient donc à enlever le bandeau qui lui couvre les yeux,
la bouche et les oreilles. C’est lui apprendre à voir, à parler et à entendre.
En quoi sert-il d’enseigner la lecture, l’écriture et le calcul à des personnes
vivant dans des conditions difficiles sans les aider en même temps à combattre la
pauvreté, la dépendance ? Cette question a été clairement posée par un groupe
des paysans indiens à travers un célèbre poème dont nous reprenons ci-après
quelques extraits :
« Savoir signer son nom, ne veut rien dire,
Savoir lire quelques mots ne veut rien dire,
Nous acceptons de venir au cours
Si vous pouvez nous apprendre comment ne plus dépendre des autres.
L’alphabétisation peut-elle nous aider à vivre mieux ?
A être moins affamé ?
L’alphabétisation devrait nous permettre de vivre mieux au moins c’est ce
que nous pensons…
Aurons-nous des meilleurs grains et toute chose dont nous avons besoin ?
Tout cela c’est apprendre à vivre… »
L’alphabétisation est, par conséquent, de plus en plus considéré
comme l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, du calcul ainsi que des
connaissances et des activités qui peuvent aider à l’amélioration des conditions de
vie des personnes et des communautés. C’est donc apprendre à vivre.
Selon cette signification, l’alphabétisation est comprise comme la lecture et
l’écriture du monde.
Lecture du monde : C’est l’analyse et la compréhension du monde avec
ses réalités.
Ecriture du monde : C’est la transformation ou le développement du
monde.
Ainsi, considérant les définitions ci-haut, on peut distinguer :
l’alphabétisation classique et l’alphabétisation fonctionnelle.
Alphabétisation classique : appelé également alphabétisation
traditionnelle ou encore alphabétisation scolaire, elle poursuit comme objectif,
l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et de du calcul.
Alphabétisation fonctionnelle : est entendue comme un procédé
d’enseignement qui associe l’enseignement de la lecture, et de l’écriture et du
calcul à une formation accélérée dans le domaine de développement tels que
l’agriculture, la nutrition, l’éducation sanitaire,... Il s’agit donc d’une
alphabétisation organisée pour le développement de l’homme et de sa
communauté.
Ainsi actuellement, on distingue : les analphabètes intégraux et les
analphabètes fonctionnels. Les premiers sont les personnes incapables d’écrire
leur nom, de lire et d’écrire des mots simples ou des phrases courtes ou faire des
calculs élémentaires, tandis que les seconds sont des personnes dont la capacité
de lire, d’écrire et de calculer efficacement a disparu. On parle dans ce cas
d’illettrisme.
Exemple : Un diplômé en pédagogie qui ne connaît plus préparer une leçon.
Actuellement, l’accent est mis sur l’alphabétisation « fonctionnelle », sur la
promotion de l’individu et en même temps sur sa participation au développement
de son pays.
L’objectif de l’alphabétisation est, en effet, de mobiliser les énergies des
personnes n’ayant pas bénéficié d’une formation quelconque dans le but de bâtir
la nation. L’alphabétisation a comme objectifs de transformer le milieu, d’élever la
productivité des travailleurs, de favoriser la scolarisation des enfants par la
motivation de leurs parents. Elle est donc le gage d’une participation réelle des
hommes à l’édification de leur propre destin.
En d’autres termes, l’alphabétisation ne vise pas seulement la culture ou le
développement de l’individu mais aussi et surtout le progrès collectif et social. En
plus, elle vise une action à effet plus immédiat que l’instruction scolaire qui
prépare à un avenir tout azimut (terrain) alors que l’alphabétisation est centrée
sur des préparations bien précises choisies souvent en concertation entre
l’enseignant et l’apprenant.
Cependant, la condition politique n’est pas suffisante. Elle doit être complétée par
une bonne organisation en ce qui concerne la préparation et l’exécution de la
campagne et surtout en ce qui concerne l’adaptation de l’enseignement aux
motivations des adultes et la satisfaction donnée à ces motivations même si elles
ne sont que des conditions externes certes, mais indispensables.
Comme au Congo Démocratique, l’Algérie en 1963 a lancé immédiatement
après l’indépendance un vaste mouvement d’alphabétisation des adultes conçu
comme un service civique sur le modèle urbain. Mais, l’organisation de cette
alphabétisation était improvisée et après les premières vagues d’enthousiasme,
les individus ont commencé à déserter les cours. En effet, beaucoup d’instructeurs
formés à la hâte manquaient d’expérience pédagogique et le contenu des manuels
utilisés (programme école primaire) ne répondait pas aux intérêts et aux attentes
des groupes à alphabétiser.
Pourtant, il est vraiment important que les femmes aussi puissent apprendre
à lire et à écrire. Tout d’abord parce qu’elles en ont le droit autant que les
hommes, pour mieux vivre en société et accéder à la culture.
D’autre part, parce que l’éducation des filles est cruciale pour le
développement d’un pays. En effet, lorsque le niveau d’éducation des femmes
augmente dans un pays, le pays est en meilleure santé, car la femme est
souvent une mère qui peut directement appliquer ses connaissances acquises
dans le domaine de l’hygiène et de la santé : les pratiques d’hygiène sont
meilleures ; les enfants sont nourris de manière plus appropriée ; les femmes ont
moins d’enfants ; il y a moins de décès lors de la naissance ou au cours de la
petite enfance, car les femmes instruites sont plus en mesure de demander et
d’obtenir des soins avant et après l’accouchement.
Enfin une femme qui sait lire et écrire sera plus consciente de l’importance
d’envoyer à l’école ses enfants, en particulier ses filles.
qu’il sente en lui une vocation pour ce travail. C’est la motivation qui pousse
l’alphabétiseur à travailler avec dévouement.
En plus de la motivation, il faut que l’alphabétiseur suive une formation
appropriée. Comme disait déjà Vincent en 1964 ; « l’Afrique ne pouvait réussir des
campagnes d’alphabétisation sans les alphabétiseurs formés à cet effet. »
Par manque de formation, certains alphabétiseurs enseignent aux adultes
comme s’ils enseignaient aux enfants, ignorants ainsi que l’éducation des adultes
répond à des principes spécifiques.
3.3.5Choix de la langue
Du point de vue pédagogique, il est incontestable que le meilleur véhicule de
l’enseignement est la langue maternelle. Celle-ci permet à l’enfant comme à
l’adulte d’apprendre plus rapidement qu’il ne le ferait dans une autre langue. C’est
pourquoi, l’alphabétisation à langue maternelle réussit toujours mieux qu’à langue
autre que la maternelle.
Un problème difficile se pose aux pays qui ne peuvent enseigner en langue
maternelle pour une raison ou une autre, soit qu’il n’existe pas des langues écrites
ou pas des maîtres, pas des manuels, soit que dans une aire géographique
déterminée, il existe un grand nombre de langues ce qui a pour conséquence
d’entraîner une élévation du coût de l’enseignement. Le choix de la langue
d’alphabétisation et d’instruction en général devient alors une question du ressort
politique.
Mais il faut bien se rendre compte que l’alphabétisation dans une langue
étrangère ne peut jamais être une alphabétisation de masse. Le choix de langue
d’alphabétisation influence directement l’adoption de telle ou telle autre méthode
d’enseignement (méthode analytique, synthétique).
Dans certains pays, on fonde des grands espoirs sur les moyens audio-
visuels comme devant permettre une large diffusion et pallier la pénurie des
maîtres qualifiés.
La T V a, il est vrai, un puissant pouvoir de démonstration. Son message
atteint immédiatement les processus et les gestes qu’elle montre (par ex une
technique de production agricole ou industrielle) communique rapidement le
savoir demandé.
La TV comporte toutefois deux inconvénients :
- elle est coûteuse et demande une intervention à un triple niveau : au niveau de
l’émetteur, de l’antenne de transmission et de la réception.
- aussi la rigidité de ses horaires s’adapte mal à l’activité différenciée des
hommes.
De toutes les manières, les moyens audio-visuels sont des moyens et non
pas de fins. Ils peuvent servir comme instrument juste pour éveiller la curiosité
des spectateurs, relever la motivation des destinataires. Ainsi, ils peuvent servir
comme instrument d’acquisition des connaissances (des langues notamment) et
comme auxiliaire de la formation du personnel enseignant mais ils ne
remplaceront l’enseignant. Il serait donc dangereux de fonder l’instruction
uniquement sur l’image télévisée. Seul, en effet, l’écrit ouvre l’accès à la réflexion
et à la culture alors que l’audio-visuel ne transmet qu’un savoir-faire ? L’abandon
à l’image conduit directement à l’aliénation.
basée sur l’observation de la vie ambiante dans son pays ; théorie qu’il baptise du
nom de « conscientisation » elle consiste à conduire les masses de désirer
s’alphabétiser en leur faisant prendre conscience de leur condition existante et par
suite de leur capacité à les changer moyennant leur volonté individuelle et
collective.
L’homme analphabète est opprimé or, par son travail il est travailleur, il est
créateur de culture. C’est ce qu’il lui faut faire comprendre par une méthode
active fondée sur le dialogue. Il découvrira alors la nécessite d’apprendre à lire et
écrire pour participer à la vie sociale. Il devient ainsi lui-même agent de cet
apprentissage qui consiste à comprendre ce qu’on dit et à écrire ce qu’on
comprend. Selon FREIRE, l’alphabétisation doit être donc une autoformation et par
là « le but de l’éducateur n’est plus seulement d’apprendre quelque chose à son
interlocuteur mais de rechercher avec lui le moyen de transformer le monde dans
lequel ils vivent »
La forme que prend la démarche de FREIRE c’est l’enquête conscientisante
et comme technique sociologique, l’enquête prend le visage d’une pédagogie
collective.
Le but du travail de recherche est bien de se reconnaître soi-même en tant que
sujet et en tant que groupe social. Ce travail est également un moyen de changer
le groupe enquêté et le groupe enquêteur. Le but de l’enquête conscientisante
c’est changer la mentalité ainsi que les structures institutionnelles.
Troisième phase : C’est celle du codage : ici on fait une photo ou une image
d’une situation ayant trait à chaque mot clé sélectionné.
Quatrième phase : La préparation des cartes où se trouvent uniquement des
mots articulés en syllabes : su-cre-rie.
Cinquième phase : Préparation des animateurs (par le mode mutuel). Ce qui est
le plus difficile c’est de leur apprendre d’assumer une attitude de dialogue. Il leur
faut apprendre à écouter, à s’intéresser aux exercices et aux opinions des gens à
inviter. C’est ce que FREIRE désigne comme des formations par opposition à une
vraie formation. Bref, il recommande l’attitude non directive.
Sixième phase : Ce sont les séances avec les alphabétisés : le décodage d’abord
en montrant l’image avec le mot soit en employant un projecteur de dispositif soit
en employant le carton et d’autres matériels. Puis, on fait une discussion
exhaustive (complète) sur la situation représentée par l’image, on fait un échange
de vue et une analyse de cette situation.
Ex : A propos du mot nourriture on a discuté sur la sous-alimentation sur le plan
local et national, sur la mortalité des enfants, sur les maladies,…
Seulement après cette situation, l’animateur attire l’attention des gens sur
les mots et encourage les gens à graver ces mots dans la mémoire. Après, on
montre sur un autre dispositif ou sur une pancarte seulement ce mot, après quoi
on analyse le mot dans ses diverses syllabes. Puis on montre des cartes où se
trouvent ces mêmes consonnes qui commencent des syllabes. Seulement
combinés avec d’autres voyelles en particulier et puis pour toutes les syllabes
ensemble. Dans ce dernier schéma les alphabétisés doivent reconnaître le mot
original.
maladies des plantes sans nécessairement passer par une instruction ou une
alphabétisation systématique. Les relations interpersonnelles, les contacts avec la
ville, la presse, la radio, les journaux peuvent servir des substituts à l’éducation et
à l’alphabétisation et induire des réels changements. Plusieurs études ont montré
que les paysans illettrés ne sont pas les derniers à accueillir les changements
technologiques et les innovations pour autant qu’ils aient été en contact avec les
milieux où ces progrès sont déjà en usage courant.
Si l’on passe de l’agriculture à l’industrie, il est certain qu’ici aussi des
usines employant des machines simples peuvent fonctionner avec des ouvriers
analphabètes. Mais leur alphabétisation permettra d’améliorer à la fois la
production et l’organisation du travail en rationalisant le comportement des
ouvriers, en réduisant les accidents et le gaspillage ainsi que le nombre de
surveillants.
ainsi que 44% de celles-là contre 19% de ceux-ci sont analphabètes. Ces
estimations de l’UNICEF concordent en gros avec celles de L’UNESCO, lesquelles
mentionnent, pour la RDC, un taux d’analphabétisme de 34,7% de la population
adulte âgée d’au moins 15 ans au cours de la période de 2000-2004. Ce taux
s’élevait, au cours de la même période, à 20,2% pour les hommes et 48,1% pour
les femmes.
En matière d’alphabétisation des adultes, les estimations de l’Institut de
statistique de l’UNESCO montrent que la situation s’améliore progressivement de
sorte qu’en 2015, le taux d’analphabétisme sera d’environ 20,8% pour l’ensemble
de la population adulte, 13,8% pour les hommes et 27,7% pour les femmes.
Permettant à la RDC d’atteindre l’objectif de la réduction de 50% du taux
d’analphabétisme par rapport à la situation de l’an 2000. Cette amélioration
s’accompagne de la réduction progressive des disparités entre les hommes et les
femmes.
100
90
80
70
60
30
20
10
0
1970 1980 1990 1995 2000 2005 2010 2015
Néanmoins, compte tenu du contexte sociopolitique actuel de la RDC, il est
permis de douter de la réalisation de ces estimations de l’Institut de l’UNESCO. En
effet, depuis plus de deux décades, la procédure curative de l’analphabétisme,
c’est-à-dire l’alphabétisation des jeunes et des adultes en dehors de l’école est
l‘un des secteurs les plus négligés en RDC, de sorte que la lutte contre
l’analphabétisme s’appuie, sinon exclusivement, du moins principalement sur la
procédure préventive, à savoir l’enseignement primaire. Or ce dernier n’est
actuellement efficace ni sur le plan quantitatif, ou sur le plan qualitatif.
La RDC a aujourd’hui besoin d’un citoyen qui fait sien le discours suivant :
« C’est moi qui prends conscience de mes besoins, de mes possibilités, de
mes carences ; c’est moi qui me mobilise et acquiers certains outils ; après un
certain temps, c’est moi qui m’engage dans le développement de mon milieu et
dans le changement social » (HAUTECOEUR, 1978, p 144).
La phase historique que traverse actuellement la RDC n’est-elle pas
favorable à l’organisation des campagnes d’alphabétisation conscientisante. En
effet, suivant l’esprit de la nouvelle constitution adoptée par référendum, le 18
décembre 2005, le peuple congolais voudrait, dans un avenir relativement proche,
bâtir un Etat :
Où se consolide l’unité nationale ;
Vous serez un formateur plus efficace si vous abandonnez l'idée qu'il n'y a
qu'une manière correcte de faire les choses et que celle-ci se trouve dans des
livres classiques. Si vous concevez votre propre méthode et votre propre
programme d'enseignement, basés sur les besoins, les intérêts, les
caractéristiques et les conditions locales (c'est à dire fonctionnels), votre approche
aura plus de sens pour vous et pour les élèves.
Suivez les principes listés ici, plutôt que d'imiter ce que d'autres ont fait, que
ce soit pour les programmes ou les méthodes. Le principe sur lequel se base la
tradition, qui est « c'est ainsi que l'on a toujours fait » ou « c'est la meilleure façon
de le faire, » est simplement basé sur l'habitude plutôt que sur le besoin.
Laissez votre public batailler un petit peu : ce qu'ils apprennent sera mieux
retenu. Cependant, ne les obligez pas à se débrouiller si fort qu'ils finissent par
abandonner, mais trouvez des moyens pour qu'ils se disent : « nous l'avons fait
nous-mêmes. »
Les deux questions principales que vous devez vous poser pour la
planification, la conception ou la création de programmes d'alphabétisation, sont :
« Qu'est-ce qu'on doit enseigner ? » (le programme) et « Comment doit-on le
faire ? » (la méthode).
Cette communauté sera plus intéressée par les noms des différents types de
chameaux ou de bétail, selon ce qu'ils ont dans leur troupeau. Les habitants d'une
zone urbaine seront intéressés par les marchés locaux, les coûts de transport local
ou les divertissements gratuits, plutôt que par les détails de la pêche ou de
l'élevage. Puisque nous apprenons tous mieux en participant plutôt qu'en
écoutant, trouvez des moyens d'encourager vos élèves à participer à un exercice
d'identification des mots qui soient les plus adaptés à leurs vies et à leurs
situations.
Remarquez que cette méthode est bien une forme d'action, ou les élèves
font quelque chose de pratique ou d'utile, plutôt que d'écouter un exposé ou
regarder une présentation.
3. Les adultes ne sont pas des enfants, sur ce, des approches différentes
sont nécessaires :
Il est facile de croire que, lorsque nous enseignons, nous somme les adultes
et ceux qui apprennent sont des enfants. Après tout, n'est-ce pas la situation à
l'école ?
Mais nous serions alors dans l'erreur. Dans un cours d'alphabétisation, ceux
qui apprennent sont des adultes, pas des enfants. Le fait qu'ils ne sachent ni lire,
ni écrire, ne signifie pas qu'ils nous sont inférieurs en quoi que ce soit.
Nous devons nous assurez de ne pas leur donner l'impression, par les
mouvements de notre corps, le ton de notre voix ou notre façon de formuler des
phrases, que nous sommes de quelque façon que ce soit, meilleurs qu'eux (plus
sages, supérieurs, plus puissants). Agir de cette façon, les déconnecterait (les
découragerait), et ainsi, nous les perdrions et nous échouerions dans notre
apprentissage.
En tant qu'adultes, ils sont ─ et doivent être ─ considérés comme nos égaux.
Nous ne devons pas fournir beaucoup d'efforts, ni passer beaucoup de temps à
effectuer ce que nous faisons lorsque nous apprenons à des enfants.
Les enfants apprennent bien plus de choses que le seul sujet en question : ils
apprennent l'autorité, à être avec d'autres personnes, ils apprennent des choses
sur la communauté ou encore à ordonner leurs désirs. Ce n'est pas le cas des
élèves adultes. Et nous devons éviter d'avoir des comportements automatiques et
inconscients, pouvant leur faire croire que ce sont des enfants.
Nous devons faire l'effort de nous rappeler la façon dont les choses se
déroulent à l'école, et faire attention à ne pas appliquer ces choses inappropriées
à des adultes, ce qui entraverait leur alphabétisation. Cela inclue, mais n'est pas
limité à : insister sur la discipline, donner des ordres, supposer que le professeur à
toujours raison, agir comme source de sagesse et de connaissance.
Dans certaines écoles, les professeurs insultent des élèves devant les autres,
ils les punissent physiquement ou verbalement, ils leur parlent d'une façon
arrogante et supérieure, ils les critiquent et les abaissent. Heureusement,
aujourd'hui beaucoup de ces comportements de professeurs et d'officiels de
l'enseignement sont en train d'être supprimés des écoles dans le monde entier. De
même, ils doivent donc être scrupuleusement bannis pour l'alphabétisation
d'adultes.
L'objectif suggéré ici est d'avoir deux types de séances, la première étant
une sorte de réunion. Elle ne doit pas être appelée classe, même si vous utiliserez
peut être une salle de classe comme lieu de réunion. Une réunion peut servir à
identifier les besoins, les niveaux d'alphabétisation déjà atteints par les
participants, afin de générer des idées de projets d'apprentissage, pour
programmer ces projets et enchaîner avec des activités après les sorties de
terrain.
Le deuxième type de séance serait une sortie de terrain ou projet que les
participants auraient imaginé en groupe au cours de la première séance. Ce peut
être une sortie sur la plage pour écrire les noms et les prix des poissons qui y sont
amenés. Ce peut être une sortie dans un marché pour y faire la même chose avec
les produits qui y sont vendus.
Ce peut être une sortie dans un kraal (enclos) pour identifier le bétail. Ce
peut être une sortie à la ferme, pour identifier les cultures. Ce peut être un cas
concret dans une cuisine, pour identifier les ustensiles ou des recettes. Ce peut
être une sortie dans un site en construction pour identifier les outils, les
travailleurs ou le processus de construction. Encouragez vos participants à être
créatifs, en vous rappelant que le programme doit être adapté à leur situation.
Tout ceci requière une forte participation de la part des participants. Leur
participation à ces choses ─ c'est à dire, programmer, exécuter et suivre une
activité (cas concret, projet) ─ est l'effort (qu'ils doivent faire), nécessaire à leur
renforcement.
Ne prenez pas de décisions pour eux. Lorsqu'ils prennent des décisions, ils
renforcent leur prise de décision. Ils deviennent plus renforcés, plus forts.
Vos participants ne sont pas des élèves et ne sont pas des enfants. Ce sont
vos égaux et des partenaires dans un défi honorable. Ne l'oubliez jamais et
comportez-vous toujours avec eux de cette façon.
Cette personne peut avoir été taquinée et/ou insultée parce qu'elle ne savait
ni lire, ni écrire. Il/elle peut avoir été tenté/e de cacher son analphabétisme. En
participant à vos ateliers et cas concrets, il ou elle, admet au reste du monde
qu'il/elle ne sait pas lire et écrire. Si cette personne n'obtient pas de récompense
ou de bénéfices et n'est pas respectée, alors qu'elle participe, elle abandonnera.
Encore une fois, vous devez consciemment éviter d'agir comme dans une
école, face à des élèves et vous devez respecter vos participants. Insistez
également sur leur respect mutuel. Construisez le respect de soi.
Ne vous donnez pas de titre (M., Mme., Dr., Mlle., Révérend), à moins d'en
donner un à tous les participants. De même, tout le monde, y compris vous-même,
doit être nommé par son prénom ou tout le monde doit être nommé avec un titre
et son nom de famille. (Appelez-moi Agronome KOMBI).
Vous ne devez pas seulement respecter tous les participants, mais vous
devez aussi faire un effort particulier, pour vous assurer que chaque participant
sache que vous le respectez.
Remarquez que agir couvre une large gamme d'activités, depuis des
séances pratiques ou simulées dans la salle de classe, jusqu'à des activités de
terrain, surveillées ou non. Générer pour les participants des moyens intéressants,
appropriés et utiles d'apprentissage par l'action, est une responsabilité importante
pour vous. Programmer de telles séances sera profitable, en impliquant vos
participants à les imaginer et à les concevoir.
Voici un exemple. Vous n'avez pas d'enseignement dans une salle de classe.
Vous avez des séances programmées et des cas concrets. Dans les séances
programmées vous avez fait une évaluation des besoins avec les participants
Vous n'enseignez pas la lecture et l'écriture dans l'intérêt que les membres
de la classe deviennent instruits. Vous aidez une communauté à être plus forte, en
permettant à ses membres de faire des choses pratiques grâce à la lecture et à
l'écriture. Une orthographe ou une grammaire parfaite n'est pas nécessaire.
Limitez vos sujets à ceux qui sont immédiats, adaptés et locaux. Les gens
d'un village de pêcheurs n'ont pas besoin de connaître Shakespeare ou Proust. Des
éleveurs n'ont pas besoin de citer Wordsworth ou Browning. Les habitants d'une
zone n'ont pas besoin de savoir comment analyser une phrase ou décliner un
verbe. Des horticulteurs n'ont pas besoin d'être capables d'écrire de nouvelles
poésies ou des paroles de chansons. Certains individus poursuivrons peut être la
découverte de ces joies (encouragez-les à le faire), mais pas dans votre
programme d'alphabétisation.
Les deux buts pratiques principaux liés à l'écriture sont : (1) prendre en note
une information et (2) en rendre compte. Ces deux choses peuvent être faites
verbalement, mais vous pouvez montrer à vos participants que ce peut être fait de
façon plus précise et plus facile, en utilisant les mots écrits.
C'est pourquoi cette sortie sur le terrain, si elle permet de recenser les noms
des poissons et leurs prix, est plus adaptée à une communauté de pêcheurs,
qu'aux membres d'une communauté d'éleveurs. Pour être pratique, vous devez en
premier lieu (et c'est encore mieux si cela est fait lors d'un travail de groupe avec
les participants) évaluer quels sujets sont les plus adaptés à la vie des
participants.
9. Mettez l'accent sur les langues et les alphabets les plus communément
utilisés :
Parfois, il y a plus d'un alphabet pour une même langue. Par exemple, l'hindi
et l'ourdou sont pour l'essentiel la même langue, l'hindouisme influençant l'hindi et
l'Islam influençant l'ourdou. L'alphabet hindi est dérivé du sanskrit, à partir du
perse ancien, alors que l'alphabet ourdou (écrit de droite à gauche) est dérivé de
l'arabe, mais à partir d'influences perses. (La langue elle-même est un dérivé du
perse).
L'alphabet moderne japonais (le japonais à trois alphabets, dont l'un est
chinois) est une matrice où chaque caractère est une combinaison d'une consonne
suivie d'une voyelle. Il en est de même avec les 240 caractères de la langue
amharic d'Ethiopie. La distinction entre consonne et voyelle est bien entendu une
caractéristique des langues européennes, principalement basées sur l'alphabet
romain.
Dans la plupart des pays d'Afrique, seul un alphabet est employé, basé sur
les langues européennes et souvent introduites par des missionnaires chrétiens.
Simplement parce que vous l'employez ne doit pas signifier que vous deviez être
un démagogue stricte, insistant sur la bonne orthographe et grammaire
européenne.
Vous avez appris à identifier des images, peut être inconsciemment, comme
une partie de votre apprentissage de la lecture. Si vous êtes instruit ─ et vous
l'êtes si vous lisez ceci ─ vous serez peut être surpris de découvrir que beaucoup
d'analphabètes ne savent pas identifier des images dessinées, comme celles
utilisées dans ce site Internet.
Une fois que vos participants ont appris à identifier des images simples en
noir et blanc, vous pourrez inclure des dessins dans votre programme. Par
exemple, un projet peut consister à réaliser un livret, ou un ensemble de posters,
dans lequel un objet bien connu et couramment utilisé, approprié à une
communauté, est dessiné par les participants, et un mot identifiant le même objet,
est écrit en dessous.
Réunion :
Beaucoup d'individus qui n'ont pas appris à lire et écrire de la prose ont
cependant d'une manière ou d'une autre, acquis une capacité de calcul basique et
l'utilisent pour manipuler de l'argent. C'est bien et cela doit être utilisé comme
fondation pour apprendre à lire et écrire.
D'autres n'ont pas acquis cette capacité. Votre enseignement doit inclure
l'apprentissage du calcul. Incluez des nombres dans votre programme
d'alphabétisation.
Regardez bien attentivement un tel livre. Quels sont les mots qui y sont ?
Combien d'entre eux concernent ce qui est important pour vos participants ? Bien
qu'aujourd'hui beaucoup d'efforts soient entrepris pour rédiger des livres plus
adaptés aux images et aux idées d'un pays, aucun livre ne peut refléter la grande
variété des activités, des éléments et des idées à l'intérieur d'un pays. Les
communautés diffèrent tant de l'une à l'autre.
N'enseignez pas l'alphabet. Enseignez uniquement les lettres qui sont dans
les mots que vous avez choisis comme pratiques et utiles (qui diffèrent d'une
communauté à l'autre et diffèrent entre les groupes d'une même communauté).
Finalement, peut-être que les participants apprendront chaque lettre de l'alphabet
ou au moins toutes celles qui sont utilisées.
Qu'en est-il des autres formes de littérature ? Bien sûr elle peuvent être un
plaisir à lire ─ du moins pour certaines personnes. Mais si elles ne sont pas
pratiques, adaptées et utiles immédiatement pour vos participants, ne les
enseignez pas dans votre programme. Si l'un des participants montre un intérêt
pour cela, encouragez-le, soutenez-le et suggérez qu'il étudie la poésie, le théâtre,
la prose ou d'autres arts littéraires, dans d'autres cadres.
points changent selon l'amélioration que vous suggérez). Sans critiquer, vous
pouvez suggérer une amélioration.
Dans un cas rare, le participant pourrait tout à fait vous demander « est-ce
que ‘assos’ est faux ? » Dans une formation basique d'alphabétisation, il n'y a rien
de faux. Dites-lui qu'il y a simplement plus de personnes qui comprendront ce que
vous voulez dire, si vous écrivez : assis plutôt que assos. Faites l'éloge des
résultats. Mais ne félicitez pas de façon superficielle ou hypocrite. Reconnaissez
honnêtement les résultats. Ce n'est pas une chose aisée de reconnaître un
caractère et d'être capable de le reproduire pour que d'autres puissent aussi le
reconnaître. C'est un grand résultat.
Plutôt que de critiquer en disant que quelque chose est faux, montrer
gentiment comment quelque chose peut être amélioré. Voir Sandwich : vous
sandwichez (insérez) la suggestion d'amélioration (pas la critique) entre les éloges
(le pain).
Vous l'avez peut être remarqué. Lorsque nous apprenons quelque chose et
que nous devons par la suite l'enseigner, nous l'apprenons mieux. Nous le
retenons plus longtemps. Nous le comprenons plus profondément. En faisant
l'effort d'apprendre aux autres, nous nous aidons à comprendre mieux quelque
chose.
Si vous utilisez ces documents pour aider à former les formateurs à créer un
programme d'alphabétisation, donnez aux formateurs participants des tâches
d'enseigner l'un à l'autre les principes d'une alphabétisation pratique et
fonctionnelle. Voir Méthodes de formation.
Vos participants ne vous auront pas toujours pour leur apprendre tout ce
qu'ils voudront ou tout ce dont ils auront besoin concernant la lecture et l'écriture.
Il sera donc productif si vous pouvez les préparer à continuer d'apprendre eux-
mêmes et d'explore les joies de chercher à apprendre plus.
Une idée qui a été un succès ailleurs est de voir si les participants veulent
s'organiser en une association ou un club de lecture. En tant que club, ils auront
leur propre directeur, prendront des décisions quant à ce qu'ils souhaitent faire et
comment ils s'organiseraient.
Ils pourront choisir d'inviter des bénévoles, des retraité instruits par
exemple, ou des professionnels locaux, et d'autres personnes, à les visiter et faire
un exposé ou deux à propos d'un sujet spécifique. Ils pourront s'agrandir dans un
club de critique de livre ou un club de lecture de journaux, selon le niveau
d'apprentissage de lecture qu'ils auront atteints.
Lorsque vous montrez pour la première fois à des personnes qui apprennent
à lire et écrire, comment certains griffonnages de stylo sur un papier peuvent
permettre de communiquer un sens, ils montrent facilement de la joie et du
respect que ce peut être fait. C'est le bon moment pour suggérer que les nouvelles
choses à apprendre sont infinies et qu'ils peuvent continuer d'apprendre plus de
nouvelles choses jusqu'à la fin de leurs vies ─ s'ils en font le choix.
- Combinaison exercices
- Ecriture
Pour que la leçon atteigne son objectif, il faut respecter la voie à suivre. Pour
la donner, selon CANDIP qui a vulgarisé l’alphabétisation conscientisante en 1985,
la 1ère étape est la causerie.
0. La causerie
- Il faut commencer la leçon par une causerie sur les choses de la vie,
présentées sur une image, un dessin, un tableau ou sur le problème du milieu.
Elle peut concerner les différentes réalités économiques, sanitaires,
familiales, politiques, le développement, la culture. Le maître doit avoir un
objectif clair c’est à dire que les alphabétisés doivent parvenir à retenir les idées
maîtresses.
Exemple fabrication des briques, construction, qualité du sol, urbaniser la ville,
…
Le maître pose quelques questions pour conduire cette causerie. Il faut
que l’alphabétiseur et les alphabétisés invitent quelqu’un qui a une
connaissance et l’expérience suffisante dans le sujet abordé par la causerie, un
agronome pour le champ, un médecin vétérinaire pour l’élevage, un infirmier
pour la CPN. Il faut que le maître invite à la causerie les autres personnes qui ne
sont pas dans le groupe des élèves car le développement du village concerne
tout le monde.
La causerie peut durer un jour ou même plus si le sujet à transmettre
est large à la fin. C’est important de retenir une proposition à réaliser pour le
développement communautaire.
1. La lecture
Elle peut commencer seulement quand la causerie est finie si les
élèves ne connaissent pas assez de swahili la causerie se fera en leur langue mais
que la lecture puisse se faire en swahili.
2. Le travail d’étude des mots clés
C’est à dire « NENO MUSINGI » = mots générateurs
Un mot générateur est celui qui réveille la conscience et aide les gens
à connaître l’importance de leur milieu. C’est un qui comporte beaucoup
d’enregistrement, il a un son qu’on prononce. Il éveille la pensée qui touche la vie
des gens. C’est un mot qui aide à la conversation, à écrire et lire.
Exemple : maji
Tamko 2 : ma-ji : puis analyse
ma :arfuyakiungo m
Arfuyasauti : a
a a
o o
m i j i
eu
Entrainement ou combinaison
mami, mimea
jojo, jua
juma, maji
3. Conduite détaillée de la leçon
La première partie qui est la plus longue causerie est consacrée pour 90
minutes. La deuxième qui débute par l’étude des phrases génératrices est de 30
minutes. Montrez une image concernant la phrase génératrice.
En posant quelques questions le maître conduit les adultes à trouver
quelques phrases génératrices. Cette phrase est inscrite au TN.
Le maître lit la phrase entière.
Ex : Majiinauzima
Quelques élèves répètent la phrase avec le maître. Mettre au TN, les
papiers, journaux sur les quels sont reproduits les différents mots clés en suivant
la phrase qui a été constituée.
Bouleverser les papiers, journaux plusieurs fois et chaque fois les mettre
encore en suivant la succession de la phrase. S’il n’y a pas de papier journal, on
peut suivre cette voie (TN). La lecture des mots d’abord en suivant la succession
de la phrase après sans suivre la succession de la phrase.
Ex : uzima, maji, inaleta.
Le maître montre avec l’aide du bâton ici et là
* Etude des mots générateurs
- Découvre la phrase au TN
- Lecture par le maître puis par les élèves
- Faire découvrir le mot clé en effaçant d’autres mots en laissant
seulement le mot clé (générateur)
- Découper le mot générateur en syllabes d’abord par la bouche grâce
aux sons ; ensuite au tableau en tirant des lignes sur et à la fin en le
disposant sur le papier journal
- Reconstruire les mots clés en remettant chaque syllabe à la place qu’il
lui faut.
Cette étude est de 20 minutes.
* La découverte des lettres : 20 minutes
- Partir des mots clés
- Le maître lit puis les élèves
- Découper les mots clés en syllabes
- Enlever une à une toutes les autres lettres en ne laissant que les
lettres à étudier
- Chercher au TN dans la phrase les lettres à étudier.
Ce travail peut s’effectuer même sur les journaux où les élèves cherchent par
cœur les mots ayant la lettre à étudier.
* Entraînement à l’écriture : 45 minutes
Pour commencer le maître donne un exemple au tableau noir. Exercices
d’entraînement pour rendre souple la main.
4) Préparation des fiches qui aideront les animateurs dans l’élaborationde leurs
tâches.
Cette élaboration des fiches comporte la décomposition des familles
phonétiques correspondant aux mots clés.
6. 3. PRINCIPES PEDAGOGIQUES.
1. Exercices
L’apprentissage de lecture et écriture c’est la température de l’exercice de
lecture, d’écriture, de penser.
2. La vitesse
Cette vitesse ne vient pas du maître mais de l’élève.
Elle se diffère peut être lente, moyenne ou rapide. Il faut s’adapter à tout le
monde, faire tout pour que ceux qui sont avancés aident les plus lents.
d) Les exercices suivants aideront les membres à écrire les lettres d’alphabet :
Cet exercice aidera les membres à écrire rapidement les lettres de l’alphabet.
N.B. Ne pas utiliser de préférence les feuilles lignées.
Cet exercice ne peut pas prendre plus de 10 minutes.
2) Exercice de lecture : elle est très utile car elle permet de découvrir ce que l’on
ne connaît pas.
Il y a deux formes :
- la lecture simple : ordinaire que l’on fait
3) Exercice de dictée : le maître lit toute la dictée deux ou trois fois. Après il va
dicter en lisant lentement syllabes par syllabes mots par mots et en définitive la
phrase. Pour aider l’élève à ajouter les mots qu’il a oublié ou mal écrit le maître
recommencera la lecture.
Avant que le maître corrige, chaque élève lira sa dictée. Au moment de la dictée
que l’élève soit libre de voir dans son cahier, aide son condisciple.
5) Exercice de mémorisation
- Pour retenir par cœur, on lit d’abord au TN
- On touche, on écrit à l’air, on efface le TN
- on demande de reproduire les mots à haute voix
- Reproduction au TN.
N.B: En général l’homme retient en moyenne
- 10% de ce qu’il lit
- 20% de ce qu’il entend
- 30% de ce qu’il voit
- 70% de ce qu’il voit et entend
- 90% de ce qu’il dit et fait lui-même
6) Exercice de calcul
a) Notion
Le calcul fait partie de notre vie quotidienne. Calculer l’argent après vente, la
production à la fin de la récolte. Mais comme beaucoup de gens n’aiment pas
les chiffres, le maître introduit les chiffres comme un jeu. Que le maître
n’enseigne pas le calcul avant que les éduqués n’en saisissent l’importance. Le
maître écrira les chiffres du début (1,2,3,…)
Il fera des chiffres et il va soumettre ces chiffres à la mémorisation
b) Calcul proprement dit
On va de facile au difficile. On commence par l’addition jusqu’à 10, la
soustraction de dix à un, la multiplication de un jusqu’à dix, la division de dix
jusqu’à un.
Le maître pourra enseigner aussi les fractions, le pourcentage, les quatre points
cardinaux, collatéraux.
c) Méthodologie du calcul à enseigner
- Le maître prend une feuille sur laquelle sont écrits les chiffres 1 à 10.
Le maître distribue les feuilles qui ont différents chiffres à chaque élève et qui, à
la fin de la séance va imiter à la maison, si l’élève le demande le travail sera
remis à la séance tenante. Pour lire les chiffres le maître montre cette feuille et
lit à haute voix et comme cela ne succède, chaque élève lit tout le répertoire. Si
l’élève échoue à lire un chiffre intérieur dans le répertoire c’est mieux qu’il
commence la lecture au début. Pour écrire, le maître lit et montre encore les
chiffres, après il peut les écrire au TN et les élèves les imiteront dans leurs
cahiers. Pour écrire dans les cahiers, l’élève peut dessiner les chiffres sur le
module de l’éducateur. Si l’élève n’écrit pas, le maître corrige dans son cahier,
l’élève commencera à écrire les chiffres après avoir terminé l’exercice pré-
écriture.
N.B. En classe, c’est important de mélanger l’écriture et le calcul.
ressources
Permettre aux gens d’être critiques, créatifs, actifs et responsables
L’éducation de base communautaire devrait stimuler le dialogue qui du reste
est nécessaire dans le développement d’un apprentissage véritable.
L’éducation de base communautairedevrait promouvoir des actions et des
réflexions constantes
L’éducation de base communautaire devrait engager la communauté tout
entière dans sa propre transformation
Elle devra pourvoir pour l’amélioration de la vie au sein de la communauté
Elle devrait renforcer la capacité des apprenants et les aider à résoudre leur
problème immédiat
En effet il est important de noter que s’ils sont certains qu’ils aideront à
résoudre le problème immédiats : c’est ce qu’on appelle l’apprentissage
basé sur le problème
ROLE DU FACILITATEUR
Créer un environnement propice
Poser le problème (provoquer la réaction dans la communauté)
Encourager la recherche des solutions
Assister le groupe
Aider à planifier
Cycles de la formation
Collecte des informations
Analyse des informations en vue de prendre la décision sur le type de modèle
Dessin du plan technique
Récolte et assemblage des ressources et les matériaux
Mise en pratique du plan
Suivi de l’évolution
Evaluation finale
Nouvelles informations pour une amélioration
Modèle de la formation
Identification des besoins en formation
Priorisation de ces besoins (attitude face à la formation : bonne attitude face à la
formation BAFF, mauvaise attitude face à la formation MAFF. BAFF plus
connaissance basse, MAFF plus connaissance élevée
Conception d’un programme de formation (détermination du but et des
objectifs, durée, méthodologie et autre guide, matériel requis pour la formation :
supports…
Développement du plan d’une session de formation : objectifs pédagogiques)
Exécution de plan (suivi et coordination)
Evaluation.
s’assurer auprès du groupe que ce qu’il vient de résumer est bien ce que le groupe
entend exprimer. Il faut maintenant passer à l’étape suivante qui est celle de
savoir exactement ce que ces besoins exprimés signifient dans la vie courante du
groupe intéressé, car la formation est évidemment fonction de l’être et de l’action
de l’être et de l’action souhaitée.
Inventaire de la réalité concrète
Il ne serait guère suffisant ni même opportun de se fier aux manuels
ou de référer uniquement à une expérience personnelle, il faut scruter
objectivement la vraie et concrète réalité locale à la recherche de ce que
supposent deux degré de formation : formation spécifique et la formation
générale.
Formation spécifique
aller observer soi-même et sur terrain et analyser la série d’actions
envisagées par le groupe dans son milieu d’intervention et observer
comment fonctionne un organisme semblable à celui que nous voudrions
diriger ou animer
contacter et interroger les responsables du genre d’activités quoi fait l’objet
des taches prévues par le groupe : techniques et comportement nécessaire
ou utiles, peut être nuisibles ou causes de blocage… il y aura là des
questions à poser et des réponses à noter
Formation générale
repérer et noter soigneusement les notions (le savoir), les techniques
(le savoir-faire), les comportements ou les lignes de réflexion (le
savoir-être) qui sur le plan de formation, peuvent aider à mieux
réaliser le projet envisagé, peuvent accompagner efficacement une
démarche d’autopromotion (sociologie, psychologie, d’animation des
groupes, éducation à la santé,
parcourir la littérature qui décrit cette réalité que nous cherchons à
identifier, à mieux percevoir… cela ne se fait qu’après avoir exploité
notre expérience, après avoir interrogé les praticiens du terrain. En
effet, commencer par la consultation de la littérature pourrait bloquer
la réflexion personnelle et nous engager dans la simple copie de ce
qu’ont les autres, donc d’étouffer toute créativité, toute approche de
la situation existentielle, sur le terrain que nous abordons.
programme, tel qu’il est conçu et détaillé, répond vraiment aux attentes et aux
besoins des candidats. Nous leur présenterons donc et éventuellement, nous le
modifierons jusqu’à aboutir à un consensus sincère, le groupe étant bien d’accord
et prêt à aborder l’effort proposé (comprendre l’objectif et le vouloir activement) à
prendre résolument en charge, en pleine collaboration, le programme qu’on vient
de tracer ensemble.
Réalisation du programme
Ce programme tel qu’il est maintenant préparé et organisé
logiquement en fonction des participants, des objectifs et des circonstances
locales est mis en route et développé progressivement, éventuellement corrigé,
remanié, réorienté, complété jusqu’au but que nous nous sommes fixé.
Evaluation et réajustement
Il y a eu échec, réussite et pourquoi ?
Il ne s’agit pas ici de remettre constamment en question l’option prise,
mais de voir si réellement, la façon dont elle est menée conduit efficacement à la
formation envisagée. Des révisions en petits groupe permettront de voir où l’on en
est, si les étapes sont assimilées, si les compétences s’approfondissent dans le
sens voulu, si l’équipe des formateurs est bien à son affaire, si le groupe des
formes est satisfait, si nous avons suivi les décisions prises et contourner les
obstacles…
Suivi (voir comment se déroulent les activités quotidiennes ceci est fait par les
services mêmes).
Le suivi (ensemble d’opérations consistant à suivre et à surveiller un
processus) consiste à ce que les formateurs se rendant sur terrain observent aussi
souvent que possible le comportement de ceux qu’ils ont aidés dans leur formation
et façons dont ils abordent les taches dans lesquelles ils se sont engagés. Ce suivi,
évidemment utile aux formés est nécessaire aussi aux formateurs qui peuvent
ainsi contrôler l’adéquation des programmes qu’ils offrent et les réadapter
constamment aux conditions, souvent changeant du vécu.
cours
9. Le timide : A des idées mais a Posez-lui des questions faciles.
de la peine à les formuler Augmenter la confiance du groupe
en lui demandant son aide dans la
préparation de la salle
10. Type aux idées fixes : parle Le ramener au sujet. Profiter des
interminablement lorsqu’il est idées intéressantes qu’il peut
lancé émettre, essayer de le
comprendre
11. Le distrait : il est distrait et L’interpeller à l’aide d’une
distrait les autres question facile et directe avec son
nom en tête reprenez la dernière
idée exprimée par le groupe et lui
demander son avis
12. Type au collet monté : Ne le critique pas s’il se trompe
traite d’une façon hautaine. Le utiliser la technique « ne savez-
secret ne vient pas à lui vous pas que »
Source : Nations Unies (2002d) ; UNESCO (2003d).
A. Le formateur autoritaire
Souvent sec, dominateur, l’enseignant autoritaire décide seul des
objectifs, impose sa volonté et sa manière d’agir au groupe sans tenir compte de
l’opinion des membres. Persuadé qu’il détient la bonne solution, soit parce que ses
qualités l’y rendent apte, soit parce qu’il se sent imprégné d’une force lui venant
de son mandat, il estime normal de communiquer simplement sa décision au
groupe et d’en diriger l’exécution ; au fond, il se sert du groupe pour réaliser ses
propres objectifs. Il obtient l’obéissance, mais rarement la sympathie ou la
confiance profonde. Au début et pendant un certain temps, il augmente la
productivité ; mais, celle-ci baisse et, à la longue, finit par disparaître.
Précisons quelques types particuliers : autoritaire, paternaliste,
maternaliste, caporaliste, despotique.
B. Le formateur laisser-faire
A l’opposé de l’enseignant autoritaire, le « laisser-faire » n’intervient
jamais ou très peu ; il laisse agir le groupe à sa fantaisie ; ballotté sans réactions
personnelles par les événements, il lâche les pédales et cesse tout effort de
direction. Ce genre de chef attire parfois la sympathie, une sympathie un peu
indulgente, mais rarement l’obéissance : sa façon d’être et d’agir, son manque de
contrôle des libertés individuelles aboutissent souvent au désordre et à l’anarchie.
Précisons-en quelques types particuliers : bonasse, laisser-aller,
indifférent, démagogue.
Un bon formateur devrait être démocratique
L’enseignant autoritaire se sépare du groupe et se place au-dessus ;
l’animateur laisser-faire se plonge dans le groupe et s’y noie ; l’enseignant
démocratique s’intègre au groupe, mais y garde son statut de chef. Plus souple
que l’autoritaire, mais moins mou que le laisser-faire, il amalgame les capacités du
groupe et les différences individuelles pour en dégager les buts communs et les
mener à bien
Précisons quelques types particuliers : coopératif, élucidateur,
poteauindicateur, facilitateur, mobilisateur, accompagnateur.
CONCLUSION DU COURS