II - La Détermination de La Base Imposable

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L’IMPÔT SUR LES

SOCIÉTÉS

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Détermination De La Base Imposable :

La détermination de la base imposable des personnes


soumises à l’I.S. sera examinée à partir des points suivants

❑ Le résultat fiscal ;
❑ Les produits imposables ;
❑ Les charges déductibles ;
❑ Les charges non déductibles ;
❑ Et le report déficitaire.

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS
Le résultat fiscal
Cas général
L’article 8-I du C.G.I., le RF de chaque exercice
comptable est déterminé d'après l'excédent des produits sur les
charges de l’exercice, engagées ou supportées pour les besoins
de l’activité imposable, en application de la législation et de la
réglementation comptable en vigueur, modifié, le cas échéant,
conformément à la législation et à la réglementation fiscale en
vigueur.
Il s’en suit
❖ Certaines charges sont réintégrées au RNC parce qu'elles sont
fiscalement non déductibles ou constituent des libéralités.

❖ Certains produits ne sont pas fiscalement imposables :


➢Soit parce qu'ils sont totalement ou partiellement exonérés,
ou soumis à abattement;
➢Soit parce qu'ils ont été antérieurement taxés ou que leur
taxation est différée.
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Les produits imposables: Article 9 Du C.G.I.


Exercice de rattachement:
La règle applicable
Prendre en considération les résultats des opérations donnent
naissance à une créance acquise ou à une dette certaine dans
son principe et déterminée dans son montant même si ce
montant est payé ultérieurement.
La seule dérogation à ce principe
▪ Concerne les subventions, primes et dons de l’Etat, des
collectivités locales ou des tiers qui sont rattachés à l’exercice
au cours duquel ils sont perçus.

▪ La société peut les répartir, s’il s’agit de subventions


d’investissement, sur la durée d’amortissement des biens financés
par lesdites subventions ou sur une durée de dix (10) exercices
lorsque les subventions sont affectées à l’acquisition de terrains.
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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Les produits imposables: Article 9 Du C.G.I.


Produits d’exploitation :

❑- Le CA comprenant les recettes et les créances acquises se


rapportant aux produits livrés, aux services rendus et travaux
immobiliers réalisés ;
❑- La variation des stocks de produits et de travaux en
cours;
❑- Les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-
même;
❑- Les subventions d’exploitation;
❑- Les autres produits d’exploitation;
❑- Les reprises d’exploitation et transferts de charges.

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Les produits imposables: Article 9 Du C.G.I.


Les produits financiers:

❑ - Produits de titres de participation et autres titres


immobilisés avec un abattement de 100% sous réserve de
l’application des conditions prévues au I-C-1 de l’article 6 du
C.G.I. ;
❑ - Gains de changes;
« En ce qui concerne les écarts de conversion-passif sont évalués à la
clôture de chaque exercice selon le dernier cours de change. Les
écarts constatés sont imposables au titre de l’exercice de leur
constatation ».
❑ Intérêts courus et autres produits financiers ;
❑ Reprises financières et transferts de charges.

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Les produits imposables: Article 9 Du C.G.I.


Les produits non courants:

Constitués par:

❑-Les produits de cession d’immobilisations;


❑-Les subventions d’équilibre ;
❑-Les reprises sur subvention d’investissement ;
❑-Les autres produits non courants y compris les
dégrèvements obtenus de l'administration au titre des impôts
déductibles;
❑-Les reprises non courantes et les transferts de charges

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Traitement fiscal de certains produits


Les stocks
Il s’agit de l’ensemble des biens ou des services qui
interviennent dans le cycle d’exploitation de l’entreprise. Ils
peuvent être constitués:
❑ De marchandises ;
❑ De matières et fournitures consommables: matières
premières, matières et fournitures consommables,
emballages;
❑ De produits en cours: biens en cours, services en cours;
❑ De produits intermédiaires et produits résiduels :
produits intermédiaires, produits résiduels ;
❑ De produits finis.
Evaluation des stocks: l’article 8-I du C.G.I
✓ Les stocks sont évalués au prix de revient ou au cours du
jour si ce dernier lui est inférieur ;
✓ Les travaux en cours sont évalués au prix de revient.
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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Traitement fiscal de certains produits


Evaluation des stocks: l’article 8-I du C.G.I
Par « cours du jours » il faut entendre le prix de réalisation du
stock (dans des conditions normales) au jour de l’inventaire.

Dans le cas où le cours du jour est inférieur au prix de revient,


il y a lieu de constituer une provision pour dépréciation de
stock.

Le prix de revient des produits finis et des produits en cours


ne peut être déterminé avec exactitude que par la tenue d’une
comptabilité analytique.

Il est, cependant, fait recours en plus des évaluations


statistiques (FIFO ou LIFO) aux méthodes suivantes :

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Traitement fiscal de certains produits


Evaluation des stocks: l’article 8-I du C.G.I
▪ Stock de M/ses, fournitures et emballages récupérables =
Prix d’achat facturé + Dépenses accessoires d’achat engagées
jusqu’à l’entrée en magasin de stockage tels que transport,
frais de transit, commissions et courtages, chargements et
déchargements, manutention et assurances transport ;

▪ Produits finis et produits en cours = Au coût d’achat des


matières et fournitures + toutes les charges de production
telles que les charges de personnel, les services extérieurs
les amortissements, leasing…

▪ Travaux en cours : Au coût des matériaux utilisés et ceux


non utilisés mais approvisionnés sur le chantier (sortis du
magasin à l’inventaire) aux frais du personnel, aux frais de
chantier et enfin à la quote-part des frais généraux .

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Traitement fiscal de certains produits


Les produits de cession des immobilisations
Les produits de cession des immobilisations s’entendent :
❑- Des plus-values réalisées ou constatées suite à la cession
ou au retrait des éléments de l’actif immobilisé;
❑- De la plus-value que l’administration est fondée à évaluer
lorsque l’entreprise retire, sans contre partie pécuniaire, un
élément de l’actif immobilisé que la loi assimile à une plus-value
de cession;
❑- Des indemnités perçues en contre partie de la cessation de
l’activité ou du transfert de la clientèle que la loi assimile à
des plus-values de cession.
Détermination de la plus-value
Elle est égale à la différence entre le prix de cession et soit
la valeur nette comptable soit la valeur d’origine. Si la
différence est négative, elle constitue une moins-value.

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Charges déductibles; article 10 du C.G.I.

L’article 10 du C.G.I., par charges déductibles telles qu’elles


sont citées par l’article 8 du C.G.I., il y a lieu d’entendre :

❑- Les charges d’exploitation;


❑- Les charges financières;
❑- Les charges non courantes.

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Charges déductibles; article 10 du C.G.I.
Conditions de déductibilité des charges
Pour être fiscalement déductibles, les charges doivent:
❑- Se rattacher à la gestion de la société, ou être exposées
dans l'intérêt de l'exploitation ou pour les besoins de
l'activité.
❑- Correspondre à une dépense effective et être appuyées de
pièces justificatives régulières;
❑- Être constatées en comptabilité ;
❑- Se traduire par une diminution de l'actif net de la société.
Ainsi, ne constituent pas des charges déductibles :
✓ Les dépenses qui ont pour résultat l'entrée d'un nouvel
élément dans l'actif
✓ Les dépenses qui entraînent une augmentation de la
valeur pour laquelle un élément de l'actif immobilisé figure
au bilan ;
✓ Les dépenses qui ont pour effet de prolonger la durée
probable d'utilisation d'un élément de l'actif immobilisé.
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Charges déductibles; article 10 du C.G.I.


Les charges d’exploitation

❑- Les achats de marchandises revendus en l’état ;


❑- Les achats consommés de matières et fournitures ;
❑-Autres charges externes:

✓ à l’exception des primes d’assurance-vie contractée au


profit de la société elle-même sur la tête de son personnel
dirigeant ou de certains collaborateurs;

✓ Les cadeaux publicitaires d’une valeur maximale de 100


dirhams et portant soit le nom, soit le sigle de la société soit
la marque des produits qu'elle fabrique ou dont elle fait le
commerce; ;

✓ Les dons lorsqu’ils sont octroyés aux associations et


organismes suivants:
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Charges déductibles; article 10 du C.G.I.


Les charges d’exploitation

▪ Aux Habous et à l’entraide nationale ;


▪ À l'entraide nationale;
▪ Aux associations, groupements et fondations constitués et
reconnus d’utilité publique;
▪ Aux associations ayant conclu avec l’Etat une convention de
partenariat pour la réalisation de projets d’intérêt général,
dans la limite de deux pour mille (2‰) du chiffre d'affaires.
▪ Aux établissements publics ayant pour mission de dispenser
des soins de santé ou d’assurer des actions dans les domaines
culturels, d’enseignement ou de recherches,
▪ À la Ligue Nationale de lutte contre les maladies cardio-
vasculaires,
▪ À la Fondation Hassan II de lutte contre le cancer;
▪ Au Comité Olympique National et aux Fédérations sportives
régulièrement constitués ;
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Charges déductibles; article 10 du C.G.I.


Les charges d’exploitation

▪ A la fondation Cheikh Zaid Ibn Soltan créée par le dahir


portant loi n° 1-93-228 ;
▪ A l’université al akhawayne d’Ifrane créée par le dahir portant
loi n° 1-93 -227 précité ;
▪ A la fondation Mohammed V pour la solidarité ;
▪ A la fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales
de l’éducation formation créée par la loi n° 73-00 ;
▪ Au Fond national pour l’action culturelle, créé par l’article 33
de la loi des finances n° 24-82 pour l’année 1983,
▪ A l’agence pour la promotion et le développement économique et
social des préfectures et provinces du Nord du Royaume
▪ A l’agence pour la promotion et le développement économique et
social des provinces du Sud du Royaume ;

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Charges déductibles; article 10 du C.G.I.
Les charges d’exploitation

▪ A l’agence pour la promotion et le développement économique


et social de la préfecture et des provinces de la région orientale
du Maroc ;
▪ A l’Agence spéciale Tanger-Méditerranée
▪ A l’Agence de développement social créée par la loi n° 12-99;
▪ A l’A.N.A.P.E.C. créée par la loi n° 51-99;
▪ A l’office national des œuvres universitaires sociales et
culturelles créé par la loi n° 81-00 ;
▪ Aux associations de micro crédit régies par la loi n°18-97
▪ Aux œuvres sociales des entreprises publiques ou privées et aux
œuvres sociales des institutions autorisées par la loi qui les
institue à percevoir des dons, dans la limite de 2°/oo du CA du
donateur.

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Charges déductibles; article 10 du C.G.I.


Les charges d’exploitation

❑- Les impôts et taxes à la charge de la société, à l’exception


de l’impôt sur les sociétés,
❑- Les charges de personnel et de main-d’œuvre et les charges
sociales, y compris l’aide au logement, les indemnités de
représentation et les autres avantages en argent ou en nature
accordés aux employés de la société ;
« Les rémunérations allouées aux dirigeants des sociétés
passibles de l'impôt sur les sociétés sont déductibles du résultat
fiscal dans la mesure où elles n'excèdent pas la rétribution
normale des fonctions exercées par les intéressés »
❑- Les autres charges d’exploitation ;
❑- Les dotations d’exploitation aux amortissements et aux
provisions

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Charges déductibles; article 10 du C.G.I.


Les charges financières;

❑- Les charges d’intérêts :


• Intérêts constatés ou facturés par des tiers ou par des
organismes agréés en rémunération d’opérations de crédits ou
d’emprunts ;
• Les intérêts servis aux associés en raison des sommes
avancées par eux à la société pour les besoins de
l’exploitation à condition que le capital social soit entièrement
libéré. De plus,
✓ Le montant total des sommes portant intérêts
déductibles ne peut excéder le montant du capital
social
✓ Le taux d’intérêts déductibles ne peut être
supérieur au taux fixé annuellement par arrêté du
Ministère des Finances ;

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Charges déductibles; article 10 du C.G.I.


Les charges financières;

❑- Les intérêts de bons de caisse et billets de trésorerie:


ceux-ci ne sont déductibles que si les trois conditions sont
remplies :
✓ L’emprunt est utilisé pour l’exploitation ;
✓ Un établissement bancaire reçoit le montant de
l’émission (bons) et assure le paiement des intérêts ;
✓ La société doit joindre à la déclaration prévue à l’article
153 du CGI la liste des bénéficiaires de ces intérêts
(Identité, adresse, N° CIN, article I.S. ainsi que la date
des paiements et les montants versés à chaque
bénéficiaire).

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Charges déductibles; article 10 du C.G.I.


Les charges financières;

❑- Les pertes de change:


▪ Dettes et créances libellées en monnaies étrangères
doivent être évaluées à la clôture de l’exercice au dernier
cours de change.
▪ Les ECA relatifs aux diminutions des créances et à
l’augmentation des dettes constatés suite à cette
évaluation sont déductibles du résultat de l’exercice de
leur constatation;
❑- Les autres charges financières;
❑- Les dotations financières ;

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Charges déductibles; article 10 du C.G.I.


Les charges non courantes;

❑- Les valeurs nettes d’amortissement des immobilisations


cédées ;
❑- Les autres charges non courantes;
✓ Les pénalités sur marché ;
✓ Les rappels d’impôts déductibles ;
✓ Les créances devenues irrécouvrables ;
✓ Les dommages et intérêts mis à la charge de la société à l’issue
d’une décision judiciaire ;
✓ Les dons, libéralités et lots;
✓ Les pertes subies à la suite de vol, de détournement ou sinistre
dûment justifiées.
❑ - Les dotations non courantes y compris les dotations aux
amortissements dégressifs

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Charges non déductibles; article 11 du C.G.I.


L’article 11 du C.G.I., ne sont pas déductibles du résultat
fiscal :

❑- Les amendes, pénalités et majorations de toute nature


mises à la charge des sociétés pour infraction aux dispositions
légales ou réglementaires commises en matière :

✓- d’assiette des impôts directs et indirects ;


✓- de paiement tardif desdits impôts ;
✓- de législation de travail ;
✓- de réglementation de la circulation ;
✓- de contrôle des changes ou des prix.

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Charges non déductibles; article 11 du C.G.I.


❑- Ne sont déductibles que dans la limite de cinq mille (5.000)
dh par jour et par fournisseur sans dépasser cinquante mille
(50.000) dirhams par mois et par fournisseur, les dépenses
afférentes aux achats de marchandises revendus en l’état et
les achats consommés de matières et fournitures dont le
règlement est effectué en espèce.

❑- Le montant des achats, travaux et prestations non


justifiés par une facture régulière ou autre pièce probante
comportant les renseignements prévus par l’art 145 du C.G.I..
Le contribuable peut en cas de contrôle présenter les factures
complétées par les renseignements manquants.

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Charges non déductibles; article 11 du C.G.I.


❑- Le montant des achats et prestations revêtant un
caractère de libéralité.

❑ - Le montant de la contribution pour l’appui à la cohésion


sociale mise à la charge des sociétés;

❑ - Le montant de la contribution sociale de solidarité sur les


bénéfices et les revenus.

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Traitement fiscal des amortissements et provisions


Amortissements (Article 10- F- 1 du C.G.I.)

❖ Définition et but de l’amortissement

Il existe diverses conceptions de la nature et des effets de


l'amortissement :
✓ Amortissement en tant que processus de correction et
d'évaluation des actifs;

✓ Amortissement, en tant que processus de répartition


des coûts;

✓ Amortissement en tant que technique de renouvellement


des immobilisations ;

✓ Amortissement en tant qu’élément du coût.

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Traitement fiscal des amortissements et provisions


Amortissements (Article 10- F- 1 du C.G.I.)

❖- Base de calcul des amortissements


L’amortissement se calcule sur la valeur d’origine, HTR, telle
qu’elle est inscrite à l’actif immobilisé:

▪- Le coût d’acquisition qui comprend le prix d’achat augmenté des


autres frais d’acquisition;
▪- Le coût de revient pour les immobilisations produites par
l’entreprise pour elle-même ;
▪- La valeur d’apport stipulée dans l’acte d’apport pour les biens
apportés ;
▪- La valeur contractuelle pour les biens acquis par voie d’échange.

❖- Point de départ de l’amortissement:


Les dotations aux amortissements sont déductibles à partir du
premier jour du mois d'acquisition des biens.

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Traitement fiscal des amortissements et provisions


Amortissements (Article 10- F- 1 du C.G.I.)

❖- Conditions de déductibilité de l’amortissement:


✓- Le bien à amortir doit appartenir à la société et figurer
à l’actif ;
✓- L’amortissement y afférent doit avoir été constaté en
comptabilité ;

A partir du 1-1-2006, la dotation aux amortissements d’un


exercice comptable donné non constatée en comptabilité ne
peut plus être déduite du résultat dudit exercice et des
exercices suivants.

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Traitement fiscal des amortissements et provisions


Amortissements (Article 10- F- 1 du C.G.I.)
❖- Fiscalement l’amortissement est calculé soit :
✓De manière linéaire ; (droit commun)
✓De manière dégressive.(optionnel)

A- Amortissement linéaire (droit commun)


Le calcul s’effectue en appliquant à la valeur d’origine des
immobilisations un taux constant déterminé en fonction de la
durée normale d’utilisation des éléments à amortir.

Quelques taux couramment admis :


✓Constructions : 4 à 5 %
✓Constructions légères : 10 %
✓Matériel – outillage : 10 %
✓Matériel roulant : 20 à 25 %.

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Traitement fiscal des amortissements et provisions


Amortissements (Article 10- F- 1 du C.G.I.)

Véhicules de transport de personnes figurant à l’actif :


✓- Le taux ne peut être inférieur à 20 % par an ;
✓- La dotation totale fiscalement déductible, répartie sur 5
ans à parts égales ne peut excéder le montant de 300.000 dh
par véhicule (200.000,00 Dh antérieurement au 1-1-2006) ;

Cette disposition ne s’applique pas aux :


✓- Véhicules utilisés pour le transport public ;
✓- Véhicules de transport collectif du personnel de l’entreprise
ou de transport scolaire ;
✓- Véhicules appartenant aux entreprises qui exploitent une
activité de location de voitures et affectés conformément à leur
objet ;
✓- Ambulances.

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Traitement fiscal des amortissements et provisions


Amortissements (Article 10- F- 1 du C.G.I.)

Véhicules de transport de personnes figurant à l’actif :

En cas de location dans le cadre d’un contrat de crédit-bail,


la part de la redevance ou du montant de la location est
déductible dans la limite correspondant à l’amortissement au
taux de 20 % par an et sur la partie du prix du véhicule
n’excédant pas 300.000,00 DH (200.000,00 Dh
antérieurement au 1-1-2006)

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Traitement fiscal des amortissements et provisions


Amortissements (Article 10- F- 1 du C.G.I.)

B- Amortissement dégressif

Applicable aux biens d’équipement acquis à l’état neuf ou


d’occasion à compter du 1er Janvier 1994.

Il ne s’applique pas aux :

❑- Immeubles quelle que soit leur destination ;


❑- Véhicules de transport de personnes visés ci-avant.

La base de calcul de l’amortissement dégressif est constituée:

❖- La première année par le coût d’acquisition du bien ;


❖- Les années suivantes par sa valeur résiduelle.

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Traitement fiscal des amortissements et provisions


Amortissements (Article 10- F- 1 du C.G.I.)

Option pour le régime d’amortissement dégressif :

L’assujetti doit opter, l’option est irrévocable et doit


pratiquer l’amortissement dégressif dès la première année
d’acquisition.

Les taux d’amortissement retenus correspondent aux taux


d’amortissement linéaire affectés des coefficients suivants :

✓1,5 durée d’amortissement est de 3 ou 4 ans;


✓2 durée d’amortissement est de 5 ou 6 ans ;
✓3 durée d’amortissement est supérieure à 6 ans.

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Traitement fiscal des amortissements et provisions


Provisions (Article 10-I-F 2° du C.G.I.)

❖-Définition:
La provision est la constatation comptable soit :
▪ De la dépréciation des éléments de l’actif non
amortissables;
▪ Des charges ou des pertes non encore réalisées et que des
évènements en cours rendent probables.

La dépréciation, la charge ou la perte doit être nettement


précisée quant à :

✓- Sa nature (Individualisation des comptes concernés par


la provision) ;
✓- Son montant (évaluation approximative).

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Traitement fiscal des amortissements et provisions


Provisions (Article 10-I-F 2° du C.G.I.)

❖- Conditions de déductibilité des provisions:

▪ Sur le plan comptable, le principe de prudence permet à la


société de constituer des provisions pour risque éventuel ou
probables.

▪ Sur le plan fiscal, la déductibilité des provisions est liée à


des événements réels survenus au cours de l’exercice et
rendant la perte ou la charge probable et d’un montant
susceptible d’une évaluation rapprochée.

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Traitement fiscal des amortissements et provisions


Provisions (Article 10-I-F 2° du C.G.I.)
a)- Conditions de fond :

➢- La provision doit être destinée à compenser une


dépréciation, une perte ou une charge déductible;
➢- Les pertes et charges, objet de la provision, doivent être
nettement précisées et leur montant doit être évalué avec une
approximation suffisante ;
➢- L’origine de la perte ou de la charge doit se situer dans
l’exercice en cours ;

La déductibilité de la provision pour créances douteuses est


conditionnée par le recours judiciaire dans les (12) mois
suivant celui de sa constitution.

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Traitement fiscal des amortissements et provisions


Provisions (Article 10-I-F 2° du C.G.I.)

b)- Conditions de forme:

➢- Les provisions doivent être effectivement constatées en


comptabilité ;
➢- Les provisions doivent être portées sur l’état B-5 (Tableau
des provisions) joint à la déclaration du résultat fiscal.

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Traitement fiscal des amortissements et provisions


Provisions (Article 10-I-F 2° du C.G.I.)

Traitement fiscal des provisions constituées

Trois (3) situations :


1)- Provisions régulièrement constituées:
▪- La perte ou la charge en prévision vient à se réaliser: Elle
doit être compensée, à due concurrence, par le montant de la
provision ;

▪- La perte ou la charge en prévision ne se réalise pas au


cours d’un exercice : le montant de la provision devient sans
objet et doit être réintégré au résultat dudit exercice.
Étant précisé que si l'exercice concerné est prescrit, la
réintégration est effectuée sur le premier exercice de la
période non prescrite l’article 10 (I-F-2°) du C.G.I

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Traitement fiscal des amortissements et provisions


Provisions (Article 10-I-F 2° du C.G.I.)

- En cas de cessation, liquidation, scission, transformation de la


forme juridique des sociétés : les provisions constituées doivent
être rapportées au résultat fiscal du dernier exercice ;

- En cas d’option pour le régime particulier des fusions : les


provisions figurant au passif de la société absorbée ou fusionnée
sont reportées sans changement dans la société absorbante ou
née de la fusion.

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Traitement fiscal des amortissements et provisions


Provisions (Article 10-I-F 2° du C.G.I.)
2)- Provisions présentant un caractère irrégulier:

Les provisions qui ne remplissent pas les conditions de fond et


de forme doivent être considérées comme irrégulières et
rapportées au résultat de l’exercice au cours duquel elles ont
été comptabilisées (pas de prescription).

3)- Provisions détournées de leur objet:

Lorsqu’une provision régulièrement constituée a été détournée


de son objet au cours d’un exercice ultérieur, le montant
total ou partiel de la provision non utilisé conformément à sa
destination doit être rapporté au résultat de l’exercice au
cours duquel le détournement a été commis.

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Passage du résultat comptable au résultat fiscal

Le résultat comptable doit subir un traitement


extracomptable qui permettra d’obtenir le résultat fiscal.

❖- Les rectifications à apporter sont :

✓- La réintégration des sommes déduites comptablement mais


dont la déduction n’est pas autorisée fiscalement ;

✓- La déduction des sommes non défalquées pour la


détermination du résultat comptable mais dont la déduction
est autorisée fiscalement.

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Passage du résultat comptable au résultat fiscal


❖Réintégrations fiscales

✓- Les principales réintégrations sont les suivantes :


✓- Amortissement non déductible ;
✓- Provision non déductible,
✓- Impôt sur les sociétés I.S. ;
✓- Intérêts excédentaires alloués aux associés ;
✓- Les charges dont le montant supérieur à 5 000 Dhs /jours
et fournisseur ou 50 000 Dhs /mois et fournisseur, est réglé
en espèces ;
✓- Amende de 6 % pour les ventes dont le montant supérieur
à 20.000 Dhs, est encaissé en espèces ;
✓- Majorations, amendes et pénalités ;
✓- Dons ou partie de dons non déductibles ;
✓- Divers.

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Passage du résultat comptable au résultat fiscal


❖- Déductions fiscales :

✓- Les principales déductions sont les suivantes :


✓- Abattements applicables au montant des plus-values
nettes sur cessions d’immobilisations ;
✓- Abattement de 100 % des produits des titres de
participation et dividendes reçus
✓- Divers

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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

DEFICIT REPORTABLE
❖- DEFINITION
L’art 12 du C.G.I: « le déficit d’un exercice peut être déduit
du bénéfice de l’exercice suivant. A défaut de bénéfice ou en
cas de bénéfice insuffisant pour que la déduction puisse être
opérée en totalité ou en partie, le déficit peut être déduit des
bénéfices des exercices comptables suivants jusqu’au quatrième
exercice qui suit l’exercice déficitaire ».

Toutefois, la limitation prévue à l’alinéa précédent n’est pas


applicable au déficit ou à la fraction du déficit correspondant
à des amortissements régulièrement comptabilisés .

- Aussi, il importe d'examiner :


❑- La détermination du déficit reportable;
❑- Étendue du délai du report déficitaire;
❑- Ordre d’imputation des déficits.
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L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

DEFICIT REPORTABLE
❖- La détermination du déficit reportable;
Conditions d’admission

✓- Le report déficitaire est constitué par la constatation


d’une perte réelle. A rejeter donc :
▪- Les déficits non justifiés ;
▪- Les déficits subis dans des établissements exploités
hors du Maroc.
Ne fait pas obstacle au report déficitaire, la compensation
des pertes comptables avec :

▪- Des sommes ayant déjà supporté l’impôt (Réserves,


reports à nouveau etc..) ;
▪- Des sommes n’ayant pas le caractère de bénéfices
(Réduction de capital).

45
L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

DEFICIT REPORTABLE
✓- Le report du déficit doit avoir lieu dans le cadre de la
même société : il n’est pas transférable d’une société à une
autre.
En conséquence :

▪- En cas de cession d’une entreprise déficitaire, la société


cessionnaire ne peut imputer sur ses propres bénéfices le
déficit subi par la société cédante ;
▪- En cas de fusion de sociétés, la société absorbante ou née
de la fusion ne peut déduire le déficit subi par la société
absorbée ;
▪- En cas de transformation de société : Si la transformation
n’entraîne pas la création d’un être moral nouveau, ni
l’exclusion de l’impôt sur les sociétés, les déficits antérieurs à
la transformation peuvent être reportés ;

46
L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

DEFICIT REPORTABLE
❖- Étendue du délai du report déficitaire.
✓- Le déficit subi au cours d’un exercice peut être reporté
sur les bénéfices des quatre exercices suivants :

Exemple : Une société qui a subi un déficit au titre de


l’exercice 2016, peut imputer ce dernier sur les bénéfices
des
✓ Exercices 2017, 2018, 2019 et 2020. Si un reliquat de
déficit subsiste, il ne peut être imputé sur les exercices
ultérieurs.

47
L’IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

DEFICIT REPORTABLE
❖- Ordre d’imputation des déficits

D’après l’art 12 du C.G.I., le résultat fiscal d’un


établissement doit être déterminé sous déduction et dans
l’ordre prioritaire suivant:
- De la part des déficits fiscaux hors amortissement dont
le report est limité dans le temps ;
- De la part des déficits fiscaux correspondant aux
amortissements dont le report n’est pas limité dans le
temps.

A partir du 1-1-2006 les dotation aux amortissements


concernant un exercice comptable non constatée en
comptabilité ne peuvent plus être déduites du résultat dudit
exercice et des exercices suivants (art 10 CGI)

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