SIG SOLAP NW
SIG SOLAP NW
SIG SOLAP NW
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE TAHRI MOHAMED BECHAR
Cours en ligne
Présenté par :
Dr. LARBI Abdelmadjid
Année Universitaire
2021/2022
« Ce cours permet d’aborder les différents
aspects
de la conception du SIG,
Sommaire
R.Laurini
I. Présentation du SIG, organisation et mise en place
Les premiers SIG opérationnels sont apparus dans les années 1960 au canada et
aux états unis. Le pionnier est le « Canadian Geographic Information System »
(1964) qui rassemble des informations relatives à l’usage du sol et des données
concernant l’environnement, sur une grande partie du territoire canadien [1].
Maguire et al. [2] distinguent trois périodes principales dans l'évolution des SIG :
b. Information géographique
Information géographique
- Les cartes : c’est la source la plus ancienne, elles donnent une vue d’ensemble
sur les objets et phénomènes présents sur la zone représentée. On associe toujours
une légende à une carte qui nous permet d’interpréter les différents symboles
utilisés pour représenter l’ensemble des composants de la zone concernée.
- Les images : Elles sont aussi une source importante de l’information
géographique. Elles sont surtout utilisées pour la mise à jour des cartes et bases de
données géographiques. Elles permettent une représentation précise et réaliste de
la surface terrestre.
- Les textes : l’information géographique peut être obtenue à partir d’un texte
ou d’un fichier de données. Elle peut être issue d’enquêtes, d’observations sur le
terrain, de statistiques, de registres administratifs ou d’archives, etc.
- Les bases de données numériques : l’information géographique peut être
obtenue à partir des bases de données numériques.
- Levés topographiques
En résumé, les sources de l’information géographique sont : [7]
• Photos aériennes
• Images satellitaires
• GPS
• Digitalisation
• Scannage de plans
• Import de fichiers
Coordonnées géographiques
Les coordonnées cartésiennes (x, y) : Sont définies par des axes perpendiculaires
(x,y,z)WGS84
Pour l'Algérie, c'est la projection UTM qui est utilisée actuellement. Dont chaque zone
L'Algérie occupe 04 fuseaux : n°29, n°30, n°31 et n°32 Il y'a donc 4 zones (fuseaux).
I.2 Système d’information géographique [9]
Les besoins en cartographie dans le quotidien des décideurs ont fait apparaître les
systèmes d'information géographique (SIG). Les objectifs du SIG étaient de
produire des données géographiques dans le but d'effectuer des traitements sur les
informations géo localisées pour visualiser des cartes et prendre des décisions. Les
services Internet de localisation de position géographique ou de calcul d'itinéraires
ont ainsi rapidement, trouvé leur public. Après avoir défini le concept de SIG, nous
présenterons les concepts clés et les technologies SIG et nous bouclerons avec
l'utilisation de ces outils dans notre vie quotidienne.
Les définitions que divers auteurs et organismes donnent aux SIG sont assez
voisines: Pour Burroughs (1986), « il s’agit d’un ensemble puissant d’outils pour
rassembler, stocker, extraire à volonté et visualiser des données spatiales du monde
réel pour un ensemble particulier d’objectifs ». [3]
I.2.2 SIG et gestion spatio-temporelle [6] : L’introduction du temps dans les SIG
permet d’effectuer des interrogations mêlant espace et temps, de manière à pouvoir
gérer à la fois l’historique d’un objet et l’état d’un ensemble d’objet à une date
donnée. Les SIG ont donc également vocation à gérer les évolutions
des objets géographiques. Mais les réalisations concrètes sont peu répandues, car
la gestion de l’historique des modifications de la localisation d’un grand ensemble
d’objets est complexe, aussi bien du point de vue informatique que de celui de la
gestion des flux d’informations.
aux sciences et aux technologies reliées à leur acquisition, leur stockage, leur traitement
et leur diffusion.
Disciplines de la géomatique [12]:
La géographie
La cartographie
La télédétection
La photogrammétrie
La géodésie
La statistique
L'informatique
Les mathématiques
- Les matériels : Les SIG fonctionnent aujourd'hui sur une très large gamme
d'ordinateurs des serveurs de données aux ordinateurs de bureaux connectés en
réseau ou utilisés de façon autonome. Des systèmes client-serveur en intranet,
extranet voire via Internet facilitant ensuite et de plus en plus la diffusion des
résultats et un ensemble de périphériques (scanners, traceurs, tables à
digitaliser…).
- Les logiciels : ils assurent les 6 fonctions suivantes (parfois regroupées sous le
terme des ‘6A’), saisie des informations géographiques sous forme numérique
(Acquisition), gestion de base de données (Archivage), manipulation et
interrogation des données géographiques (Analyse), mise en forme et visualisation
(Affichage), représentation du monde réel (Abstraction), la prospective
(Anticipation).
- Les données : Les données sont certainement les composantes les plus
importantes des SIG. Les données géographiques et les données tabulaires
associées peuvent, soit être constituées en interne, soit acquises auprès de
producteurs de données.
- Les méthodes : La mise en œuvre et l'exploitation d'un SIG ne peut s`envisager
sans le respect de certaines règles et procédures propres à chaque organisation. Un
SIG fait appel à une connaissance technique et à divers savoir-faire et donc divers
métiers qui peuvent être effectués par une ou plusieurs personnes. Le « SIGiste »
doit mobiliser des compétences en géodésie (connaissance des concepts de
système de référence et ide système de projection), en analyse des données, des
processus et de modélisation (analyse Merise, langage UML par exemple), en
traitement statistique, en sémiologie graphique et cartographique, en traitement
graphique. Il doit savoir traduire en requêtes informatiques les questions qu'on lui
pose.
- Les utilisateurs : Un SIG étant avant tout un outil, c'est son utilisation (et donc,
son ou ses utilisateurs) qui permet d'en exploiter la quintessence. Les SIG
s'adressent à une très grande communauté d'utilisateurs depuis ceux qui créent et
maintiennent les systèmes, jusqu'aux personnes utilisant dans leur travail quotidien
la dimension géographique. Avec l'avènement des SIG sur Internet, la
communauté des utilisateurs de SIG s'agrandit de façon importante chaque jour et
il est raisonnable de penser qu'à brève échéance, nous serons tous à des niveaux
différents des utilisateurs de SIG.
- Le réseau : Le composant réseau n’est pas une composante SIG classique, un SIG
est généralement définit par cinq composantes, mais nous l’ajoutons dans cette
étude car avec le développement rapide de l'informatique, aujourd'hui le plus
fondamental de ces composantes est sans aucun doute le réseau, sans lequel aucune
communication rapide ou partage de l'information digitale ne pourrait se produire.
Les SIG aujourd'hui reposent largement sur Internet pour l'acquisition,
l’exploitation et le partage de grands ensembles de données géographiques.
-
-
5A
Saisie des informations géographiques sous forme numérique
Plusieurs aspects sont donc sous-jacents à la notion des SIG. L'information qui est
la donnée.
Le géographique, qui qualifie cette information, en la supposant localisée dans
l'espace. Le système qui sous-entend que cette information est organisée au sein
d'un système informatique. Toutefois cette description purement structurelle ne
permet pas de cerner clairement la notion des SIG en particulier par rapport aux
systèmes de cartographie automatique. En effet :
Données géographiques
Données géométriques
Données descriptives
Données graphiques
Métadonnées associées
Les savoir-faire : Un SIG fait appel à à une connaissance technique et à divers savoir-
faire et donc divers métiers qui peuvent être effectués par une ou plusieurs personnes.
Les utilisateurs : Comme tous les utilisateurs de SIG ne sont pas forcément des
spécialistes, un SIG propose une série de boîtes à outils que l’utilisateur assemble pour
Selon ESRI (2004), les SIG servent à répondre à cinq questions principales.
On a par exemple [ ]
- Territoire du SIG : Le territoire concerné par le SIG peut être une unité
administrative (commune, subdivision, département) ou une aire géographique
quelconque (zone sensible, bande d’étude, …). Cependant il n’est souvent ni utile
ni économiquement faisable de disposer d’informations détaillés sur un grand
territoire ; un emboitement des territoires selon le niveau de résolution utile doit
alors être envisagé. Les dimensions du territoire ont une incidence directe sur le
niveau de détail ou de résolution et donc sur les volumes des données à traiter.
- Taille : La taille d’un SIG peut s’apprécier par le nombre de classes d’objets,
le volume de la base de données, le flux d’échange d’informations, le nombre et la
complexité des traitements spécifiques, le nombre de postes de travail. La taille du
SIG a une incidence sur les coûts et plus généralement sur les moyens nécessaires.
- Durée de vie : La durée de vie d’un SIG peut être différente d’un type SIG à
l’autre, et peut aller de quelques mois à plusieurs années. L’incidence de la durée
de vie se mesure en besoin d’actualisation des données et donc en coût.
- Traitements : De nombreux traitements peuvent être réalisés avec un SIG. Les
progiciels SIG proposent des fonctions d’intérêt général qu’il peut être nécessaire
de compléter, selon les besoins de l’application, par des développements
spécifiques. Parmi les fonctions les plus couramment mise en œuvre, citons :
- Le croisement de thèmes d’information différents,
- L’analyse spatiale,
- La localisation automatique d’objets sur un référentiel (routier, postal, …)
- Le découpage d’un territoire,
- La production de cartes thématiques.
Les bases de données géographiques stockent des données localisées, c’est -à-dire
que ce sont des informations à références spatiales.
BD Géographiques= ensemble de couches superposables
Aussi, une base de données géographique est une base de données qui définit les
types de données spéciales pour les objets géométriques et permet de stocker des
données géométriques (généralement de nature géographique) dans les tables de
la base régulière. Il fournit des fonctions spéciales et des index pour l'interrogation
et la manipulation de ces données en utilisant quelque chose comme le Structured
Query Language (SQL). La nature même des informations, leur volume et la
spécificité des traitements impliquent des modélisations et des structurations
particulières dans lesquelles la géométrie occupe une place primordiale
[LAURINI, 1998]. La gestion des informations géographiques est assurée par le
système de gestion de base de données (SGBD). D’une façon générale, les SGBD
se consacrent à toutes les taches de gestion de l’information, ces derniers ont des
fonctionnalités leur permettant :
- Le maintien de la qualité et de la cohérence des données, ceci est garantie par
les contraintes d’intégrité qui vérifient que les mises à jour réalisées n’introduisent
pas d’incohérence et de redondance.
- L’interrogation des données, ce qui permet entre autres de sélectionner les
données qui doivent être misent à jour.
- La diffusion de l’information.
Les données géographiques manipulées par un SIG proviennent généralement de
source différentes, raison pour laquelle celles-ci sont souvent accompagnées par
ce qu’on appelle les métadonnées, ce sont les données des données (ex : date
d'acquisition, nom du propriétaire, méthodes d’acquisition, … etc.). Ces
métadonnées caractérisent la source d’information elle-même.
Le modèle raster (ou format matriciel) est le modèle le plus simple d'utilisation. Il
divise l'ensemble de la zone étudiée en une grille de cellules régulières. Cette grille
représente une subdivision continue et régulière de la zone. Chaque cellule est un
carré de taille fixée appelé pixel, représentant l'unité élémentaire de ce type de
stockage. Chaque pixel est identifié par une valeur particulière modélisant un
ensemble d'attributs (alphanumériques) de l'information géographique étudiée.
Chaque pixel possède des coordonnées de la forme (i,j) (indice de la ligne et indice
de la colonne). La saisie des données se fait par l'intermédiaire d'un scannérisation
de la surface de la Terre en utilisant des satellites ou des caméras numériques ou à
partir d'un scannérisation d'autres supports de données (photographies aériennes,
orthophotographies, cartes, etc...) [Ngu 04].
Figure II.2 : photo aérienne Figure II.3 : image satellite
Dans les données vectorielles, la partie spatiale de l’information est codée sous
forme de points, de lignes ou de polygones géo référencés.
- Point : est désigné par ses coordonnées et à la dimension spatiale la plus petite.
- Ligne : a une dimension spatiale constituée d’une succession de points proches
les uns des autres.
Polygone (zone ou surface): est un élément de surface défini par une ligne fermée
ou la ligne qui le délimite. [20]
[3] (2.90.,
44.19)
[5] …
[6] …
[4] … [1] (2.92.,
[2]
44.14)
[8] [14] (2.92.,
[9 …]
[12]
Point situé par ses coordonnées Ligne: ensemble de points reliés Polygone: ensemble de
points reliés géographique et clos dans un ordre bien défini dans un
ordre bien défini
Hrri 2008]
Les avantages du mode vecteur sont :
- Une meilleure adaptation à la description des entités ponctuelles et linéaires ;
- Une facilité d’extraction de détails ;
- Une simplicité dans la transformation de coordonnées.
Les inconvénients du mode vecteur sont :
- Les croisements de couches d’information sont délicats et nécessitent une
topologie parfaite.
Le mode trame ou raster est également appelé modèle matriciel. Contrairement au
mode vecteur qui ne décrit que les contours, le mode raster décrit la totalité de la
surface cartographique point par point. Il est utilisé principalement dans les
systèmes à balayage (scanners, capteurs en télédétection …)
• Logiciels SIG (ArcGIS, Mapinfo, ..) • Extensions de logiciels SIG (3D ou spatial
analyst)
QGIS : Quantum GIS ou QGIS est un SIG libre et open-source, compatible Windows,
QGIS rassemble une des plus grosses communautés SIG au monde. Ce logiciel permet
open source et multiplateforme, qui est utilisé pour la gestion et l’analyse de données géo
SAGA GIS : System for Automated Geoscientific Analyses ou SAGA est un outil libre et
open source qui a été développé par le département de géographie physique de Göttingen,
puis d'Hambourg. Il fonctionne sous Windows et Linux. Il s'adresse au départ aux (géo)
scientifiques, mais il intègre une interface utilisateur qui en facilite l'usage grand public et
il comporte de nombreux modules additionnels des plus simples aux plus complexes. En
raison de l'origine de SAGA, il existe de nombreux modules axés sur les modèles
ArcGIS (ESRI) : L'un des logiciels SIG les plus connus et les plus utilisés au monde.
Depuis février 2018, la société ESRI propose un pack Arcgis gratuit pour les
QField permet de travailler sur des projets QGis à partir de téléphones portables ou de
Après les SIG à deux dimensions, arrivent maintenant des outils à trois
dimensions, non pas pour gérer un objet urbain comme un bâtiment isolé, mais
pour la gestion d’un territoire complet. En parallèle avec l’évolution des nouveaux
besoins exprimés par les utilisateurs, cette évolution a été rendue possible par
l’arrivée de nouvelles technologies. Dès lors plutôt que des SIG à trois dimensions,
on préférera l’appellation de modèle virtuel 3D. Parmi ces technologies, la
photogrammétrie tient une place importante.
Exemple : Google (Google Earth) et Microsoft (Virtual Earth) qui ont pour objectif
de décrire, avec un haut niveau de réalisme, toutes les villes du monde entier afin
de pouvoir y naviguer, y localiser des services et effectuer des simulations.
Conclusion
Après avoir définit le SIG, on a évoqué dans ce chapitre les différentes
fonctionnalités d’un SIG. Certaines sont traditionnelles aux systèmes
d’information : le stockage des données, leur mise à jour, la consultation et la
recherche d’information. D’autres comme l’analyse spatiale ou la production
cartographique sont spécifiques au SIG.
Références
[1] SIG : de 1960 à aujourd'hui, comment ont-ils évolué ?
https://www.gismartware.com/blog/histoire-cartographie-sig/ consulté le 01/04/2022
[2] Maguire, D. J. (1991). An overview and definition of GIS. Geographical information systems
: Principles and applications, 1(1), 9-20.
[3] Gestionnaire d'agence de voyages, CQRHT - Conseil québécois des ressources humaines en
tourisme, www.cqrht.cq.ca
[4] Introduction aux Systèmes d’Information Géographique avec Arcview 3.3, Cours_SIG –
foretcommunale-cameroun.org , consulté le 01/04/2022
[5] KALLA Mohamed Issam, (2021), Introduction aux systèmes d’informations géographiques
(SIG), Université de Batna
[6] Marc Souris, Les principes des systèmes d’information géographique, Thèse, 2002
[7] R. Laurini, Cours : Introduction aux systèmes d’information géographiques, Master Info ;
Lyon , 2010
[8] Nabed Abdelkader Nadir, (2020), S.I.G appliqué aux sciences de l’eau, UHBC
[9] Driouche, M., initiation aux systèmes d’information géographiques, ENSH, Mars 2003
[10] Les systèmes d’information géographiques Formation QGIS, module 1-1
[12] Abdelouahab NEJJARI, L'information géographique au service de la meilleure décision.
Université My Ismaïl, Revue Interdisciplinaire Vol1, n°3 (2016)
[13] Système d'information géographique : définition et explications (techno-science.net))
https://www.techno-science.net/definition/4962.html
[14] Abdelbaki C., Contribution à la gestion d’un réseau d’alimentation en eau potable à l’aide
d’un SIG application à la ville Birtouta, Thèse Magister, ENSH, 2000
[15] Mohammed Tamali. Système d’Information Géographique. Master. Algérie. 2013. ffcel-
01445409v2f
[16] Système d’information pour l’aide à la décision spatiale basé sur une ontologie, Belhadef
Houcine, Thèse, Université Mentouri Constantine, , 2010
[17] H. Chakroun, (2104), Département GC, ENIT Cours SIG-Télédétection, 2ème GC, Introduction
aux SIG et à la télédétection en génie civil, Ecole nationale d’ingénieurs Tunis
[19] LAURINI, 1998
[20] Boukli Hacène Chérifa, Rabah Fissa Amina, SIG: Cours et travaux pratiques, Polycopie ,
Université Belkaid Tlemcen, 2016
[21] Panorama des potentialités SIG en 3 dimensions : vers des modèles virtuels 3D de villes,
Robert LAURINI - Sylvie SERVIGNE, Revue XYZ • N° 114 – 1er trimestre 2008