Les SIG

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CHAPITRE 2 : SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE ( S.I.

G )

Système informatique permettant, à partir de diverses sources, de rassembler et d'organiser,


de gérer, d'analyser et de combiner, d'élaborer et de présenter des informations localisées
géographiquement, contribuant notamment à la gestion de l'espace.

I. Définitions

L’information géographique est la représentation d’un objet ou d’un phénomène réel,


localisé dans l’espace à un moment donné. « Ensemble reliant niveau sémantique (nature,
aspect, relation avec d’autres) et niveau géométrique (forme et localisation) ».

Système d’information est un système de communication permettant de communiquer et


de traiter l’information.

La géomatique apparaît comme la « discipline ayant pour objet la gestion des données à
référence spatiale et qui fait appel aux sciences et aux technologies reliées à leur acquisition,
leur stockage, leur traitement et leur diffusion.

Un Système d’Information Géographique ( S.I.G ) est un outil informatique permettant de


représenter et d'analyser toutes les choses qui existent sur terre ainsi que tous les événements
qui s'y produisent.

C'est donc un système d’information particulier, permettant de communiquer et de traiter


l’information géographique. Le SIG a ainsi pour vocation d’informer l’utilisateur sur les
éléments d’un territoire (objets ou phénomènes physiques, êtres vivants…) ou sur le territoire
lui-même, le paramètre essentiel étant la localisation ( tel objet est voisin de tel autre…) .

Un S.I.G est à la fois un outil de gestion de l'espace (gestion de bases de données pour la
saisie, le stockage, l'interrogation, l'analyse et l'affichage de données localisées) et un outil
d'aide à la décision.

C’est un système d’information composé de :


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• Ordinateurs et périphériques
• Logiciels spécialisés
• Données numériques
• Personnel qualifié
• Utilisateurs

Qui gère de l’information de nature géographique.

C’est un système informatique permettant :

• l’acquisition
• la gestion
• l’analyse
• la visualisation de données géographiques numériques

Pour étudier les phénomènes se produisant sur la terre.

II. Organisation d’un SIG

1. Données, information et connaissance :

Données : Collection de faits et d’observations recueillies sur des choses, des phénomènes,
des lieux … représentés sous la forme de valeurs numériques.

Information : Résulte du traitement des données présenté sous une forme utile à l’utilisateur.

Connaissance : Compréhension d’un phénomène résultant de l’analyse de l’information.


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Un SIG permet d’intégrer et d’analyser des données dans le but de générer de l’information
et des connaissances.

Les SIG se distinguent des autres technologies d’acquisition et de traitement de l’information


géographique (géomatique et cartographie) par leur capacité d’intégration de données
multi-sources, d’analyse et de modélisation spatiale.

III. Objectifs et avantages :

Pourquoi utiliser un SIG ?

• Pour intégrer des données multi-sources (cartes, photos, images, …)


• Pour faire des requêtes et visualiser les résultats
• Pour faire de l’analyse spatiale
• Pour faire de l’analyse de réseau
• Pour faire de l’interpolation spatiale
• …

À qui servent les SIG ?

• À tous les spécialistes qui ont besoin d’analyser des volumes importants de données
géographiques pour solutionner des problèmes.
- Les forestiers, les écologistes
- Les hydrologues, les climatologues et les pédologues
- Les urbanistes, les aménagistes
- Les spécialistes du transport
- Les géographes
- Vous !!!
• Permet de réaliser des projets multi-disciplinaires.
• Sert souvent de base au développement d’outils d’aide à la décision.

Qu’est-ce que cela apporte ??

• les informations sont stockées de façon claire et définitive


• gérer une multiplicité d'informations attributaires sur des objets
• comprendre les phénomènes, prévoir les risques (simulations)
• établir des cartographies rapides
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• localiser tout objet dans l'espace et dans le temps

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• réagir rapidement après des évènements ayant un impact sur le territoire
• calculer des coûts ou des bénéfices
• associer un plus grand nombre de partenaires aux choix d'aménagement
• fournir des itinéraires, des plans adaptés
IV. Fonctionnement d'un SIG

Un SIG est composé schématiquement de quatre principaux sous-systèmes

1. Acquisition des données

Le sous-système d’acquisition (entrée) des données permet à l'utilisateur de saisir, collecter, et


transformer les données spatiales et thématiques sous forme numérique. L’entrée de
données est généralement dérivée de la numérisation de cartes papier, de photographies
aériennes, d’images satellitales, et de rapports ou de documents d'enquête, etc..

2. Le stockage et gestion des données

Le sous-système de stockage et de gestion des données permet de structurer les données


spatiales et les attributaires, dans une forme qui leur permettent d'être rapidement mobilisées
par l'utilisateur pour diverses opérations. Il implique généralement l'utilisation d'un système
de gestion de base de données (SGBD) pour maintenir les données attributaires.

3. La manipulation et l’analyse des données

Le sous-système d'analyse et de manipulation des données permet à l'utilisateur de définir et


d’exécuter un traitement spatial sur les données pour produire des informations dérivées. Ce
sous-système est généralement considéré comme le coeur du SIG, et le distingue
généralement des autres systèmes d'information et des systèmes de conception assistés par
ordinateur (CAO).

4. Restitution (sous-système graphique)

Le sous-système graphique permet à l'utilisateur de produire des documents tels les cartes,
rapports et graphiques qui représentent des produits dérivés de l'information originale.

Lors de la conception d’une carte, le cartographe doit connaître les réponses à un certain
nombre de questions fondamentales, telles que : Qu’est-ce qui est cartographié ? A qui
s’adresse la carte ? De quelle façon cette carte sera-t-elle présentée : seule ou dans le cadre
d’un rapport ? Quel sera le support d’affichage de cette carte ?
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Le choix de la manière dont sont représentées les données sur une carte est parfois la
décision la plus importante à prendre en matière de cartographie.

La manière dont vous représentez vos données détermine ce que communique votre carte.
Sur certaines cartes, vous souhaitez simplement montrer l’emplacement des entités. La
méthode la plus simple à cette fin est de dessiner toutes les entités sur une couche avec le
même symbole (cartes à Symbole unique, Single symbol). Sur d’autres cartes, vous
représentez des entités en fonction d’une valeur attributaire ou d’une caractéristique qui les
identifie (cartes à valeurs uniques, Unique value).

V. Structurer l’information géographique :

Données structurées en couches thématiques

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VI. Questions de bases ?

Les 5 questions de base qui se posent à tout utilisateur se préoccupant de localisation :

- Où ? : cet objet, ce phénomène, où se trouve-t-il ?


- Quoi ? : à cet endroit, que trouve-t-on ?
- Comment ? : quelles relations existent ou non entre ces objets ? ( = analyse spatiale )
- Quand ? : à quel moment des changements sont intervenus ? ( = analyse temporelle)
- Et si ? : que se passerait-il si tel scénario d’évolution se produisait et quelles
conséquences cela aurait ? ( = projection dans l’avenir, simulation, étude de projet,
étude d’impact…).

Exemples de questions concrètes

VII. Information géographique

L’information géographique est le noyau des systèmes d’informations géographiques. Si elle


est bien organisée, entretenue, gérée en permanence et bien représentée, elle apporte une
idéale aide à la décision. L'information géographique se compose :

• de données descriptives (sémantiques, tabulaires ou attributaires)


• d'objets (géo)graphiques (Vecteur, Raster = mode maillé ou matriciel).

Les attributs (qualifient): nom d’une route, type de bâtiment localisé par son adresse, nombre
d’habitants d’un immeuble localisé par ses coordonnées, débit d’un cours d’eau, tension
d’une ligne de transport d’énergie, type d’arbres dans un verger localisé par une parcelle etc.
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Les objets géographiques : Un système de coordonnées terrestres permet de référencer les
objets dans l'espace et de positionner l'ensemble des objets les uns par rapport aux autres.

Forme et localisation des objets ou phénomènes. Trois types : Points , Polylines , Polygones.

VIII. Modes de représentation de l’information dans un SIG :

1. Modes de Représentation des objets

2. Représentation des objets géographiques :

Données vectorielles :
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Les limites des objets spatiaux sont décrites à travers leurs constituants élémentaires, à savoir
les points, les arcs, et les arcs des polygones. Chaque objet spatial est doté d'un identifiant qui
permet de le relier à une table attributaire.
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Données Raster :

La réalité est décomposée en une grille régulière et rectangulaire, organisée en lignes et en


colonnes, chaque maille de cette grille ayant une intensité de gris ou une couleur. La
juxtaposition des points recrée l'apparence visuelle du plan et de chaque information. Une
forêt sera "représentée" par un ensemble de points d'intensité identique.

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Représentations SIG d’une commune :

IX. Les systèmes de référence de localisation :

Toute information géographique s’exprime dans un système de localisation. On distingue


deux types :

Les systèmes de référence directs : mathématiques utilisent les coordonnées géographiques,


exprimées en longitude et latitude (ou les projections cartographiques rectangulaires)
auxquelles s’ajoute l’altitude. Au Mali le système de projection WGS 84.

Les systèmes de référence indirects : administratifs… Les plus utilisés : l’adresse postale
(nécessite un répertoire afin d’établir les correspondances en coordonnées rectangulaires),
le numéro de parcelle cadastrale, le numéro d’îlot de recensement.

X. Les Bases de Données (BD) :

Les notions de base de donnée et les systèmes de gestion de base de données ???

La conception de la base de données d'un SIG repose sur une série de thèmes des données,
chaque thème correspondant à une représentation géographique donnée. Par exemple, les
différentes entités géographiques peuvent être représentées en tant qu'entités (telles que des
points, des lignes et des polygones), en tant qu'images à l'aide de rasters, en tant que surfaces
à l'aide d'entités, de rasters ou de TIN ou encore en tant qu'attributs descriptifs contenus dans
des tables.

Afin de structurer et de mettre en évidence les relations et les types de données qui existent
dans le projet SIG, on procède à la création de trois schémas classiques des SGBD.
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1. Conception de la base de données :
• Le modèle conceptuel des données (MCD) qui décrit la structure des données, c'est
à dire l'organisation des entités;
• Le modèle logique de données (MLD) décrit le rapport entre les données, les relations
et leurs sens;
• Le modèle physique (MPD) représente la structure informatique de la base de
données à créer.

Les étapes sont les suivantes :

- Etape de structuration d’une table attributaire (données sous forme table);


- Le renseignement manuel (saisie des attributs, associer la table à un plan, sélectionner
chaque objet du plan via les outils d'identification, remplir la fiche d’interrogation qui
remplira automatiquement la table attributaire);
- Le renseignement automatique (importation des données issues d’une table
provenant d’un tableur Excel, Access, Dbase…)
- attribut de jointure.
2. Modélisation des données géographiques

Les couches d'information peuvent être présentées sous la forme de données


géographiques qui vont représenter la forme d'éléments se situant dans l'espace. On
différencie ainsi le mode raster et le mode vectoriel :

3. Modélisation des données dans un SIG :

Le SIG permet de manipuler plusieurs types de données différents. Toutes les informations
géographiques sont représentées et gérées à l'aide de trois structures de données SIG
principales :
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• Classes d’entités
• Tables attributaires
• Jeux de données raster

Ces trois types de données fondamentaux peuvent être étendus grâce à des fonctions
supplémentaires de gestion de l'intégrité des données, de modélisation des relations
géographiques (telles que la connectivité et le flux d'un réseau) et ajoutent des
comportements géographiques importants.

4. Concepts de base du modèle relationnel :

Les vecteurs et raster ont des relations avec d'autres entités et avec les valeurs attributaires
contenues dans plusieurs tables. Outre les types de données SIG, les vecteurs et les rasters
participent souvent aux relations avec d'autres entités et valeurs attributaires contenues dans
plusieurs tables. Ces relations spatiales et attributaires, ainsi que certains comportements,
peuvent être modélisées en étendant les trois types fondamentaux d'informations
géographiques.

Réseaux : Certaines entités linéaires sont connectées. Par exemple, les segments de rues se
connectent dans un réseau routier, la tuyauterie dans un réseau de distribution d'eau, les
lignes d'écoulement dans un réseau hydraulique et les lignes électriques dans un réseau
électrique. Il est possible de tracer des réseaux, par exemple, pour trouver l'itinéraire de
voyage le plus rapide, pour identifier la valve à désactiver dans un réseau de distribution
d'eau ou pour tracer le courant d'une rivière.
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Topologies: De nombreuses entités sont adjacentes les unes par rapport aux autres et ont
une géométrie coïncidente, par exemple, les comtés adjacents, parcelles et autres zones
administratives partagent des tronçons coïncidents.

Tables reliées : Souvent, une grande partie des informations descriptives à propos des entités
est contenue dans des tables attributaires séparées. Les attributs provenant de ces tables
attributaire séparées peuvent être associés à chacune des entités à l'aide de méthodes de
base de données relationnelle standard.
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Récapitulatif : Tous les types d'informations géographiques (vecteurs, rasters et attributs)
peuvent participer à ces relations spatiales et attributaires. Dans un SIG, de telles relations sont
modélisées à l'aide de types de données étendus, tels que les topologies et les réseaux. De
plus, de nombreux types de relations spatiales peuvent être découverts et identifiés en
appliquant une série d'opérateurs spatiaux aux objets géographiques.

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