Sémiologie Respiratoire
Sémiologie Respiratoire
Sémiologie Respiratoire
Dyspnée et toux
Définition
Rappel physiologique
Analyse sémiologique
Evaluation de la sévérité
Principales causes
I-Définition:
Dyspnée est une difficulté ou une gêne à respirer .
II-Rappel physiologique:
La respiration a pour rôle d’assurer la bonne
oxygénation du sang ( Hématose) pour les tissus, il existe
de nombreux systèmes de contrôle et des paramètres ,
dont le rôle est d’adapter la respiration aux besoins de
l’organismes , ces paramètres intriqués doivent être
coordonnés par un centre respiratoire situé au niveau du
tronc cérébral, les différents paramètres sont :
mécaniques ( mécanorécepteurs ) situés dans la paroi
thoracique et le parenchyme pulmonaire , informant sur
les paramètres ventilatoires , tel que la fréquence
respiratoire (FR) normale: 14 à 22 mouvements/minute
chez l’adulte , 22 à 30 chez l’enfant et l’efficacité des
muscles respiratoires , compliance du parenchyme au
volume d’air contenu.
Récepteurs chimiques ( chémorécepteurs): détectant les
variations fines du CO₂ et PH, permettant une adaptation
immédiate du poumon , alors que les variations d’O₂,
moins fine entrent enjeu en cas de besoin.
la respiration est automatique et inconsciente, si
l’équilibre de ces paramètre est adéquat, selon le réflexe
d’Héring-Breuer ( inspiration appelle une expiration) , au
cours de l’inspiration ( temps actif) les fibres d’origine
pulmonaire sont excité par la distension du poumon ,
elles envoient un influx inhibiteur au centre respiratoire
qui suspend son activité , rendant possible l’expiration
( temps passif), au cours l’expiration , le centre ne reçoit
plus cet influx , il reprend son activité et excite le nerf
phrénique ( diaphragme) , d’où inspiration .
III-Analyse sémiologique
La dyspnée est une perception consciente d’une gêne
respiratoire , donc c’est un signe subjectif ou fonctionnel , elle
sera analysée par l’interrogatoire soigneux comportant :
- Date et le mode de début ( brutal ou progressif)
- Circonstances d’apparition : caractère spontané ou
provoqué ( effort, fumée, saison, animaux..)
- Evolution dans le temps: permanente ou paroxystique
( évolution par accès ou crise , durant quelques minutes à
quelques heures) , l’horaire dans le nycthémère ( diurne ou
nocturne) .
-Existence de signes accompagnateurs : toux , expectoration .
Dyspnée -un signe subjectif- s’accompagne de modifications
objectives de la respiration , portant sur la fréquence ,
l’amplitude et la durée des 2 temps respiratoires .
Différentes types de Dyspnée
Selon le mode de début:
Dyspnée aigue : début brutal, la dyspnée est d’emblée
à son maximum
Dyspnée chronique : début progressif le plus souvent
Selon les circonstances d’apparition:
Dyspnée d’effort: elle est chronique, induite par des
efforts très limités et courants, elle se prolonge au
delà de la durée normale ( plus de 5 minutes),après
la cessation de l’effort et qui va en s’aggravant dans
le temps jusqu’aux effort moindre tel que l’habillage ,
c’est la première manifestation de l’insuffisance
respiratoire .
Selon le mode d’évolution:
Dyspnée paroxystique: crise de dyspnée ,durant quelques
minutes à quelques heures ,séparés par des intervalles de
respiration normale ,exemple : crise d’asthme .
Dyspnée permanente: dyspnée de repos, apparait au
terme d’une période plus ou moins longue de dyspnée
d’effort, elle se manifeste surtout dans le décubitus
( position couchée),soulagée parfois par la position
assise , buste vertical, c’est l’orthopnée
Selon la fréquence respiratoire ( FR)
Polypnée: si FR est supérieure 22 mouvement /minute
chez l’adulte et à 30 chez l’enfant
Bradypnée: si FR est inférieure 14 chez l’adulte et à 22
chez l’enfant .
Selon le temps respiratoire
Bradypnée inspiratoire: se voit lorsqu’il y a un obstacle à
la pénétration de l’air, obstruction laryngée par une
inflammation du larynx ( laryngite), par des fausses
membranes (Diphtérie ou croup) ou par un corps
étranger, elle réalise une dyspnée aigue et s’accompagne
souvent de cornage et un tirage ( mise en jeu des
muscles respiratoires accessoires ).
Bradypnée expiratoire: se voit lorsqu'il y a un obstacle à
la sortie de l’air , par atteinte diffuse des bronches de tous
les calibres, ce qui est réalisé par la crise d’asthme
( Bronchoconstriction et œdème de la muqueuse
bronchique), c’est une dyspnée paroxystique , elle
s’accompagne de sifflements expiratoires .
Dyspnée mixte : inspiratoire et expiratoire, se voit
dans la pathologie trachéale , métabolique ou toute
pathologie pulmonaire sévère , il est parfois difficile
pour le patient de déterminer le temps , la difficulté
est ainsi ressentie en inspiration dans l’asthme
( thorax bloqué en inspiration ) alors que la cause
est pulmonaire
Cas rare de Platypnée : est une dyspnée uniquement
ressentie en position débout( orthostatisme), qui
oriente vers un shunt droit-gauche intra cardiaque
( foramen ovale perméable).
IV-Evaluer le sévérité de la dyspnée
- Classification selon les stades de NYHA(New york Heart Association):
Stade I: aucune limitation d’activité physique
Stade II : dyspnée pour des efforts intenses de la vie quotidienne
(montée des escaliers)
Stade III: dyspnée pour les efforts légers avec limitation importante
( toilette , se coiffer )
Stade IV: dyspnée de repos
Il est important de s’assurer que ces limitations sont provoquées par des
difficultés respiratoires et non pas par une autre infirmité d’ordre
articulaire ou coronarienne
- On peut s’aider par d’autres moyens pour apprécier le retentissement :
nombre d’étages ,périmètre de marche sur 6 minutes (6 minutes walking
test), nombre d’oreillers , autre moyen subjectif tel que l’échelle visuelle
analogique ( de non essoufflé à très essoufflé),mais l’exploration
fonctionnelle respiratoire donne de meilleurs résultats .
V-Principales causes de dyspnée:
Selon le mécanisme
Causes mécaniques:
-Trouble ventilatoire obstructif ( réduction du calibre des voies
aériennes): asthme , broncho-pneumopathie obstructive ( BPCO),
corps étranger trachéal, cancer ORL.
-Trouble ventilatoire restrictif: réduction du volume parenchymateux
soit anatomique ( épanchement pleural liquidien ou gazeux,
pneumonectomie, séquelle d’infection), soit fonctionnel
(pneumopathie infiltrative avec atteinte interstitielle empêchant le
poumon de s’expandre ( mauvaise compliance), atteinte de la paroi
thoracique ( fracture des cotes , déformation),cause neuromusculaire
Définition
Physiopathologie
Analyse sémiologique et orientation étiologique
I-Définition