5 Le-savoir-En-construction Britt Mary Barth

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 4

Le savoir en construction

Former à une pédagogie de la compréhension


Britt-Mari Barth

But : Arriver à susciter un changement conceptuel dans le rapport des enseignants


avec le savoir et son élaboration.

Pour pouvoir utiliser ses connaissances plus tard, l’apprenant doit construire son
savoir lui-même en mettant en œuvre les outils intellectuels dont il dispose et qui
peuvent être perfectionnés.

Reproduire un savoir n’est pas le construire !!

L’enseignant devrait autant être un spécialiste de la transmission du savoir que du


savoir lui-même. Il devrait aider l’apprenant dans la construction de son savoir
personnel plutôt que le lui donner déjà construit.

COMPRENDRE

Les fausses compréhensions viennent :

- De confusion mot/sens,
- De confusion entre éléments pertinents / non pertinents,
- De confusions dans le mode de raisonnement.

Souvent, les élèves ne comprennent pas ce qu’il y a à comprendre ni ce qu’il faut faire
pour comprendre. Les connaissances sont vides de sens, et donc vite oubliées.

Le problème vient :

- de la façon d’émettre le savoir, (en le nommant seulement, en le décrivant par


ce qu’il a de caractéristique ou en s’y référent par des exemples.)
- de l’attitude des élèves face au savoir (ils n’ont pas l’occasion de vérifier leur
compréhension du savoir, l’action et l’explication ne sont pas confrontées, elles
se succèdent simplement et donc pas de mise en relation.)
- de la relation entre le savoir et la façon dont il est compris.

Le facteur le plus important pour la compréhension de l’apprenant n’est pas le contenu


exposé mais ce qu’il sait qui lui permet de donner une signification au contenu exposé.
Il y a donc nécessité d’articuler le répertoire cognitif de l’apprenant et les supports
pédagogiques qui pourraient optimiser cette mise en relation.
On n’apprend pas seul, l’action en elle-même n’est pas suffisante, c’est l’interaction
avec autrui qui permet d’acquérir les outils intellectuels d’une culture et de
comprendre.

LE SAVOIR

Le savoir n’est pas figé, il est en constante évolution avec le temps et l’expérience,
modulé par les interactions.

Savoir : sens que nous donnons à la réalité observée et ressentie à un moment donné.

MODELE CONGNITIF DE MEDIATION

3 fonctions pour l’enseignant :

- organiser des séquences d’apprentissage,


- réflexion et prise de conscience des conditions qui affectent le processus
enseignant / apprenant
- évaluer la situation d’apprentissage.

5 étapes :

- Tâches préparatoires : rendre le savoir accessible


o Choisir une forme appropriée pour définir le savoir enseigné,
o Exprimer le savoir dans une forme concrète,
- Situation d’apprentissage : négocier le sens
o Engager l’apprenant dans un processus d’élaboration de sens
o Guider le processus de construction du sens
o Préparer au transfert des connaissances et à la capacité d’abstraction.

L’enseignant devrait :

- Ne pas penser que le savoir est statique et linéaire mais le voir comme un
système de relations dynamiques et en construction.
- Exprimer le savoir sous forme qui le rende accessible à l’apprenant,
- Abonner le modèle de transmission de connaissances comme un exposé
descriptif pour la voir plutôt comme un processus d’échanges, de co-
construction du sens.

Pour préparer la situation, 4 questions de base :

- Niveau de complexité (attributs essentiels ? niveau de compréhension ?)


- Niveau de validité (pour faire quoi ? dans quel contexte ?)
- Niveau d’abstraction (comment ce savoir est inscrit dans un réseau
conceptuel ?)
- Niveau d’interrelations (quelles relations entre les attributs définissant ce
concept ?)

Schéma p 195

Les définitions pour comprendre seront dans un premier temps exprimées dans un
langage non acceptable scientifiquement, mais il faut les voir comme des outils en
cours de fabrication.

Concernant le choix des exemples, dans un premier temps, il importe de situer le


savoir dans un contexte connu de l’apprenant qui lui permet de réagir sans avoir la
difficulté supplémentaire de s’orienter dans un contexte inconnu.

La tâche de l’enseignant n’est pas d’exposer son savoir, mais de le mettre au service
de la recherche de situations et de langages symboliques différents permettant
l’accès aux connaissances à des personnes différentes. Ce travail de réflexion en
amont sur le savoir à enseigner n’a qu’un but : préparer ce lieu de rencontre, de
dialogue et d’échanges, de négociation et de co-construction de sens que devrait être
la situation d’apprentissage.

Indicateurs de participation active :

- Haut niveau de concentration


- Initiatives spontanées,
- Attitude énergique,
- Climat de libre échange et d’écoute,
- Plaisir partagé,
- Confiance, pas de crainte de l’erreur.

LE CONTRAT CONCEPTUEL

Eléments indispensables :

- Tâche à accomplir accessible,


- Présente un défi, il faut interpréter, tirer des conclusions en accord avec les
autres, on peut s’exprimer, échanger, on a droit à l’erreur,
- On sait quand on a fini, on peut s’auto-évaluer et se corriger si besoin,
- Le professeur est là pour nous aider dans la recherche d’attributs,
- On peut trouver ses propres exemples.

Attention : la négociation est au centre de ce processus ; elle exige parfois des


compromis, de la part des deux parties !

Rôles du médiateur :
- Il est l’organisateur et le facilitateur du processus de communication grâce
auquel il peut, pour chaque apprentissage, aider l’apprenant à progresser dans
l’élaboration de ses réseaux conceptuels,
- Il stimule la réflexion des apprenants. Il est important de penser à voix haute
pour montrer l’exemple aux élèves.

Evolution de langage depuis « L’apprentissage de l’abstraction » : BMB parle


maintenant de « dialogue cognitif » et plus de « conflit cognitif ».

Notes de lecture d’Emy

Téléchargées sur

http://melimelune.com

Vous aimerez peut-être aussi