Techniques de communication et

d’animation
Pr: OUCHABI Mbarka

Filière: physique-chimie
Filière: Sciences industrielle
Année Universitaire: 2023/2024
 Notion de communication

Notion d’animation

PLAN Les outils de communication

Les obstacles de communication

Conclusion

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 La communication
1. Définitions
• La communication est la mise en commun de l’information
entre au moins deux personnes. C’est un processus de
partage de sens via l’interprétation des signes et du langage
pour atteindre un intérêt commun.
• La communication est un échange d’informations entre un
émetteur et un récepteur. C’est un processus de partage de
sens par l’interprétation réciproque de mots, de signes, de
gestes…
• La pédagogie en tant qu’outil de transmission de
connaissance, nécessite la mise en place d’un schéma de
communication,
 les éléments de la communication
• l’émetteur ou le destinateur est l’individu ou le groupe d’individus
qui transmet le message.
• le récepteur ou le destinataire reçoit le message émit par l’émetteur.
• Le message est l’ensemble des informations composées de signes et
d’éléments communs à l’émetteur et au récepteur. Il peut être oral,
symbolique ou gestuel.
• Le référent est l’objet de l’échange. L’essence du message ; ce qui
motive la communication.
• Le code est l’ensemble des règles formulées et des symboles,
préétablies par lesquelles on traduit un message.
• Le canal ou le média ou le contact est le moyen de transfert du
message. Ex : la parole, la photographie…
• Le feed back ou la rétroaction est la réaction du récepteur lorsqu’il
reçoit le message.
 Les schémas de la communication

La schématisation est une activité de représentation ou de

visualisation qui a pour but de faciliter la compréhension d’une notion
abstraite. Ainsi des chercheurs ont schématisé plusieurs situations de
communication dans lesquelles chaque facteur est lié à une fonction.

Nous étudierons que celui de Roman Jakobson et de Harold Lasswell

pour les besoins de la pédagogie
Le schéma de Jakobson
Selon le linguiste d’origine Russe, Roman Jakobson, né en 1896 à Moscou, pour qu’un message puisse être transmis, 5 éléments
(facteurs) de la communication doivent être réunis
 Le schéma de Harold Lasswell
Harold Lasswell est un sociologue Américain né en 1902. Il a étudié la
communication en déterminant les unités de signification et de
constitution d’un message. Selon lui, toute situation de communication
peut être analysée si on la soumet à une série de questions formulées
sous la forme suivante :
Qui?—►Dit quoi?—►Par quel canal? —►A qui ?—►Avec quel effet?
✓ Qui ? S’intéresse à l’émetteur, à celui qui a produit le message.
✓ Dit quoi ? S’intéresse au message et à l’analyse du contenu
✓ Par quel canal ? S’interroge sur l’analyse technique, les moyens
utilisés.
✓ A qui ? S’intéresse au récepteur.
✓ Avec quel effet ? Répond à l’analyse d’effet, à la modification des
comportements, à l’influence du message sur l’auditoire.
 Le schéma de
Harold Lasswell
 Correspondance schéma le Lasswell et situation pédagogique :

• maitre • élèves
A qui ?
Qui?

• Objectifs pédagogiques
• cours Avec quel
effet ?
Dit quoi?

• Moyens d’apprentissage • Communication efficace

Par quel Pourquoi ?
canal?

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 FONCTIONS DE LA COMMUNICATION
La communication humaine exerce des fonctions selon les différents facteurs. A chacun des six
éléments, Roman Jakobson fait correspondre une fonction.
 La fonction expressive ou émotive
Elle est liée à l’émetteur et lui permet de communiquer ses émotions, ses sentiments, ses jugements
au moment de la prise de parole. Ex : viens ici !
 La fonction conative ou appellative ou incitative ou impressive
Elle est liée au récepteur, à la capacité de modifier le comportement du récepteur à travers un
message. Ex : Prenez vos cahiers ! As-tu vu le professeur de maths ?
 La fonction poétique ou esthétique
Elle est liée au message et s’attache à la façon de le formuler afin d’influencer ou de séduire le
récepteur. Ex : En expression écrite et orale.
 La fonction phatique ou de contact
Elle concerne le canal et permet d’établir, de maintenir ou de rompre le contact avec le récepteur.
 La fonction métalinguistique ou de glose
Elle vise le code et est liée aux règles de fonctionnement de la langue.
Ex : grammaire, conjugaison, orthographe.
 La fonction référentielle, cognitive ou dénotative
C’est la fonction par laquelle le récepteur saisit de quoi on parle ou de quoi parle l’émetteur. Ex : en
vocabulaire.
Notion d’animation

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 TECHNIQUES D ’ANIMATION DE GROUPE
Animation:

• Animer un groupe , c’est lui donner vie. C’est provoquer une prise de
conscience d’une situation. C’est amener les membres à participer
activement et à échanger leur connaissances (savoir),Leur expérience
pratique (savoir faire),leur attitude et comportement (savoir être) en
vue d’atteindre un objectif commun.
 TECHNIQUES D ’ANIMATION DE GROUPE
Animateur :

• L’animateur est un conducteur de réunion ou de groupe qui emploie

des méthodes actives consistant à remplacer l ’information de type
magistral par l’éveil et l’utilisation de l’énergie même du groupe.il se
fixe un rôle de catalyseur visant à faciliter les prises de décision
collectives.
 Comment capter l’attention
Mettre en place des situations professionnelles

Fixer des objectifs de départ et les atteindre en fin de cours.

 Etre ouvert d’esprit

Amener les apprenants à s’exprimer

Utiliser des supports numériques

Utiliser plusieurs méthodes pédagogiques

Créer des animations ludiques

Les méthodes pédagogiques
 METHODE EXPOSITIVE,MAGISTRALE
PRINCIPE
L’enseignant transmet des connaissances, un savoir, sous forme
d’un exposé...

Les avantages les inconvénients

• la transmission d’une quantité importante • aucun échange avec les élèves ;

de savoir ; • un rythme imposé à l’ensemble des
• un grand nombre d’élèves ; apprenants ;
• un temps réduit ; • risque de passivité chez les écoliers ;
• besoin de peu de moyens ; • une concentration limitée des élèves ;
• aucune modification à apporter aux
supports ;
• un remplaçant peut prendre le relais sans
préparation préalable ;
• un cours structuré de manière rationnelle.
 METHODE DEMONSTRATIVE
PRINCIPE
apprendre efficacement une technique précise
Démontrer pour enseigner. Il s’agit d’un processus en 3 étapes…
la démonstration ; la reformulation ; la reproduction.

Les avantages Les inconvénients

• de la pratique ; • se limiter à un nombre restreint d’élèves ;

• des élèves impliqués ; • demander une implication considérable du
• une mémorisation améliorée ; professeur ;
• Une transition de l’abstrait au • avoir besoin d’un groupe homogène ;
concret facilitée ; • prévoir une préparation importante pour
• Une mise en situation permettant la chaque séance.
vérification des acquis pendant la
séquence.
 METHODE INTERROGATIVE
PRINCIPE
Système de questions réponses permettant de développer la curiosité et d’interroger les
apprenants . Le questionnement s’appuie sur un support commun : texte, schéma, film,
situation vécue par tous
À questionner l’écolier pour le mener à construire par lui-même son raisonnement et ainsi ses
connaissances. Il se retrouve au centre de son apprentissage. Il en est l’acteur principal. Un
échange actif entre l’enseignant et l’élève se crée.

Les avantages Les inconvénients

• il est actif ; • un groupe restreint (15 à 20 élèves) ;

• plus motivé ; • une durée de préparation importante pour
• valorisé ; l’enseignant ;
• arrive à une meilleure mémorisation • un cours chronophage ;
• une répartition du temps de parole entre
les écoliers à sans cesse contrôler ;
 METHODE EXPERIENTIELLE
Principe
Apprendre par des « essais et erreurs » groupes, mobiliser les expériences personnelles des
stagiaires pour apprécier une situation et résoudre un problème posé .
L’élève mémorise en faisant par lui-même et grâce à ses erreurs. Cette approche
pédagogique se retrouve dans différents courants pédagogiques, dont la pédagogie Montessori.

Les avantages Les inconvénients

• une interaction entre les élèves ; • un temps de préparation

• un apprentissage coopératif ; important ;
• des erreurs valorisées ; • tester chaque expérience en
• l’écolier se trouve au centre de son apprentissage. amont ;
• se limiter à un nombre d’élèves
restreint (entre 2 et
8 individus).
 METHODE ACTIVE (DECOUVERTE)
Principe
L’élève devient acteur de ses apprentissages et progresse à son rythme et non au rythme dicté
par l’enseignant.
Etude de cas ; Le jeu de rôle; La résolution de problème,,,,

Les avantages Les inconvénients

• La motivation de l’élève augmente. • une préparation importante pour le

• Les enfants sont maitres de leur professeur ;
apprentissage. • une modification de la posture du maître
• La mémorisation à long terme s’améliore. qui devient un médiateur ;
• L’élève développe un esprit critique. • une surcharge cognitive pour l’écolier.
• Une coopération apparait entre les enfants.
• Il y a une véritable interaction avec le corps
enseignant
 LES TECHNIQUES D’ANIMATION
 LES POST-IT; La question ou la problématique est écrite au tableau. Chaque
élève reçoit des Post-itMD. Il est invité à écrire un mot ou une idée par Post-
itMD. Les post-it sont affichés. Collectivement ils vont être commentés,
déplacés, regroupés, classés par catégorie de réponse similaire, ce qui permet
de confronter les points de vue et de faire émerger des idées.

 LE BRAINSTORMING; Le principe du « brainstorming » repose sur l’association

de mots et d'idées à partir d’un mot précis énoncé par l’animateur. La
spontanéité des réponses permet de faire émerger les représentations de
chacun à partir du mot choisi.

 ………………..
 LES TECHNIQUES D’ANIMATION
 LES SOUS-GROUPES; A propos d'un thème, les intervenants énoncent une
proposition et invitent les participants à se répartir en deux sous-groupes.

 Photo langage MD ou photo expression: à partir d’un matériel photographique

sélectionné, permet de faire émerger les représentations et expériences de
publics jeunes et adultes, en vue de développer un positionnement personnel.

 Abaque: Ils font un tableau à double entrée, permettant de collecter les

opinions de chaque élève face à une affirmation proposée. Ils inscrivent dans le
tableau la réponse choisie par l’élève : le signe + indiquera l’accord de l’élève
avec la proposition, le signe - son opposition, le symbole 0 sa neutralité ou son
absence d’avis.

 ………………..
 Les outils de
communication

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 LES OUTILS DE COMMUNICATION
La communication verbale:

C’est toute situation de communication qui permet à un émetteur ou plusieurs

personnes d’entrer en relation avec un récepteur au moyen du langage parlé ou
écrit.
• Avoir un bon niveau de langage et adapter le message au niveau intellectuel
• Savoir poser les questions et donner des consignes brèves, claires et précises.
• Avoir une voix audible doublée d’une bonne diction et d’un débit de parole régulier.
• Ecrire correctement, simplement et lisiblement au tableau.
• Utiliser et faire utiliser rationnellement le tableau, l’ardoise, et même les cahiers.
• Créer un état réceptif chez les élèves ; écouter ; motiver et susciter le besoin de
parler.
• Apprécier les productions des élèves, les encourager et renforcer les bonnes
réponses.
• Utiliser les marqueurs ou craies de couleurs (jaunes et orangé) pour les nouvelles
notions.
 LES OUTILS DE COMMUNICATION
La communication non verbale

C’est l’ensemble des moyens qui permettent d’entrer en relation avec

quelqu’un en utilisant les gestes et d’autres moyens que la parole et
l’écrit.
-Avoir une bonne présentation physique : tenue vestimentaire et soins
corporels correctes.
- Avoir des déplacements et des placements appropriés dans la classe.
- Veiller à l’expression du visage, à l’orientation du regard.
- Exécuter des gestes éloquents, significatifs et non démesurés.
- Varier les stimuli.
Les obstacles de la
communication

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 Les obstacles de communication

On appelle "obstacle” ou "bruit”, tout ce qui empêche le

bon déroulement du processus de la communication ou
entrave la bonne compréhension du message. Us sont
d’origines diverses.
 Les obstacles de communication
Différents types d’obstacles de la communication:
 Les bruits techniques: sont liés au canal de transmission : la voix
(couverture, bégaiement) ; la TV (friture et images qui défilent) ; la
radio ; les journaux (impression mal faite ; mots sautés).
 Les bruits organisationnels: sont dus à l’organisation de l’espace dans
lequel se déroule la communication et aux réseaux de communication
utilisés. Ex : Au niveau de l’espace (salle mal éclairée ; situation de
l’école...).
Au niveau des réseaux (disposition des élèves en classe ; des tables
bancs, etc...)
Les bruits sémantiques: On les retrouve au niveau du code (langue).
U s’agit d’utiliser des mots pour constituer un message. Il est donc
question de choisir le niveau adapté au récepteur. Ex : message confus
; imprécis ; mal structuré ; vocabulaire abstrait ; mots employés sont
trop spécialisés (communication d’élite).
 Les obstacles de communication
Les filtres: Ce sont les sélections opérées en fonction des intérêts, attitudes
et préjugés et donc de ses propres valeurs. Ex : un message mal transmis.

 Le halo: Tout ce qu’un concept évoque dans notre esprit. U renvoie à la

perception et aux stéréotypes. Etiquettes collées parfois au maître
(émetteur).

Les bruits psychologiques ou d’attitude et de conduite

Ils sont liés aux individus ; ils sont dus à la personnalité de l’émetteur ou du
récepteur qui empêchent une bonne communication.

Ex : Timidité; la frustration; les mauvaises odeurs; manque de motivation;

préjugé.
 Conclusion :
 Enseigner, c’est communiquer. C’est pourquoi l’enseignant doit
maîtriser tous les éléments fondamentaux de la communication.
Dans sa classe, il doit utiliser la communication pédagogique en
vue de se mettre dans une disposition d’échange prenant en
compte les élèves et sollicitant tout ce qu’ils peuvent apporter à la
construction de leur propre savoir.

30
Merci pour votre
attention