Capacité Bloom Révisée Dans Une Formation Médiatisée

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Université Mohammed Premier Faculté des


Lettres et des Sciences Humaines OUJDA
Master : Didactique et Technologies
Educatives

Les capacités de Bloom dans et la


formation médiatisée

Rédigé par : NADIA ADDI


Encadré par : Mr. KADDOURI MEHDI
Taxonomie de Bloom :

La taxonomie organise l'information de façon hiérarchique, de la


simple restitution de faits jusqu'à la manipulation complexe des
concepts, qui est souvent mise en œuvre par les facultés cognitives
dites supérieures.
Elle peut être résumée en six niveaux, chaque niveau supérieur
englobant les niveaux précédents. À chaque niveau correspondent des
opérations typiques. En général, plus une personne est capable d'en
effectuer, plus elle « navigue » parmi les niveaux.
Cette taxonomie ne s'inscrit dans aucun programme de formation,
aucune politique, ni aucune réforme. Elle a été traduite dans 22
langues depuis 1956. Elle semble être une piste pertinente pour
plusieurs enseignants à travers le monde.

Taxonomie révisée de Bloom :

Pendant plus de 50 ans, les praticiens en éducation ont utilisé la


taxonomie de Bloom comme outil pour décrire les résultats
d’apprentissage et pour choisir les bonnes méthodes d’évaluation.
‘Nouveau Bloom’ a été développé et révisée par Anderson et
Krathwohl, la taxonomie révisée de Bloom nous suggère une
gradation des processus cognitifs. Selon cette taxonomie, plus un
élève maîtrise un concept, une notion, mieux il pourra l'appliquer, puis
s'en servir pour analyser une situation, évaluer un problème, choisir
une solution et être créatif(ve).

En se référant à la taxonomie des processus cognitifs d’Anderson et de


Krathwohl, les trois premiers niveaux d’activité intellectuelle
(mémoriser, comprendre et appliquer) se retrouvent dans le paradigme
de l’enseignement et les trois derniers niveaux d’activité intellectuelle
(analyser, évaluer et créer) se retrouvent dans le paradigme de
l’apprentissage. Or, dans les programmes du domaine du
développement professionnel, les élèves sont rarement amenés à
mémoriser, comprendre et appliquer, mais plutôt à analyser, évaluer et
créer dans la réalisation de leur démarche exploratoire d’orientation19,
de leur projet collectif en exploration de la formation professionnelle
ou de la mise sur pied de leur projet entrepreneurial en sensibilisation
à l’entrepreneuriat.

Les six niveaux d’habiletés intellectuelles :

 1er niveau: reconnaître, se rappeler:


Puiser dans sa mémoire à long terme des données factuelles.
Exemples :
 Reconnaître et entourer les bonnes réponses.
 Associer des images et des mots.

 2ème niveau: comprendre


Démontrer sa compréhension en établissant des liens significatifs
entre ce que l’on se rappelle et une nouvelle tâche.
Exemples :
 Distinguer le vrai du faux (V/F; QCM)
 Établir des liens entre ce qui est déjà connu et la nouvelle tâche.

 3ème niveau: appliquer


Appliquer ses connaissances ou sa compréhension à un exercice
pratique en transférant une procédure apprise
à une tâche familière ou non.
Exemples:
 écrivez un poème en forme de diamant; utilisez le processus que
nous avons appris pour résoudre ce problème;

 4ème niveau: analyser


Fractionner ses connaissances sur un sujet en composantes et
démontrer les liens unissant les parties entre elles et avec le tout.
Exemples:
 distinguer les liens de cause à effet les plus complexes (quels sont
les effets du soleil sur la croissance de différentes plantes? Quels sont
les effets du climat sur le style de vie des gens et sur leurs
comportements ?)

 5ème niveau: évaluer


Exercer son jugement, détecter les éléments inappropriés et manquant
de logique, démontrer son esprit critique.
Exemples:
 Déterminer les problèmes qui doivent être résolus (quels sont les
problèmes que pourrait causer la surpopulation? Quelles solutions
devraient être apportées à cette situation? Pourquoi ?)

 6ème niveau: créer


Niveau le plus complexe et le plus stimulant sur le plan intellectuel.
Exemples:
 Produire un objet, une idée, une solution ou un processus nouveau
ou original résultant d’une approche unique ou d’un regroupement
inédit des éléments (le résultat doit répondre à des critères spécifiés à
l’avance et aux exigences de la tâche).

La taxonomie de Bloom et les TIC :

La technologie n'est qu'un outil, c'est l'utilisateur qui lui donne un


sens. Avec l'avènement des technologies, on se fait souvent demander
si l'ordinateur, le tableau blanc interactif, le dictionnaire en ligne ou
toute autre nouveauté va améliorer l'apprentissage et augmenter les
résultats scolaires. La réponse est et sera toujours: «Ça dépend de ce
qu'on en fait».
L’enseignant doit exploiter des outils des tics en variant ses approches
pédagogiques afin que ces outils soutiennent le développement des
compétences disciplinaires et des habiletés cognitives chez les élèves.
La pertinence des outils en fonction du courant pédagogique aide plus
l'élève à raisonner et construire ses apprentissages.

Nature de l'enseignement:

Par la découverte et l'action; activité de construction par l'individu;


soutien et encourage la pratique réflexive (métacognition).

L'enseignant:
confie des tâches adaptatées à son niveau mais nouvelles et ayant du
sens pour lui; guide, anime, aide, provoque, questionne, organise,
propose, suggère, laisse agir.

L'élève:

Actif, recherche l'erreur, découvre, émet des hypothèses, valide


subjectivement le savoir.

Outils TIC:

Plateformes d'enseignement, wikis, blogues, forum, courriels, etc.

Les TIC peuvent nous permettre:

 de consulter plusieurs point de vue différents


 d'analyser les points de vue différents (quels sont les biais, les
préjugés?)
 d'évaluer différentes avenues (quel est le meilleur choix dans
notre contexte, pourquoi?)
 d'accéder à de véritables experts qui travaillent dans un domaine
sur lequel nous nous interrogeons avec qui je pourrai discuter.
 d'échanger avec des élèves d'un autre pays sur un sujet commun;
 de publier mes travaux et de recevoir des commentaires qui
pourront m'aider à progresser
 d'utiliser des outils de création* (logiciels outils) et ainsi créer
une capsule vidéo, audio, un livre, une bande dessinée etc.

les capacités de bloom dans une formation médiatisée :

Définir des objectifs clairs et cohérents constitue une étape


indispensable pour toute formation. Pour définir ces objectifs
pédagogiques, les pédagogues nous conseillent fortement d’utiliser la
taxonomie de Bloom.

Une fois les besoins et attentes de formation analysés, définir nos


objectifs pédagogiques constitue une étape fondamentale dans le
développement de notre projet de formation: cette étape nous permet
non seulement de baliser notre parcours, et aussi d’en faciliter
l’évaluation.

Toutefois il n’est pas toujours évident de définir facilement ses


objectifs pédagogiques : quelles formulations utiliser ? faut-il
nécessairement intégrer des verbes d’action ? comment vérifier que les
objectifs soient effectivement opérationnels ?…

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe un outil simple qui peut nous
aider à réaliser cette étape : il s’agit de la taxonomie de Bloom.

La taxonomie de Bloom pour définir nos objectifs pédagogiques…

Pour simplifier, la taxonomie de Bloom est une grille d’analyse


décomposée en 6 habiletés cognitives, allant de la plus simple à la plus
complexe : Connaissance – Compréhension – Application – Analyse –
Evaluation – Création (la taxonomie révisée mise au point par Lorin
Anderson en 1991 !).

Au moment de formuler nos objectifs pédagogiques, posez-nous la


question suivante : «Au terme de ma formation, j’aimerais que mes
apprenants soient en mesure de / capables de…». Et, en fonction du
type d’habileté que nous souhaitons développer chez nos apprenants,
continuons notre formulation en utilisant un verbe d’action proposé
dans la grille ci-dessous (Exemples d'outils TIC pour chaque
processus cognitif) :

Mémoriser Delicious
Comprendre mindmeister
Appliquer wikispaces
Analyser Google Forums
Évaluer Éducation aux médias, juger de la
pertinence du contenu
Créer audacity

Pour une formation médiatisée bien stricturée :


Les objectifs de formation se situent au niveau de l'action de
formateur dans les trois phases de son travail :

1. Phase préactive : planifier son intervention (définir les objectifs


d'apprentissage, analyser la tâche, anticiper les obstacles, prévoir
les consignes, les relances, les questions possibles, etc.) ;

2. Phase interactive : guider le public cible par des interventions


appropriées (prendre en compte les questions des apprenants,
adapter ses interventions, centrer le guidage sur l'apprendre, etc.)
;

3. Phase postactive : analyser la mise en œuvre (identifier les


apprentissages des apprenant et leurs difficultés, évaluer la pertinence
de ses interventions, définir les objectifs pour la suite, etc)

Alor la taxonomie révisée de Bloom peut nous guider. Pour analyser


une situation, on a besoin de maîtriser les faits... c'est peut-être avec ce
type de situation que le formateur permettrai à certains apprenants de
solidifier leur connaissance d'un concept.

C’est pourquoi, il faut respecter La gradation des processus cognitifs


que la taxonomie révisée de Bloom nous a déjà suggérés dans une
formation médiatisée.

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