Fiches DUE
Fiches DUE
Fiches DUE
→ Mission : « Le rapprochement des peuples d’Europe » (TUE) + objectif : « promouvoir la paix, ses valeurs et
le bien être des peuples » (TUE) => mise en place d’un espace de lib, de sécu et de justice sans frontières
intérieures. + Mise en place d’un marché intérieur, commun aux ≠ EM -> 4 grdes libs de circulation. + Objectif sur
le plan externe : po extérieure et paix, sécu, dvlpmt durable de la planète, solidarité.
L’UE = un ensemble spécifique au sein de l’ordre interN. -> CJCE, 1964, Costa c/ ENEL : « le traité de la CEE a institué
un ordre jur propre » = le DUE a sa dynamique propre, son originalité, en tant qu’ordre jur inédit.
Section 1 : L’ordonnancement du droit : la notion d’ordre juridique
I) La définition de l’ordre juridique
= Un ensemble de normes organisées et structurées possédant ses propres sources de droit, et doté
d’organes aptes à les émettre et à les interpréter. -> 4 caractéristiques de l’ordre jur : unité, complétude,
cohérence, efficacité.
→ 27 EM -> 6 États créent la CECA en 1951 -> réglementer l’activité du charbon et de l’acier + éviter
de nv la guerre. + Mesurer la capacité des États à s’entendre pr réaliser dans le futur, des objectifs +
ambitieux. Robert Schuman -> l’Europe se ferait prog -> méthode des petits pas. Puis, signature de 2
traités constitutifs : le T instituant la Commu Euro de l’NRJ Atomique = traité Euratom + le traité
instituant la CEE = 1957 -> marché commun reposant sur les 4 LF de circulation.
A l’origine, ces 3 commus étaient d’égale importance. Mais vs aux 2 autres, la CEE ne portait pas sur
un objet spécialisé.
Évolutions : on va prog passer d’un système intergouv = les États gardent un peu la main, à un
système + intégré dans lql on applique la méthode commu, qui vise à déf les intérêts de la Commu. ->
Communautarisation prog des matières initialement basées sur un pcp de coop + dans certaines
institutions -> système de décision unanime à un système de décision maj.
Parmi les traités successifs : l’Acte Unique euro de 1986 = 1ère révision majeure des traités commus
qui réoriente l’objectif de réalisation d’un marché unique vers un espace sans frontières, élargissant ainsi
les compétences des commus euro dans de nbreux domaines, qui ne se limite plus à l’éco.
Le T de Maastricht de 1992 (signé par 12) EM crée une Union euro = acte de naissance de l’UE, qui
est constituée d’abord des 3 Commus euro existantes = CECA, Euratom et CEE + de 2 volets de coop
interétatique : 1 = la Po Étrangère et de Sécu Commune = PESC + 2 = la justice et les aff intérieures.
1er pilier = les 3 Commus -> pilier commu où la méthode commu est appliquée et qui présente ttes
les caractéristiques du système d’intégration. Le T de Maastricht pose le pcp d’un cadre unique de ces 3
Commus dans lql on retrouve des institutions communes. + C’est la création d’un espace sans frontières
intérieures par l’établissement d’une Union éco et monétaire comportant à terme, une monnaie unique
+ l’instauration d’une citoyenneté euro.
= Avc le T de Maastricht, la CEE devient la Communauté euro (CE). Le caractère éco n’est plus le
moteur de cette construction.
2e et 3e piliers = la PESC + la justice et les aff intérieures. = 2 piliers de coop intergouv où méthode
commu pas appliquée car les États considèrent que ce sont des q° ++ sensibles => souv des États.
= Règles applicables différées/≠ => les auteurs du T de Lisbonne de 2007 qui fait suite au T
établissant une C° pr l’Europe de 2004 (rejeté), ont procédé à une refondation totale de l’UE. = Traité
modificatif de grde ampleur car il supp la structure en piliers. => L’UE repose ajd sur 2 traités constitutifs :
le TUE = suite du T de Maastricht + le TFUE = suite du traité qui a institué la CEE (même valeur jur).
Même si l’on peut dire que le DUE = du DI régional. + L’UE, psk elle a la personnalité jur, constituerait
une OI classique au sens du DIP. Selon l’ONU, une OI = une org qui est établie par un traité, régie par le
DI, l’org ayant une personnalité jur propre. Or, l’art. 47, TUE : « L’Union a la personnalité jur » distincte
de celle de ses EM. Mais critiquable.
L’UE se ≠ du DI : les États ne sont ni les seuls créateurs du DUE (organes, institutions commus), ni
les seuls sujets du DUE -> entend créer des droits dans le chef des ressortissants des EM.
CJCE, 1963 Van Gend en Loos : « le droit commu indépendant de la législation des EM de même qu’il crée des charges
dans le chef des particuliers, est destiné à engendrer des droits qui entrent dans leur patrimoine jur ».
MAIS -> CJCE, 1964, Costa c/ ENEL : « à la ≠ des traités interN ordinaires, le traité de la CEE a institué un ordre jur propre
intégré au système jur des EM. Les rapports entre EM au sein de la Commu échappent au DI pr relever d’un ordre jur propre ».
-> 2 caractéristiques de cet ordre jur propre qu’est l’UE : effet direct et primauté.
CJCE, Avis, 1991 : « Selon une jp constante, les traités commus ont institué un nvl ordre jur au profit duquel les États ont
limité, dans des domaines de + en + étendus, leurs droits souv et dont les sujets sont non seulement les EM mais également
leurs ressortissants [...]. Les caractéristiques essentielles de l’ordre jur commu ainsi constitué sont en particulier sa primauté
par rapport aux droits des EM ainsi que l’effet direct de tte une série de dispos applicables à leurs ressortissants et à eux-
mêmes ».
L’effet direct -> l’aptitude d’une règle de DI, non étatique, à conférer par elle-même aux particuliers sans
requérir aucune mesure interne d’exécution, des droits dont ses particuliers peuvent se prévaloir dev les
autorités de l’État où cette règle est en vigueur (-> Van Gend en Loos, 1963) => Les particuliers peuvent
invoquer directement des normes euros dev les jur nationales ou euros.
La primauté du DUE = l’emporte sur le droit interne des EM, y compris sur les normes c° des EM.
Si contradiction entre norme nationale / norme euro, le juge national devra laisser inappliquée de sa propre autorité, tte
dispo vs de la législation nationale même postérieure -> CJCE, 1978, Simmenthal. + L’idée de fond de ce pcp de primauté ->
CJCE, 1964 Costa c/ ENEL : l’unité de l’ordre jur commu suppose une uniformité d’appli du droit commu.
B) La mutation constitutionnelle de l’Union européenne
Le phénome d’intégration a catalysé une constitutionnalisation de l’UE.
Pas vrm car le T établissant une C° pr l’Europe de 2004 a été rejeté par referendum en 2005. Le T de
Lisbonne a été épuré de tt signe extérieur de constitutionnalité, ex. : Charte des DF pas intégrée dedans
+ distinction des 2 traités : TUE et TFUE.
La Confédération = assos d’états indépendants qui, par traité de DI, délèguent certaines compétences limitées
à des institutions communes, sans constituer cpdt un nvl État. La Conf ne tire pas son origine d’une C° et chaque
État conserve sa pleine souv.
L’UE = + qu’une Conf. Ex. : en matière éco et monétaire principalement -> intégration de + en +
poussée illustrée par un droit euro d’application directe et immédiate dans les EM de + en + abondant.
Mais moins qu’un État. Les traités fondateurs de l’UE et en particulier ajd, l’art. 5, TUE : « l’UE n’agit
que dans la limite des compétences que les EM lui ont accordées dans les traités ». => L’UE n’est pas
souv => elle ne peut être un État. Ce sont les EM qui restent souv, qui composent l’UE.
O. Beaud, Théorie de la Fédération : l’UE est proche d’une Fédération = une union d’États librement
consentie qui repose sur un « Pacte fédératif » (origine conv + fondateur d’une nvlle institution, d’une
prsn morale à part entière qui dépasse les EM, tt en prolongeant le projet po dont ils sont initiateurs).
→ Art. 49, TUE : « tt État euro qui respecte les valeurs de l’UE et qui s’engage à les promouvoir, peut
rejoindre l’UE ». + Depuis le T de Lisbonne -> art. 50, TUE : « les États peuvent décider librement de sortir
de l’UE » (marque une rupture).
Jusqu’au T de Lisbonne, le processus d’intégration paraissait marqué par une forme d’irréversibilité -> CJCE, 1964, Costa c/
ENEL : « l’existence d’une commu de durée illimitée entrainant une limitation déf des droits souv des EM ». => La participation
des États est donc volontaire.
A la dmd des EM, leur participation peut aussi être différenciée :
>Les clauses d’opting out (T de Maastricht, 1992) permettent à des États de ne pas participer à
certaines po pourtant incluses dans les traités. Ex. : le R-U avait obtenu un opting out sur l’union éco
monétaire.
>Les coop renforcées (T d’Amsterdam, 1997) -> décisions adoptées par le Conseil qui doit établir
que les objectifs recherchés par cette coop renforcée entre certains EM (min 9) doivent viser à favoriser
la réalisation des objectifs de l’UE et ne peuvent être atteints dans un délai raisonnable par l’UE dans
son ensemble.
→ Inscrites dans le TUE par le T de Lisbonne. C’est de leur respect que dépend la possibilité pr un
État de rejoindre l’UE (art. 49, TUE). Quels sont les mécanismes instaurés pr contraindre les États à
respecter ces valeurs ?
Le Prlmt euro a adopté un règlement relatif à un régime G de conditionnalité (2020), qui permet au
Conseil sur proposition de la Commission euro et après un vote à la maj qualifiée, de réduire ou même
de suspendre les paiements du budget de l’UE à un EM, qd des violations de l’État de droit sont
constatées en son sein.
= Les institutions de l’UE peuvent suspendre les aides budgétaires vers les EM -> 2 conditions :
>Constater des violations des pcp de l’État de droit dans l’État concerné qui portent atteinte ou
présentent un risque srx de porter atteinte à la bonne gestion financière du budget de l’UE ou à la
protection des intérêts financiers de l’UE.
Avril 2022 : la Commission a activé pr la 1ère fois ce mécanisme vs la Hongrie, mais il ne peut
permettre de sanctionner ttes les violations des valeurs de l’UE, ex. : lois qui discriminent les populations
LGBT.
→ Art. 4, TUE : « l’UE doit respecter l’id nationale des États inhérente à leur structure fonda, po et
constit ». -> Tentative de conciliation de la primauté affirmée du DUE avc les revendications des EM qui
brandissent leur C° et le fait que certains pcp inhérents à leur id constit ne sauraient s’effacer face au
DUE. Ex. : Trib constit all, 2009 : « l’id constit inaliénable de la Rép fédérale ».
→ Art. 4, TUE : en vertu de la coop loyale, l’UE et les EM se respectent et s’assistent mutuellement
dans l’accomplissement des missions qui découlent des traités + les EM doivent faciliter
l’accomplissement par l’UE de sa mission et s’abstenir de tte mesure qui serait susceptible de mettre en
péril la réalisation des objectifs de l’UE.
Les EM doivent établir les voies de recours nécessaires pr assurer une protection jur effective dans
les domaines couverts par le DUE (art. 19, TUE).
Ce pcp qui était limité dans les relations verticales entre l’UE et les EM, a été étendu aux relations
des institutions de l’UE elles-mêmes = coop horizontale.
→ Art. 9, TUE -> respect du pcp d’égalité entre les citoyens = les ressortissants des EM doivent
recevoir un traitement égal dans les institutions. Cette citoyenneté de l’UE est un apport majeur du T de
Maastricht : à la ≠ de la citoyenneté étatique, la citoyenneté euro est avant tt civile.
→ Art. 20, TFUE : est citoyen de l’UE « tte prsn ayant la nat° d’un EM ».
Cette citoyenneté euro est dérivée, elle ne remplace pas notre appartenance nationale – synonyme
d’égalité de traitement.
→ 2 pcp : la libre-circulation et le pcp de non-discrimination. Cette libre-circulation existait av 1992
(surtout réservée aux travailleurs). On l’a ensuite élargie aux étudiants, mais il y avait tjr derrière un
facteur éco. -> Construire un marché intérieur commun. Depuis le T de Maastricht de 1992, c’est notre
statut de citoyen euro qui ns permet de circuler librement et de séjourner dans un autre EM, qui a l’obl
de ns traiter comme ses propres nationaux = pcp de non-discrimination.
Mais cette citoyenneté euro vise aussi à créer un espace po euro, à forger une id euro. => Droits
prévus, ex. : le droit de vote et le droit d’éligibilité -> élections euros au Prlmt et élections municipales.
B) Le respect de la démocratie
1) Démocratie représentative
Le pcp de démocratie -> surtout reco sous la forme de la démocratie rpz = droit des citoyens de
participer à la gestion des aff publ par l’intermédiaire de rpz élus. Les citoyens de l’UE sont directement
rpz au Prlmt euro élu au suff uni direct depuis 1976 + indirectement rpz au Conseil euro par leur chef
d’État ou de Gvt, et rpz au Conseil (de l’UE) par leur Gvt.
2) Démocratie participative
MAIS dans les traités, une place est faite à la démocratie participative -> consultation des citoyens,
d’assos, dialogues avc les institutions de l’UE et droit d’initiative citoyenne -> conditions : la proposition
d’initiative ne doit pas être manifestement abusive ou fantaisiste, elle ne doit pas être vs aux valeurs de
l’UE, elle ne peut destituer une loi ou un traité + au moins 1M de ressortissants d’un nb significatif d’EM.
=> Les citoyens peuvent inviter la Commission euro à soumettre une proposition, qui sera ensuite
examinée par le Prlmt et le Conseil. Ex. : pr un accès universel à l’eau et un assainissement au sein de
l’UE.
MAIS limites : glr de parvenir à transnationaliser l’espace publ + la Commission n’est pas obligée de
proposer un acte législatif (G sévère car ça touche à sa propre compétence initiative). => Aff où la jp
euro a obl la Commission à motiver son refus d’enregistrement d’une initiative. => Les juges ont un pvr
de contrôle sur les refus de la part de la Commission d’enregistrer certaines initiatives citoyennes euros.
+ Absence de compétences euros pr agir sur la dmd qui fait l’objet d’une initiative citoyenne -> doit entrer
dans les compétences de l’UE.
3) Démocratie « informative »
→ Idée d’une démocratie transparente qui permette aux citoyens euros de connaitre son
fonctionnement et surtout les arguments échangés au moment de la prod d’une norme au niv euro. ->
Art. 42 de la Charte des DF de l’UE : DF de tt résident euro à avoir accès aux docs de l’UE. => L’art. 15,
TFUE offre une base jur sur lql l’UE organise elle-même ce droit d’accès aux docs = le règlement de 2001
relatif à l’accès du publ aux docs du Prlmt, du Conseil et de la Commission : l’accès du publ à l’info doit
être aussi large que possible.
Dérogations prévues : certains intérêts essentiels peuvent s’opposer à ce qu’un doc de l’UE soit
communiqué, ex. : tt ce qui a trait à la sécu et à la déf, ou à la protection des données persos. -> Mise en
balance faite par la CJUE qui va trancher entre l’intérêt des citoyens de l’UE et les intérêts de l’UE.
→ Art. 13, TUE : « l’UE dispose d’un cadre instit » -> Prlmt, Conseil euro, Conseil, Commission, CJUE,
Banque centrale euro et Cour des comptes. -> Légitimité démocratique -> Prlmt euro, légitimité
interétatique -> Conseil et légitimité intégrative -> Commission.
Évolutions instit : le Prlmt euro (anc. Ass prlmt) est passé d’une fonction purement consultative à
une fonction législative et budgétaire, conjointement avc le Conseil (art. 16, TUE). + Le passage au Conseil
du vote à l’unanimité dans une logique intergouv, à un vote à la maj qualifiée.
I) La Commission européenne
L’institution qui incarne le mieux la spécificité de l’UE et la méthode d’intégration (commu). La
Commission déf l’IG de l’UE (art. 17, TUE).
A) Composition
→ 27 commissaires euros = 1 par pays + 1 prsdt qui va décider de l’attribution des resp.
-> Choisis « en raison de leurs compétences G et de leur engagement euro et parmi des personnalités
offrant tte garantie d’indépendance » (art. 17, TUE).
-> Ne rpz pas l’EM dont ils sont originaires.
→ Mandat de 5 ans et les commissaires sont assistés par une admin centrale.
La désignation de la Commission se fait : « en tenant compte des élections au Prlmt euro, et après
avoir procédé aux consultations appropriées, le Conseil euro, statuant à la maj qualifiée, propose au
Prlmt euro un candidat à la fonction de prsdt de la Comm. » (art. 17, TUE).
→ « Constitutionnellement indépendante » + « les membres de la Comm ne sollicitent, ni
n’acceptent d’instruction d’aucun gvt, d’aucune institution, organe ou organisme ». -> Art. 245, TFUE :
incompatibilités + il appartient notamment aux EM de respecter l’indépendance des commissaires en
ne cherchant pas à les influencer. Sinon => recours en manquement possible.
La Comm est régie par le pcp de la collégialité -> décisions prises collectivement par consensus,
même si normalement, délibérations acquises à la maj.
B) Principales attributions
Pr promouvoir l’IG de l’UE, la Comm est chargée d’élaborer des propositions législatives, de mettre
en œuvre les décisions prises par le Prlmt euro et le Conseil (législateurs) -> fonction exécutive, et c’est
la gardienne des traités -> veille à leur appli. La Comm est la seule pr être cette gardienne en raison de
son indépendance => pvr de surveillance et d’initiative pr un certain nb d’actions en justice -> met en
cause les États qui ne respecteraient pas les obl euros.
Les traités fondateurs avaient créé une Ass prlmt sur le modèle de l’Ass du Conseil de l’Europe = ass
consultative siégeant à Strasbourg, composée de déléguées des prlmts nationaux.
1976 : délégation nationale -> pratique du suff uni direct tous les 5 ans. => Depuis le T de Lisbonne,
le nb de députés euros ne peut dépasser 750 + son prsdt. Le nb de députés dont dispose chaque EM
est + ou – proportionnel à sa pop (min 6 et max 96).
Ce Prlmt euro siège en pcp en fonction des affinités po = rpz po euro. Le député euro ne rpz ni l’EM,
ni la circonscription dans lql il a été élu, ni les électeurs du parti qui la rpz = indépendance aussi garantie
par un système de privilèges et d’immunités. + Aussi système d’incompatibilités.
B) Principales attributions
Le Conseil a lgt été l’unique institution à rpz les EM au rang ministériel. Le Conseil euro est né d’une
pratique instit de la volonté des chefs d’État ou de Gvt de se réunir dans le cadre des Commus euros. ->
Acte unique euro, 1986 -> consécration jur de l’existence, T de Maastricht, 1992 -> fonctions po
déterminées et T de Lisbonne, 2007 -> nature instit reconnue.
B) Le Conseil européen
→ Se réunit 2 fois/semestre -> prsdt + chefs d’État et de Gvt + prsdt de la Comm euro.
→ Art. 15, TUE : donner à l’UE les impulsions nécessaires à son dvlpmt, d’en déf° les orientations et
les priorités po G. + Grâce au T de Lisbonne, il participe aux procédures d’adhésion (art. 49, TUE) et de
retrait (art. 50, TUE) des États par ex. + Rôle explicite dans le fonctionnement des autres institutions,
ex. : il nomme le prsdt de la Comm.
→ Fonctionnement intergouv et la décision se fait par consensus.
→ Cf. anciennement CJCE, l'institution jur de l’UE est devenue, avc le T de Lisbonne (2007), CJUE.
Section 2 : Les fonctions exercées en collaboration par les institutions européennes et le processus
décisionnel
Années 60 : le Conseil s’est mis à adopter divers actes de ≠ importances. => La CJUCE a employé «
législatif » (ex. : CJCE, 1970, Köster).
Le T de Lisbonne distingue 3 actes de l’UE : les actes législatifs (art. 289, TFUE : « adoptés selon la
procédure législative »), les actes d’exécution (art. 291, TFUE : « adoptés par la Comm euro lorsque des
conditions uniformes d’exécution sont nécessaires »), les actes délégués (art. 290, TFUE : « que la Comm
adopte sur délégation du législateur pr compléter ou modifier les éléments non essentiels d’un acte
législatif »). La prise de décisions se distingue selon le processus et selon qu’il s’agit du champ intégré
(= méthode commu – presque tte l’UE) ou de la PESC (= méthode intergouv – ne donne pas lieu à
l’adoption de normes législatives au sens strict du terme).
I) La fonction législative
Le T de Lisbonne a introduit le terme de « procédure législative » dans le TFUE (1ère fois qu’on admet
qu’une OI puisse prod des lois). L’acte législatif s’id à partir de pls critères : le crit procédural explicité
dans le traité (actes législatifs = « adoptés selon la procédure législative »), le crit matériel = l’acte
législatif = une mesure de caractère normatif qui a une portée G et impersonnelle. + Le type d’acte est
indifférent pr déf° la nature de l’acte.
→ Appartient à l’organe indépendant par excellence : la Comm. -> Art. 17, TUE : un acte législatif de
l’UE ne peut être adopté que sur proposition de la Comm, sauf cas spécifique relatif à la PESC. Ce
monopole permet en pcp de garantir que les actes adoptés soient dans l’IG de l’UE. MAIS la Comm ne
peut préparer les propositions d’actes législatifs de façon isolée.
Le traité promeut une ouverture du processus décisionnel aux citoyens de l’UE et à la société civile.
+ La Comm doit procéder à de larges consultations av de proposer un acte législatif + tenue de prendre
en compte les attentes des colégislateurs : Conseil et Prlmt euro. Ces derniers peuvent d’ailleurs avoir
l’initiative de l’initiative = peuvent proposer à la Comm une proposition, qu’elle est libre de choisir (mais
intérêt à en tenir compte car en cas d’inaction de la Comm, le Prlmt euro pourrait engager la resp po de
la Comm et la contraindre à démissionner).
La Comm est libre de proposer une proposition, elle doit en déterminer l’objet, la finalité et le
contenu + tant que le Conseil, au cours de la procédure législative, n’a pas statué déf, la Comm peut
modifier sa proposition (lui permet de participer indirectement aux procédures législatives).
= Qd le Conseil ne statue pas à la maj ql° (procédure de droit commun) + qd le Prlmt ne dispose pas
de préros analogues à celles du Conseil = plus de stricte égalité entre le Prlmt et le Conseil.
→ La procédure de consultation -> sur certaines q° comme la fiscalité, le Prlmt euro va juste pvr
donner un avis consultatif (obl) -> ne lie pas le Conseil.
→ La procédure d’approbation (anc. avis conforme) -> qd le Prlmt est consulté, mais si son avis est
défavorable, la procédure est bloquée. -> Le Prlmt peut soit rejeter le txt en bloc, soit l’accepter en l’état.
Ex. : lors de l’admission de nvl EM.
C) Une place pour les parlements nationaux dans le processus législatif de l’UE ?
Jusqu’en 1976 (élection du Prlmt au suff uni direct), le Prlmt euro et les prlmts nationaux avaient des liens
organiques (députés euros désignés par les prlmts nationaux en leur sein). => Besoin de retrouver des relations à
partir de 1999 :
Pls étapes :
1/T de Maastricht de 1992 -> respect du rôle des prlmts nationaux dans le fonctionnement de l’UE. -> Doivent
être informés par leur Gvt respectif des propositions législatives euros « en tps utile et avoir la possibilité si
nécessaire de tenir des conférences communes ». + Coop + étroite entre le Prlmt euro et les prlmts nationaux par
l’intensification des contacts, etc.
2/T d’Amsterdam de 1997 -> transmission + rapide des docs de consultation et des propositions législatives de
la Comm, pr que les prlmts nationaux puissent les examiner av qu’une décision ne soit prise par le Conseil (à
l’époque, pas prise par le Prlmt).
3/T de Lisbonne de 2007 -> reco la contribution des prlmts nationaux « au bon fonctionnement de l’UE ».
-> Protocole sur le rôle des prlmts nationaux dans l’UE annexé -> modalités de coop : droit à l’info des prlmts
nationaux étendu = destinataires sans passer par leur Gvt respectif des docs d’info de la Comm et des projets
d’actes législatifs, des ordres du jour et des procès-verbaux du Conseil.
+ Conf des organes prlmt spécialisée dans les aff de l’UE (COSAC) créée en 1999 -> réunion/semestre à
l’initiative du Prlmt du pays qui exerce la présidence de l’UE. Elle peut adresser des contributions aux institutions
de l’UE.
= Participation seulement indirecte des prlmts nationaux à la fonction législative de l’UE, mais qd même,
volonté de les intégrer au processus décisionnel. + D’autres fonctions : veiller au respect du pcp de subsidiarité =
que les institutions de l’UE n’excèdent pas leurs compétences + les prlmts nationaux doivent être associés à
l’élaboration des projets de révision des traités et participent à l’éval des po de l’espace de lib, sécu et de justice.
A l’origine, les traités ne prévoyaient pas la possibilité de déléguer des compétences d’exécution
aux institutions euros car le pvr exécutif revient en pcp aux EM. Mais recherche de l’efficacité dans la
prise de décision => dans certains cas, les modalités de cette exécution => Comm. Le traité CE accordait
un pvr d’exécution que le Conseil déléguait à la Comm, en vertu d’une dispo spécifique (= pas une
compétence G). Jusqu’au T de Lisbonne -> 2 dispositifs sévères : la Comm ne disposait de cette
compétence déléguée que si l’acte jur de base le prévoyait = si la décision du Conseil devant faire l’objet
de règlements complémentaires le prévoyait. + La délégation était encadrée par des Comités composés
d’experts des EM -> procédure de comitologie (pr ne pas perdre tt contrôle).
→ Vise à réintroduire les admins nationales dans l’ex par la Comm, de la fonction d’exécution.
→ Création de la pratique instit -> la Comm adopte des actes d’exécution après avis des Comités de
rpz des pays de l’UE.
→ Consacré par l’Acte unique euro de 1997 et réglementé par ≠ textes.
Concernant les procédures utilisées dans la comitologie : l’acte de base, c-à-d chaque décision du
législateur (= du Conseil (qd il était seul) avc le Prlmt (depuis qu’ils sont colégislateurs)) doit faire l’objet
de règlements complémentaires d’exécution + fixe les procédures de comitologie à suivre et le Comité
à consulter. => La Comm devait ainsi soumettre ses projets de mesures d’exécution aux Comités et
recueillir leur avis, avant de pvr adopter les mesures en suivant l’une des 3 procédures prévues (dans
l’acte de base) : la procédure consultative, la procédure de gestion et la procédure de réglementation.
Mais la Comm s’est mise à compléter, à modifier des actes législatifs. = Le Prlmt se retrouvait lésé +
avance un pb de démocratie... => 2006 : 4e procédure de règlementation avc contrôle pr permettre au
Prlmt et au Conseil de s’opposer le cas échéant, à l’adoption par la Comm de mesures d’exécution,
malgré l’avis positif des Comités. Cette procédure était utilisée qd la mesure d’exécution d’un acte
législatif était d’une portée G et qu’elle modifiait formellement des éléments non essentiels de l’acte
législatif = cas po sensibles comme l’environnement.
B) Le Traité de Lisbonne
1) Quels sont les intérêts de Lisbonne ?
→ Art. 291, TFUE : procédure formalisée destinée à simplifier l’exécution au niv euro. -> 2 apports :
Certes, cette fonction d’exécution reste partagée entre les EM et la Comm. Les États doivent exécuter
le DUE en adoptant les actes jur de droit national nécessaires (obl G de coop loyale). Mais -> art. 291,
TFUE = pr que la Comm soit compétente, il faut que des conditions uniformes d’exécution soient
nécessaires => compétence de la Comm de pcp et non plus déléguée. Elle peut, à titre de mesure
d’exécution, prendre tte sorte d’acte.
= Relèvent par pcp de la compétence des États et de la Comm si des conditions uniformes d’exécution
sont nécessaires.
→ Relèvent du système de la comitologie et sont dès lors, soumis au contrôle des États détenteurs
par pcp du pvr d’exécuter le DUE.
Déf° des règles et pcp G relatifs aux modalités de contrôle par les EM de l’ex des compétences
d’exécution par la Comm -> règlement du Prlmt et du Conseil, 2011 : qd la Comm adopte un acte
d’exécution -> 2 procédure principales – le type de procédure applicable étant tjr choisi par le législateur
euro, par l’acte jur de base : la procédure consultative -> la Comm a le pvr d’exécution et le Comité
composé des EM n’est que consulté ou la procédure d’examen -> le pvr de la Comm requiert l’accord
des Comités (surtout utilisée pr les mesures de portée G ou pr des mesures qui peuvent avoir une
incidence majeure, ex. : la po agri).
= Dans les 2 cas, un Comité composé de rpz des EM doit émettre un avis formel et selon la procédure
-> + ou – contraignant pr la Comm :
>Procédure consultative -> la Comm doit tenir compte de l’avis du Comité av de prendre sa décision,
mais elle reste libre d’adopter ou non l’acte proposé.
>Procédure d’examen -> selon maj ql° dans le cadre du Comité (55% des pays de l’UE rpz au moins
65% de la pop de l’UE) -> Comm liée par les EM (oui => adoption, non => pas adoption, rien => libre).
+ Les compétences d’exécution de la Comm -> contrôle de la part du Prlmt euro et du Conseil -> droit
d’info : ttes les mesures proposées par la Comm et soumises aux Comités, sont simultanément
communiquées au Prlmt et au Conseil. + Droit de regard du Prlmt sur l’exécution qui peut indiquer que
selon lui, un projet d’acte de la Comm excède ses compétences en empiétant sur les pvrs législatifs.
Mais intervention du Prlmt ou du Conseil non contraignante pr la Comm, qui doit juste réexaminer le
projet d’acte.
= Des actes non législatifs de portée G qui complètent ou modifient certains éléments non-essentiels
de l’acte législatif. = Délégation par le législateur d’un acte de base à la Comm.
Mais notion d’éléments non-essentiels = pas déf° par les traités. CJUE -> cela dépend notamment
des caractéristiques et des particularités de chaque matière. + Qd choix po à faire, ces dispos doivent
être considérées comme des éléments essentiels. Ex. : dans le domaine de la po agri commune, on adopte
des actes délégués pr préciser les règles d’éligibilité à une aide.
Comme c’est une délégation du législateur => il va encadrer l’action de la Comm : les actes législatifs
délimitent explicitement les objectifs, le contenu, la portée et la durée de la délégation. D’ailleurs, le
législateur peut décider de mettre fin à la délégation.
Pr adopter des actes délégués, la Comm établie un projet de txt -> présenté simultanément au Prlmt
et au Conseil, qui ont un délai fixé par l’acte jur de base pr soit accepter le txt, soit pr s’y opposer, soit
même pr révoquer la délégation. + Elle peut être assistée par un grp d’experts.
Parfois, le pvr exécutif est confié directement par le législateur à des structures spécialisées. Jusqu’à
récemment, ct strictement encadré : les organes indépendants qui existaient déjà, ne pouvaient avoir de pvr
normatif -> pvrs de consultation, de surveillance, etc. Mais chgmt -> CJUE, 2014, Agence euro des marchés
financiers : possibilité pr le législateur euro d’investir une agence d’un véritable pvr normatif.
Le budget = l’acte jur qui prévoit ttes les recettes et les dépenses de l’UE, qui seront exercés au cours
de l’ex budgétaire annuel. Le budget de l’UE est surtout consacré à l’investissement => adoption de
plans de dépenses à long terme = cadres financiers pluriannuels (CFP).
- L’unité budgétaire.
- Le pcp d’annualité en vertu duquel les dépenses et les recettes sont arrêtées et exécutées sur
un seul ex budgétaire annuel avc une exception = les CFP.
- Le pcp d’universalité : l’ensemble des ressources du budget commu doit couvrir indistinctement
l’ensemble des dépenses.
- Le pcp d’équilibre : les dépenses doivent être intégralement couvertes par les recettes.
- Le pcp de spécialité : pr un meilleur contrôle prlmt, les crédits sont divisés en titres, en
chapitres, en articles et en postes.
B) Le financement de l’UE
Originellement, les 3 Commus euros étaient financées par des contributions versées par chaque EM.
1970 : le Conseil va organiser « le remplacement des contributions financières des EM par des ressources
propres aux Commus » = transfert progressif aux Commus de pls types de recettes :
- Provenant des prélèvements agri et des taxes instaurés dans le cadre de la po commune.
- Provenant des droits de douane.
- Des ressources constituées par l’appli d’un taux max d’1% à l’assiette harmonisée de TVA.
Qd on parle de ressources propres = pas des ressources qui seraient perçues directement par les
Commus euros de la part des contribuables -> pas de souv fiscale entendue comme compétence de
lever l’impôt. => Des ressources affectées à la Commu/l’UE et qu’elle perçoit sans intervention des
autorités nationales.
Ajd, le budget de l’UE « est intégralement financé par des ressources propres ».
→ Décision de 2014 -> 2 ressources propres trad = prélèvements agris et droits du tarif douanier. +
La ressource propre aux TVA qui repose sur le transfert d’une part du montant de la TVA perçue par les
EM. Depuis 1998, le budget commu fonctionne surtout grâce à « la 4e ressource propre » = 1 quotepart
versée par chaque EM selon son revenu national brut -> rpz 75% du budget. + Nvlle ressource propre
introduite en 2021, fondée sur les déchets d’emballages en plastique -> contribution nationale sur la
base des quantités de déchets d’emballages en plastique non recyclés.
C) La procédure budgétaire
Pdt lgt, la fonction budgétaire a été la scène privilégiée d’affrontements po entre le Conseil et le
Prlmt -> la procédure budgétaire requérait l’intervention du Prlmt pr garantir le pcp du consentement
populaire à l’impôt + pr éviter une envolée des dépenses de l’UE, les EM souhaitaient conserver la
mainmise sur cette procédure budgétaire à travers le Conseil (rpz les EM). -> Distinction entre les
dépenses obl et celles non obl :
Le Conseil disposait du dernier mot à l’égard des dépenses obl (ex. : certaines dépenses agri). Mais
le Prlmt gardait le dernier mot sur les dépenses non obl -> champ qui n’a cessé d’augmenter => 2/3 des
dépenses de l’UE en relevaient => prééminence du Prlmt => tensions => encadrement de la procédure
budgétaire, afin de créer un certain équilibre des pvrs -> T de Lisbonne : processus qui s’aligne sur la
procédure législative ordinaire, MAIS le Comité de conciliation s’il y a lieu de le réunir, est convoqué en
cas de divergences dès la fin de la 1ère lecture.
Le Prlmt et le Conseil arrêtent des orientations sur les priorités budgétaires => la Comm établie le
projet de budget qu’elle va donc transmettre au Conseil et au Prlmt, qui vont voter dessus. En cas
d’évènement exceptionnel ou imprévu, la Comm peut être amenée à proposer des projets de budget
rectificatifs, modifiant le budget qui avait été adopté pr l’ex en cours.
Parmi les objectifs qui lui sont assignés, l’UE entretient des relations avc le reste du monde dans lql
elle affirme et promeut ses valeurs. -> Surtout capacité à conclure des accords interN.
Pdt lgt, la reco d’une personnalité jur de l’UE a ambiguë. -> T de Rome -> T instituant la CE « la
Commu a la personnalité jur ». T de Maastricht qui crée l’UE = muet => cette absence de personnalité
jur expresse a svt été surmontée par des subterfuges, qui consistaient à agir via la Commu euro ou via
les EM. T d’Amsterdam : pareil, alr qu’il lui assignait + de missions extérieures et notamment au titre de
la PESC. => T de Lisbonne : « l’UE a la personnalité jur ».
→ Multiplication des domaines dans lql la Commu euro s’est déclarée compétente en mat extérieure,
en l’absence de fondement dans les traités.
CJUE, 1971, AETR : la Cour s’est déclarée compétente, alr qu’elle ne l’était pas en vertu des traités -> dans les domaines
où l’UE a une compétence interne, elle a la même dans le domaine externe.
-> Confirmation dans CJCE, 1976, Kramer : pcp du // entre la compétence interne et la compétence
externe = qd la Cour dispose, en vertu des traités, d’une compétence interne pr légiférer dans un domaine
déterminé, elle doit pvr, dans ce même domaine, conclure des accords avc des pays tiers ou des OI, qd
bien même le traité ne lui aurait pas attribuer une compétence formelle.
-> CJCE, Avis, 1994 : la Cour a réduit la portée de la jp AETR : pr pvr conclure un accord interN, il faut
que préalablement, la Commu ait adopté une législation interne précise. Ajd -> T de Lisbonne : « l’UE
peut conclure un accord avc des pays tiers ou avc des OI soit qd les traités le prévoient, soit qd la
conclusion d’un accord est nécessaire pr réaliser l’un des objectifs visés par les traités, soit est prévu dans
un acte jur contraignant de l’UE, soit si la conclusion de l’accord est susceptible d’affecter des règles
communes ou d’en altérer la portée ».
→ Accords conclus au nom de l’UE -> font partie intégrante du DUE (sources). + Accords conclus
conjointement par l’UE et par les EM -> domaines de la compétence partagée = accords mixtes -> doivent
être conclus par l’UE, mais aussi séparément par l’ensemble des EM + font aussi partie intégrante du
DUE.
→ Art. 218, TFUE : « procédure unifiée et de portée G concernant la négociation et la conclusion des
accords interN, sauf qd les traités prévoient le cours à des procédures spéciales ».
→ Pls phases :
1/Phase de négociations -> incarnant l’intérêt de l’UE et investie d’un rôle de rpz à l’extérieur, la
Comm doit en pcp mener les négociations. Mais pvrs + limités que dans la procédure législative : le
Conseil doit autoriser l’ouverture de négociations et va fixer à la Comm des directives + T de Lisbonne -
> la Comm est tenue de rendre régulièrement des comptes à un Comité spécial du Prlmt. + Cas où la
Comm n’est pas la négociatrice / pas seule, ex. : accords interN mixtes conclus par l’UE et les EM.
2/Sur proposition du négociateur, le Conseil va adopter une 1ère décision autorisant la signature de
l’accord, une 2nde portant conclusion de l’accord. T de Lisbonne -> 3 procédures qui renforcent les préros
du Prlmt :
1/Le Conseil adopte la décision seul qd l’accord porte sur la PESC. -> Prlmt euro exclu car PESC =
domaine intergouv par excellence.
2/Le Conseil adopte les décisions de conclusion de l’accord après approbation du Prlmt euro -> liste
limitative d’accords (TFUE) (accords ++ importants notamment).
3/Dans ts les autres cas, le Prlmt euro est consulté, mais on n’a pas besoin de son approbation. Le
Conseil statue par pcp à la maj ql°, mais pr les accords interN les + importants => unanimité.
3/Phase éventuelle : l’accord négocié peut être déféré à la CJUE, qui effectuera un contrôle de
conformité avc les traités = compétence consultative. Si avis négatif => l’accord interN ne pourra être
conclu av une révision préalable du traité. = Sorte de pvr jur de la CJUE.
La PESC donne la possibilité à l’UE de parler d’une seule voix sur la scène interN qd les intérêts
communs des EM le lui permettent. MAIS la PESC reste au <3 de la souv étatique (qlqs réticences à une
européanisation de la PESC). => Le TUE distingue la PESC des autres actions et po de l’UE.
→ Rôle prédominant du Conseil euro et du Conseil ++ maintenu lors de la déf° de la po étrangère de
l’UE : le Conseil euro doit id les intérêts stratégiques de l’UE, fixer les objectifs et déf° les orientations G
de la PESC. Le Conseil élabore la PESC et prend les décisions nécessaires sur la base des orientations G
déf° par le Conseil euro. A la ≠ du processus décisionnel hors PESC -> ascendant du Conseil euro et du
Conseil sans les garde-fous que pourraient rpz la Comm ou le Prlmt euro.
→ Unanimité du Conseil euro et du Conseil, prise de décisions intergouv -> les EM gardant ainsi un
rôle prépondérant dans la déf° de la PESC. T de Lisbonne -> les 2 n’adoptent que des décisions.
→ Mise en œuvre par le Haut rpz de l’UE pr les aff étrangères et la po de sécu et par les EM.
L’UE n’a pas de compétence G, pas la compétence de la compétence (doctrine), qui déf° la souv =>
pas un État. Art. 5, TUE -> pcp de la compétence d’attribution : « l’UE n’agit que dans la limite des
compétences que les EM lui ont accordés dans les traités pr atteindre les objectifs que ces traités
établissent ». => Chaque acte de DUE adopté par les institutions de l’UE, doit l’être en appli d’une dispo
des traités fondateurs.
→ Déf° TFUE : seule l’UE peut légiférer et adopter des actes juridiquement contraignants, les EM ne
pouvant le faire par eux-mêmes que s’ils sont habilités par l’UE ou pr mettre en œuvre les actes de l’UE.
+ Dans ces domaines, les EM ne peuvent plus légiférer -> 5 domaines de compétences exclusives, ex. :
la po comm commune, la po monétaire ou l’union douanière, …
= Cat de droit commun -> compétences de l’UE ni exclusives ni de coordination ou d’appui. Art. 4,
TFUE : liste indicative + déf° : les compétences sont considérées comme partagées qd les EM restent
compétents et qu’ils conservent notamment leur faculté de légiférer et d’adopter des actes jur
contraignants. Ce partage des compétences est gouverné par un pcp de préemption = tant que l’UE
n’exerce pas sa compétence, les EM restent compétents. MAIS respect des traités et des obl de coop
loyale, qui les empêchent de gêner par leur intervention, l’ex par les institutions de l’UE, de leurs
compétences. + Qd l’UE a concrétisé une partie de sa compétence, les EM peuvent encore intervenir
avc l’encadrement déjà signalé, auquel s’ajt l’obl de ne pas déroger ou de ne pas porter atteinte aux
mesures commus déjà prises. + Si l’UE réglemente de façon exhaustive une compétence partagée =>
compétence exclusive par ex psk les États se trouvent ici pv de tte compétence dans le domaine en q°.
Ils retrouvent une possibilité d’action si l’UE cesse d’exercer cette compétence partagée.
→ Soutenir, appuyer l’action des EM, sans remplacer leurs compétences dans ce domaine.
→ 7 domaines dans lql ces compétences interviennent, ex. : la culture, l’éducation, …
→ L’UE n’a pas le droit de légiférer et d’adopter des normes d’harmonisation des législations
nationales. Ex. : la mobilité étudiante et professorale – ERASMUS.
Dans les domaines dans lql elle est compétente, l’UE n’est pas totalement libre dans l’ex de ses
compétences. -> 2 pcp venant déf° et limiter l’ex de ses compétences :
I) Principe de proportionnalité
→ Ne s’applique qu’aux compétences partagées entre l’UE et les EM. => L’UE n’intervient que si les
objectifs de l’action envisagée ne peuvent être atteints de manière suffisante par les EM, mais peuvent
l’être mieux au niv de l’UE.
→ Permet de rép à un défi de légitimité et un défi d’efficacité : le contrôle du respect de ce pcp de
subsidiarité : soit de façon po -> a priori (av qu’un acte jur de l’UE ne soit adopté) par les prlmts
nationaux, ou de façon jur -> a posteriori par la CJUE.
1/Le contrôle po des prlmts nationaux -> élargissement de leur rôle dans le processus législatif de
l’UE (T de Lisbonne) avc l’instauration d’un système d’alerte précoce : les prlmts nationaux peuvent
veiller en amont, à ce que les propositions législatives respectent bien ce pcp de subsidiarité. => Tous
les projets d’actes législatifs sont transmis aux prlmts nationaux, qui vont disposer d’un certain délai pr
formuler le cas échéant, des observations. => Chacun peut adresser aux institutions de l’UE un avis
motivé, qui expose peka le txt proposé ne respecterait pas le pcp de subsidiarité. Qd 1/3 des prlmts
nationaux ont adressé un avis motivé sur un projet de txt => la Comm est tenue de + motiver la nécessité
de l’acte qu’elle souhaiterait faire adopter. Qd moitié des prlmts nationaux => la proposition d’acte
législatif doit être réexaminée et doit faire l’objet d’un exam spécial. -> 2012 : 12 prlmts nationaux ->
avis motivés à la Comm, à propos de la proposition de règlement relatif à l’ex du droit de mener des
actions collectives -> lib d’établissement et libre prestation des services.
2/Qd acte adopté => contrôle jur : les EM peuvent exercer un recours en annulation dev la CJUE au
nom de leur prlmt ou de l’une de ses chambres.
→ Autorise les institutions de l’UE et en particulier le Conseil à adopter une action, alr même que
l’UE ne dispose pas « des pvrs d’action remis à cet effet ». -> Permet aux EM de garder un certain
contrôle. + Le Conseil se prononce à l’unanimité => les EM peuvent faire valoir leurs intérêts.
Dans ce cas, l’extension des compétences = surtout le fruit de la jp de la CJUE -> inspi du fédéralisme
am. La CJUE a admis qu’il existait des compétences implicites impliquées par des attributions explicites.
= Les compétences qui sont explicitement attribuées à l’UE dans les traités, impliquent parfois, pr être
pleinement effectives, que l’on reco implicitement à l’UE une compétence non prévue par les traités. ->
Relations extérieures -> CJCE, 1971, AETR.
On déduit la suprématie jur des traités du contrôle exercé sur la légalité des actes pris en appli des
traités. Les traités fondateurs = « la Charte constit de base d’une commu de droit » (CJCE, Avis, 1991).
« La Commu est une Commu de droit en ce que ni ses EM ni ses institutions n’échappent au contrôle de la conformité de leurs
actes à la charte constit de base qu’est le traité CE et que ce dernier a établi un système complet de voies de recours et de
procédures destiné à confier à la Cour le contrôle de la légalité des actes des institutions » (CJCE, GC, 2008, Kadi).
Cette suprématie du droit primaire est assurée sur les autres sources du DUE, notamment sur les
actes unilatéraux adoptés par les institutions de l’UE = droit dérivé + affirmé aussi vis-à-vis des accords
interN conclus par l’UE en elle-même ou par l’UE avc les EM.
Mais doute concernant la > du droit primaire sur les traités interN conclus par les EM avc des États
tiers. Si ces traités interN sont postérieurs aux traités commus, ils doivent leur être conformes. Mais s’ils
sont antérieurs, la CJUE ns dit que ces accords interN sont intrinsèquement contraignants et donc, qd
bien même ils seraient vs au droit commu, on ne peut les ignorer. MAIS ces EM ne pourront s’en
prévaloir pr justifier un manquement à leurs obl commus. + Ils devront interpréter restrictivement les
accords qu’ils auraient signé avc des États tiers, qu’ils devront de surcroit, tt faire pr se délier de tels
engagements.
=> On peut accepter l’idée d’une suprématie de ce droit primaire des traités, vis-à-vis de l’ensemble
de l’ordre jur de l’UE. Cette supériorité explique que les traités soient soumis à une procédure de
révision spécifique et contraignante, même si dans certaines hypothèses, cette rigidité peut être écartée
au profit de procédure particulières.
2/Le projet est dans les mains du Conseil euro (chefs d’État ou de Gvt des EM), qui l’examine et va
prendre une position. Si favorable, après avoir consulté le Prlmt euro et la Comm =>
Soit il peut convoquer une conv composée de rpz des prlmts nationaux et euros, des chefs d’État
ou de Gvt et de la Comm euro, qui est chargée de discuter de la proposition de révision et d’adopter une
recommandation par consensus adressée à une conf intergouv (rpz du Gvt des EM).
Soit il peut sauter la 1ère étape et de soumettre le txt qu’il a entériné lui-même directement à la conf
intergouv (voie simplifiée qui ne peut être mise en place que qd la révision est de faible ampleur).
3/Phase de ratification -> aux termes de son adoption par la conf intergouv, le txt du traité
modificatif devra être ratifié par les EM, selon leurs règles constit respectives.
== Création par le T de Lisbonne de la convoc d’une conv car on avait à faire à un rythme de + en +
rapide des révisions et la procédure intergouv avait de + en + de mal à satisfaire aux besoins d’adaptation
des traités. La technique de la conv utilisée pr élaborer la Charte des DF de l’UE a alr pu apparaitre
comme une alternative possible de révision des traités. Le T de Lisbonne a retenu qqc de cette alternative
conv, qui se fonde sur le consensus. La logique intergouv n’est pas totalement écartée. In fine, la révision
est tjr assurée selon les règles des traités interN (= conf intergouv + ratification par chacun des EM).
Dans CJCE, GC, 2008, Kadi, le respect des DF = « un pcp constit dans l’union de droit ». L’UE
n’échappe pas à la fondamentalisation des systèmes jur.
A l’origine, la protection des DH dans les Commus euros ne provenait que d’une initiative jp de la
CJCE, qui a érigé certains DF en PGD. Puis, l’UE va se doter de son propre catalogue de DF, de son propre
acte de protection desdits droits : la Charte. Enfin, 3e source possible de protection des DF -> T de
Lisbonne : l’UE doit adhérer au système de la CESDH. Mais la CJUE s’y est opposée par 2 fois.
A) Une source jurisprudentielle relevant du droit primaire au sens large : les PGD
= Des pcp énoncés à l’occasion d’un litige par les juges. -> Lgt été l’unique support pr la protection
des DF au niv commu. -> Source de protection d’origine jp codifiée dans les T de Maastricht, puis
d’Amsterdam, selon une formule reprise par l’art. 6, TUE : « Les DF, tels qu’ils sont garantis par la
CESDHLF et tels qu’ils résultent des trad constit communes aux EM, font partie du DUE en tant que pcp
G. ».
La consécration des DF en tant que PGD vient au départ, d’une revendication des juges constit it et
all. Après CJCE, 1964, Costa c/ ENEL : la primauté de l’ensemble du droit commu sur l’ensemble du droit
des EM, y compris leur C°.
=> Cour constit it, 1965, San Michele, puis Cour constit it, 1973, Frontini et Pozzani. )-> Le juge
constit it consacre la possibilité de faire obstacle à la primauté du droit commu en cas d’atteinte aux DF.
= Doctrine des contre limites.
+ Trib constit all, 1974, Solange I : le Trib subordonne la primauté du droit commu à l’existence d’une
protection des DF au niv commu, qui soit au moins équivalente à celle de la C° all. + Il a estimé qu’il
pouvait contrôler la législation commu dérivée (= droit dérivé = adopté par les institutions euros) au
regard des DF, aussi lgt que la Commu ne disposerait pas d’un Prlmt élu avc des pvrs législatif et de
contrôle, et d’un catalogue de DF.
Rmq : trauma gm2 (fascisme, nazisme) => pcp selon lql les DF = la clef de voute du système constit
libéral.
La position des juges constit it et all ouvrent une issue possible au conflit entre primauté euro et
primauté interne des C°. => La Cour de justice va alr consacrer, dans le silence des traités (qui pdt lgt ne
disaient rien sur les DF), l’existence de DF sous la forme de PGD. Et pr que la protection exercée au niv
commu soit au moins aussi élevée que celle exercée au niv nationale, la Cour s’est imprégnée des trad
constit communes des EM -> CJUE, 1970, Internationale Handelsgesellschaft. = Les PGD puisent leur
contenu dans les C° nationales, mais aussi dans le DI, et c’est notamment la CESDH = la réf privilégiée -
> CJCE, 1974, Nold : la Cour, afin d'assurer la sauv des DF, s'inspire non des trads constit communes aux
EM, mais aussi des instruments interN concernant la protection des DH auxquels les EM ont coopéré ou
adhéré. Cette place spéciale s’explique dans la mesure où les EM de la Commu à l’époque, sont aussi
membres de la CESDH, il convient d’éviter de les placer face au dilemme de la ≠ de protection des DH.
=> Trib constit all, 1986, Solange II : un recours constit vs le droit dérivé de l’UE n’est désormais
admissible en All, que si le requérant démontre l’existence d’un déficit G de la protection de ce DF au niv
commu.
Les PGD ont lgt exercé une fonction fondatrice. Ajd et notamment avc l’entrée en vigueur de la
Charte des DF de l’UE (T de Nice, 2000), ils sont relégués à un rôle accessoire résiduel (même si art. 6,
TUE + les DF, en tant que PGD, peuvent être évolutif…).
Les pcp G relatifs aux DF ont valeur de droit primaire = normes à part entière du droit primaire du
DUE. Ils s’imposent aux institutions, organes et organismes de l’UE, et les EM aussi sont tenus de les
respecter qd la mesure nationale en cause, qu’ils veulent adopter, « se situe dans le cadre du DUE ».
B) Une source textuelle relevant du droit primaire au sens strict : la Charte des droits
fondamentaux de l’Union européenne
La Charte s’impose aux institutions, aux organes de l’UE et aux EM, qd ces derniers agissent dans le
champ d‘appli du DUE.
1) Sa valeur
→ T de Nice, 2000. Jusqu’au T de Lisbonne, la Charte a eu une portée surtout symbolique, po ->
valeur d’un accord interinstitutionnel. Mais dès les années 2000, des avocats G, dans leurs conclusions,
vont se réf à la Charte. + Même la Cour, après avoir ql° la Charte « d’instrument jur non contraignant »,
s’est mise à l’utiliser comme source d’inspi. => Portée contraignante.
Comme T « constit » (2004) jms entré en vigueur => les négociateurs du T de Lisbonne vont décider
de ne pas intégrer la Charte dans les traités, ni même de l’y annexer. MAIS même valeur jur que les
traités. Art. 6, TUE : les dispos de la Charte n’étendent pas les compétences de l’UE tel que déf° dans les
traités. = Les DF consacrés par la Charte ne peuvent être pris comme base jur pr permettre à l’UE de
légiférer, sans quoi la compétence de l’UE deviendrait presque illimitée.
== L’action de l’UE ne doit pas violer la Charte, mais celle-ci ne peut fonder une action de l’UE.
2) Son contenu
a) Un catalogue élargi de droits
→ 50-53 droits et libs fondas. -> Volonté de protéger pls générations de DF : les droits civils et po,
les droits écos, sociaux et culturels, et les droits de 3e G (environnement notamment).
→ 6 cats de droits + le 7e titre porte sur la manière dont ils doivent être appliqués et interprétés. )-
> Dignité, Lib, Égalité, Solidarité, Citoyenneté et Justice. -> Volonté d’une union sans cesse + étroite des
États, des peuples et des prsns dans l’UE.
→ Reprise de droits qui existaient déjà en droit commu, consacrés soit par les traités (ex. : la non-
discrimination), soit érigés par la CJUE sous forme de pcp G (ex. : la dignité humaine).
+ Des nv, ex. : le droit à la protection des données persos.
Tous les droits consacrés dans la Charte n’ont pas la même valeur jur. -> Distinction entre les droits
qui doivent être respectés et qui sont donc pleinement justiciables, et les pcp qui doivent être observés
et dont la justiciabilité est + limitée. = Compromis s’agissant des droits considérés comme des droits-
créances qui ont par csq, des implications budgétaires fortes et qui nécessitent des choix po…
La plupart des PGDUE ont été explicitement construits par réf à la CESDH. Le TUE a renforcé ce pont
entre les 2 ordres jur puisque « les DF tel qu’ils sont garantis par la CESDH font partie du DUE en tant
que pcp G ».
Mais depuis Charte des DF, les 2 systèmes euros sont devenus potentiellement concurrents =>
superposition de 3 sources de protection des DF en Europe pr les États : les C° nationales, la CESDH
garantie par la CEDH et la Charte des DF de l’UE. => Art. 6, TUE : adhésion de l’UE au système de la
CESDH (=> l’UE aurait l’obl de respecter la CESDH et serait placée sous le contrôle externe de la CEDH).
Mais la CJUE s’y est opposée 2 fois => détérioration des rapports CJUE / CEDH.
→ Art. 288, TFUE : énumération de ces actes. -> Les distingue selon leurs effets. Comment les
institutions choisissent-elles entre les ≠ types d’actes ?
Parfois, le traité prévoit l’emploi d’un instrument déterminé. Mais parfois, il laisse le législateur libre.
Mais l’art. 296, TFUE : le choix entre les ≠ types d’actes doit s’opérer dans le respect du pcp de subsidiarité
(d’abord aux États d’agir, puis à l’UE) et du pcp de proportionnalité. La nature d’un acte ne dépend
pas de sa seule dénomination -> la CJUE contrôle et peut reql° le cas échéant, l’acte.
= Un acte obl dans tous ses éléments qui n’a pas à être transposé par une mesure nationale.
Évolution : jusqu’au T de Lisbonne, les décisions présentaient un caractère perso = visaient des prsns
déterminées. Depuis le T de Lisbonne -> qd une décision « désigne des destinataires, elle n’est obl que
pr ceux-ci ». Mais la décision reste perçue comme un acte individuel, vs au règlement qui est destiné à
une appli G. => Pr ql° une décision, le juge va regarder si existence d’un cercle réduit de destinataires
identifiables (figure historique de la décision), ou si les sujets concernés le sont en raison de leur
appartenance à un grp abstraitement déf° (= règlement), ou sont touchés eu égard à des
caractéristiques qui leur sont propres (= décision). La ligne de partage entre décision et règlement passe
par la généralité et par l’abstraction de la mesure déterminée.
→ Jms la forme d’un acte délégué car ce dernier = de portée G => ne peut être utilisé pr l’adoption
de mesures individuelles.
→ « Le règlement a une portée G, il est obl dans tous ses éléments et il est directement applicable
dans tous les EM ».
→ S’applique de manière abstraite à ttes les prsns qui entrent dans son champ d’appli, aux EM (obl
à leur égard), aux institutions de l’UE (y compris à celles qui l’ont adopté) et le cas échéant, aux prsns
physiques ou morales. = Destinataires appartenant à des cats envisagées abstraitement ou dans leur
ensemble. La CJUE a précisé que le fait qu’un règlement ne s’adresse qu’à un cercle limité de prsns, ne
lui fait pas perdre son caractère G, même si les prsns auxquelles il est applicable peuvent être id, dès
lors que cette appli s’effectue en vertu d’une situation objective.
→ Caractère obl dans tous ses éléments = s’impose dans son intégralité, est obl aussi bien qt aux
objectifs à atteindre, que qt aux moyens qu’il indique nécessaires à la réalisation desdits objectifs.
→ Directement applicable.
Le règlement peut aussi bien être un acte législatif (= adopté par le Prlmt et le Conseil), qu’un acte
d’exécution (= adopté par la Comm), et/ou qu’un acte de législation déléguée (= adopté par la Comm
en vertu d’une délégation du législateur.
b) Les directives
→ Pris conjointement par le Prlmt, le Conseil et la Comm -> qd intérêts convergents à s’entendre et
qu’il faut fixer une ligne claire dans un domaine clef (ex. : mieux légiférer), ou qu’il faut établir une
méthode.
→ Pèsent sur chaque institution car chacune participe au processus législatif.
Dans ≠ matières, les institutions de l’UE veulent faire connaitre leurs orientations. Ex. : en droit de la
concu, elles veulent faire connaitre les sanctions qui pourraient être appliquées aux entreprises…
→ Svt la forme de communications publiées au JO.
→ Force non-contraignante. Mais on ne peut les ignorer et il est même possible de les invoquer à
l’encontre de l’institution qui les a adoptés.
== Le droit primaire l’emporte sur les sources du droit dérivé. On peut contester des actes de droit
dérivé sur le fondement des traités constitutifs (sect. 3). Les actes de droit dérivé ne sont pas hiérarchisés
entre eux, mais hiérarchie entre les actes de droit dérivé de base, en-dessous : les actes délégués et
encore en-dessous : les actes d’exécution.
Ces accords lient l’UE avc des États tiers ou avc des OI. Ils peuvent être conclus par l’UE en son nom
propre ou par l’UE conjointement avc les EM (= accords mixtes), en vertu soit de compétences
expressément attribuées à l’UE par les traités, soit en vertu de compétences implicites.
= Des actes de nature conv => pas du droit dérivé. Une fois conclus, ils entrent immédiatement dans
l’ordre jur de l’UE.
Les institutions de l’UE sont tenues au respect de ces accords interN, notamment dans les actes
qu’elles adoptent.
→ Valeur > au droit dérivé, qui doit être interprété en conformité avc ces accords externes. Mais
force < au droit primaire -> contrôle possible.
→ Les règles G ou coutumières du DI font partie de l’ordre jur de l’UE. -> S’impose au droit dérivé. +
L’UE est aussi tenue d’exercer ses compétences dans le respect des dispos des conv interN elles-mêmes,
dès lors que celles-ci codifient des règles coutumières consacrées par le DI G.
Chapitre 2 : Les caractéristiques du DUE dans ses relations avec le droit des EM
CJCE, avis, 1991 : « Selon une jp constante de la Cour de justice, les traités commus ont institué un nvl
ordre jur au profit duquel les États ont limité, dans des domaines de + en + étendus, leurs droits souverains et
dont les sujets sont non seulement les EM mais également leurs ressortissants (...). Les caractéristiques
essentielles de l’ordre jur commu ainsi constitué sont en particulier sa primauté par rapport aux droits
des EM ainsi que l’effet direct de tte une série de dispos applicables à leurs ressortissants et à eux- mêmes
».
L’effet direct -> l’aptitude d’une règle de DI à conférer par elle-même aux particuliers, sans requérir
aucune mesure d’exécution, des droits dont les particuliers peuvent se prévaloir dev les autorités de l’État
où cette règle est en vigueur. -> CJCE, 1963, Van Gend en Loos. La Cour s’est fondée sur l’objectif du traité
-> au début de la construction euro : instituer un marché commun -> solution : le droit commu doit régir sans
intermédiaire, les millions d’utilisateurs de ce marché. La réalisation d’une commu et d’un marché commun
=> appli directe des mêmes règles dans les mêmes conditions et au même moment, à la totalité des
ressortissants des EM. Mais dépend de l’accès direct des particuliers aux règles communes => le traité « doit
constituer + qu’un accord qui ne créerait que des obl mutuelles entre les États contractants » (rapprochement
des peuples).
Le DUE = un « nvl ordre jur » : ses sujets sont les EM, mais aussi leurs ressortissants.
= CJCE, 1963, Van Gend en Loos : « le fait de désigner les États comme sujets de l’obl de s’abstenir, n’implique pas que
leurs ressortissants ne puissent en être les bénéficiaires ». + Les traités commus confèrent aux particuliers des droits que les jur
nationales doivent sauv « lorsque les dispos en cause les visent expressément comme sujets de droit, mais encore lorsqu’ils
imposent aux EM une obl bien déf° ».
B) Importance de l’effet direct en DUE : comparaison avec le droit international
1) L’effet direct en DI (l’exemple de la Convention internationale relative aux droits de
l’enfant)
→ Régulièrement ratifiée, publiée et entrée en vigueur dans l’ordre jur fr en 1990. -> Art. 55, C° :
autorité sensée être > aux lois. Est-ce que seuls les États sont les sujets de cette Conv, ou est-ce que des
ressortissants peuvent l’invoquer ?
CE, 1997, Melle Cinar : « dans tte décision les concernant, l’intérêt > de l’enfant doit être une
considération primordiale ». -> Le CE a reco, par rapport à cette dispo en particulier, qu’elle crée des
droits aussi dans le chef des particuliers. La CC l’a rejoint en 2005.
= Les jur nationales de chaque pays trient les dispos des traités interN à qui elles reco l’effet direct.
En DUE, l’effet direct = la règle, alr que c’est l’exception en DI + pr examiner si une dispo du DUE
dispose de l’effet direct, sont compétents le juge national et la CJUE -> appréciation selon critères posés
par la CJUE.
L’effet direct = le droit pr tte prsn de dmder à son juge de lui appliquer les traités, les règlements,
les directives ou les décisions commus + l’obl pr le juge de faire usage de ces textes )-> respect dans les
rapports des particuliers entre eux, mais aussi dans les relations entre les particuliers et les États.
→ 1 effet direct vertical -> les particuliers peuvent se prévaloir d’une norme euro vis-à-vis d’un État.
→ 1 effet direct horizontal -> un particulier va pvr se prévaloir d’une norme euro vis-à-vis d’un autre
particulier.
Selon le type d’acte euro, la CJUE va accepter un effet direct complet (vertical et horizontal) ou un
effet direct partiel (vertical).
Tte dispo du DUE bénéficie d’une invocabilité. MAIS seule l’invocation de substitution => mise en
appli du DUE, exige que soient satisfaites les conditions de l’effet direct.
La jp Van Gend en Loos, 1963 a posé le pcp de l’effet direct des traités commus, sous certaines
conditions ttefois : suffisamment claire, précise et inconditionnelle. Mais appliqué aux autres sources de
l’UE que les traités = + glr.
B) Les règlements
→ Art. 288 TFUE : le règlement est dit « obl dans tous ses éléments et il est directement applicable
dans tt EM ». -> Effet direct complet.
C) Les décisions
→ Art. 288, TFUE : la décision est « obl dans tous ses éléments. Lorsqu’elle désigne des destinataires,
elle n’est obl que pr ceux-ci ». + Effet direct partiel.
L’effet direct ne viendrait pas directement de l’acte euro lui-même, le fait que les particuliers
puissent s’en prévaloir résulterait des mesures nationales de transpo. Mais si la directive a été
incorrectement transposée ou si elle n’a pas été transposée à l’expiration du délai prévu -> CJCE, 1974,
Van Duyn : la Cour a reco l’effet direct vertical des directives : « dans l’hypothèse où les autorités commus
auraient par directive obligeaient les EM à adopter un comportement déterminé, la directive verrait son
effet utile affaibli si un justiciable ne pouvait s’en prévaloir dev le juge national dans le cas où l’État
n’aurait pas transposé la directive, ou l’aurait mal transposé ».
Cette logique de reco de l’effet direct vertical des directives est destiné à éviter que les autorités
nationales ne profitent de leur propre carence. = Invocabilité de substitution.
MAIS certaines conditions : une directive a un effet direct si le pays n’a pas transposé la directive ou
l’a mal transposée + si elle est claire, précise et inconditionnelle (conditions cumulatives).
Pr qu’une directive soit inconditionnelle, cela implique que son appli ne doit être subordonnée à aucune mesure ultérieure
comportant un pvr discrétionnaire. Si une directive attribue clairement un choix po aux autorités de transpo, cette directive n’est
pas inconditionnelle => pas d’effet direct -> CJCE, 1991, Francovich.
+ La Cour a dvlpé une conception assez large des autorités de l’État à l’égard desquelles l’effet direct
peut être invoqué, ex. : autorités centrales, CT décentralisées.
== La Cour a reco l’existence, à certaines conditions, d’un effet direct vertical ascendant des
directives.
+ Pas d’effet direct vertical descendant des directives = un État ne saurait, à défaut de mesures de
transpo en droit interne, se prévaloir d’une directive à l’encontre d’un particulier -> CJCE, 1986, Marshall.
→ CE, 1978, Cohn-Bendit -> invocabilité des directives : le CE a considéré que « qlq soit les précisions
que contiennent les directives à l’intention des EM, elles ne sauraient être invoquées par les ressortissants
de ces États à l’appui d’un recours dirigé vs un acte admin individuel » = les directives imposent des obl
à l’attention des États et ne peuvent être invoquer à l’encontre d’un acte admin individuel. = Le CE refuse
la restriction d’autonomie et la restriction de souv que rpz l’acceptation de l’effet direct des directives
non transposées. Mais arrêt de la CJCE en 1979 => le CE va accepter l’invocabilité d’exclusion de certaines
directives.
Le CE va continuer à considérer qu’une directive n’est pas invocable à l’encontre d’un acte individuel,
mais peut servir de réf pr annuler ou écarter une dispo réglementaire ou législative vs -> CJCE, 1984,
Fédération Fr des sociétés de protection de la nature. = Invocabilité d’exclusion : l’acte national vs aux
objectifs fixés par la directive est écarté ou annulé. Mais la directive ne s’applique pas à la place de l’acte
national jugé vs. Cette invocabilité de substitution étant refusée, les droits individuels que les individus
tiennent de la directive, ne peuvent être pleinement respectés.
→ CE, 2009, Perreux : « tt justiciable peut se prévaloir à l’appui d’un recours dirigé vs un acte admin non règlementaire (=
individuel), des dispos précises et inconditionnelles d’une directive lorsque l’État n’a pas pris dans les délais impartis par celle-ci,
les mesures de transpo nécessaires ». Section 2 : La primauté du DUE
I) L’approche européenne du principe de primauté
A) La reconnaissance de la primauté du DUE
1) Son affirmation prétorienne
→ Affirmation de la primauté du DUE = affirmation prétorienne -> arrêt de pcp -> CJCE, 1964, Costa
c/ ENEL : « l’applicabilité directe et immédiate du droit commu dans les EM resterait lettre morte si un
EM pouvait s’y soustraire par un acte national opposable aux textes commus ». = L’effet direct nécessite
que le droit commu prime sur le droit national. -> Indispensable uniformité d’appli du droit commu dont
« la force exécutive ne saurait varier d’un État à l’autre à la faveur des législations internes ultérieures,
sans mettre en péril la réalisation des buts du traité ». -> Exigence existentielle pr le DUE d’être un droit
commun, un droit uniforme dans son appli à tous les EM psk une atteinte à cette uniformité d’appli
reviendrait à recréer des frontières et à pv de sens la création des commus/de l’UE. « A défaut de
primauté, le DUE perdrait son caractère commu, serait mise en cause la base jur de la commu elle-
même ». = La primauté est donc consubstantielle à la nature même de l’UE.
2) Sa portée
→ Approche d’une proscription de tt obstacle qui serait lié aux normes nationales. Dans l’arrêt CJCE,
1964, Costa c/ ENEL : cette primauté du droit commu bénéfice à l’ensemble des normes commus. +
S’applique « à l’égard d’un txt interne qlq il soit » -> affirmé dans l’arrêt CJCE, 1970, Internationale
Handelsgesellschaft : « la primauté à l’époque, du droit commu même en cas d’invocation d’atteinte (par
un EM) portée soit aux DF tels qu’ils sont formulés par la C° d’un EM, soit aux pcp d’une structure constit
nationale » -> affirmation constante rappelé dans l’arrêt CJUE, 2013, Melloni.
Le DUE dicte ce que doivent faire les États dans leur ordre interne. Quelle est la csq concrète de la
primauté ? -> CJCE, 1978, Simmenthal : « le juge national qui est chargé d’appliquer, dans le cadre de sa
compétence, les dispos du droit commu, a l’obl d’assurer le plein effet de ces normes (commus), en
laissant au besoin inappliqué de sa propre autorité tte dispo vs de la législation nationale, même
postérieure ». « Sans qu’il (le juge national) ait à dmder ou à att l’élimination de celle-ci (la loi vs au droit
commu) par voie législative ou par tt autre procédé constit ». = Il appartient au juge national saisi de
constater lui-même et sans délai, que la loi interne vs au DUE ne peut être appliquée, en écartant au
besoin les obstacles procéduraux nationaux. MAIS la Cour n’a pas les moyens d’imposer cette solution
aux jur des EM. Elle ne peut que condamner l’EM en manquement.
Pr le droit primaire (traités), la C° de 1946 a indiqué que les traités ou accords interN avaient force
de loi => le CE a alr accepté de vérifier leur respect par les actes admins. = Le droit commu primaire
bénéficie aussi au regard du juge fr, de cette position de primauté.
Le droit dérivé de l’UE l’emporte sur les actes admins, antérieurs ou postérieurs.
« La loi expression de la volonté G » => réticences à admettre la soumission de la loi au droit commu.
-> Le CE a refusé de censurer un acte admin conforme à une ordo législative vs à un règlement commu -
> CE, 1968, Syndicat G des fabricants de semoule de FR. -> Au nom du respect du pcp de la séparation
des pvrs et de la théorie de la loi écran : annuler l’acte admin ici, reviendrait à affirmer que la loi ne
respecte pas le traité et donc, que la loi ne respecte pas l’art. 55, C°. Et le CE s’estime incompétent pr
contrôler la conformité de la loi à la C°.
Mais -> CE, ass., 1989, Nicolo : le JA admet la possibilité de censurer un décret conforme à la loi,
mais incompatible avc un txt commu. -> Acceptation implicite de contrôler la compatibilité d’une loi
postérieure avc les stipulations d’un traité -> comme la CC -> Civ., 1re, 1975, Jacques Vabre.
B) DUE et Constitution
1) Le principe théorique : la supériorité de la Constitution sur le droit de l’UE
→ Solution partielle avc l’art. 54, C° : contrôle préventif destiné à éviter les conflits entre C° et traités
interN en G et DUE en particulier. -> Si le Cc déclare qu’un engagement interN comporte une clause vs
à la C°, soit la révision de la C° devra précéder la ratification de l’engagement interN, soit le traité signé
ne pourra être ratifié.
Mais une fois que les engagements interN sont en vigueur, en cas de conflit avc la C° -> arrêt de pcp
-> CE, ass., 1998, Sarran : le CE affirme la > de la C° sur les traités interN dans l’ordre jur interne.
Évolution sous l’influence du Cc -> fondement : art. 88-1, C° : « la Rép participe à l’UE constituée
d’États qui ont choisi librement d’exercer en commu certaines de leurs compétences ». Le Cc va insister
sur le caractère constitutionnellement intégré de l’ordre jur de l’UE. Pr lui, le respect du DUE fait l’objet
d’une reco constit, dans la mesure où la participation de l’EM à l’UE est fondée sur la C°. => Le juge
constit dispose d’une dispo dans la C° elle-même, pr admettre la primauté du DUE. Dès lors, ne pas
méconnaitre le DUE peut être considéré comme le respect d’une obl constit.
→ Décision DC Cc, 2004, Loi pr la confiance dans l’éco num : « la transpo en droit interne d’une
directive commu résulte d’une exigence constit déduite de l’art. 88-1 de la C°, à lql (la transpo de la
directive) il ne pourrait être fait obstacle qu’en raison d’une dispo expresse vs de la C° ». = Réserve de
constit. On ne transposera pas la directive s’il s’avère qu’une dispo expresse de la C° s’y oppose. +
Élargissement -> décision DC, Cc, 2006, Loi relative aux droits d’auteurs : « la transpo d’une directive ne
saurait aller à l’encontre d’une règle ou d’un pcp inhérent à l’id constit de la FR, sauf à ce que le
constituant y ait consenti ». -> Décision QPC Cc, 2021, Aff Sté Air FR : 1ère fois où le Cc a id un pcp comme
faisant parti de l’id constit de la FR : interdiction de déléguer à des prsns pv des compétences de PA G
inhérentes à l’ex de la force publ, qui est nécessaire à la garantie des droits.
== En tps normal = sauf atteinte à l’id constit de la FR, le Cc estime qu’il n’est pas compétent pr
contrôler la conformité à la C° des lois de transpo des directives » -> sur le fondement de l’art. 88-1 C° :
reco de la primauté du DUE.
/Une nvlle solution de résorbtion du conflit a été proposée par le JA :
→ CE, 2007, Arcelor : le JA va proposer une façon de résoudre les conflits entre respect de la C° et
primauté du DUE par la logique d’équivalence :
Conflit entre
directive euro et
droit primaire de
l’UE
-> Csq de la confiance réciproque qui doit présider aux relations entre systèmes nationaux et système
de l’UE. = Cette logique d’équivalence est destinée à concilier suprématie constit et primauté du DUE.
/L’UE pratique une po de protection des données persos « offensive » : elle interdit en pcp leur conservation
généralisée. Or, ≠ lois fr ont été adoptées pr lutter notamment vs le terrorisme, qui font des données persos un outil
à la dispo des services de renseignement et des services judiciaires – ce qui suppose nécessairement selon le
législateur fr, leur conservation. Le CE avait déjà posé une q° préjudicielle à la CJUE pr qu’elle précise les modalités
de conciliation du DF à la protection des données et le DF à la sûreté. La CJUE a concédé dans un arrêt CJUE,
2020, La Quadrature du Net, la possibilité de prendre des mesures de conservation en cas de menace
réelle et actuelle pr la sécu nationale seulement, et pr une durée limitée seulement. Mais interdiction de
prévoir une obl de conservation G et un accès des autorités publ à ces données pas seulement pr la sécu
nationale, mais pr la criminalité ordinaire.
→ CE, 2021, French Data Network -> 1ère fois que le CE ne trouve pas d’équivalent au pcp constit
invoqué dans le DUE = potentielle opposition d’une exigence constit à une obl issue du DUE et revêtue
comme telle de la primauté. -> Conservation et accès des autorités publ aux données de connexion. ->
« La C° est la norme suprême du droit national ». Alr que la réserve de constit n’existait jusqu’ici qu’en
théorie, elle a été ici appliquée, même si le CE a estimé qu’il n’y avait pas lieu de l’activer... = Pr ne pas
écarter expressément le DUE, le juge, tjr dans cet effort de conciliation, a trouvé une solution
pragmatique pr ne pas écarter expressément le DUE : les données de connexion étant de tte façon
conservées au titre de la sécu nationale, la q° de la conservation ne se pose plus en pratique pr les
enquêtes pénales. = Il dit qu’il ne fait pas de conservation uniquement pr la crim ordinaire (ce qu’interdit
le DUE), mais pr la sécu nationale. Mais à partir du moment où ces données sont conservées, il n’y a pas
de mal à ce que l’autorité judiciaire les consulte pr la crim ordinaire.
+ Pr ne pas écarter expressément le DUE, le CE souligne aussi les incohérences de la solution de la
CJUE, notamment dans son arrêt La Quadrature du Net, 2020. Le CE affirme que la po de conservation
ciblée que prescrit la CJUE est impossible à mettre en œuvre. => Le CE va juste censurer les dispos fr,
en tant qu’elles ne prévoient pas certaines garanties posées par la CJUE. Ex. : réexaminer
périodiquement la menace sur la sécu nationale.
L’UE aussi va faire des efforts pr rejoindre les États. -> Introduction par le T de Maastricht d’une
dispo dans le droit primaire qui permette de tempérer le caractère absolu de la primauté du DUE. -> Art.
4, TUE : « L'Union respecte l'égalité des EM dev les traités ainsi que leur id nationale, inhérente à leurs
structures fondas po et constit ». = Une obl du droit primaire de l’UE.
Chapitre 3 : Les caractéristiques du DUE dans ses relations avec l’autre Europe
Dans le champ d’appli du DUE, les EM sont tenus au respect de la Charte et des PGDUE (= droit
primaire au moins au sens large), au respect des DF garantis par leur C° et par la CESDH. -> Les 27 EM de l’UE
sont tous parties à la CESDH.
Les États peuvent-ils appliquer leurs standards nationaux ou ceux de la CESDH en lieu et place
de ceux de l’UE, qd ils s’avèrent être + protecteurs ? -> CJUE, 2013, Melloni : ok, à condition que ce
faisant, « l’unité, l’effectivité et la primauté du DUE ne soient pas compromises ». -> Limitation du
champ d’appli de cet arrêt : l’appli par les États du standard le + protecteur n’est possible que qd le DUE
leur laisse une marge d’appréciation.
Qui est l’arbitre ultime de l’interprétation des DF en Europe ? Parmi les facteurs qui ont précipité le
risque de rivalité entre les 2 Europes -> CJCE,1989, Wachauf (pas encore la Charte, juste des PDG
commus) : la Cour a étendu son contrôle du respect des DF aux actes des institutions euros, ce qu’elle
faisait depuis CJCE, 1969, Stauder, mais aussi aux actes des EM. => Les EM se retrouvent soumis à un
double contrôle : CJCE et CEDH. = Pb => art. 6, T de Lisbonne : adhésion de l’UE à l’autre Europe
(blablater). -> Cette adhésion permettrait que les actes de l’UE puissent, comme ceux des EM, être soumis à
la CESDH (contrôle de l’UE) non seulement par les jur de l’UE qui le font déjà indirectement qd elles vérifient
que les actes adoptés par les institutions respectent les droits de la CESDH érigés en PGD de l’UE, mais surtout
qu’ils soient contrôlés par la CEDH elle-même, sans qu’il soit nécessairement besoin de faire le détour par le
contrôle des mesures nationales d’appli du DUE. Mais la CJUE s’y est opposée 2 fois => détérioration des
rapports entre les 2 OI :
→ CJCE, Avis, 1994 : elle a considéré pr justifier ce rejet de l’adhésion, que la Commu euro été
dépourvue des compétences suffisantes pr entreprendre une opération « d’envergure constit ». La
CEDH n’a pas été convaincue par cet argument, qu’elle a considéré comme une volonté de préserver
son monopole d’interprétation. => Tensions .
1er tps : la CEDH s’est reco la possibilité de mettre en cause les États parties à la CESDH pr des
mesures nationales d’appli du droit commu -> arrêt de pcp : CEDH, 1996, Cantoni c/ FR : la Cour a
considéré que le fait que la loi fr ait été reprise presque mot pr mot d’une directive, ne soustrait pas la
dispo litigieuse de la loi fr à l’empire de la CESDH. L’État défendeur (= la FR) disposait d’une marge
d’appréciation pr appliquer le droit commu et il était donc susceptible d’être considéré resp d’une
violation de la CESDH pr avoir appliqué comme il l’avait fait le droit commu. = La CEDH s’estime
compétente pr sanctionner un État qui s’est contenté de rép à ses obl commus en transposant une
directive.
2nd tps : la CEDH est allée + loin en invoquant la resp d’un État pr les csq d’un traité à l’adoption
duquel il a participé. = La Cour a condamneé pr la 1ère fois, un EM de la Commu euro pr avoir appliqué
des dispos des traités constitutifs commus (droit primaire) -> CEDH, 1999, Matthews c/ R-U. = Même si
la Commu euro n’est pas partie à la CESDH, les EM de la Commu euro sont soumis au respect de la CESDH
=> ils sont tenus resp des violations de la CESDH provenant du droit commu. La Cour a relevé que la
Commu elle-même, n’étant pas partie à la Conv, ses actes ne peuvent en tant que tel, être attaqués dev
la CEDH. Mais le transfert de compétences des États au profit de la Commu n’a pas pr effet d’exonérer
lesdits États de leur resp en ce qui concerne la garantie des droits consacrée par la CESDH. Les États
sont resp des csq des traités auxquels ils souscrivent après s’être engagés à respecter les obl contenues
dans la Conv.
→ Adoption de la Charte des DF de l’UE en 2000 -> vécu comme un message de + d’une autonomie
de l’UE en matière de DH et donc, comme un risque supp de conflit véritable entre les 2 OI.
→ Statu quo pr permettre la coexistence des 2 systèmes -> reco de présomption d’équivalence entre
les systèmes en q°. => CEDH, 2005, Bosphorus c/ Irlande : la Cour suspend son contrôle des actes des EM
de l’UE qui appliquent une mesure provenant de l’UE. -> Présomption d’équivalence. En pratique, elle
considère que la CJUE est présumée assurer une protection satisfaisante des DH, équivalente à celle de
la CEDH.
= La CEDH maintient le pcp selon lql un État demeure resp au regard de la CESDH pr des
engagements pris en vertu de traités postérieurs à la CESDH (jp Matthews c/ R-U, 1999), mais elle établit
une exception importante : qd le traité postérieur en q° bénéficie de son propre système de protection
des DF.
Mais T établissant une C° pr l’Europe qui prévoyait l’adhésion de l’UE à la CESDH = pas été ratifié, T
de Lisbonne qui prévoit de nv l’adhésion de l’UE à la Conv, mais l’UE n’a pas vrm fait d’effort jusque-là
pr cela. => La CEDH va considérer que cette présomption d’équivalence est simple => elle peut être
renverser :
1/ Qd la CJUE elle-même n’a pas effectué de contrôle => la CEDH est justifiée à effectuer ce contrôle.
2/ Qd les États agissent dans le cadre de leur marge d’appréciation = qd ils agissent dans des
situations où on ne sait pas trop si la mesure litigieuse qui viendrait porter atteinte à la CESDH, provient
de l’UE elle-même ou d’un EM.
Ex. : la CEDH a condamné pls EM de l’UE pr avoir renvoyer des migrants demandant asile dans
d’autres EM, conformément au règlement Dublin qui régit la dmd d’asile au sein de l’UE. -> Partant du
pcp que le niv de protection et d’accueil des demandeurs d’asile est le même dans tous les pays de l’UE,
le système Dublin permet de déf° quel pays de l’UE est le + à même d’accueillir une dmd d’asile dans un
cas particulier : oblige un migrant à déposer sa dmd d’asile dans son pays d’arrivée sur le territoire de
l’UE. -> CEDH, 2011, MSS c/ Belgique et Grèce : la Cour a justifié son contrôle en disant que le renvoi vers
la Grèce n’était pas absolument imposé par le règlement Dublin, que ce renvoi relevait de la marge po
de chaque État ; le règlement Dublin contenant une clause de souv permettant une certaine souplesse.
B) Le second rejet de l’adhésion
→ Projet de traité d’adhésion => avis contraignant obl -> CJUE, Avis, 2014 : incompatibilité radicale
entre le projet de traité d’adhésion et les traités constitutifs de l’UE (= droit primaire).
1) Critiques relatives aux dispositions techniques qui prévoient des aménagements spécifiques
2 exs :
1/Selon la CJUE, le projet d’accord d’adhésion portait atteinte à l’art. 344, TFUE, lql interdit aux EM
de régler leurs ≠ portant sur le DUE dev d’autres juridictions interN que la CJUE elle-même : n’excluait
pas la possibilité pr 2 EM d’aller porter dev la CEDH, un ≠ relatif au DUE. -> La CJUE cherche à préserver
sa compétence exclusive en la matière.
2/Concernant les actes de la PESC = injusticiables dev la CJUE, sauf qd on a aff à des mesures
restrictives individuelles = des actes G hautement po dont le juge par csq, ne saurait connaitre (ex. : les
actes de gvt). Or, dans le projet d’adhésion de l’UE à la CESDH, ces actes relatifs à la PESC n’étaient pas
mis à part. => Recours vs ces actes dev la CEDH, à supposer qu’ils violent un droit de la CESDH, n’était
pas exclu. = Concrètement, ça reviendrait à attribuer un contrôle exclusif à la CEDH dans le domaine de
la PESC de l’UE.
== La crainte affichée par la CJUE, c’est qu’en ratifiant le traité d’adhésion, l’UE retombe dans une
logique de DI, que s’écroulent tous les efforts entrepris par la CJUE pr détacher précisément l’UE de son
origine interN + que s’écroulent ses efforts qui vont un peu dans le sens d’une constitutionnalisation du
DUE. + Perdre son monopole d’interprétation du DUE et donc le risque in fine, qu’elle perde sa capacité
à interpréter les valeurs d’une société qu’elle essaye de construire.
→ Art. 51, Charte des DF : « les dispos de la présente Charte s’adresse aux institutions et organes de
l’Union (…), ainsi qu’aux EM uniquement lorsqu’ils mettent en œuvre le DUE ». => Sinon, ils ne rép le cas
échéant, de la violation de DF, que selon les règles de droit interne ou de la CEDH. Mais que faut-il
entendre par cette expression de « mise en œuvre » dont on a vu l’importance ?
-> 1ère interprétation donnée av même que la Charte ne soit adoptée -> CJCE, 1989, Wachauf : la
Cour avait jugé que les DF tel qu’interprétés au niv commu, ne s’appliquaient aux EM que qd ils agissaient
comme des agents d’exécution des choix po euros. = D’après cet arrêt, « mettre en œuvre » = exécuter
des choix euros.
Dans l’arrêt CJUE, 2013, Akerberg Fransson : les DF garantis dans l’ordre jur de l’UE ont vocation à
être appliqués dans des situations qui ne se limitent pas à des situations d’exécution simplement, ou à
des situations seulement de mise en œuvre au sens strict.
= Ce n’est pas juste qd ils agissent comme agents d’exécution ou qd ils mettent en œuvre au sens
strict le DUE, que les États peuvent être tenus pr resp d’une violation de la Charte des DF. La Charte peut
être invoquée dès lors qu’une règlementation « entre dans le champ d’appli de l’Union » (= large). « Il
faut l’existence d’un lien de rattachement d’un certain degré pr considérer qu’une règlementation
relève bien du champ d’appli de l’UE ».
D’un côté, cette lecture extensive aligne la protection de la Charte sur celle des PGDUE. Si on avait gardé
une lecture restrictive de « mettre en œuvre » en disant que la Charte ne s’appliquait pas, on aurait alr
appliqué les PDGUE (= DF érigés en PGD de l’UE). => 2 régimes ≠ de protection pr l’UE. D’un autre côté, on ne
sait pas vrm qd un État agit ou pas dans le champ d’appli de la Charte des DF.
Un particulier peut-il invoquer le fait qu’un autre aurait violer la Charte à son égard ? = Appli
horizontale des DF garantis par la Charte entre prsns pv. -> 2 thèses s’opposent :
1/Les DF sont juste destinés à limiter le pvr des autorités publ.
2/A partir du moment où il y a une atteinte aux libs, peu importe qui en est l’auteur, il faut que cela
soit sanctionné.
La Charte semble trancher en faveur de la 1ère thèse, puisqu’elle ne mentionne pas à l’art. 51 les
prsns pv. Mais la CJUE va qd même consacrer dans une certaine mesure, l’appli horizontale de la Charte
= entre prsns pv.
Au départ, le doute a été instauré par l’arrêt CJUE, GC, 2014, AMS : pr la CJUE, pr produire
pleinement ses effets, l’art. 27, Charte doit être précisé par des dispos du droit national ou du DUE. Dès
lors cet article ne se suffit pas à lui-même pr conférer aux particuliers un droit en tant que tel et donc a
fortiori, il peut encore moins produire un effet horizontal. Mais peut-on conclure de cet arrêt à
l’inapplicabilité absolue de la Charte aux litiges entre particuliers ? Le DUE avait déjà, av l’adoption de la
Charte, reco l’effet horizontal pr certains droits érigés en PGD -> CJCE, 1978, Defrenne : la Cour a accepté
qu’un particulier se prévale d’un PGD qui consacrait un DF, à l’encontre d’un autre particulier. La CJUE
va faire pareil avc la Charte des DF et va appliquer désormais, dans certains cas limités, certaines dispos
de la Charte des DF dans des rapports horizontaux.
== Le 1er moyen d’articulation entre les ≠ niv de protection des DF = celui qui est lié au champ d’appli
limité de la Charte, qui n’a pas vocation à s’appliquer tlt. + Au sein du champ des situations relevant de
la Charte-> autre q° irrésolue : ql est le standard applicable dans les situations qui relèvent de la Charte,
dans les situations où s’appliquent à la fois les C° nationales, la CESDH et la Charte des DF, à supposer
qu’un standard soit + protecteur qu’un autre.
→ Art. 52, Charte : « Dans la mesure où la présente Charte contient des droits correspondants à des
droits garantis par la CESDHLF, leur sens et leur portée sont les mêmes que ceux que leur confère ladite
conv (= la Charte). Cette dispo ne fait pas obstacle à ce que le DUE accorde une protection + étendue » -
> pcp d’interprétation conforme (technique d’articulation qui tente d’aligner les 2 Europes).
→ Art. 53, Charte -> dispo dite « clause de non-recul » : aucune dispo de la Charte ne peut être
interprétée de façon tel que seraient limités les droits que reco par ailleurs le DUE à travers d’autres
instruments ; instruments qui sont ceux du DUE classique.
+ Le juge doit aussi respecter qd il interprète la Charte, les droits de la CESDH auxquels l’UE renvoie
dans pls dispos, les droits du DI et des conv interN auxquelles l’UE a souscrit, les droits des trad constit
communes des EM. -> Impression qu’en substance, la Charte ns dit qu’en cas d’un même droit qui serait
dans ≠ instruments, c’est le standard le + protecteur qu’il faudrait appliquer à travers cette dispo de
non-recul. => CJUE, 2013, Melloni : c’est le standard le + protecteur qui doit être appliqué, sauf si ça
remet en cause la primauté, l’unité et l’effectivité du DUE. -> La CJUE a écarté la possibilité pr le droit
constit national de mettre en échec un acte de droit dérivé, qd bien même les standards nationaux
étaient d’un niv > à la Charte des DF. = La clause de non-recul de l’art. 53, Charte est subordonné à la
non atteinte à l’unité, à la primauté et à l’effectivité du DUE.
= Garantie essentielle du respect de l’ordre jur de l’UE et de son intégration effective dans le droit
national.
Qui sont les juges garants de l’ordre jur de l’UE ? -> Art. 19, TUE : la CJUE et le juge national. ->
Rapports et procédures de coop, et non pas de hiérarchie. La CJUE = une institution composée de pls organes : la
Cour de justice proprement dite qui est construite sur une base interétatique -> 1 juge/EM nommés d’un commun
accord par les Gvt des EM pr un mandat renouvelable de 6 ans. + Le Trib de l’UE et des tribs spécialisés.
Quelles sont leurs compétences ? Tandis que les jur nationales ont des compétences de droit commun, les jur
de l’UE disposent d’une compétence spécialisée, uniquement dans les cas déterminés par le traité -> compétence
alr obl et exclusive de tte compétence concu des jur nationales.
Quelles sont les compétences attribuées par le traité à la CJUE proprement dite ? Elle juge des aff les +
importantes parmi lql les recours formés entre institutions (de l’UE), EM. + 1 fonction régulatrice en tant qu’elle
garantit l’uniformité de l’appli du DUE dans les EM par le mécanisme du renvoi préjudiciel + 1 fonction consultative
-> elle rend des avis. Le TribUE statue en 1ère instance sur des recours formés par des prsns pv, voire par des EM.
-> Décisions susceptibles de pourvoi dev la CJUE sur des q° de droit. Dans ce système, les jur de droit commun de
l’UE = les jur nationales.
Chapitre 1 : Le contentieux du DUE relevant des juridictions nationales
Section 1 : Les juridictions nationales, juge de droit commun de l’Union européenne
I) Les exigences de protection juridictionnelle imposées aux juridictions nationales
Les jur nationales d’un côté, sont « libres ». Elles sont compétentes pr régler les litiges relatifs au
DUE, en vertu de mécanismes procéduraux spécifiquement nationaux. -> Pcp d’autonomie
institutionnelle et procédurale des EM.
Peka cette lib laissée aux États en matière jur ? Psk l’UE n’est pas un État, les États demeurent souv
et le pvr de rendre justice en fait partie. Pr éviter les abus -> encadrement -> pcp qui se rapportent à la
protection jur des justiciables qui se prévalent du DUE : la CJUE et la Charte ont posé le pcp du droit au
juge, du respect du pcp du contradictoire, de l’indépendance des juges nationaux (doit être pleinement
assurée par les EM). -> Précisément sur l’indépendance du juge national et l’art. 19, TUE (les EM doivent
prévoir des voies de recours assurant aux justiciables une protection jur effective dans les domaines couverts
par le DUE) => conflit entre la CJUE et la Pologne, lql a ouvertement remis en cause la primauté du DUE :
Depuis 2015, en Pologne -> la coalition de droite a modif des lois sur l’org des tribs, le statut des juges
ordinaires, prétendument pr effacer un héritage communiste. => Recours en manquement de la Commission
vs la Pologne -> violation de l’art. 19, TUE. -> CJUE, GC, 2018 => condamnation de la Pologne. L’UE dit que
l’État de droit doit être garanti. => Trib constit polonais, 2021 : en Pologne, les décisions de la Cour de justice
sont perçues comme des ingérences dans l’org judiciaire, qui n’est pas une compétence attribuée à l’UE. Le
chef du Gvt polonais a saisi le TCP, qui a déclaré partiellement incompatible avc la C° polonaise, 3 articles du
TUE parmi lql l’art. 19. = Pcp même de primauté du DUE remis en cause.
Mais la plupart des cours constit euros trouvent déjà à ce pcp de primauté, une limite dans certaines
normes de valeur constit (ex. : le pcp constit de respect d’id nationale en FR). Mais les juges nationaux G,
s’efforcent tt de même à limiter les conflits de normes, tantôt en affirmant comme en All que l’exam de
conformité doit être bienveillant, tantôt en rappelant comme en FR, que la mise en œuvre des actes dérivés
= exigence constit (transpo des directives obl (art. 88-1 C°)).
II) Les pouvoirs du juge national
A) La protection immédiate
→ CJCE, 1978, Simmenthal : les dispos du DUE sont directement invocables dev le juge national, qui
doit en csq, « les appliquer dès leur entrée en vigueur ». Il appartient donc à la jur nationale de donner
aux dispos de droit interne une interprétation conforme aux exigences du DUE et si ce n’est pas possible,
il doit laisser inappliquée tte règle nationale vs. = La primauté du DUE implique que le juge national
garantisse la protection immédiate par 2 mécanismes :
1) L’interprétation conforme
Dans un litige donné, le juge va appliquer une dispo qui est formellement nationale, en lui donnant
cpdt, une interprétation substantiellement conforme au DUE. = Pas d’appli du DUE. Mais la primauté du
DUE est préservée par l’ex de ce pvr d’interprétation conforme. -> Pas limitée aux seules dispos d’effet
direct. Au vs, la CJUE a admis que l’interprétation conforme = un palliatif en cas d’absence d’effet direct
des dispos du DUE. On peut tjr imposer à notre juge national au minimum, de chercher à interpréter le
droit interne de façon conforme au DUE. -> Particulièrement le cas pr les directives. Pdt le délai de
transpo laissé, le juge national doit donner une interprétation conforme du droit national à cette
directive. Mais limites et notamment, ce pcp ne peut servir de fondement à une interprétation contra
legem du droit national.
→ CJCE, 1990, Factortame I : pr garantir une protection jur effective, qd il est saisi d’un litige qui
concerne le DUE, le juge national a le pvr de décider ttes les mesures provisoires nécessaires. -> Pvr lié
au renvoi préjudiciel (=> sursoit à statuer). + L’effet utile serait amoindri si la jur nationale qui donc,
sursoit à statuer jusqu’à ce que la Cour rép à sa q° préjudicielle, ne pouvait accorder de mesures
provisoires jusqu’au prononcé de sa décision, qui sera donc prise à la suite de la rép de la Cour.
C) La protection postérieure : les demandes de réparation du préjudice causées par les autorités
nationales
Les actes des autorités nationales qui enfreignent le DUE, ont tjr fait l’objet de recours. Mais
réticences à condamner la puissance publ à réparer un préjudice causé par une violation du DUE (annuler
un acte, c’est rétablir la légalité, mais réparer un préjudice, c’est constater une faute de la puissance
publ). => CJCE, 1991, Francovich : la Cour a considéré que le pcp d’engagement de la resp de l’État qui
a commis une violation du DUE, était « inhérent au système des traités, à l’État de droit ». -> Conditions
de l‘engagement de la resp de l’État précisées dans l’arrêt CJCE, 1990, Factortame I : l’engagement de
la resp de l’État pr violation du DUE suppose la réunion de 3 conditions cumulatives :
1/Le DUE doit avoir créé des droits au profit du justiciable qui invoque la resp de l’État.
2/La violation du DUE doit être caractérisée.
3/Un lien de causalité suffisamment direct doit exister entre la violation et le préjudice subi par le
justiciable.
Tt le DUE peut en pcp, faire l’objet d’une dmd d’interprétation au juge de l’UE.
Concernant le droit primaire :
Ex concernant la Charte euro des DF -> CJUE, 2013, Akerberg Fransson.
→ Pas nécessaire que les dispos de ces traités aient un caractère obl. = Possible qu’une dispo
purement indicative ou qui ne serait pas d’effet direct psk elle n’est pas claire, précise ou
inconditionnelle, fasse l’objet d’un renvoi préjudiciel en interprétation.
MAIS les dispos des traités relatives à la PESC ne peuvent donner lieu à un renvoi en interprétation.
-> Le droit et la po sont de nature si ≠, qu’il faut éviter les interférences.
Concernant le droit dérivé, peuvent aussi faire l’objet d’un renvoi en interprétation tte espèce d’acte,
y compris les actes dits atypiques, hors nomenclature, les arrêts de la CJUE, les PGDUE, ou encore les
accords interN qui lient l’UE à un ou pls partenaires.
= Volonté de la part de la Cour de véritablement maitriser l’interprétation de l’ensemble du DUE.
B) Le renvoi en validité
→ Ne concerne que les actes pris par les institutions (= droit dérivé) -> CJUE, 2012, Pringle. (Logique
qu’il ne puisse exister de renvoi relatif à la validité des traités constitutifs eux-mêmes, dès lors qu’ils
constituent le socle de l’UE). Le juge national peut dmder une appréciation de leur validité, c-à-d une
appréciation de conformité au droit primaire, ce qui peut conduire le cas échéant, le juge euro à une
conclusion négative => mise à l’écart du txt euro déclaré invalide, dans la procédure nationale.
B) La procédure
→ Procédure de juge à juge. La dmd ne peut émaner que d’une jur nationale, qui détermine et
formule les q° à poser -> faits de l’aff, cadre jur national, lois applicables au litige et surtout, il doit faire
expressément réf au droit euro applicable au litige. Si non, la CJUE peut rendre une ordonnance
d’irrecevabilité manifeste.
Jusqu’où s’étend la compétence de la Cour de justice ? Le TFUE se limite à indiquer que la Cour est
compétente pr interpréter l’ensemble du DUE et pr apprécier la validité des actes de droit dérivé. => Elle-
même a parfois dû déf° sa propre compétence en y fixant des limites (parfois interprétations assez
souples).
-> Jp constante : la Cour s’est tjr déclarée incompétente pr apprécier la validité du droit national au
regard du DUE. Mais elle prend soin d’introduire un certain nb d’éléments de nature à aider la jur
nationale à statuer. => Pr rép de manière utile (volonté de coopérer) à la jur nationale, la CJUE reformule
svt les q° préjudicielles posées par les juges internes pr les rendre compatibles avc l’ex de ses
compétences.
Concrètement, ce renvoi préjudiciel se traduit par un sursis à statuer du juge national, dans l’attente
de l’appréciation du juge euro. => Allongement des délais de décision pr les justiciables => risques de
csq ++ grv, notamment dans les procédures qui mettent en cause la lib des prsns. => Art. 267, TFUE :
prévoit une procédure accélérée.
La jur national auteure d’un renvoi doit respecter les termes de l’arrêt et ne peut prendre une autre
solution. La CJUE parle à cet égard de l’autorité de la chose jugée.
S’agissant des juges nationales des autres jur qui ne sont pas à l’origine du renvoi -> pas pv de la
faculté de faire un autre renvoi en interprétation et le cas échéant, la Cour pourra rendre une
ordonnance qui renvoie à sa jp antérieure.
MAIS l’acte qui aura été jugé invalide dans une aff, devra être tenu pr tel dans tous les EM, sans
besoin d’un nv renvoi préjudiciel en validité. Cette extension de l’autorité au-delà de l’aff qu’il a
provoquée est garantie par un recours et notamment par l’action en manquement, à lql se trouverait
exposé l’État dont les organes, y compris jur, ignoreraient la position de la CJUE.
→ Doivent tirer ttes les csq de ces arrêts à titre préjudiciel et notamment qd la Cour de justice
déclare un acte de droit dérivé invalide, les institutions de l’UE sont tenues de l’abroger. = Ce n’est pas
la décla d’invalidité de la Cour qui annule l’acte, c’est aux autorités d’en tirer les csq.
La CJUE est compétente pr assurer l’uniformité d’interprétation et d’appli du DUE sur l’ensemble du
territoire par le biais du renvoi préjudiciel -> art. 267, TFUE.
Mais elle est aussi compétente notamment pr contrôler les actes des institutions. La Cour a été vue
au départ, comme une sorte de contrepouvoir dans une org qui, dès l’origine, avait des compétences
importantes. -> Certains recours s’inscrivent dans un contentieux objectif de la légalité ou dans un
contentieux subj, qui permet à tt sujet de droit d’obtenir réparation d’un préjudice qui serait imputable
à une institution, un organe ou un organisme de l’UE :
Contentieux objectif de la légalité -> pr s’assurer que l’action des institutions s’inscrit bien dans le
cadre délimité par la légalité commu, la Cour peut :
→ Compétence exclusive de la Cour de justice proprement dite, qd formés vs une institution de l’UE
par les autres institutions de l’UE ou par des EM. Il s’agit ici d’actes d’envergure, qui constituent la part
la + importante des recours formés vs les institutions de l’UE. = Principale voie de droit d’accès au
contrôle de la légalité des actes des institutions de l’UE. -> Conditions glr à établir, afin d’éviter que le
recours en annulation ne devienne une action populaire.
→ 3 critères :
Les actes susceptibles de recours = ceux des institutions, des organes et des organismes de l’UE. +
Seuls les actes de droit dérivé peuvent faire l’objet d’un recours en annulation -> art. 263, TFUE : la Cour
peut contrôler la légalité des actes législatifs (pcp du colégislateur), des actes du Conseil, de la
Commission euro et de la Banque centrale euro, autres que les recommandations et avis. Mais elle ne
peut contrôler les actes du Prlmt euro et les actes du Conseil euro, que qd ils sont destinés à produire des
effets jur sur des tiers. + Depuis le T de Lisbonne, la CJUE contrôle aussi la légalité des actes des organes,
bureaux ou agences de l’UE, qui sont destinés à produire des effets jur à l’égard des tiers. = Actes
producteurs d’effets jur (caractère décisoire, obl) -> CJCE, 1971, AETR : peuvent faire l’objet d’un recours
en annulation « ttes les dispos prises par les institutions qlq en soit la nature et la forme qui vise à
produire des effets de droit ». Pr déterminer si un acte fait grief, la Cour s’attache au contenu de l’acte
et à sa portée. -> Est-ce que les actes en q° sont de nature ou non à modifier sensiblement la situation
jur des intéressés ? = Le 3e critère d’id = des actes qui atteignent des tiers par rapport à l’institution
concernée.
B) La qualité pour agir
1) Les requérants privilégiés
→ Peuvent former un recours en annulation sans avoir à démontrer un intérêt à agir = les EM, le
Conseil, la Comm euro et le Prlmt euro.
→ Doivent faire valoir que l’acte adopté a porté atteinte à leurs préros. -> Vise des institutions ou
organes de l’UE qui ne sont pas requérants privilégiés, mais qui peuvent avoir intérêt à dmder
l’annulation d’un acte = la Cour des comptes, la Banque centrale euro… -> doivent tt de même établir
que le recours tend à la sauv de leurs préros.
b) Les actes qui sont adressés à une autre personne que le requérant mais qui les concernent
directement et individuellement
Cette condition d’être concerné directement et individuellement a été interprété de manière stricte
-> CJCE, 1963, Plaumann : sorte de déf° -> des particuliers sont individuellement concernés « s’ils sont
atteints en raison de certaines qualités qui leur sont particulières ou d’une situation de fait qui les
caractérisent par rapport à tte autre prsn et qui de ce fait, les individualisent d’une manière analogue à
celle du destinataire ». => Exclut de manière quasi systématique la recevabilité des recours exercés par
des particuliers vs les actes de l’UE de portée G (directives et règlements).
Les critères que la Cour applique sont interprétés strictement => les requérants individuels ont
contesté de + en + svt les exceptions d’irrecevabilité opposées à leur recours en annulation et se sont
fondés sur le droit au juge -> ont réclamé un assouplissement des conditions de recevabilité du recours
en annulation.
=> La Cour a d’abord renvoyé aux jur nationales le soin d’assurer la protection des droits des
justiciables à l’égard des actes de DUE dont ils ne sont pas les destinataires. Les prsns physiques ou
morales peuvent soulever dev leur jur nationale l’invalidité d’un acte commu. -> Vs à ce qu’elle a dit
dans Foto-Frost, 1987 : on ne peut contester directement la validité d’un acte de DUE dev le juge
national. = La CJCE a voulu dire que c’est la mesure nationale d’exécution de l’acte litigieux qui peut être
contestée dev le juge national et non pas l’acte en lui-même. => Les prsns ne peuvent former de recours
en annulation vs des actes commus dont ils ne sont pas destinataires, uniquement à l’occasion de la
contestation d’une mesure nationale de mise en œuvre ou d’exécution. Mais tous les actes du DUE ne
nécessitent pas des mesures nationales d’appli ou de mise en œuvre. => Aucun recours possible. => T
de Lisbonne :
c) Les actes règlementaires qui les concernent directement et qui ne comportent pas de mesure
d’exécution
Les requérants non privilégiés peuvent mtn faire des recours en annulation vs les actes
règlementaires (= actes non législatifs de l’UE) qui les concernent directement et qui ne comportent pas
de mesure d’exécution.
1er moyen qui peut être soulevé dans le cadre d’un recours en annulation = le moyen
d’incompétence de l’UE ou d’une institution en particulier de l’UE.
2e moyen = la violation des formes substantielles par les institutions de l’UE, ex. : le non-respect du
droit de la déf.
3e moyen = la violation d’un traité et de tte règle de droit commu.
→ A l’égard de l’auteur de l’acte -> il doit tirer immédiatement les csq d’une annulation :
>Si l’annulation se rapporte à un vice d’incompétence ou encore à une violation des formes
substantielles (= q° de légalité externe), l’auteur de l’acte peut corriger ce vice en adoptant le même acte
ou en motivant l’acte conformément aux exigences de la Cour.
>Si l’annulation a été décidée car l’acte ne respectait pas une règle du traité, du droit primaire (= q°
de légalité interne), l’acte ne pourra être corrigé. Il faudra nécessairement en adopter un autre.
+ Possible qu’une annulation ne soit que partielle.
+ Eu égard aux effets des arrêts d’annulation dans le tps, si la Cour décide qu’un acte est nul, en pcp,
les effets de l’annulation commencent au pts d’adoption de l’acte concerné (forme de rétroactivité).
→ Inaction, c-à-d qd en violation des traités, les organes compétents s’abstiennent de statuer. ->
Peut être le fait du Prlmt, des Conseils, de la Comm, de la Banque centrale euro ou des autres organes
et organismes de l’UE.
La qualité pr agir en carence est acquise pr les institutions et un droit d’action de tte prsn y ayant
intérêt (cf. recours en annulation / soit psk il est destinataire, soit psk il est concerné individuellement
et directement). La ≠ essentielle = d’ordre procédurale : le requérant en carence doit préalablement
inviter à agir dans un 1er tps, l’institution, l’organe ou l’organisme défaillant. Et en cas de condamnation
par la CJUE, il appartient à ce dernier d’exécuter l’arrêt en tirant les csq de cet arrêt de carence = en
adoptant l’acte en q°.
→ Aussi compétence exclusive de la CJUE pr connaitre des recours en carence exercés vs les actes
adoptés par les institutions + pr contrôler les actes des EM (=> recours en (constatation de)
manquement) :
Section 2 : Le contrôle exercé sur les (actes des) États membres : le recours en manquement
I) La définition de manquement
A) Une notion très large
1) Au regard de la nature des obligations considérées (= imputables aux EM)
→ Obl de faire et de ne pas faire de diverses natures :
Les ≠ types d’obl de faire qui s’imposent aux États et qui peuvent donner lieu le cas échéant, à un
recours en constatation de manquement :
1/Adopter un txt comme une directive. -> Si une directive n’est pas transposée dans le délai imparti
=> procédure en manquement. + Les directives imposent aux EM de communiquer à la Comm les
mesures de transpo prises. Si cette obl n’est pas respectée, l’EM s’expose de nv à une procédure en
manquement.
2/L’obl d’agir. L’inaction de l’État étant constitutive d’une carence => recours en manquement. Ex. :
aff de La guerre des fraises, 1997 -> libre circulation des marchandises -> CJUE, 1997, Commission c/
FR : en ne prenant pas ttes les mesures nécessaires et proportionnées afin que des actions de particuliers
n’entravent la libre circulation des fruits et des légumes, la FR a manqué aux obl qui découlent des traités.
3/Il peut s’agir aussi de faire un renvoi préjudiciel. Ex. : CJUE, 2018, Commission c/ FR ->
manquement de l’État fr du fait de l’une de ses jur >, ici, le CE (renvoi préjudiciel en interprétation).
Les d’obl de ne pas faire qui s’imposent aux États -> peuvent prendre la forme de l’obl qui s’impose
aux États de ne pas adopter un txt, si l’adoption de ce txt se révélait vs à une obl du DUE. Ex. : interdit
aux États d’imposer des taxes d’effets équivalents à des droits de douane. = Les États peuvent faire
l’objet d’un recours en constatation de manquement psk ils auraient manqué à l’obl de ne pas adopter
ou de ne pas maintenir un txt, s’ils ont adopté des pratiques qui contreviennent au DUE. Ex. : CJCE, 1981,
« Buy-Irish » Campaign -> campagne qui tendait à favoriser l’achat de produits nationaux et dissuadait
ce faisant les consos d’acheter des produits importés, faisant ainsi entrave aux échanges et aux libs de
circulation.
= Notion de manquement très large au regard de la nature des obl considérées et au regard des ≠
sources d’obl.
Concernant le droit primaire, pratiquement ttes les dispos du TUE et du TFUE sont susceptibles de
donner lieu à un recours en manquement (= vs un État) - d’effet direct ou non. L’effet direct se rapporte
à la q° de l’invocabilité d’une règle de DUE dev une jur nationale. => Dev une jur euro, peu importe le
manquement…
Une exception principale : les actes relatifs à la PESC ne peuvent faire l’objet d’un recours en
constatation de manquement (même si inscrits dans les traités constitutifs). Concernant la Charte des
DF, c’est uniquement qd l’EM agit dans le champ du DUE (art. 51, Charte : ces dispos ne s’appliquent
aux EM que qd ils mettent en œuvre le DUE) qu’il est aussi passible d’une procédure en manquement
s’il non-respect.
Concernant les règles de droit dérivé, il ne peut y avoir un recours en manquement que si l’acte est
obl. L’État rép + G de l’ensemble des décisions de tt organisme même de droit pv, à qui il aurait conféré
des préros de puissance publ.
Pratiquement tjr les mêmes excuses qui sont avancées -> des glr sur le plan technique par ex pr la
transpo d’une directive, ou encore sur le plan de l’aménagement des pvrs internes. Les EM invoquent
aussi parfois la réciprocité à titre d’excuse, ce dont l’UE n’a que faire. La seule excuse admise = la force
majeure déf° comme un évènement extérieur imprévisible et irrésistible.
B) La phase juridictionnelle/contentieuse
→ 2 exs de particularités :
1/Concernant le délai -> CJCE, 1968, Commission c/ Italie : il n’y avait pas de délai pr saisir la Cour à
la suite de la non-exécution par un État de ses obl + c’est la Comm qui apprécie le moment opportun pr
introduire une action dev la Cour.
2/Concernant la nature des sanctions qui peuvent être prononcées. -> La partie perdante est
condamnée aux dépens de la partie adverse = règle classique. + Sanctions financières à proprement
parler -> « soit une forme forfaitaire, soit une astreinte ». -> Nv, T de Lisbonne. + Sanctions financières
dans le cadre des procédures d’urgence : « dans les aff dans lql elle est saisie, la CJUE peut prescrire les
mesures provisoires nécessaires » (CJCE, 1990, Factortame I).
→ Art. 260, TFUE : « si la CJUE reco que l’État a manqué à une de ses obl, cet État est tenu de prendre
les mesures que comportent l’exécution de l’arrêt de la Cour » = exécuter les arrêts de la Cour de justice.
Donc les arrêts de manquement pr les autorités nationales impliquent l’interdiction d’appliquer les
règles incompatibles avc le DUE, leur suppression et l’obl de prendre les dispos nécessaires pr favoriser
le plein effet du DUE.
Aucun délai n’est fixé par les traités => théorie du délai raisonnable. La CJUE a été + ferme dans ses
prises de position qt à cette q° de savoir dans quel délai doit être exécuté un arrêt de manquement :
l’exécution de l’arrêt doit être entamé immédiatement après son prononcé et aboutir dans les + brefs
délais (CJCE, 1986, Commission c/ Italie) => doit être suivi de faits. + Abrogation d’un txt si le
manquement résulte de l’incompatibilité d’une dispo nationale avc le droit commu ou adoption d’un
txt si l’État était condamné pr ne pas avoir transposé une directive par ex.
Aucune autorité n’est désignée par le txt. = Autorités centrales de l’État : Gvt et Prlmt, mais il peut
aussi s’agir des CT. La CJUE att simplement une exécution « efficace » de l’arrêt, peu importe l’autorité.
Quid des autorités jur ? -> Arrêt de manquement qui avait été prononcé par la CJCE à l’encontre de la
FR concernant la pub en faveur de certains alcools. => CJCE, 1982, Waterkein : les jur nationales aussi
font parties des autorités qui doivent tirer les csq d’un arrêt en manquement prononcé par la Cour de
justice.
La CJUE a érigé « en violation caractérisée et inadmissible » de l’obl d’exécution affectant « les bases
essentielles de l’ordre jur commu », le fait pr un État d’adopter des dispos visant spécifiquement à
maintenir la législation nationale déclarée vs au DUE. = Nv manquement (= manquement en
manquement) à une obl euro, en l’occurrence, à l’obl énoncée à l’art. 260, TFUE : si la Commission
estime qu’un EM n’a pas pris les mesures nécessaires pr se conformer à l’arrêt de l’UE, elle peut saisir à
nv la Cour de justice, après ttefois avoir mis l’EM en demeure de présenter ses observations. => 2nd arrêt
de manquement. Mais svt assez inefficace. => Sanctions pécuniaires privilégiées, sous la forme imposée
d’une somme forfaitaire ou d’une astreinte.
→ Initiative soit de la Comm, soit d’un EM. + La Comm jouit de l’opportunité des poursuites (pvr
discrétionnaire).
T de Lisbonne -> étape précontentieuse de l’avis motivé supp : on passe directement à la phase
d’envoi d’une lettre de mise en demeure, qui invite l’État à présenter ses observations. => Le cas
échéant, la Comm peut saisir la CJUE d’une dmd de condamnation de l’État au paiement d’une somme
forfaitaire ou d’astreinte versée au budget du l’UE, au titre « des autres recettes ».
Comment son calculer les amendes et l’astreinte ? -> Déterminées par la Comm psk c’est elle qui est
chargée de l’exécution de ce budget.
Même si rôle essentiel de la Comm, la Cour ne s’estime pas liée par l’éval de celle-ci qt à la sanction
adéquate qui devrait être prononcée. Les traités précisent juste que « la Cour ne peut statuer que dans
la limite du montant (financier) indiqué par la Comm ». C’est la Comm qui envoie la note à l’EM dont il
doit s’acquitter. En cas de contestation par l’État concerné, ce dernier peut fait un recours en annulation
vs la décision de la Comm euro.
Ex. : vs la Pologne, l’UE a d’abord usé d’une sanction po -> art. 7, TUE : sanction po permise en cas de risque clair de
violations des valeurs de l’UE -> mécanisme préventif. + Volet + répressif -> mécanisme de sanction pr manquement de valeur,
qd le Conseil de l’UE constate une violation effective des valeurs de l’UE. => Le Conseil peut suspendre certains droits de l’EM
comme le droit de vote au Conseil. Mais étape pas franchie puisque alliance entre États. => D’autres mécanismes
envisagés comme le fait de conditionner le versement des fonds euros au respect des valeurs de l’UE. => Levier jur et notamment
le recours en manquement. Après un 1 er arrêt de GC rendu par la CJUE en 2018, vs la Pologne => d’autre arrêts en manquement
tjr vs la Pologne. 2022 : le Trib constit polonais a rendu une décision qui, selon la Comm euro, violait les pcp G d’autonomie, de
primauté, d’effectivité du DUE + l’effet contraignant des arrêts de la CJUE. => Levier éco vs la Pologne en raison de ce non-
respect réitéré des décisions prononcées -> 1M€/j. => Janv. 2022 : la Comm a réclamé le paiement 69M€ de pénalité. -> Tjr pas
de réaction de la Pologne => la Comm euro a mis en œuvre sa menace de prélèvement sur la part du budget euro. Donc on
estime -> début mai 2022 : la Pologne était déjà pv de 160M€ de fonds euro.