Le Formalisme en Droit Des Contrats
Le Formalisme en Droit Des Contrats
Le Formalisme en Droit Des Contrats
La volonté est une faculté majeure, substantielle de l’homme qui prévaut sur les actes
qu’il pose, elle est le fondement de toutes les relations humaines qu’elles soient juridiques ou
non. Il est donc tout à fait logique de considérer, pour en venir au droit des contrats, qu’une
convention doit être réputée parfaite dès cet instant précis où les parties expriment leur
volonté et ce, en l’absence de tout autre acte. C’est là le principe du consensualisme en droit
des contrats : les parties ne sont pas tenues de donner à leur volonté une forme particulière
pour conclure valablement.
Le formalisme en droit des contrats impose aux parties, en sus du respect des
conditions de fond fixées à l’article 1108 du code civil, des conditions de forme qui
permettent, entre autres, d’attirer l’attention des parties sur l’importance et la portée de leur
engagement.
De plus en plus, avec des lois particulières à l’instar de l’acte uniforme relatif aux
sûretés, le législateur entend imposer aux parties des exigences autres que le seul accord de
volontés. Cependant, il n’est pas toujours aisé de les identifier sauf celles précisant « à peine
de nullité ». De ce fait, il peut être opportun d’analyser le formalisme en droit des contrats.
Nous pouvons alors poser cette question :
Alternativement la loi peut exiger soit l’un, soit l’autre. Dès lors, les parties qui en lieu
et place d’un acte authentique établiraient un acte sous signature privée exposeraient leur
contrat à la nullité. Par exemple, la vente immobilière faite dans un acte sous seing privé au
lieu d’un acte notarié est nulle.
Toutefois, l’inverse n’est pas vrai. Rien n’empêche les parties de recourir à un acte
authentique là où est seulement exigé un acte sous signature privé. Toujours est-il que quelle
que soit la forme requise par loi, celle-ci est obligatoire.
A- Le formalisme probatoire
Nous appelons formalisme probatoire celui qui fait obligation aux parties de prouver le
contrat entre elles par un acte déterminé.
Dans pareille hypothèse, le formalisme ne porte point sur l’existence du contrat mais
seulement sur son efficacité à telle enseigne que sans l’accomplissement de la formalité
prescrite, il sera impossible de prouver ledit contrat.
Or, comme le rappelle l’adage idem est non esse aut non probari, ne pas pouvoir faire
la preuve d’un contrat est similaire à une inexistence du contrat.
Par exemple, l’acte uniforme relatif aux sûretés établit que le cautionnement se prouve
par écrit. Ce n’est pas dire que le défaut d’écrit rend nul le cautionnement cependant, le
bénéficiaire qui ne prévoirait pas d’écrit n’aurait aucun moyen d’en faire la preuve ; et donc la
caution serait totalement libre de ne pas s’exécuter.
Ainsi, peut-on en déduire une atténuation du formalisme contractuel. A côté de ce
formalisme probatoire, il y a un formalisme d’opposabilité.
B- Le formalisme d’opposabilité
Les formalités d’opposabilité sont celles requises opposer aux tiers un contrat et qui
consistent en la publicité du contrat.
Le formalisme se retrouve donc atténué, vu que les exigences n’ont pas d’incidence
sur l’existence du contrat, celui-ci existe et est opposable aux parties. Mais en ce qui concerne
les tiers, le défaut de publicité implique que le contrat est inconnu des tiers et leur est donc
inopposable.