Code de L'urbanisme

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CODE DE L’URBANISME DE

LA REPUBLIQUE DE GUINEE

PARTIE REGLEMENTAIRE

SOMMAIRE

LIVRE PREMIER
REGLES NATIONALES D’ADMENAGEMENT ET D’URBANISME

TITRE I FONDEMENTS DE L’URBANISME EN REPUBLIQUE DE GUINEE

CHAPITRE 1 Les administrations chargées de l’urbanisme R.111.1 à R.111.3

CHAPITRE 2 Les types de règles et prescriptions R.112.1 à R.112.3

TITRE II PREVISION ET REGLES D’URBANISME

CHAPITRE 1 Le Règlement Nationale d’Urbanisme (RNU)

SECTION I RESPECT DE L’ALIGNEMENT, SECURITE ET DIMENSIONS DES PARCELLES R.121.1 à R.121.5

SECTION II LOCALISATION ET DESSERTE DES CONSTRUCTIONS R.121.6 à R.121.15

SECTION III IMPLANTATION ET VOLUME DES CONSTRUCTION R.121.16 à R.121.18

SECTION IV PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT R.121.19 à R.121.27

CHAPITRE 2 Le Schéma Directeur d’Urbanisme (SDU)


SECTION I DEFINITION ET CHAMP D’APPLICATION R.122.1 à R.122.7

SECTION II ELABORATION DES SCHEMAS DIRECTEURS D’URBANISME R.122.8 à R.122.17

SECTION III CONTENU DU SCHEMAS DIRECTEUR D’URBANISME R.122.18 à R.122.20

CHAPITRE 3 Le plan d’Aménagement Détaillé (PAD)


SECTION I DEFINITION ET CHAMP D’APPLICATION R.1243.1 à R.123.11

SECTION II ELABORATION DU PLAN D’AMENAGEMENT DETAILLE R.123.12 à R.123.19

SECTION III CONTENU DU PLAN D’AMENAGEMENT DETAILLE R.123.20 à R.123.25

SECTION IV MODIFICATION, REVISION ET MISE A JOUR DU


PLAN D’AMENAGEMENT DETAILLE R.123.26 à R.123.27
LIVRE DEUXIEME
AUTORISATION ET ACTES RELATIFS A L’OCCUPATION DU SOL

TITRE I LES RENSEIGNEMENTS PREALABLES D’URBANISME (RPU) R.211.1 à R.211.5

TITRE II LE PERMIS DE CONSTRUIRE, DE MODIFIER OU DE DEMOLIR

CHAPITRE 1 Dispositions générales


SECTION I PRINCIPES FONDAMENTAUX R.221.1 à R.221.6

SECTION II RECOURS AUX MAITRES D’ŒUVRE ET IMPERATIFS DE SECURITE R.221.7 à R.221.13

CHAPITRE 2 Pièces constitutives du dossier de permis de construire R.222.1 à R.222.5

CHAPITRE 3 Instruction des demandes de permis de construire R.223.1 à R.22.16

CHAPITRE 4 Permis de Démolir R.224.1 à R.224.9

CHAPITRE 5 Permis de Modifier R.225.1 à R.225.5

TITRE III PUBLICITE, CONFORMITE,CONTROLE ET SACTIONS

CHAPITRE 1 Publicité et conformité R.231.1 à R.231.4

CHAPITRE 2 Contrôle et sanctions R.232.1 à R.232.6


LIVRE TROISIEME
ACTION FONCIERE ET OPERATION D’AMENAGEMENT

TITRE IV LE LOTISSEMENT

CHAPITRE 1 Définitions et généralités Art.R.341.1 à R.341.2

CHAPITRE 2 Procédure d’autorisation Art.R.342.1 à R.342.22

CHAPITRE 3 Ventes des lots Art.R.343.1 à R.343.17

CHAPITRE 4 Modifications apportées aux documents du lotissement Art.R.344.1 à R.344.8

CHAPITRE 5 Sanction de la règlementation Art.R.345.1 à R.345.10

TITRE V LES PARTICIPATIONS DES CONSTRUCTEURS ET OPERATEURS AUX


FINANCEMENTS DES EQUIPEMENTS PUBLICS

CHAPITRE 1 Principaux fondamentaux Art.R.351.1 à R.351.18

CHAPITRE 2 La participation pour la réalisation d’équipements publics exceptionnels


Art. R.352.1 à R.352.4
CODE DE L’URBANISME DE
LA REPUBLIQUE DE GUINEE

LISTE DES SIGLES

CPAU Conseil Préfectoral pour l’Aménagement et l’Urbanisme

CRAU Conseil Régional pour l’Aménagement et l’Urbanisme

PAD Plan d’Aménagement Détaillé

PIN Projet d’Intérêt National

PDAR Plan Directeur d’Aménagement Régional

RNU Règlement National d’Urbanisme

SNAT Schéma National d’Aménagement du Territoire

SDU Schéma Directeur d’Urbanisme


PARTIE REGLEMENTAIRE

LIVRE PREMIER :

REGLES NATIONALES D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME

TITRE 1
Fondements de l’urbanisme en République de Guinée

CHAPITRE 1
Les administrations chargées de l’urbanisme
Art. R. 111.1 : Le Ministère chargé de Art. R. 111.2 : Les services déconcentrés des
l’urbanisme, de l’aménagement du territoire et directions techniques du Ministère chargé de
de l’habitat a pour mission la conception, l’urbanisme dans les régions, préfectures et
l’élaboration et la mise en pratique de la communes assurent la représentation locale du
politique du Gouvernement dans les domaines Ministère pour ce qui touche à ses missions.
de l’urbanisme et de l’habitat. En matière
d’urbanisme, le Ministre est chargé : Art. R. 111.3 : Les gouverneurs, préfets, maires
a) d’élaborer et de contrôler la législation et et présidents de CRD ont pour mission, selon
la règlementation en matière d’urbanisme, leurs compétences, de vérifier la légalité des
de construction et d’habitat ; actes ainsi que les occupations de fait ou
b) de concevoir, d’élaborer et de réaliser le l’utilisation du territoire qu’ils administrent
Schéma National d’Aménagement du suivant les termes des articles L.111.4 à 111.7
Territoire, les schémas régionaux, les de la parties législative. Ils saisissent les
schémas directeurs d’urbanisme, les plans services déconcentrés du Ministère chargé de
d’aménagement détaillés et les plans de l’urbanisme et de l’habitat s’ils jugent
lotissement ; nécessaire l’élaboration ou la révision d’un
c) de planifier et de programmer les document d’urbanisme ou d’aménagement ou
investissements dans les secteurs de s’ils ont connaissance d’un problème lié à
l’urbanisme et de l’habitat ; l’occupation de l’espace national, sauf pour ce
d) d’élaborer la législation et la qui concerne l’aménagement rural pour lequel
règlementation relatives à la gestion les services compétents sont ceux du Ministère
foncière et des domaines et d’en contrôler de l’Agriculture. En plus des services
l’application ; déconcentrés de l’Etat, les gouverneurs ont
e) de gérer les domaines publics et privés de dans leur ressort de compétence l’application
l’Etat ; du code foncier et domanial et du code de
f) d’assister les collectivités territoriales pour l’urbanisme sur le territoire des régions qu’ils
l’application des textes légaux et pour la administrent.
mise en pratique de la politique
d’urbanisme inscrite dans les documents
adaptés et rendu publics.
CHAPITRE 2

Les types de règles et prescriptions

Art. R.112.1 : Les règles et prescriptions qui Art. R. 112.2 : L’Etat a vocation à intervenir
s’appliquent en matière d’urbanisme sont de dans ce qui touche à l’utilisation du territoire
trois ordres : national. A ce titre, les règles s’appliquent de
a) les règles générales qui s’imposent deux manières différentes :
impérativement à tous, à savoir, aux a) Les règles permanentes imposées à tous en
services de l’Etat, aux collectivités locales référence au principe rappelé à l’article
et aux personnes physiques ou morales ; L.111.1 de la partie législative ;
b) les prescriptions, plan et règlements qui b) Les règles choisies et mises au point dans les
représentent les guides de l’action de la documents d’urbanisme suivant une
puissance publique et qui sont opposables procédure menée à l’échelle de la région ou
aux tiers au travers de plans ou règlements de la préfecture.
spécifiques ;
c) les règles individuelles qui limitent Art. R. 112.3 : Les décisions que
l’exercice du droit de propriété dans ses l’Administration est appelée à prendre
deux attributs : celle de l’usus, le concernant la propriété privée doivent être
propriétaire étant soumis à des règles motivées conformément aux lois et règlements.
d’urbanisme qui ne lui permettent pas de Les personnes physiques ou morales
faire tout ce qu’il veut : celle de l’abusus, concernées par ces décisions sont informées
la puissance publique pouvant l’exproprier dans les formes et les délais prescrits.
ou exercer son droit de préemption au
moment de la mise en vente.

TITRE 2
Prévisions et règles d’urbanisme

CHAPITRE 1
Le Règlement National d’Urbanisme (RNU)

SECTION I
RESPECT DE L’ALIGNEMENT, SECURITE ET DIMENSIONS DES PARCELLES

Art. R. 121.1 : Aucune construction ne peut Que de tels plans existent ou non, celui qui est
être élevée en bordure d’une voie publique sans le responsable de la construction doit prendre
être conforme à l’alignement et au nivellement. l’initiative de s’assurer auprès de
La même obligation s’impose aux riverains des l’Administration compétente de la position de
chemins de fer. Les documents d’urbanisme l’alignement et du nivellement pour la voie
précisent les alignements, servitudes de concernée, faute de quoi la construction ne
reculement, et nivellement par des plans respectant pas l’alignement sera démolie sans
d’alignement et de nivellement. indemnité et aux frais du contrevenant.
Art. R. 121.2 : Toute construction en saillie Art. R. 121.4 : Les aménagements réalisés sur
empiétant sur la voie publique, sans délivrance un terrain ne doivent jamais faire obstacle au
d’une permission spéciale, est interdite. Les libre écoulement des eaux pluviales.
parties construites en saillie, en infraction de
cette disposition, seront démolies aux frais des Art. R. 121.5 : Pour être constructibles, les
contrevenants. parcelles devront être de forme et de dimension
convenables ; il faut en particulier :
Art. R. 121.3 : Il est interdit de construire sur - qu’il soit possible d’y inscrire un
des terrains marécageux, insalubres ou dont quadrilatère d’une superficie de 70m² au
l’assainissement n’est pas satisfaisant, ainsi que moins dont le plus petit côté ne peut être
ceux qui sont instables ou menacés d’érosion, inférieur à 7m ;
d’éboulement ou de glissement. - que la longueur de ligne séparative de fond
ne soit pas inférieure à 10m à partir de
L’Administration pourra imposer que l’alignement, cette ligne ne pouvant faire un
l’assainissement, la stabilité et la solidité des angle inférieur à 60° avec ce dernier ;
terrains soient, avant toute utilisation, étudiés et - qu’elle ait une façade sur rue d’au moins
réalisées. 7m.
Elle pourra également exiger s’il y a lieu, que La surface minimum des parcelles est par
les propriétaires concernés se groupent en ailleurs imposée selon les zones dans les
association syndicale afin de réaliser ces documents d’urbanisme.
travaux en commune selon un projet Dans les zones où les morcellements sont
d’ensemble. autorisés, ces derniers ne pourront être réalisés
qu’à la condition d’être conformes aux
dispositions du présent article.

SECTION II
LOCALISATION ET DESSERTE DES CONSTRUCTIONS

Art. R. 121.6 : Le permis de construire peut Les Plans d’Aménagements Détaillés précisent,
être refusé sur des terrains qui ne seraient : pas le cas échéant, les modalités d’application de ce
desservis par des voies publiques ou privées règlement.
dans des conditions répondant à l’importance
ou à la destination de l’immeuble ou de Art. R. 121.8 : Il ne peut être édifié de
l’ensemble d’immeubles envisagé, et construction destinée à l’habitation si elle doit
notamment si les caractéristiques de ces voies être édifiée à moins de :
rendent difficile la circulation ou l’utilisation - quarante mètre de part et d’autre de l’axe
des engins de lutte contre l’incendie. d’une autoroute ;
Le nombre des accès sur les voies publiques - vingt-cinq mètres de part et d’autre de l’axe
peut être limité dans l’intérêt de la sécurité. En des grands itinéraires de transport tels que
particulier, lorsque le terrain est desservi par routes nationales, voiries primaires ou lignes
plusieurs voies, les constructions peuvent n’être de chemin de fer.
autorisées que sous réserve que l’accès soit Ces dispositions ne s’appliquent pas à
établi sur la voie où la gêne pour la circulation l’intérieur des parties agglomérées des villes et
sera la moindre. villages où seule s’applique la règle de
l’alignement mentionnée dans les articles R.
Art. R. 121.7 : Les normes de construction des 212. 1 et R. 121.2 ci-dessus.
parcs de stationnement dans les immeubles de
toute nature sont fixées par décret. Art. R. 121.9 : L’alimentation en eau potable et
l’assainissement de toute construction à usage
d’habitation et de tout local pouvant servir de L’assainissement individuel est admis lorsque,
jour de nuit au travail, au repos ou à en raison de la grande superficie des parcelles
l’agrément, ainsi que l’évacuation, l’épuration ou de la faible densité de construction, ainsi
et le rejet des eaux résiduaires industrielles, que de la nature géologique du sol et du régime
doivent être assurés dans des conditions hydraulique des eaux superficielles et
conformes aux caractéristiques des réseaux souterraines, ce type d’assainissement ne peut
existants ou en projet. présenter aucun inconvénient d’ordre
hygiénique.
Art. R. 121.10 : Les lotissements et les
ensembles d’habitation doivent être desservis Art. R. 121.13 : En l’absence de réseaux
par un réseau de distribution d’eau potable publics d’égouts, l’assainissement individuel
raccordé au réseau public du quartier où est que les propriétaires sont amenés à réaliser ne
établi le lotissement ou l’ensemble doit présenter aucun inconvénient pour
d’habitations. l’hygiène des parcelles privatives et des
espaces publics environnants. Le propriétaire
Art. R. 121.11 : En l’absence de réseaux de la parcelle où est réalisé l’assainissement
publics et sous réserve que l’hygiène générale individuel demeure dans tous les cas
et la protection sanitaire soient assurées, le responsable du bon état de fonctionnement du
réseau de distribution d’eau potable est système. Il répond personnellement des
alimenté par un seul point d’eau ou, en cas inconvénients subis par les voisins ou le public
d’impossibilité, par le plus petit nombre du fait de son installation d’assainissement
possible de points d’eau ; le réseau d’égouts individuel.
aboutit à un seul dispositif d’épuration et de
rejet en milieu naturel ou, en cas Art. R. 121.14 : Les eaux résiduaires
d’impossibilité, au plus petit nombre possible industrielles ne doivent pas être mélangées aux
de ces dispositifs. eaux pluviales et ne peuvent être rejetées en
En outre, ces installations collectives sont milieu naturel sans traitement.
établies de manière à pouvoir se raccorder L’évacuation des eaux résiduaires industrielles
ultérieurement aux réseaux publics lorsqu’ils dans le réseau public d’assainissement, si elle
seront réalisés. est autorisée, peut être subordonnée à un
prétraitement approprié.
Art. R. 121.12 : Des dérogations à l’obligation
de réaliser des installations collectives de Art. R. 121.15 : Aucune construction ne peut
distribution d’eau potable peuvent être être entreprise si elle devait contrarier de
accordées lorsque la grande superficie des quelque manière que ce soit la réalisation d’un
parcelles ou ma faible densité de construction Projet d’Intérêt National. Le non respect de cet
rendent possible l’alimentation individuelle, article est un délit dont l’auteur, outre la
mais à la condition que la potabilité de l’eau et démolition à ses frais des constructions illicites,
sa protection contre tout risque de pollution serait puni suivant les termes de l’Art. L.
soient considérées comme assurées. 121.17 (Partie Législative).

SECTION III
IMPLANTATION ET VOLUME DES CONSTRUCTIONS

Art. R. 121. 16 : Lorsque des bâtiments sont façade la plus élevée, sans pouvoir être
situés sur un terrain appartenant au même inférieur à trois mètres.
propriétaire, la distance entre les façades dont
l’une comporte des ouvertures et situées en vis- Art. R. 121.17 : Lorsque le bâtiment est édifié
à-vis doit être au moins égale à la hauteur de la en bordure d’une voie, sa hauteur ne peut
dépasser la distance comptée horizontalement Art. R. 121.18 : A moins que le bâtiment à
de tout point de l’immeuble au point le plus construire ne soit implanté en limite parcellaire,
proche de l’alignement opposé (règle de la distance comptée horizontalement de tout
prospect et de gabarit). point de ce bâtiment au point de la limite
En cas de non existence de cet alignement, le parcellaire qui en est le plus rapproché doit être
prospect sera déterminé en doulant la distance à au moins égal à deux mètres.
l’axe de la voirie du bâtiment opposé. Lorsque la façade donnant sur la limite
L’implantation de la construction à la limite de parcellaire comporte des ouvertures, cette
l’alignement ou dans le prolongement des distance sera au moins égale à la moitié de la
constructions existantes peut être imposée. hauteur du bâtiment.

SECTION IV
PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Art. R. 121.19 : Aucune construction ne peut Art. R. 121.22 : Les bâtiments, quelle qu’en
être édifiée si elle est de nature, par sa soit la destination, les terrains, les clôtures et
localisation ou sa destination : plantations visibles de la voie publique doivent
c) à compromettre l’intégrité d’un espace être aménagés et entretenus de telle manière
naturel protégé ; que la propriété et le caractère du paysage ne
d) à remettre en cause des périmètres s’en trouve pas altéré.
forestiers ou agricoles existants ou Il sera décidé périodiquement des opérations
projetés, notamment en raison de la valeur obligatoires de restauration et spécifique en
agronomique des sols ou des structures vigueur.
agricoles ; Les parties des propriétés accessibles au public,
e) à compromettre la mise en valeur de les marges de reculement traitées en trottoirs
substances mentionnées dans le code notamment, doivent être établies et entretenues
minier. comme les espaces libres publics de même
nature.
Art. R. 121.20 : Les Plans d’Aménagement Art. R. 121.23 : Les constructions doivent être
Détaillés et les plans de lotissement pourront édifiées de manière à respecter les arbres
prévoir toutes dispositions ayant pour objet de existants dans la mesure où ils ne
créer des ensembles urbains, qu’il s’agisse compromettent pas la sécurité des
simplement d’unité de couleur ou de matériaux, constructions. Les cahiers des chargés
de hauteur, de volume ou de style. préciseront des densités minimales de
Ces obligations pourront frapper des plantation.
alignements de places ou de voies, ou des îlots, Les parcs de stationnement à l’air libre doivent
groupes d’îlots ou secteurs entiers. être pourvus d’arbres en nombre suffisant pour
assurer un ombrage satisfaisant et pour
Art. R. 121.21 : Le classement de certains sites constituer un facteur d’agrément.
et monuments pourra être opéré par les
autorités compétentes, conformément à la Art. R. 121.24 : Les panneaux publicitaires
règlementation en vigueur. doivent satisfaire aux règles fixées par décret
Les arrêtés de classement préciseront les règles portant règlement général des panneaux
et servitudes particulières à imposer aux publicitaires.
constructions édifiées au voisinage d’un
monument ou d’un site classé et les espaces Art. R. 121.25 : L’ouverture de toute nouvelle
verts classés. carrière est interdite à l’intérieur des périmètres
urbains.
Des dérogations au présent article pourront être zones urbaines à l’exception des secteurs
accordées par le Ministre chargé de militaires.
l’Urbanisme et de l’Habitat sous réserve de la
présentation d’un plan indiquant l’aspect des Est seule autorisée l’ouverture de dépôts
lieux et l’utilisation du sol après les travaux. temporaires sous réserve du respect de la
Les fouilles dans les parcelles ne sont règlementation en vigueur.
autorisées que pour l’usage personnel. Après
l’extraction, le sol devra être comblé et Art. R. 121.27 : Les décharges publiques ne
soigneusement nivelé. sont autorisées que sur les terrains réservés
spécialement à cet effet. La règlementation de
Art. R. 121.26 : L’ouverture de dépôts ces lieux est fixée par décret.
permanents d’explosifs est interdite dans les

CHAPITRE 2

Le Schéma Directeur d’Urbanisme (SDU)

SECTION I
DEFINITION ET CHAMP D’APPLICATION

Art. R. 122.1 : Le Schéma Directeur Art. R. 122.2 : Le Schéma Directeur


d’Urbanisme (SDU) fixe les orientations d’Urbanisme est élaboré ou révisé sur décision
fondamentales de l’aménagement du territoire de l’Etat, de sa propre initiative ou suite à une
intéressé, compte tenu de l’équilibre qu’il requête d’une collectivité territoriale
convient de préserver entre l’extension urbaine, concernées. L’Etat représenté par le Ministère
l’exercice des activités agricoles, des autres chargé de l’urbanisme et le Gouverneur de la
activités économiques et la préservation des région détermine le périmètre d’étude du
sites et paysages naturels ou urbains. Il prend schéma en concertation avec les collectivités
en considération l’existence de risques naturels territoriales intéressées.
prévisibles.
Il détermine la destination générale des sols et, Art. R. 122.3: Sont maintenus les Schémas
en tant que de besoin, la nature et le tracé des Directeurs d’Urbanisme ou équivalents
grands équipements d’infrastructure, en approuvés antérieurement à la date de
particulier de transport la localisation des publication du présent Code de l’Urbanisme.
services et activités les plus importants.
Au regard des prévisions en matière d’habitat, Art. R. 122.4 : En cas de modification d’un
d’emploi et d’équipements, il fixé les schéma directeur il peut être fait application des
orientations générales de l’extension de orientations en cours d’établissement
l’urbanisme et de la restructuration des espaces intéressant les programmes de l’Etat, des
urbanisés. Il définit la capacité d’accueil des collectivités locales et des établissements et
espaces urbanisés ou à urbaniser en tenant services publics ainsi que les décisions qui les
compte notamment de l’équilibre entre emploi concernent, dès lors que ces orientations ne
et habitat ainsi que des possibilités sont pas susceptibles de compromettre la
d’alimentation en eau. réalisation d’un Projet d’Intérêt National au
Le Schéma Directeur d’Urbanisme prend en sens de l’article L.121.15 (Partie Législative).
compte les programmes de l’Etat et des
collectivités locales qu’il oriente et harmonise. Art. R. 122.5 : Les Schémas Directeurs
d’Urbanisme sont établis pour des communes
ou ensembles de communes comprises dans l’intérieur de leur périmètre doivent être
des agglomérations ou des ensembles compatibles avec les dispositions du Schéma
géographiques présentant une communauté Directeur d’Urbanisme.
d’intérêts économiques et sociaux et dont les
perspectives d’évolution, de mise en valeur et Art. R. 122.7 : Le Schéma Directeur
de protection requièrent la définition d’Urbanisme s’impose aux administrations et
d’orientations fondamentales d’aménagement. organes publics. Il est également opposable aux
tiers.
Art. R. 122.6 : Les programmes et décisions
administratives qui concernent des actions à

SECTION II
ELABORATION DES CHEMAS DIRECTEURS D’URBANISME

Art. R. 122.8 : Lorsque, en application de professionnels intéressés, notamment les


l’article 123.2, l’élaboration ou la modification chambres de commerce et d’industrie et les
d’un Schéma Directeur d’Urbanisme est groupements ou associations d’agriculteurs,
décidée par Arrêté motivé du Ministre chargé sont associés, en ce qui les concerne, aux
de l’Urbanisme, cet Arrêté désigne le travaux du CRAU ou du CPAU.
représentant de l’Etat qui est chargé de Celui-ci peut en outre recueillir l’avis de toutes
conduire la procédure. personnes qualifiées et de tout organisme ou
association ayant compétence en matière de
Art. R. 122.9 : Le Schéma Directeur de la construction, d’aménagement ou d’urbanisme.
presqu’île de Conakry couvre la ville de
Conakry, région administrative qui regroupe 5 Art. R. 122.12 : Le CRAU ou le CPAU est saisi
communes, et les préfectures de Coyah et de d’un programme d’étude. Les options relatives
Dubréka. Compte tenu de cette situation aux perspectives et au parti d’aménagement lui
exceptionnelle de la capitale, la procédure est sont soumises. Il est tenu régulièrement
conduite par le Ministre chargé de l’urbanisme informé des études et leurs résultats lui sont
représenté par le Directeur National chargé de communiqués. En outre, il organise, en
l’Urbanisme, le gouverneur de Conakry et les association avec les collectivités territoriales,
préfets de Coyah et de Dubréka étant l’information des populations intéressées.
obligatoirement associés à la procédure. Les modalités de fonctionnement du CRAU ou
du CPAU sont fixées par arrêté du Ministre
Art. R. 122.10 : l’élaboration du Schéma chargé de l’Urbanisme en concertation avec le
Directeur d’Urbanisme est assuré par les Gouvernement de la région intéressée.
services techniques du Ministère chargé de Le projet de SDU est arrêté après délibération
l’Urbanisme en concertation avec les du CRAU ou du CPAU selon la procédure
collectivités territoriales intéressées. déterminée au départ Art. R.
A cette fin, Conseil Régional pour
l’Aménagement et l’Urbanisme (CRAU) ou le Art. R. 122.13 : Le projet de Schéma Directeur
Conseil Préfectoral pour l’Aménagement et d’Urbanisme est communiqué par le
l’Urbanisme (CPAU), existant ou crée représentant de l’Etat chargé de conduire la
spécialement, est associé et consulté. procédure à ceux des services publics qui ne
La coordination générale des opérations est sont pas représentés au sein du CRAU ou du
assurée par le Gouverneur de la région ou se CPAU et qu’il y a lieu de consulter sur le
situe le périmètre d’étude. projet. Faute de réponse dans le délai de deux
mois à compter de cette transmission, leur avis
Art. R. 122.11 : Les représentants des est réputé favorable.
principaux organismes économiques et
Art. R. 122.14 : Le projet de Schéma Directeur décret pris en Conseil des Ministres publiée au
d’Urbanisme éventuellement modifié pour tenir Journal Officiel de la République.
compte des avis des services consultés en Art. R. 122.16 : Le décret approuvant le
application et l’article précédent est soumis aux Schéma Directeur d’Urbanisme est
collectivités territoriales intéressées. communiqué aux représentants l égaux
Les organes délibérants des collectivités collectivités territoriales intéressées ainsi
territoriales se prononcent dans un délai de trois qu’aux personnes publiques associées à son
mois, s’ils en entendent faire connaitre leur élaboration.
avis, celui-ci doit être expressément formulé Le Schéma Directeur d’Urbanisme devient
dans leur délibération. Faute de réponse dans le exécutoire soixante jour après la signature du
délai de trois mois à compter de cette décret d’approbation.
transmission, leur avis est réputé favorable.
Art. R. 122.17 : Le Schéma Directeur
Art. R. 122.15 : Le Schéma Directeur d’Urbanisme est tenu à la disposition du public
d’Urbanisme est définitivement approuvé par au Gouvernorat, dans les préfectures et les
mairies concernées.

SECTION III
CONTENU DU SCHEMA DIRECTEUR D’URBANISME

Art. R. 122.18 : Un Schéma Directeur 4. l’indication des principales phases de


d’Urbanisme se compose d’un rapport et de réalisation du parti retenu et la définition
documents graphiques. de la capacité d’accueil des espaces
Le rapport présente : urbanisés ou à urbaniser ;
1. une analyse de la situation existante et les 5. la justification de la compatibilité du
principales perspectives d’aménagement schéma directeur avec le Schéma National
du territoire considéré, compte tenu des d’Aménagement du Territoire (SNAT) et
évolutions démographiques, économique, le Plan Directeur d’Aménagement
sociales et culturelles, des préavisons en Régional (PDAR) s’il existe.
matière d’habitat, d’emploi et
d’équipement et des relations avec les Art. R. 122.19 : Les documents graphiques font
territoires avoisinants ; apparaître :
2. l’analyse de l’état initial de - la destination générale des sols ;
l’environnement et la mesure dans laquelle - les sites d’extension d’ l’urbanisation et les
le schéma prend en compte le souci de sa secteurs de restructuration ;
préservation. - les espaces agricoles et forestiers ainsi que
3. le parti d’aménagement adopté et sa les espaces libres ou boisés à maintenir ou
justification ainsi que les orientations à créer ;
fondamentales de l’aménagement proposé, - les principaux sites à protéger ;
compte tenu notamment des perspectives et - les espaces à protéger compte tenu de
des prévisions mentionnées ci-dessus, de l’existence de risques naturels prévisibles ;
l’analyse de l’état initial de - la localisation des principales activités et
l’environnement, de l’équilibre entre le des équipements publics ou d’intérêt
développement urbain et l’aménagement général les plus importants ;
rural, des moyens de transports existant et - les Projets d’Intérêt national (PIN) s’il y a
futurs et des grand équipements, de la lieu ;
gestion des eaux, de la prévention des - l’organisation générale de la circulation et
risques naturels ; des transports avec le tracé des principales
infrastructures de voirie ;
- les éléments essentiels des réseaux Un arrêté du ministre chargé de l’urbanisme
d’eau et d’assainissement ainsi que du détermine la légende des documents graphiques
système d’élimination des déchets ; mentionnés ci-dessus.
- des schémas de secteur si l’étude fait
apparaître la nécessité de détailler et Art. R. 122.20 : En application de l’article
préciser le parti d’aménagement de R.122.6 du présent Code, doivent être
certains secteurs à l’intérieur du compatibles avec les dispositions du Schéma
périmètre du schéma directeur. Directeur d’Urbanisme et, s’il en existe, du
L’échelle du plan principal du SDU est schéma de secteur :
comprise entre le 1/5000 et le 1/20000, a) les plans d’aménagement détaillés ;
l’échelle adoptée étant fonction des b) la localisation, le programme et le plan
possibilités d’édition du plan en rapport d’aménagement des zones d’aménagement
avec la superficie du territoire intéressé. urbain ;
c) les grands travaux d’équipement.

CHAPITRE 3

Le Plan d’Aménagement Détaillé (PAD)

SECTION I
DEFINITION ET CHAMP D’APPLICATION

Art. R. 123.1 : Le Plan d’Aménagement d) identifier et localiser les secteurs à


Détaillé fixe, dans le cadre des orientations du restructurer ou à protéger ;
schéma directeur, s’il existe, et dans le respect e) délimiter avec précision les zones non
du Règlement National d’Urbanisme (RNU), aedificandi ;
les règles et les servitudes des sols. f) fixer les emplacements réservés aux voies
Le Plan d’Aménagement Détaillé doit, à cette ouvrages publics, aux installations d’intérêt
fin : général ainsi qu’aux espaces verts ;êt
a) délimiter les zones urbaines ou à urbaniser général ainsi qu’aux espaces verts ;
prenant en compte les besoins en matière g) localiser, dans les zones urbaines, les
d’habitat, d’activités, de services et de terrains cultivés à protéger.
transport des populations actuelles et h) Recenser les servitudes d’utilité publique.
futures ; la délimitation et la valeur
agronomique des sols et les structures Art. R. 123.2 : Le Plan d’Aménagement
agricoles, le Plan d’Aménagement Détaillé Détaillé doit être compatible avec les
détermine l’affectation des sole selon orientassions du Schéma Directeur
l’usage principal qui doit en être fait ou la d’Urbanisme, et respecter les servitudes
nature des activités dominantes qui d’utilité publique affectant l’utilisation du sol
peuvent y être exercées ; ainsi que les dispositions nécessaires à la mise
b) définir, en fonction des situations locales, en œuvre des Projets d’Intérêt National (PIN).
les règles concernant le droit d’implanter
les constructions, les destinations et leur Art. R. 123.3 : Le Plan d’Aménagement
nature ; Détaillé est élaboré sur décision de l’Etat de sa
c) préciser le tracé et els caractéristiques des propre initiative ou à la demande d’une
voies de circulation à conserver, à modifier collectivité territoriale.
ou à créer ; L’étude est menée par les services de l’Etat,
directement ou par l’intermédiaire d’un bureau
d’études sélectionné après consultation, sous Art. R. 123.8 : Le propriétaire d’un terrain bâti
l’autorité du gouverneur de la région ou non bâti réservé par un Plan
administrative où est localisée la zone d’étude. d’Aménagement Détaillé pour un ouvrage
Son associés à cette élaboration l’Etat, la public, une voie publique, une installation
région, la préfecture et la ou les collectivités d’intérêt général ou un espace vert peut, dès
territoriales concernées. Ces entités sont que le plan est opposable aux tiers, exiger de la
représentées au sein du Conseil Régional pour collectivité ou du service public au bénéfice
l’Aménagement et l’Urbanisme (CRAU) ou du duquel le terrain a été réservé qu’il soit procédé
Conseil Préfectoral pour l’Aménagement et à son acquisition. La demande d’acquisition
l’Urbanisme (CPAU). Par ailleurs, l’avis de doit mentionner les fermiers, locataires, ceux
tout organisme ou association ayant qui ont droits d’emphytéose, d’habitation ou
compétence en matière de construction, d’usage et ceux qui peuvent réclamer des
d’aménagement ou d’urbanisme peut être servitudes.
sollicité. La collectivité ou le service public au bénéfice
duquel le terrain est réservé doit se prononcer
Art. R. 123.4 : Le Plan d’Aménagement dans le délai d’un an à compter de la réception
Détaillé approuvé par arrêté du Ministre chargé de la demande du propriétaire. En cas d’accord
de l’Urbanisme est tenu à la disposition du amiable, le prix
public à la mairie, à la préfecture concernées et d’acquisition doit être payé au plus tard deux
au Gouvernorat. ans à compter de la réception de cette demande.
A défaut d’accord amiable à l’expiration du
Art. R. 123.5 : Le plan rendu public est délai d’un an mentionné ci-dessus, le prix est
opposable aux tiers et à toute personne fixé et payé comme en matière d’expropriation.
publique ou privée pour l’exécution de tous
travaux, constructions, plantations, Art. R. 123.9 : Le Plan d’Aménagement
affouillements ou exhaussements des sols et Détaillé doit comporter en annexe les
pour la création de lotissement. servitudes d’utilité publique affectant
l’utilisation du sol.
Art. R. 123.6 : Dans les zones d’aménagement Toute servitude nouvelle instituée après
urbain, les dispositions du Plan d’ approbation du plan doit être annexée au plan
Aménagement Détaillé rendu public ou précédemment approuvé par arrêté du
approuvé, à moins que l’acte de création de la gouverneur pour être opposable aux demandes
zone ne décide de les maintenir en vigueur, d’autorisation d’occupation du sol.
cessent être applicables à compter de la
publication de l’acte portant approbation de la Art. R. 123.10 : Les alignements nouveaux des
zone d’aménagement urbain. voies et places résultant du Plan
d’Aménagement Détaillé rendu public et
Art. R. 123..7 Lorsqu’un Plan d’Aménagement approuvé se substituent aux alignements
Détaillé doit être ou modifié pour être rendu précédemment appliqués.
compatible avec les orientations d’un schéma
d)recteur ou d’un schéma de secteur approuvé Art. R. 123.11 : Un Plan d’Aménagement
ou arrêté postérieurement à l’approbation du Détaillé peut être établi pour tout ou partie
plan, ou pour permettre la réalisation d’un d’une commune ou pour tout ou partie d’un
nouveau Projet d’Intérêt National, le ensemble de communes.
gouverneur fait opérer la modification
nécessaire après consultation du CRAU ou du
CPAU.
SECTION II
ELABORATION DU PLAN D’AMENAGEMENT DETAILLE

Art. 123.12 : L’élaboration du Plan Art. R. 123.17 : Le projet de Plan


d’Aménagement Détaillé commence lorsque d’Aménagement Détaillé arrêté par délibération
l’établissement du plan est prescrit et s’achève du CRAU ou du CPAU est communiqué pour
lorsque le plan approuvé. Elle est conduite sous avis, en ce qui les concerne, aux personnes
l’autorité du gouvernement de la région publiques associées à l’élaboration du plan.
administrative où se trouve le territoire Leur avis est réputé favorable faute de réponse
concerné. dans un délai de deux mois à compter de la
transmission.
Art. R. 123.13 : L’élaboration d’u Plan Le projet est également transmis aux
d’Aménagement Détaillé décidé par l’Etat de collectivités territoriales intéressées. Les
sa propre initiative ou suite à une requête d’une organes délibérants des collectivités
collectivité territoriale est prescrite par un territoriales se prononcent dans un délai de trois
arrêté du Ministre chargé de l’urbanisme. mois ; s’ils entendent faire connaitre leur avis,
Cet Arrêté désigne le représentant de l’Etat celui-ci doit être expressément formulé dans
chargée de mener la procédure, et fixe les leur délibération. Faute de réponse dans le délai
modalités de l’association du CRAU ou du de trois à compter de cette transmission, leur
CPAU et des personnes publiques autres que avis est réputé favorable.
l’Etat à l’élaboration du Plan d’Aménagement Lorsque le représentant du ministère chargé de
Détaillé. l’urbanisme constate que le projet de Plan
d’Aménagement Détaillé arrêté ne permet pas
Art. R. 123.14 : Si le CRAU ou le CPAU n’a la mise en œuvre d’un Projet d’Intérêt National,
pas encore été créé dans la région ou la il communique au chargé d’étude et à la
préfecture où se situe la zone étudiée, le personne conduisant la procédure les
Ministre chargé de l’urbanisme procède à sa dispositions nécessaires à sa mise en œuvre.
création en concertation avec les collectivités Cette communication précise la situation du
territoriale par l’intermédiaire du Gouverneur. projet, ses objectifs et, dans la mesure du
possible, l’échéancier prévisionnel de sa
Art. R. 123.15 : Le représentant de l’Etat réalisation.
chargé de conduire la procédure d’élaboration
du Plan d’Aménagement Détaillé convoque le Art. R. 123.18 : lorsque les avis ou accords
CRAU ou le CPAU et entend à leur demande mentionnés ont été recueillis ou sont acquis
les organismes ou associations concernées par tacitement, le projet de plan, éventuellement
la construction, l’immobilier ou activités modifié pour tenir compte de ces avis, est
économiques de toute nature ainsi que toute définitivement adopté. Il est rendu public par le
personne qualifiée non présente ou représentée gouverneur ou le préfet.
au sein du CRAU ou du CPAU. Le Plan d’Aménagement Détaillé rendu public
comporte en annexe les avis des personnes
Art. R. 123.16 : L’étude proprement dite est publiques consultées au cours de l’élaboration
exécutée par les services qualifiés ministère ayant présenté ces observations ainsi que le
chargé de l’urbanisme, soit directement, soit procès verbal de la délibération de l’organe
par l’intermédiaire d’un bureau d’études délibérant de la collectivité territoriale
sélectionné après consultation restreinte. Les intéressée.
frais engagés au titre de l’étude sont pris en L’arrêté rendant public le Plan d’Aménagement
chargé par l’Etat. Détaillé fait l’objet pendant un mois d’un
Le CRAU ou le CPAU est saisi du programme affichage au Gouvernorat et dans les
d’étude. Il est tenu régulièrement informé des préfectures et communes concernées.
études et leurs résultats lui sont communiqués.
L’arrêté rendant public le Plan d’Aménagement Art. R. 123.19 : Le Plan d’Aménagement
Détaillé est exécutoire après accomplissement Détaillé rendu public peut être à tout moment
de ces mesures de publicité. consulté par le public au Gouvernorat et dans
les préfectures mairies concernées.

SECTION III
CONTENU DU PLAN D’AMENAGEMENT DETAILLE

Art. R. 123.20 : Le Plan d’Aménagement Ces zones sont :


Détaillé comprend : 1. Les zones urbaines existantes et
1° un rapport de présentation ; urbanisables à court terme (UE) dans
2° un ou plusieurs documents graphiques ; lesquelles les capacités des équipements
3° un règlement ; publics existants ou projetés, les terrains
4° des annexes visées à l’article R.123.9. correspondants étant réservés, permettent
d’admettre immédiatement des constructions
Art. R. 123.21 : Le rapport de présentation : et, éventuellement, à l’intérieur de ces
1. Expose, à partir de l’analyse de la situation zones, la localisation des terrains
existante, les perspectives d’évolution inconstructibles ;
démographique, économique et sociale, 2. Les réserves d’urbanisation future (RU),
ainsi que celles relatives à l’habitat, aux protégés à court terme, et qui peuvent être
activités, aux équipements publics, aux urbanisées à l’occasion soit d’une
services et aux moyens de transports ; modification du Plan d’Aménagement
2. Analyse, en fonction de la sensibilité du Détaillé, soit de la création d’une zone
milieu, l’état initial du site et de d’aménagement urbain ou de la réalisation
l’environnement et les incidences de la d’opérations d’aménagement ou de
mise en œuvre du Plan d’Aménagement construction compatibles avec un
Détaillé sur leur évolution ainsi que les aménagement cohérent de la zone tel qu’il
mesures prises pour leur préservation et est défini par le règlement ;
leur mise en valeur ; 3. Les zones d’activités (UA) ;
3. Déterminer les perspectives d’évolution 4. Les zones de richesses naturelles (RN) à
des parties urbanisées ainsi que les protéger en raison notamment de la valeur
conditions permettant de maitriser agricole des terres ou de la richesse du sol
l’urbanisation future ; ou du sous-sol ;
4. Montre la compatibilité des dispositions du 5. Les zones non aedificandi, (NC) à protéger,
Plan d’Aménagement Détaillé avec les en raison, d’une part, de la qualité des sites,
autres documents d’urbanisme lorsqu’ils des paysages ou de leur intérêt particulier,
existent, en particulier avec les orientations écologique par exemple, d’autre part de
du schéma directeur ou du schéma de l’existence de nuisances ou de risques
secteur, respectent les servitudes d’utilité naturels, tels que inondations, érosion,
publique et ne compromettent pas la mise affaissements, éboulements ;
en œuvre de Projets d’Intérêt National ; 6. Le tracé et les caractéristiques des voies de
5. Comporte la délimitation et la superficie circulation à conserver, à modifier ou à
des différents types de zones urbaines, créer ;
agricoles et naturelles. 7. Les emplacements réservés aux zones
d’aménagement urbain ou aux Projets
Art. R. 123.22 : les documents graphiques d’Intérêt National dont la réalisation a été
doivent faire apparaitre les zones urbaines et les décidé avant l’élaboration du plan.
zones agricoles et naturelles à une échelle
comprise entre le 1/2000 et le 1/5000.
Art. R. 123.23 : Un arrêté du ministre chargé de 5. Edicter les prescriptions relatives aux
l’urbanisme détermine la légende à appliquer obligations imposées en matière de
pour les zones et servitudes devant figurer sur réalisation d’aires de stationnement et
les documents graphiques du Plan d’espaces verts ;
d’Aménagement Détaillé. Un arrêté du ministre chargé de
l’urbanisme fixe la forme de présentation
Art. R. 123.24 : Le règlement fixe les règles du règlement du Plan d’Aménagement
applicables aux terrains compris dans les Détaillé.
diverses zones du territoire couvert par le plan.
A cette fin, il doit : Art. R. 123.25 :Les annexes comprennent :
1. Déterminer l’affectation dominante des 1. La liste des emplacements réservés pour
sols par zone selon les catégories UE, RU, des équipements publics, leur destination,
UA, RN et NC définies à l’article R. leur superficie et l’indication des
123.22 ci-dessus ; collectivités, services et organismes
2. Edicter, en fonction des situations locales, publics bénéficiaires ;
les prescriptions relatives à l’implantation 2. La liste des opérations déclarées d’utilité
des constructions par rapport aux voies, publique à l’occasion de l’approbation du
aux limites séparatives et aux autres Plan d’Aménagement Détaillé ;
constructions ; 3. Les éléments relatifs aux réseaux d’eau et
3. Edicter les prescriptions relatives à l’accès, d’assainissement et au système
à la desserte, à l’équipement en réseaux d’élimination des déchets ;
divers et, le cas échéant, aux dimensions et 4. La liste des lotissements à l’étude ou en
à la surface des terrains. cours de réalisation ;
4. Edicter, par zone ou sous zone, les 5. Le classement des infrastructures de
prescriptions relatives à l’emprise au sol transports terrestres ainsi que les plans
des constructions, à leur hauteur et, le cas d’alignement correspondants
échéant, à leur aspect extérieur.

SECTION IV
MODIFICATION, REVISION ET MISE A JOUR DU PLAN D’AMENAGEMENT DETAILLE

Art. R. 123. 26 : L’initiative de la modification Art. R. 123.27 : Le Plan d’Aménagement


d’un Plan d’Aménagement Détaillé appartient à Détaillé est mis à jour par le report au
l‘Etat représenté par le Ministre chargé de plan :
l’urbanisme suite à une requête d’une a) Des nouveaux périmètres : de Projet
collectivité territoriale. Le projet de d’Intérêt National, de zones
modification est mis à l’étude suivant les d’aménagement urbain, de secteurs à
conditions prévues à la section II du présent restructurer ;
chapitre. b) De nouveaux alignements ;
Le Plan d’Aménagement Détaillé modifié c) Des opérations déclarées d’utilité publique.
devient exécutoire et est mis à la disposition du Un arrêté du Ministre chargé de
public dans les conditions prévues aux articles l’urbanisme constate dans chaque cas qu’il
R. 123.17 et R. 123.18. a été procédé à la mise à jour du plan.
CHAPITRE 4

Les Servitudes d’Utilité Publique


Art. R. 124.1 : Doivent figurer en annexe aux 11. Servitudes attachées aux canalisations
plans d’aménagement et d’urbanisme légaux publiques d’eaux et d’assainissement ;
les servitudes d’utilité publique affectant 12. Servitudes attachées aux impératifs de la
l’utilisation du sol et appartenant aux catégories Défense Nationale.
figurant sur la liste précisée à l’article suivant. 13. Normes d’espaces verts lors de la
Un arrêté du Ministre chargé de l’urbanisme construction d’immeuble.
fixe la légende des différentes servitudes
d’utilité publique figurant sur cette liste. Art. 124.3 : Les documents et décision relatifs à
la vocation des zones ou à l’occupation et à
Art. R. 124.2 : La liste des servitudes d’utilité l’utilisation des sols préservent les espaces
publique pouvant affecter l’utilisation du sol est terrestres et marins, sites et paysages
la suivante : remarquables ou caractéristiques du patrimoine
A. Patrimoine de la Nation : naturel, et les milieux nécessaires au maintien
1. Servitudes de protection des ressources en des équilibres biologiques, à la conservation
eau potable, des sites de prise d’eau de des animaux, des végétaux, en particulier des
surface et d’eaux souterraines ; mangroves. Les îlots inhabités font partie des
2. Servitudes de protection des réserves espaces préservés.
naturelles, monuments naturels, parcs
nationaux et sites ; Art. R. 124.4 : Les opérations d’aménagement
3. Protection des forêts et espaces verts ; admises à proximité du rivage organisent
4. Littoral maritime et berges de cours d’eau : préservent le libre accès du public à celui-ci.
bande de protection et servitudes de
passage ; Art. R. 124.5 : En dehors des espaces
5. Mines et carrières : périmètres à l’intérieur urbanisés, les constructions ou installations
desquels sont applicables les dispositions sont interdites sur unes bande littorale de cent
du Code minier. mètres à compter de la limite haute du rivage
ou des plus hautes eaux.
B. Communications, énergie, canalisations et Le Plan d’Aménagement Détaillé peut porter la
sécurité ; largeur de la bande littorale à plus de cent
6. Servitudes aéronautiques de dégagement et mètres, lorsque des motifs liés à la sensibilité
de balisage ; des milieux ou à l’érosion des cotés le
7. Télécommunications : servitudes de justifient.
protection des centres radioélectriques
d’émission et de réception contre les Art. R. 124.6 : Dans les parties actuellement
obstacles et contre les perturbations urbanisées, les terrains compris dans la bande
électromagnétiques ; servitudes attachées littorale définie sont préservés lorsqu’ils sont à
aux réseaux de télécommunication ; usage de plages, d’espaces boisés, de parcs ou
8. Servitudes attachées aux voies ferrées ; de jardins publics.
9. Servitudes attachées à l’alignement des
voies routières nationales ; Art. R. 124.7 : En l’absence d’acte
10. Servitudes liées aux périmètres de administratif de délimitation, tout propriétaire
protection des zones de stockage et des riverain peut demander à l’Etat représenté par
canalisations de transport le ministre chargé de l’urbanisme et ses
d’hydrocarbures ; services déconcentrés, qu’il soit procédé à la
délimitation du domaine public maritime au Art. R. 124.10 : N’ouvrent droit à aucune
droit de sa propriété. indemnité les servitudes instituées par
application du présent code en matière de
Art. R. 124.8 : Les propriétés privées riveraines voirie, d’hygiène et d’esthétique ou pour
du domaine public maritime sont grevées, sur d’autres objets et concernant, notamment,
une bande de trois mètres de largeur, d’une l’utilisation du sol, la hauteur des constructions,
servitude destinée à assurer exclusivement le la proportion des surfaces bâties et non bâties
passage des piétons. dans chaque propriété, l’interdiction de
construire dans certaines zones et , sauf
Art. R. 124.9 : Une servitude de passage des indication spécifique, les servitudes d’utilité
piétons, transversale au rivage, est instituée sur publique.
les voies et chemins privés d’usage collectif
existants.
LIVRE DEUXIEME :

AUTORISATIONS ET ACTES RELATIFS A L’OCCUPATION DU SOL

TITRE 1
Les Renseignements Préalables d’Urbanisme (RPU)
Art. R. 211.1 : Tout ayant droit désirant d’Urbanisme (RNU) d’une servitude d’utilité
s’assurer de la constructibilité d’un terrain publique ou d’un Projet d’Intérêt National
avant de déposer une demande de permis de (PIN), le certificat de renseignements
construire, et ainsi éviter les études inutiles et préalables d’urbanisme (RPU) est négatif.
les rejets ultérieurs, peut déposer, auprès des Dans le cas où la constructibilité du terrain ou
services représentant le ministère chargé de la possibilité de réaliser une opération
l’urbanisme, une demande de renseignements déterminée est subordonnée à l’avis d’autres
préalables d’urbanisme (RPU). services que ceux du Ministère chargé de
l’urbanisme, le certificat de RPU en fait
Art. R. 211.2 : La réponse sous forme de expressément la réserve.
certificat d renseignements préalables
d’urbanisme (RPU) indique, en fonction du Art. R. 211.4 : Si la demande formulée en vue
motif de la demande, si compte tenu des de réaliser l’opération projetée sur le terrain,
dispositions d’urbanisme et des limitations notamment la demande de permis de construire
administratives au droit de propriété applicable prévue à l’article R.221.1 ci-après, est déposée
au terrain, le terrain concerné peut : dans le délai d’un an à compter de la délivrance
a) Etre affecté à la construction ; du certificat de RPU et respecte les dispositions
b) Etre utilisé pour la réalisation d’une d’urbanisme mentionnées par ledit certificat ;
opération déterminée, telle qu’une des dispositions d’urbanisme ne peuvent être
implantation de commerces services ou remises en cause.
d’autres activités.
Art. R. 211.5 : Le certificat de RPU est délivré
Art. R. 211.3 : Lorsqu’une demande dans un délai de deux mois, suivant un
d’autorisation de construire est susceptible formulaire de demande et un formulaire de
d’être refusé en fonction des dispositions réponse déterminés par le Ministre chargé de
d’urbanisme affectant la localisation du terrain, l’urbanisme et de l’habitat.
et, notamment, du règlement National

TITRE 2

Le permis de construire, de modifier ou de démolir

CHAPITRE 1
Dispositions générales

SECTION I
PRINCIPES FONDAMENTAUX
Art. R. 221.1 : En République de Guinée, d’utilité publique ou pouvoir nuire à la
quiconque désire entreprendre ou implanter une réalisation d’un Projet d’Intérêt National.
construction usage d’habitation ou autre doit,
préalable, obtenir un permis de construire sous Art. R. 221.4 : le droit de construire est attaché
réserve des dispositions des articles R.22.1.2 et à la propriété du sol. Il s’exerce dans le respect
suivants. Cette obligation s’impose aux des dispositions législatives et règlementaires
services publics et concessionnaires de services relatives à l’utilisation du sol, en premier lieu,
publics de l’Etat, des régions des préfectures et des dispositions du présent Code de
des collectivités territoriales comme aux l’Urbanisme.
personnes privées. En cas d’absence de documents d’urbanisme
rendus publics ou approuvés dans le secteur où
Art. R. 221.2 : Le permis de construire n’est se trouve le terrain concerné, les dispositions
pas exigé pour un ouvrage qui, en raison de sa du Règlement National d’Urbanisme (RNU),
nature ou de sa très faible dimension, ne peut les servitudes d’utilité publique et les
être qualifié de construction au sens du présent dispositions concernant les Projets d’Intérêt
titre. Ce cas s’applique en particulier pour les National (PIN) s’appliquent dans tous les cas et
clôtures d’une hauteur inférieure à 2 mètres, les d’une manière indiscutable sous peine des
constructions de moins de 12 m² de surface et sanctions pénales prévues par le présent code.
de moins de 3 mètres de hauteur sur un terrain
où se trouve déjà un bâtiment ayant bénéficié Art. R. 221.5 : Dès la publication de l’acte
d’un permis de construire au sens de l’article déclarant d’utilité publique une opération ou
R.221.1 ci-dessus, les mobiliers urbaine, les classant celle-ci Projet d’Intérêt National, le
constructions provisoires dont la durée permis de construire est refusé pour les travaux
n’excède pas 6 mois (foires, expositions ou ou les constructions à réaliser sur les terrains
tribunes, par exemple), les piscines compris dans l’opération.
découvertes, les travaux de ravalement, les
installations de chantier. Art. R. 221.6 : Toute personne publique ou
privée ayant bénéficié d’un permis de
Art. R. 221.3 : par dérogation aux présentes construire ou de modifier un bâtiment situé en
dispositions, les travaux couverts par le secret bordure d’une voie primaire ou secondaire
de la Défense Nationale et relatifs aux d’une agglomération urbaine est tenue
installations techniques nécessaires au d’aménager à ses frais le trottoir tout au long de
fonctionnement des services publics sont sa parcelle. L’aménagement sera conforme aux
dispensé du permis, sans toutefois pouvoir règles de l’art et aux exigences urbanistiques de
déroger au principe di respect des servitudes la zone.

SECTION II
RECOURS AUX MAITRES D’ŒUVRE ET IMPERATIFS DE SECURITE

Art. R. 221.7 : La demande de permis de Art. R. 221.8 : dérogation à l’article ci-dessus,


construire ou de modifier ne peut être instruire ne sont pas tenues de recourir à un architecte
que si la personne qui désire entreprendre des les personnes physiques ou morales qui
travaux soumis à une autorisation de construire déclarent vouloir édifier ou modifier, pour
a fait appel à un architecte pour établir le projet elles-mêmes, une construction de faible
architectural faisant l’objet de la demande de importance dont les caractéristiques, et
permis, sans préjudice du recours à d’autres notamment la surface maximale de plancher,
personnes participant soit individuellement, soit sont de faible ampleur. Ces caractéristiques
en équipe, à la conception. sont différentes selon la destination des
constructions.
a) Maximum de 175 m² de surface de recours à d’autres personnes participant aux
planchers hors-œuvre nette pour une études individuellement ou en équipe. En
construction à rez-de-chaussée destinée à particulier, une étude de sol devra être jointe
l’habitat et au commerce ; dans tous les cas où la construction doit être
b) Maximum de 800 m² de surface de édifiée sur un terrain présentant des contraintes
planchers hors-œuvre nette pour une de caractère géologique, de pente ou de
construction à rez-de chaussée à usage de proximité de la nappe phréatique.
magasin de stockage ou à usage agricole ;
c) Maximum de 2 000 m² de surface hors- Art. R. 221.12 : Les ouvrages qui ne sont pas
œuvre brute pour les serres de production concernés par l’exigence de joindre les études
dont le pied droit a une hauteur inférieure à techniques au dossier de demande de permis de
4 mètres. construire sont :
a) Les bâtiments à rez-de-chaussée avec
Art. R. 221.9 : Le recours à l’architecte n’est toiture légère, sauf voile mine ;
pas non plus obligatoire pour les travaux qui b) Les bâtiments devant recevoir des
concernent exclusivement l’aménagement et transformations n’affectant pas la structure,
l’équipement des espaces intérieurs des n’augmentant pas la charge sur les
constructions et installations commerciales ou structures, ne nécessitant pas de reprise en
qui sont limités à des reprises n’entrainant pas sous-œuvre ;
de modifications visibles de l’extérieur. c) Les bâtiments publics ou privés dont les
études et le contrôle des travaux résultent
Art. R. 221.10 : Toutefois, les projets définis d’un appel à la concurrence pour lesquels
aux articles R.221.8 et R.221.9 doivent être les résultats des études de structure doivent
élaborés par des techniciens ayant au moins la être communiquées au service chargé du
qualification d’un commis d’architecte ou d’un permis de construire avant la fin des
aide ingénieur du bâtiment, et être signés par travaux.
ceux-ci dont le nom et les coordonnées doivent
apparaitre clairement sur les plans exécutés Art. R. 221.13 : Pour les immeubles de grande
sous leur responsabilité. Le non respect de cette hauteur, le permis de construire ne peut être
dernière obligation entraine la nullité de la délivré que si les constructions ou les travaux
demande de permis. projetés sont conformes aux règles de sécurité
propre de type d’immeubles ou
Art. R. 221.11 : Le recours à un ingénieur est d’établissements, que les locaux concernés
obligatoire dans le cas où une construction ou soient ou non à usage d’habitation.
une modification concerne un bâtiment de plus Pour les établissements recevant du public, le
d’un étage, un bâtiment industriel, une grande permis de construire ne peut être délivré, que si
surface commerciale de plus de 1 000 m². Dans les constructions ou les travaux projetés sont
ce cas, la demande de permis de construire conformes aux dispositions concernant la
n’est recevable que si un ingénieur a établi le sécurité tels qu’exigés par les services
dossier d’étude de structure sous sa signature et responsables.
sous sa responsabilité, sans préjudice du

CHAPITRE 2

Pièces constitutives du dossier de permis de construire

Art. R. 222.1 : la demande de permis de personne justifiant d’un titre l’habilitant à


construire est présentée soit par le propriétaire construire sur le terrain, soit par une personne
du terrain ou son mandataire, soit par une
ayant qualité pour bénéficier de l’expropriation rapport au terrain naturel à la date du dépôt
dudit terrain pour cause d’utilité publique. de la demande de permis de construire et
La demande est constituée en premier lieu par indiquant le traitement des espaces
le dépôt d’un formulaire fourni par extérieurs ;
l’Administration et sur lequel le demandeur f) Un document graphique permettant
doit préciser : son identité, l’identité et la d’apprécier l’insertion du projet de
qualité de l’auteur du projet, la situation et la construction dans l’environnement, ainsi
superficie du terrain, l’identité de son que le traitement des accès et des abords,
propriétaire au cas où celui-ci n’est pas l’auteur en particulier en référence l’article 221.6
de la demande, la nature des travaux, la ci-dessus.
destination des constructions et le pourcentage
d’emprise et la hauteur des constructions. Art. R. 222.3 : Lorsque les travaux projetés
Lorsque la construction est subordonnée à une nécessitent la démolition de bâtiments soumis
autorisation d’occupation du domaine public, au régime du permis de démolir, la demande de
l’autorisation est jointe à la demande de permis permis de construire doit être accompagnée de
de construire. la justification du dépôt de la demande de
permis de démolir.
Art. R. 222.2 : Le dossier joint à la demande de
permis de construire comporte les documents Art. R. 222.4 : Lorsque les travaux projetés
graphiques suivants : concernent des immeubles de grande hauteur
a) Le titre de propriété du terrain ; ou des locaux devant recevoir du public, et
b) Le plan de situation du terrain ; doivent donc être soumis à l’avis des services
c) Le plan de masse des constructions à de la protection civile et de la sécurité
édifier ou à modifier coté dans les trois compétents les plans et documents nécessaires
dimensions, des travaux extérieurs à celle- à la formulation de cet avis sont joints à la
ci et des plantations maintenues, demande de permis de construire.
supprimées ou créées ;
d) Les plans des façades ; Art. R. 222.5 : Le dossier doit être déposé en
e) Une ou des vues en coupe précisant trois exemplaires.
l’implantation de la construction par

CHAPITRE 3
Instruction des demandes de permis de construire

Art. R. 223.1 : Les permis de construire sont c) Toute construction sur le domaine public
classés en deux catégories, dénommées degrés, maritime ;
en fonction de l’importance de l’ouvrage à d) Tout ouvrage d’intérêt national ;
réaliser et de la destination du site devant e) Toute construction située en bordure des
recevoir cet ouvrage. voies primaires pour la ville de Conakry ;
A) Le permis de construire de premier degré f) Toute construction de station service ou de
est instruit et délivré au niveau des services dépôt de carburant ;
centraux du Ministère chargé de g) Tout projet industriel ;
l’urbanisme et de l’habita pour : B) Le permis de construire de deuxième
a) Toute construction de quatre niveaux et degré, concernant tout ouvrage non
plus ; mentionné en A) ci-dessus, est instruit et
b) Toute construction dans un site délivré par les Directions Régionales
touristique ; chargées de l’habitat pour les capitales des
régions administratives, et par les
Directions Préfectorales chargées de Art. R. 223.6 : Si les pièces complémentaires
l’habitat pour les autres villes de mentionnées à l’article R. 223.5 ne sont pas
l’intérieur, et pour Conakry, par la fournies dans un délai de deux mois suivant la
Direction chargée de l’habitat au demande de précisions, la demande de permis
Gouvernorat. est considérée comme retirée.

Art. R. 223.2 : La demande et les trois Art. R. 223.7 : La décision est notifiée dans les
exemplaires du dossier de permis de construire délais précisés dans l’article R. 223.4
sont déposés contre récépissé, auprès des directement au demandeur par écrit, la réponse
services chargés de l’instruction des permis de étant remise contre signature d’un avis de
construire. réception.
Art. R. 223.8 : Passé le délai imparti suivant les
Art. R. 223.3 : Le service chargé de termes de l’article R. 223.4 ci-dessus, et si
l’instruction de la demande procède, au nom de aucun refus n’est notifié au demandeur, la
l’Autorité compétente pour statuer, à cette demande est réputé avoir été tacitement
instruction et recueille auprès des personnes acceptée. Toutefois, le demandeur n’est dans ce
publiques, services ou commissions intéressés cas habilité à entreprendre les travaux que sous
par le projet, les accords, avis ou décisions réserve d’en aviser par écrit, contre récépissé
nécessaires. ou accusé de réception, l’autorité compétente
Sous réserve des dispositions particulières à la pour délivrer le permis.
consultation des autorités appelées à émettre un Dans tous les cas, les travaux doivent respecter
avis ou à donner un accord, tous services, les prescriptions du Code de l’Urbanisme et les
autorités ou commissions qui n’ont pas fait normes de construction, l’acceptation du
connaitre leur réponse motivée dans le délai permis ne dégageant pas le demandeur de
d’un mois à dater de la réception de la demande l’intégralité de ses responsabilités vis-à-vis des
d’avis, sont réputés avoir émis un avis textes, y compris ses responsabilités pénales.
favorable.
Art. R. 223.9 : A l’issue du délai fixé pour
Art. R. 223.4 : Sous réserve de ce qui est dit l’instruction de la demande, une attestation
aux alinéas 2 et suivants du présent article le certifiant qu’aucune décision négative n’est
délai d’instruction est fixé à deux mois. intervenue à l’égard d’une demande de permis
Le délai d’instruction est porté à trois mois de construire ou indiquant les prescriptions
lorsqu’il y lieu de consulter un ou plusieurs inscrites dans une décision accordant le permis
services ou autorités ou une commission de construire est délivrée, sous quinzaine, par
régionale ou préfectorale. l’autorité compétente, à toute personne
Lorsque l’Administration estime devoir intéressée au projet, sur simple demande de
proroger le délai d’instruction d’un dossier de celle-ci.
demande de permis de construire, il lui
incombe d’en informer le requérant avant Art. R. 223.10 : Le permis de construire est
l’expiration du délai fixé suivant les termes ci- périmé si les constructions ne sont pas
dessus. entreprises dans le délai de six mois à compter
de la notification visée à l’article R. 223.7 on
Art. R. 223.5 : Lorsqu’un dossier soumis à de la délivrance tacite du permis de construire,
examen est incomplet ou nécessite la fourniture modifier ou démolir. Il en est de même si les
de précisons complémentaires, les délais fixés à travaux sont interrompus pendant un délai
l’article R. 223.4 commencent à courir à supérieur à une année pour els permis de
compter de la date de communication des premier degré.
pièces nouvelles, la demande de pièces Toutefois, les travaux peuvent être interrompus
complémentaires suspendant le délai pendant une durée maximum de trois années à
d’instruction. compter de l’achèvement de la première
tranche lorsque le permis de construire a voies secondaires et tertiaires, sans toutefois
autorisé la réalisation d’une construction à déroger au principe de conformité.
usage d’habitation en plusieurs tranches. Toute implantation d’ouvrage non conforme
entraîne la démolition de la partie irrégulière de
Art. R. 223.11 : Le permis peut être prorogé cet ouvrage au préjudice des personnes
d’une année supplémentaire, sur demande de responsables de cette implantation et par ses
son bénéficiaire adressée à l’Autorité soins.
administrative deux mois au moins avant
l’expiration du délai de validité, si les Art. R. 223.14 : Le permis de construire est
prescriptions d’urbanisme et les servitudes de attaché à l’immeuble et se transmet avec lui. Il
tous ordres auxquelles est soumis le projet ne peut être considéré comme la
n’ont pas évolué de façon défavorable à son reconnaissance d’un droit de propriété ou de
égard. superficie au profit du bénéficiaire. Il n’est
La demande de prorogation, formulée par lettre accordé que sous réserve des droits des tiers et
en double exemplaire, est déposée et transmise des droits de l’Etat.
dans les conditions prévues à l’article R.223.2.
La prorogation est acquise au bénéficiaire du Art. R. 223.15 : Le bénéfice du permis de
permis de construire si aucune décision ne lui a construire, de modifier ou de démolir ne saurait
été adressés dans le délai de deux mois suivant être considéré comme une autorisation
la date de dépôt de la demande. La prorogation d’occupation du domaine public.
prend effet à la date de la décision ou à Toute occupation par un tiers d’une voie ou
l’expiration du délai de deux mois. d’un espace public pour des raisons de chantier
même si la voie ou l’espace est privé, mais
Art. R. 223.12 : la délivrance du permis de ouvert à la circulation, doit faire l’objet d’une
construire, de modifier ou de démolir, ne peut autorisation de l’Administration chargée du
en aucun cas, et notamment dans celui ù le permis. Cette autorisation est délivrée à titre
service chargé de cette délivrance pourrait être précaire et révocable.
amené à vérifier la stabilité de l’ouvrage, L’occupation permise doit garantir
entraîner la responsabilité de l’Administration l’environnement, la sécurité des personnes et
quant à cette stabilité. des biens, et permettre la circulation des
Demeurant dans tous les cas, responsables au véhicules et des piétons
titre du présent Code comme des codes civil et L’entrepreneur, le chargé de la surveillance du
pénal : le Maître d’Ouvrage, le ou les Maîtres chantier et le maître d’Ouvrage sont
d’œuvre et l’entrepreneur. conjointement responsables de toute atteinte à
la sécurité du public du fait de leurs actions. Le
Art. R. 223.13 : l’implantation de tout ouvrage non respect de l’impératif de sécurité et de
s’effectue sous la responsabilité du Maitre salubrité sur la voie publique peut être constaté
d’œuvre du projet ou de l’Entrepreneur qui en par tout agent de l’Administration commis à cet
est solidairement responsable avec le Maître effet et entraîne l’application d’une amende de
d’Ouvrage. Cette implantation doit être 100 000 FG par jour de non application de
conforme à celle acceptée par l’Administration l’injonction de la puissance de rendre le
dans le dossier du permis de construire. chantier conforme.
Pour l’implantation des constructions en Les permissions administratives concernant ces
bordure des voies primaires, le Maître occupations sont de pure tolérance et peuvent
d’Ouvrage est tenu de faire recours aux être modifiées ou révoquées lorsque
services compétents du Ministère chargé de l’Administration le juge d’intérêt général. Dans
l’Urbanisme. A cet effet, il lui seras délivré un ce cas, le bénéficiaire ne peut prétendre à
certificat d’implantation. Ce recours est aucune indemnité.
facultatif pour les constructions en bordure des
Art. R. 223.16 : Le bénéficiaire d’un permis de est fixé par Arrêté conjoint du Ministère chargé
construire, de modifier ou de démolir ou d’une des Finances et du Ministre chargé de
occupation provisoire de voie ou d’espace l’Urbanisme et de l’Habitat.
public est assujetti à une redevance dont le tarif

CHAPITRE 4

Permis de Démolir

Art. R. 224.1 : Quiconque désire démolir en Art. R. 224.4 : Après l’expiration du délai de
tout ou partie un bâtiment, à quelque usage deux mois valant permis tacite, une attestation
qu’il soit affecté, doit, au préalable, obtenir un certifiant qu’aucune décision négative n’a été
permis de démolir de l’administration habilitée notifiée dans ce délai ou indiquant les
à délivrer le permis de construire pour la prescriptions mentionnées dans la décision
catégorie de l’ouvrage concernée accordant le permis est délivrée sous quinzaine
conformément à l’Art. R. 223.1 ci-dessus. Cette par l’Autorité compétente pour statuer sur la
obligation s’impose aux collectivités publiques, demande à toute personne intéressé au projet,
établissements publics et aux concessionnaires sur simple requête de celle-ci.
de services publics de l’Etat, des régions, des
préfectures et des communes comme aux Art. R. 224.5 : Sans préjudice des sanctions
personnes privées. édictées par le présent code, toute personne qui
Est assimilée à une démolition l’exécution de aura enfreint les dispositions de l’article R.
tout travail qui aurait pour effet de rendre 224.1 ou qui ne se seras pas conformée aux
l’utilisation des locaux impossible ou conditions ou obligations imposées par le
dangereuse. La demande ne peut être déposée permis de démolir seras condamnée à une
que par le propriétaire ou avec un document amende civile de 500 000 FG.
attestant de son accord formel avec sa signature
certifiée conforme. Art. R. 224.6 : Un arrêté du Ministre chargé de
l’urbanisme et de l’habitat fixe le modèle de la
Art. R. 224.2 : Par dérogation aux dispositions demande de permis de démolir. Le dossier joint
légales, peuvent être réalisées sans l’octroi à la demande comprend le plan de situation et
préalable du permis de démolir : le plan de masse des constructions à démolir ou
a) Les démolitions imposées par l’Autorisé à conserver, coté dans les trois dimensions et il
compétente dans le cadre d’une opération précise :
d’utilité publique ou d’un Projet d’Intérêt a) Les conditions actuelles d’utilisation ou
National ; d’occupation du bâtiment ;
b) Les démolitions ordonnées par une b) L’emprise au sol et le nombre de niveaux ;
décision de justice devenue définitive ; c) Les motifs de l’opération projetée ;
c) Les démolitions de constructions classées d) En cas de démolition partielle, la nature et
danger public ; l’importance des travaux nécessaires.
d) Les reculements en exécution de plans
d’alignement approuvés. Art. R. 224.7 : Mention du permis de démolir
Art. R. 224.3 : Le permis de démolir est délivré doit être affichée sur le terrain de manière
dans les formes et conditions déterminées par visible de l’extérieur, par les soins de son
Arrêté. bénéficiaire, dès la notification de la décision
L’absence de notification de la décision de d’octroi et pendant toute la durée du chantier.
l’Administration dans un délai de deux mois à
compter de la réception de la demande équivaut Art. R. 224.8 : Le permis de démolir est périmé
à l’octroi du permis de démolir. si la démolition n’est pas entreprise dans le
délai de six mois à compter de la notification Art. R. 224.9 : L’opération de démolition doit
visée à l’article R. 224.3 ci-dessus ou de la préserver l’environnement et la sécurité des
délivrance tacite du permis de démolir. personnes et des biens.

CHAPITRE 5
Permis de Modifier

Art. R. 225.1 : Le permis de modifier est exigé b) Une coupe générale du bâtiment avec des
pour les travaux à exécuter sur les constructions traits comme indiqué ci-dessus en cas de
existantes, lorsqu’ils ont pour effet d’en surélévation ;
changer la destination, de modifier leur aspect c) Les planches de structure définissant les
extérieur ou leur volume ou de créer des détails de construction, de coffrage et les
niveaux supplémentaires. sections des éléments lorsque la
modification touche la structure du
Art. R. 225.2 : Le permis de modifier bâtiment.
s’apparente au permis de construire quant aux
principes fondamentaux et au recours aux Art. R. 225.4 : En dehors des éléments
maître d’œuvre e t aux impératifs de sécurité. particuliers de construction du dossier tels que
définis à l’Art. R. 225.3 ci-dessus, les articles
Art. R. 225.3 : Le dossier d’une demande de R. 222.1 et R. 222.3 à 5 du chapitre 2 ci-dessus
permis de modifier comprend : s’appliquent de la même manière que pour le
a) Les plans en trois exemplaires permis de construire.
représentant : les parties existantes à
conserver en trait continu fin, les parties à Art. R. 225.5 : Le permis de modifier est
construire en trait continu fort, les parties à instruit de la même manière, et avec les même
démolir en trait discontinu fin ; règles que le permis de construire.
A ce titre s’appliquent les Art. R. 223.1 à R.
223.15 du chapitre 3 ci-dessus.

TITRE 3

Publicité, conformité, contrôle et sanctions

CHAPITRE 1
Publicité et conformité
Art. R. 231.1 : La mention du permis de que les références du permis délivré. Les
construire de modifier ou de démolir doit être caractéristiques du panneau sont définies par
affiché sur le terrain, de manière visible de les services chargés de l’établissement du
l’extérieur, par les soins de son bénéficiaire, permis.
dès la notification de la décision d’octroi et L’inobservation de la formalité d’affichage sur
pendant toute la durée du chantier. le terrain mentionnant le permis de construire,
L’affichage doit être constitué d’un panneau de modifier ou de démolir est punie d’une
sur lequel sont indiqués le nom, la raison ou la amende de 100 000 FG perçue au profit de la
dénomination sociale des intervenants et leur collectivité territoriale concernée.
adresse, la nature de l’ouvrage à réaliser, ainsi
Art. R. 231.2 : Les règles instituées par le Code réaménagements intérieurs n’affectant pas la
de l’Urbanisme dans son titre II du livre destination initiale de ladite construction.
deuxième s’imposent aux personnes qui
exécutent ou font exécuter des travaux de Art. R. 231.4 : Toute construction neuve à
caractère immobilier ainsi qu’aux architectes, destination de logement, d’activités
ingénieurs, entrepreneurs et autres personnes économiques ou de loisir ne peut être occupée
responsables de l’exécution de ces qu’après que le service qui à délivré le permis a
constructions. L’implantation de tout bâtiment constaté que les dispositions de la construction
ayant bénéficié d’un permis de construire es concordent avec les plans et autres pièces
fait sous la direction du Maître d’œuvre du approuvées.
projet d’Ouvrage et l’entrepreneur. Cette A cet effet, le propriétaire de la construction ou
implantation doit être conforme à celle précisée son représentant dûment mandaté adresse une
dans le dossier accepté par l’Administration qui requête à l’Autorité ayant établi et délivré le
a délivré le permis. permis pour lui signifier l’achèvement des
Art. R. 231.3 : Toute transformation majeure travaux et solliciter l’établissement du certificat
apportée au projet pendant sa réalisation et d’habitabilité ne peut être délivré que lorsque la
consécutive à une décision du maître d’ouvrage totalité des travaux par le permis de construire
nécessite la reprise du permis de construire ou a été réalisée, y compris l’aménagement du
de modifier pour prendre en compte le nouveau trottoir dans le cas où s’applique l’Art. R.
projet. 221.6.
Les seules transformations autorisées sur la Un Arrêté du Ministre chargé de l’Habitat fixe
construction en cours consistent en d’éventuels les modalités d’établissement du certificat
d’habitabilité.

CHAPITRE 2
Contrôle et sanctions

Art. R. 232.1 : L’Administration se charge Les fonctionnaires et agents doivent être


d’effectuer des missions de contrôle sur tous les porteurs de leur commission, constituant
chantiers publics et privés pour vérifier preuve de leur mandat, au cours de
l’existence ou non du permis de construire, de l’accomplissement de leur mission.
modifier ou de démolir, la conformité de
l’affichage et la conformité de la réalisation au Art. R. 232.4 : Lorsque les autorités
projet autorisé. administratives compétentes, centrales ou
locales, ont connaissance d’une infraction, ils
Art. R. 232.2 : tout projet de construction ayant sont tenus d’en faire dresser procès-verbal.
nécessité le recours à un architecte et/ou à un Copie du procès-verbal constatant cette
ingénieur conformément aux articles R. 221.7 infraction est transmise sans délai aux services
et R. 221.11 doit être exécuté sous la compétents du Ministère chargé de
supervision d’un architecte et/ou sous le l’Urbanisme.
contrôle technique d’un ingénieur.
Art. R. 232.5 : l’interruption des travaux non
Art. R. 232.3 : les infractions aux dispositions autorisés ou non conformes et la démolition des
des titres, I II et III du présent livre sont constructions concernées sont ordonnées par les
constatées par les fonctionnaires et agents de services compétents du Ministère chargé de
l’Etat commissionnés à cet effet. Les procès- l’Urbanisme. Cet ordre est assorti d’un délai
verbaux dressés par ces fonctionnaires et agents d’exécution.
font foi jusqu’à preuve du contraire.
Art. R. 232.6 : Si, à l’expiration du délai fixé, la d’office à tous travaux nécessaires à
démolition, la mise en conformité ou la remise l’exécution de la décision aux frais et risques
en état ordonnée n’est pas complètement du bénéficiaire des travaux irréguliers ou de
achevée, et nonobstant l’astreinte mentionnée à l’utilisation irrégulière du sol.
l’Art. L. 211.2 de la partie législative, le
fonctionnaire compétent peut faire procéder
LIVRE TROISIEME :

ACTION FONCIERE
ET OPERATION D’AMENAGEMENT

TITRE 4
Lotissement

CHAPITRE 1
Définition et généralités

Art. R. 341.1 : Les règles générales applicables composé de plusieurs parcelles qui devront être
aux opérations ayant pour objet ou ayant pour impérativement contiguès.
effet la division d’une ou plusieurs propriétés
foncières en vue de l’implantation de bâtiments Art. R. 341.4 : La propriété d’un mari ou d’une
sont déterminées par les dispositions relatives femme contiguè à une autre parcelle relevant de
aux opérations de lotissement. leur propriété en communauté ne constitue pas
un tènement au sens du lotissement.
Art. R. 341.2 : La nullité des ventes et locations
concernant des unités foncières et terrains Art. R. 341.5 : Le lotissement d’un terrain peut
compris dans un lotissement sanctionnent se faire par la division de ce terrain en propriété
l’inobservation de la présente règlementation ou en jouissance donnant lieu respectivement à
dès lors qu’il est donné suite aux requêtes des une vente et à une location.
propriétaires, du maire ou du représentant de En l’absence de division en propriété ou en
l’Etat concerné. jouissance, la copropriété sur un terrain unique
Les ventes et locations concernant des parcelles entre plusieurs immeubles n’emporte pas la
pour lesquelles le permis de construire a été division du sol et ne relève pas de la législation
accordé ou qui ont fait l’objet de construire ne sur les lotissements.
peuvent être annulées.
Art. R. 341.6 : En cas de partage successoral il
Art. R. 341.3 : Il y’a de lotissement qu’en ne peut y avoir de nécessité de lotissement si le
présence d’un tènement unique, c'est-à-dire nombre de lots est inférieur à cinq.
d’un seul terrain, même si ce terrain est

CHAPITRE 2
Procédure d’autorisation

Section 1
Formes et conditions
Art. R. 342.1 : Les autorisations et actes relatifs l’application des documents d’urbanisme en
au lotissement sont délivrés dans les formes, vigueur qui définissent le droit des sols.
conditions et délais déterminés en liaison avec
Dès lors que ces documents d’urbanisme sont Art. R. 342.5 : La demande d’autorisation de
eux-mêmes appliqués, les règles d’urbanisme lotissement est adressée à l’autorité compétente
contenues dans le document approuvé de en quatre exemplaires. Il est délivré un
lotissement cessent de s’appliquer dix années récépissé au pétitionnaire sur lequel indiqué le
après la délivrance de l’autorisation de lotir. délai de réponse à la demande déposée.
Ces règles ne peuvent être maintenues qu’après Le dossier comprend les pièces suivantes qui
demande de renouvellement des colotis, sous peuvent être complétées par des documents
les formes de majorités requises pour la annexes indiqués dans le document
modification du règlement de lotissement, et d’urbanisme en vigueur :
après acceptation expresse de l’autorité a) Un plan de situation ;
compétente. b) Un plan des lots crées ;
Lorsque ces documents d’urbanisme cessent de c) La voirie, les réseaux d’assainissement, les
s’appliquer, les règles du lotissement perdurent réseaux d’énergie, les installations
jusqu’à la mise en œuvre d’un nouveau d’éclairage ;
document. d) Les aires de stationnement ;
e) L’implantation et le gabarit des
Art. R. 342.2 : Dans le cas de conflit entre les constructions qui seront autorisée ;
règles du document d’urbanisme et les règles f) Les emplacements réservés pour
du lotissement, ce sont les règles les plus équipement publics ou privés et les
contraignantes pour le lotissement qui seront équipements de services commerciaux ;
appliquées au lotissement. g) Un projet du règlement qui complète si
Dans le cas de conflit entre les dispositions du nécessaire les règles d’urbanisme en
règlement de lotissement et les dispositions ou vigueur ;
accords analogues d’un titre privé, ce sont les h) Une autorisation de défrichement ;
dispositions du règlement qui s’imposent. i) Les conditions de réalisation des travaux et
leur échéancier ;
Art. R. 342.3 : Sauf situation résultant d’une j) Les statuts de l’association syndicale
déclaration d’utilité publique, le permis de constituée entre les acquéreurs à l’initiative
construire ne peut être refusé dans le délai de du demandeur de l’autorisation de lotir ;
cinq ans après l’achèvement du lotissement sur k) un extrait de propriété datant de moins de
le fondement de dispositions contenues dans un deux mois délivré par un notaire ou par le
document d’urbanisme rendu applicable Conservateur foncier ;
postérieurement à cet achèvement. l) l’attestation de garantie d’achèvement
fournie par une banque.
Art. R. 342.4 : Le lotisseur en possession d’une
autorisation de vente peut, dans l’unique forme Art. R. 342.6 : Dans le cas où des équipements
alors autorisé de la promesse unilatérale de communs sont prévus et où le nombre de lots
vente sous condition suspensive et non dépasse quatre lots, le dossier de la demande
rétroactive, percevoir une indemnité de 5% sur est complété par les pièces suivantes :
la valeur du lot promis à la vente. a) l’engagement du lotisseur qu’une
Cette somme est consignée dans un compte association syndicale des acquéreurs de
bancaire ouvert à cet effet par le lotisseur ou lots sera constituée à laquelle seront
déposée entre les mains du notaire présent à dévolus la propriété, la gestion et
l’acte. l’entretien des terrains et équipements
L’exécution des travaux doit être conforme aux communs ;
travaux autorisés. Si les travaux exécutés se b) les statuts de l’association syndicale ;
révèlent non conformes aux prescriptions de c) l’engagement du lotisseur à provoquer la
l’arrêté d’autorisation, il est dressé procès- réunion de ladite association dans l’année
verbal de l’infraction. de l’attribution du premier lot ou dès que la
moitié des lots aura été attribuée.
Section 2
L’autorisation de lotir

Art. R. 342.7 : Si le dossier est incomplet, les surfaces de plancher hors œuvre maximales
l’autorité compétente pour statuer dispose d’un qui pourront être édifiées, le programme des
mois à compter de la demande pour équipements publics et privés à réaliser à la
communiquer la liste des pièces charge du lotissement, les emprises de terrains
complémentaires à fournir. réservés pour ces équipements, les tracés, les
Le pétitionnaire dispose à son tour d’un mois caractéristiques techniques et les modalités
pour compléter son dossier. Passé ce délai, la d’exécution des réseaux divers.
demande est considérée comme abandonnée L’autorisation peut imposer une exécution par
par le pétitionnaire. tranches en fonction des contraintes citées dans
Le délai d’instruction d’une autorisation de le présent article et de contingences financières
lotir est de trois mois à compter de la réception tenant au déroulement le plus sûr de l’opération
de la demande et est portée à cinq mois lorsque ou aux intentions de réalisation de travaux
d’autres ministères que celui dont relève le d’équipement qui relèvent de l’initiative
service instructeur être consultés. publique.
Passé ces délais, l’absence de réponse équivaut
à une décision défavorable et au rejet du Art. R. 342.10 : Dans les cas où des
dossier. participations forfaitaires en travaux ou en
Le lotisseur peut demander les motifs qui ont apport de terrains sont exigées du lotisseur,
conduit au refus implicite de son dossier auprès l’autorisation de lotir est accordée sous la
du service qui a reçu sa demande initiale et doit réserve du plein achèvement des formalités
faire cette demande au préalable de juridiques manifestant l’engagement de ces
l’engagement de toute action et recours. participations.

Art. R. 342.8 : l’autorisation est refusée si le Art. R. 342.11 : L’autorisation de lotir devient
projet n’est pas conforme aux dispositions des caduque lorsque les travaux ne sont pas
documents d’urbanisme en vigueur au jour de engagés dans le délai de un an après cette
la réponse à la demande. autorisation. Il en est de même lorsque les
Dans les communes ne disposant pas de ces travaux ne sont pas achevés dans le délai de
documents, l’autorisation peut être refusée trois ans à compter de cette autorisation ou de
selon les principes semblables à ceux qui un an après la date d’achèvement prévue pour
seraient invoqués pour un refus de permis de chaque tranche de lotissement.
construire portant sur des bâtiments à éditer
dans le périmètre du lotissement. Art. R. 342.12 : L’autorisation de lotir peur
Dans le cas de l’existence ou de l’absence de comporter des dispositions permettant an
documents d’uranisme, l’autorisation peut être lotisseur ce ne pas assurer le revêtement des
accordée sous réserve de la mise en œuvre de voiries ainsi que la réalisation des trottoirs et
prescriptions spéciales, notamment lorsque éléments liés tels que plantations lorsque
l’opération s’inscrit dans un contexte l’utilisation des voies pour l’édification des
d’aménagement plus vaste ou lorsqu’elle bâtiments peut conduire à la dégradation de ces
entraîne à des travaux spécifiques qui lui sont mêmes voies.
directement rattachés mais situés hors de son Ces dispositions sont limitées à une année et ne
périmètre. s’appliquent pas aux travaux d’éclairage public.

Art. R. 342.9 : L’autorisation porte, Art. R. 342.13 : L’achèvement des travaux est
notamment, sur la composition d’ensemble du prononcé lorsque le certificat de conformité des
lotissement, les modalités de la division en lots, travaux est délivré pas l’autorité responsable.
Art. R. 342.14 : Le remembrement ne constitue communs ainsi que de leur cession
pas une opération de lotissement au sens de la éventuelle à une personne morale de droit
présente loi. public ;
Cependant à l’issue de la phase de c) les modalités de désignation des organes
réorganisation parcellaire du lotissement, de l’association ainsi que leur rôle ;
l’autorité administrative responsable du d) les conditions de convocation d’une
remembrement peut répondre favorablement à assemblée générale de l’association
la demande de l’association foncière et opter répondant à la demande de tout attributaire
pour l’application de la forme juridique du de lot.
lotissement dans le périmètre remembré.
Art. R. 342.17 : L’autorité compétente instruit
Art. R. 342.15 : Les statuts de l’association le dossier de la demande d’autorisation de lotir
syndicale des acquéreurs de lots devront et ordonne en cas de besoin l’enquête d’utilité
prévoir : publique.
a) les conditions de participation aux Elle délivre un arrêté en cas de décision
dépenses de gestion des équipements favorable et un arrêté motivé en cas de décision
communs du lotisseur et des acquéreurs de défavorable.
lots ; Lorsque le dossier du lotissement est approuvé,
b) la vocation du syndicat restreinte aux un exemplaire est transmis au pétitionnaire, un
seules acquisitions de gestion des terrains exemplaire est conservé par l’autorité qui a
et équipements communs ; instruit la demande, un exemplaire est remis à
c) les conditions ordinaires et extraordinaires la Conservation foncière et un exemplaire est
de fonctionnement du syndicat ainsi que transmis aux services de la collectivité
les conditions et formes du retrait du territoriale compétente.
lotisseur de ce syndicat.
Art. R 342. 18 : Chaque de ces transmissions
Art. R. 342.16 : Les statuts d l’association est accompagnée d’une ampliation de l’arrêté
syndicale doivent notamment contenir les d’autorisation de lotir, des pièces techniques du
dispositions suivantes : lotissement, du cahier des charges du
a) le lotisseur ainsi que les membres de lotissement, et s’il y a lieu des statuts de
l’association attributaire des lots qui ont l’association syndicale.
donné lieu à l’obtention du certificat L’arrêté d’autorisation est publié au journal
d’achèvement des travaux participent seuls officiel et fait l’objet d’un enregistrement
aux dépenses ; auprès de la conservation foncière à l’initiative
b) l’objecta de l’association doit uniquement et aux frais du lotisseur.
traiter de l’acquisition, de la gestion et de
l’entretien des terrains et équipements

Section 3
Conditions particulières

Art. R. 342.19 : L’autorisation de lotir peut être lotissement est de nature à porter atteinte aux
refusée pour tous motifs de non-conformité aux conditions de sécurité, de salubrité publique,
prescriptions des documents d’urbanisme en d’équilibre écologique local, de fonctionnement
vigueur ou tous motifs d’intérêts public. technique et de gestion financière des
installations existantes en équipements.
Art. R. 342.20 : l’autorisation de lotir peut être
accordée sous réserve du respect de Art. R. 342.21 : L’autorité compétente peut
prescriptions spéciales, notamment si le exiger qu’une enquête d’utilité publique soit
réalisée au préalable de l’inscription de ces Art. R. 342.22 : Un sursis à statuer d’une
réserves. année au maximum peut être exigé par
L’autorité compétente peut inscrire en réserve l’autorité compétente pour répondre à la
de l’approbation du lotissement des demande d’autorisation de lotir, dès lors que
changements mineurs apportés sous la forme de l’un des documents d’urbanisme concernés est
prescriptions spéciales et relatives notamment à l’étude.
au découpage parcellaire, aux règles de L’autorité qui instruit l’autorisation devra
construction, aux équipements d’infrastructures indiquer au lotisseur la durée de ce sursis et le
ou à la remise gratuite de terrain pour motiver soit dans l’accusé de réception de la
équipement public. demande de lotir qu’elle remet au lotisseur soit
Dans tous les cas la stricte observation de ces par un avis séparé transmis dans le délai de
réserves subordonne l’autorisation de lotir. Ces quinze jours du dépôt de la demande à ce
mêmes réserves sont incorporées au dossier lotisseur.
approuvé de lotissement et engagent le lotisseur
au même titre que le dossier initial déposé.

CHAPITRE 3
Vente des lots et garantie d’achèvement

Art. R. 343.1 : Aucune promesse de vente ou Art. R. 343.5 : Les ventes, promesses de ventes
de location ne peut être consentie avant l’arrêté et conventions de préférence sont interdites,
d’autorisation de lotir prévu par la mêmes conditionnelles, avant la délivrance de
règlementation en matière de lotissement. l’autorisation de vente par l’autorité
Art. R. 343.2 : A peine de nullité de la vente compétente qui constate que sont achevés :
ou de la location, toute publicité pour le
lotissement, sous quelque forme que ce soit, a) soit l’ensemble des travaux de
doit mentionner de manière explicité que lotissement ;
l’arrêté d’autorisation a été ou non délivré. b) soit l’ensemble de ces travaux, exception
faite des travaux de finition
Art. R. 343.3 : A peine de nullité de la vente ou momentanément inachevés.
de la location, l’acquéreur doit certifier devant
le notaire quinze jours avant la signature de la Art. R. 343.6 : Le silence de l’autorié
promesse ou de l’acte de vente, qu’il a pris compétente au-delà de deux mois après la
connaissance des charges et conditions demande du requérant de l’autorisation
auxquelles le lotisseur entend subordonner la équivaut à un accord tacite de cette autorité et
vente ou la location des lots et qu’ils a pris engage celle-ci à délivrer à première demande
connaissance des renseignements relatifs au le certificat d’autorisation de lotir.
droit de construire et aux prescriptions
d’urbanisme en vigueur. Art. R. 343. 7 : Ces dispositions sont soumises
au dépôt et à la consignation auprès de la
Art. R. 343. 4 : Sera punie d’une amende de banque qui assure la garantie de l’opération de
500 000 francs guinéens toute personne qui lotissement des sommes correspondantes à ces
aura vendu ou loué des terrains bâtis ou non travaux.
bâtis compris dans un lotissement sans être La levée de ces fonds n’est possible que par
munie d’une autorisation délivré par l’autorité accord de l’autorité qui a délivré l’autorisation
compétente ou sans s’être conformée aux et en fonction de l’avancement des travaux et
prescriptions imposées par ladite autorisation. de l’attribution des lots.
L’achèvement du lotissement ne peut être Toute publicité, quelle que soit sa forme,
constaté que lorsque l’ensemble de ces travaux réalisée après l’arrêté de lotir doit comporter la
a été réalisé. date de cet arrêté et l’indication du lieu où peut
être librement examiné le dossier de
Art. R. 343. 8 : La garantie d’achèvement des lotissement.
travaux est donnée par une banque, un
établissement financier ou une société de Art. R. 343.13 : L’autorité compétente peut
cautionnement. exiger que les emprises de terrains nécessaires
Elle prend la forme : à la réalisation d’équipements publics soient
a) soit d’une ouverture de crédit par laquelle cédées à titre gratuit à la collectivité territorial
celui qui l’a consentie s’oblige à avancer concernée par ces équipements.
au lotisseur ou à payer pour son compte les Le cumul des emprises pour équipements
sommes nécessaires à l’achèvement des publics ne pourra excéder le quart de la
travaux. Cette convention doit préciser que superficie constructible du lotissement.
les futurs attributaires de lots seront en Les droits à construire seront établis sur la bas
droit d’en exiger l’exécution ; des seuls terrains constructibles et seront
b) soit d’une convention aux termes de calculés sur la base de superficies hors
laquelle l’organisme caution s’oblige emprises pour équipements publics.
envers les futurs attributaires de lots
solidairement aves le lotisseur, à payer les Art. R. 343.14 : Les actes de cession ou de
sommes nécessaires à l’achèvement des location ne pourront avoir force juridique en
travaux. l’absence d’un certificat de conformité délivré
à l’achèvement des travaux de lotissement par
Art. R. 343.9 : Les travaux non exécutés l’autorité en charge de délivrer l’autorisation de
provisoirement en fonction des risques de lotir.
dégradation de voirie mentionnés à l’article R.
342.12 de la présence loi et faisant l’objet de Art. R. 343. 15 : Aucun permis de construire ne
dépôt auprès de la banque sont inclus dans la pourra être délivré en l’absence du même
garantie d’achèvement. certificat de conformité.
Les actes et conventions définitifs passés en
Art. R. 343.10 : La garantie d’achèvement peut l’absence de ce certificat et relatifs à l’usage
être mise en œuvre par : ou à la transmission des lots seront considérés
a) les attributaires de lots ; comme nuls et non avenus.
b) l’autorité représentative des collectivités A première demande de l’autorité qui a délivré
territoriales intéressées ; l’autorisation de lotir, la contravention à ces
c) l’association syndicale lorsqu’elle existe. dispositions engage le vendeur ou l’acquéreur à
la remise en l’état des lieux qui viendraient à
Art. R. 343.11 : il est interdit, sous peine de être transformés, sans préjudice des actions
nullité des actes, de vendre ou de louer les administratives et judiciaires ainsi que des
terrains bâtis ou non bâtis compris dans un réparations civiles.
lotissement avant l’intervention de l’arrêt de
lotissement et l’exécution des prescriptions Art. R. 343.16 : la location ou la vente de lots
imposées au lotisseur par cet arrêt. Cette bâtis ou non bâtis s’accompagne d’un certificat
interdiction porte aussi sur les ventes sous délivré par l’autorité compétente dans lequel
conditions suspensives. sont mentionnées les formalités accomplies, les
prescriptions imposées par l’appartenance du
Art. R. 343.12 : Toute publicité qui serait faite lot au lotissement, le rappel des règles de
avent l’autorisation de lotir est prohibée et construction et des prescriptions d’urbanisme
entraine l’intervention de l’autorité judiciaire. en vigueur, les éventuelles obligations relatives
aux charges communes du lotissement à l’égard
de la collectivité, les conditions d’application et La fin de la garantie d’achèvement prend effet
de fin de la garantie bancaire du lotissement à l’achèvement des travaux.
pour ce sui concerne le locataire ou Le constat de l’achèvement des travaux
l’acquéreur. n’emporte pas cependant la renonciation de
l’association syndicale ou des colotis à
Art. R 343.17 : La convention de financement demander la réparation des dommages qui se
attaché à la mise en œuvre e la garantie révéleraient par la suite et qui ne pourraient
d’achèvement doit prévoir un délai de mise en plus être couverts par le lotisseur.
œuvre de la garantie en accord avec l’échéance
prévue de la fin des travaux.

CHAPITRE 4
Modifications apportées aux documents de lotissement

Art. R. 344.1 : Lorsque les deux tiers des deux lots, la division en deux lots d’une
propriétaires détenant ensemble les trois quarts parcelle détenue pendant cinq ans au moins
au moins de la superficie d’un lotissement ou n’engagent pas à une modification de
les trois quarts des propriétaires détenant les lotissement.
deux tiers de ladite superficie le demandent ou
l’acceptent, l’autorité compétente peut Art. R. 344.5 : L’autorité compétente peut
prononcer la modification de tout ou partie des prononcer, après formalités d’enquête publique,
documents, et notamment du cahier des charges la consultation des coloris et la déclaration
concernant ce lotissement, sous la condition d’utilité publique lorsque celle-ci s’impose, et
que cette modification soit compatible avec la peut aussi prononcer la mise en conformité du
réglementation d’urbanisme applicable au règlement du lotissement avec les règles
secteur où se trouve situé le terrain. nouvellement établies d’un document
Cette possibilité de demande de modification d’urbanisme lorsque ce nouveau document
ne peut être imposée à un ou plusieurs établi des incompatibilités graves avec le
propriétaires de lots dans le délai de cinq ans à règlement du lotissement.
compter de l’achèvement du lotissement.
Art. R. 344.6 : Les modifications de
Art. R. 344.2 : Les règles de majorité indiquées lotissement ne peuvent porter que sur le cahier
ci-dessus sont d’ordre public et ne peuvent des charges et les éléments contractuels y
valablement être contredites par des attachés, l’exclusion de certains lots du
dispositions particulières décidées en lotissement, les limites et les surfaces de lots, le
assemblée ou par convention privée. plan parcellaire, le groupement de plusieurs lots
ou le déplacement d’un espace vert.
Art. R. 344.3 : L’arrêté prononçant la
modification d’un lotissement est un acte Ces modifications ne peuvent porter sur la
administratif. Il est à ce titre susceptible de subdivision de plus de deux lots ou sur la
sursis à exécution ou de recours pour excès de construction d’édifices venant en supplément à
pouvoir. ce qui est autorisé dans le règlement.

Art. R. 344.4 : L’extension d’un lotissement ou Art. R. 344.7 : La modification du lotissement


la création d’un lotissement adjacent à un peut être engagée par l’autorité administrative,
lotissement initial ne constitue pas une notamment dans le cas d’une modification des
modification de lotissement. documents d’urbanisme créés postérieurement
La modification parcellaire modeste, le au lotissement.
redressement de limite simple, la réunion de
La modification par l’autorité publique Art. R. 344.8 : la déclaration d’utilité publique
nécessite une enquête publique et une d’une opération qui n’est pas compatible avec
approbation préalable des autorités locales les dispositions de caractère règlementaire
concernées par les documents d’urbanisme. Les régissant un lotissement approuvé ne peut
règles d’urbanisme s’imposent alors au intervenir que si une enquête publique à porté
règlement du lotissement. Les colotis peuvent d’une part sur l’utilité publique de l’opération
cependant demander par voie administrative le et d’autre part sur la modification des
maintien des règles précédentes. documents qui régissent le lotissement. La
Le silence de l’autorité compétente au-delà déclaration publique emporte dans ce cas la
d’un délai de trois mois de le date de la modification du document de lotissement.
demande entraîne l’acceptation de principe du
maintien des règles précédentes.

CHAPITRE 5
Sanction de la règlementation

Art. R. 345.1 : Les infractions aux présentes Art. R. 345.5 : Les situations de lotissement
dispositions sont constatées par tous les nées du cadre légal antérieur à la présente loi et
officiers ou agents de police judiciaire ainsi que ayant fait l’objet de publicité foncière sont
par tous les fonctionnaires et agents de l’Etat et acquises à l’expiration du délai de dix ans qui
des Collectivités publiques commissionnés à suit la publication de la présente loi.
cet effet par les représentants de ces
Collectivités ou le Ministre chargé de Art. R. 345.6 : Le tribunal pourra prononcer des
l’urbanisme. Les procès verbaux dressés par peines équivalentes à deux fois le coût des
ces agent font foi jusqu’à preuve contraire. travaux en cause et impartir un délai pour mise
en conformité des travaux sous une astreinte de
Art. R. 345.2 : L’autorité administrative et le 100.000 francs guinéens à 500.000 francs
représentant des Collectivités territoriales guinéens par jour de retard à compter du
intéressées, au cas où ce représentant est dépassement de la date d’échéance du délai.
compétent pour délivrer les autorisations de Après l’achèvement des travaux le tribunal peut
lotir, qui ont connaissance d’une infraction sont prononcer le reversement d’une partie, des
tenus d’en faire dresser immédiatement procès astreintes, en allant jusqu’à leur moitié, si le
verbal. lotisseur établit qu’il a été empêché d’observer,
par des circonstances indépendantes de sa
Art. R. 345.3 : La commune peut exercer les volonté, le délai qui lui avait impartie.
droits reconnus à la partie civile en ce qui
concerne les faits commis sur son territoire et Art. R. 345.7 : L’autorité compétente pour
qui constituent une infraction à la législation autoriser la création d’un lotissement peut faire
sur les lotissements, engageant la effectuer les travaux d’office aux frais et
coresponsabilité de l’opérateur, du géomètre et risques financiers du lotisseur si, à l’expiration
de l’entrepreneur. d’un délai après injonction de l’administration
ou d’un délai fixé par un jugement, les travaux
Art. R. 345.4 : L’action en justice née de la exécutés ne sont pas mis en conformité avec les
violation de la loi sur les lotissements est prescriptions de l’arrêté d’autorisation.art.
prescrite par dix ans à compter de la
publication à la Conservation foncière de l’acte Art. R. 345.8 : Les astreintes prononcées sont
portant transfert de la propriété foncière. recouvrées par le comptable du Trésor.
Elle ne peut être engagée par l’administration
que pour des irrégularités constatées graves.
Art. R. 345.9 : La défaillance du lotisseur est et des locations, l’action en justice se prescrit
établie lorsque ce lotisseur est en situation de par dix ans à compter de la publication des
liquidation judiciaire ou de redressement actes portant transfert de propriété à la
judiciaire. Il en est de même lorsque le délai Conservation foncière.
contractuel fixé par l’acte de location ou de L’obstacle mis à l’exercice du droit de contrôle
mutation est dépassé et que les travaux n’ont qui appartient aux autorités compétentes et à
pas été exécutés. celles qui ont délivré l’autorisation sera puni
d’une amande de 250.000 francs guinéens.
Art. R. 345.10 : Dans le cas de la recherche de Cette amende en cas de récidive.
sanctions civiles entraînant la nullité des ventes

TITRE 5

Les participations des constructeurs et opérateurs


aux financements des équipements publics

CHAPITRE 1
Principes fondamentaux
Art. R. 351.1 : Les participations des Ce raccordement doit être réalisé dans les deux
constructeurs et opérateurs au financement des ans à compter de la mise en service de l’égout.
équipements publics concernent : L’incorporation d’un égout pluvial à un réseau
a) la participation pour raccordement à disposé pour recevoir les eaux domestiques est
l’égout ; assimilée à la construction d’un nouvel égout.
b) la participation pour le financement des Dès lors que les conditions de raccordement le
équipements publics exceptionnels permettent, le refus par les autorités
c) les cessions gratuites de terrains. responsables du raccordement à l’égout est
interdit.
Art. R. 351.2 : Il appartient au maire ou à
l’autorité chargée de délivrer les autorisations Art. R. 351.4 : La commune ou tout autre
de construire, de lotir ou d’utiliser le sol à des organe public compétent et habilité peut
fins d’urbanisation, de veiller au branchement décider de percevoir auprès des propriétaires
de l’immeuble neuf au réseau d’égout chaque d’immeubles pouvant être raccordés une
fois que cela est possible, ou au contraire et en somme équivalente à une redevance
toutes situations de veiller à ce que cet d’assainissement.
immeuble comporte un dispositif individuel de Les modalités de recouvrement sont fixées dans
traitement des eaux usées. l’acte constituant le fait générateur.

Art. R. 351.3 : Le raccordement des immeubles Art. R. 351.5 : Le branchement public à la


aux égouts disposés pour recevoir les eaux charge de la collectivité publique s’entend de la
domestiques est obligatoire lorsque les partie des ouvrages à affecter sous la voie
immeubles ont accès à ces égouts soit publique en vue de desservir les riverains.
directement soit indirectement par
l’intermédiaire de voies privées ou de Art. R. 351.6 : Le branchement privé à la
servitudes de passage. charge du propriétaire s’entend des ouvrages de
desserte directe d’un immeuble en jonction
avec la partie publique, sous la voie privée ou Art. R. 351.12 : La redevance d’assainissement
dans son terrain. existe lorsqu’un réseau doit être géré et
entretenu comme un service à caractère
Art. R. 351.7 : Les participations de industriel et commercial par la collectivité
raccordement ou de branchement sont utilisées territoriale concernée.
pour assurer remboursement à la commune ou à Cette gestion et cet entretien peuvent intervenir
l’organe délégué des sommes engagées par les par régie direct, par concession ou par
travaux de raccordement situés sous la voie affermage, la collectivité territoriale concernée
publique et allant jusqu’au regard le plus devant équilibrer ses recettes et ses dépenses
proche des limites du domaine public. par le moyen de la redevance d’assainissement.

Art. R. 351.8 : Pour les immeubles construits Art. R. 351.13 : L’assiette et le taux de la
après la mise en service de l’égout la commune redevance sont déterminés par la collectivité
peut se charger à la demande des propriétaires territoriale concernée et en accord avec les
de l’exécution de la partie des branchements représentants de l’Etat.
visés ci-dessus en contrepartie du
remboursement total ou partiel des travaux Art. R. 351.14 :la redevance comprend la
réalisés. rémunération de l’exploitant du réseau ou
l’indemnisation des frais engagés par la
Art. R. 351.9 : la partie publique du collectivité dans le cas de régie directe à
branchement est incorporée au domaine public laquelle s’ajoute un supplément de redevance
et son entretien relève du service prélevé par cet exploitant ou la collectivité au
d’assainissement. profit de la collectivité territoriale concernée.
La partie privée du branchement est réalisée par
une entreprise choisie par le propriétaire et à Art. R. 351.15 : L’absence d’exécution
ses frais après autorisation de déverser les eaux raccordement à l’égout public peut entraîner la
usées dans le réseau et agrément du choix de collectivité territoriale concernée à procéder
l’entreprise par l’autorité compétente. d’office et aux frais de ce propriétaire au
raccordement qui aura alors le caractère de
Art. R. 351.10 : la participation pour travaux publics.
raccordement à l’égout concerne les
propriétaires des immeubles édifiés Art. R. 351.16 : Les propriétaires d’immeubles
postérieurement à la mise en service de l’gout non raccordés peuvent être assimilés à des
auquel ils doivent être raccordés. usages et être assujetti au paiement de la
Elle peut atteindre la valeur de 80% du coût de redevance d’assainissement.
la pose et de la fourniture de l’installation. Dans ce cas le recouvrement peut être effectué
Cette participation est déterminée par l’autorité par voie de rôles comme en matière de
compétente, sans pouvoir être appliquée recouvrement de contribution directe ou bien
rétroactivement. arrêtés ou états établis par la collectivité
territoriale concernée.
Art. R. 351.11 : Le fait générateur d e la
participation est l’autorisation d’occuper le sol Art. R. 351.17 : Dans le cas de vente en l’état
permettant l’édification de nouveaux futur d’achèvement par le constructeur-
immeubles. Les terrains libres de toute vendeur, celui-ci est redevable des diverses
construction ne peuvent supporter cette participations et redevance.
participation. La participation de raccordement Dans le cas d’un immeuble ancien, la
à l’égout doit le cas échéant être comprise dans collectivité territoriale concernée doit réclamer
le montant de la participation forfaitaire exigée ces versements au propriétaire-vendeur tant que
des lotisseurs aménageurs de terrains destinés à la vente n’a pas été enregistrée à la
recevoir la population et des activités. Conservation foncière.
Art. R. 351.18 : Dans le cas d’usufruit, les frais Dans le cas de droit d’usage et d’habitation ces
de raccordement sont à la charge du frais restent à la charge du propriétaire.
propriétaire et doivent être payé par le nu-
propriétaire.

CHAPITRE 2
La participation pour la réalisation
d’équipements publics exceptionnels

Art. R. 352.1 : Une participation pour la aménagements de carrefours, création de voies


réalisation d’équipements publics exceptionnels d’accès nouvelles, passages et aménagements
est rendue possible lorsqu’il apparaît que les de la voirie publique, stations d’épuration,
participations et redevances sont insuffisantes réservoirs d’eau ou autres.
pour assurer la création, la gestion et l’entretien
d’un réseau. Cette participation incombe au Art. R. 352.3 : Le montant de la participation
bénéficiaire de l’autorisation d’occuper le sol et ne peut être supérieur au coût de l’équipement
doit se cumuler avec les autres participations et en cause.
redevance.
Art. R. 352.4 : Le fait générateur de son
Art. R. 352.2 : Les équipements publics versement est constitué par la mise en œuvre du
exceptionnels sont ceux qui sont, en totalité, permis de construire, de l’autorisation de lotir
rendus nécessaires par l’implantation nouvelle ou lorsque cela est spécifié par l’arrêté
de construction ou installation à usage approuvant le remembrement engagé par une
d’activités commerciales, industrielles, association foncière urbaine.
agricoles ou artisanales, tels notamment que

CHAPITRE 3
Les cessions gratuites de terrains

Art. R. 353.1 : Les cessions gratuites de terrains la réalisation des opérations de construction ou
relèvent du régime de la participation exigible de lotissement.
des constructeurs, lotisseurs et éventuellement
des associations foncières urbaines engagées Art. R. 353.3 : L’usage public des terrains
dans des opérations de remembrement. La transférés gratuitement est lié exclusivement à
cession gratuite de terrains peut se cumuler la création de voies publiques ou à
avec l’exigibilité des autres participations et l’élargissement et au redressement de voies
redevances d’urbanisme. publiques.

Art. R. 353.2 : Les cessions gratuites de terrains Art. R. 353.4 : La détermination de


ont pour objet de transférer à la collectivité l’importance des cessions gratuites de terrains
territoriale concernée la propriété de terrains se fait dans le cadre fixé par les documents
nécessaires à l’implantation de certains d’urbanisme en vigueur et ne peuvent dépasser
ouvrages publics. les limites fixées dans les procédures
Ces transferts sont considérés comme des opérationnelles utilisées, notamment celles du
allégements de la charge financière grevant la lotissement, du remembrement et du plan
réalisation des équipements publics attachés à d’aménagement détaillé.
Art. R. 353.5 : La cession gratuite de terrains l’autorisation de lotir ou éventuellement l’arrêté
n’est possible que pour des projets autorisant de remembrement.
ou rendant possible la création de nouveaux L’autorisation doit préciser, le cas échéant, la
bâtiments ou de nouvelles surfaces, à superficie des terrains à céder et la valeur de
l’exclusion de la modification de façade ou de ces terrains déterminée par les services du
travaux d’extension inférieur à 20m 2 pour les Domaine.
locaux d’habitation et 50 m2 pour les locaux
commerciaux. Art. R. 353.8 : La cession gratuite ne peut
intervenir qu’après le commencement
Art. R. 353.6 : La cession gratuite de terrains d’exécution des travaux autorisés, les
n’est pas applicable aux terrains nus, sauf autorisations d’occuper le sol constituant une
lorsque le terrain est bordé sur la voie publique permission et non une obligation de faire.
par un mur de soutènement ou de clôture.
Dans ce cas l a cession gratuite doit Art. R. 353.9 : La cession gratuite doit être
s’accompagner de la reconstruction du mur par constatée par un acte passé en la forme
l’organe public bénéficiaire de la cession administrative qui peut être reçu par notaire
gratuite du terrain et ne peut dépasser 10% de avant d’être transmis au Conservateur foncier.
la superficie du terrain prévu pour Le contentieux qui porte sur le principe de la
l’implantation des constructions autorisées dans participation est soumis au tribunal
les situations ordinaires et 25% dans le cas de administratif tandis que celui qui est relatif aux
remembrement. modalités de transfert de la propriété est soumis
à la juridiction civile.
Art. R. 353.7 : Le fait générateur de la cession
gratuite de terrains est le permis de construire,
CODE DE L’URBANISME DE
LA REPUBLIQUE DE GUINEE

PARTIE LEGISLATIVE

SOMMAIRE

LIVRE PREMIER
REGLES NATIONALES D’ADMENAGEMENT ET D’URBANISME

TITRE I FONDEMENTS DE L’URBANISME EN REPUBLIQUE DE GUINEE

Principes de base L.111.1 à L.111.8

TITRE II PREVISION ET REGLES D’URBANISME

CHAPITRE 1 Dispositions communes

SECTION I DIRECTIVES NATIONALES L.121.1 à L.121.8

SECTION II LE SCHEMA NATIONAL D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE


ET LES PLANS DIRECTEURS D’AMENAGEMENT REGIONAUX L.121.9 à L. 121.13

SECTION III LES PROJETS D’INTERET NATIONAL (PIN) L.121.14. à 121.17

CHAPITRE 2 Infractions et sanctions L.122.1 à L. 122.3

LIVRE DEUXIEME
AUTORISATION ET ACTES RELATIFS A L’OCCUPATION DU SOL

Contrôle et sanctions L.211.1 à L.211.2


LIVRE TROISIEME
ACTION FONCIERE ET OPERATION D’AMENAGEMENT

TITRE I LE DROIT DE PREEMPTION

CHAPITRE 1 Définitions et généralités Art. L.311.1 à L.311.2

CHAPITRE 2 Fonctionnement Art. L.312.1 à L.312.6

CHAPITRE 3 Obligations du titulaire du droit de préemption Art. L.313.1 à L.313.3

TITRE II L’EXPROPRIATION

CHAPITRE 1 Principaux fondamentaux Art. L321.1 à L.321.3

CHAPITRE 2 La phase administrative Art. L.322.1 à L.322.6

CHAPITRE 3 Transfert de propriété et droit de rétrocession Art. L.323.1 à L.323.3

CHAPITRE 4 La tentative de cession amiable Art. L.324.1 à L.324.2

CHAPITRE 5 L’indemnité d’expropriation Art. L.325.1 à L.325.7

CHAPITRE 6 Procédure d’urgence Art. L.326.1 à L.326.4

CHAPITRE 7 De l’expropriation des immeubles


impropres à l’habitation Art. L327.1 à L.327.4
CODE DE L’URBANISME DE
LA REPUBLIQUE DE GUINEE

LISTE DES SIGLES

CPAU Conseil Préfectoral pour l’Aménagement et l’Urbanisme

CRAU Conseil Régional pour l’Aménagement et l’Urbanisme

PAD Plan d’Aménagement Détaillé

PIN Projet d’Intérêt National

PDAR Plan Directeur d’Aménagement Régional

RNU Règlement National d’Urbanisme

SNAT Schéma National d’Aménagement du Territoire

SDU Schéma Directeur d’Urbanisme


PARTIE LEGISLATIVE

LIVRE PREMIER
REGLES NATIONALES D’ADMENAGEMENT ET D’URBANISME

TITRE 1
Fondements de l’Urbanisme en République De Guinée

Principes de base

Art. L. 111.1 : L’intégralité du territoire Art. L. 111.5 : L’Etat et ses représentants


internationalement reconnu de la République de d’terminent la localisation des équipements
Guinée est le patrimoine commun de la nation. publics et font respecter les réserves foncières
correspondantes, en particulier en les faisant
Art. L. 111.2 : L’Etat est garant de la gestion et immatriculer au nom de l’Etat ou des
de l’aménagement de l’espace national. Il est collectivités territoriales.
seul à pouvoir fixer les règles de l’occupation
et de l’utilisation des sols qui composent cet Art. L. 111.6 : L’Etat et ses représentants
espace selon les compétences que la loi donne établissent ou font établir sous leur contrôle les
aux ministres, gouverneurs et préfets, maires et documents d’urbanisme et d’aménagement qui
présidents de CRD. fondent les prévisions d’évolution des besoins
en espace des populations en matière de cadre
Art. L. 111.3 : Le Code civil et le Code foncier de vie et d’activités économiques.
et domanial constituent le fondement du statut
du sol et des droits qui s’y rattachent. Selon le Art. L. 111.7 : Nul ne peut disposer d’une part
Code civil, repris par le Code foncier et du territoire national ou y édifier une
domanial, le statut du sol est de trois sortes : la quelconque construction sans s’être assuré de
propriété d’un propriétaire privé connu pouvant la légalité de ses actes. Lorsqu’aucun document
être une personne physique ou morale, l’Etat ou d’urbanisme n’existe sur un territoire donné, les
une Collectivité territoriale ; les biens qui n’ont prescriptions du Code civil, du Code foncier et
pas de propriétaire connu et qui, de ce fait, domaniale et du Code de l’environnement ainsi
appartiennent à l’Etat ; enfin, les choses que le Règlement national d’Urbanisme (RNU)
n’appartenant pas à personne mais dont l’usage précisé dans le présent Code de l’urbanisme
est commun à tous correspondant au Domaine s’appliquent de plein droit. Le on respect de ce
public. Le Domaine public est inaliénable, principe fondamental constitue un délit.
insaisissable et imprescriptible.
Art. L. 111.8 : Le Règlement National
Art. L. 111.4 : L’Etat et ses représentants d’Urbanisme précise les règles qui s’appliquent
assurent la protection des milieux naturels et à tout le territoire, même lorsqu’existent des
des richesses nationales, la sécurité et la documents d’urbanisme, sauf pour ce qui
salubrité publique. A ce titre, les divers codes concerne la production agricole.
approuvés en République de Guinée
s’appliquent de plein droit.
TITRE 2

Prévisions et règles d’urbanisme

CHAPITRE 1
Dispositions communes

SECTION I
DIRECTIVES NATIONALES

Art. L. 121.1 : Les règles générales applicables les PDAR et les directives territoriales
à l’utilisation du sol, en dehors de la production d’aménagement sont élaborées sous la
agricole, notamment en ce qui concerne la responsabilité de l’Etat et à son initiative.
localisation, la desserte, l’implantation et Les Schémas Directeurs d’Urbanisme et les
l’architecture des constructions, le mode de Plans d’Aménagement Détaillés doivent être
clôture et la tenue des propriétés foncières et compatibles avec le SNAT, les PDAR et les
des constructions, sont déterminées par le directives territoriales d’aménagement et, en
Règlement National d’Urbanisme (RNU). l’absence de ces directives, avec le Code de
Les règles générales mentionnées ci-dessus l’Urbanisme et les divers codes de la
s’appliquent dans toute la Guinée et s’imposent République.
à l’intégralité des intervenants publics et privés Les Plans d’Aménagement Détaillés et les
et aux documents d’aménagement de quelque documents d’urbanisme en tenant lieu doivent
catégorie qu’ils soient. être compatibles avec les orientations des
Schémas Directeurs d’Urbanisme institués par
Art. L. 121.2 : Les lois d’aménagement et le présent code.
d’urbanisme fixent les dispositions nationales En l’absence de ces schémas, ils doivent être
ou les dispositions particulières à certaines compatibles avec les directives territoriales
parties du territoire. C’est le cas du Schéma d’aménagement et, en l’absence de ces
national d’Aménagement du Territoire (SNAT) dernières avec le Règlement National
et des Plans Directeurs d’Aménagement d’Urbanisme qui s’applique dans tous les cas.
Régionaux (PDAR). Des directives territoriales
d’aménagement peuvent fixer, sur certaines Art. L. 121.3 : Les prévisions et règles
parties du territoire, les orientations d’urbanisme s’expriment par des Schémas
fondamentales de l’Etat en matière Directeurs d’Urbanisme et par des Plans
d’aménagement et d’équilibre entre les d’Aménagement Détaillés également nommés
perspectives de développement, de protection SDU et PAD.
et de mise en valeur des territoires. Elles fixent Schémas et plans peuvent concerner des
les principaux objectifs de l’Etat en matière de communes ou des parties ou ensembles de
localisation de grandes infrastructures de communes.
transport et des grands équipements, ainsi
qu’en matière de préservation des espaces Art. L. 121.4 : Les dépenses entraînées par les
naturels. Ces directives peuvent également études et par l’établissement des documents
préciser pour les territoires concernés les d’urbanisme sont prises en charge par l’Etat.
modalités d’application des lois
d’aménagement et d’urbanisme, adaptées aux Art. L. 121.5 : Les collectivités territoriales et
particularités géographiques locales. Le SNAT, les chambres de commerce et d’industrie sont
associées à l’établissement des documents La présidence est assurée par le Gouverneur
d’urbanisme. pour le CRAU et le préfet pour le CPAU.
La mise en place des CRAU et des CPAU se
Art. L. 121.6 : Il est institué dans chaque région fait par Arrêté du Ministre chargé de
administrative, un Conseil Régional pour l’Urbanisme qui en désigne les membres en
l’Aménagement et l’Urbanisme (CRAU) qui concertation avec les collectivités territoriales
est saisi lors de la révision du Schéma National relayées par les gouverneurs qui assurent la
d’Aménagement du Territoire (SNAT), coordination à l’échelle locale.
l’élaboration des Plans Directeurs
d’Aménagement Régionaux (PDAR) et Art. L. 121.7 : Les documents d’urbanisme
établissement o la révision des Schémas déterminent les conditions permettant, d’une
Directeurs d’Urbanisme localisés dans la part, de limiter l’utilisation de l’espace, de
région. Dans les préfectures, il est institué un préserver les activités agricoles, de protéger les
Conseil Préfectoral d’Aménagement et espaces forestiers, les sites et les paysages
d’Urbanisme (CPAU) qui est saisi lors de naturels ou urbains, de prévenir les risques
l’établissement ou la révision des Schémas naturels et, d’autre part, de prévoir
Directeurs d’Urbanisme (SDU), des Plans suffisamment d’espaces constructibles pour les
d’Aménagement Détaillés (PAD) et de tout activités économiques et d’intérêt général, ainsi
document d’urbanisme opposable aux tiers que pour la satisfaction des besoins présent et
élaboré dans la préfecture. futurs en matière d’habitat.
Pour la Ville de Conakry, il existe uniquement Les dispositions du présent article valent loi
un Conseil Régional d’Aménagement et d’aménagement et d’urbanisme au sens des
d’Urbanisme (CRAU) présidé par le articles L.
Gouverneur. 111. à 111.8 du présent Code.
Les CRAU et les CPAU sont composés de
personnalités locales qualifiées pour traiter des Art. L. 121.8 : Les projets d’aménagement
questions d’aménagement, et des agents approuvés ainsi que les plans d’urbanisme
représentant les services de l’Etat au niveau approuvés avant la publication du présent Code
administratif considéré. continuent à produire leurs effets jusqu’à leur
La Commission foncière de la préfecture révision les rendant conformes au Code de
intéressée est membre de plain droit du CPAU. l’Urbanisme.
Pour Conakry, les Commissions foncières des
communes sont représentées au CRAU.

SECTION II
LES SCHEMAS NATIONAL D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
ET LES PLANS DIRECTEURS D’AMENAGEMENT REGIONAUX

Art. L. 121.9 : Le Schéma National définissent une vision à long terme au travers
d’Aménagement du Territoire (SNAT) et les de prévisions démographiques, d’une étude de
Plans Directeurs d’Aménagement Régionaux l’équilibre interrégional en fonction de la
(PDAR) sont élaborés par le Ministère chargé répartition des populations, d’une structuration
de l’Aménagement du Territoire, avec la de l’armature urbain, de la répartition des
participation des Ministères techniques activités économiques, de la distribution des
concernés. structures d’accueil, de la création et de
l’amélioration des infrastructures de base, de la
Art. L. 121.10 : Le SNAT et les PDAR protection de l’environnement, entre autres
fournissent au Gouvernement et aux autorités éléments.
nationales et régionales la base de leur politique Le SNAT et les PDAR fournissent la liste par
d’aménagement et d’investissement. Ils ordre de priorité des réalisations projetées avec
leur calendrier d’exécution et les selon la volonté exprimée par le Gouvernement
investissements nécessaires. qui en prend l’initiative. Les PDAR reprennent
Art. L. 121.11: Le SNAT sert de fondement à en les détaillants au niveau qui leur est propre
la coordination entre les niveaux décisionnels les données et directives du SNAT auxquels ils
(locaux, régionaux, nationaux et se réfèrent.
transfrontaliers) auxquels il s’impose après
qu’il ait été approuvé par les autorités Art. L. 121.13 : Les directives du SNAT, et des
nationales. Il est à la base de la péréquation des PDAR lorsqu’ils existent, doivent servir de
moyens financiers alloués aux investissements. référence lors de l’établissement des schémas et
plans d’aménagement et d’urbanisme de niveau
Art. L. 121.12 : Les plans directeurs local, en particulier des Schémas Directeurs
d’aménagement régionaux (PDAR) peuvent d’Urbanisme (SDU).
s’appliquer aux régions administratives ou aux
régions de programmes identifiées par le SNAT

SECTION III
LES PROJETS D’INTERET NATIONAL

Art. L. 121.14 : Constitue un Projet d’Intérêt proposer au Gouvernement ou à l’Assemblée


National (PIN) au titre du présent code, tout Nationale la création d’un PIN.
projet d’ouvrage important présentant un
caractère d’utilité publique et répondant aux Art. L. 121.15 : Une fois adopté et publié
conditions suivantes : suivant les prescriptions de l’article L. 121.14,
1° Etre destiné à la réalisation d’une opération le Projet d’Intérêt National (PIN) s’impose à
d’aménagement ou d’équipement, au tout type de document d’aménagement et
fonctionnement d’urbanisme existant ou à venir quel que soit
d’un service public, à la protection du son niveau, et à toutes les autorités nationales,
patrimoine naturel, à la prévention des risques, locales, personnes publiques ou privées ; ceux-
à la mise en ci devant respecter les dispositions nécessaires
valeur des ressources naturelles ou à à la mise en œuvre du PIN.
l’aménagement agricole et rural ;
2° Etre clairement et précisément délimité dans Art. L. 121.16 : En l’absence de tout début de
l’espace ; réalisation, un Projet d’Intérêt National ne peut
3° Avoir fait l’objet : être considéré comme abandonné tant que les
a) Soit d’une délibération ou d’une décision autorités nationales n’en ont pas formellement
au niveau national (Gouvernement ou décidé ainsi, la décision étant obligatoirement
Assemblée Nationale ; publiée au Journal Officiel de la République.
b) Soit d’une inscription dans un des
documents de planification prévus par les Art. L. 121.17 : Le non respect de ces
lois et règlements, approuvé par l’Autorité dispositions, en particulier pour ce qui concerne
compétente et ayant fait l’objet d’une l’intégrité du terrain affecté au PIN, aussi bien
publication. pour les particuliers que pour les responsables
2° Avoir été publié au Journal Officiel de la locaux, est puni d’une amende de 1 à 10
République de Guinée. millions de FG et d’une peine de prison de 1
Ne peuvent constituer des Projets d’Intérêts mois à 1 an, ou de l’une des deux peines
National, les projets réalisés à l’initiative seulement.
des
collectivités locales ou la faculté de
CHAPITRE 2
Infractions et sanctions

Art. L. 122.1 : Toute personne qui effectue, à la Projet d’Intérêt National ou d’une servitude
demande et pour le compte de l’Etat, les études d’utilité publique, constituent des délits et sont
nécessaires à la préparation de documents punies d’une amende de 1 à 10 millions de FG
d’urbanisme est tenue au secret professionnel. et d’une peine de prison de 1 mois à 1 an, ou de
Les infractions sont passibles d’une peine l’une ou l’autre de ces peines.
d’emprisonnement de 1 à 6 mois et d’une
amende comprise entre 100.000 et 1 million de Art. L. 122.3 : Les infractions aux dispositions
FG ou de l’une des deux peines. de l’article L. 121.14 sont constatées par la
police, la gendarmerie, ainsi que par tous les
Art. L. 122.2 : Les infractions aux dispositions fonctionnaires et agents de l’Etat commis à cet
concernant les Projets d’Intérêt national ou les effet par le Ministre chargé de l’urbanisme ou
servitudes d’utilité publique (article L. 121.14 toute autorité dont ils relèvent. Les procès-
et R. 124.2) dans les territoires faisant l’objet verbaux dressés par ces agents font foi jusqu’à
d’un Schéma Directeur d’Urbanisme, d’un Plan preuve du contraire.
d’Aménagement Détaillé rendu public ou
approuvé ou d’un document en tenant lieu ou
d’un décret ou arrêté de délimitation d’un
LIVRE DEUXIEME :

AUTORISATIONS ET ACTES RELATIFS A L’OCCUPATION DU SOL.

Contrôle et Sanctions

Art. L. 211.1 : Les bénéficiaires des travaux Par ailleurs, tout retard au-delà du délai
irréguliers ou non conformes sont soumis à une d’exécution mentionné à l’Art. R. 323.5 peut
amende de 100 000 à 1 000 000 FG perçue au donner lieu à l’application d’une astreinte de
profit de la collectivité territoriale dans laquelle 5 000 FG à 50 000 FG par jour qui court à
se situe l’ouvrage. partir de l’expiration du délai jusqu’au jour où
l’ordre a été prononcées complètement exécuté.
Art. L. 211.2 : En cas de continuation des Les peines prévues peuvent être prononcées
travaux nonobstant l’ordre d’arrêt, ou de contre les utilisateurs du sol, les bénéficiaires
démolition, le tribunal du ressort saisi par les des travaux, les architectes, les ingénieurs, les
services compétents du Ministère chargé de entrepreneurs ou autres personnes responsables
l’Urbanisme, peut prononcer une amende de de l’exécution desdits travaux.
500 000 à 1 000 000 FG et un emprisonnement
de quinze jours à trois mois, ou l’une de ces
deux peines seulement, contre les personnes
responsables de l’infraction.
LIVRE TROISIEME:

ACTION FONCIERE ET OPERATION D’AMENAGEMENT

TITRE 1

Le droit de préemption

CHAPITRE 1
Principes généraux

Art. L .311.1 : L’Etat et les communes peuvent A défaut d’accord amiable, le prix est fixé par
instituer par délibération un droit de le tribunal compétent dans le lieu de la
préemption sur tout ou partie des zones juridiction ou par la chambre spécialisée du
urbaines et des zones d’urbanisation futures tribunal lorsque celle-ci existe.
couvertes par un plan d’aménagement.
Ce droit de préemption est ouvert à la Art. L. 311.3 : En cas d’acquisition, le titulaire
commune. Le conseil municipal peut décider de du droit de préemption devra régler le prix au
le supprimer puis de le rétablir. plus tard six mois après la décision définitive
Lorsque la commune est liée à un établissement de la juridiction.
public elle peut lui déléguer tout ou partie de En cas de refus ou à défaut de réponse du
compétence pour préempter. titulaire du droit de préemption dans le délai de
Le droit de préemption n’est pas applicable, deux mois prévu au premier aliéna, le
sauf délibération motivée de la commune à propriétaire peut réaliser la vente de son bien
l’aliénation d’un immeuble bâti pendant la au prix indiqué dans sa déclaration.
période de dix ans à compter de son En cas d’absence de paiement ou, s’il y a
achèvement. obstacle au paiement, de consignation de la
somme due à l’expiration du délai prévu au
Art. L. 311.2 : Tout propriétaire d’un bien troisième alinéa, le bien est, sur leur demande,
soumis au droit de préemption peut proposer au rétrocédé à l’ancien propriétaire ou à ses ayants
titulaire de ce droit l’acquisition de ce bien en cause universels ou à titre universel qui
indiquant le prix qu’il en demande. Le titulaire reprennent la libre disposition.
doit se prononcer dans un délai de deux mois à Dans le cas où le transfert de propriété n’a pas
compter de ladite proposition dont copie doit été constaté par un acte notarié ou authentique
être transmise par le maire Conservateur en la forme administrative, la rétrocession
Foncier. s’opère par acte sous seing privé.

CHAPITRE 2
Fonctionnement

Art. L. 312.1 : Sont soumis au droit de en propriété ou en jouissance d’un immeuble


préemption institué par les dispositions ou d’une partie d’immeuble, bâti ou non bâti,
précédentes tout immeuble ou ensemble de lorsqu’ils sont aliénés volontairement, à titre
droits sociaux donnant vocation à l’attribution onéreux sous quelque forme que ce soit.
Sont également soumises à ce droit de Simultanément à la saisine du tribunal, la
préemption les cessions de droits indivis Commission Foncière, telle est constituée et
portant sur un immeuble ou une partie fonctionne selon les articles 49, 50, 51, 52, 53,
d’immeuble, bâti ou non bâti sauf lorsqu’elles et 67 du Code foncier et domanial pris par
sont consenties à l’un des indivisaires, ainsi que ordonnance le 30 mars 1992 est saisie, à la
les cessions de droits proportionnels ou demande des autorités administratives, pour
tantièmes contre remise de locaux à construire. avis.

Art. L. 312.2 : Toute aliénation visée à l’article Art. L. 312.4 : Lorsque la juridiction
L. 312.1 est subordonnée à peine de nullité à compétente en matière d’expropriation a été
une déclaration préalable faite par le saisie dans les cas prévus aux articles L.312.3,
propriétaire à la mairie de la commune et ai le titulaire du droit de préemption doit
Service des Domaines où se trouve situé le consigner une somme égale à 15 pour cent de
bien. l’évaluation faite par le directeur des services
Cette déclaration, dont le maire transmet copie fonciers.
au Directeur de la Conservation Foncière, La consignation s’opère au seul vu de l’acte par
comporte obligatoirement l’indication du prix lequel la juridiction a été saisie et de
et des conditions de l’aliénation projetée ou en l’évaluation proposée par le Service des
cas d’adjudication l’estimation du bien ou sa Domaines.
mise à prix. A défaut de notification d’une copie du
Lorsque la contrepartie de l’aliénation fait récépissé dans le délai de trois mois à compter
l’objet d’un paiement en nature, la déclaration de la saisine de cette juridiction, le titulaire di
doit mentionner le prix d’estimation de cette droit de péremption est réputé avoir renoncé à
contrepartie. l’acquisition ou à l’exercice du droit de
Le silence du titulaire du droit de préemption préemption.
pendant deux mois à compter de la réception de La libération des fonds consignés en
la déclaration mentionnée au premier alinéa application du premier alinéa ne peut être
vaut renonciation à l’exercice du droit de effectuée que lorsque le titulaire du droit de
préemption. préemption a renoncé à l’acquisition ou à
L’action en nullité prévue au premier alinéa se l’exercice du droit de préemption ou après le
prescrit par cinq ans à compter de la transfert de propriété.
publication de l’acte portant transfert de
propriété. Art. L. 312.5 : A défaut d’accord sur le prix,
tout propriétaire d’un bien soumis au droit de
Art. L ; 312.3 : A défaut d’accord amiable, le préemption, qui a manifesté son intention
prix d’acquisition est fixé par le tribunal d’aliéner ledit bien, peut renoncer en cours de
compétente dans le lieu de la juridiction ou par procédure à l’exercice de son droit à défaut
la chambre spécialisée du tribunal lorsque d’accord sur le prix.
celle-ci existe. En cas de fixation judiciaire du prix, et pendant
Ce prix est exclusif de toute indemnité un délai de deux mois après la décision
accessoire, et notamment de l’indemnité de juridictionnelle devenue définitive, les parties
remploi. peuvent accepter le prix fixé par la juridiction
Cependant les améliorations, les ou renoncer à la mutation.
transformations ou les changements Le silence des parties dans ce délai vaut
d’affectation opérés par le propriétaire acceptation du prix fixé par le juge et transfert
postérieurement à un an avant la publication de de propriété, à l’issue de ce délai, au profil du
l’acte définissant le périmètre de préemption ne titulaire du droit de préemption.
sont pas présumés de revêtir un caractère
spéculatif. Art. L. 312.6 : Lorsque le titulaire du droit de
préemption a notifié au propriétaire sa décision
d’exercer ce droit ou son intention d’acquérir, obligations de relogement et d’indemnisation
le propriétaire est tenu d’informer les s’exerçant comme en matière d’expropriation.
locataires, les preneurs ou occupants de bonne Art. L. 312.8 : Nonobstant toutes dispositions
foi et de les faire connaître à ce titulaire. contraires, ils peuvent à tout moment déclarer
au titulaire du droit de préemption leur
Art. L. 312.7 : Nonobstant toutes dispositions intention de quitter les lieux et de réaliser le
ou stipulations contraires, les preneurs, bail. Celui-ci est tenu de leur verser les
locataires ou tous occupants ne peuvent indemnités auxquelles ils peuvent prétendre,
s’opposer à l’exécution de travaux de notamment celles qui peuvent leur être dues à
restauration ou de transformation intérieure ni à raison des améliorations qu’ils ont apportées au
la démolition de ces locaux. fonds loué.
Si l’exécution des travaux l’exige, ils sont tenus En cas de litige, ces indemnités sont fixées par
d’évacuer tout ou partie de ces locaux ; le la juridiction compétente en matière
nouveau propriétaire du bien est alors tenu aux d’expropriation.

CHAPITRE 3
Obligations du titulaire du droit de préemption

Art. L. 313.1 : Les biens acquis par exercice du saisissent le tribunal de l’ordre judiciaire d’une
droit de préemption doivent être utilisés ou action en dommages-intérêts contre le titulaire
aliénés ne vue de la réalisation dans l’intérêt du droit de préemption.
général des actions ou opérations L’action en dommages-intérêts se prescrit par
d’aménagement urbain. cinq ans à compter de la mention de
Toute décision de préemption doit mentionner l’affectation ou de l’aliénation du bien ou
l’objet pour lequel ce droit est exercé. registre institué en application de l’article.
Si le titulaire du droit de préemption décide
d’utiliser ou d’aliéner à d’autres fins un bien Art. L. 313.3 : La commune ouvre, dès
acquis depuis moins de dix ans par exercice de institution ou création sur son territoire d’un
ce droit, il doit informer de sa décision les droit de préemption un registre dans lequel sont
anciens propriétaires ou leurs ayants cause inscrites toutes les acquisitions réalisées par
universels ou à titre universel et leur proposer exercice ou par délégation de ce droit, ainsi que
l’acquisition de ce bien en priorité. l’utilisation effective des biens ainsi acquis.
A défaut d’accord amiable, le prix est fixé par Toute personne peut consulter ce registre et
la juridiction compétente en matière obtenir un extrait.
d’expropriation conformément aux règles
mentionnées par l’article 312.3. Art. L. 31.3.4 : En cas d’acquisition d’un bien
A défaut d’accord amiable dans le délai de trois par voie de préemption, le prix du bien devra
mois à compter de la notification de la décision être réglé par le titulaire du droit de préemption
juridictionnelle devenue définitive, les anciens dans les six mois qui suivent soit la décision
propriétaires ou leurs ayants cause universels d’acquérir le bien au prix indiqué par le
ou à titre universel sont réputés avoir renoncé à vendeur ou accepté par lui, soit la décision
l’acquisition. définitive de la juridiction compétente en
matière d’expropriation, soit la date de l’acte
Art. L. 31.3.2 : En cas de non-respect des ou d’adjudication.
obligations définies au deuxième alinéa ci- En l’absence de consignation ou s’il y a
dessus, les anciens propriétaires ou leurs ayants obstacle au paiement de la somme due à
cause universels ou à titre universel, ou la l’expiration du délai prévu à l’alinéa précédent,
personne qui avait l’intention d’acquérir le titulaire du doit de préemption est tenu sur
demande de l’ancien propriétaire, de lui consignation, la rétrocession visée à l’alinéa
rétrocéder le bien acquis par voie de précédent s’opère par acte sous seing privé.
préemption. Le propriétaire qui a repris son bine dans les
conditions prévues au présent article peut alors
Art. L. 313.5 : Dans le cas où le transfert de l’aliéner librement.
propriété n’est pas réitéré par acte notarié ou L’ancien propriétaire d’un bien acquis par voie
par acte authentique en la forme administrative de préemption conserve la jouissance de ce
dans le délai imparti pour le paiement ou la bien jusqu’au paiement intégral du prix.

TITRE 2

L’expropriation

CHAPITRE 1
Principes généraux

Art. L. 321.1 : Il ne peut être porté atteinte au pour cause d’utilité publique s’opère, à défaut
droit de propriété que lorsque l’intérêt général d’accord amiable, par décision de justice et
l’exige. moyennant une juste et préalable indemnité.
Cette atteinte peut consister en une
expropriation pour cause d’utilité publique, en Art. L. 321.3 : L’expropriation ne peut être
une règlementation du droit de propriété dans prononcée qu’autant que l’utilité publique a été
un but d’urbanisme, d’aménagement rural, de déclarée dans les formes prescrites ci-après. A
recherche ou d’exploitation minière, de défaut d’accord amiable, le transfert de
sauvegarde de l’environnement et en l’édictions propriété et la fixation du montant de
de servitudes d’utilité publique. l’indemnité qui le conditionne relèvent de la
compétence du juge.
Art. L. 321.2 : L’expropriation d’immeubles,
en tout ou partie, ou de droits réels immobiliers

CHAPITRE 2
La phase administrative
Art. L. 322.1 : L’utilité publique est déclarée, Le décret ou l’acte déclaratif de l’utilité
après enquête publique : publique désigné les propriétés atteintes. Il
a) Soit par décret ; précise le délai pendant lequel
b) Soit expressément, dans l’acte déclaratif l’expropriation devra être réalisée. Ce délai
d’utilité publique qui autorise les travaux ne peut être supérieur à trois ans.
d’intérêt publique projetés tels que Toutefois, ce délai est porté à cinq ans pour
notamment : construction de routes, de les opérations prévues aux projets
chemin de fer, opérations d’aménagement d’aménagement et d’urbanisme.
et d’urbanisme, aménagement de forces
hydrauliques et distribution d’énergie, Art. L. 322.2 : Dès la publication du décret ou
travaux de protection de l’environnement. de l’acte déclaratif de l’utilité publique, le
Ministère chargé du domaine détermine, par les noms de tous les détenteurs de droits réels
arrêté, la liste des parcelles ou les droits réels sur les immeubles en question.
immobiliers à exproprier, si cette liste ne A défaut de communication de ces
résulte pas de la déclaration d’utilité publique. informations, le propriétaire est seul
Cet arrêté constitue l’acte de cessibilité. responsable du paiement des éventuelles
indemnités d’expropriation dues à ces derniers.
Art. L. 322.3 : Le décret déclaratif d’utilité A peine de déchéance de leurs droits, tous les
publique ou l’arrêté de cessibilité doivent être autres intéressés sont tenus de se faire connaître
précédés d’une enquête parcellaire. Ils sont dans le même délai.
notifiés sans délai, par l’autorité administrative
compétente, aux propriétaires intéressés ainsi Art. L. 322.5 : A partir de l’inscription de
qu’aux occupants et usagers notaires. Le décret l’arrêté de cessibilité au plan foncier et au livre
ou l’arrêté sont publiés au Journal Officiel de la foncier, lorsqu’il existe, aucune modification de
République de Guinée. nature à augmenter leur valeur ne peut être
apportée aux immeubles visés par ledit arrêté.
Art. L. 322.4 : Dans le délai de deux mois à
compter des notifications visées à l’article Art. L. 322.6 : Les opérations intéressant la
précédent, les propriétaires des immeubles défense nationale peuvent être déclarées
faisant l’objet de la procédure d’expropriation d’utilité publique sans enquête préalable, par
doivent transmettre à l’autorité administrative décret.
compétente les noms des locataires ainsi que

CHAPITRE 3
Transfert de propriété et droit de rétrocession

Art. L. 323.1 : Le transfert de propriété des Art. L. 323.2 : Les droits des créanciers
immeubles ou des droits réels immobiliers est régulièrement inscrits sur les immeubles
opéré soit par voie d’accord amiable, soit par expropriés sont reportés sur l’indemnité,
ordonnance du juge compétent. compte tenu du rang de préférence qui leur est
L’ordonnance envoie l’expropriant en reconnu par les textes qui les régissent.
possession, sous réserve du paiement ou de la
consignation de l’indemnité. Elle éteint par Art. L. 323.3 : Si les immeubles expropriés
elle-même et à sa date, tous droits réels ou n’ont pas reçu dans le délai fixé à l’article L.
personnels existant sur les immeubles 322.1 de la présente Loi, la destination prévue
expropriés. ou ont cessé de recevoir cette destination, les
Il en est de même de cessions amiables anciens propriétaires ou leurs ayants droit
consenties après déclaration d’utilité publique peuvent en demander la rétrocession pendant
et lorsqu’une décision de justice donne acte des un délai de dix ans à compter de l’ordonnance
cessions amiables antérieures. d’expropriation, à moins que ne soit requise
une nouvelle déclaration d’utilité publique.

CHAPITRE 4
La tentative de cession à l’amiable

Art. L. 324.1 : Passé le délai de deux mois fixé de l’indemnité proposée, les invite à faire
par l’article L.322.4 et au plus tard avant connaitre le montant de l’indemnité demandée
l’expiration d’un nouveau délai de trois mois, et à comparaitre devant la commission foncière
l’expropriant notifie aux intéressés le montant
pour s’entendre à l’amiable sur le montant de montant des indemnités. Un procès verbal de
l’indemnité. cet accord est dressé et signé par le président et
par chacun des membres de la commission
Art. L. 324.2 : La commission foncière constate ainsi que par les parties.
ou cherche à réaliser l’accord des parties sur le

CHAPITRE 5
L’indemnité d’expropriation

Art. L. 325.1 : A défaut d’accord, l’indemnité Art. L. 325.5 : Dès la signature du procès-
d’expropriation est fixée par le tribunal de la verbal entre la commission foncière et
situation des lieux. Le tribunal est saisi par l’exproprié ou dès le jugement fixant
simple lettre par la partie la plus diligente. l’indemnité d’expropriation, l’indemnité doit
être versée à l’intéressé.
Art. L. 325.2 : Les indemnités allouées doivent
couvrir l’intégralité du préjudice direct, Art. L. 325.6 : Si l’indemnité n’est pas
matériel et certain causé par l’expropriation. acquittée ou consignée dans les six mois à
Elles sont fixées d’après consistance des biens partir du procès-verbal ou du jugement, un
à la date de l’ordonnance d’expropriation et en intérêt au taux de refinancement préférentiel de
tenant compte de leur valeur à cette date et la Banque centrale court de plein droit, sous
éventuellement de la plus value ou de la moins réserve de la possibilité pour l’exproprié de
value qui résulte, pour la partie de l’immeuble demander qu’il soit à nouveau statué sur
non expropriée, de l’exécution de l’ouvrage l’indemnité.
projetée.
Art. L. 325.7 : L’ordonnance d’expropriation
Art. L. 325.3 : L’expertise doit être ordonnée si ne peut être attaquée que par la voie d’un
elle est demandée par une des parties et être pourvoi en cassation et seulement pour
conduite par un membre délégué du Service des incompétence, excès de pouvoir ou vice de
Domaines et par deux experts agrées et forme. Le pourvoi est formé par déclaration au
désignés par le tribunal. greffe du tribunal et notifié à la partie adverse
dans les délais fixés au Code de procédure
Art. L. 325.4 : Le propriétaire d’un immeuble civile, le tout à peine de déchéance.
frappé en partie peut exiger de l’autorité
publique l’acquisition total par une demande
adressée au président du tribunal ayant
prononcé l’ordonnance d’expropriation et
notifiée à la personne publique concernée.

CHAPITRE 6
Procédure d’urgence

Art. L. 326.1 : Lorsqu’il est nécessaire de au maître d’ouvrage l’autorisation de prendre


procéder d’urgence à la réalisation d’un projet, possession de ces immeubles.
un décret pris après enquête et avis de la
commission foncière déclare l’opération Art. L. 326.2 : La prise de possession ne peut
d’utilité publique et urgente, désigne les avoir lieu qu’après notification du décret aux
immeubles nécessaires à sa réalisation et donne propriétaires et aux titulaires de droits et
paiement au droit d’une provision.
Art. L. 326.3 : En cas d’échec de la tentative de des indemnités provisionnelles et autoriser la
conciliation, les ayants droit sont assignés, dans prise de possession moyennant le paiement ou
le mois suivant, devant le juge des la consignation des indemnités fixées.
expropriations. La décision fixant le montant des indemnités
provisionnelles ne peut être attaquée que par la
Art. L. 326.4 : Le tribunal peut soit fixer le voie du pourvoi en cassation.
montant des indemnités, soit fixer le montant

CHAPITRE 7
De l’expropriation des immeubles impropres à l’habitation
Art. L. 327.1 : Tout terrain urbain portant des Art. L. 327.3 : La procédure d’urgence prévue
constructions impropres à l’habitation dans les aux articles 326.1 et suivant du présent Code
conditions normales d’hygiènes, de sécurité et s’applique.
de salubrité peut faire l’objet d’une procédure
d’expropriation au profil de l’Etat ou d’une Art. L. 327.4 : Les immeubles visés à l’article
collectivité territoriale. L. 327.1 peuvent être cédés à des tiers pour la
réalisation des buts visés à l’article L. 327.2 et
Art. L. 327.2 : La procédure d’expropriation a après habilitation de ces tiers en conformité
pour objet de permettre la réalisation avec ces buts.
d’opérations d’aménagements urbains ou de
mise en conformité avec les normes d’hygiène
d’urgence et de salubrité des immeubles
expropriés.

CHAPITRE 8
Les réserves foncières

Art. L. 328.1 : En plus des emplacements Art. L. 328.4 : L’Etat ou toute autre collectivité
réservés par les plans d’urbanisme pour des publique qui fait l’acquisition d’une réserve
actions d’intérêt public, l’Etat et les autres foncière doit en assurer la gestion en bon père
collectivités publiques sont habilités à acquérir de famille.
des immeubles pour constituer des réserves Avant leur utilisation définitive, les immeubles
foncières. acquis pour la considération de réserves
foncières ne peuvent faire l’objet d’aucune
Art. L. 328.2 : Les réserves foncières se cession en pleine propriété en dehors des
constituent par voie d’acquisitions amiables, cessions que les personnes publique pourraient
par la préemption ou par l’expropriation pour se consentir entre elles et celles faites en vue de
cause d’utilité publique. S’il existe un schéma la réalisation d’opérations pour lesquelles la
directeur d’urbanisme, il ne peut y avoir réserve a été constituée.
d’acquisitions que ses objectifs.
Art. L. 328.5 : Les immeubles ne peuvent faire
Art. L. 328.3 : Les réserves foncières sont l’objet que de concession temporaire qui ne
appelées à répondre à des besoins confèrent au preneur aucun droit à se maintenir
d’urbanisme : extension des agglomérations, dans les lieux lorsque l’immeuble est repris en
rénovation urbaine et tous autres objectifs fixés vue de son utilisation définitive.
par les plans d’urbanisme.
TITRE 3

Les associations foncières urbaines

CHAPITRE 1
Principes généraux et constitution
Art. L. 331.1 : Les associations foncières a) Pour les travaux spécifiés à l’article L.
urbaines sont des associations syndicales 331.1, les deux tiers au moins des
constituées entre propriétaires intéressés pour propriétaires détenant ensemble les deux
l’exécution des travaux et opérations définis ci- tiers au moins de la superficie ont adhéré à
dessous. Peuvent faire l’objet d’une association l’association ;
foncière urbaine : b) Pour les travaux spécifiés au 3° de l’article
a) Le remembrement de parcelles, la L. 331.1, la majorité des propriétaires
réorganisation parcellaire et la détenant ensemble la moitié au moins de la
modification qui leur est liée de l’assiette superficie ont adhéré à l’association.
des droits de propriété, des charges et des c) Une personne publique ou privée prend
servitudes y attachées ainsi que la l’engagement d’acquérir les immeubles
réalisation des travaux d’équipement et dont le propriétaire opterait pour le
d’aménagement nécessaires ; délaissement dans les conditions prévues à
b) Le groupement de parcelles en vue d’en l’article 332-1, ci-après. Cette condition
confier l’usage à un tiers, notamment par peut être remplacée par le même
bail à construction, soit d’en faire apport engagement pris par l’association foncière
ou d’en faire la vente à un établissement urbaine et figurant dans ses statuts.
public ou société de construction ou
d’aménagement ; Art. L. 331.3 : Par dérogation aux règles de
c) La construction, l’entretien et la gestion majorité fixées à l’article 331.2, l’autorité
d’ouvrages d’intérêt collectif tels que administrative peut autoriser une association
voirie, aires de stationnement et garages foncière urbaine de remembrement, à la
enterrés ou non, réseaux divers, espaces demande ou avec l’accord de la moitié au
verts plantés ou non installations de jeux, moins des propriétaires, lorsque la localisation
de repos ou d’agrément. ou la configuration des parcelles limite de
Chacun des membres de l’association peut façon importante l’utilisation des droits à
choisir d’être payé, en tout ou partie, en construire prévus par les documents
l’espèce ou par remise d’un ou plusieurs d’urbanisme.
immeubles ou fractions d’immeubles lorsque L’autorité administrative recueille,
les règles applicables à l’organisme préalablement à la création de l’association,
constructeur ou aménageur ne s’y opposant pas. l’accord de la collectivité territoriale concerné
sur l’opération lorsqu’un document
Art. L.331.2 : L’autorité administrative peut d’urbanisme a été approuvé sur le territoire de
autoriser une association foncière urbaine sur la la commune.
demande de propriétaires intéressés, Dans les autres cas, ou si l’association foncière
notamment dans le cadre des quartiers urbains urbaine est située à l’intérieur d’un périmètre
ou, le cas échéant, à l’initiative de la commune « d’opération d’intérêt national » tel qu’il et
ou d’une représentation reconnue d’un quartier défini par le présent Code, l’autorité
urbain par l’autorité administrative, si les administrative recueille l’avis du conseil
conditions suivantes sont remplies : municipal.
Art. L. 331.4 : A défaut d’accord amiable entre immobiliers que ceux-ci aient été
les propriétaires intéressés ou de constitution aménagés à ‘initiative privée ou à
d’une association foncière libre ou autorisée, l’initiative publique, lorsque le défaut
l’autorité administrative peut constituer d’entretien ou de gestion de ces ouvrages
d’office une association foncière urbaine : peut avoir des conséquence nuisibles à
a) Pour le remembrement de parcelles : l’intérêt public ainsi que pour la
Lorsque, par application des règles construction d’ouvrages d’intérêt collectif
d’urbanisme, l’implantation et le volume à l’exécution desquels l’autorité
des constructions doivent respecter une compétente aurait subordonné la
discipline spéciale dont la disposition modification d’un lotissement par
actuelle des parcelles compromettrait ou application des textes en vigueur.
empêcherait la réalisation ; c) Pour la restauration de bâtiments
Ou lorsqu’il est équitable de répartir sur un présentant un caractère historique et
ensemble de propriétés la charge est culturel lorsqu’il s’agit de parties
prélèvements de terrains opérés par voie de d’immeubles visibles de l’extérieur.
cession ou d’expropriation au profit des d) Afin de faire participer à la réparation du
emprises publiques, ainsi que la charge des dommage direct, matériel et certain que
servitudes attachées à la présence des peuvent supporter les propriétaires de
ouvrages construits sur ces emprises, parcelles frappées de servitudes non
Ou lorsqu’il convient de procéder à des aedificandi édictée dans le but de réserver
modifications de limites de lots dans un une vue, les propriétaires de parcelles qui
lotissement à la suite de l’application des bénéficient directement de cette servitude.
dispositions en vigueur. Dans ce cas, la commune est de droit
b) Pour l’entretien et la gestion d’ouvrage membre de l’association.
d’intérêt collectif dans les ensembles

CHAPITRE 2
Action des propriétaires

Art. L. 332.1 : Les propriétaires d’immeubles l’indemnité est fixée comme en matière
compris dans le périmètre d’une association d’expropriation.
foncière urbaine autorisée n’ayant pas adhéré à Les droits des créanciers régulièrement inscrit
l’association peuvent dans le délai de trois mois sur l’immeuble délaissé, soit avant la
à partir de la publication de la décision publication au bureau des hypothèques de
administrative autorisant l’association, l’acte de délaisssement, soit postérieurement à
délaisser ces immeubles moyennant indemnité. ladite publication en ce qui concerne les
A défaut d’accord amiable, l’indemnité est privilèges conservés suivant les prescriptions
fixée comme en matière d’expropriation. du Code civil, sont reportés sur l’indemnité de
délaissement, compte tenu du rang de
Art. L. 332.2 : Lorsque l’association a pour préférence qui est reconnu.
objet le groupement de parcelles, il est en outre Si l’indemnité fixée à l’amiable est inférieure
possible à tous les propriétaires d’immeubles au total des créances pour le recouvrement
compris dans le périmètre syndical de délaisser, desquelles il a été pris inscription, les
moyennant indemnité, leurs propriétés ou leurs créanciers inscrits peuvent exiger que
quotes-parts de propriété sur les parcelles l’indemnité acceptée par leur débiteur soit
groupées, dans le délai d’un mois à partir de la soumise au juge.
publication de l’arrêt de l’autorité Les délaissements des biens des absents est
administrative. A défaut d’accord amiable, valablement opéré par les envoyés en
possession provisoire après autorisation du sur simple requête et le ministère public
tribunal compétent dans le lieu de la juridiction entendu.
ou de la chambre spécialisée lorsqu’elle existe,

CHAPITRE 3
Fonctionnement

Art. L. 333.1 : Lorsque l’objet de l’association à défaut d’accord amiable, comme en matière
foncière urbaine autorisée ou constituée d’expropriation. Cet arrêté produit les mêmes
d’office porte sur des travaux spécifiés à effets à l’égard des autres droits réels.
l’article L.331.1 l’association : Toutefois, ces droits peuvent être reportés sur
a) Détermine les bâtiments ou les ouvrages les immeubles ou droits indivis de propriété
dont le remembrement nécessite soit la après remembrement et conservent l’ordre
destruction, soit le changement de l’usage qu’ils avaient sur les immeubles qu’ils
éventuellement après réparation, grevaient antérieurement à condition que leur
aménagement ou transformation. L’acte publicité soit renouvelée dans les formes et
amiable portant cession d’un bâtiment ou délais qui seront fixés par décret ; ils s’exercent
d’un ouvrage à ‘association produit les éventuellement sur les soultes.
même effets que l’acte de cession amiable L’arrêté de l’autorité administrative met fin
en matière d’expropriation en ce qui dans les mêmes conditions aux contrats de
concerne l’extinction des droits réels et louage dont ces immeubles étaient l’objet.
personnels ; à défaut d’accord amiable des L’association foncière urbaine devra au preneur
propriétaires sur les cession, ces bâtiments une indemnité calculée comme en matière
ou ouvrages font l’objet d’une d’expropriation à moins qu’elle préfère lui
expropriation ; offrir le bail d’un local équivalent à celui dont
b) Etablit le projet de remembrement et en la jouissance lui a été retirée. En ce qui
saisit l’autorité administrative qui, après concerne les baux d’habitation ou
avoir vérifié sa compatibilité avec la professionnels quelle que soit la nature du tire
réglementation de l’urbanisme, le soumet à d’occupation, le droit au relogement est exercé
une enquête publique. comme en matière d’expropriation.

Art. L. 333.2 : Après enquête publique soumise Art. L. 333.4 : La juridiction compétente pour
à l’appréciation du juge de l’expropriation, statuer sur les contestations relatives à
l’autorité administrative prononce les transferts l’évaluation des parcelles remembrées est celle
et attributions de propriété. instituée par les textes qui régissent le régime
L’acte de l’autorité administrative impose, en de l’expropriation. Elle statue aussi sur les
tant que de besoin, des prescriptions propres à contestations soulevées à l’occasion du
l’opération, en complément de la remembrement et afférentes aux privilèges,
réglementation d’urbanisme applicable à la hypothèques et autres droits réels.
zone considérée. Ces prescriptions font partie L’avis de la commission prévue ci-dessus et la
du dossier soumis à l’enquête. décision motivée prise, consécutivement à cet
avis, par l’organe compétent de l’association
Art. L. 333.3 : L’arrêté de l’autorisation foncière urbaine sont notifiés aux intéressées
administrative éteint par lui-même et à sa date, qui disposent d’un délai de deux mois pour
pour les immeubles qu’il concerne, les saisir la juridiction.
servitudes ainsi que les droits réels conférés
aux preneurs par les baux à construction et les Art. L. 333.5 : Faute d’avoir saisi la juridiction
baux emphytéotiques, moyennant indemnité dans ce délai, les intéressées sont réputés avoir
due par l’association foncière urbaine et fixée, accepté l’évaluation des parcelles remembrées
et avoir renoncé à toutes contestations relatives sur celui-ci ainsi que sur les prescriptions
aux privilèges, hypothèques et autres droits d’urbanisme propres à l’opération, lorsqu’un
réels. La notification susvisée doit, à peine de plan d’occupation des sols sa été approuvé sur
nullité, contenir l’indication du délai et le territoire de la commune. Dans les autres cas,
reproduire, en caractères apparents, les ou si l’association est située à l’intérieur d’un
dispositions de l’alinéa précédent. périmètre d’opération d’intérêt national,
L’autorité administrative recueille, l’autorité administrative recueille l’avis du
préalablement à l’approbation du plan de conseil municipal.
remembrement, l’accord du conseil municipal

CHAPITRE 4
Action de l’association foncière urbaine

Art. L. 334.1 : Lorsque l’objet de l’association caractère historique et culturel l’association


foncière autorisée porte sur des travaux décide, s’il y a lieu, la destruction des
spécifiés à l’article L. 331.1, l’association : construction qui serait nécessaire à l’intérieur
a) Détermine les bâtiments ou les ouvrages du périmètre de l’association ; à défaut
dont le groupement de parcelles nécessite d’accord amiable, les indemnités dues aux
soit la destruction, soit le changement de propriétaires, locataires ou occupants de ces
l’usage, éventuellement après réparation, constructions sont fixées comme en matière
aménagement ou transformation. L’acte d’expropriation.
amiable portant cession d’un bâtiment ou Lors de la mutation à titre onéreux d’un bien
d’un ouvrage à l’association foncière compris dans une association foncière urbain,
urbaine produit les mêmes effets que l’acte avis de la mutation doit être donné, à
de cession amiable en matière l’association qui peut faire opposition dans les
d’expropriation en ce qui concerne conditions prévues audit article pour obtenir le
l’extinction des droits réels et personnels ; paiement des sommes restant dues par l’ancien
à défaut d’accord amiable des propriétaires propriétaire.
sur leur cession, ces bâtiments ou ouvrages
font l’objet d’une expropriation ; Art. L. 334.3: Des décrets fixent, en tant que de
b) Etablit, selon le cas, le projet de contrat de besoin, les modalités d’application de la
bail à construction, le projet d’acte présente section, notamment les conditions
d’apport ou le projet d’acte de vente des dans lesquelles l’assistance technique de l’Etat,
parcelles groupées. des collectivités territoriales, des établissements
Le contrat de bail, l’acte d’apport ou l’acte publics ou des personnes privées physiques ou
de vente ne peut être passé que si l’autorité morales pourra être apportée aux associations
administrative a constaté, par arrêté, que le foncières urbaines, les garanties aux quelles
projet est compatible avec la pourront être subordonnées les opérations
règlementation de l’urbanisme et que les prévues à l’article L. 331.1 ainsi les formalités
formalités prévues par le présent code ont de publicité, en particulier au fichier
été régulièrement accomplies. immobilier, auxquelles seront soumis les actes
Art. L. 334.2 : Lorsque l’objet de l’association concernant ces associations et les immeubles
foncière urbaine autorisée ou constituée qui se trouvent inclus dans leur superficie.
d’office porte sur des travaux de conservation,
restauration et mise en valeur de sites urbains à
CHAPITRE 5
Le remembrement urbain
Art. L. 335.1 : Le remembrement urbain est fonctionnement des travaux et l’exécution des
institué sur un périmètre défini par accord entre travaux.
l’Etat, la Région, la Préfecture et la Commune
concernées. Art. L. 335.4 : Le remembrement urbain peut
Le remembrement urbain a pour l’objet de être mené dans le cadre d’associations
permettre : foncières libres. Il s’agit de personnes morales
a) L’échange de parcelles bâties ou non bâties de droit privé qui réunissent librement et par
et quelles que soient leur vocation, leur consentement unanime tous les propriétaires
utilisation et leurs constructibilités ; des terrains concernés. L’intervention de
b) La modification corrélative des droits de l’administration n’a pas a être sollicitée et ces
propriété des charges et des servitudes associations ne sont pas assujetties à la tutelle
attachées ; de l’administration publique.
c) La réalisation des travaux d’équipement et L’acte constitutif des associations foncières
d’aménagement nécessaires. urbaines libres, ainsi que actes constatant les
adhésions ultérieures de propriétaires sont
Art. L. 335.2 : Le remembrement urbain peut enregistrées et publiés régulièrement.
être à l’origine d’un regroupement de parcelles
en vue d’en conférer l’usage à un tiers. Les Art. L. 335.5 : Le remembrement urbain peut
parcelles remembrées peuvent : être mené dans le cadre d’associations
a) Etre vendues à un établissement public ; foncières autorisées. Ces associations sont
b) Cédées à une société de construction ou constituées par le Ministre ou l’autorité
d’aménagement ; déléguée sous la condition alternative :
c) Données à bail emphytéotique. a) Soit à la demande de la double majorité
associée des propriétaires en nombre et des
Les propriétaires, qui individuellement propriétaires en superficie de propriété ;
n’auraient tiré qu’un faible parti de leurs b) Soit à l’initiative de l’Etat, de la Région, de
parcelles, peuvent être payés, en tout ou partie, la Préfecture ou de la Commune
en espèce, par dation, remise de titres ou de concernées.
fractions d’immeubles.
Art. L. 335.6 : Le remembrement urbain peut
Art. L. 335.3 : Le remembrement urbain est le être mené dans le cadre d’associations
fait d’un établissement public administratif. Cet foncières forcées.
établissement est doté de prérogatives de Le Ministre ou l’autorité déléguée peuvent
puissance publique telles que : constituer par voie d’autorité une association
a) Le droit d’établir et de percevoir des taxes foncière urbaine forcée dans les quatre
syndicales, assimilées aux contributions situations :
directes et perçues par voie de rôle ; a) Du remembrement de parcelles
b) Le caractère de travaux publics des travaux b) De l’entretien et de la gestion d’ouvrages
engagés dans le cadre du remembrement ; d’intérêt collectif.
c) Le bénéfice de l’expropriation pour cause c) De la restauration et de la préservation
d’utilité publique ; d’ouvrages ou de sites
d) L’absence de voie d’exécution forcée d) De la participation à la réparation ou aux
contre l’établissement. conditions de supports des conséquences
Le Gouvernement ou le Ministre ou l’autorité matérielles, directes et certaines de
déléguée exerce un contrôle sur : les études servitudes d’utilité publique édictées dans
préalables, l’organisation des travaux, le le but de favoriser la protection ou la mise
valeur d’un élément de l’intérêt collectif.
Art. L. 335.7 : Les propriétaires d’immeubles Art. L. 335.8 : Les associations foncières
compris dans le périmètre d’une association urbaines prennent fin soit par dissolution
foncière forcée sont obligatoirement membres prononcée par le Préfet ou le Gouverneur soit
de l’association et ne peuvent s’en dissocier ou lorsque leur objet est atteint dans les conditions
disposer du droit de délaissement. attachées à leur statut.

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