Echographie Pelvienne
Echographie Pelvienne
Echographie Pelvienne
Echographie pelvienne
1- Introduction
La sonde d’échographie est souvent considérée comme la « troisième main » du gynécologue,
d’autant plus que l’examen est facile, rapide, peu invasif et entraine peu d’inconfort pour la
patiente. L’échographie ne doit cependant être utilisée qu’après un interrogatoire et un
examen clinique attentifs, pour en identifier les objectifs. Si les techniques conventionnelles
d’imagerie, incluant l’échographie pelvienne et mammaire restent à la base de toute prise en
charge, l’apport de l’IRM est désormais incontestable et supplée souvent aux examens de
première intention.
2- Modalités pratiques
2. 1 - Sondes et voie d’abord :
2. 2 - Installation de la patiente :
2. 3 - Déroulement de l’examen :
Indication,
Circonstances : âge, jour du cycle, durée et régularité des cycles, état de ménopause.
Historique : métrorragies, ménorragies, dysménorrhée, algies pelviennes, masse
pelvienne à l’examen clinique, suspicion de GEU, hypofertilité, surveillance de
stérilet, surveillance thérapeutique, bilan de dystrophie ovarienne, etc.
Antécédents : césarienne, myomectomie, hystérectomie, endométrite, ovariectomie,
kyste ovarien, endométriose, etc.
Résultats d’examen antérieurs : anciennes échographies, autres examens d’imagerie
médicale éventuels.
Thérapeutique en cours : oestro-progestatifs, progestatifs, anti-oestrogènes.
Conditions de l’examen.
Résultat :
Utérus :
o Position : antéversé, rétroversé, intermédiaire, antéfléchi, rétrofléchi.
o Contour : régulier ou non.
o Biométrie du corps (en mm) : surtout diamètre antéro-postérieur du corps par
voie endo-vaginale.
o Myomètre : homogène ou non, diamètre et localisation d’éventuels myomes.
o Endomètre : développé ou hypotrophique, bien défini ou non, épaisseur en
précisant s’il s’agit de la mesure d’une ou de deux faces, échogénicité : hypo
ou hyperéchogène, échostructure : ne préciser que si elle est hétérogène.
o Cavité : ligne cavitaire bien définie ou non, régulière ou non.
o Col : échostructure homogène ou non.
o Doppler : à adapter en fonction de la pathologie existante ou suspectée : flux
parenchymateux du myomètre, de l’endomètre ou des ovaires.
Ovaires :
o Visibilité : signaler la non visibilité.
o Biométrie : du grand axe souvent suffisant, sinon des deux plus grands
diamètres perpendiculaires.
o Volume.
o Structure.
o Follicules : si nécessaire on précisera leur nombre et le diamètre du follicule
dominant.
Cul de sac de Douglas : libre ou épanchement.
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La coupe sagittale de l’utérus permet d’en mesurer sa longueur et son épaisseur. La longueur
de l’utérus doit toujours être prise avec le col. La taille de l’utérus varie selon l’âge et la parité
de la patiente, mais les variations de mesure de l’utérus sont faibles lors du cycle ovarien.
figure :
3.1. 1 - Le myomètre :
Le myomètre apparaît sous la forme d’une structure solide, peu échogène et homogène. Sa
transsonicité augmente légèrement en fin de cycle (hypervascularisation, œdèmes). Ses
contours externes sont bien délimités, présentant parfois des zones anéchogènes donnant un
signal Doppler de type veineux.
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3.1. 2 - L’endomètre
L’endomètre apparaît comme une image régulière, plus échogène que le myomètre, dont
l’origine fine commence au niveau du col.
La mesure de l’épaisseur de l’endomètre, en coupe sagittale médiane de l’utérus, se fait
perpendiculairement à la surface de l’utérus à l’endroit le plus épais de l’endomètre. Elle
comprend les deux couches de l’endomètre.
Son épaisseur et son écho structure évoluent avec le cycle ovarien :
Période menstruelle, J1-J4 : - la ligne de vacuité est linéaire, parfois dédoublée par du
sang et quelques débris muqueux ; - l’endomètre est fin, difficilement mesurable
Période proliférative, J5-J13 : - La muqueuse s’épaissit progressivement. Elle apparait
hypo échogène, de part et d’autre de la ligne cavitaire hyperéchogène. L’épaisseur de
l’endomètre est de 4-6 mm à J8 pour atteindre 10 mm à J12.
Période péri-ovulatoire : l’endomètre apparait épais, hypo échogène, homogène,
contrastant les lignes cavitaires et jonctionnelles hyperéchogènes. La glaire cervicale
est visible ;
Phase sécrétoire : l’endomètre continue de s’épaissir pour atteindre 10 à 15 mm La
ligne muqueuse devient globalement hyperéchogène en raison du développement des
structures glandulaires et des vaisseaux ; ceci se fait de façon centripète. À J12,
l’endomètre est hyperéchogène, homogène.
Normalement virtuelle en dehors de la période menstruelle, elle apparaît sous la forme d’une
fine ligne médiane, hyperéchogène, appelée aussi ligne de vacuité. Elle correspond à
l’accolement des deux interfaces de l’endomètre.
Biométrie de l’utérus :
Elle fait partie intégrante de l’examen échographique. Trois dimensions sont classiquement
exploitables :
Mesure du diamètre antéro-postérieur : la plus utilisée car la plus fiable, elle s’effectue
sur une coupe longitudinale à l’endroit le plus épais du corps utérin,
perpendiculairement à l’axe de la cavité utérine. De 20 à 40 mm chez la nullipare, il
passe de 24 à 45 mm chez la multipare.
Diamètre transversal : présente peu d’intérêt car trop imprécis.
Longueur totale de l’utérus : très imprécise du fait de la difficulté à positionner
correctement les calipers.
3.2.1- Localisation :
Le plus souvent, ils sont latéro-uterins dans la fossette ovarienne en arrière et en dedans des
vaisseaux iliaques externes.
Ils peuvent se situer n’importe où dans le pelvis, rarement symétriques sur les coupes
transversales, on les recherchera au niveau du cul de sac de Douglas, de part et d’autre et en
arrière de la partie inférieure de l’utérus, contre l’utérus ou plus latéralement dans
l’excavation. Dans les conditions normales, ils ne sont jamais situés en avant de l’utérus.
Leur repérage est facilité par l’existence en leur sein de formations liquidiennes correspondant
aux follicules.
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3.2.2 - Échostructure :
3.2.3 - Dimensions :
Après repérage et sur une coupe passant par leur plus grand axe, ils ne dépassent pas 40 mm
dans les conditions normales.
Non visibles à l’état normal, tout au plus peut-on visualiser par voie endo-vaginale la portion
initiale de la trompe qui prolonge la corne utérine en dehors.
3.4 - Le Douglas
Le Douglas est chez la femme debout le point le plus déclive de la cavité abdominale. Ainsi,
tous les liquides qui arrivent dans la cavité abdominale et qui ne sont pas encapsulés, peuvent
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3.5 - La vessie
Organe le plus antérieur du pelvis, sa forme est directement liée à son degré de réplétion. En
réplétion, elle apparait comme une structure anéchogène, homogène, à parois minces, située
en arrière et au-dessus de la symphyse pubienne. C’est la « fenêtre acoustique » de la voie
abdominale. L’échographie endo-vaginale, quant à elle, se réalise vessie vide.
4 - Pathologie myométriale
4 .1 - Fibromes utérins
Il faudra préciser leur nombre, leur taille, leur localisation et l’épaisseur de la paroi utérine en
arrière du fibrome (mur postérieur) en vue d’un traitement hystéroscopique. Le tissu du
fibrome est usuellement moins vascularisé que celui du myomètre adjacent.
4.1.1 Echostructure
L’aspect le plus fréquent est donc celui d’un nodule ou d’une masse souvent hypo échogène,
plus ou moins homogène selon sa taille avec d’éventuels remaniements : calcifications,
nécrobiose ou œdème. Cette image est bien limitée, en général entourée d’un halo
hypoéchogène traduisant la présence de vaisseaux encorbellés, identifiables en doppler
couleur. Parfois les myomes peuvent se présenter avec des échogénicités variables.
4.1.2 Localisation
Gros utérus fibreux : la forme générale de l’utérus est conservée, mais la mesure du
diamètre antéro-postérieur permet aisément le diagnostic. Le plus souvent, elle ne
vient que confirmer une hypothèse clinique. Il s’agit soit d’une simple hypertrophie du
myomètre, soit le plus souvent de la juxtaposition de multiples petits myomes
interstitiels.
4.2 – adénomyose
4.2.1 définition
Elles se présentent sous forme des images canalaires myométrales avec existence
d’un flux au doppler couleur.
L’échographie est donc une exploration intéressante dans le bilan d’une malformation
utérovaginale mais présente cependant des limites. La coelioscopie reste indispensable pour
confirmer le type précis de la malformation, préciser les lésions associées et proposer une
thérapeutique.
En coupe longitudinale, la branche verticale apparait sous la forme d’un trait rigide,
hyperéchogène, flanqué de son ombre portée. Son extrémité supérieure doit se situer
au contact du fond utérin et son extrémité inférieure doit rester à distance de l’isthme.
En coupe transversale, la tige verticale est bien visible sous la forme d’une zone
punctiforme hyperéchogène située au centre de la cavité endométriale et la tige
horizontale en remontant la sonde en direction du fond utérin.
Les migrations du stérilet, si elles sont souvent suspectées cliniquement (disparition des fils,
fils trop longs), pourront être affirmées grâce à l’échographie : migration vers le bas ou
intramurale, malposition cavitaire ou plus rarement migration intrapéritonéale (absence de
stérilet intracavitaire, présence d’un stérilet sur un cliché radiologique du pelvis).
7. Pathologies ovarienne
Image anéchogène avec cloisons unique ou multiples sous forme d’interfaces finement
échogènes. La finesse des cloisons, leur caractère dépressible plaident a priori pour le
caractère fonctionnel de l’image.
Images anéchogènes de petite taille, qui se répartissent en périphérie sous la corticale
ovarienne autour d’un stroma hyperéchogène. Un tel aspect s’observe dans le cadre de
la dystrophie micropolykystique. Le volume de l’ovaire est alors volontiers augmenté.
Image échogène, à répartition plus ou moins homogène des échos plaide en faveur
d’un phénomène hémorragique.
7.2-Tumeurs de l’ovaire
On ne perdra cependant pas de vue que ces images correspondent à des tumeurs à des stades
avancés, où déjà des phénomènes d’expansion rapide de la tumeur et de nécrose sont venues
remanier celle-ci. C’est pourquoi le rôle de l’échographie est d’orienter le plus rapidement
possible vers une origine organique nécessitant une exploration chirurgicale.
Elle est associée à un contexte clinique évocateur avec douleur aiguë liée à l’ischémie de
l’annexe, souvent précédée d’épisodes de subtorsion. Les signes échographiques sont les
suivants :
8 - Trompes
Infections pelviennes :
En dehors d’un contexte anamnestique, clinique ou biologique évocateur, la séméiologie
échographique n’a le plus souvent aucune spécificité propre. Devant un tableau évocateur,
elle permettra cependant une approche diagnostique et contribuera au suivi évolutif à la suite
d’un traitement.
En fonction du stade évolutif, la séméiologie varie :
Grossesse extra-utérine :
la grossesse extra-utérine, le plus fréquemment tubaire (96% des cas), est plus rarement intra-
murale, cervicale, ovarienne ou péritonéale. L’image échographique est très variable. Par
principe, il faut penser à une GEU chaque fois qu’un test urinaire ou sanguin de grossesse est
positif et que l’on ne met pas en évidence de sac gestationnel intra utérin.
Une grossesse intra-utérine évolutive peut se reconnaitre par :
Le seul signe direct d’une GEU est l’identification d’une activité cardiaque extra-utérine, mais
cette situation est malheureusement très peu fréquente. Le plus souvent, ce sont des signes
indirects qui font penser à la GEU :