Echographie Pelvienne

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Echographie pelvienne
1- Introduction
La sonde d’échographie est souvent considérée comme la « troisième main » du gynécologue,
d’autant plus que l’examen est facile, rapide, peu invasif et entraine peu d’inconfort pour la
patiente. L’échographie ne doit cependant être utilisée qu’après un interrogatoire et un
examen clinique attentifs, pour en identifier les objectifs. Si les techniques conventionnelles
d’imagerie, incluant l’échographie pelvienne et mammaire restent à la base de toute prise en
charge, l’apport de l’IRM est désormais incontestable et supplée souvent aux examens de
première intention.

2- Modalités pratiques
2. 1 - Sondes et voie d’abord :

 Voie sus-pubienne : on utilise une sonde sectorielle de 3,5 Mhz, éventuellement de 5


Mhz chez les femmes minces.
 Voie endo-vaginale : sonde endo-vaginale à haute fréquence de 7 à 10 Mhz.
 Couplage au doppler couleur : dans la suspicion des tumeurs malignes de l’ovaire,
en cas de traitement inducteur de l’ovulation, en fécondation in vitro, dans le
diagnostic des torsions d’annexe, dans l’étude des tumeurs du sein et de leur récidive.
 Autres voies d’abord : périnéale pour l’étude du vagin et du col, voie rectale pour
l’étude des paramètres.

2. 2 - Installation de la patiente :

 Pour la voie sus-pubienne, la patiente est en décubitus dorsal, vessie en réplétion.


 Pour la voie endo-vaginale, la patiente est en position gynécologique, vessie vide. On
préparera la sonde avec du gel échographique et un protège-sonde.

2. 3 - Déroulement de l’examen :

 Pour la voie sus-pubienne :


o Coupe sagittale médiane : pour le repérage de la position, de l’axe et la
biométrie utérine.
o Balayage transversal ascendant du vagin jusqu’au fond utérin.
o Coupes para-médianes pour le repérage des ovaires : aspect et taille.
o On termine par une étude systématique de l’abdomen.
 Pour la voie endo-vaginale :
o Etude de l’utérus : position, biométrie, endomètre.
o Etude des ovaires : morphologie, taille.
o Recherche d’un épanchement pelvien.
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2. 4 - Clichés, compte rendu :

L’établissement d’un compte-rendu de l’examen fera apparaître les éléments suivants :


Clinique :

 Indication,
 Circonstances : âge, jour du cycle, durée et régularité des cycles, état de ménopause.
Historique : métrorragies, ménorragies, dysménorrhée, algies pelviennes, masse
pelvienne à l’examen clinique, suspicion de GEU, hypofertilité, surveillance de
stérilet, surveillance thérapeutique, bilan de dystrophie ovarienne, etc.
 Antécédents : césarienne, myomectomie, hystérectomie, endométrite, ovariectomie,
kyste ovarien, endométriose, etc.
 Résultats d’examen antérieurs : anciennes échographies, autres examens d’imagerie
médicale éventuels.
 Thérapeutique en cours : oestro-progestatifs, progestatifs, anti-oestrogènes.

Technique – voie d’abord :

 Conditions de l’examen.

Résultat :

 Utérus :
o Position : antéversé, rétroversé, intermédiaire, antéfléchi, rétrofléchi.
o Contour : régulier ou non.
o Biométrie du corps (en mm) : surtout diamètre antéro-postérieur du corps par
voie endo-vaginale.
o Myomètre : homogène ou non, diamètre et localisation d’éventuels myomes.
o Endomètre : développé ou hypotrophique, bien défini ou non, épaisseur en
précisant s’il s’agit de la mesure d’une ou de deux faces, échogénicité : hypo
ou hyperéchogène, échostructure : ne préciser que si elle est hétérogène.
o Cavité : ligne cavitaire bien définie ou non, régulière ou non.
o Col : échostructure homogène ou non.
o Doppler : à adapter en fonction de la pathologie existante ou suspectée : flux
parenchymateux du myomètre, de l’endomètre ou des ovaires.
 Ovaires :
o Visibilité : signaler la non visibilité.
o Biométrie : du grand axe souvent suffisant, sinon des deux plus grands
diamètres perpendiculaires.
o Volume.
o Structure.
o Follicules : si nécessaire on précisera leur nombre et le diamètre du follicule
dominant.
 Cul de sac de Douglas : libre ou épanchement.

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3 - Écho-anatomie normale en gynécologie


3. 1 - L’utérus

Figure 1 : Coupe sagittale médiane de l’utérus en échographie endovaginale

La coupe sagittale de l’utérus permet d’en mesurer sa longueur et son épaisseur. La longueur
de l’utérus doit toujours être prise avec le col. La taille de l’utérus varie selon l’âge et la parité
de la patiente, mais les variations de mesure de l’utérus sont faibles lors du cycle ovarien.

figure :

3.1. 1 - Le myomètre :

Figure 2 : Coupe transversale de l’utérus

Le myomètre apparaît sous la forme d’une structure solide, peu échogène et homogène. Sa
transsonicité augmente légèrement en fin de cycle (hypervascularisation, œdèmes). Ses
contours externes sont bien délimités, présentant parfois des zones anéchogènes donnant un
signal Doppler de type veineux.
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3.1. 2 - L’endomètre

L’endomètre apparaît comme une image régulière, plus échogène que le myomètre, dont
l’origine fine commence au niveau du col.
La mesure de l’épaisseur de l’endomètre, en coupe sagittale médiane de l’utérus, se fait
perpendiculairement à la surface de l’utérus à l’endroit le plus épais de l’endomètre. Elle
comprend les deux couches de l’endomètre.
Son épaisseur et son écho structure évoluent avec le cycle ovarien :

 Période menstruelle, J1-J4 : - la ligne de vacuité est linéaire, parfois dédoublée par du
sang et quelques débris muqueux ; - l’endomètre est fin, difficilement mesurable
 Période proliférative, J5-J13 : - La muqueuse s’épaissit progressivement. Elle apparait
hypo échogène, de part et d’autre de la ligne cavitaire hyperéchogène. L’épaisseur de
l’endomètre est de 4-6 mm à J8 pour atteindre 10 mm à J12.
 Période péri-ovulatoire : l’endomètre apparait épais, hypo échogène, homogène,
contrastant les lignes cavitaires et jonctionnelles hyperéchogènes. La glaire cervicale
est visible ;
 Phase sécrétoire : l’endomètre continue de s’épaissir pour atteindre 10 à 15 mm La
ligne muqueuse devient globalement hyperéchogène en raison du développement des
structures glandulaires et des vaisseaux ; ceci se fait de façon centripète. À J12,
l’endomètre est hyperéchogène, homogène.

Figure 3: coupe sagittale médiane de l’utérus en phase proliférative


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Figure 4: coupe sagittale médiane de l’utérus au 28ème jour du cycle

3.1.3 - La cavité utérine

Normalement virtuelle en dehors de la période menstruelle, elle apparaît sous la forme d’une
fine ligne médiane, hyperéchogène, appelée aussi ligne de vacuité. Elle correspond à
l’accolement des deux interfaces de l’endomètre.

Biométrie de l’utérus :
Elle fait partie intégrante de l’examen échographique. Trois dimensions sont classiquement
exploitables :

 Mesure du diamètre antéro-postérieur : la plus utilisée car la plus fiable, elle s’effectue
sur une coupe longitudinale à l’endroit le plus épais du corps utérin,
perpendiculairement à l’axe de la cavité utérine. De 20 à 40 mm chez la nullipare, il
passe de 24 à 45 mm chez la multipare.
 Diamètre transversal : présente peu d’intérêt car trop imprécis.
 Longueur totale de l’utérus : très imprécise du fait de la difficulté à positionner
correctement les calipers.

3.2 - Les ovaires

3.2.1- Localisation :

Le plus souvent, ils sont latéro-uterins dans la fossette ovarienne en arrière et en dedans des
vaisseaux iliaques externes.
Ils peuvent se situer n’importe où dans le pelvis, rarement symétriques sur les coupes
transversales, on les recherchera au niveau du cul de sac de Douglas, de part et d’autre et en
arrière de la partie inférieure de l’utérus, contre l’utérus ou plus latéralement dans
l’excavation. Dans les conditions normales, ils ne sont jamais situés en avant de l’utérus.
Leur repérage est facilité par l’existence en leur sein de formations liquidiennes correspondant
aux follicules.
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3.2.2 - Échostructure :

Elle est variable en fonction de l’âge de la patiente et de la période du cycle.


Variations dues à l’âge :

 En période pré pubertaire, les ovaires mesurent rarement plus de 30 mm et peuvent


contenir des formations anéchogènes arrondies dont le diamètre ne dépasse jamais 15
mm.
 Ce même aspect se retrouve parfois plusieurs années après la ménopause.

3.2.3 - Dimensions :

Après repérage et sur une coupe passant par leur plus grand axe, ils ne dépassent pas 40 mm
dans les conditions normales.

3.2.4 - Variations au cours du cycle :

 En phase folliculaire : en début de cycle, le nombre et la taille des follicules est


variable au sein d’un ovaire ou des deux. Normalement, un seul, le follicule dominant
poursuit une croissance quotidienne, au rythme de 2 à 3 mm par jour jusqu’à atteindre
20-24 mm dans les heures précédant l’ovulation.

Figure 5 : Coupe longitudinale de l’ovaire

 Ovulation : elle correspond à l’affaissement du follicule précédemment observé qui


perd son caractère de collection liquidienne sous tension. On observe parfois une lame
liquidienne au niveau du cul de sac de Douglas.
 En phase lutéale : apparition d’une structure centro-ovarienne, hypoéchogène
correspondant au corps jaune, pouvant parfois être kystique.

3.3 - Les trompes

Non visibles à l’état normal, tout au plus peut-on visualiser par voie endo-vaginale la portion
initiale de la trompe qui prolonge la corne utérine en dehors.

3.4 - Le Douglas

Le Douglas est chez la femme debout le point le plus déclive de la cavité abdominale. Ainsi,
tous les liquides qui arrivent dans la cavité abdominale et qui ne sont pas encapsulés, peuvent
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être visualisés dans le cul de sac de Douglas.


De façon physiologique, on peut très souvent observer dans le Douglas du liquide libre,
anéchogène ou faible en échos. En particulier, celui-ci peut provenir du liquide folliculaire
après l’ovulation. De façon physiologique, on peut également y trouver un ou les deux
ovaires. Des annexes tumorales tombent souvent, du fait de la gravité, dans le cul de sac de
Douglas.
Les constations les plus usuelles dans le Douglas sont des anses intestinales grêles dont le
cheminement, le calibre et le péristaltisme sont facilement définis.

3.5 - La vessie

Organe le plus antérieur du pelvis, sa forme est directement liée à son degré de réplétion. En
réplétion, elle apparait comme une structure anéchogène, homogène, à parois minces, située
en arrière et au-dessus de la symphyse pubienne. C’est la « fenêtre acoustique » de la voie
abdominale. L’échographie endo-vaginale, quant à elle, se réalise vessie vide.

4 - Pathologie myométriale
4 .1 - Fibromes utérins

Il faudra préciser leur nombre, leur taille, leur localisation et l’épaisseur de la paroi utérine en
arrière du fibrome (mur postérieur) en vue d’un traitement hystéroscopique. Le tissu du
fibrome est usuellement moins vascularisé que celui du myomètre adjacent.

4.1.1 Echostructure

L’aspect le plus fréquent est donc celui d’un nodule ou d’une masse souvent hypo échogène,
plus ou moins homogène selon sa taille avec d’éventuels remaniements : calcifications,
nécrobiose ou œdème. Cette image est bien limitée, en général entourée d’un halo
hypoéchogène traduisant la présence de vaisseaux encorbellés, identifiables en doppler
couleur. Parfois les myomes peuvent se présenter avec des échogénicités variables.

4.1.2 Localisation

Gros utérus fibreux : la forme générale de l’utérus est conservée, mais la mesure du
diamètre antéro-postérieur permet aisément le diagnostic. Le plus souvent, elle ne
vient que confirmer une hypothèse clinique. Il s’agit soit d’une simple hypertrophie du
myomètre, soit le plus souvent de la juxtaposition de multiples petits myomes
interstitiels.

La classification de figo résume l’essentiel sur la localisation des myomes utérins


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4.2 – adénomyose

4.2.1 définition

Greffe ectopique de tissu endométrial dans le myomètre, elle reste de diagnostic


échographique difficile, même avec l’utilisation des sondes endocavitaires.

4.2.2. Typologie et échostructure


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On distingue deux types : l’adénomyome et l’adénomyose.

L’adénomyome constitue une formation arrondie à contour mal limité du myomètre


périphérique. En son centre une cavité à contenu hématique finement échogène. Il
semble se situer le plus souvent au niveau d’une corne utérine. Le diagnostic
différentiel avec un myome à centre kystique est très difficile.

L’image de base de l’adénomyose est constituée d’une glande endométriale


kystique de 1-2 mm entourée d’une couronne de stroma hyperéchogène. Elle peut
être unique ou multiple, situé en proximal ou plus en profondeur dans le myomètre.

Parfois, l’adénomyose peut être évoquée sur un utérus globuleux augmenté de


volume en antéropostérieur, le plus souvent seulement aux dépens de sa face
postérieure. L’échostructuere est hétérogène, réalisant une plage intramyométrale
sans délimitation nette avec le myomètre sain périphérique. Une structure
glandulaire kystique peut être présente au centre, rendant le diagnostic plus
spécifique.

4.3. Autres pathologies

4.3.1. Léiomyosarcome utérine

En échographie on individualise qu’un utérus hétérogène, anormalement gros pour


l’âge. Le doppler couleur montre une hyper vascularisation sans spécificité.

4.3.2. Malformations artérioveineuses du myomètre

Elles se présentent sous forme des images canalaires myométrales avec existence
d’un flux au doppler couleur.

4.3.3. Images hyperéchogènes sous endométriales

Il s’agit d’images hyperéchogène, punctiformes, millimétriques situées dans


l’épaisseur de l’endomètre ou à la jonction endomètre-myomètre (minime résidus
placentaires, bulles d’air intra cavitaire, séquelles de placenta acreta..).

4.4 - Malformations utérovaginales

La description échographique des anomalies utérines se fait plus facilement en deuxième


partie de cycle. L’utérus doit être analysé en coupe sagittale de droite à gauche et en coupes
axiales. En coupe sagittale, on se concentre sur l’épaisseur du myomètre au niveau fundique
et sur la forme de la cavité endométriale.

 L’échographie peut affirmer le diagnostic de syndrome de Rokitansky devant une


aplasie vaginale par la mise en évidence d’un noyau utérin rétro-vésical. En cas
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d’aplasie vaginale avec utérus fonctionnel, l’échographie apprécie le volume utérin et


précise l’état de l’endomètre.
 En cas d’aplasie utérine unilatérale, l’échographie permet d’affirmer le type
unicorne ou pseudo-unicorne par la mise en évidence, en coupe transversale, d’un
noyau utérin et d’une annexe.
 En cas de bifidité utérine, l’échographie précisera le diagnostic d’utérus bicorne ou
cloisonné. Sur les coupes transversales, les deux hémicavités sont bien visibles, leur
axe est divergent et il existe assez souvent un enfoncement en coin postérieur de la
vessie.

L’échographie est donc une exploration intéressante dans le bilan d’une malformation
utérovaginale mais présente cependant des limites. La coelioscopie reste indispensable pour
confirmer le type précis de la malformation, préciser les lésions associées et proposer une
thérapeutique.

5 – Pathologie endométriale et cavitaire

 Endomètre atrophique : qu’il soit d’origine iatrogène ou hypertrophique,


l’échographie visualisera une fine lame hyperéchogène médiane, de 1 à 3 mm
d’épaisseur.
 Endomètre hypertrophique : en rapport avec une hyperestrogénie parfois iatrogène,
il peut présenter plusieurs aspects échographies qui doivent toujours être rapportés à la
période du cycle étudié et à l’âge de la patiente. Il peut s’agir d’une hypertrophie
simple où l’endomètre est épais, homogène, d’échogénicité supérieure à celle du
myomètre, d’une hypertrophie avec atteinte polypoïde de l’endomètre s’accompagnant
de petites formations nodulaires hypoéchogènes ou d’une hypertrophie à caractère
kystique où l’on retrouve au sein de l’endomètre de petites formations liquidiennes.
 Polypes de l’endomètre : sur le plan échographique, ils se présentent classiquement
sous la forme d’une structure arrondie, voire oblongue, hypoéchogène, intracavitaire.
Des remaniements structuraux peuvent expliquer au contraire l’apparition d’une
hyperéchogénicité. Le diagnostice de certitude est l’apanage de l’hystéroscopie.
 Cancer de l’endomètre : le diagnostic de carcinome de l’endomètre ne se fait pas à
l’échographie mais en histologie. Toutefois on peut suspecter une tumeur endométriale
sur la présence d’un endomètre très épaissi et d’une délimitation endomètre-myomètre
irrégulière. En effet le plus souvent l’endomètre présente les mêmes caractéristiques
que l’hypertrophie simple. Parfois on retrouvera des signes plus évocateurs :
disparition de la ligne de vacuité, contours irréguliers sans clivage visible avec le
myomètre. L’existence d’une zone de faible échogénicité sous-endométriale serait un
bon reflet de l’absence d’invasion du myomètre. L’exploration vélocimétrique avec
codage couleur représente une aide au diagnostic différentiel entre hyperplasie simple
et dégénérescence carcinomateuse. En effet au niveau des zones de dégénérescence de
l’endomètre, on relève l’apparition d’une néovascularisation où les index de résistance
ou de pulsatilité sont significativement modifiés (flux diastolique élevé).
 Autres anomalies intra cavitaires

o Synéchies : leur diagnostic ressort de l’HSG ou de HSC ; l’échographie ne


montre que les synéchies calcifiées sous la forme d’une ligne
hyperéchogène au sein de la cavité. Dans de rares cas, la synéchie est
visible si elle est silhouettée par une lame liquidienne intra cavitaire
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spontanée, ou sous la forme d’une plage hypo échogène (défect


endométrial) dans un endomètre hyperéchogène sécrétoire.
o Retentions intra cavitaires : nous distinguons :
-hydrométrie en post-ménopause
-hématométrie
-rétention de caillots
-pyométrie
o Métaplasie osseuse : il s’agit d’une ossification de l’endomètre survenant
souvent après curetage. Elle entraine un aspect hyperéchogène lamellaire
de l’endomètre.

6 - Surveillance des stérilets

Les trois caractères fondamentaux topographiques du stérilet normalement inséré dans la


cavité utérine – intracavitaire, central, haut situé – s’apprécient sur les coupes sagittale,
transversale (et éventuellement frontale par voie abdominale). Le DIU est facilement
identifiable, fortement échogène, il se détache franchement des tissus avoisinants.

 En coupe longitudinale, la branche verticale apparait sous la forme d’un trait rigide,
hyperéchogène, flanqué de son ombre portée. Son extrémité supérieure doit se situer
au contact du fond utérin et son extrémité inférieure doit rester à distance de l’isthme.
 En coupe transversale, la tige verticale est bien visible sous la forme d’une zone
punctiforme hyperéchogène située au centre de la cavité endométriale et la tige
horizontale en remontant la sonde en direction du fond utérin.

Les migrations du stérilet, si elles sont souvent suspectées cliniquement (disparition des fils,
fils trop longs), pourront être affirmées grâce à l’échographie : migration vers le bas ou
intramurale, malposition cavitaire ou plus rarement migration intrapéritonéale (absence de
stérilet intracavitaire, présence d’un stérilet sur un cliché radiologique du pelvis).

7. Pathologies ovarienne

7.1- Pathologie fonctionnelle de l’ovaire

Plusieurs types d’images peuvent être identifiés :

 Image anéchogène isolée de l’ovaire : sa disparition dans le temps au décours des


règles ou après blocage ovulatoire signe le caractère fonctionnel de ce kyste
caractérisé par la netteté de ses contours, bien arrondis.

Figure 6 : kyste fonctionnel de l’ovaire


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 Image anéchogène avec cloisons unique ou multiples sous forme d’interfaces finement
échogènes. La finesse des cloisons, leur caractère dépressible plaident a priori pour le
caractère fonctionnel de l’image.
 Images anéchogènes de petite taille, qui se répartissent en périphérie sous la corticale
ovarienne autour d’un stroma hyperéchogène. Un tel aspect s’observe dans le cadre de
la dystrophie micropolykystique. Le volume de l’ovaire est alors volontiers augmenté.

Figure 7: Ovaire micropolykystique

 Image échogène, à répartition plus ou moins homogène des échos plaide en faveur
d’un phénomène hémorragique.

Figure 8 : kystes hémorragiques de l’ovaire

7.2-Tumeurs de l’ovaire

Le rôle de l’échographie dans le diagnostic reste primordial mais toujours en confrontation


avec d’autres techniques : scanner ou IRM, cœlioscopie et confirmation
anatomopathologique. La connaissance de la séméiologie échographique est indispensable
pour interpréter des images dans les contextes cliniques les plus divers. C’est l’un des
inconvénients majeurs de l’échographie ovarienne : à une même image, correspondent des
situations radicalement différentes.
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 Kyste séreux : formation anéchogène à contours nets. L’échographie apporte une


information de mesure très précise, permettant d’en suivre l’évolution à deux examens
successifs. Le critère d’organicité ne peut pas toujours être apporté, même si un
diamètre supérieur à 5 cm plaide en faveur d’une telle origine.
 Kyste mucineux : la structure interne du kyste est remplie de fins échos réguliers. Ils
peuvent également présenter des septas et être de grande taille
 Kyste endométriosique : plus échogène du fait des caractéristiques physiques du
liquide contenu (« chocolat »). Des critères anatomiques supplémentaires doivent être
recherchés : fixité, solidarisation avec les organes voisins, péritoine et surtout utérus,
siège préférentiellement rétro-utérin.
 Kyste dermoïde : structure mixte alternant des plages liquidiennes échogènes (liquide
huileux) et très échogènes générant des cônes d’ombre nets (tissus osseux,
cartilagineux), amas moyennement denses correspondant à des regroupements
d’éléments pileux.
 Le carcinome ovarien : l’aspect échographique des tumeurs ovariennes est très
hétérogène, dans 13% des cas il s’agit d’images kystiques, dans 68% des cas,
d’images mixtes solido-kystiques, et dans 19% de lésions uniquement solides. Les
critères de suspicion d’une néoplasie ovarienne sont :
o une tumeur solido-kystique, irrégulière, traversée par des septas épais (> 3
mm), présentant des végétations papillaires : pour cela, utiliser des sondes à
haute fréquence pour déceler de petites irrégularités au niveau du contour
interne ;
o ou en présence d’une tumeur solide à contours irréguliers ;
o la présence d’ascite ou de métastases hépatiques ;
o l’apparition d’une néovascularisation en vélocimétrie Doppler avec codage
couleur et une diminution des résistances vasculaires : les tumeurs malignes
apparaissent le plus souvent hypervasculariésées. Inversement, l’absence de
flux possède une excellente valeur diagnostique en faveur de la bénignité.

Figure 9 : tumeur mixte à paroi épaissie avec végétations ou cloisons épaisses

On ne perdra cependant pas de vue que ces images correspondent à des tumeurs à des stades
avancés, où déjà des phénomènes d’expansion rapide de la tumeur et de nécrose sont venues
remanier celle-ci. C’est pourquoi le rôle de l’échographie est d’orienter le plus rapidement
possible vers une origine organique nécessitant une exploration chirurgicale.

7 .3- Torsion de kyste


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Elle est associée à un contexte clinique évocateur avec douleur aiguë liée à l’ischémie de
l’annexe, souvent précédée d’épisodes de subtorsion. Les signes échographiques sont les
suivants :

 Augmentation du volume de l’ovaire,


 Contenu hétérogène ou hématique,
 Œdème périphérique,
 Kyste souvent ascensionné, douloureux spontanément ou au passage de la sonde,
 Au doppler couleur, absence de flux en cas de torsion complète et augmentation des
résistances,
 Epanchement souvent associé.

8 - Trompes

Infections pelviennes :
En dehors d’un contexte anamnestique, clinique ou biologique évocateur, la séméiologie
échographique n’a le plus souvent aucune spécificité propre. Devant un tableau évocateur,
elle permettra cependant une approche diagnostique et contribuera au suivi évolutif à la suite
d’un traitement.
En fonction du stade évolutif, la séméiologie varie :

 l’absence de toute traduction échographique de signes cliniques et biologiques


évocateurs d’atteinte aiguë tubaire ne doit pas faire exclure le diagnostic. On notera
parfois un « flou » de l’imagerie du fait de phénomènes locaux d’œdèmes et
d’inflammation.
 Le pyosalpinx se présente sous la forme d’une masse para-utérine uni ou bilatérale, à
contours bien marqués, à parois épaisses, irrégulières, à contenu échogène, hétérogène
(pus et débris nécrotiques).
 L’hydrosalpinx séquellaire donne une image oblongue para-utérine à cntours nets, à
contenu liquidien le plus souvent anéchogène uni ou bilatérale.
 L’abcès du Douglas présente les mêmes caractères sémiologiques que le pyosalpinx.

Grossesse extra-utérine :
la grossesse extra-utérine, le plus fréquemment tubaire (96% des cas), est plus rarement intra-
murale, cervicale, ovarienne ou péritonéale. L’image échographique est très variable. Par
principe, il faut penser à une GEU chaque fois qu’un test urinaire ou sanguin de grossesse est
positif et que l’on ne met pas en évidence de sac gestationnel intra utérin.
Une grossesse intra-utérine évolutive peut se reconnaitre par :

 La présence dès 4 SA ½ d’un sac gestationnel intra-utérin,


 La présence d’une vésicule vitelline dès 5 SA,
 L’identification d’une activité cardiaque dès 5 SA ½.

Le seul signe direct d’une GEU est l’identification d’une activité cardiaque extra-utérine, mais
cette situation est malheureusement très peu fréquente. Le plus souvent, ce sont des signes
indirects qui font penser à la GEU :

 Présence d’un endomètre épais, échogène, homogène (décidualisation),


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 Présence d’un épanchement au niveau du cul de sac de Douglas,


 Présence d’une masse annexielle hétérogène.

La fiabilité du couple échographie – βHCG plasmatique pour le diagnostic de la GEU


avoisine les 98% (EMC). On admet aujourd’hui qu’un sac gestationnel peut être visualisé en
situation intra-utérine lorsque son diamètre atteint 3 mm et lorsque le taux plasmatique de
βHCG est supérieur ou égal à 800 à 1000 UI/ml. En cas de doute et en l’absence de
symptomatologie, un nouveau dosage 48h plus tard permettra d’y voir plus clair.

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