2-Chapitre II Granulométrie IGEO
2-Chapitre II Granulométrie IGEO
2-Chapitre II Granulométrie IGEO
II-1 Morphologie
Un sol est constitué d’un grand nombre de particules de formes et de dimensions variables.
Ce dernier peut contenir des cailloux de dizaines de mm et des particules de 10-6mm (10 A0).
CARACTERISTIQUE DIMENSIONNELLES
On distingue principalement trois formes de grains
1. Particules cubiques ou sphériques qui prédominent dans les sols à gros grains ex :
sable et gravier
2. Particules en plaquettes dont les dimensions sont très petites : Kaolinite ∅𝑚𝑜𝑦 ≠ 1𝜇
(sol fin)
3. Particules en bâtonnets ou en aiguilles : moins répandues.
II-2 Classification des grains solides
Les grains solides sont classés selon leur taille, en considérant le diamètre moyen D. Exemple
un sol dont les grains solides ont des dimensions peu différentes les unes des autres (sol est
dit à granulométrie uniforme).
Suivant la taille des grains ont défini les catégories de sols suivantes (basées sur le nombre 2
et la progression géométrique de rapport 10) :
- Les blocs rocheux correspondent à un 𝐷 > 200 𝑚𝑚
- Cailloux correspondent à : 20 < 𝐷 < 200 𝑚𝑚
- Les graviers correspondent à : 2 < 𝐷 < 20 𝑚𝑚
- Les sables correspondent à : 0,05 < 𝐷 < 2𝑚𝑚
- Les silts correspondent à : 2𝜇 < 𝐷 < 50 𝜇
- Les argiles correspondent à : 𝐷 < 2𝜇
Cette classification n’est pas unique les noms adoptés par la Société Internationale de
Mécanique des Sols et des Travaux de Fondation (SIMSTF) et ceux traditionnellement
utilisés en France. Il en existe d’autres telles que : ASTM, AAHTO, USCS, MIT, LCPC.
Ils sont constitués essentiellement de silice (quartz, calcaire etc. (roches inertes))
De plus, les effets capillaires (effets des forces qui sont créés à l’interface eau/air) dû à l’eau
sont négligeables. Les phénomènes d’attraction capillaires sont superficiels, ils sont donc
proportionnels à la surface c-à-d D2.
Comme D est grand dans ce cas, les forces capillaires qui s’exercent sur chaque grain sont
négligeables devant l’effet de la pesanteur. Les grains se détachent les uns des autres sous
leur poids et se comportent comme des granulats inertes du béton.
L’équilibre de la structure d’un ensemble de grains de sols grenus est assuré par les réactions
de contact grain à grain d’où un ensemble stable peut exister. Cette stabilité sera d’autant
meilleure que le nombre de contact sera élevé (sol bien gradué).
Dans le cas des sols humides non saturés, l’eau est retenue, sous forme de ménisque au
voisinage des points de contact entre grains, par des forces capillaires qui créent entre ces
derniers des forces d’attraction. Dans ce cas, le matériau présente une cohésion capillaire
(château de sable).
Dans ce cas, l’effet de cette attraction devient prépondérant par rapport au poids des grains et
a pour résultat, les particules restent collées les unes aux autres. On dit que le sol présente une
cohésion : il a l'apparence d’un solide et ne se désagrège pas sous l’effet de la pesanteur ou
d'autres forces appliquées.
Les particules sont formées par un empilement de feuillets. Elles ont une forme de plaquettes.
Il est habituel de classer les sols en les identifiant à l’aide de trois essais :
- L’équivalent de sable
-
II-4-1 Analyse granulométrique et sédimentométrique
L’analyse granulométrique a pour but de déterminer les proportions de différentes tailles dans
le sol.
Elle s’effectue :
- par tamisage (tamis à maille carrée) pour des grains de diamètre supérieur à 80𝜇𝑚
L’analyse granulométrique par sédimentométrie est utilisée pour les sols fins passant au
tamis à maille de 80𝜇𝑚 d’ouverture. Les particules fines sont placées en suspension dans de
l’eau après un traitement chimique au dispersant pour inhiber les forces d’attraction entre
particules. L’évolution de la densité de la suspension au cours du temps est mesurée à l’aide
d’un densitomètre, et permet de déterminer la quantité de particules présente dans la
suspension à chaque instant. Le diamètre équivalent des particules en suspension est obtenu
en utilisant la loi de Stokes qui évalue la vitesse de décantation des particules sphériques en
suspension dans un liquide au repos.
𝑉 = ((𝛾𝑠 − 𝛾𝜔 )|1.8𝜂) × 𝑑 2
Avec :
𝑑 = 𝑑𝑖𝑎𝑚è𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑐𝑢𝑙𝑒 (𝑐𝑚)
Les particules à tamiser sont d’abord séparées par lavage. Les grosses particules sont ensuite
fractionnées au moyen des tamis.
La fraction de sol sec retenue par chaque tamis (refus) est pesée.
Le pourcentage massique de refus est obtenu par le rapport de la masse du refus et de la
masse totale initiale sèche du matériau.
Le pourcentage massique de tamisât est égal au complément du pourcentage massique de
refus (100 - pourcentage massique de refus).
La variation du pourcentage massique de tamisât est tracée en fonction du logarithme
décimale de la maille du tamis. Une échelle logarithmique de la maille du tamis est plus
convenable pour représenter adéquatement l’étendue des valeurs de la dimension de la
particule.
La granulométrie d’un sol peut être caractérisé par un coefficient d’uniformité ou coefficient
𝐷60
de Hazen: 𝐶𝑢 =
𝐷10
𝐷60 : 𝜙 𝑑𝑒𝑠 𝑔𝑟𝑎𝑖𝑛𝑠 𝑐𝑜𝑟𝑟𝑒𝑠𝑝𝑜𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 à 60% 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡
(𝐷𝑦 : 𝜙 𝑒𝑠𝑡 𝑙 ′ 𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑑𝑢 𝑡𝑎𝑚𝑖𝑠 𝑎𝑢 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑑𝑢𝑞𝑢𝑒𝑙 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑦 % 𝑑𝑢 𝑝𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑔𝑟𝑎𝑖𝑛𝑠)
𝑆𝑖 𝐶𝑢 < 2 𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑖𝑑é𝑟é 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒 ( +𝑙𝑒 𝐶𝑢 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡 + 𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑖𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒)
𝑆𝑖 𝐶𝑢 > 10 𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑢é (𝑑𝑖𝑠𝑡𝑟𝑖𝑏𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑔𝑟𝑎𝑖𝑛𝑠 𝑒𝑠𝑡 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑢é𝑒)
𝑆𝑖 2 < 𝐶𝑢 < 10 → 𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑚𝑎𝑙 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑢é (𝑑𝑖𝑠𝑡𝑟𝑖𝑏𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑔𝑟𝑎𝑖𝑛𝑠 𝑒𝑠𝑡 é𝑡𝑎𝑙é𝑒)
𝑆𝑖 2 < 𝐶𝑢 < 10 → 𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑚𝑎𝑙 𝑔𝑟𝑎𝑑𝑢é (𝑑𝑖𝑠𝑡𝑟𝑖𝑏𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑔𝑟𝑎𝑖𝑛𝑠 𝑒𝑠𝑡 é𝑡𝑎𝑙é𝑒)
La distribution des tailles des particules est en outre qualifiée le cas de continue ou de
discontinue
On définit le coefficient de courbure Cc
(𝐷30 )2
𝐶𝑐 =
(𝐷10 )(𝐷60 )
Les courbes de distribution des sols à grains fins sont entachées d’erreurs
L’effet de la forme individuelle des particules sur la réponse des sols grenus à un
chargement donné est aussi important que la distribution des grains.
Lem : La théorie et les expériences de labo montrent que la perméabilité et la capilarité du sol
sont reliées à un diamètre effectif de la particule.