Pbelectro1 e
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Certaines méthodes de contrôle non destructif utilisent l’induction de courants induit dans les maté-
riaux conducteurs, appelés courants de Foucault. Dans le cas de la sonde dite « à fonction double », une
bobine génère un champ magnétique qui induit les courants de Foucault dans le matériau à contrôler. En
retour, la proximité des courants de Foucault induit une modification de l’impédance de cette bobine.
Alors, la mesure de son impédance permet d’analyser les courants de Foucault, et donc de détecter des
défauts dans le matériau conducteur. Pour ce type de sonde, il est préférable d’analyser séparément
la partie réelle et la partie imaginaire de cette impédance plutôt que de travailler sur son module. Ce
traitement se fait généralement à l’aide d’une détection synchrone (cf figure ci-dessous).
Principe de la mesure
La bobine d’impédance complexe Z est alimentée par la tension sinusoïdale ue (t) = Ue cos(ωt). Elle est
alors traversée par un courant sinusoïdal i(t).
La détermination de la partie réelle de Z, notée Re(Z) = |Z| cos(ϕ) s’obtient en mesurant la valeur
moyenne du signal résultant de la multiplication de la tension ue (t) et d’une tension proportionnelle à
i(t) obtenue à l’aide d’un convertisseur courant-tension.
La détermination de la partie imaginaire de Z, notée Im(Z) = |Z| sin(ϕ), s’obtient de façon similaire,
en déphasant au préalable la tension de sortie du convertisseur de ± π2 à l’aide d’un circuit déphaseur.
uA (t) K0
K(jω) = = , où ε(t) = V + (t)−V − (t) ,
ε(t) 1 + j ωω0
1
1. a) Exprimer une relation entre uA , i, R1 et ε.
b) À l’aide de la fonction de transfert de l’ALI, en déduire que la transmittance complexe T =
uA (t) G0
i(t) peut se mettre sous la forme T = 1+j ω . On précisera les expressions de G0 et de ωc en
ωc
fonction de R1 , K0 , et ω0 .
Comment se simplifie cette transmittance dans le cas où K0 = 106 , ω0 = 200 rad.s−1 et où la
fréquence d’alimentation de la bobine n’excède pas 200 kHz ?
2. a) Que deviendrait la transmittance complexe T non simplifiée, si on inversait les entrées (+)
et (−) de l’ALI ?
b) En déduire l’équation différentielle liant les fonctions réelles uA (t) et i(t) dans cette situation.
Le système serait-il stable ? Pourquoi ?
3. On revient au montage de la figure ci-dessus. Le générateur fournit un signal de tension d’entrée
ue (t) = Ue cos(ωt), et on note l’impédance à mesurer sous forme polaire Z = |Z| ejϕ . En considérant
toujours que K0 1, établir l’expression de la tension uA (t) en fonction de Z et des caractéristiques
de la tension d’entrée.
ε=0 ⇔ V+ = V− .
4. On se place en régime sinusoïdal forcé de pulsation ω. En utilisant la loi des nœuds en termes de
potentiel sur les deux entrées (+) et (−), montrer que ce filtre a pour fonction de transfert
uD (t) 1 − jRa Cω
Hd = = .
uA (t) 1 + jRa Cω
5. a) Pourquoi parle-t-on ici de filtre déphaseur ?
b) On donne f = 2 kHz, C = 2, 2 nF. À quelle valeur faut-il ajuster Ra pour que uD et uA soient
en quadrature de phase ?
On considérera que cette condition est respectée dans la suite de l’énoncé.
c) Pour une entrée de la forme uA (t) = −R1 I0 cos(ωt − ϕ), comment s’exprime la tension de
sortie uD (t) en fonction du temps ?