Chapitre 2 (MDS)

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Chapitre II Les sols : Caractérisation, identification et classification

Chapitre II
Les sols : Caractérisation, identification et classification

1. Généralités

1.1. Définition de la mécanique des sols


La mécanique des sols (MDS) est une branche de la géologie de l’ingénieur qui
s’intéresse à l’application des lois mécaniques et hydrauliques au matériau « sol ». Ce
dernier présente deux originalités : C’est un matériau tri-phasique formé de grains
solides, d’eau et d’air et. C’est un milieu discontinu qu’il faudra étudié à la fois dans sa
globalité et dans sa composition élémentaire.

1.2. Définition d’un sol


Matériaux à la surface de l'écorce terrestre sont constitués de sols ou de roches. Le
sol est un matériau hétérogène et anisotrope comportant un mélange d’éléments solides,
d’eau et de gaz. La fluctuation de ces deux derniers éléments dans les vides font de
cematériau triphasique un sujetvariable dans le temps. Un sol est défini par la
géotechnique comme « un agrégat naturel de grains minéraux, séparables par une action
mécanique légère ». Ce matériau discontinu est le résultat d’une altération naturelle
physique ou chimique des roches. L’altération physique comprend l’erosion, le gel et
dégel, la variation de température, et l’anthropisation, etc. L’altération chimique
comprend l’hydratation, l’oxydoréduction et la carbonatation. Certains sols, qu'on dit
organiques, contiennent des débris végétaux ou d'animaux. Le caractère meuble ne
suffit pas pour définir un sol naturel car certains matériaux fabriqués artificiellement à
partir de solsou de rochesprésentent aussice caractère.

1.3. Eléments constitutifs d’un sol


Un sol est un mélange d'éléments solides constituant son squelette, d'eau et de
gaz. Il est constitué de trois phases : Sol = phase solide + phase liquide + phase gazeuse.
Le squelette solide influence le sol par un effet de la taille des grains. L’eau peut
circuler ou non entre les particules solides d’un sol. Lorsque l'eau remplit tous les vides,
le sol est dit saturé. Lorsqu'il n'ya pas d'eau, le sol est dit sec.
Le gaz contenu dans les vides entre les particules est généralement de l'air lorsque le sol
est sec ou un mélange d'air et de vapeur d'eau lorsque le sol est humide.

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Une étude incontestable d’un sol ne peut se faire sans la détermination exacte de ses
trois phases.

1.4. L'eau et le sol


La phase liquide est aussi importante que celle solide dans un sol. Par sa texture
granulaire le sol coonstitue un bon réservoir pour cet eau, qui se vide et se remplit
continuellement. Lors des précipitations, l'eau tombant sur le sol s'infiltre, ruisselle ou
s'évapore. L'eau peut se retrouver temporairement entrainée par la pesanteur dans la
macroporosité, sans qu’elle soit retenue c’est l'eau de gravitation. Elle est retenue dans
le sol sous plusieurs formes (eau de constitution, inter-feuillets, liée et libre) tel que :
Une eau absorbée qui forme un film à la surface des agrégats, c'est l'eau pelliculaire.
Une eau qui imprègne les colloïdes d'argile et d'humus, c'est l'eau d'imbibition.
Une autre eau qui occupe la microporosité, c'est l'eau capillaire.
L'eau de rétention gravite continuellement entre ces trois parties.Le point dit de
ressuyage est atteint lorsque il ne reste plus d’eau de rétention dans le sol. Plus les
éléments du sol sont fins et plus ils retiennent d'eau. La capacité de rétention en eau est
la quantité d'eau retenue en sol ressuyé, en grammes d'eau pour cent grammes de terre
fine et sèche. Elle dépend donc essentiellement de la texture, (sol sableux : 20g/100g de
terre, sol argileux : de 56~80g/100g de terre).
L'eau de gravitation s’infiltre en fonction de la perméabilité du sol, cette vitesse dépends
de la texture et de la structure, (terre argileuse peu perméable : 0.6 cm/h, terre sableuse
très perméable : 55cm/h).

Figure 6 : Phase liquide retenue dans un sol.

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2. Caractéristiques physiques des sols


Un sol est caractérisé par des paramètres de nature et des paramètres d’état.
Les paramètres de nature indiquent les caractéristiques intrinsèques du sol. Ils ne varient
pas au cours du temps (poids volumique des grains solides, granularité, angulosité,
limites d’Atterberg, teneur en matière organique, etc.).
Cependant les paramètres d’état dépendent de l’état du sol et caractérisent le
comportement du sol sous l’effet d’un chargement donné (teneur en eau, indice des
vides, porosité, Equivalent de sable, etc.).

2.1. Description
Les caractéristiques physiques d'un sol dépendent des quantités d'air, d'eau et de
matière solide entrant dans sa composition. Les forces d'attractions inter-granulaires
influencent le comportement mécanique des sols pour les grains de dimension très
petite. Dans la nature, les sols sont plutôt composés d'une mixtion de particules de
différentes dimensions, soit un état intermédiaire entre deux pôles à savoir les sols
purement pulvérulents et les sols purement cohérents. D’où on distingue deux
catégories de sols :
-Les sols fins, ϕ< 20μm avec cohésion (colloïdes, argiles, limons) ;
-Les sols grenus, ϕ>20μm sans cohésion (sable, gravier, cailloux etc.).

2.2. Modèle élémentaire d’un sol


Un sol en place est composé de grains solides, d’eau et de gaz (air et vapeur
d'eau). Lorsque les vides sont remplis on parle d’un sol est saturé.
Les caractéristiques mécaniques d'un sol dépendent des proportions de ces trois
éléments entrant dans sa composition. Toutes les quantités sont déterminées par mesure
de volume ou de poids avant et après étuvage jusqu'à poids constant. Les paramètres
définis sont tous des rapports entre deux ou plusieurs de ces quantités de base. Les
relations entre ces paramètres sont donc indépendantes de la quantité de sol considéré et
l'une des quantités élémentaires pourra, dans la recherche de ces relations, être prise
égale à l'unité.
On peut rassembler shématiquement chaque phase en un volume partiel unique de
section unitaire.

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Figure 7 : Schéma d'un volume élémentaire de sol.

Les notations suivantes sont utilisées :


Va : volume de l’air. Vw : volume de l’eau.
Vs : volume des grains solides. Vv : volume des vides.
Ww : poids de l’eau ; Ws : poids des grains solides ;
Le poids total du sol : W = Ww + Ws. Wa=0, on considére que le poids de l’air est nul.
Le volume total du sol V= Vv + Vs = (Va + Vw )+ Vs.

2.3. Les paramètres dimensionnels


Le poids volumique (spécifique) total ou humide, est le poids par unité de volume
𝑊
du sol considéré : 𝛾= 𝑉

Le poids volumique des grains solides est le poids de la matière sèche sur le volume de
𝑊𝑠
cette même matière:𝛾𝑠 = 𝑉𝑠

Le poids volumique du sol sec est le poids de la matière sèche contenue dans l’unité de
𝑊𝑠
volume :𝛾𝑑 = 𝑉
𝑊𝑤
Le poids volumique de l’eau :𝛾𝑤 = =10kN/m3= 1 t/m3
𝑉𝑤
𝑊
Le poids volumique du sol saturé 𝛾𝑠𝑎𝑡 = 𝑉

Le poids volumique déjaugé γ' 'est le poids apparent des grains solides baignant dans
l’eau, il est donné par : γ' = γsat - γw
𝛾
La gravité spécifique (Densité) : Gs=𝛾 𝑠
𝑤

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2.4. Les paramètres adimensionnels


Les paramètres adimensionnels (dits d’état) indiquent dans quelles proportions
existent les différentes phases d’un sol. On peut définir :
La teneur en eau : est le rapport du poids de l’eau au poids de la matière sèche :
𝑊
ω % = 𝑊𝑤x100.
𝑠

L’indice des vides : est le rapport du volume des vides au volume des grains solides :
𝑉
e=𝑉𝑣 .
𝑠

Le degré de saturation est le rapport du volume occupé par l’eau au volume total des
𝑉𝑤
vides : Sr % = x 100.
𝑉𝑣

La porosité est le rapport du volume des vides (eau et air) au volume total du sol :
𝑉
η= 𝑉𝑣 .

Dans un volume égal à l’unité, les grains solides occupent le volume (1-n) dit compacité
c = 1 – n.

2.5. Relations entre les paramètres


Les paramètres physiques définissent l'état d'un sol ; l’état de compressibilité est
déterminé par le poids volumique ; la quantité d'eau par la teneur en eau ou le degré de
saturation et ; la quantité de vides par la porosité ou l’indice des vides.
Tous les paramètres physiques d’un sol sont reliés par des relations que l’on peut
développer en se basant sur le schéma du modèle élémentaire de sol (Fig. 7). Il suffit de
connaître trois paramètres pour calculer tous les autres (par exemple e, w, γs). Si le sol
est saturé, deux seulement suffisent.
𝛾 𝛾𝑠
𝛾𝑑 = 𝛾𝑑 =
1+𝜔 1+𝑒
𝛾 𝜔𝐺𝑠
e=𝛾𝑠 − 1 Sr=
𝑑 𝑒
𝑒
n= γh=γd.(1+w)
1+𝑒
𝛾
e=wsat.𝛾.𝛾𝑠 Ce qui donne e≈2.7wsat γs=(1+e)γd
𝑤

γh=(1-n)γs+n.Sr.γw γsat=(1-n)γs+n.γw(si Sr=100%)


𝛾𝑑 γd=(1-n)γs
γsat=γd+[1 − ] 𝛾𝑤
𝛾𝑠
𝛾𝑠 − 𝛾𝑤
𝛾́ = 𝛾𝑠𝑎𝑡 − 𝛾𝑤 = (1 − 𝑛). (𝛾𝑠 . 𝛾𝑤 ) =
1+𝑒

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Tableau 1 : Valeurs de paramètres physiques de quelques types de sols.


Sols γs e w γ
Sable grenu 27 kN/m³ 0,86 10 % 16 kN/m³
Argile fine 26,7 kN/m³ 0,77 30 % 19,7 kN/m³
Limon fin 26,2 kN/m³ 0,49 16 % 18 kN/m³
Vase organique 18 kN/m³ 1,22 82 % 15 kN/m³

2.6. Le poids volumique des particules solides


La détermination du poids volumique des particules solides se fait à une
température normalisée à l’aide d’un pycnomètre. Une masse de sol sec broyé est
introduite dans la fiole contenant de l’eau distillée. Après l’élimination de toutes les
bulles d’air, et l’ajustement du bouchon sur la fiole, le trop-plein de liquide s'échappe
par l'extrémité supérieure du tube, le volume de liquide par les grains solides (Vw=Vs)
est déterminé avec précision.On pèse au moyen d'une balance le poid du pycnomètre
avant et après remplissage pour mésurer le poids et déterminer par calcul le poids
volumique du sol.
Pour les sols inorganiques, la masse volumique spécifique : 26 kN/m3< γs< 28 kN/m3.

Figure 8 : Principe de fonctionnement d’un pycnomètre en verre plein.

3. Caractéristiques dimensionnelles

3.1. La forme
On peut distinguer trois catégories de formes dans les sols :
- Les particules cubiques/sphériques (arrondies, sous-arrondies, sous-angulaire,
angulaires): cas des sols grenus (sables),
- les particules en plaquettes : cas des sols fins (argiles),
- les particules en aiguilles.

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3.2. Les dimensions


Suivant la taille des grains on peut définir les catégories de sols suivantes (basées
sur le nombre 2 et la progression géométrique de rapport 10):

3.3. Caractéristiques granulométriques


Les grains constitutifs d'un sol ont des dimensions variables allant quelques
micromètres à quelques dizaines de centimètres. L’analyse granulométrique permet de
déterminer la distribution massique des grains suivant leurs calibres. La courbe
granulométrique représente la répartition en pourcentage des grains solides selon leurs
dimensions. Pour la séparation des particules deux types d’essais sont envisageables
selon le sol à tester :
- Par tamisage (par voie humide ou sèche) en fonction de la maille du tamis pour les
grains de dimension ϕ>80 μm, (Fig. 9).
- Par sédimentométrie (densimétrie) suivant le diamètre d’une sphère de même poids
que le grain, pour les éléments de diamètre ϕ ≤ 80μm, (Fig. 10).

3.3.1. Tamisage
L’essai de tamisage peut se réaliser à sec, ou sous l'eau par le moyen de tamis
(mailles carrées) ou de passoires (trous circulaires) en progression géométrique

de raison . Les résultats de l'analyse sont reportés sur un diagramme semi-


logarithmique. Sur la courbe, Dx est le diamètre pour lequel le tamisât cumulé est de x
%. A l'aide de cette courbe on détermine ainsi pour chaque diamètre Dx la quantité de
particules inférieures en dimension à Dx.

3.3.2. Sédimentologie
Cet essai est basé sur la loi de Stockes qui donne la vitesse limite V d'une
particule de poids spécifique s tombant sous l'action de la pesanteur, dans un liquide
visqueux de poids spécifique w et de viscosité . En réalité cet essai se fait en
dispersant les particules de sol dans l'eau par agitation. On laisse décanter, et on mesure
la densité de la solution à différents niveaux et en fonction du temps. En établissant une
relation entre le diamètre des particules et le temps d'une part, la densité et le

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pourcentage des particules d'autre part, on peut ainsi tracer une courbe
sédimentométrique qui complète la courbe granulométrique.
Ces essais seront développés dans les séances des travaux pratiques.

Figure 9 : Schéma du protocole d’essais de la granulométrie par tamisage.

Figure 10 : Schéma du protocole d’essais de la granulométrie par sédimentation.

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La courbe granulométrique est une représentation graphique donnant :


- la masse de tamisât cumulé (en %) en ordonnéesur une échelle arithmétique.
- le diamètre des particules en abscisse sur une échelle logarithmique.
Pour caractériser la granulométrie d'un sol on peut déterminer les rapports suivants :
𝑑
- Le coefficient d’uniformité de Hazen: Cu =𝑑60
10

(𝑑30 )2
- Le coefficient de courbure : Cc =𝑑
10 ×𝑑60

D’où Dx est la dimension de grain correspondant à x % en poids de tamisât (Fig. 11).


Un sol tel que Cu<2 est dit à granulométrie uniforme ou serrée. Si Cu>2, il est dit à
granulométrie étalée. Cu > 4 pour les graviers, Cu > 6 pour les sables.
Pour 1 < Cc < 3 donne une granulométrie bien étalée (sol bien gradué).

Figure 11 : courbe granulométrique (axes semi-log.) d’un échantillon de sol grenu.

3.3.3. Surface spécifique


La surface spécifique désigne la superficie réelle de la surface d'une particule de
sol par opposition à sa surface apparente.
Cela a une grande importance pour les phénomènes faisant intervenir les surfaces,
comme l'adsorption et l'absorption. Plusieurs recherches scientifiques ont lié surface
spécifique au type et à la quantité d'argile, à la teneur en eau, à la minéralogie des
argiles, à la capacité d'échange cationique, à la limite de liquidité et à l'angle de
frottement interne des sols. Également, la surface spécifique a été utilisée pour
interpréter des caractéristiques physiques telles que les potentiels de retrait-gonflement.

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La surface spécifique déterminée à partir de méthodes d'adsorption peut aussi être


utilisée pour évaluer les propriétés chimiques de surface telles que l'adsorption des
éléments chimiques et la capacité de rétention d'eau. On l'exprime en général en surface
des grains par unité de masse (de 0,3 m2/g à plusieurs centaines de m2/g), on peut
éventuellement l'exprimer en surface par unité de volume, mais ceci est assez rare.
On utilise l’appareil Blaine pour mesurer la surface spécifique, cette méthode mesure la
perméabilité et le temps de passage d’une quantité d’air, donnée au travers d'un lit de
poudre. On peut également utiliser l’appareil BET exploitant l’adsorption physique de
gaz à basse température.

4. Structure des sols

4 .1. Structure des sols pulvérulents (sols grenus)


La structure des sols pulvérulents se met en équilibre par réactions de contact
grain à grain et la force de pesanteur. Cette stabilité s’élève avec l’augmentation du
nombre de points de contact (sol bien gradué).
Dans le cas de sols humides non saturés (Fig. 12 -a) : l'eau est retenue sous forme de
Ménisques au voisinage des points de contacts entre les grains, par des forces de
capillarité ; elle crée entre ces derniers des forces d'attraction. Le matériau présente une
cohésion capillaire. Les forces capillaires sont très minimes face aux forces de
pesanteur.

4. 2. Structure des sols fins (argiles)


Les sols argileux présentent une cohésion ferme et ne se désagrège pas sous
l'effet de la pesanteur ou d'autres forces appliquées. Les particules sont formées par un
empilement de feuillets sous une forme de plaquettes.
La surface des plaquettes étant chargée négativement, les particules sont soumises à des
forces d'attraction inter-granulaires diverses. Pour qu'elles puissent avoir une influence
sur le comportement du sol, il est nécessaire que les grains de ce sol aient des
dimensions très petites. Il se crée autour des particules de sol une pellicule d'eau
adsorbée d'épaisseur avoisinant (0,01μm) (Fig.12 -b). Elle est maintenue à la surface des
grains par des forces d'attraction moléculaires. Les dipôles d'eau sont orientés
perpendiculairement à la surface des grains. Cette eau présente des propriétés très
différentes de celles de l'eau libre:

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- elle a une très forte densité (≈1,5) ; elle est liée à la particule ; sa viscosité est très
élevée ; elle ne s'évacue qu'à température très élevée (>300°C.).
La couche d'eau adsorbée joue un rôle de lubrifiant entre les grains. Sa viscosité lui
confère des propriétés intermédiaires entre celles d'un liquide et celles d'un solide. Son
influence est considérable sur le comportement de certains des sols argileux (fluage,
compression secondaire, etc.).

Figure 12 : a) Particules de sol grenus humide. b) Particules de sol très fin

4.3. Orientation des particules


L'orientation des particules influe sur les propriétés physiques et mécaniques des
sols argileux. La notion d'orientation permet d'expliquer qualitativement des
phénomènes complexes liés à la consolidation des argiles.
On distingue deux types fondamentaux d'orientations :
-Une orientation floculée (bord contre face), (Fig. 13 - a).
-Une orientation dispersée (face contre face), (Fig. 13 - b).
Les particules des sédiments argileux naturels suivent une orientation plus ou moins
floculée en fonction du milieu de dépôt.

Figure 13 : Orientation des particules d’argiles. a) Orientation floculée, b) Orientation


dispersée.

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Tableau 2 : Caractéristiques géométriques des principales familles d'argiles.


Famille Diamètre en μm Epaisseur Surface spécifiques en m2/g
Kaolinite 0,3à3 D/3 à D/10 10 à 20
Illite 0,1 à2 D/10 80 à 100
Montmorillonite 0,05 à 1 D/100 jusqu'à 800

4.4. Sols organiques


Lorsque les sols sont formés majoritairement de matière organique (tel que les
fibres végétales), on parle de sol organique (exemple tourbe). Les textures lâches et la
rétention d'eau engendrées par les matières organiques, confèrent aux sols dits
organiques une grande plasticité et une grande compressibilité (mauvaises propriétés
géotechniques), ce qui rend la mesure du dosage des matières organiques dans les
terrains destinés à supporter des ouvrages obligatoire.

5. Essais d'identification sur sols pulvérulents


Le comportement mécanique des sols pulvérulents dépend des paramètres qui
caractérisent le squelette solide, à savoir les dimensions des grains et l’indice des vides.
Les essais les plus courants sont :

5.1. Essai d'équivalent de sable (ES%) (Norme NFP 18-598)


L’essai d'équivalent de sable (E.S.) permet de caractériser le type de sol à
analyser. Cet essais a pour but d'évaluer la proportion relative d’éléments fins contenus
dans le sol et permet un contrôle instantané la constance de certaines qualités de
matériaux mis en œuvre sur les chantiers routiers.
L'essai consiste à opérer sur l'échantillon de sol (éléments <5 mm) un lavage énergique
de manière à le séparer de ses matières fines (argiles et les colloïdes).
L'éprouvette contenant le sol et la solution lavante (ayant un pouvoir floculant) est
soumise à 90 cycles de 0.3 secondes de fréquence et de 20 cm d'amplitude.
Une fois la solution décantée ; le sable vrai se dépose dans le fond de la burette.
Au-dessus du sable, se dépose le floculat gonflé par la solution.
On peut distinguer un niveau (h1) qui sépare le liquide contenant le floculat du liquide
transparent de solution lavante au-dessus d’un niveau de sable (h2). On détermine le
rapport entre la hauteur du dépôt solide (h2) et la hauteur du niveau supérieur du floculat
(h1).

La valeur de l'équivalent de sable est par définition Es=ℎ2 . 100
1

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Figure 14 .a) Essai d'équivalent de sable ; b) Appareil agitateur (d'équivalent de sable).

Ordre de grandeurs de la caractérisation des sols à partir de la valeur d’E.S.

5.2. La densité relative (norme N FP 94-059)


Le comportement des sols grenus est étroitement lié à l'état de compacité dans
lequel se trouve le squelette solide.
La densité relative (ou indice de densité) permet de caractériser la compacité d’un sol
grénu à l’état naturel. L'essai consiste à mettre en place le matériau séché dans un moule
de volume standardisé, Selon un Protocol bien défini. On peut ainsi calculer son poids
volumique minimal. Une surcharge statique de 10kPa est ensuite appliquée à fin de
procéder au compactage de l'échantillon par vibration. On calcule alors son poids
volumique maximal.
La densité relative est définie par l’expression

𝑒𝑚𝑎𝑥−𝑒
Id=𝑒 où emin est l’indice des vides correspondant à l’état le plus compact.
𝑚𝑎𝑥 −𝑒𝑚𝑖𝑛

emax est l’indice des vides correspondant à l’état le plus lâche.


e est l’indice des vides naturel du sol en place.
Sachant que eminet emax sont déterminés par des essais de laboratoire.
L’indication de cet indice permet d’avoir une idée sur l’état de tassement d’un sol donné
et son aptitude à supporter des charges:
Id = 0 pour l’état le plus lâche (e≈emax) et Id=1 pour l’état le plus serré (e≈emin).

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Tableau 3 : Compacité d’un sol en fonction de l’indice de densité


ID Compacité du sol
0 Très lâche
<0.5 lâche
0.5 moyennement dense
>0.5 très compact
1 très bien compact

6. essais d'identification propres aux sols fins


Le comportement des sols fins dépend de leur composition minéralogique (types
des minéraux argileux). Ces argiles sont composées d’aluminosilicates hydratés. Les
grains solides ont une forme de plaquettes. Ils sont formés par un empilement de
feuillets reliés par un maillage d’ions Si, O, OH, Al et Mg. Ces feuillets sont :
- Des feuillets 1/1, formés d’une couche tétraédrique et d’une couche octaédrique
(kaolinite) ;
- Des feuillets 2/1, formés d’une couche octaédrique entourée de deux couches
tétraédriques (illite, Smectite).

Figure 15 : Eléments de base d’aluminosilicates, a)Feuillet 1/1, b) Feuillet 2/1.

Tableau 3 : Familles d’argile et leurs caractéristiques


Designation Feuillets Nbre de feuillets Dimension Surface
élémentaires par particule (μm x μm) Spécifique (m²/g)
Kaolinite Feuillet 1/1 100 – 150 1 x 0,1 20 - 70
Illite Feuillet 2/1 10 0,3 x 0,01 10 - 40
Montmorillonite Feuillet 2/1 1 0,1 x 0,01 100

6.1. Les limites d'Atterberg


Les argiles forment des pâtes dans lesquelles chaque grain est relié aux grains
voisins par des forces de cohésion dues à la présence de l’eau adsorbées.
Pour des teneurs en eau décroissantes, on peut considérer quatre états caractérisant la
consistance d’un sol fin remanié :

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-Un état liquide : Le sol a une consistance très faible. Il a l'aspect d'un fluide et tend à se
niveler suivant une surface horizontale. Les grains sont indépendants les uns des autres
et glissent facilement les uns sur les autres ;

-Un état plastique : Les grains sont plus rapprochés mettant en commun leurs couches
d’eau adsorbées. Le sol à une consistance plus importante. Il ne tend plus à se niveler.
Soumis à de faibles contraintes il se déforme largement sans se rompre. Il garde sa
déformation après suppression des contraintes. Les grains restent attachés les uns aux
autres sans s’éloigner.

-Un état solide (avec retrait) : Les distances inter-granulaires sont encore plus petites.
Le sol retrouve sa forme initiale après suppression des contraintes (petites déformation
élastiques).

-Un état solide (sans retrait) : les particules arrivent au contact en quelques points en
chassant l'eau adsorbée. Les frottements internes sont alors importants. Le sol ne change
plus de volume quand sa teneur en eau diminue.

La transition d’un état à l’autre est très progressive. Néanmoins, on utilise de façon
pratique les limites établies par Atterberg. Ces limites sont d'une importance
fondamentale en géotechnique car elles indiquent la sensibilité d'un sol aux
modifications de sa teneur en eau :

Limite de liquidité WL : Elle sépare l’état liquide de l’état plastique ;


Limite de plasticité WP : Elle sépare l’état plastique de l’état solide ;
Limite de retrait WS : Elle sépare l'état solide avec retrait de l'état solide sans retrait.
WS, WL et Wp sont déterminées en laboratoire sur la fraction du sol (mortier) passant au
tamis d’ouverture égale à 0,40mm (méthode de la coupelle de Casagrande, cône de
pénétration, du rouleau et appareil de retrait).

Figure16 : schémas des états de consistance des sols fins (limites d’Atterberg).

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6 .1 .1. Limite de liquidité WL


Méthode de Casagrande (détermination à la coupelle –norme NF P 94-051).
Pour déterminer la limite de liquidité, on étend sur une coupelle une couche du
matériau dans laquelle on trace une rainure au moyen d'un instrument en forme de V.
On imprime à la coupelle des chocs semblables en comptant le nombre de chocs
nécessaires pour fermer la rainure sur 1 cm. On mesure alors la teneur en eau de la pâte.

Figure 17 : coupelle de Casagrande pour la détermination de la limite de liquidité WL.

La relation entre le nombre de chocs N et la teneur en eau w (%), est une droite en
coordonnées semi-logarithmiques. Après cinq essais qui doivent s'échelonner
régulièremententre 15 et 35, la droite la plus représentative est ensuite tracée à partir des
points expérimentaux. La limite de liquidité est la teneur en eau qui correspond à une
fermeture en 25 chocs.

Figure18 : Courbe représentative de la relation entre la teneur en eau et le nombre


coups.

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Méthode du cône de pénétration (norme N F P 94-052-1)


Méthode du cône de pénétration détermine expérimentalement la relation entre la
teneur en eau du sol remanié et la pénétration d'un cône normalisé (angle au sommet de
30°, masse de 80g), tombé en chute libre sous son propre poids, pendant 5 secondes.

Figure 19 : Appareil de cône de pénétration pour la détermination de WL.


On porte en ordonnée les teneurs en eau (en %) et en abscisse les pénétrations
correspondantes du cône (en mm), les deux échelles étant linéaires. La droite la plus
représentative est tracée à partir des points expérimentaux. Par définition la limite de
liquidité est la teneur en eau du sol qui correspond à une profondeur de pénétration du
cône de 17mm.

Figure 20 : Courbe représentative de la relation entre la teneur en eau et l’enfoncement


du cône.

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Chapitre II Les sols : Caractérisation, identification et classification

6.1.2. Limite de plasticité Wp (norme NF P 94-051)


La limite de plasticité est la teneur en eau correspondant à une limite arbitraire
entre les états plastique et semi-solide de la consistance d'un sol. Pour déterminer la
limite de plasticité, on roule l'échantillon en forme de cylindre qu'on amincit
progressivement. La limite de plasticité est la teneur en eau du cylindre qui se brise en
petits tronçons de 10 à 20mm de long au moment où son diamètre atteint 3 mm. Il faut
donc réaliser des rouleaux de 3 mm de diamètre sans pouvoir faire de rouleaux plus
fins. On exécute en général deux essais pour déterminer cette limite.

Figure 21 : rouleaux pour la détermination de la limite de plasticité.

En comparant la teneur en eau d’un sol donné aux limites d’Atterberg déterminées
précédemment sur un échantillon du même sol, on obtient des indications
fondamentales sur son comportement mécanique. Autrement dit, ces limites décrivent
certains comportements critiques.
Sur la base de ces limites, on défini les indices suivants :

Indice de plasticité IP
L’indice de plasticité IP est le paramètre le plus couramment utilisé pour
caractériser l'argilosité des sols. Il permet de mesurer l’étendu du domaine de plasticité
du sol (où on peut travailler le sol). Il s’exprime par la relation suivante :
IP = WL – WP.
Le GTR92 retient pour IP les seuils d’argilosité suivants :

La plasticité d'un sol (c-à-d sa faculté de devenir très déformable en absorbant de


l'eau) est appréciée par le couple (WL , IP) qui dépendent de la nature et de la quantité

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des minéraux argileux contenus dans le sol. C'est ainsi que Casagrande a défini un
diagramme dit "Abaque de plasticité de Casagrande" qui permet de classer les sols fins.

Figure 22 : Abaque de plasticité de Casagrande(simpllifiée).

Deux autres indices caractérisent la structure d’une argile. Ils sont l’indice de
consistance et l’indice de liquidité.
Ordres de grandeur

Nature WL (%) WP (%) IP(%)


Limon 24 17 7
Argile limoneuse peu plastique 40 24 16
Argile plastique 114 29 85
Bentonite 710 54 656

Indice de consistance Ic
L’indice de consistance Ic caractérise le sol en place par rapport à l'état liquide. Il
est défini par la relation
𝑊𝐿 −𝑊
Ic= 𝐼𝑃

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Indice de liquidité IL
Il est défini par
𝑊−𝑊𝑃
IL= =1-Ic
𝐼𝑃

Activité
L’activité «Ac» est caractéristique du minéral constituant les particules fines.
Lorsque la teneur en argile est assez forte, les grains de dimensions supérieures à deux
micromètres sont noyés dans l’argile et ne se touchent pratiquement pas.
l’activité est le rapport de l’indice de plasticité à la teneur en argile exprimés en % :
P I
Ac=Targ

La teneur en argile (Targ : fraction argileuse) est le rapport du poids des grains secs de
dimension inférieure à deux micromètre au poids total du mortier
poids < 2 μm
Targ : Poids total sec (< 0,4 𝑚𝑚)

L’échelle d’activité généralement utilisée est la suivante

Ordres de grandeurs

Nature Activité
Kaolinite 0,38 (inactive)
Illite 0,9 (normale)
Montmorillonite 7,2 (active)

6.2. Valeur de bleu de méthylène : VBS (norme N FP 94-068)


Il s'agit aussi d'un paramètre permettant de caractériser l'argilosité d'un sol. Ce
paramètre représente la quantité de bleu de méthylène pouvant s'adsorber sur les
surfaces externes et internes des particules argileuses contenues dans la fraction du sol
considéré ; c'est donc une grandeur directement liée à la surface spécifique du sol.
L'essai consiste à introduire progressivement du bleu de méthylène dans une suspension
de sol maintenu en agitation. On prélève périodiquement une goutte de la suspension
que l'on dépose sur un papier buvard. Le centre de la tache est bleu vif (argile ayant
absorbé le bleu) et l'auréole de la tache reste incolore. A partir d'une certaine dose de

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bleu, l'auréole se colore aussi : c'est le signe que toute l'argile a épuisé sa capacité
d'absorption. En effet, c'est l'excès de bleu de méthylène qui apparaît dans l'auréole.
La VBS traduit globalement la quantité et la qualité (activité) de la fraction argileuse du
sol. La valeur de bleu (VBS) s'exprime par la quantité de bleu en grammes consommée
par 100 grammes de fines.
Ordres de grandeur :

7. Autres essais

7.1. Teneur en carbonate :


L’essai est réalisé au calcimètre Dietrich-Fruhling afin de déterminer la teneur
pondérale en carbonates d’un sol (% de CaCo3) qui est le rapport entre la masse de
carbonate contenue dans le sol à sa masse sèche totale. La détermination se fait par
décomposition du carbonate de calcium CaCo3 contenu dans le sol par l’acide
chlorhydrique.
Ordres de grandeurs de type de sol en fonction du la teneur en CaCo3 :

7.2. La teneur en matières organiques :


Certains sols, issus de dépôts géologiquement récents, peuvent contenir de la
matière organique « MO ». On les identifie à leur couleur, à leur odeur et à la présence
de débris végétaux.
La teneur en matières organiques est le quotient de la masse de matières organiques
contenues dans un échantillon de sol par la masse totale des particules solides minérales
et organiques.
Au laboratoire, la teneur globale en matière organique se détermine par calcination.
Eventuellement les mesures sur le résidu passant à 0,4 mm, préalablement séché à 65°,

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que l’on fait réagir à l’eau oxygénée. Un deuxième étuvage permet par différence de
connaître le poids et donc la teneur en matière organique.
Ordres de grandeurs des types de sol en fonction de la teneur en M.O.

7.3. Diffraction par rayons X


La difractométrie par rayons X est une méthode assez précise pour determiner la
nature et la quantité des minéraux présents dans le sol. Cette méthode compare les
spectres de diffraction de l’échantillon avec les spectres des minéraux connus.

8. Classification des sols


La classification des sols est un moyen efficace pour créer des groupes de sols
ayant des caractéristiques semblables. Ce groupage permet d’identifier les sols et par
conséquent d’avoir une idée sur leurs comportements mécaniquesgrâce à des mesures
quantitatives telles que l’analyse granulométrique, les limites d’Atterberg, la teneur en
eau, la masse volumique, l’indice de densité, etc.
Suivant l’arrangement des grains dans le sol, on peut distinguer les classifications pour
les sols à granulométrie uniforme et non-uniforme.

8.1. Classification des sols à granulométrie uniforme


De très nombreuses classifications granulométriques peuvent être trouvées dans la
littérature de géo-ingénierie. Les limites entre les catégories correspondent en général à
des changements des grandeurs et des propriétés physiques des grains. La plupart des
auteurs admettent des limites basées sur le nombre 2 et une progression géométrique de
rapport décimal. Suivant les dimensions (taille) des grains on définit les catégories de
sols suivantes :

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8 .2 - Classification des sols à granulométrie non uniforme


Suivant les propriétés physiques et chimiques des grains ; on distingue trois
grands types de sols, chaqu’un est classifié par un ou plusieurs systèmes de
classification :
- Classification pour les sols grenus, où plus de 50% des éléments en poids sont
supérieurs à 80 μm ;
- Classification pour les sols fins, où plus de 50% des éléments en poids sont inférieur à
80 μm ;
- Classification pour les sols organiques, dont la teneur en matière organique dépasse les
10%.

8.2.1. Classification des sols grenus


Il existe de nombreux systèmes classifications pour les sols grenus, les plus
connus sont : LPC, USCS, GTR, AASH, ASTM, etc. Ils diffèrent les unes des autres par
les valeurs des paramètres pris en compte dans la classification (granulométrie et limites
d'Atterberg), et par la branche de la géologie de l’ingénieur qui les exploite.

Classification des Laboratoires des Ponts et Chaussées (L.P.C.)


La classification (L.P.C.) s'appuie essentiellement sur l'analyse granulométrique et
sur les caractéristiques de plasticité de la fraction fine, complétée par des essais très
simples (couleur, odeur, effets de l'eau, etc.).
Lorsque le pourcentage de la fraction intérieur à 0,08 mm est compris entre 5 % et 12
% ; on utilise un double symbole
- pour les graves : Gb-GL, Gb-GA, Gm-GL, Gm-GA ;
- pour les sables : Sb-SL, Sb-SA, Sm-SL, Sm-SA.
La classification LPC classe les sols grenus d’après leurs granulométries et, les sols fins
d’après l’abaque de Casagrande

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Tableau 4. Classification L.P.C. des sols grenus.

Système de classification Unified Soil Classification System (USCS)


Le système de classification unifié a été élaboré par Casagrande en 1952. Il est la
base de la majorité des autres systèmes de classification postérieurs, tel que LPC. Ce
système est applicable aux projets de barrages, aux fondations et aux pistes
d’atterrissage, etc. Le principe de base de ce système consiste à classer les sols à gros
grains d’après leurs granulométries et, les sols à grains fins d’après leur plasticité.

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Tableau5 : Classification USCS des sols d'après la grosseur des grains.

Composante de sol Symbole Grosseur (mm)


Blocs / > 300
Cailloux / [300 – 75[
Sols à grains Gravier Grossier G [75 – 19[
grossiers Fin [19 – 4,75[
Sables Grossier S [4,75 – 2,0[
Moyen [2,0 – 0,425[
Fin [0,425 – 0,075[
Sols à grains Silts M < 0,075
fins Argiles C < 0,002
Sols organiques O /
Tourbes Pt /

La classification GTR 92 (norme NF P 11 300)

La classification GTR 92 (Guide des Terrassements Routiers, Réalisation des


remblais et des couches de forme, LCPC, SETRA, 1992) proposent unclassement des
matériaux utilisables dans la construction des remblais et des couches de forme
d'infrastructures routières. Cette méthode s’appuie sur les retours d’expériences des
chantiers de terrassement et de conception d’ouvrages en terre dans le domaine des
routes et autoroutes. Dans sa première version de 1992, le guide GTR avait remplacé
l’ancienne « Recommandation pour les terrassements routiers » (RTR) éditée en 1976.
Le guide GTR a fait l’objet de mises à jours et de modifications mineures dans sa
deuxième version rééditée en 2000. Ce guide est aujourd’hui appliqué par l’ensemble de
la profession des travaux publics.
Les sols (première famille) sont désignés par le nom de la portion granulométrique
prédominante qualifiée par un adjectif relatif aux portions secondaires.

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Tableau 6 : Tableau simplifié de la classification des sols GTR.

Système de classification AASHTO T88 - 70 (Anciennement HRB)


Les système de l’American Association of State Highway and Transportation
Officials est mondialement utilisé pour la construction des routes. On entre dans la table
de la gauche à droite et d'en haut en bas, jusqu'à rencontrer le premier groupe et sous-
groupe qui corresponds en accord avec les données de granulométrie et de plasticité.

Tableau 7 : classification des sols de l’AASHTO.

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Système de classification A.S.T.M. D 421.


Tableau 8 : classification des sols de l’ASTM

8.2.2. Classification des sols fins


La classification des sols fins utilise les critères de plasticité liés aux limites
d'Atterberg. Elle est précisée dans le diagramme de plasticité de Casagrande. Les mots
argile et limon sont liés aux valeurs des limites d'Atterberg (plasticité) et non à des
classes granulométriques. Il s'agit donc d'une classification basée sur la nature
minéralogique des particules de sol et non de leur dimension.
Selon la position dans le diagramme du point représentatif ayant pour abscisse la limite
de liquidité WL et pour ordonnée l'indice de plasticité Ip, on définit quatre grandes
catégories principales.

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Figure 23 : Abaque de plasticité de Casagrande utilisable dans la classification L.P.C.


des sols fins.

8.3. Classification des sols organiques (MO>3%)


Les caractéristiques utilisées pour la classification des sols organiques sont :
- La teneur en matières organiques : % MO
· Sol faiblement organique (fo) pour 3% < MO < 10%
· Sol moyennement organique (mo) pour 10% < MO < 30%
· Sol fortement organique (to) pour MO > 30%
- Les limites d’Atterberg pour les sols « fo » utilisent le diagramme de Casagrande en
rajoutant le terme (fo).
- Les résultats du test d’humification Von Post pour les sols « mo » et « to » donnent 10
classes de sols organiques de H1 à H10

Tableau 9 : classification des sols organiques.

Teneur en matière organique Désignation géotechnique


0-3 (%) Sol inorganique / /
3-10 (%) Sol faiblement organique FO Vase
10-30 (%) Sol moyennement organique mO Sol tourbeux
>30 (%) Sol très organique TO Tourbe

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8.4. Autres classifications


Un autre type de classification des sols fins a été mis au point par le "Public Road
Administration", mais qui n'est pas applicable aux sables et graviers habituels. Dans un
échantillon de sol donné, on admet qu'il y a en proportion variable du sable, du limon, et
de l'argile. On utilise alors un diagramme triangulaire. Pour appliquer ce diagramme, on
détermine les pourcentages des trois catégories de sol par rapport à la fraction inférieure
à 2 mm.

Figure 24 : classification triangulaire des sols fins (contenant moins de 30%


d’élémentsde diamètre supérieur à 2 mm).

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