Etude Des Proprietes Thermodynamiques

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Université Abou Bakr Belkaid– Tlemcen


Faculté des Sciences
Département de Physique

Laboratoire de physique théorique

Mémoire de fin d’études

Pour l’obtention du diplôme de Master en Physique


Option: Physique des Plasmas

Thème
Etude des propriétés thermodynamiques d’un
plasma compose de CH4-H2
Présenté par :

Mr FEKHIKHER Fodil

Le mercredi 26 Juin 2018

Devant le jury composé de MM.

- Dr SENOUDI A : Président
- Dr FEROUANI Abdel Karim : Encadreur
- Pr LIANI Bachir. : Examinateur

Année universitaire : 2017-2018


Remerciements

Le travail présenté dans ce Mémoire a été réalisé au sein du Laboratoire L.P.T


de l’Université Abou-Bekr Belkaïd de Tlemcen sous la direction de Dr FEROUANI
Abdel karim, Maître de Conférences classe "A" à l’Ecole Supérieure des Sciences
Appliquées-Tlemcen, que je remercie vivement pour ses conseils précieux et sa dis-
ponibilité, je lui en serais sans cesse reconnaissant.

J’adresse également mes plus vifs remerciements à Madame, SENOUDI Assia


Rachida Maître de Conférences classe "A" à l’Université de Tlemcen, pour m’avoir
fait l’honneur de présider le Jury de ce mémoire et pour l’intérêt qu’il a porté à ce
travail.
A Monsieur LIANI Bachir, Professeur à l’Université de Tlemcen qui a bien voulu
faire partie du jury, qu’il veuille bien accepter ici l’expression de ma sincère recon-
naissance.

Je tiens à remercier également Monsieur LIANI Bachir Directeur du Laboratoire


L.P.T., pour m’y avoir accueilli et offert le cadre et les moyens techniques néces-
saires au bon déroulement de mon Mémoire.

Je tiens à exprimer aussi mon respect et ma profonde gratitude à Monsieur Smain


AILAS, Docteur à l’Université de Tlemcen, pour son aide précieuse dans l’élabora-
tion.

I
REMERCIEMENTS REMERCIEMENTS

A ma mère, A mon père

FKHEKHAR Fodil

II
Table des matières

1 Généralités sur les plasmas 6


1.1 Classification de l’état de la matière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 Définition d’un plasma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3 Les caractéristiques d’un plasma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.1 Densité électronique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.2 Température électronique et ionique . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.3 Degré d’ionisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.4 Fréquence plasma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3.5 Libre parcours moyen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3.6 Longueur de Debye . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3.7 Longueur de Londau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

2 Aperçu bibliographique sur l’équilibre thermodynamique 14


2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2 Equilibre thermodynamique complet . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.3 Equilibre thermodynamique Locale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.4 Les Lois d’équilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.4.1 Lois de Maxwell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.4.2 Lois de Boltzmann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.4.3 Loi de Saha . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.4.4 Loi Guldberg-Waage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.4.5 Loi de neutralité électronique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.4.6 Loi des gaz parfaits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.4.7 Loi de conservation de la quantité de la matière . . . . . . . . 19

3 Fonction de partition d’un plasma 21


3.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
3.2 Fonction de partition interne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

II
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES

3.2.1 Espèces monoatomiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23


3.2.2 Espèces diatomiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2.3 Espèces polyatomiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.3 Fonctions de partitions translation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.4 Fonctions de partitions de réaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

4 Propriétés thermodynamique d’un plasma 27


4.1 Densité de masse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
4.1.1 Densité de particules par kg de mélange . . . . . . . . . . . . 28
4.2 Enthalpie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
4.3 Energie interne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
4.4 Chaleur spécifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

5 Résultats et discussion 32
5.1 Composition d’un mélange CH4 -H2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
5.2 Densité de masse d’un mélange CH4 -H2 . . . . . . . . . . . . . . . . 36
5.3 Enthalpie d’un mélange CH4 -H2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
5.4 Chaleurs spécifiques d’un mélange CH4 -H2 . . . . . . . . . . . . . . . 38

1
Introduction générale

1
Introduction générale

Ce travail a été effectué au sein de l’équipe "physique des plasmas" du Labo-


ratoire de Physique Théorique (L.P.T). Il est consacré aux " Étude des propriétés
thermodynamiques d’un plasma composé de CH4 -H2 ".
En 1928, le physicien américain I. Langmuir [1] introduit le terme de plasma
pour désigner le gaz ionisé produit dans les tubes à décharge. Le terme est choisi par
analogie au plasma sanguin en biologie qui remplit toute la cellule vivante. Ainsi,
le plasma est synonyme de « vie et intelligence ». Par la suite, ce mot a été utilisé
plus généralement pour qualifier un état dilué de la matière contenant des particules
chargées : les électrons et les ions, en proportions telles que le milieu soit globalement
électriquement neutre. Faisant suite aux trois états classiques solide, liquide et gaz,
il est couramment qualifié de quatrième état de la matière.
Les plasmas ont des propriétés collectives liées au fait que l’interaction coulom-
bienne entre particules chargées est à longue distance : une particule chargée (ion ou
électron) interagit à chaque instant avec beaucoup d’autres. Les interactions collec-
tives de charge d’espace jouent d’ailleurs un rôle plus important que les interactions
binaires coulombiennes entre les particules.
La physique des plasmas intervient également dans des domaines plus fondamen-
taux comme l’astrophysique et la cosmologie, puisque l’on pense que plus de 99%
de l’univers est constitué par de la matière à l’état de plasma.
Les plasmas thermiques sont des milieux gazeux constitués de molécules ou
d’atomes neutres, d’ions positifs et d’électrons. L’ensemble est supposé électrique-
ment neutre. Leurs applications technologiques sont variées et diverses, par exemple,
on peut citer : les appareils de coupures et disjoncteurs, la métallurgie, le traitement
des déchets, la projection thermique, la production des nanotubes de carbone...

2
Introduction générale

Les plasmas thermiques sont crées typiquement, mais pas exclusivement, par des
arcs électriques à la pression atmosphérique. Les régions les plus chaudes de ces
plasmas dont la température dépasse en général 10000 K, sont dans un états très
proche de l’équilibre thermodynamique local, ce qui permet de calculer les nom-
breuses propriétés intrinsèque du milieu, tel que : composition, fonction thermo-
dynamique, coefficient de transport, propriétés radiatives..., en fonction du couple
température/pression. La nature des espèces chimiques qui le composent confère
au plasma des propriétés spécifiques dont on se sert pour telle ou telle application
industrielle.
Les procédés plasmas thermiques ont prouvé leur avantage technologique dans
une grande variété de domaines depuis plus de trente ans. L’utilisation de mélanges
CH4 -H2 a été significative dans le domaine du traitement des matériaux [2], la métal-
lurgie, les cellules photovoltaïques, la diode de laser [3], semi-conducteur [4], plasma
micro-ondes [5], la technologie de production de pétrole et les industries chimiques...,
diverses études ont étudié le mélange CH4 -H2 [6], L’emploi d’une quantité d’hydro-
gène avec les hydrocarbures a aussi conduit à l’amélioration des performances de la
combustion telle que la stabilité et la réduction de la pollution.
En raison de l’application industrielle croissante de l’hydrogène et du gaz hydrogène-
riche, mélanges du méthane CH4 -H2 sont employés couramment dans divers champs
à partir desquels nous mentionnons la conversion de méthane dans l’acétylène et
la décomposition de méthane pour produire les matériaux spéciaux (i.e le film de
diamant...).
Dans ce mémoire, nous nous intéressons à calculer les propriétés thermodyna-
miques (composition, densité de masse, enthalpie, chaleurs spécifique) d’un mélange
composé de méthane (CH4 ) et d’hydrogène (H2 ) à la pression atmosphérique dans
une gamme de température. Ces propriétés font toujours l’objet de nombreuses pu-
blications débutées il y a plus de 20 ans avec l’apparition des plasmas thermiques
dans le monde industriel.
Cette Mémoire est organisée selon le plan suivant. Dans le premier chapitre, nous
rappelons les généralités des plasmas, ainsi qu’un aperçu sur les caractéristiques
d’un plasma, plus précisément : la densité électronique, la température électronique
et ionique, le degré d’ionisation, la fréquence plasma, le libre parcours moyen, la
longueur de Debye et enfin la longueur de Londau.

3
Introduction générale

Le chapitre deux est consacré à une brève description des caractéristiques des mi-
lieux supposés en E.T.C (Equilibre Thermodynamique Complet) ou en E.T.L (Equi-
libre Thermodynamique Local). Puis nous procédons à une description détaillée des
différentes lois d’équilibres que nous avons utilisées.
Nous abordons dans le chapitre trois, le formalisme mathématique utilisées pour
calculer les fonctions de partitions (atomique et moléculaire) des différentes espèces
chimiques à l’équilibre thermique.
Nous définissons dans ce chapitre quatre, quelques grandeurs thermodynamiques
indispensables au calcul des propriétés thermodynamiques, à savoir la densité de
masse ρ, l’enthalpie H et la chaleur spécifique Cp . Nous avons exposé et discuté
dans le chapitre cinq nos résultats numériques (plus précisément, la densité de masse,
enthalpie, chaleur spécifique) obtenus pour les divers mélanges étudiés.
Nous terminerons notre mémoire par une conclusion générale et les perspectives.

4
Bibliographie

[1] J. L. Delcroix, Physique des plasmas, CNRS Éditions, 1994.

[2] T. R. Hayes, M. A. Dreisbach and P. M. Thomas et al., Journal of Vacuum Science, Tech-
nology B, 7, 1130, 1989.

[3] W. Y. Fan, P. F. Knewstubb and M. L. Kning et al., J. Phys. Chem. A, 103, 4118, 2009.

[4] M. O. Manasreh, InP and related compounds : materials, applications and devices, CRC Press,
2014.

[5] N. Derkaoui, C. Rond and T. Gries, J. Phys. D : Appl. Phys., 47, 205201, 2014.

[6] G. Guarino, F. D. Cristofaro and C. Carotenuto, et al., Chemical Engineering Transactions,

38, 205, 2014.

5
Chapitre 1

Généralités sur les plasmas

Ce chapitre est une introduction générale, assez détaillée à la physique des plas-
mas, ensuite nous rappelons les caractéristiques d’un plasma i.e. la densité élec-
tronique, la température électronique et ionique, le degré d’ionisation, la fréquence
plasma, le libre parcours moyen, la longueur de Debye et longueur de Londau.

6
Chapitre I Généralités sur les plasmas

1.1 Classification de l’état de la matière


Traditionnellement la matière est classée suivant trois états (du point de vue
thermodynamique) [1] :
— l’état solide.
— l’état liquide.
— l’état gazeux.
Cependant lorsqu’on chauffe le gaz, sous l’effet de l’agitation thermique ses molécules
s’ionisent, peuvent se fragmenter pour donner un ensemble composé d’électrons,
d’ions, de fragments moléculaires et d’espèces neutres avec, dans certains cas, une
luminescence. On obtient ainsi un gaz partiellement ionisé et globalement neutre.
C’est ce qu’on appelle le plasma. Les quatre états de la matière sont illustrés sur la
figure 1.1.

Figure 1.1 – Les différents états de la matière du point de vue thermodynamique.

7
Chapitre I Généralités sur les plasmas

1.2 Définition d’un plasma


Le plasma est le quatrième état de la matière et représente près de 99% de
l’univers. Il existe soit à l’état naturel (couronne solaire, soleil, intérieur des étoiles...),
soit en laboratoire où il est généralement produit par des décharges électriques. Les
plasmas sont des gaz contenant des atomes, des molécules et des ions dans l’état
fondamental ou dans un état excité.
Dans la vie quotidienne, les gaz sont connus pour être des isolants électriques.
Cela vient du fait qu’ils ne contiennent que des espèces neutres (des molécules et des
atomes). Par contre, en présence d’un champ électrique assez intense, ils peuvent
devenir conducteurs. Un événement extérieur, par exemple le rayonnement cosmique,
peut créer des électrons qui sont accélérés par le champ électrique appliqué et qui
peuvent alors ioniser les molécules du gaz par impact. Cette création de charges
électriques fait passer le gaz à l’état conducteur. Il en résulte donc la création d’un
gaz partiellement ionisé contenant ne électrons, ni ions et nn neutres par unité de
volume [2], comme c’est illustré sur la figure 1.2.

Figure 1.2 – Plasma et particules chargées avec (-) électrons, (+) ions positifs et
les neutres.

8
Chapitre I Généralités sur les plasmas

1.3 Les caractéristiques d’un plasma


Les plasmas sont caractérisés principalement par les paramètres suivants :

1.3.1 Densité électronique


La densité électronique ne est le nombre d’électrons libres par unités de volume
(cm−3 ).

1.3.2 Température électronique et ionique


Un plasma froid est un milieu de type gazeux hors équilibre thermodynamique.
Les énergies des électrons, ions et molécules excitées étant différentes, il n’existe pas
de température thermodynamique pour le plasma comme on peut la définir pour un
gaz neutre. La valeur des énergies des espèces présentes dans le plasma suit cependant
une loi de distribution statistique qui peut être de type Maxwell-Boltzmann [3] et
l’on peut ainsi définir la température statistique des différents éléments en utilisant
l’équation :
1 3
Ec = m v 2 = kβ T (1.1)
2 2
où Ec est l’énergie cinétique, m la masse de la particule, v la vitesse de la particule,
T la température en Kelvin et kβ la constante de Boltzmann.
On définit ainsi trois températures :
Te pour les électrons, Ti pour les ions et Tn pour les espèces neutres.

1.3.3 Degré d’ionisation


Le degré d’ionisation d’un plasma est défini par la relation suivant :

n
α = (1.2)
n0 + n

où n = ne = ni densité (nombre de particules par unité de volume) des électrons,


égale à celles des ions, n0 densité des neutres.
Un plasma est dit faiblement ionisé si α < 10−4 et fortement ionisé si α > 10−4 [2].
— Dans un plasma faiblement ionisé, quelques ions et électrons se déplacent au
milieu d’innombrables particules neutres. Ce sont alors les collisions binaires
entre un électron (ou un ion) se déplaçant sous l’effet du champ électrique et
une particule neutre qui déterminent la dynamique des particules ionisées.

9
Chapitre I Généralités sur les plasmas

— Les plasmas fortement ionisés (α > 10−4 ) peuvent être :

∗ Sans interactions entre les particules, c’est-à-dire qu’ils sont fortement di-
lués (par exemple, le vent solaire) et les particules chargées suivent sans
collisions une trajectoire essentiellement déterminée par les champs élec-
tromagnétiques externes.

∗ Avec interactions, on démontre alors qu’un électron particulier peut être


considéré comme en interaction avec un grand nombre d’autres particules
chargées, c’est-à-dire que ce sont les interactions coulombiennes, dites col-
lectives, qui déterminent essentiellement la dynamique du plasma.

1.3.4 Fréquence plasma


Quand on provoque une perturbation locale dans un plasma, initialement neutre,
de sa position d’équilibre en faisant apparaître un excès d’électrons suivant un plan
d’épaisseur dξ, comme c’est illustré sur la figure 1.3.

Figure 1.3 – Perturbation d’un élément de plasma de longueur l.

10
Chapitre I Généralités sur les plasmas

Il va y avoir accumulation de charges qui génèrent un champ électrique qui exer-


cera une force de rappel sur les électrons en excès (revenir vers l’état d’équilibre
de neutralité). Ces électrons mis en mouvement effectueront des oscillations autour
d’une position d’équilibre moyenne avec une fréquence angulaire wpe donnée par la
relation suivant [4, 5] : √
ne q 2
wpe = (1.3)
ε0 me
où me désigne masse de l’électron, ε0 permittivité du vide et q la charge électronique.

1.3.5 Libre parcours moyen


Considérons le mouvement d’un électron traversant des cibles d’atomes supposés
fixes. Le libre parcours moyen λ est donné par la relation suivant [6] :
1
λ = (1.4)
ng σ
où ng est la densité du gaz et σ désigne la section efficace, est donnée par :

σ = π r2 (1.5)

avec r est le rayon de l’atome cible.


La fréquence de collision entre l’électron et les atomes cibles ν est donné par :
Vth
ν = = ng σ Vth (1.6)
λ
avec Vth représente la vitesse thermique :
( )1
2 kβ T 2
Vth = (1.7)
m
où m est la masse atomique.

1.3.6 Longueur de Debye


Une charge immergée dans un plasma est entourée de charges de signe opposé qui
tendent à écranter son champ coulombien. Cette influence a lieu pour toute distance
inférieure à la longueur de Debye (λD ) définie par la relation :
√ v
u
ϵ0 kβ Te u Te (K)
λD e = = 6.9 t (1.8)
ne q 2 ne (cm−3 )

et celle relative aux ions : √


ϵ0 kβ Ti
λDi = (1.9)
ni q 2

11
Chapitre I Généralités sur les plasmas

Dans un gaz ionisé en équilibre thermique Te ≈ Ti et ne ≈ ni ≈ n alors on peut


écrire :

λDe ≈ λDi ≈ 2 λD (1.10)

Pour résumer, l’existence d’un état plasma doit satisfaire a priori trois conditions :
La première c’est la quasi-neutralité du système considéré dans sa globalité, c’est-
à-dire le nombre de particules chargées positivement est équivalent aux nombres
d’électrons. La deuxième condition réside dans la dimension du système L qui doit
être beaucoup plus importante que la longueur de Debye λD . Finalement, la troi-
sième condition suppose que le nombre des électrons dans la sphère de Debye (sphère
dont le rayon est égale à λD ) est relativement élevé.
Les trois conditions de l’existence d’un état plasma peuvent être formulées mathé-
matiquement comme ceci [7, 8] :

ne = ni (1.11)
i

L >> λD (1.12)

ne λ3D >> 1 (1.13)

1.3.7 Longueur de Londau


Soit un électron d’énergie cinétique Ec , tel que

1
Ec = m v 2 = kβ Te (1.14)
2

qui rencontre un autre électron. L’énergie potentielle de celui-ci dû à la présence de


l’autre électron vaut :
e2
V (r) = (1.15)
4 π ϵ0 r
La longueur de Landau (r0 ) correspond à la distance pour laquelle l’énergie ci-
nétique de l’électron est égale à l’énergie potentielle d’intéraction coulombienne des
deux électrons, est donnée par :

e2
r0 = (1.16)
4 π ϵ0 kβ Te

r0 permet de classifier les plasmas. On parle de plasmas corrélés si la distance est


inférieure à r0 (Ep > Ec ). Si la distance est supérieure à r0 , on parle de plasmas
cinétiques (Ec > Ep ).

12
Bibliographie

[1] R. J. Goldston and P. H. Rutherford, Introduction to Plasma Physics, IOP Publishing, 1995.

[2] J. L. Delcroix, Physique des plasmas, CNRS Éditions, 1994.

[3] F. F. Chen and J. P. Chang, Principles of plasma processing, Univ. of California, Los Angeles,
2002.

[4] R. J. Goldston and P. H. Rutherford, Introduction to plasma physics, CRC Press., 1995.

[5] P. K. Shukla and A. A. Mamun, Introduction to dusty plasma physics, CRC Press. 2015.

[6] C. Sarra-Bournet, Thèse de doctorat, Université Université Laval-France, 2007.

[7] F. F. Chen, Introduction to Plasma Physics and Controlled Fusion, Springer, 2006.

[8] J. A. Bittencourt, Fundamentals of Plasma Physics, Springer, 2004.

13
Chapitre 2

Aperçu bibliographique sur


l’équilibre thermodynamique

Le calcul de composition chimique d’un plasma est une nécessité fondamentale


pour entreprendre l’étude des propriétés radiatives des plasmas thermiques. Nous
consacrons dans de ce chapitre aux rappels des caractéristiques des milieux supposés
en E.T.C (Equilibre Thermodynamique Complet) ou en E.T.L (Equilibre Thermo-
dynamique Local). Puis nous procédons à une description détaillée des différentes
lois d’équilibres que nous avons utilisées.

14
Chapitre II Aperçu bibliographique sur l’équilibre thermodynamique

2.1 Introduction

Un système est dit en équilibre thermodynamique quand les propriétés macro-


scopiques qui le caractérisent restent inchangées dans l’espace et dans le temps. Un
équilibre thermodynamique doit satisfaire trois conditions : la première est relative à
l’équilibre thermique qui est réalisée quand la température du système est homogène
partout ; la deuxième condition est obtenue quand la pression du système est iden-
tique partout ce qui définit un équilibre mécanique ; la troisième condition traduit
l’équilibre chimique qui suppose que le potentiel chimique est également identique.
La notion d’équilibre est très importante dans le calcul des propriétés des plas-
mas ou des gaz d’une maniéré plus générale. Souvent les calculs ou les modélisations
des plasmas sont faits sur la base de deux hypothèses relatives à l’équilibre ther-
modynamique. Un équilibre global qui est valable dans tout le système, un autre
équilibre dit local [1].

2.2 Equilibre thermodynamique complet

Un Equilibre Thermodynamique Complet (E.T.C) est difficilement réalisable


sous les conditions du laboratoire. Cet équilibre s’établit lorsque tout les proces-
sus collisionnels et radiatifs sont en équilibre, caractérisé par l’uniformité de tous les
paramétrés macroscopiques. Ce qui signifie que tous les phénomènes de transport
(la masse, la quantité de mouvement et la chaleur) sont supposées inexistant, et
la pression, la température et la masse volumique sont considérées constantes en
tout point. Le principe de micro-réversibilité que l’E.T.C doit satisfaire, stipule que
chaque processus d’interaction est contrebalancé par son processus inverse [2].
De manière plus précise, le respect simultané de toutes les conditions citées ci-
dessus définit l’équilibre thermodynamique complet et on peut écrire :

TPlasma ≈ TM ≈ TB ≈ TS ≈ TP (2.1)

avec TPlasma la température macroscopique du système plasma, TM la température


qui apparaître dans la distribution des vitesses de Maxwell, TB la température qui
apparaître dans la distribution de Boltzmann, TS la température qui apparaître dans
la loi de Saha (et Guldberg-Waage) et Tp la température qui apparaître dans la loi
de Planck.

15
Chapitre II Aperçu bibliographique sur l’équilibre thermodynamique

2.3 Equilibre thermodynamique Locale


Les pertes d’énergie par conduction, par convection, par diffusion et particu-
lièrement par radiation aux parois d’un plasma rendent les conditions d’équilibre
thermodynamique complet impossible à réaliser techniquement. C’est pourquoi les
plasmas de laboratoire (par exemple : plasmas d’arc) ou les plasmas naturels sont
difficilement en équilibre thermodynamique complet.
Pour contourner le problème de la non justification de l’équilibre thermodyna-
mique complet dans la majorité des situations, un autre équilibre, dit Equilibre
Thermodynamique Local (E.T.L), a été proposée et obéit à certains critères.
En réalité, un plasma ne peut être considérée comme un corps noir, les pho-
tons émis par un plasma ne sont pas totalement réabsorbés, donc l’énergie perdue
par rayonnement ne sera pas contrebalancée par les processus inverses, ce qui veut
dire que : TPlasma ̸= Tp . Par conséquent, les plasmas sont supposées optiquement
minces 1 . Un équilibre thermodynamique local suppose que les processus collision-
nels entre particules sont responsables des phénomènes de transition et de réaction
au sein du plasma et non pas les processus radiatifs [3].
La densité électronique élevée favorise les processus collisionnels entre les élec-
trons et les autres espèces lourdes présentes dans le plasma, mais aussi le transfert
d’énergie par collision. Donc dire que le processus radiatif est négligeable devant les
processus collisionnels c’est dire que la densité électronique doit être relativement
importante [4, 5]. Les phénomènes de diffusion de particules au sein d’un plasma
qui créent des gradients de densité impliquent une distribution non uniforme de la
densité des électrons dans l’espace. C’est pourquoi on parle d’un équilibre thermody-
namique local, qui est valable dans certaines zones du plasma et pas dans d’autres.
Généralement la densité électronique au cœur d’un plasma est relativement élevée
comparée à celle à son bord et à ses frontières avec le milieu extérieure [6].
Equilibre thermodynamique (Complet et Local) et d’un plasma ont été considé-
rées dans plusieurs articles et revues [3, 7, 8, 9, 10].

1. Un plasma est dit optiquement mince si les photons qui sont émis à une fréquence ν donnée
sont très peu réabsorbée. Dans le cas contraire, si l’absorption est trés importante, le plasma est
dit optiquement épais.

16
Chapitre II Aperçu bibliographique sur l’équilibre thermodynamique

2.4 Les Lois d’équilibre


Lorsque le plasma est dans un état d’équilibre thermodynamique, les densités
des différentes espèces composant le plasma ne dépendent que de la température et
de la pression.
Elle sent liées par des équations mathématiques dites « lois d’équilibre ». C’est la
résolution de ce système d’équation qui permet de calculer la composition chimique
du plasma.

2.4.1 Lois de Maxwell


A l’équilibre la loi de distribution de vitesse est celle de Maxwell, elle nous permet
de déterminer le nombre dN de particules d’une espèce donnée dont la vitesse est
comprise entre v et v + dv (pour une température fixée).
( )3 ( )
dN m 2
m v2
= f (v) dv = 4 π v 2 exp − (2.2)
N 2π kβ T 2 kβ T

m : étant la masse de la particule, kβ c’est la constante de Boltzmann (= 1.38066 ×


10−23 J/K) .

2.4.2 Lois de Boltzmann


Dans un système composé de plusieurs particules en équilibre thermodynamique
à la température T , la distribution canonique (de Boltzmann) permet de donner les
populations de différents niveaux d’énergie :
( )
N Em
Nm = gm int exp − (2.3)
Q kβ T

où Nm désigne le population du niveau d’énergie Em et gm son poids statistique.


Qint : étant la fonction de partition interne de la particule considérée, elle permet de
donner les nombres d’occupation des niveaux excités sur un niveau En d’un atome.

17
Chapitre II Aperçu bibliographique sur l’équilibre thermodynamique

2.4.3 Loi de Saha


Elle régit l’équilibre d’ionisation dans un plasma, elle peut donc donner le degré
d’ionisation du milieu. Cette loi permet de déterminer le degré d’ionisation du milieu
elle s’écrit sous la forme :
( )3 ( )
Ne NX + Qint+ 2π kβ T m 2
Ei − ∆E
= 2 Xint exp − (2.4)
NX QX h2 kβ T

où Ne , NX + et NX sont les densités des électrons, des espèces chargées, et des espèces
neutres d’un même élément, Qint int
X + et QX sont les fonctions de partition internes de

l’espèce considérée, h est la constante de planck (=6.62618 × 10−34 J.s), Le facteur


( )3
2π kβ T m 2
2 correspond à la fonction de partition interne de l’électron, le facteur h2

représente la fonction de partition de translation des électrons, Ei étant le potentiel


d’ionisation de l’espèce considérée et ∆E est l’abaissement de potentiel d’ionisation
du à la présence des particules chargées.
L’expression de ∆E (en eV) est donnée par [11] :

3 Ne
∆E = 1.21 × 10−6 . Ne + 2.25 × 10−8 .
2
(2.5)
T

2.4.4 Loi Guldberg-Waage


Cette loi traduit l’état d’équilibre de dissociation qui existe entre les densités des
espèces de départ et des espèces formées [12] :
( )3 ( )
Na Nb Qint Qint 2π kβ T ma mb 2
Dab
= a int b exp − (2.6)
Nab Qab (ma + mb ) h2 kβ T

où Na , Nb et Nab sont respectivement les densités des espèces a, b et ab, Qint int int
a , Qb , Qab

les fonctions de partition internes associées (relatives à la distribution des différentes


espèces dans le plasma), ma et mb sont les masses atomiques des espèces a et b, et
Dab est énergie de dissociation de la molécule ab.
Pour calculer la composition chimique du plasma on doit résoudre un système
d’équation formé des lois imposées par l’équilibre thermodynamique auxquelles s’ajoute
un certain nombre de contraintes dites « lois annexes » (i.e. neutralité électrique,
gaz parfaits et la loi de conservation de la quantité de la matière).

18
Chapitre II Aperçu bibliographique sur l’équilibre thermodynamique

2.4.5 Loi de neutralité électronique


Cette loi vérifier la neutralité électrique du milieu, c’est-à-dire que la somme de
particules chargées positivement est égal à la somme de particules chargées négati-
vement au sein du plasma [13] :
∑ z+ ∑ z−
Zi Ni i = Zk Nk k (2.7)
i k

où i désigne les espèces de charges positives, et k les espèces de charges négatives.


z +,−
Zj Nj j sont respectivement le nombre de charges et la densité de l’espèce j.

2.4.6 Loi des gaz parfaits


En considère souvent que la loi d’état des plasmas thermiques est la loi des gaz
parfaits. Compte-tenu du degré d’ionisation des plasmas thermiques, une meilleure
approximation de la pression est donnée par l’expression [13] :


N
p = nj kβ T − ∆p (2.8)
j=1

nj est la densité de l’espèce j, ∆p désigne le terme de correction (i.e correction de


Debye-Hückel plus est la correction du Viriel).

2.4.7 Loi de conservation de la quantité de la matière


Elle exprime la conservation de nombre de mole dans le mélange. Exemple, dans
le cas d’un mélange formé de deux constituants C1 et C2 de fractions molaires
respectives f1 et f2 on peut écrire :

f1 NC1 = f2 NC2 (2.9)

Dans le cas de la dissociation d’une molécule diatomique ou polyatomique Xα , Yβ ,


on peut écrire : α Ny = β Nx
où NC1 , NC2 , Nx et Ny sont les densités totales des espèces atomiques ou ioniques
issues des éléments C1 , C2 , X et Y .

19
Bibliographie

[1] J. L. Delcroix, Physique des plasmas, CNRS Éditions, 1994.

[2] Z. Koalaga, Thèse de doctorat, Université Blaise Pascal-France, 1991.

[3] M. I. Boulos, P. Fauchais, and E. Pfender. Thermal Plasmas, Springer US, 2013.

[4] H. R. Griem, Physical Review, 128, 997, 1962.

[5] H. R. Griem, Physical Review, 131, 1170, 1963.

[6] M. Mitchner and C. H. Kruger, Partially Ionized Gases, Wiley, 1973.

[7] J. M. Rax, Physique des plasmas-Cours et applications, Dunod, 2005.

[8] V. Rat, P. André, J. Aubreton et al., Phys. Rev. E, 64, 136, 2001.

[9] H. R. Griem, Principles of Plasma Spectroscopy, Cambridge University Press, 1997.

[10] P. André, Thèse de doctorat, Université de Clermont Ferrand-France, 1995.

[11] A. M. Cabrera, Thèse de doctorat, Université Paul Sabatier de Toulouse-France, 2003.

[12] M. E. Rouffet, Thèse de doctorat, Université Paul Sabatier de Toulouse-France, 2008.

[13] S. Ailas, Thèse de doctorat, Université de Tlemcen-Algerie, 2017.

20
Chapitre 3

Fonction de partition d’un plasma

Dans ce chapitre, nous présentons, le formalisme mathématique utilisées pour


calculer les fonctions de partitions (atomique et moléculaire) des différentes espèces,
qui dépendent de leurs structures électroniques, vibrationnelles et rotationnelles.

21
Chapitre III Fonction de partition d’un plasma

3.1 Généralités
L’étude des propriétés fondamentales thermodynamiques et des propriétés de
transport nécessitent la connaissance des fonctions de partition (quantité sans di-
mension). Par conséquent, le calcul de ces dernières doit se faire de façon minutieuse.
Ces fonctions de partition s’obtiennent de différentes façons suivant la nature de l’es-
pèce (atomique ou moléculaire).
De manière générale, la fonction de partition totale Qtot
i d’une espèce chimique
i, est le produit des fonctions de partition associées à toutes les formes d’énergie,
s’écrit sous la forme suivant [1] :
( )
∑ Ei
Qtot
i = gi . exp − (3.1)
i kβ T

avec Ei et gi sont respectivement les différentes formes d’énergie de la particule et


les dégénérescences.
Si l’on suppose que l’énergie totale d’une espèce chimique peut se décomposer
en plusieurs énergies, celle-ci peut s’exprimer comme la somme de son énergie de
translation et de son énergie interne. L’énergie interne de chaque espèce dépend
de ses différents mouvements existant (c’est-à-dire : rotation, vibration). Alors la
fonction de partition totale Qtot
i peut être décomposer en trois termes [2] :

Qtot
i = Qint tr réac
i . Qi . Qi (3.2)

où Qint tr réac
i , Qi et Qi , désignent respectivement les fonctions de partition interne, de
translation et de réaction dont nous allons détailler les expressions mathématiques
dans quelques lignes.
La fonction de partition interne Qint
i peut également être déclinée en trois :

Qint
i = Qelec
i . Qvib rot
i . Qi (3.3)

avec : Qélec vib


i , Qi et Qrot
i désignent respectivement les fonctions de partition électro-
nique, vibrationnelle et rotationnelle de l’espèce chimique i.
La connaissance des fonctions de partition est impérative pour permettre la mise
en place des calculs de composition, de propriétés thermodynamiques et de coeffi-
cients de transport...

22
Chapitre III Fonction de partition d’un plasma

3.2 Fonction de partition interne


Le concept de fonction de partition permet d’établir le lien entre les propriétés
microscopiques du système et la thermodynamique classique. Le calcul des fonc-
tions de partitions pour les systèmes atomiques, diatomiques et polyatomiques tient
compte de toutes les formes d’énergies présentes dans la particule.

3.2.1 Espèces monoatomiques


Dans le cas d’une espèce monoatomique, il n’y a pas de niveaux de vibration
et de rotation. La fonction de partition interne est alors simplement donnée par
Qint
i = Qelec
i .

La fonction de partition interne des espèces atomiques se calcule par une sommation
sur tous les niveaux d’énergie électroniques Ei de poids statistique gi , est donnée
par la relation suivant [3, 4] :
( )

N
Ei
Qint
i = gi exp − (3.4)
i=1 kβ .T

3.2.2 Espèces diatomiques


Dans le cas de molécules diatomiques, Qint
i se calcule comme pour les espèces
atomiques, ce qui donne une plus grande importance au terme de rotation-vibration,
est donnée par la relation suivant [5, 6] :
( )

νL ∑
JL
G(ν) + Fν (J)
Qint
i = (2J + 1) exp − (3.5)
ν=0 J=0 kβ T

avec : vL désigne les valeurs des nombres quantiques limites de vibration pour chaque
état électronique, JL désigne les valeurs des nombres quantiques limites de rotation
pour chacun des niveaux de vibration ν de l’état électronique, et G(ν) et Fν (J) sont
respectivement les énergies de vibration et de rotation (exprimées en cm−1 ) :
( ) ( )2 ( )3
1 1 1
G(ν) = ν+ ωe − ν + ω e xe + ν + ωe ye + ... (3.6)
2 2 2
Fν (J) = Bν (J) (J + 1) − Dν J 2 (J + 1)2 + ... (3.7)
 ( )

 Bν = Be − αe ν + 1
2
+ ...
avec : ( ) (3.8)

 Dν = De − βe ν + 1
2
+ ...

ωe , ωe xe , ωe ye , αe , βe , Be , et De sont des constantes spectroscopiques caractéristiques


de chaque état électronique.

23
Chapitre III Fonction de partition d’un plasma

3.2.3 Espèces polyatomiques


Si l’on néglige l’interaction vibration−rotation, la fonction de partition totale
interne d’une molécule polyatomique i peut s’écrire :

Qint
i = Qelec
i . Qvib rot
i . Qi (3.9)

Les espèces polyatomiques n’existent qu’à basse température [7]. On peut donc sup-
poser que seul l’état électronique fondamental va être peuplé de façon significative.
La contribution électronique Qelec
i à la fonction de partition totale interne se réduit
au poids statistique du niveau électronique fondamental.

La fonction de partition de vibration s’écrit [8] :


[ ( )]−dj

N
ωj h c
Qvib
i = 1 − exp − (3.10)
j=1 kβ T

où : c est la vitesse de la lumière, h la constante de Planck et dj le degré de dégé-


nérescence de la fréquence de vibration ωj . Les valeurs des dj et wj sont issues des
tables thermodynamiques JANAF [9].

Pour la fonction de partition de rotation Qrot


i on distingue deux cas en fonction
du type de la molécule polyatomique : linaire ou non−linaire [10].

1. Pour les molécules linaires, les données nécessaires au calcul de Qrot


i sont la
constante de rotation B et le nombre de symétrie σ extraits des tables JANAF
[9], est donnée par la relation suivant :

1 kβ T
Qrot
i = (3.11)
σ hcB

2. Pour les molécules polyatomiques non˘linaires, les tables [9] fournissent soit
le produit des constantes de rotation A, B, C soit le produit des moments
d’inertie IA , IB et IC . D’après Herzberg [11, 12] on a :
v
u ( )3 √
1 u π kβ T 1
t
Qrot
i = = 6.935 × 1057 T 3 IA IB Ic (3.12)
σ ABC hc σ

24
Chapitre III Fonction de partition d’un plasma

3.3 Fonctions de partitions translation


D’après P. André [10] la fonctions de partitions translation Qtr
i , est donnée par

la relation : ( )3
kβ T 2π mi kβ T 2
Qtr
i = (3.13)
P h2
Où P est la pression et mi est la masse de l’espèce chimique considérée.

3.4 Fonctions de partitions de réaction


La fonction de partition de réaction d’une espèce chimique i est liée aux éner-
gies mises en jeu lors de réactions chimiques (ionisation, dissociation...). Elle est
simplement donnée par la relation [10] :
( )
Eref,i
Qreac
i = exp − (3.14)
Kβ T

où : Eref,i désigne l’énergie de référence de l’espèce chimique.


On peut également mentionner que les données atomiques utilisées dans notre
calculs (travail), concernant les niveaux d’énergie, les constantes moléculaires, les
énergies de dissociation et les masses réduites, sont issues de la littérature et prin-
cipalement des Tables JANAF et de la compilation de Huber et Herzberg [9]. On
peut également aussi mentionner que nous avons calculé les fonctions des partions
à partir de [8, 13].

25
Bibliographie

[1] P. André, IEEE Transactions on Plasma Science, 23, 453, 1995.

[2] B. Liani, Thèse de doctorat, Université Paul Sabatier de Toulouse-France, 1992.

[3] A. Dalgarno, Philosophical Transactions of the Royal Society A, 250, 426, 1958.

[4] Y. Cressault and A. Gleizes, J. Phys. D : Appl. Phys., 46, 415206, 2013.

[5] J. Hirschfelder, R. B. Bird and C. F. Curtiss, Molecular theory of gases and liquids, Wiley,
New York, 1964.

[6] H. W. Drawin and P. Felenbok, Data for plasmas in local thermodynamic equilibrium, Felen-
bok, Paul. Paris, Gauthier-Villars, 1965.

[7] H. Hingana, Thèse de doctorat, Université Blaise Pascal-France, 2010.

[8] S. Ailas, Thèse de doctorat, Université de Tlemcen-Algerie, 2017.

[9] G. Herzberg, Spectra of Diatomic Molecules, Van Nostrand einhold, New York, 1950.

[10] P. André, Thèse de doctorat, Université de Clermont Ferrand-France, 1995.

[11] G. Herzberg, Molecular Spectra and Molecular Structure I. Spectra of Diatomic Molecules,
Van-Nostrand-Reinhold, New York, 1950.

[12] G. Herzberg and J. W. C. Johns, The Astrophysical Journal, 158, 399, 1969.

[13] M. I. Boulos, P. Fauchais, and E. Pfender. Thermal Plasmas, Springer US, 2013.

26
Chapitre 4

Propriétés thermodynamique d’un


plasma

Nous définissons dans ce chapitre, quelques grandeurs thermodynamiques indis-


pensables au calcul des propriétés thermodynamiques et permettant d’analyser le
comportement du plasma. Ces fonctions thermodynamiques s’écrivent à partir de la
fonction de partition totale du système Qtot , la densité de masse ρ et Ni le nombre
de particules par kg de plasma.

27
Chapitre IV Propriétés thermodynamique d’un plasma

Avec la connaissance les fonctions de partition et les densités relatives à l’en-


semble des particules (compositions chimiques), formant le plasma, on peut calculer
assez simplement les propriétés thermodynamiques des différents mélanges à partir
des densités des espèces (toutes les modélisations des plasmas thermiques néces-
sitent la connaissance des propriétés thermodynamiques). Celles-ci sont calculées en
fonction de deux paramètres indépendants que sont la pression P et la température
T.
Les propriétés thermodynamiques les plus intéressantes à calculer sont celles
généralement utilisées dans les modèles hydrodynamiques à savoir la densité de
masse ρ, l’enthalpie H et la chaleur spécifique CP .

4.1 Densité de masse


La densité de masse, que l’on appelle aussi masse volumique, mesure la quantité
de masse qui sera contenue dans un m3 de plasma. En supposant un gaz équilibre
thermodynamique constitué de différentes espèces i, de masse mi (en kg), et de
densité ni (en m−3 ). Pour une pression donnée, elle s’exprime sous la forme suivante
[1] :


ρ(T ) = mi ni (T ) (4.1)
i

où Nα désigne le nombre total d’espèces considérés.

4.1.1 Densité de particules par kg de mélange


Cette densité Ni de particules par kg de mélange d’une espèce i représente le
nombre de particules de cette espèce i présentes dans 1 kg de mélange total de gaz
présent.
ni ni
Ni = = ∑Nα (4.2)
ρ i ni mi
Nous utiliserons cette grandeur pour calculer les autres fonctions thermodynamiques..

4.2 Enthalpie
A pression constante, la quantité de chaleur transférée de l’extérieur vers un
système ou d’un système vers l’extérieur est égale à la variation d’enthalpie ∆H
dudit système.

28
Chapitre IV Propriétés thermodynamique d’un plasma

La transformation résultante est dite exothermique dans le cas d’une libération


de chaleur (i.e ∆H⟨0) et endothermique lorsqu’elle s’accompagne d’une absorption
de chaleur (i.e ∆H⟩0) [2]. Les variations de cette fonction d’état obéissant au premier
principe de la thermodynamique peuvent être mesurées à l’aide de la calorimétrie.
Celle-ci, afin d’interpréter un changement de température en termes de transfert de
chaleur [3].
Nous pouvons calculer l’énergie d’un système à partir de deux grandeurs que
sont l’énergie interne et l’enthalpie suivant que l’on se place à volume constant ou à
pression constante.
Pour notre plasma à pression atmosphérique, le calcul de l’enthalpie H (en J/kg)
par unité de masse de plasma se fonde sur les résultats de la composition et sur les
lois de la thermodynamique statistique [4] :

H = G+TS (4.3)

où G désigne Energie de Gibbs (en J) est donnée par la relation suivante [4] :
( )


Qtot ∑

G = − kβ T . Ni ln i
+ Ni εi (4.4)
i Ni i

rappelons, Qtot
i est la fonction de partition totale propre à chaque espèce i, Ni est
le nombre total de particules i présentes dans le système, ε désigne la différence
d’énergie entre le niveau fondamental de l’espèce i et le niveau d’énergie pris comme
référence [5].
S représente l’entropie 1 (en J/K), s’écrit sous la suivant [6, 7] :
( )
δG
S = (4.5)
δT P,Ni

d’où : ( ) ( )


δ ln Qtot
i


Qtot
i
S = kβ T Ni + kβ Ni ln (4.6)
i δT P,Ni i Ni

1. L’entropie mesure le « désordre » engendré par les réactions chimiques dans le plasma. Plus
le désordre est grand, plus l’entropie est élevée ce qui la rend dépendante de la température. Lors
d’une réaction, la chaleur libérée dans le milieu augmente donc son entropie, tandis que la chaleur
absorbée par celui-ci la diminue.

29
Chapitre IV Propriétés thermodynamique d’un plasma

En substituant maintenant les expressions (4.4) et (4.6) dans l’équation (4.3), on


obtient comme expression finale de l’enthalpie, s’écrit comme suit :
[ ]


δ ln Qtot
i


2
H = Ni kβ T + Ni ξi (4.7)
i δT P,Ni i

4.3 Energie interne


L’énergie interne se trouve dans la matière sous forme d’énergie cinétique (énergie
liée au mouvement des corps) et d’énergie potentielle (qui dépend de la position d’un
corps dans l’espace). Étant donnée la conservation de l’énergie totale d’un système,
ces deux énergies sont corrélées. L’énergie interne par unité de masse de particule
(en J/kg) est donnée par la relation suivant [8] :

U = H −PV (4.8)

Soit :


U = H − Ni kβ T (4.9)
i

4.4 Chaleur spécifique


La chaleur spécifique (en j/kg/K), permet de mesurer le taux de variation de
l’enthalpie suivant la température à pression constante [8], est donnée par :
( )
δH
Cp = (4.10)
δT P

soit finalement :
 ( ) ( ) 


δ 2 ln Qtot δ ln Qtot
Cp = kβ Ni T 2 i
+ 2T i  (4.11)
i δ T2 P, Ni
δT P, Ni

Mentionnons que, la principale difficulté réside dans le calcul la dérivée seconde de


la fonction de partition totale et par conséquent de la fonction de partition interne.
Comme il est impossible d’obtenir une expression analytique de cette dérivée. Nous
pouvons également noter que le calcul de la chaleur spécifique (dans notre travail)
s’effectue numériquement pour chaque température selon l’expression suivante [9] :
( ) ( )
H T + ∆2 T − H T − ∆2 T
Cp = (4.12)
∆T

30
Bibliographie

[1] R. Hannachi, Thèse de doctorat, Université Paul Sabatier de Toulouse-France, 2007.

[2] Y. Cressault, Thèse de doctorat, Université Paul Sabatier de Toulouse-France, 2001.

[3] B. Liani, Cours thermodynamique, Université de Tlemcen, 2003.

[4] Y. Cressault and A. Gleizes, Journal of Physics D : Applied Physics, 37, 560, 2004.

[5] J. O. Hirschfelder and M. A. Eliason, Annals of the New York Academy of Sciences, 67, 451,
1957.

[6] P. André, IEEE Transactions on Plasma Science, 23, 453, 1995.

[7] P. André, M. Abbaoui and A. Lefort et al., Plasma Chemistry and Plasma Processing, 16,
379, 1995.

[8] P. André, Thèse de doctorat, Université de Clermont Ferrand-France, 1995.

[9] R. Hannachi, Y. Cressault and P. Teulet et al., J. Phys. D : Appl. Phys., 41, 205212, 2008.

31
Chapitre 5

Résultats et discussion

Nous consacrons de ce chapitre, le calcul numérique de la composition d’un


plasma composé Méthane (CH4 ) et Hydrogène (H2 ) à la pression atmosphérique.
Ensuite, nous traçons et discuterons les différents résultats (plus précisément, la
densité de masse, enthalpie, chaleur spécifique) obtenus pour les divers mélanges
étudiés.

32
Chapitre V Résultats et discussion

5.1 Composition d’un mélange CH4-H2


La composition du plasma est une donnée fondamentale pour le calcul numé-
riquement des propriétés thermodynamiques et radiatives. Dans notre cas, nous
calculons la composition du plasma (ici un mélange CH4 et H2 ) dans une gamme de
température allant de 300 K à 30000 K.
Pour déterminer la densité propre à une espèce ainsi que sa fonction de par-
tition, nous avons besoin de connaître les énergies d’ionisation (Ei ), la valeur de
l’affinité électronique (Ea ) et certaines constantes physiques (potentiel d’ionisation,
les constantes moléculaires, les masses réduites...), ont été prises par deux référence
[1, 2].
Il convient de mentionner que les association des lois de l’équilibre et des contraintes
associées au plasma 1 est donc suffisante pour déterminer la composition d’un plasma
gazeux. Les variables à fixer sont : la pression et les proportions du mélange. Dans
ce travail, 25 espèces gazeuses sont considéré dans le calcul de la composition du
− −
mélange : e− , C, C+ , C++ , C+++ , H, H+ , C2 , C+ + −2
2 , C2 , H2 , H2 , H2 , CH, CH , CH2 ,

CH 3 , CH4 , C3 , C−
3 , C2 H, C2 H2 , C2 H4 , C4 et C5 .

1. En principe, chaque système physique est décrit par un système d’équations donné. Les
variables qui le caractérisent sont obtenues par la résolution de ce système d’équations, et ce
à condition que le nombre d’équations soit égal au nombre de variables recherchées. Dans un
plasma thermique, le degré d’ionisation est donnée par la loi de Saha, les équilibres de dissociation-
recombinaison suivent la loi de Gulberg-Waage. Si on considéré, en plus, la loi des gaz parfaits, la loi
neutralité électrique, loi de conservation de la quantité de la matière où interviennent les variables
densités, alors cet ensemble d’équations constitue un système d’équations complet qui permet
l’évaluation numérique des densités de chaque espèce (atomiques, diatomiques et polyatomiques).

33
Chapitre V Résultats et discussion

Les figures 5.1, 5.2 et 5.3 montrent les contributions des espèces à la composition
du milieu gazeux composé d’hydrogène et de méthane en fonction de la température
et à pression atmosphérique dans le cas d’un plasma à l’équilibre thermodynamique.
Ces mélanges sont composées uniquement de deux éléments chimiques carbone (C)
et hydrogène (H).
On voit clairement que dans le cas d’un plasma composé de CH4 pur (i.e 100%CH4 -
00%H2 ) présenté par la figure 5.1 que l’espèce polyatomique CH4 domine complè-
tement la composition jusqu’à des températures élevées de ∼ 1000 K à pression
atmosphérique, à partir de cette température le méthane est brusquement dissocié.
Il est également intéressant de noter que lorsque la température augmente, le
méthane se dissocie pour former deux espèces majoritaires : le gaz de l’hydrogène
(H2 ) et de façon moindre C2 H4 , ces deux espèces se sont dissociés assez tardivement
autour de ∼ 15000 K, constituant les espèces moléculaires majoritaires pour des
températures intermédiaires.
La dissociation de H2 donne lieu à l’apparition des espèces atomiques de l’hydrogène
H, H+ dans la région 900 à 1500 K de façon non négligeable sans pour autant
atteindre des valeurs élevées. Cependant, ces espèces reste les prépondérantes à
haute température lorsque (T ≥ 4000K), justifiée par la proportion très importante
d’hydrogène dans les mélanges.

Figure 5.1 – Composition d’un mélange 100%CH4 -00%H2 à la pression atmosphé-


rique en fonction de la températures.

34
Chapitre V Résultats et discussion

Figure 5.2 – Composition d’un mélange 80%CH4 -20%H2 .

Figure 5.3 – Composition d’un mélange 20%CH4 -80%H2 .

35
Chapitre V Résultats et discussion

Dans tous les résultats présentés par la suite dans les figures 5.4-5.6, le mé-
lange Méthane (CH4 ) et Hydrogène (H2 ) s’effectuer en deux pourcentages : 80%CH4 -
20%H2 et 20%CH4 -80%H2 . Il convient de mentionner que nous avons obtenu toutes
les données atomiques de base qui requises dans le calcule du propriétés thermo-
dynamiques(la densité de masse, enthalpie, chaleur spécifique), sont celles obtenues
dans les références [1, 2].

5.2 Densité de masse d’un mélange CH4-H2


La figure 5.4 présente l’évolution de la densité de masse d’un plasma composé
Méthane (CH4 ) et Hydrogène (H2 ) en fonction de la température, calculés à la
pression atmosphérique.

Figure 5.4 – Densité de masse d’un mélange CH4 -H2 à l’équilibre en fonction de la
températures.

On voit sur la figure 5.4 que la densité de masse (ρ) varie en fonction de la
température, et du gaz étudié. La décroissance suivant la température s’explique à
la fois par l’effet de raréfaction lié à la loi des gaz parfaits (à pression constante le
nombre total de particules diminue en 1/T ) et par la dissociation et l’ionisation des
molécules, remplacées progressivement à hautes températures par des atomes et des
électrons plus légers.

36
Chapitre V Résultats et discussion

Il convient de mentionner que la comparaison des deux résultats (i.e deux mé-
langes) à pression constante montre que plus le gaz initial est lourd, plus la densité
de masse est élevée : la densité de masse d’un plasma 80%CH4 -20%H2 est donc
plus élevée que celle d’un plasma 20%CH4 - 80%H2 pour un couple (T , p) donné.
Enfin les écarts observés entre les différents ρ sont liés aux masses des constituants
élémentaires de chaque plasma étudié.

5.3 Enthalpie d’un mélange CH4-H2


La variation de l’enthalpie (H) avec la température pour les deux mélanges,
est présentée sur la figure 5.5. Les augmentations rapides observées sur les courbes
correspondent à la présence des différentes réactions chimiques dans le milieu (dis-
sociation des molécules). Il peut également être remarqué sur la figure 5.5 que à
savoir une fonction continue et croissante de la température présentant des phases
d’évolution plus ou moins rapides qui correspondent à la réactivité du milieu et plus
particulièrement aux phénomènes de dissociation et d’ionisation. On constate éga-
lement que l’enthalpie varie à l’inverse de la densité de masse et de la pression : plus
le gaz est léger plus les valeurs correspondantes sont élevées.

Figure 5.5 – Variation de l’enthalpie d’un mélange CH4 -H2 en fonction de la tem-
pérature.

37
Chapitre V Résultats et discussion

5.4 Chaleurs spécifiques d’un mélange CH4-H2


La figure 5.6 représente la variation de la chaleur spécifique massique à pression
constante en fonction de la température. On constate d’après cette figure que la
chaleur spécifique Cp dépend fortement de la nature du gaz et de la température
avec l’apparition de pics dans les régions où l’enthalpie varie rapidement. Ces pics
traduisent les dissociations des molécules à basse température et les ionisations des
atomes à plus hautes températures.

Figure 5.6 – Variation de la chaleur spécifique à pression constante Cp en fonction


de la température.

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Bibliographie

[1] S. Ailas, Thèse de doctorat, Université de Tlemcen-Algerie, 2017.

[2] S. Ailas, B. Liani and A. K. Ferouani, High Temperature Material Processes, 20, 279, 2016.

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Conclusion Générale

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Conclusion Générale

Dans ce travail, nous avons présenté un modèle numérique permettant le calcul


du composition d’un plasma thermique formé des mélanges de méthane CH4 et de
l’hydrogène H2 . Cette simulation est réalisée sous les conditions de Equilibre Ther-
modynamique Local ( L.T.E).
Nous venons de présenter aussi les propriétés thermodynamiques à savoir la densité
de masse ρ, l’enthalpie H et la chaleur spécifique à pression constante Cp , de mélange
composé de méthane et d’hydrogène à la pression atmosphérique. On constate que
ces propriétés dépendent fortement de la nature du gaz. Plus la quantité de méthane
est importante dans le mélange plus la densité de masse du plasma est élevée pour
un couple (T , p) donné. On constate également que l’enthalpie varie à l’inverse de la
densité de masse. Plus le pourcentage d’hydrogène augmente dans le plasma l’enthal-
pie devient important. Contrairement à l’enthalpie, la chaleur spécifique massique à
pression constante Cp augmente avec l’augmentation de pourcentage de l’hydrogène
dans le mélange.
Pour les futures perspectives , on compte entamé des calculs numérique des
coefficients de transport (i.e : la viscosité, la conductivité thermique, la conductivité
électrique...), dans un plasma thermique formé des mélanges de méthane CH4 et de
l’hydrogène H2 .

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