Gouttes 1
Gouttes 1
Gouttes 1
presentee A LA FACULTE DES SCIENCES DE L'UNIVERSITE DE ROUEN en vue de l'obtention du Doctorat Discipline: Physique Specialite : Energetique par
Rapporteurs:
Roland BORGHI
Examinateurs:
Professeur a l'Universite d'Aix Marseille 2 Professeur a l'Universite Paul Sabatier, Toulouse III Chef de l'Unite Multiphasique Heterogene de l'ONERA, Toulouse Ingenieur de Recherche Charge de recherche CNRS, CORIA-UMR 6614, Rouen Professeur a l'INSA de Rouen
Gerard GOUESBET
a ma grand-mere ...
Remerciements
Je remercie Monsieur Michel Trinite et Monsieur Gerard Gouesbet pour m'avoir accueilli respectivement au sein de l'Unite Mixte de Recherche 6614 CORIA et au Laboratoire d'Energetique des Systemes et Procedes. Je remercie Messieurs :
Roland Borghi, Professeur a l'Universite d'Aix Marseille 2 Andre Giovannini, Professeur a l'Universite Paul Sabatier, Toulouse III
rapporteurs, et
Gerard Lavergne, Chef de l'Unite Multiphasique Heterogene de l'ONERA, Toulouse M.-S. Cabot, Ingenieur de Recherche Alain Berlemont, Charge de Recherche CNRS, CORIA-UMR 6614, Rouen Gerard Gouesbet, Professeur a l'INSA de Rouen, Directeur du LESP
d'avoir accepte de juger ce travail. Je remercie vivement Alain Berlemont pour avoir dirige ce travail de these, pour sa sympathie, de la con ance qu'il m'a accordee et de son aide precieuse lors des moments difciles, en passant de longues heures a debusquer les erreurs dans les lignes de programme.
Je remercie Pascal Achim, Marie-Sophie Cabot, Ze Zhou Chang et Herve Leborgne pour leur aide et les nombreuses conversations plus ou moins scienti ques que nous avons eues ensemble. Je remercie Jean Maquet et particulierement Henri Cavalier pour la gestion tres e cace des moyens informatiques du LESP. Je remercie egalement les secretaires du LESP, Murielle Grebonval et Nathalie Delahaye pour leur disponibilite sans faille et leur devouement a e ectuer les t^ches ingrates de reprographie. a
o Je n'oublierai pas Guillaume Boulnois, Frederic Corbin, Jer^me Dechoz, Kuan Fang Ren, Thierry Girasole, Jer^me Godelle, Herve Leborgne, Bruno Maheu, o Lo c Mees, Olivier Menard, Nicolas Michoux, Claude Roze, Anne-Gaelle Tafforin, Jean-Noel Le Toulouzan et Yves Wanner pour leur sympathie et leur amitie.
Je remercie Mbombo Too, ma grand-mere... Tous les jours. Je remercie mon grand-pere Ndomb Mahound et mes parents.
Je remercie Madame Bebey Elisabeth et tous les membres de la famille Ndomb. Je tiens particulierement a remercier Biboum Jacques et Ndomb Thomas, ainsi que tous mes autres freres et soeurs, Mero Abdoulaye, Anou Richard, Bodio a Bodio Seraphin, Eijk Edith, Ethe Christian, Elokan Mpondo Frederic, Goula Daniel, Pulcherie Kedy, Suzanne et Gerard Lamartiniere, Mbock Mahop Serge, Elias et Marie Ndzie, Les lions (Louis Andre, Charles et Love Nje Nje), Njock Momnougui Hermann, Nyap Catherine, Charles Bernard et Richelle Smits, Tchuilieu Lazare, Younda Tindo Pierre et Youmbi Leopold. Je remercie Franck Banag, Tiobang Tankeu Jules et Tchuentcheu Justin. Je remercie les familles Assala Assala, Abdoulaye de Rouen et Fossua de Nkongsamba. Je remercie Madeleine Bissoma, Madame Happy Rebecca, Madame nee Koumoun Angeline et Madame nee Ngassa Evelyne. Je remercie Mpouma Suzanne, Ndomb Louise Alice et Ndomb Mahound Josue. Je remercie mon epouse Betty. A vous tous (j'en oublie certainement d'autres), si vous ignorez pour quelles raisons je vous remercie, moi je le sais.
7 11
11 13 13 13 14 14 17 19
3.1 Theorie du lm et rayon du lm de transfert . . . . . . . . . . 3.1.1 Sphere solide au repos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.1.2 Sphere solide en mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . 3.1.3 Sphere en evaporation et ecoulement de Stefan . . . . . 3.2 Conservation de la masse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.3 Conservation des especes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.4 Conservation de l'energie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.4.1 Bilan d'enthalpie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.4.2 Taux d'evaporation et nombre de transfert de chaleur . 3.4.3 Nombre de Nusselt modi e et nombre de Nusselt e ectif 3.5 Convection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.5.1 Convection naturelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
21
21 21 22 23 24 24 27 27 29 30 31 31
ii 3.5.2 Convection forcee . . . . . . . . . 3.6 Proprietes physiques . . . . . . . . . . . 3.7 Modeles de la phase liquide . . . . . . . 3.7.1 Le modele "thin skin" . . . . . . 3.7.2 Le modele a di usivite in nie . . 3.7.3 Le modele de limite de di usion 3.7.4 Methode Numerique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4 Validations
4.1 Goutte suspendue a un lament . . . . . . . . . . . . . . . 4.1.1 Cas particulier d'une gouttelette mono-composant 4.1.2 Cas d'une gouttelette bi-composants . . . . . . . . 4.2 Goutte en levivation ultrasonique . . . . . . . . . . . . . . 4.2.1 Cas particulier d'une gouttelette mono-composant 4.2.2 Cas d'une gouttelette bi-composants . . . . . . . . 4.3 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
39
40 40 45 50 51 52 53 55 61 68 68 73 75
5 Etude Parametrique
5.1 In uence de la temperature ambiante . . . . . . . . 5.2 In uence de la composition de la goutte . . . . . . 5.3 In uence des proprietes physiques . . . . . . . . . . 5.3.1 In uence de la masse volumique du liquide 5.3.2 Les autres proprietes physiques . . . . . . . 5.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
55
77
79
79 79 81 84 86 86 87 88 88 89 90 94
Sur la stationnarite de la phase gazeuse . . In uence de l'espacement initial des gouttes Sensibilite a la temperature . . . . . . . . . Sensibilite a la volatilite . . . . . . . . . . . 2.4.1 Gouttes mono-composants . . . . . . 2.4.2 Gouttes bi-composants . . . . . . . . 2.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . .
101
III Conclusion
139
Liste des gures 146 Liste des tableaux 153 Annexes 154 A Calcul du ux de chaleur transmis a la goutte a travers un lament de quartz 157 B Equations de conservation a l'interieur de la sphere d'in uence 161 C Proprietes physiques 167
C.1 Coe cients de di usion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C.1.1 Coe cients de di usion binaire des gaz a basse pression C.1.2 Coe cients de di usion pour les gaz multi-composants . C.1.3 Coe cients de di usion dans les liquides . . . . . . . . . C.2 Viscosite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C.2.1 Viscosite des gaz a basse pression . . . . . . . . . . . . . C.2.2 Viscosite des melanges de gaz a basse pression . . . . . C.2.3 Viscosite des liquides purs . . . . . . . . . . . . . . . . . C.2.4 Viscosite des melanges de liquide . . . . . . . . . . . . . C.3 Conductivite thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C.3.1 Conductivite thermique des gaz . . . . . . . . . . . . . . C.3.2 Conductivite thermique d'un melange de gaz . . . . . . C.3.3 Conductivite thermique des liquides purs . . . . . . . . C.3.4 Conductivite thermique du melange de liquides . . . . . C.3.5 Enthalpie de vaporisation . . . . . . . . . . . . . . . . . C.4 Chaleur speci que . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C.4.1 Cas d'un gaz ideal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . C.4.2 Cas d'un melange de gaz ideaux . . . . . . . . . . . . . C.4.3 Chaleur speci que des liquides . . . . . . . . . . . . . . C.5 Pression de vapeur de saturation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167 . 167 . 169 . 169 . 171 . 171 . 172 . 172 . 172 . 173 . 173 . 173 . 174 . 175 . 175 . 176 . 176 . 176 . 176 . 176
iv
Table des matieres C.6 Masse volumique du liquide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177 C.6.1 Cas d'un liquide pur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177 C.6.2 Cas d'un melange de liquide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177
Introduction
Introduction
On rencontre les sprays dans de nombreuses situations naturelles (nuages de pluie, brume et brouillards) et industrielles. En milieu industriel, les sprays sont generes apres pulverisation de liquide a l'aide de systeme d'injection. Il resulte alors de la pulverisation un ensemble de gouttelettes dont le spectre de taille depend des caracteristiques de l'injecteur et de l'ecoulement porteur. Les gouttelettes ainsi produites s'evaporent, et en fonction des conditions exterieures et de la nature des gouttes, br^lent. Dans les br^leurs u u et les moteurs a combustion, l'evaporation des systemes de gouttes est donc l'etape qui precede la combustion dont le rendement est directement lie a l'emission de polluants tels que les COx et les NOx. La modelisation du comportement de dispersion particulaire (par exemple les particules liquides dans les gaz) depend de nombreux parametres lies aux caracteristiques de l'ecoulement porteur (taux de turbulence, echelles caracteristiques, geometrie plus ou moins perturbee, parois) ou aux particules elles-m^mes (temps de reponse, diametre, concene tration massique, concentration volumique, composition, evaporation). La complexite des phenomenes a prendre en compte suivant la valeur de ces di erents parametres necessite un travail de recherche fondamental important, et chaque etape dans le developpement du code de calcul doit ^tre valide, dans la mesure ou des resultats experimentaux sont e disponibles, sur des situations reelles. Une etude d'evaporation de spray de gouttes multi-composants a haute pression a ete e ectuee au sein du laboratoire par H. Leborgne 44]. A n de reduire le nombre de parametres in uencant les resultats, les interactions entre les gouttes n'ont pas ete prises en compte. Parallelement, un code de simulation de collisions, de coalescence et de rupture de gouttes suivant une approche lagrangienne a ete developpe dans le cadre de la these de P. Achim 3]. Le travail presente dans ce memoire peut ^tre connecte a ces deux etudes puisqu'il a e pour objectif d'etudier le comportement d'un ensemble de gouttes multi-composants en evaporation en prenant en compte la presence de gouttes voisines. Ainsi la modi cation du uide autour d'une goutte en evaporation de part la presence d'autres gouttes entra^nera un changement des parametres contr^lant les interactions dynamiques (coalescence, o
Introduction
rupture) comme le nombre de Weber, le nombre d'Ohnesorge ou le parametre d'impact. De m^me notre etude sur les parametres qui contr^lent le processus d'evaporation, en e o particulier sur les temps d'evaporation qui sont modi es par la presence d'autres gouttes est directement liee a l'etude de l'evaporation de sprays. Le concept de sphere d'in uence 7] est utilise dans ce travail pour representer une gouttelette au sein d'un nuage. La dimension du nuage etant tres grande par rapport a celles des gouttes, chaque goutte peut ^tre consideree comme etant situee au centre du e nuage et la presence des gouttes voisines est prise en compte a travers des conditions imposees a la peripherie de la sphere d'in uence. Cette approche basee sur le comportement individuel de chaque goutte en interaction avec ses voisins immediats necessite des connaissances precises du mecanisme de l'evaporation d'une gouttelette isolee. Nous avons par consequent developpe dans la premiere partie de ce manuscrit un modele d'evaporation quasi-stationnaire d'une goutte multi-composants isolee, base sur la theorie du lm de Sirignano 1]. Le modele est une amelioration du modele quasistationnaire de base de Spalding et prend en compte les variations des proprietes physiques dans les deux phases avec la temperature et les concentrations ainsi que le chau age et la di usion transitoire des especes dans la goutte. Le premier chapitre de cette partie rappelle les hypotheses du modele de l'evaporation quasi-stationnaire. Le deuxieme chapitre est dedie au traitement de l'interface liquide-gaz et les equations de bilan qui sont etablies seront utilisees a la fois dans le modele quasistationnaire d'une goutte isolee et dans le modele d'evaporation du nuage de gouttes. Les nombres de transfert sont de nis et les equations de di usion en phase gazeuse sont resolues au chapitre 3. Ce chapitre presente egalement la determination des proprietes physiques et une revue bibliographique de quelques modeles pour la caracterisation de la phase liquide rencontres dans la litterature. Le chapitre 4 propose des comparaisons du modele avec des resultats experimentaux d'autres auteurs a la fois pour des gouttes mono-composants et multi-composants. Une etude parametrique est proposee au chapitre 5 en particulier sur l'in uence de la temperature ambiante, de la composition de la goutte et sur les proprietes physiques des di erents uides etudies. Dans la deuxieme partie de ce manuscrit consacree a l'etude de l'evaporation de nuages de gouttes, le premier chapitre presente une revue de di erents travaux relatifs a l'evaporation d'un ensemble de gouttes. La con guration du nuage et les equations de
Introduction notre modele sont egalement presentees, ainsi que leur discretisation.
Dans le second chapitre de cette partie, une analyse est faite du comportement du nuage de gouttelettes multi-composants en evaporation. Une recherche systematique des parametres qui contr^lent le processus d'evaporation ainsi que leur in uence sur le proo cessus est faite. Ainsi la stationnarite de la phase gazeuse est discutee, l'in uence de l'espacement initial entre les gouttes et la sensibilite du comportement des gouttes monoet bi-composees a la temperature initiale du gaz ambiant et a la volatilite des gouttes sont etudiees. En n, la conclusion generale est presentee dans la troisieme partie du manuscrit.
Introduction
Premiere partie
Chapitre 1
Hypotheses
Dans cette partie, nous presentons les di erentes hypotheses generalement admises pour la description de l'evaporation d'une gouttelette. 1. Le processus est a symetrie spherique. En l'absence de champ de forces volumiques ou surfaciques, la presence de forces de tension super cielle a la surface de la goutte entra^ne que la goutte adopte une forme spherique, forme pour laquelle le rapport entre surface et volume est minimum. La presence d'un champ de forces volumiques peut entra^ner une perte de la sphericite de la goutte si la tension super cielle est su samment faible ou si la goutte est de grande taille. De la m^me facon, le mouvement relatif entre la goutte et le gaz induit des forces de e pression qui peuvent egalement conduire a une deformation de la goutte. La tension super cielle devenant nulle au point critique, ces phenomenes deviennent importants lorsque le liquide se trouve proche de ce point.
Nous supposerons dans ce travail, que les gouttes sont de tailles su samment petites ( 100 m de diametre) pour rester spheriques et que le liquide est su samment loin de son point critique.
La convection forcee provoque la perte de la symetrie dans le gaz et par consequent dans le liquide a cause de l'apparition de rouleaux de convection a l'interieur de la goutte. Les forces de gravite generent la convection naturelle dans le gaz, et dans le liquide lorsque sa masse volumique varie du centre a la surface de la goutte.
En l'absence de convection forcee a l'exterieur de la goutte et pour des gouttes de petite taille on peut negliger les e ets de la gravite et les processus de transport de masse et d'energie sont a symetrie spherique.
2. La di usion de la masse est representee par une loi de di usion binaire, a savoir la loi de Fick.
Chapitre 1. Hypotheses
La di usion de la chaleur est modelisee par la loi de Fourier. Les e ets Dufour et Soret sont negliges dans le ux de chaleur et dans le ux de masse respectivement. 3. L'interface liquide-vapeur est en equilibre thermodynamique. 4. La phase gazeuse est constituee d'un melange ideal de gaz parfaits. La propriete de former un melange ideal ne depend pas uniquement de la propriete de gaz parfait des constituants du melange. Du point de vue moleculaire, l'etat parfait d'un gaz est lie a l'absence de forces d'interaction entre les molecules identiques de ce gaz. La propriete de deux gaz de former un melange ideal est liee a l'absence de forces d'interaction entre les molecules di erentes de ces deux gaz 18]. Les deux proprietes sont distinctes. En particulier ceci entra^ne qu'il n'y pas de reaction chimique dans le gaz. 5. La solubilite du gaz ambiant dans le liquide est negligeable. Aux pressions moderees, les constituants non condensables du gaz ambiant ont une faible solubilite dans les liquides. Par consequent, la condition d'insolubilite de Spalding est utilisee comme condition limite et le ux de masse du gaz ambiant est considere egal a zero a l'interface. 6. La phase liquide est constituee d'un melange de liquides ideaux. Cette hypothese implique qu'il n'y a pas de reaction chimique entre les di erentes especes du liquide. 7. Il y a continuite de la pression a l'interface. L'equilibre hydrostatique impose d'avoir la m^me pression des deux c^tes d'une surface e o plane separant deux phases. Lorsque cette surface est courbe, comme c'est le cas pour les gouttes spheriques, il existe un saut de pression a l'interface liquide-gaz. Cette discontinuite de pression est donnee par la relation : p ?p = 4
l g
ou est tension super cielle de la goutte et D le diametre de la goutte. Cette relation traduit par ailleurs la dependance de la pression de vapeur a la surface de la goutte avec la tension super cielle. On trouve cependant, que cet e et est faible pour les pressions superieures a 1 atm et pour des gouttes de diametre superieur a 1 m 27].
Il resulte des precedentes hypotheses 3...7] que la pression partielle de vapeur dans le gaz au voisinage de l'interface est prise egale a la pression de vapeur saturante du liquide (loi de Raoult).
9 Les modeles d'evaporation a symetrie spherique negligent tres souvent l'equation de conservation de la quantite de mouvement et supposent que la pression est uniforme. Cependant, l'ecoulement radial des gaz issus de l'evaporation cree un gradient de pression puisque la vitesse moyenne radiale decro^t avec la distance. Pour un systeme stationnaire a symetrie spherique avec des proprietes physiques constantes, la di erence de pression entre la surface de la goutte et le gaz ambiant est :
p=p1 =
2 p1
g
4
lK gD
Pour des proprietes representatives de l'air et des hydrocarbures liquides dans les conditions normales de temperature et de pression, la constante d'evaporation K est de l'ordre de 10?2 cm2 =s, la variation relative de pression est ainsi inferieure a 0:3 % pour une gouttelette de 10 m. L'erreur decro^t avec la pression. Par consequent, la pression peut ^tre e supposee uniforme excepte pour les gouttelettes de diametre inferieur a 1 m et pour des pressions inferieures a la pression atmospherique 27]. 9. Les transferts radiatifs entre la goutte et son entourage sont negliges. Les bandes de radiation des gaz ne co ncident generalement pas avec les bandes d'absorption des fuels liquides 27]. Les radiations sont plus importantes lorsqu'il existe un spectre continu de radiations signi catives de la part des surfaces chaudes et des suies ou lorsqu'il y a des particules absorbantes dans le liquide.
La constante d'evaporation K d'une gouttelette mono-composant representee par la loi en D2 est donnee par : K = 8 g g ln(1 + B )
l
2 = d soit diff;g = 5 s g
10
Chapitre 1. Hypotheses
cette loi traduit une evolution decroissante lineaire du carre du diametre de la goutte en fonction du temps. Le temps caracteristique de regression de la surface peut alors ^tre e approxime par : 2 treg = Do K soit : 2 Do treg = l 8 ln(1 + B )
g g
ou B 1 est le nombre de transfert de Spalding, l et g les masses volumiques respectives du liquide et du gaz et Do le diametre initial de la goutte. On a alors treg = 0:1 s et on obtient treg diff;g . 11. Les proprietes thermophysiques sont evaluees a un etat de reference. L'etat de reference est de ni a partir de la temperature et des concentrations a la surface et a l'in ni. La dependance de ces proprietes avec la temperature et la concentration sera prise en compte.
11
Chapitre 2
interface liquide-gaz
111 000 111 1 000 0 1 0 111 1 000 0 111 1 000 0 111 000 111 000 111 000 111 000 111 000 111 000 111 000
Production de vapeurs
Milieu ambiant
Fig.
2.1 Description
Considerons une gouttelette immobile et froide immergee dans un milieu gazeux stagnant et chaud, la pression et la temperature etant largement inferieures aux conditions thermodynamiques critiques du liquide. Le milieu gazeux est initialement depourvu de
La temperature du milieu ambiant etant superieure a celle de la goutte, il va s'e ectuer un transfert thermique du gaz vers la goutte. Une partie de l'energie thermique ainsi transferee par conduction sera transmise a l'interieur de la goutte et va ^tre consommee e pour la chau er. L'autre partie de cette energie servira a vaporiser le liquide a la surface de la goutte. L'ejection des vapeurs des constituants du liquide produites a l'interface va provoquer un ux convectif de la surface du liquide vers le milieu ambiant. Ces vapeurs se trouvant en quantite superieure par rapport au reste du milieu ambiant, elles vont di user dans le gaz en raison des gradients de concentration. Le deplacement des especes dans le gaz s'accompagne d'un transport d'energie associe aux ux de masse. Dans le liquide, la production de vapeur modi e la composition du liquide a la surface de la goutte, et les departs des especes sont regulierement compenses par l'arrivee, par di usion, de nouvelles especes a la surface de la goutte. Cette arrivee, associee au transport des especes loin de l'interface permet la poursuite de la vaporisation. Plusieurs mecanismes peuvent alors ^tre envisages pour la n du processus : e Si la goutte s'evapore dans un milieu dont les dimensions sont tres grandes comparees au diametre de la goutte : on est dans le cas d'une goutte en evaporation dans un nuage tres dilue. Les conditions ambiantes (temperature, pression et composition) sont tres faiblement a ectees par le processus de vaporisation et le processus prend n avec la disparition de la goutte. Si la goutte s'evapore dans un milieu aux dimensions comparables a celle de la goutte : on est dans le cas d'une goutte en evaporation dans un nuage dense ou faiblement dilue, les conditions ambiantes sont sans cesse modi ees par le processus de vaporisation et deux comportements asymptotiques bornent l'intervalle des possibilites: - la goutte, en s'echau ant, voit sa temperature de surface cro^tre jusqu'a egaler la temperature ambiante, qui elle, diminue. Le ux de chaleur transfere par conduction du gaz vers la goutte s'annule et la goutte, pour s'evaporer, cede une partie de son energie calori que au milieu ambiant et se refroidit. La temperature de surface de la goutte etant a nouveau inferieure a celle du gaz ambiant, le transfert d'energie par conduction du gaz vers la goutte peut reprendre, conduisant ainsi a une nouvelle elevation de la temperature de la goutte. On aboutit alors a un nouvel equilibre thermique entre la goutte et le gaz. Le processus de vaporisation ralentit considerablement, il y a saturation en temperature. - l'accumulation de vapeur due a l'evaporation diminue le taux de transport de masse de l'interface vers le gaz ambiant jusqu'a l'annuler. La chaleur et les especes di usent dans le liquide et n'alimentent plus le gaz en vapeur. C'est la saturation en vapeur. Le diametre
13
de la goutte cesse de diminuer, seul persiste le processus de di usion de la chaleur qui peut aboutir a une saturation en temperature.
avec :
(2.1)
: le rayon de la goutte , g : les masses volumiques respectives du liquide et du gaz l ul , ug : les vitesses respectives du liquide et du gaz a l'interface d rs : la vitesse de regression du rayon de la goutte dt m _ : le debit total de masse evaporee
rs
(2.2)
dans le liquide et dans le gaz respectivement Di;l , Di;m : les coe cients de di usion de l'espece i respectivement dans le liquide et le melange gazeux Cette relation traduit le fait que le debit du constituant i du liquide a l'interface est la somme du ux de masse de l'espece i qui arrive par convection et du ux de masse qui arrive par di usion par unite de temps.
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dT dr
r=rs
N X i=1
2 mi h0 i;l (Ts ) = ? 4 rs _
dT dr
r=rs
N X i=1
avec :
l
, g
2 2 = 4 rs l dT _ (2.4) 4 rs g dT dr r=rs dr r=rs + i=1 mi lv;i (Ts) ou lv;i (Ts ) = h"i;g (Ts ) ? h0 i;l (Ts) est l'energie qu'il faut apporter a une masse unite de l'espece i pour la faire passer de l'etat liquide a l'etat gazeux, a la temperature de saturation Ts : c'est la chaleur latente de vaporisation du constituant i.
d T l = d T g = 0 et d P l = d P g = 0
(2.5)
15
25
M1 M M2 Gaz
20
15
10 100
200
400
500
Fig.
La recherche d'un etat d'equilibre pour un systeme thermodynamique requiert l'utilisation de fonctions qui caracterisent cet etat. Ces fonctions jouent le r^le de potentiel thermoo dynamique. Pour les systemes mecaniques, la recherche des etats d'equilibre se ramene a la recherche des positions du systeme qui rendent la fonction potentielle minimum. Pour un systeme thermodynamique a temperature et pression contantes, le potentiel thermodynamique est represente par la fonction enthalpie libre G, dont l'expression est donnee en fonction du potentiel chimique i et du nombre de mole ni de chaque espece i par :
G=
N X i=1
i ni
(2.6)
k = 2), l'enthalpie libre totale du syteme est la somme des enthalpies libres de toutes les G=
Pour un systeme constitue de plusieurs phases (dans notre cas le nombre de phase est
N k = X X k nk G i i k k i=1
(2.7)
On montre que la di erentielle de l'enthalpie libre de tout le systeme s'ecrit en fonction des variables intensives T , P et i :
dG =
avec :
X
k
dGk = ? S dT + V dP +
N XX k i=1
k dnk i i
(2.8)
16
S=
X
k
dnk = 0 i
(2.10)
Nous rappellons que le changement de phase a l'interface liquide-vapeur s'e ectue a temperature et pression constantes Eq. (2.5)]. A l'equilibre thermodynamique, le potentiel thermodynamique est minimum : sa di erentielle dG par rapport a dnk doit ^tre nulle e i quel que soit i. La condition d'equilibre se met alors sous la forme :
dG =
N XX k i=1
k dnk i i
=0
(2.11)
On utilise la methode des multiplicateurs de Lagrange qui consiste a multiplier par des coe cients qi les conditions de contraintes Eq. (2.10), et a retrancher les relations ainsi obtenues de Eq. (2.11) 19]. Ce qui conduit a :
N XX k i=1 k i
? qi dnk = 0 i
(2.12)
Cette relation est vraie quels que soient les dnk , si tous les coe cients de dnk sont nuls. i i Soit : k = qi i cette derniere relation etant independante de la phase k, on a :
k i
= k = k" = i i
0
(2.13)
La condition d'equilibre de l'interface liquide-gaz s'exprime alors a partir des relations (2.5) traduisant l'equilibre thermique et mecanique, et de la relation (2.13) traduisant l'equilibre thermodynamique. La condition d'equilibre de l'interface se resume donc sous la forme : 8 l g > T =T < l g (2.14) > Pl = Pg : i= i i = 1; :::; N
17
fil = fig
(2.15)
le probleme crutial consiste ici a relier ces fugacites a la composition du melange. La fugacite d'un composant dans le melange depend de la temperature, de la pression et de la composition de ce melange. Pour relier la fugacite fig a la temperature, la pression et a la fraction molaire, il est necessaire d'introduire le coe cient de fugacite i , de chaque composant i : fg (2.16) i = xi ou xi;g est la fraction molaire de vapeur du constituant i. Pour un melange ideal de gaz, le coe cient de fugacite de chaque constituant est egal a 1 :
i=1 i;g
(2.17)
Comme la fugacite, le coe cient de fugacite i depend de la temperature, de la pression, et des fractions molaires de tous les autres constituants. Il est normalise de facon telle que lorsque P tend vers 0, i tend vers 1 pour tous les composants. Aux pressions tres inferieures a la pression critique, on suppose generalement que i = 1 quel que soit i. Cependant, le comportement des melanges pour ces pressions depend de la nature des constituants du melange. Ainsi, pour les melanges de uides non polaires ou de faible polarite, a une temperature voisine ou en dessous du point d'ebullition du composant le moins volatile, la condition de basse pression concerne les pressions dont les valeurs sont inferieures a quelques bars. Par ailleurs, pour les melanges contenant les associations d'acide carboxylique, par exemple le melange acide acethique-eau a 25 o C , les coe cients de fugacite di erent nettement de 1, aux pressions inferieures a 1 bar. Pour les melanges binaires dont l'un des constituants est de tres faible volatilite et l'autre de volatilite elevee, par exemple le melange decane-methane a 25 o C , le coe cient de fugacite sera proche de l'unite pour le plus leger des composants pour des pressions allant jusqu'a 10 voire 20 bars, et tres inferieur a 1 pour le plus lourd 57]. La fugacite du composant i dans la phase liquide est reliee a la composition de cette phase par le coe cient d'activite i . Ce coe cient est lui-m^me lie a la fraction molaire e xi;l et a la fugacite standard fio par :
i=
(2.18)
18
avec ai l'activite du composant i. La fugacite standart fio est la fugacite du composant i a une temperature et une pression arbitrairement choisies. La pression arbitrairement choisie est la pression totale P , et la composition arbitrairement choisie est xi;l = 1. Cette fugacite standard est celle d'un etat ctif puisqu'il est improbable de trouver le liquide pur i dans les dites conditions de temperature et de pression.
(2.19)
ou Psat;i (T ) est la pression de saturation de la vapeur du composant i. Le coe cient de fugacite sat est calcule a partir des donnees volumetriques de la phase vapeur. Pour la i plupart des uides aux temperatures bien inferieures aux conditions critiques, sat est i proche de l'unite. Le volume molaire Vil du liquide est le rapport de la masse molaire a la masse volumique du liquide. Le terme exponentiel est le facteur de Poynting.
exp
ZP
Vil dP Psat;i R T
(2.20)
Aux temperatures tres inferieures a la temperature critique, le liquide est presque incompressible. Dans ce cas, l'e et de la pression sur la fugacite du liquide est faible pour les regimes de basse pression et de faible temperature. Le facteur de correction Fi est alors proche de l'unite lorsque la pression totale est su samment basse. Si, en plus, on considere un liquide ideal ( i = 1), on obtient la loi de Raoult :
(2.21)
2.4. Conclusion
19
Variance du systeme
Le nombre de variables independantes qu'on peut choisir arbitrairement et qui de nissent l'etat d'equilibre de notre systeme est la variance v, donnee par la regle des phases :
v=N + 2 ? '
ou N est le nombre de constituants du fuel et ' le nombre de phases. Ici ' = 2, la variance se reduit donc au nombre d'especes presentes dans la goutte. Ainsi, pour une gouttelette mono-composee, il su t de xer une variable intensive par exemple la temperature ou la pression pour que l'equilibre soit determinee. Pour une gouttelette bi-composee, la temperature et la pression su ront pour la determination de l'equilibre.
2.4 Conclusion
Nous avons decrit les phenomenes de transport impliques dans le processus d'evaporation. A partir de cette description, nous avons etabli les equations de bilan de masse totale, des especes, et de l'energie, a l'interface liquide-gaz. Ces equations ont ete etablies independamment du choix des di erents modeles de la phase gazeuse ou de la phase liquide et seront egalement utilisees dans la derniere partie du manuscrit relative a l'evaporation de nuage de gouttes. L'etude de l'equilibre thermodynamique montre que dans le regime de temperature et de pression etudie, l'interface est en equilibre thermique, mecanique et thermodynamique. L'etude thermodynamique de l'interface conforme aux hypotheses du chapitre 1 nous conduit a une loi de production de vapeur du type loi de Raoult.
20
21
Chapitre 3
r2 dC = K = const dr
Puis, une seconde integration a travers un domaine in ni
(3.2)
ZC
Cs
dC = K
Z 1 dr
rs
r2
(3.3)
22
conduit a la solution :
(3.4) (3.5)
Le nombre de Sherwood pour une sphere rigide est de ni a la surface de la sphere, en prenant comme longueur caracteristique le diametre de la sphere : 2s S ho;diff = C ??rC : dC (3.6) dr soit
s
dr
r=rs
r=rs
=2
(3.7)
ZC
Cs
dC = K 0
Z rf;M dr
rs
d'ou l'expression de K 0 :
r2
(3.8) (3.9)
En utilisant une de nition du nombre de Sherwood similaire a celle donnee en Eq. (3.6) on obtient le nombre de Sherwood : S h = ?2rs : dC
o
On peut alors extraire de cette relation l'expression du rayon du lm de transfert de masse en fonction du nombre de Sherwood et de facon similaire, le rayon du lm de transfert d'energie rf;T en fonction du nombre de Nusselt peut egalement ^tre obtenu : e Les epaisseurs des lms de transfert d'energie et de masse s'ecrivent alors respectivement : 2rs 2rs (3.12) To = N u ? 2 ; Mo = S h ? 2 o o
(3.10)
(3.11)
23
Il en decoule que l'epaisseur du lm de transfert devient in nie pour les nombres de Nusselt et Sherwood proches de 2 . Par consequent, on peut ecrire les nombres de Nusselt et de Sherwood standards N uo et S ho pour une sphere solide sous la forme : (3.13) N u = 2 + 2rs ; S h = 2 + 2rs
o
ment relatif de la particule par rapport au gaz. Ils s'ecrivent en fonction du nombre de Reynolds et des nombres de Prandtl et de Schmidt : N uo = N uo (Re; Pr ) ; S ho = S ho (Re; Pr ) (3.14)
To
Mo
l'ecoulement de Stefan est neglige. Les relations suivantes peuvent ^tre etablies e (3.18) N uo N u ; S h o S h La fonction universelle F (B ) est etablie par Abramzon et al. 1] a partir de l'analyse d'un probleme d'evaporation de gouttelette dans un ecoulement avec developpement d'une couche limite laminaire autour de la goutte. Cette analyse conduit a l'expression de la variation relative de l'epaisseur de lm de di usion F (B ) = (1 + B )0:7 ln (1 + B ) (3.19)
Abramzon et al. montrent que cette fonction varie de 1 a 1:279 lorsque B varie de 0 a 8, puis devient quasiment constante lorsque 8 B 20.
24
Chapitre 3. Theorie quasi-stationnaire - Modeles de la phase liquide La phase gazeuse etant quasi-stationnaire, l'equation de continuite est reduite a :
d dr
g r2 v
=0
(3.20)
(3.21) La valeur de cette constante est donnee par un bilan de masse a l'interface liquide-gaz :
l rs
2
r2 g v = const:
r r ou ddts est la vitesse de regression de la surface de la goutte et ug ? ddts est la vitesse relative des gaz par rapport au centre de la goutte. Ainsi, dans le cas ou la masse volumique du liquide est grande devant celle du gaz, c'est le cas a basse pression ou le rapport l = g est de l'ordre de 103 pour les hydrocarbures les plus couramment utilises, on peut alors negliger le second terme du membre de droite par rapport au terme du membre de gauche dans (3.22). Si de plus les variations de la masse volumique du liquide avec la temperature et les concentrations sont faibles par rapport a sa valeur initiale, le debit total de gaz devient egal a la masse de liquide evaporee par unite de temps.
Lorsque la pression dans le gaz augmente et se rapproche des conditions critiques la densite du gaz est du m^me ordre de grandeur que celle du liquide et cette relation n'est plus valide. e
2 r const = m=4 = ? l rs ddts _
(3.22)
(3.23)
d r2 dr
g vYi ? g Dim
dYi dr
=0
(3.24)
r = rs ; Yi = Yis
- a l'in ni
(3.25) (3.26)
r = rfm;i ; Yi = Yi1
25
ou rfm;i est le rayon du lm de di usion de la masse de l'espece i. Pour les especes de di usivites moleculaires di erentes, les rayons de lm de di usion doivent en e et ^tre e di erents, les especes de forte di usivite moleculaire di usant sur de plus grandes distances que les especes de di usivite moleculaire plus faible. L'equation (3.24) admet une integrale premiere :
rs r rfm;i
(3.27)
La constante de cette equation est determinee par la continuite du ux massique du constituant i a l'interface. En e et, la quantite de masse d'un constituant i evaporee par unite de temps est la resultante du ux de masse de ce constituant qui part de la surface par convection (ecoulement de Stefan) et du ux de masse qui di use, issu du gradient de concentration a l'interface :
2 2 rs g vYis ? rs g Dim dYi dr
r=rs
= mi =4 _
i = 1; N
(3.28)
N etant le nombre de constituants du liquide. Notons que pour le gaz ambiant cette expression est egalement valable avec ma = 0, traduisant l'hypothese d'insolubilite. _ _ En identi ant les deux precedentes relations et en posant i = mi , on obtient alors : m _
m ( i ? Yi) = ?4 r2 g Dim dYi _ (3.29) dr Si l'on considere que le produit g Dim est independant du rayon r, on peut integrer cette equation entre la surface de la goutte rs et le rayon de lm de di usion rfm;i
Z Yi
Yis
(3.30)
Notons que cela revient a supposer que les proprietes physiques en phase gazeuse sont uniformes, elles peuvent en revanche varier au cours du temps. La solution de l'equation (3.30) est alors : ! 2rfm;i ln i ? Yi1 m=2 r D _ (3.31)
s g im M;i
que l'on peut ecrire en utilisant l'Eq. (3.16) de nissant S h et en introduisant le nombre de transfert de masse de l'espece i, BM;i (0 < BM;i < 1)
s 1 BM;i = Yi ? Yis i ? Yi
i ? Yis
(3.32)
sous la forme :
m = 2 rs g Dim S hi ln (1 + BM;i ) _
(3.33)
26
rs
(3.35)
(3.36) les relations (3.33) et (3.36) permettent alors d'obtenir une relation entre le nombre de Sherwood e ectif S hi et le nombre de Sherwood modi e S hi pour une espece i : S h = S h ln (1 + BM;i) (3.37)
i i
On a donc :
m = 2 rs g Dim S hiBM;i _
BM;i
(3.38)
(3.39)
d'autre part le ux di usif de masse de l'espece i a la surface de la goutte est donne par
2 (Ji;diff )s = ?4 rs g Dim dYi dr
rs
ou bien, apres substitution du nombre de Sherwood dans Eq. (3.34) On obtient nalement l'egalite S hi = S ho;i . Ceci met en evidence le fait que pour la diffusion pure, il n'y a pas d'ecoulement de Stefan, c'est-a-dire qu'il n'y a pas de transport (Ji;diff )s = i m = 2 rs g Dim S hi (Yis ? Yi1 ) _
27
Du point de vue de la theorie du lm, l'ecoulement de Stefan a ecte le taux de transfert de deux manieres di erentes. Premierement il modi e les pro ls de temperature et de concentration dans le lm. Deuxiemement, il contribue a l'epaississement du lm de di usion au cours du processus de vaporisation.
X ~ div g ~ h ? g grad T + hi ~i = 0 v j
N i=1
(3.43)
h=
avec :
N X i=1
Yi hi
: l'enthalpie totale du gaz par unite de volume : l'enthalpie de l'espece i du gaz : la chaleur speci que de la vapeur du constituant i : densite de ux di usif de masse de l'espece i Le premier terme de l'Eq. (3.43), div ( g ~ h), represente la divergence du ux d'env thalpie convectif. Il peut ^tre developpe sous la forme : e
h hi = hi (T ) Cpv;i = dhi dT ~i j
div ( g ~ h) = h div ( g ~ ) + v v
d'apres l'equation de continuite div ( g ~ ) = 0 et, v
i=1
v ~ g ~ grad h
(3.44)
(3.45)
28
L'equation de conservation de l'espece i ecrite sous la forme div ( g ~ Yi ) = ? div~i , puis v j developpee et associee a l'equation de continuite permet d'ecrire d'une part : v ~ j g ~ grad Yi = ? div~i d'autre part, l'enthalpie hi ne depend que de la temperature. On a donc : ~ ~ grad hi = Cpv;i grad T Le premier terme de l'Eq. (3.43) s'ecrit donc :
div ( g ~ h) = ? v
N X i=1
hi div~i + j
v g~
N X i=1
~ Cpv;i Yi grad T
(3.46)
~ Le deuxieme terme de (3.43), ? div g grad T represente le ux di usif de la chaleur. Le troisieme terme represente le ux di usif de l'enthalpie lie a la di usion des especes :
N N N X ~! X X ~ div hi ji = hi div~i + ~i Cpv;i grad T j j i=1 i=1 i=1
(3.47)
L'equation de conservation de l'energie (3.43) s'ecrit alors en tenant compte des precedents developpements :
v g~
N X Cpv;i
N X i=1
Yi Cpv;i +
N X~ i=1
~ g grad T
=0
(3.48)
~ En remplacant dans Eq. (3.48) ~i par son expression ~i = ? g Dim grad Yi , on obtient : j j
2 ~ ~ ~ v (3.49) 4 r2 4 r g ~ Yi ? g Dim grad Yi grad T ? div g grad T = 0 i=1 soit en tenant compte de l'equation de bilan de masse de l'espece i a l'interface : ~ 4 r2 g ~ Yi ? g Dim grad Yi = mi v _ Finalement, on obtient pour le bilan d'enthalpie l'equation :
N X Cpv;i i=1 4
En coordonnees spheriques cette equation peut ^tre ecrite sous la forme : e "X # 1 d N C m T ? 4 r2 dT = 0 _ Les conditions aux limites liees a l'equation de conservation de l'energie sont :
_ ~ r2 mi grad T ? div
pv;i i
~ g grad T
g dr
=0
(3.50) (3.51)
r2 dr
i=1
cette condition exprime la continuite de la temperature a la surface du liquide. r = rf;T ; T = T1 (3.53) ou Ts et T1 sont respectivement la temperature a la surface de la goutte et la temperature a l'in ni dans le gaz et rf;T est le rayon de lm de di usion de la chaleur.
r = rs ; T = T s
(3.52)
29
: conductivite thermique du lm gazeux : taux d'evaporation du constituant i du fuel : enthalpie de vapeur du constituant i L'enthalpie de vapeur du constituant i, hv;i (T ) = h"v;i (Ts )+Cpv;i (T ? Ts ) ou h"v;i (Ts ) est l'enthalpie de la vapeur de fuel du constituant i a la temperature de saturation Ts et Cpv;i est la chaleur speci que de la vapeur de fuel. On obtient alors
g mi _ hv;i
(3.55)
Le ux total de chaleur dans le lm est independant de la position, par consequent il est egal au ux de chaleur a la surface de la goutte :
r=rs
X
i
mi h0v;i (Ts) _
(3.56)
ou Tl est la temperature du liquide. Le ux de chaleur transfere au liquide par conduction est : 2 _ QL = 4 rs l dTl (3.57) dr les equations (3.55) et (3.56) permettent alors d'obtenir la relation : (_ ) dT = m QL + X hl (T ) + C (T ? T )i 2 4 r g dr _ m i v;i s pv;i s _ i
r=rs
(3.58)
ou lv;i (Ts ) = h"v;i (Ts ) ? h0 v;i (Ts ) est la chaleur latente de vaporisation de l'espece i. Ainsi, l'equilibre thermique a l'interface liquide-vapeur s'ecrira
X 2 _ 4 rs g dT = QL + mi lv;i (Ts ) _ (3.59) dr r=rs i P _ _ Si on introduit une chaleur latente de vaporisation e ective L (Ts ) = i i lv;i (Ts )+ QL=m on peut alors integrer l'equation (3.58) entre les limites de l'epaisseur du lm de di usion
30
de la chaleur et on obtient :
m=4 _
P C i i pv;i
rs:rf;T : ln 1 + rf;T ? rs
"
P C (T ? T ) # s i i pv;i 1
L (Ts)
(3.60)
Le nombre de transfert de Spalding pour une goutte multi-composants est alors de ni par :
P C (T ? T ) s v;i 1 BT = i i pL (T )
s
(3.61)
Ce nombre represente la proportion de l'energie totale apportee a la surface de la goutte par rapport a l'energie necessaire pour chau er et vaporiser la goutte. L'equation (3.16) lie le nombre de Nusselt modi e au rayon du lm de transfert de chaleur
m = 2 rs P _
i i Cpv;i
N u : ln (1 + BT )
(3.62)
(3.63)
D'autre part le ux de chaleur par unite de temps et par unite de surface qui arrive par convection a la surface de la goutte est
q_ = h: (T1 ? Ts)
(3.64)
ou h est le coe cient de transfert de chaleur par convection. Le nombre de Nusselt compare le ux de chaleur qui arrive par convection au ux de chaleur qui arrive par conduction a la surface de la goutte
q s + N u = h : 2 rs = (T_ 2 r? T ) = N u ln (1B BT ) g g 1 s T
(3.65)
3.5. Convection
31
3.5 Convection
3.5.1 Convection naturelle
La symetrie du probleme peut ^tre rompue lorsqu'il existe des gradients de masse e volumique associes aux transferts de masse et de chaleur au voisinage de la goutte. Ces gradients induisent un mouvement non radial des gaz autour de la goutte genere par la convection naturelle. La presence d'une convection non radiale accelere les taux de transferts et par consequent reduit la duree de vie de la goutte. L'absence de symetrie peut ^tre corrigee par diverses correlations empiriques rencontrees dans la litterature. Les e correlations les plus utilisees sont celles de Rantz et Marshall 55] 56] :
(3.66) (3.67)
pour le transfert de chaleur. Pr et Sc sont respectivement les nombres de Prandtl et Schmidt, Gr est le nombre de Grasho de ni par ou est le coe cient de compressibilite isotherme du gaz et T est la di erence de temperature entre la surface de la goutte et le milieu ambiant. g est la gravite et d le diametre de la goutte. Avant de negliger la convection naturelle, la preuve doit ^tre faite que l'ecoulement de e Stefan induit par l'ejection des gaz issus de l'evaporation est plus important que l'ecoulement induit par les e ets de la ottabilite. Dans cette optique, une vitesse caracteristique de convection naturelle est de nie a partir d'une analyse des ordres de grandeur de l'equation de conservation de la quantite de mouvement en egalant le terme de ottabilite avec le terme d'inertie ; on obtient alors :
Vflot
evap
T d]1=2
(3.68) (3.69)
ou v est un coe cient de di usion et B , le nombre de transfert de Spalding. La convection naturelle sera negligee si : Vflot =Vevap 1 Considerons des ordres de grandeur typiques des uides etudies v 0:1 cm2 :s?1 , ?3 K ?1 , B 1 et T 200 K 10
32
Pour une gouttelette de diametre d 50 m, on trouve Vflot =Vevap 0:01. La convection naturelle dans ce cas n'a ecte pas les taux de transfert et en l'absence de convection forcee, les nombres de Sherwood et de Nusselt standards s'ecrivent simplement :
S ho;i = 2 , i = 1; ; N ; N uo = 2
(3.70)
Pour des gouttelettes plus grandes (d 1 mm) on a Vflot =Vevap 1, la convection naturelle autour de la goutte ne peut alors ^tre negligee. La section suivante permet alors e d'etablir les relations entre les nombres de Sherwood et de Nusselt e ectifs, les nombres de Sherwood et de Nusselt standards et les nombres de transfert de Spalding.
S ho;i = 2 + 0:6 (max (Gr ; Re))1=4 (Sci)1=3 N uo = 2 + 0:6 (max (Gr ; Re))1=4 (Pr )1=3 (3.71) Le nombre de Sherwood e ectif S hi est alors obtenu en remplacant dans Eq. 3.37 le nombre de Sherwood modi e S hi par son expression dans Eq. 3.17. On a alors : # " S ho;i ? 2 : ln (1 + BM;i) = 2: ln (1 + BM;i) + S ho;i ? 2 ln (1 + BM;i) (3.72) Sh = 2 +
BM;i F (BM;i ) BM;i puis apres substitution de la fonction universelle F (B ) par son expression en fonction du nombre de transfert de Spalding B Eq. (3.19), on obtient nalement : + S hi = 2: ln (1B BM;i) + S ho;i ? 20:7 (3.73) (1 + BM;i) M;i
i
F (BM;i )
BM;i
33
un developpement similaire pour le nombre de Nusselt e ectif N u, conduit a l'expression : + N u = 2: ln (1B BT ) + N uo ? 2:7 (3.74) (1 + BT )0 T
Tref = Ar Ts + (1 ? Ar ) T1 Yref = Ar Ys + (1 ? Ar ) Y1
(3.75)
constantes de vaporisation calculees avec celles trouvees par les experiences. Les auteurs proposent pour Ar la valeur 2=3. De nombreuses experiences dont celles de Da f et al. 26], et Chen et al. 22] parmis les plus recentes, et theories Hubbard 31], Abramzon et al. 1] ont con rme la validite de cette regle dite regle du "tiers".
Tref , Yref sont respectivement la temperature et la fraction massique de reference. Ar est une constante comprise dans l'intervalle 0; 1]. La valeur de Ar est choisie pour ajuster les
34
En phase liquide, le choix des proprietes physiques depend des modeles de transfert de masse et d'energie utilises. Nous y reviendrons dans la section 3.7 suivante dediee aux equations de la phase liquide. L'estimation des proprietes physiques fera l'objet d'une etude au chapitre (5), relatif a l'etude des parametres qui in uencent le processus de vaporisation. Le tableau 3.1 recapitule toutes les correlations utilisees pour l'estimation des proprietes physiques dans les deux phases. Les references renvoient aux numeros des relations ecrites en annexe C. Gaz pur Melange de gaz Correlation Reference Correlation Reference viscosite Chapman-Enskog C.14 Wilke C.15 Conductivite thermique Chung et al. C.18 Mason-Saxena C.20 Wilke et Lee C.2 Blanc C.8 Coe cients de di usion Fuller et al. C.6 Chaleur speci que loi polyn^miale o C.25 moy. arithmetique C.26 Phase liquide proprietes physiques Liquide pur Melange de liquide Correlation Reference Correlation Reference viscosite Loi polyn^miale o C.16 Grunberg et al. C.17 Conductivite thermique Latini et al. C.18 Li et al. C.23 Wilke et Chang C.9 Wilke et Chang C.11 Coe cients de di usion Vignes C.10 Chaleur speci que Rowlinson-Bondi C.27 moy. arithmetique C.26 Masse volumique Rackett C.31 Rackett et Hankinson C.33 3.1 { Correlations utilisees pour l'estimation des proprietes physiques. Les references correspondent aux equations ecrites en annexe C
Tab.
proprietes physiques
Phase gazeuse
35
Un modele plus simple de transfert de masse et de chaleur dans une gouttelette sujette a la circulation interne suppose que le mouvement du liquide entraine un melange rapide a l'interieur de la goutte ; par consequent, les concentrations et par suite, la temperature sont uniformes dans la goutte bien que dependant du temps. C'est le modele a di usivite in nie. Ces deux modeles bornent l'intervalle des conditions reelles. Dans le troisieme cas, la vitesse des gaz provoque le cisaillement de la surface de la goutte qui induit une circulation interne. De nombreux travaux ont ete dedies a l'etude de ce phenomene debouchant pour les etudes theoriques sur divers modeles pour expliquer les observations experimentales 43], 52], 53], 42], 63], 5], 64], 68], 4], 22], 2], 47], 48], 59], 58], 26]. Un des modeles les plus detailles est le modele de vortex de Hill avec une couche limite au voisinage de la surface de la goutte. Ce modele a ete initie par Harper et Moore 50], 29] et developpe par Prakash et Sirignano 43], 52], 53] et par Tong et Sirignano. Des etudes montrent que les modeles a circulation interne bidimensionnels peuvent avoir des comportements asymptotiques equivalents a ceux des modeles monodimensionnels. En e et, Prakash et al. 52] montrent que la circulation interne rend monodimensionnelle la conduction de la chaleur dans la partie centrale non visqueuse de la goutte pour une gouttelette mono-composee. Talley et al. 63] reprennent le concept de di usivite e ective et l'etendent a la di usion des especes pour une gouttelette bi-composants et montre qu'en augmentant la di usivite moleculaire d'un facteur de 2:25 les resultats restent en accord avec ceux du modele de Tong et al 67]. D'autre part ils montrent qu'un facteur plus eleve permettrait un meilleur accord avec les donnees experimentales, suggerant ainsi que la goutte est sujette a un melange plus important en son sein que dans les predictions du modele de Tong et Sirignano. Un quatrieme modele, souvent utilise dans les con gurations de sphere poreuse est le modele "thin skin". Ce modele suppose que seule une couche in niment mince de la goutte est chau ee et voit sa composition changer tandis que le reste de la goutte demeure a l'etat initial. La formulation du modele thin skin est identique a celle d'une sphere qui s'evapore en etant continuellement approvisionnee en liquide.
36
8 2 9 3 > > > 6 > 7 > 6 1=x > 7 < 6 7 exp ?Ck m=Lel (1 ? r)]= i;l Yi;l(r; Ts) = Yi;lo >1 + 6 X ? 17 6n 7 > > > 4 Yj;lo=xj;l 5 > ; : j =1
(3.76)
r est la position locale dans la goutte normalisee par le rayon instantane de la goutte, Lel le nombre de Lewis du liquide, xi la fraction molaire du constituant i et Ck est le rapport
des conductivites thermiques du gaz et du liquide.
d _ dt (Yi;l Ml ) = ? mi
(3.77)
La seule propriete physique intervenant dans cette equation est la masse volumique du liquide; elle est donnee par l'equation d'etat du liquide (annexe C). L'evolution de la temperature au cours du temps est donnee par l'equation de bilan d'energie dTl = 6 1 Q _ (3.79)
l
dt
D3
i;l
dt
D3 Cp;l
_ ou QL est de ni a la section (3.4.2). Cp;l est la chaleur speci que du liquide, elle depend de la composition et de la temperature du liquide.
37
en chaque point du maillage. Bien que Hubbard et al. 31], puis Abramzon et al. 1] aient montre l'importance des variations des proprietes physiques en phase gazeuse sur le processus de vaporisation, les modeles de phase liquide ont souvent suppose les proprietes physiques constantes generalement par soucis de simplicite. En e et ces simpli cations etaient souvent motivees par la volonte d'economiser les temps de calculs. Cependant Kneer et al. 37] ont demontre que la dependance des proprietes physiques par rapport a la temperature et aux concentrations a ectent le processus de vaporisation. Au modele de base nous allons ajouter, outre les variations des proprietes physiques dans l'espace et dans le temps, la dilatation du liquide au cours de la periode de prechauffage.
Bilan de masse
La conservation de la masse totale du liquide s'ecrit compte tenu de la variation de la masse volumique du liquide avec la temperature et la composition @ l + 1 @ ur2 = 0 (3.80)
ou Yi;l est la fraction massique du combustible i et Di;l le coe cient de di usion moleculaire de l'espece i dans le melange.
@t
@r
r2 @r
@r
i;l pi;l
@r @r
38
39
Chapitre 4
Validations
Nous avons e ectue plusieurs tests a n de comparer les resultats de nos calculs avec ceux obtenus par l'experience. Pour cela, deux types d'experience ont retenu notre attention : { l'experience de la goutte suspendue a un lament. La suspension de la goutte reste la methode la plus utilisee dans les experiences de vaporisation de gouttelette. Relativement plus facile a realiser que les autres methodes, elle consiste a observer a l'aide des techniques de visualisation l'evolution en fonction du temps de la projection des contours de la surface de la goutte. L'avantage de cette methode est que la goutte est xe et que les sequences de vaporisation peuvent ^tre lmees avec une e camera. En revanche cette methode est fortement intrusive du fait de la presence de la bre dans la goutte. { l'experience de la goutte en levitation ultrasonique. Pour s'a ranchir des e ets di cilement quanti ables de la bre, les methodes de levitation sont une alternative particulierement interessante. La levitation ultrasonique est realisee a l'aide d'une onde ultrasonique stationnaire generee par une plate forme oscillante excitee par un piezo-cristal et, d'un re ecteur. En l'absence de champ de gravite, la position d'equilibre de la goutte co nciderait avec les n uds du champ acoustique. Dans le champ de gravitation terrestre, la gouttelette en levitation est positionnee sous le n ud de pression et stabilisee par la pression de radiation acoustique. Pour chacune des techniques citees ci-dessus, qui ont ete mises en uvre par di erents auteurs, nous allons presenter une comparaison des resultats issus de nos calculs avec ceux fournis par l'experience, dans le cas particulier de gouttelettes pures, ainsi que pour des gouttelettes bi-composees. Nous introduisons egalement les di erentes corrections permettant de tenir compte des conditions experimentales reelles.
40
Chapitre 4. Validations
Kadota et al. 35] ont etudie experimentalement l'evaporation d'une gouttelette de n-heptane s'evaporant dans l'azote. La goutte, de diametre initial Do = 1:8 mm et de temperature initiale Ts = 303 K , est suspendue a un lament de quartz de 50 m de diametre. Le dispositif est place dans une chambre dont la temperature et la pression sont contr^lees. o On considere que le processus de vaporisation est acheve quand le carre du diametre de la goutte vaut 0:5 mm2 . La temperature initiale du gaz ambiant prend successivement les valeurs 373 K , 473 K , 573 K , 673 K , et 773 K , la pression ambiante initiale variant de la pression atmospherique a 60 atm.
La suspension de la goutte necessite des gouttelettes de diametre superieur au millimetre. Pour des gouttelettes de telle taille, on observe des deformations dues a la gravite. Ces deformations vont accelerer les taux de transfert et seront donc pris en compte a travers des correlations empiriques donnees dans la section 3.5 du chapitre 3 traitant de la convection naturelle. La gure 4.1 represente la duree de vie de la goutte pour di erentes valeurs de la temperature ambiante initiale et pour une pression de 1 atm, pour les deux modeles de la phase liquide d'une part, et la duree de vie de la goutte mesuree experimentalement d'autre part. Les deux modeles de la phase liquide sont respectivement le modele a conduction et le modele a conductivite thermique in nie. On constate que les deux modeles de la phase liquide predisent des temps de vaporisation plus longs que ceux obtenus par l'experience avec un ecart absolu par rapport a l'experience presque constant. Outre la deformation de la goutte et la convection naturelle, les conditions experimentales induisent la presence de ux de chaleur supplementaires par rapport au modele : ux de chaleur conductif a travers le lament et ux radiatif echange entre la goutte et les parois de la chambre. Nous avons donc estime la contribution de ces ux (details de calcul en annexe A). Les durees de vie de gouttes obtenues apres introduction de ces corrections sont reportees sur la gure 4.2. La gure 4.2 montre que la contribution du ux de chaleur conductif n'est pas signi cative. En revanche, le ux radiatif absorbe par la goutte a d'autant plus d'importance que la temperature initiale du gaz ambiant est elevee, le ux 4 radiatif etant proportionnel a T1 ? Ts4 . L'evolution de la temperature nale de la goutte en fonction de la temperature initiale du gaz g. 4.3 montre une meilleure adequation entre les calculs et l'experience pour des basses temperatures initiales du gaz et pour une pression de 10 atm. On constate que les ux conductif a travers le lament de quartz et radiatif ne contribuent pas de facon signi-
4.1. Goutte suspendue a un lament cative a l'augmentation de la temperature de surface, comme le montre la gure 4.4.
41
Aucune explication n'a pu ^tre trouvee pour justi er les di erences avec l'experience. e
Experience de Birouk
Nous allons comparer les constantes de vaporisation pour des gouttelettes d'hydrocarbures de 1:67 mm de diametre en evaporation dans l'air a temperature et pression ambiantes avec les resultats experimentaux de Birouk. Birouk et al. ont en e et etudie l'evaporation de di erentes gouttelettes d'hydrocarbure dans les conditions atmospheriques. Comme dans l'experience decrite precedemmment, ces gouttelettes sont suspendues a un lament de quartz. Ici, la bre de quartz a un diametre de 200 m et se termine par une extremite grossie ayant une forme spherique de diametre 0:4 mm qui facilite le maintien et l'accrochage de la goutte 13]. La gure 4.5 represente les variations de la temperature nale de la goutte en fonction de la nature de la goutte, pour quatre combustibles a savoir : le n-hexane, le n-heptane, le noctane et le n-decane. Les calculs e ectues pour les quatres combustibles choisis montrent une evolution croissante de la temperature de saturation du liquide avec la masse molaire du combustible, le combustible le plus lourd ayant la temperature de saturation la plus elevee. Cependant les temperatures de surface calculees di erent de celles obtenues par Birouk et al. m^me si elles presentent une progression similaire lorsqu'on part du compoe sant le composant le plus leger (le n-hexane) vers le composant le plus lourd (le n-decane). Les temperatures calculees par Birouk et al. sont inferieures aux n^tres, l'ecart se o reduisant a mesure que la masse molaire augmente. La m^me tendance est observee sur e la gure 4.6 qui illustre les variations de la constante moyenne d'evaporation calculee et mesuree, en fonction de la masse molaire des di erents constituants. Ce fait peut ^tre e imputable a la conjonction de plusieurs causes : { L'incertitude dans l'estimation des proprietes physiques. Pour Birouk, les proprietes physiques sont prises constantes et calculees pour un temperature de 20o C , alors que la temperature de la goutte decro^t avec la volatilite du combustible. Dans le cas du n-decane, la temperature de la goutte reste quasiment constante. Par consequent, les proprietes physiques varient peu, et on obtient une meilleure adequation entre nos calculs et ceux de Birouk. { Le calcul des nombres de transfert.
Birouk et ses collaborateurs basent le calcul de la temperature de surface du liquide sur l'egalite des nombres de transfert de Spalding qui decoule de l'hypothese portant sur l'egalite des nombres de Lewis de toutes les especes. Cette theorie, proposee par Lefebvre 45]
42
Chapitre 4. Validations
20
10
0 373
773
4.1 { Comparaison des temps de vie d'une gouttelette de n-heptane pour di erentes valeurs de la temperature ambiante et pour deux modeles de la phase liquide avec l'experience. Do = 1:8 mm, P = 1 bar.
Fig.
40 Avec conduction travers la fibre Avec radiation et conduction Sans conduction ni radiation Dure de vie de la goutte [s] 30
20
10
0 373
773
Fig. 4.2 { Contribution de la conduction a travers la bre et du rayonnement ambiant a la variation du temps de vie d'une gouttelette de n-heptane. Do = 1:8 mm, P = 1 bar.
43
350
P=1 atm 300 373 473 573 673 Temprature initiale du gaz [K] 773
4.3 { Comparaison de la temperature nale d'une gouttelette de n-heptane pour di erentes valeurs de la temperature ambiante et pour deux modeles de la phase liquide avec l'experience. Do = 1:8 mm, P = 1 bar.
Fig.
420
400
Sans conduction ni radiation Avec conduction travers la fibre Avec conduction et radiation
340
773
Fig. 4.4 { Contribution de la conduction a travers la bre et du rayonnement ambiant a la variation de la temperature nale d'une gouttelette de n-heptane. Do = 1:8 mm, P = 1 bar.
44
Chapitre 4. Validations
300
80
100
140
160
4.5 { Temperature nale de la goutte en fonction de la masse molaire pour quatre combustibles. Do = 1:67 mm, T1 = 20 o C , P = 1 atm
Fig.
0.04 nos calculs calculs (Birouk) exprience (Birouk) Constante de vaporisation [mm .s ]
1 2
0.03
nhexane
0.02
nheptane 0.01 noctane ndcane 80 100 120 1 Masse molaire [g.mol ] 140 160
0.00
Fig. 4.6 { Constante moyenne de vaporisation en fonction de la masse molaire pour quatre combustibles. Do = 1:67 mm, T1 = 20 o C , P = 1 atm.
45
permet d'obtenir un ordre de grandeur de la constante de vaporisation des combustibles dont le nombre de Lewis en phase gazeuse est proche de l'unite et ne peut ^tre generalisee e a tous les combustibles. Notons cependant que les raisons invoquees ci-dessus ne su sent pas a justi er les ecarts avec l'experience. Nous pouvons neanmoins constater que notre modele ne tient pas su samment compte des conditions reelles de l'experience or les composants les plus volatiles seraient plus sensibles aux conditions exterieures, ce qui justi erait les ecarts importants entre nos predictions theoriques et l'experience en ce qui concerne la constante moyenne d'evaporation et la temperature de la goutte en n d'evaporation.
Evaporation sequentielle
Les variations de la surface de la goutte illustrees, sur la gure 4.7 pour les trois valeurs de la composition initiale de la goutte presentent aussi bien pour les resultats experimentaux que pour les resultats theoriques, deux pentes distinctes. Chacune des pentes represente une sequence d'evaporation. Lorsqu'on observe les pentes des courbes representant l'evolution du carre du diametre de la goutte, on constate que la pente correspondant a la premiere sequence depend de la proportion initiale de chaque constituant dans la goutte. Cette sequence se distingue de la seconde d'autant plus nettement que la concentration initiale dans la goutte du composant le plus volatile est elevee. En e et, plus la proportion initiale dans la goutte du composant le plus volatile est importante, plus l'evaporation de celui-ci va se faire au detriment du composant le moins volatile, durant les premiers instants du processus. En revanche, la pente correspondant a la seconde sequence est la m^me, independame ment de la concentration initiale de la goutte. Ce fait est con rme par les evolutions temporelles de la constante instantanee d'evaporation pour laquelle on constate une stabilisation a la valeur de 6:54 10?4 mm2 :s?1 , quelle que soit la concentration initiale de la goutte. Notons que, cette valeur correspond a la constante d'evaporation d'une gouttelette de n-decane pure dans les m^mes conditions experimentales. e
46
1.0 0.9 0.008 0.006 K (mm .s )
2 1
Chapitre 4. Validations
30% heptane
(D/Do)
100
200
300
100
200
300
0.6
K (mm .s )
(D/Do)
0.8
0.010
50% heptane
0.005
100
200
300
100
200
300
70% heptane
K (mm .s )
(D/Do)
100
Temps/D (s.mm )
2 o
200
300
100
Temps/Do (s.mm )
200
300
Fig. 4.7 { Comparaison de l'evolution dans le temps du carre du diametre de la goutte normalise par le diametre initial et constante de vaporisation calcules, avec l'experience. Do = 1:67 mm, T1 = 20 o C , P = 1 atm.
47
Ces sequences de vaporisation avaient deja fait l'objet d'observation par Gokalp et ses collaborateurs 28]. Leur etude experimentale concerne l'evaporation de gouttelettes bi-composants de n-heptane et de n-decane dans un milieu chaud ou froid. Les auteurs montrent que le phenomene d'evaporation sequentielle de chaque composant, la distillation, est plus marque lorsque le gaz ambiant est froid plut^t que chaud, ainsi qu'en o l'absence de mouvement relatif entre la goutte et le gaz. L'evaporation de type distillation depend donc d'un critere faisant intervenir la vitesse d'evaporation. Par ailleurs, ce critere doit egalement faire intervenir la vitesse de di usion moleculaire des especes dans la goutte. En e et, si la di usion en phase liquide limite les transferts, la goutte restera multi-composants au cours de son evaporation. En revanche, si les especes di usent tres rapidement dans la phase liquide, on pourra observer une vaporisation sequentielle des di erents constituants, du plus volatile au moins volatile. Makino et Law 46] ont traduit ce comportement physique par un critere base sur le nombre K de Peclet Pe = Di;l , rapport entre la vitesse d'evaporation et la vitesse de di usion en phase liquide : { si Pe { si Pe 1 , le processus est limite par la di usion; 1 , le processus est de type distillation.
300
4.8 { Nombre de Peclet pour la di usion de la masse dans le liquide pour di erentes valeurs de la composition initiale de la goutte. Do = 1:67 mm, T1 = 20 o C , P = 1 atm.
Fig.
48
Chapitre 4. Validations
La gure 4.8 ou sont representees les variations du nombre de Peclet en fonction du temps permet de mettre en evidence ce critere. On constate en e et que le nombre de Peclet est initialement superieur a l'unite, caracteristique du processus de di usion dont la goutte est le siege. Puis, il diminue, laissant la place a la distillation, a mesure que l'evaporation se poursuit. La theorie de l'evaporation quasi-stationnaire d'une gouttelette mono-composant predit pour la constante d'evaporation une valeur qui ne depend que de la temperature et de la pression initiales du gaz ambiant et qui est independante du temps. C'est le cas observe en n d'evaporation lorsque la gouttelette n'est plus composee que de n-decane. Experimentalement, on observe pendant un cours instant initial que la constante d'evaporation est invariable avec le temps. En fait, au cours du processus, l'evolution de la constante d'evaporation passe d'un palier tres court, caracteristique de l'evaporation tres breve du composant le plus volatile, a un autre palier plus long, caracteristique de l'evaporation du composant le moins volatile. Entre les deux paliers, la goutte est le siege d'un processus transitoire caracterise par une evolution plus ou moins lineaire de la constante d'evaporation avec le temps. L'existence de cette periode transitoire est liee a la nature multi-composants de la goutte et a la di usion transitoire des especes a l'interieur de la goutte. En resume, on a donc deux sequences d'evaporation : { une premiere sequence ou la goutte est multi-composants, mais sa composition, sa temperature et sa constante de vaporisation varient au cours du temps ; { une seconde sequence, ou demeure seul dans la goutte, le composant le moins volatile et ou la temperature et la constante d'evaporation demeurent contantes. L'ensemble de ce processus constitue l'evaporation preferentielle ou la distillation; c'esta-dire un processus d'evaporation selective du composant le plus volatile au composant le moins volatile.
Resistance a la di usion
On a reporte sur la gure (4.9), les evolutions temporelles de la concentration du ndecane a la surface et au centre de la goutte. La premiere observation est que la fraction massique de n-decane evolue depuis sa valeur initiale jusqu'a une valeur de 1, c'est-a-dire une goutte uniquement constituee de n-decane. Cette disparition totale du n-heptane appara^t aux environs du tiers de la vie de la goutte, quelle que soit la composition initiale et quel que soit le modele utilise. L'allure obtenue pour l'evolution de la composition est similaire pour les deux modeles de la phase liquide. En revanche, on observe que le centre de la goutte presente un retard signi catif par rapport a la surface. Au debut du processus, l'ecart relatif entre la fraction massique au centre et la fraction massique a la surface est compris entre 10 % et 33 %. La fraction
49
0.9
0.8
0.7
0.6
la surface au centre diffusivit infinie
0.5
0.4
30% heptane 50% heptane 70% heptane
0.3
0.0
0.5
1.0
0.0
0.5
1.0
0.0
0.5
1.0
Temps/Temps de vie
4.9 { Concentration de n-decane a la surface et au centre de la goutte pour les deux modeles de la phase liquide et pour di erentes compositions initiales de la goutte. Do = 1:67 mm, T1 = 20 o C , P = 1 atm.
Fig.
294 292 290 288 286 284 282 280 30% heptane 50% heptane 70% heptane limite de diffusion diffusivit infinie
50
250
300
Fig. 4.10 { Evolution temporelle de la temperature de surface de la goutte pour les deux modeles de la phase liquide, pour di erentes compositions initiales de la goutte. Do = 1:67 mm, T1 = 20 o C , P = 1 atm.
50
Chapitre 4. Validations
massique du n-decane predite par le modele a di usivite in nie est alors superieure a celle predite par le modele de limite de di usion au centre de la goutte en raison de l'absence de resistance. En e et, pour le modele a di usivite in nie, la concentration de n-decane a l'interieur de la goutte s'adapte instantanement a la valeur de la concentration a la surface de la goutte, la surface de la goutte etant reapprovisionnee en combustible aussit^t qu'il o est evapore a la surface. Le taux avec lequel les di erentes especes sont transportees et ensuite exposees a la surface de la goutte etant suppose in niment rapide. L'evolution de la fraction massique du n-decane est correlee avec celle de la temperature. En e et on observe sur la gure (4.10), que la temperature de la goutte, quand celle-ci est uniquement constituee de n-decane, est stabilisee a la temperature d'equilibre du decane pur dans l'air a savoir 292 K . En revanche, quand la composition de la goutte evolue, la temperature evolue egalement avec une valeur limite inferieure fonction de la composition initiale de la goutte. Cette temperature minimum a une valeur intermediaire entre la temperature d'equilibre du n-heptane pur (281 K ) et celle du n-decane pur (292 K ). La brutale decroissance de la temperature de la goutte correspond a l'ajustement de la goutte a cette valeur d'equilibre. Du point de vue energetique, l'ajustement de la temperature de surface de la goutte a la temperature d'equilibre des di erents constituants de la goutte na^t de l'incapacite pour le gaz a fournir a la goutte l'energie necessaire au changement de phase des constituants du liquide. La goutte en refroidissant, libere de l'energie qui est aussit^t consommee o par le processus d'evaporation. La diminution de la temperature de surface de la goutte contribue alors a l'augmentation de l'energie transmise a la goutte par le gaz, qui, associee a l'evaporation sequentielle dont la consequence est la disparition du composant le plus volatile permet la hausse de la temperature de la goutte vers la temperature d'equilibre d'une gouttelette de n-decane pure.
51
La goutte en levitation peut aussi ^tre le siege d'oscillations. Au cours des oscillations e de la surface de la goutte, le gaz entourant la goutte est mis en mouvement et la convection ainsi produite est similaire a celle produite par l'ecoulement acoustique. Daidzic propose pour le nombre de Reynolds des oscillations, une relation du type :
Re = 4 : j nj2
avec :
l o2
1=2
: Zn
(4.1)
Zn = n(n ? 1)(n ? 2)
: l'amplitude des oscillations de mode n, : la tension super cielle de la goutte, l : la masse volumique de la goutte. La relation 4.1 suppose que les oscillations sont harmoniques et que la goutte est incompressible et non visqueuse. Les deux types d'ecoulement contribuent a l'accroissement des nombres de Sherwood et Nusselt.
n
Des gouttelettes de n-decane et d'eau ont ete observees en levitation ultrasonique par Daidzic 24] et ses collaborateurs. La mesure de la constante de vaporisation est e ectuee par la methode d'obturation d'image. Pour tenir compte des di erents phenomenes contribuant a l'augmentation des taux de transfert de masse et de chaleur, nous avons fait evaporer des gouttelettes de n-decane et d'eau en considerant un nombre de Reynolds de l'ecoulement acoustique, puis un nombre de Reynolds des oscillations de la goutte pour deux modes. Dans tous les cas la convection naturelle est prise en compte, les gouttes etant de taille relativement grande ( 1 mm).
52
Chapitre 4. Validations
qui necessiterait une etude plus approndie. Nous nous sommes limites ici a la contribution aux taux de transfert de masse et de chaleur du nombre de Reynolds de chacun de ces ecoulements secondaires independamment les uns des autres. Les resultats sont regroupes dans le tableau 4.1 ci-dessous :
K (mm2 :s?1 ) Re = 0 6:869 10?4 oscillation de mode 2 7:271 10?4 oscillation de mode 4 1:016 10?3 ecoulement acoustique 9:403 10?4 experience 9:490 10?4
Tab. 4.1 { Constante d'evaporation et temperature nale d'une gouttelette de 5 l de n-decane en levitation ultrasonique.
L'ecoulement acoustique contribue a une augmentation de la constante instantanee d'evaporation de 37 %, les oscillations de mode 2 et 4 ayant respectivement la plus faible et la plus elevee des contributions soit 6 % et 48 %. Les resultats de la confrontation calcul/experience nous ont permis de quanti er la contribution de chacun des ecoulements secondaires a l'augmentation des taux de transfert de masse et de chaleur predits par notre modele. Il semble di cile cependant de part l'in uence importante du processus de levitation d'utiliser ces resultats pour valider le modele.
4.3. Conclusion
53
respectives dans le temps du carre du diametre mesure et calcule. Le volume initial de la goutte est 5 l, les conditions experimentales sont les m^mes que pour les gouttelettes e mono-composants.
10
15 Temps (min)
20
25
30
Fig. 4.11 { Evolution du carre du diametre de la goutte normalise par le diametre initial en fonction du temps pour une goutte de melange eau/ethanol en levitation ultrasonique. Do = 2:12 mm, T1 = 20 o C , P = 1 atm.
Un bon accord est obtenu entre les calculs et les donnees issues de l'experience.
4.3 Conclusion
Bien que le phenomene d'evaporation ait fait l'objet de nombreuses etudes experimentales ces deux dernieres decennies, nombre de ces investigations se sont portees sur les gouttelettes mono-composants en evaporation dans un milieu convectif, la litterature ne fournissant que tres peu de resultats en ce qui concerne l'evaporation de gouttelettes multi-composants en evaporation dans un environnement stagnant. Dans ce dernier cas, les techniques de suspension et celles de levitation de gouttelettes se sont averees les plus e caces pour la realisation de telles experiences. De la comparaison de nos resultats avec ceux obtenus par ces deux types d'experience nous obtenons les conclusions suivantes : - pour les gouttelettes mono-composants suspendues a un lament en evaporation dans un environnement moderement chaud, on trouve que les deux modeles de la phase liquide
54
Chapitre 4. Validations
predisent les m^mes temps d'evaporation, ceux-ci etant etant superieurs a ceux de l'expee rience. Il en est de m^me pour la temperature de surface de la goutte en n d'evaporation. e La contribution du ux radiatif au ux total d'energie transmis a la goutte peut ^tre e importante dans le procesus d'evaporation. En revanche, le ux de chaleur transmis a la goutte par la bre de quartz ne modi e pas les resultats obtenus. Dans un environnement froid (conditions ambiantes de temperature et de pression), les predictions des constantes de vaporisation se sont averees d'autant plus proches des resultats experimentaux que la masse molaire du constituant de la goutte est grande. - pour les gouttelettes bi-composants suspendues a un lament, en evaporation dans un environnement a temperature ambiante, on distingue deux regimes de vaporisation caracterises chacun par une sequence d'evaporation. La premiere correspond a l'evaporation du melange de constituants de la goutte, la seconde, a l'evaporation du composant le moins volatile pur dans les m^mes conditions. Les deux modeles de la phase liquide predisent le e m^me temps de vaporisation pour chacune des compositions initiales de la goutte, mais e presentent des di erences de comportement dans les evolutions de la temperature et des concentrations dans la goutte. En n pour des gouttes mono- et bi-composants en levitation ultrasonique, on obtient de maniere generale un bon accord entre les calculs et l'experience. La contribution des ecoulements secondaires a l'augmentation des taux de transfert de chaleur et de masse est su samment importante pour faire l'objet d'etudes appro ondies, ce qui permettra de relier plus facilement le nombre de Reynolds e ectif aux coe cients de transfert de masse et de chaleur. On notera que les e ets de l'ecoulement acoustique et des oscillations ont ete etudies separement, les interactions entre les deux phenomenes n'etant pas connues.
55
Chapitre 5
Etude Parametrique
Nous allons etudier dans ce chapitre di erents parametres qui in uencent le processus d'evaporation d'une gouttelette bi-composee, a savoir la temperature ambiante, la composition de la goutte et les proprietes physiques. Tout au long de cette etude, nous considerons une gouttelette de diametre initial Do = 100 m et de temperature initiale 300 K . La nature de ses constituants ainsi que sa composition seront precisees chaque fois que necessaire. Le calcul s'acheve lorsque la surface de la goutte atteint 4 % de sa valeur initiale, soit (D=Do )2 = 0:04.
56
0.8
4 Temps [s]
12
5.1 { Carre du diametre de gouttelettes de n-heptane, de n-decane et d'un melange o de n-heptane/n-decane a 50 %-50 % en masse. Tgaz = 300 K , P = 1 atm et Do = 100 m.
Fig.
1.0
0.9
0.8
0.7
0.6
la surface au centre
0.5
0.0
0.5
1.5
2.0
5.2 { Fraction massique du n-decane liquide a la surface et au centre d'une gouttelette de n-heptane/n-decane a 50 %-50 % en masse. Seules les 2 premieres secondes du processus o sont representees. Tgaz = 300 K , P = 1 atm et Do = 100 m.
Fig.
57
liquide tandis que la seconde est marquee par l'absence du composant le plus volatile, le n-heptane, a l'interieur de la goutte. On remarque en outre sur la gure 5.1 que la pente de la seconde sequence est la m^me que celle d'une gouttelette de n-decane pure en evae poration dans les m^mes conditions. e En augmentant la temperature ambiante initiale, les sequences d'evaporation disparaissent. Sur la gure 5.3 ou sont representees les evolutions du carre du diametre de la goutte en fonction du temps, on constate, pour les trois valeurs de la temperature ambiante du gaz testees, que l'allure des courbes est quasi-lineaire. L'evaluation des temps caracteristiques de di usion moleculaire dans la goutte fournit une explication sur la disparition des sequences observees lors de l'evaporation a froid. La di usivite moleculaire pour une gouttelette de n-heptane/n-decane de 100 m de diametre s'evaporant dans une atmosphere a temperature ambiante est de l'ordre de 10?5 cm2 :s?1 ; le temps caracteristique de di usion des especes vaut alors : ?2 2 l = (10 ) = 10 s diff 10?5 Ce temps caracteristique est comparable au temps de vie de la goutte qui est de 7s. Lorsque la temperature ambiante initiale passe de 300 a 600 K par exemple, la di usivite moleculaire dans le liquide varie, mais reste du m^me ordre de grandeur et le temps caracteristique e de di usion des especes dans le liquide demeure inchange. Cependant, le temps de vie de la goutte est de 0:1 s, soit 100 fois moins que le temps caracteristique de di usion moleculaire. En augmentant la temperature ambiante initiale, l'instationnarite de la premiere phase est substituee par un autre processus transitoire : le chau age de la goutte. La periode de chau age est caracterisee par la presence de gradients de temperature a l'interieur de la goutte. La gure 5.4 permet d'apprecier l'importance relative du chau age transitoire d'une goutte en evaporation dans une atmosphere dont la temperature initiale prend succesivement les valeurs 400 K , 600 K et 800 K . Puisque le chau age de la goutte est transitoire, la periode de chau age correspond a celle au cours de laquelle la constante inso tantanee d'evaporation varie avec le temps. Pratiquement insigni ante pour Tgaz = 400 K , elle occupe une proportion de plus en plus grande du temps total d'evaporation (75 % a 600 K ) atteignant la quasi-totalite du temps de vie de la gouttelette lorsque la temperature initiale du gaz est de 800 K . L'energie transmise a la goutte par conduction resulte de la di erence entre l'energie transferee du gaz vers le liquide et l'energie necessaire pour evaporer les constituants du liquide. Cette energie contribue a l'augmentation de la temperature de surface de la goutte dont la consequence directe est l'accroissement de la production de vapeur de constituants de la goutte et par suite, celle de la vitesse d'evaporation. L'energie absorbee par le processus de changement de phase des constituants du liquide est egale a la somme des chaleurs latentes de vaporisation de chaque constituant du
58
liquide ponderee par leurs debits respectifs. Dans la plage d'evolution de la temperature de la goutte, la chaleur latente de vaporisation des constituants de la goutte varie peu et l'energie necessaire a l'evaporation des constituants est alors fortement tributaire des variations des debits des composants. Ainsi, l'allure de la courbe d'evolution de la temperature de surface de la goutte sur la gure 5.5 montre une pente a l'origine variable en fonction de la temperature initiale dans le gaz. En e et, au debut de l'evaporation, les debits des di erents constituants sont faibles et l'ecart de temperature entre le lm gazeux et la goutte est maximum, gure 5.6. L'energie transmise a la goutte par conduction est alors maximum. A mesure que les debits evapores augmentent, l'energie transmise a la goutte diminue. La pente de la courbe d'evolution de la temperature de surface de la goutte diminue alors tout au long du processus d'evaporation a partir d'une valeur initiale qui depend de la valeur de la temperature initiale du gaz ambiant. La temperature nale de la goutte sera d'autant plus elevee que la pente de la courbe de temperature a l'origine sera grande. Pour les temperatures ambiantes elevees, on assiste a une inversion de la pente, conduisant a une legere diminution de la temperature de la goutte en n d'evaporation. Lorsque la temperature de la goutte devient constante, le comportement di ere selon que la goutte est mono-composee ou multi-composee. Si la temperature du gaz est su samment faible pour que le composant le plus volatile ait eu le temps de s'evaporer avant la n du processus d'evaporation complete de la goutte, la temperature de la goutte tend vers la temperature d'equilibre du composant le moins volatile dans les m^mes conditions. En revanche, si e la temperature du gaz ambiant est elevee, la goutte demeurant multi-composee, l'energie fournie au liquide par le gaz s'avere insu sante pour maintenir la temperature constante et la goutte se refroidit legerement. La fraction massique de n-decane a la surface et au centre de la goutte en fonction du temps ( gure 5.7), montre la di usion a l'interieur de la goutte en fonction de la temperature ambiante. La quantite de n-heptane evaporee a la surface de la goutte depend de la temperature ambiante. Plus celle-ci est elevee, plus vite le composant le plus volatile de la goutte sera evapore et la proportion du composant le moins volatile a la surface du liquide sera importante. Or, la di usivite moleculaire dans le liquide ne variant que tres peu avec la temperature dans la plage d'evolution de la temperature du liquide, la concentration au centre de la goutte a une evolution independante de la temperature ambiante du gaz en debut de processus (t < 25 ms). L'ecart de concentration entre la surface et le centre de la goutte augmente ensuite avec la temperature ambiante. L'in uence sur le temps de vaporisation, de la temperature initiale du gaz a ete analysee pour un spectre de temperature du gaz couvrant le domaine compris entre 400 K et 2000 K , a pression atmospherique. Entre 400 K et 2000 K , soit un facteur de 5 sur les temperatures, le temps de vaporisation est divise par un facteur 10 environ. Nous obser-
59
1.0
0.8
(D/Do)
0.6
0.4
0.2
0.0
50
100
200
250
300
5.3 { Evolution temporelle du carre du diametre d'une gouttelette de n-heptane/n-decane, adimensionne par le diametre initial pour di erentes valeurs de la temperature ambiante initiale. P = 1 atm et Do = 100 m.
Fig.
0.20 Constante instantane dvaporation [mm .s ] Tgaz = 400 K o Tgaz = 600 K o Tgaz = 800 K
o 1 2
0.15
0.10
0.05
0.00
0.05
50
100
200
250
300
Fig.
5.4 { Constante instantanee de vaporisation d'une gouttelette de n-heptane/n-decane, pour di erentes valeurs de la temperature ambiante initiale. P = 1 atm et Do = 100 m.
60
420
Tgaz =800 K
380
Tgaz =600 K
o
360
340
Tgaz =400 K
320
300
50
100
200
250
300
5.5 { Variation de la temperature a la surface et au centre d'une gouttelette de n-heptane/n-decane, en fonction du temps pour di erentes valeurs de la temperature ambiante initiale. P = 1 atm et Do = 100 m.
Fig.
5.0
3.0
2.0
1.0
0.0
50
100
200
250
300
Fig. 5.6 { Debits de n-decane et de n-heptane pour di erentes valeurs de la temperature ambiante initiale. P = 1 atm et Do = 100 m.
61
vons que, pour de fortes temperatures ambiantes, le temps de vie devient peu sensible a la temperature ambiante comme il appara^t sur la gure 5.19.
Lafon 41] attribue la baisse du temps de vie de la goutte avec la temperature a l'augmentation du ux thermique interfacial et au fait que la conductivite thermique du gaz cro^t avec la temperature. Cette argumentation n'explique que partiellement la diminution du temps de vie, puisque le ux thermique interfacial est d'autant plus eleve que la temperature du gaz est forte mais, le temps de vie ne diminue que faiblement pour les temperatures elevees ( gure 5.19).
1.0
0.9
0.8
0.7
A la surface : Tgaz = 400 K Au centre A la surface : Tgaz = 600 K Au centre A la surface : Tgaz = 800 K Au centre
o o
0.6
0.5
50
100
200
250
300
5.7 { Fraction massique du n-decane liquide a la surface et au centre d'une gouttelette de n-heptane/n-decane, pour di erentes temperatures initiales du gaz ambiant. P = 1 atm et Do = 100 m.
Fig.
62
Considerons dans un premier temps l'evaporation de gouttelettes de temperature initiale egale a la temperature initiale du gaz ambiant, 300 K . Les evolutions du carre du diametre de la goutte sur la gure 5.8 montrent encore une fois des ruptures de pente qui, suivant la nature des constituants de la goutte ont lieu plus ou moins t^t pendant la o duree de vie de la goutte. Les graphes de la colonne de gauche de la m^me gure montrent e les evolutions de la fraction massique de n-decane, de n-dodecane et de n-tetradecane a la surface et au centre de la goutte. Les courbes de ces graphes montrent qu'au bout de 2:25 secondes environ, le composant le plus volatile, le n-octane, a completement disparu de la goutte, pour les trois melanges de liquide consideres. Cependant, si la goutte devient mono-composant pratiquement au m^me moment pour e les trois melanges, la vitesse de di usion du n-octane dans la goutte depend de son partenaire associe. En e et, plus l'ecart de volatilite est important, plus vite le composant le plus volatile dispara^t de la goutte. Une seconde apres le debut du processus, la fraction massique de n-octane presente a la surface de la goutte est respectivement de 24, 18 et 15 % dans l'ordre croissant d'ecart de volatilite. La concentration de n-octane au centre de la goutte ne suit pas la m^me evolution puisque l'ecart entre la fraction massique a la e surface et au centre de la goutte cro^t avec l'ecart de volatilite entre les composants de la goutte. Les ecarts entre la composition a la surface et au centre de la goutte pour le n-decane, le n-dodecane et le n-tetradecane sont respectivement de 2, 6 et 8 %, une seconde apres le debut du processus d'evaporation. Ces ecarts temoignent de l'importance de la resistance a la di usion avec l'ecart de volatilite entre les composants. Considerons maintenant le cas de gouttelettes des melanges precedemment etudiees, en evaporation dans une atmosphere dont la temperature initiale est de 800 K . Les courbes de la gure 5.9 nous montrent les evolutions du carre du diametre de la goutte en fonction du temps pour les trois melanges du liquide. On distingue sur cette gure trois phases d'evolution. La premiere phase, qui couvre les 15 premieres millisecondes du processus, est celle de la dilatation de la goutte. Au cours de cette phase, les evolutions du carre du diametre sont identiques m^me si la goutte composee de constituant le plus lourd semble se dilater e un peu plus. La constante d'evaporation sur la gure 5.10 montre egalement pendant cette periode, une evolution identique pour les trois melanges du liquide. La similarite dans le comportement des gouttes constituees de ces trois melanges na^t du retard a l'evaporation qu'accuse le composant le moins volatile de la goutte. Plus la masse molaire du composant associe au n-octane dans la goutte est elevee, plus importante sera son retard a l'evaporation. Ceci est corrobore par les evolutions des debits massiques des constituants de la goutte sur la gure 5.11. On note sur cette gure que le temps a partir duquel le composant le moins volatile s'evapore de facon signi cative depend de la volatilite de celui-ci. La temperature dans la goutte suit egalement une evo-
63
1.0 0.8
(D/Do)
1.0 0.8
(D/Do)
1.0 0.8
(D/Do)
Frac. mass. de liquide
ntetradcane
40 60 Temps [s]
80
100
Temps [s]
5.8 { Evolutions temporelles du carre du diametre d'une gouttelette pour trois melanges de liquide (n-octane/n-decane, n-onctane/n-dodecane et n-octane/n-tetradecane) et des gouttelettes mono-composant de chacun des constituants du melange. Fractions massiques du composant le moins volatile de la goutte a la surface et au centre de la o goutte. Tgaz = 300 K , P = 1 atm et Do = 100 m.
Fig.
64
1.0
0.8
(D/Do)
0.6
0.4
0.2
0.0
10
20
30
40 50 Temps [ms]
60
70
80
5.9 { Evolutions du carre du diametre de la goutte normalise par le diametre initial en fonction du temps, pour les trois melanges du liquide : n-octane/n-decane, n-octane/o n-dodecane et n-octane/n-tetradecane. Tgaz = 800 K , P = 1 atm, Do = 100 m.
Fig.
10
20
30
40 50 Temps [ms]
60
70
80
5.10 { Evolutions en fonction du temps de la constante instantanee d'evaporation, pour les trois melanges du liquide: n-octane/n-decane, n-octane/n-dodecane et no octane/n-tetradecane. Tgaz = 800 K , P = 1 atm, Do = 100 m.
Fig.
65
6.0
1 6
4.0
2.0
0.0
20
40 Temps [ms]
60
80
5.11 { Debits des constituants du liquide en fonction du temps, pour les trois melanges du liquide: n-octane/n-decane, n-octane/n-dodecane et n-octane/n-tetradecane. o Tgaz = 800 K , P = 1 atm, Do = 100 m.
Fig.
500
450
400
A la surface : C8H18C10H22 Au centre
350
300
10
20
30
40 50 Temps [ms]
60
70
80
5.12 { Evolution temporelle de la temperature a la surface et au centre de la goutte, pour les trois melanges du liquide : n-octane/n-decane, n-octane/n-dodecane et o n-octane/n-tetradecane. Tgaz = 800 K , P = 1 atm, Do = 100 m.
Fig.
66
lution independante du second composant dans la goutte ( gure 5.12) au cours de cette phase. Le debut de la deuxieme phase co ncide avec le debut de la decroissance du debit du n-octane et s'acheve avec la decroissance du debit du composant le moins volatile. Cette periode est caracterisee par l'implication de plus en plus importante du composant le moins volatile dans le processus d'evaporation de la goutte. Toutefois, la contribution du composant le moins volatile au processus d'evaporation depend de la volatilite de celui-ci. On note a ce propos sur la gure 5.10, un decrochement de la courbe de la constante instantanee d'evaporation en fonction de l'ecart de volatilite du composant le moins volatile. Pour le melange n-octane/n-tetradecane, la constante d'evaporation passe par un palier. Le decrochement observe au debut de cette phase correspond au changement de pente de la courbe d'evolution du carre du diametre de la goutte. La nouvelle pente depend de la volatilite du second composant et le changement de pente est d'autant plus marque que l'ecart de volatilite entre les composants du liquide est important. La di usion moleculaire prend place dans toute la goutte et la composition en chaque point du liquide s'en trouve ainsi modi ee. Ceci a une in uence directe sur l'evolution de la temperature dans la goutte. La presence dans la goutte du composant le moins volatile en proportion croissante tend a augmenter la temperature du liquide en fonction de la volatilite de celui-ci. En n, au cours de la troisieme phase, le carre du diametre de la goutte en fonction du temps devient lineaire et sa pente, quasiment identique pour les trois melanges de la goutte. Le debut de cette phase co ncide avec la n du chau age de la goutte. La temperature de la goutte est alors uniforme et la constante instantanee d'evaporation tend vers un palier a mesure que le composant le moins volatile dispara^t de la goutte. La goutte est majoritairement composee du constituant le plus lourd, dont la concentration a la surface est tres proche de l'unite et, dans une moindre mesure atteint 90 % au centre de la goutte, gure (5.13). Lorsqu'on observe le processus d'evaporation de chacun des trois melanges du liquide dans son ensemble, on constate que plus l'ecart de volatilite entre les constituants du liquide est important, plus l'evaporation du n-octane semble independante de celle du partenaire qui lui est associe dans la goutte. L'evolution du debit de n-octane est quasiment la m^me dans les melanges n-octane/n-dodecane et n-octane/n-tetradecane ( gure e 5.11). Cependant, la quantite de n-octane presente dans la goutte reste fonction de la nature du composant qui lui est associe. La resistance a la di usion deja constatee lors de l'evaporation a temperature ambiante est ici accentuee. La gure 5.13 montre qu'au cours du premier tiers de la vie de la goutte, la composition au centre de la goutte reste inchangee. Tandis qu' a la surface, la valeur de la concentration du composant le moins volatile est d'autant plus elevee que sa volatilite est grande.
67
1.0
Fractions massiques de constituants du liquide
0.9
0.8
0.7
A la surface : C10H22 Au centre
0.6
0.5
10
20
30
40 50 Temps [ms]
60
70
80
5.13 { Evolution temporelle de la fraction massique a la surface et au centre de la goutte du n-decane, n-dodecane et du n-tetradecane issus des trois melanges du liquide. o Tgaz = 800 K , P = 1 atm, Do = 100 m.
Fig.
480
460
440
420
400
t=10 ms t=20 ms t=30 ms t=40 ms
380
360
0.0
0.2
0.4 r/rs
0.6
0.8
1.0
Fig.
5.14 { Pro ls de temperature a l'interieur d'une gouttelette de n-octane/n-tetradecane a di erents instants. T1 = 800 K , P = 1 atm, Do = 100 m.
68
Les pro ls de temperature et de concentration g. (5.14) et (5.15) montrent bien l'etendue de la resistance a la di usion des especes. Apres les 20 premieres millisecondes du processus d'evaporation, la moitie de la goutte n'est pas encore a ectee par le processus de di usion tandis que pendant le m^me intervalle de temps, la temperature au centre de e la goutte est passee de 300 K a 400 K .
1.0
Profils de concentration du C14H30 dans la goutte t=10 ms t=20 ms t=30 ms t=40 ms
0.9
0.8
0.7
0.6
0.5
0.0
0.2
0.4 r/rs
0.6
0.8
1.0
Fig.
5.15 { Pro ls de concentration a l'interieur d'une gouttelette de n-octane/ntetradecane a di erents instants. T1 = 800 K , P = 1 atm, Do = 100 m.
69
masse volumique du liquide avec la brutale augmentation de la temperature de surface de la goutte. Considerer la masse volumique du liquide constante supprime cette phase, ce qui peut avoir des consequences plus ou moins importantes en fonction de la temperature et de la pression ambiantes, sur le deroulement du processus d'evaporation en general et et sur le temps de vie de la goutte en particulier. A n d'etayer notre propos, considerons une gouttelette de n-heptane/n-decane en evaporation dans une atmosphere initialement a 1000 K , la pression ambiante variant de 1 a 10 atm. Les gures 5.16 et 5.17 montrent respectivement le carre du diametre de la goutte et la constante instantanee d'evaporation pour les di erentes valeurs de la pression ambiante, lorsque la masse volumique est variable ou constante. Dans le cas ou la masse volumique du liquide est constante, la decroissance du carre du diametre est immediate des l'instant initial quelle que soit la valeur de la pression ambiante. La constante instantanee d'evaporation est alors positive tout au long du processus d'evaporation. En revanche, lorsque la masse volumique du liquide est variable, la constante instantanee d'evaporation passe d'une valeur initiale negative a une valeur positive. Ce qui se traduit par une augmentation du volume de la goutte en debut de processus. Au cours de la phase de croissance du volume de la goutte, la deperdition de la masse du liquide due a l'evaporation ne su t pas a compenser l'augmentation du volume provoquee par la dilatation. On note de plus que la dilatation s'intensi e avec la pression ambiante. D'une facon generale, dans la gamme de pressions etudiee, la constante d'evaporation diminue avec la pression et la dilation de la goutte en debut de processus est plus importante. Pour expliquer la diminution de la constante d'evaporation avec la pression en debut de processus, interessons nous au processus de changement de phase a l'interface liquide-gaz. Au chapitre 2 relatif au traitement de l'interface liquide-gaz nous avons vu que le passage de la phase liquide a la phase gazeuse s'e ectue via une succession d'equilibres autour de la courbe de vaporisation. Au point d'equilibre, la pression partielle du gaz pour une espece est alors egale a la pression partielle de vapeur de saturation de cette espece. Le passage de la phase gazeuse a la phase liquide s'e ectue ici sans consideration de la duree du processus, on suppose alors une cinetique in niment rapide. En realite, le processus de changement de phase s'e ectue avec une cinetique qui peut ^tre modelisee par une relation e entre le debit mi d'une espece i, et les potentiels chimiques de cette espece dans chacune _ l et g . Cette relation s'exprime de la facon suivante 41]: des phases i i
mi = Kvapi _
l i
g i
(5.1)
Le signe de la constante de cinetique Kvapi est positif, pour satisfaire au second principe de la thermodynamique. Les hypotheses du chapitre 1 permettent de simpli er les expressions des potentiels chimiques et la relation (5.1) peut se mettre sous la forme :
(5.2)
70
Avec Pv;i = xi;l Pv (Ts ) ou Pv (Ts ) est la pression de vapeur a la temperature de saturation Ts et xi;l la fraction molaire liquide de l'espece i. Pi;g = xi;g P ou Pi;g et xi;g sont respectivement la pression partielle et la fraction molaire de gaz de l'espece i. Lorsque la pression du gaz augmente, la pression partielle du gaz de l'espece i augmente et le debit massique mi de l'espece i diminue. On note que l'ecart entre l = const et l 6= const _ dans les predictions du temps de vie de la goutte cro^t avec la pression ambiante du fait de l'importance de la dilatation de la goutte lors du chau age, pour les pressions elevees.
71
1.0
0.8
(D/Do)
0.6
0.4
l variable : Pgaz = 1 atm l constant l variable : Pgaz = 5 atm l constant l variable : Pgaz = 10 atm l constant
0.2
0.0
10
20
30 Temps [ms]
40
50
60
5.16 { Evolution temporelle du carre du diametre d'une gouttelette de n-heptane/n-decane, adimensionne par le diametre initial pour di erentes valeurs de la pression amo biante. l , est la masse volumique du liquide. Tgaz = 1000 K , Do = 100 m.
Fig.
0.35
0.25
0.15
l variable : Pgaz = 1 atm l constant l variable : Pgaz = 5 atm l constant
0.05
0.05
0.15
10
20
30 Temps [ms]
40
50
60
5.17 { Constante instantanee de vaporisation de la goutte pour di erentes valeurs de o la pression ambiante. Tgaz = 1000 K , Do = 100 m.
Fig.
72
450
430
410
390
370
l variable l constant
350 400
2000
Fig.
5.18 { Temperature nale d'une gouttelette de n-heptane/n-decane, pour di erentes temperatures initiales du gaz. P = 1 atm, Do = 100 m.
300 l variable l constant Temps de vie de la goutte [ms]
200
100
0 400
2000
Fig. 5.19 { Temps de vie d'une gouttelette de n-heptane/n-decane, pour di erentes temperatures initiales du gaz. P = 1 atm, Do = 100 m.
73
de moins de 10 % de la masse volumique du liquide entre la surface et le centre de la goutte. Sur la duree totale du processus, les variations de la masse volumique du liquide ne depassent guere 15 % alors que celles de la temperature et des fractions massiques dans la goutte atteignent 50 %.
74
0.67
Profils de masse volumique dans la goutte [g.cm ]
0.65
0.63
0.61
0.59
0.57
0.0
0.2
0.4 r/rs
0.6
0.8
1.0
Fig.
5.20 { Pro ls de masse volumique a l'interieur d'une gouttelette de n-octane/ntetradecane a di erents instants. P = 1atm ; T1 = 800 K . Do = 100 m.
1.0
prop. phys. constantes dans le gaz prop. phys. constantes dans le liquide prop. phys. constantes dans les deux phases prop. phys. variables
0.8
(D/Do)
0.6
0.4
0.2
0.0
10
20
30 Temps [ms]
40
50
60
Fig. 5.21 { Evolution temporelle du carre du diametre d'une gouttelette de n-heptane/ndecane normalise par le diametre initial. P = 1atm ; T1 = 1000 K , Do = 100 m.
5.4. Conclusion
1.0
Fraction massique de ndcane dans la goutte
prop. phys. constantes dans le gaz prop. phys. constantes dans le liquide prop. phys. constantes dans les deux phases prop. phys. variables
75
0.9
0.8
A la surface de la goutte
0.7
0.6
Au centre de la goutte
0.5
10
20
30 Temps [ms]
40
50
60
5.22 { Evolution temporelle de la concentration du n-decane a la surface et au centre d'une gouttelette de n-heptane/n-decane. P = 1atm, T1 = 1000 K , Do = 100 m.
Fig.
5.4 Conclusion
Nous avons etudie dans ce chapitre l'in uence des parametres tels que la temperature ambiante, la composition de la goutte et les proprietes physiques du liquide et du gaz, sur le processus d'evaporation. Les resultats des di erents tests e ectues montrent que les sequences d'evaporation observees lors de l'evaporation a temperature ambiante disparaissent avec l'augmentation de la temperature ambiante, laquelle, contribue, avec l'ecart de volatilite entre les composants du liquide, a la resistance a la di usion dans la goutte. En s'interessant a la volatilite des constituants du liquide, nous avons mis en evidence le fait que l'evaporation du composant le plus volatile de la goutte peut ^tre independante e de celle de son partenaire dans la goutte lorsque l'ecart de volatilite entre les constituants est important. A pression atmospherique, la masse volumique n'in uence ni la duree de vie de la goutte ni la temperature nale de celle-ci. De facon generale les variations des proprietes physiques en phase liquide n'ont pas d'e et sur le temps de vie de la goutte. Cependant, ces variations peuvent avoir diverses consequences suivant le domaine d'application : - en modelisation de sprays, il est possible de gagner en co^t de calcul en considerant les u proprietes physiques constantes dans la goutte a condition que la pression du gaz ambiant soit su samment faible pour que le temps de vie des gouttes n'en soit pas a ecte . - en optique, les variations m^me faibles de la masse volumique a l'interieur de la goutte e permettent par contre de conna^tre de facon plus precise certaines proprietes telles que
76
l'indice de refraction dont la dependance avec la masse volumique est averee. Nous avons de plus montre que la non prise en compte des variations des proprietes physiques en phase gazeuse peut conduire a une sous-estimation du temps de vie de la goutte de 20 % dans les conditions de l'etude.
77
Deuxieme partie
79
Chapitre 1
Mise en equation
1.1 Etude bibliographique
1.1.1 Introduction
On rencontre les sprays dans diverses situations dont les plus courantes sont : { les situations naturelles : les nuages de pluie, la brume et le brouillard. { les situations industrielles: dans l'aeronautique et l'automobile avec les moteurs de vehicules et de fusees ; l'agriculture avec les sprays de pesticide ; l'industrie chimique avec les procedes de fabrication de di erentes poudres et leur sechage ; les cosmetiques et la pharmacie avec les vaporisateurs individuels. Le comportement d'une gouttelette dans un nuage va dependre de l'etat du nuage : suivant qu'il est dilue ou dense, les gouttes peuvent entrer en collision, la collision pouvant entra^ner des phenomenes de coalescence et de rupture de la goutte, pour ce qui est du comportement dynamique du nuage ; du point de vue de l'evaporation, on peut s'attendre a ce que le comportement d'une goutte dans un nuage di ere de celui qu'aurait la m^me e goutte prise seule dans le m^me environnement. e Il y a trois niveaux d'interaction entre les gouttes voisines dans un spray selon Sirignano 61]. Si les gouttelettes sont su samment eloignees les unes des autres, le seul impact est que les gouttelettes voisines, a travers les echanges de masse, de quantite de mouvement et d'energie avec le gaz ambiant, a ectent les conditions ambiantes du gaz entourant une gouttelette donnee. A mesure que la distance entre les gouttes augmente, l'in uence des gouttelettes voisines diminue et tend vers zero. A ce premier niveau d'interaction, la con guration geometrique des echanges entre une gouttelette et son environnement gazeux n'est pas a ectee par les gouttelettes voisines. En particulier, le nombre de Nusselt, le nombre de Sherwood, les coe cients de portance et de tra^nee sont identiques en valeur, a ceux d'une gouttelette isolee.
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les unes des autres et les con gurations geometriques des echanges avec le gaz ambiant sont modi ees. En plus des modi cations des conditions ambiantes, le nombre de Nusselt, le nombre de Sherwood, les coe cients de portance et de tra^nee sont modi es. Dans ce cas, une gouttelette ne peut ^tre traitee comme une gouttelette isolee. En ecoulement e convectif, une gouttelette peut in uencer une seconde goutte a une distance de plusieurs dizaines de rayon de goutte, si cette derniere est situee sur son sillage. Si les gouttelettes sont placees c^te a c^te en situation convective, une in uence signi cative n'a lieu que sur o o de petites distances de quelques rayons. Les principaux travaux realises dans ce domaine sont resumes par Sirignano et al. 61]. Le troisieme niveau d'interaction entre les gouttes fait intervenir les collisions, ou des gouttelettes di erentes entrent reellement en contact. On rencontre par exemple ce type de situation au voisinage des injecteurs, ou le spray est dense. Ici, il peut y avoir coalescence de plusieurs gouttelettes en une gouttelette unique ou emergence en deux ou plusieurs gouttelettes apres collision. Ce cas ne fera pas l'objet de notre etude. Dans le cas des sprays reactifs, on observe di erents comportements suivant la dilution du spray 16]. Dans le cas d'un spray tres dilue, on peut observer une amme autour de chaque goutte individuelle. A l'inverse, lorsque le spray est tres dense, la amme ne peut se developper que dans des poches de gaz, ou a la peripherie du spray. Entre ces deux regimes extremes, il existe une grande diversite de situations : combustion autour de groupes de gouttes (clusters), entre des groupes de gouttes, et un regime de type percolation peut ^tre observe. e Du fait de la grande diversite des comportements observes, plusieurs axes de recherches ont ete developpes permettant l'etude de l'evaporation et/ou la combustion d'un ensemble de gouttes. Les modeles de gouttelettes isolees decrivent l'evaporation d'une goutte prise seule dans un environnement aux conditions xees. Lorsqu'un spray constitue d'un tres grand nombre de gouttes est tres dilue (premier niveau d'interaction), on peut le considerer comme un aggregat de gouttelettes individuelles. Ainsi, le taux d'evaporation d'un spray de fuel peut ^tre estime comme la somme des taux d'evaporation de chaque goutte comme e si chacune des gouttes s'evapore individuellement. Les modeles de gouttelettes isolees fournissent les parametres de contr^le des caracteristiques de l'allumage et de la combustion o des gouttelettes individuelles. L'inter^t de ces etudes est de poser les bases theoriques et e de permettre des comparaisons avec des experiences. Les etudes des interactions entre les gouttes ont ete classees en trois categories par Sirignano : les arrangements de gouttes (arrays), les groupes de gouttes, et les sprays. Les arrangements de gouttes impliquent quelques gouttelettes en interaction dans un gaz ambiant dont les conditions sont xees. Les gouttes sont alors disposees sur un m^me e
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plan horizontal ou vertical, sur une ou plusieurs lignes. L'espacement entre les gouttes peut ^tre regulier ou variable. Les gouttes peuvent ^tre xes, avec ou sans ecoulement autour e e d'elles, ou en chute libre, on parle alors de chapelets ou de trains de gouttes. Un groupe est constitue de plusieurs gouttes en nombre ni, cependant les conditions ambiantes loin du groupe sont speci ees mais non couplees aux calculs lies a la goutte. Contrairement aux arrangements ou la position geometrique relative des gouttes est etudiee, on etudie l'e et de l'espacement moyen entre les gouttes. Le nombre de gouttes etudie peut varier de 3 a 100 000 dans l'etude de Ryan et al. (1990) 60]. Le spray di ere du groupe dans le sens ou les calculs de la phase gazeuse dans toute son etendue sont fortement couples aux calculs des gouttes. Les gouttes peuvent traverser les frontieres du domaine etudie, et les echanges de masse, de quantite de mouvement, et d'energie s'etendent a travers tout le gaz. Une revue concernant les processus de transport interactif dans la gazei cation et la combustion de nuages de gouttelettes a ete presentee par Annamalai et Ryan 6]. Cette revue decrit clairement l'etat de l'art dans la recherche des e ets des interactions de plusieurs gouttes sur l'evaporation de gouttelettes. Trois types distincts ont ete etudies dans les domaines de l'evaporation, de l'allumage et de la combustion : les tableaux qui sont en fait des arrangements bi-dimensionnels, les chapelets de gouttes qui sont des arrangements mono-dimensionnels, et les nuages. Les etudes des tableaux et des chapelets devraient o rir une comprehension de base sur les e ets des interactions sur l'evaporation des gouttelettes, tandis que l'approche du nuage utilisant une moyenne globale de source de masse devrait fournir une representation plus realiste des sprays. En fait, les arrangements requierent une approche de type discret des gouttes, alors que les groupes et les sprays considerent les gouttes comme un continuum. Pour notre part, nous utiliserons la terminologie de nuage de gouttes pour designer les groupes et les sprays. Ces nuages peuvent ^tre dilues ou denses suivant la concentration des gouttes. e Un parametre important est la presence ou non de mouvement relatif entre les phases liquides et gazeuses. Dans le cas d'un di erentiel de vitesses, de nombreux codes de calcul ont ete developpes, bases sur la resolution des equations de Navier-Stokes de l'ecoulement porteur, avec une approche eulerienne ou lagrangienne de la phase dispersee. Ce type d'approche des sprays n'est pas presente ici, et nous nous interesserons aux developpements e ectues a partir de l'hypothese d'homogeneite locale des vitesses.
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etudes des arrangements peuvent ^tre tres utiles a la comprehension du comportement e plus complexe des groupes et des sprays. Les etudes experimentales des arrangements ont l'avantage que les conditions peuvent ^tre contr^lees et les resultats compares aux tendances theoriques. L'inter^t des premieres e o e recherches s'est porte sur l'evaluation du facteur de correction d'une gouttelette monocomposee dans des conditions d'interactions, a mesure que l'espacement entre les gouttes et le nombre de gouttes dans l'arrangement varient. Le facteur de correction est le rapport de la constante d'evaporation d'une goutte en interaction a la constante d'evaporation de la m^me goutte lorsqu'elle est isolee 38], 20], 6]. e Les travaux de base sont ceux de Brzustowski et al. 70] qui considerent deux gouttelettes d'egale taille en evaporation et en combustion avec comme parametre la distance entre les centres des gouttes. Ils trouvent que le taux d'evaporation decro^t de facon monotone a mesure que l'espacement entre les gouttes diminue. Lorsque l'espacement entre les gouttes est tres grand, le taux d'evaporation atteint une valeur maximum egale a celle d'une gouttelette isolee. Ceci montre dans les conditions stagnantes, que la presence des gouttelettes voisines inhibe les echanges de masse et d'energie entre la goutte et le gaz ambiant. D'autres etudes viennent con rmer cette tendance notamment celles de Labowsky 39] 40]. coe cient de tra^nee, modi ent l'ecoulement autour des gouttes, augmentent ou diminuent le delai d'allumage en fonction de la densite du spray et alterent la distribution de fuel autour des gouttes. K. Miyasaka et C. K. Law 49] ont realise une experience permettant d'etudier le taux d'evaporation d'une goutte, les caracteristiques des grosses ammes et les e ets de la ottabilite d'un alignement de deux ou trois gouttelettes tres proches les unes des autres, en interaction forte. Les resultats montrent que le processus de combustion depend de la con guration de l'alignement, que la constante d'evaporation ne suit pas la loi en d2 , que le taux mesure est largement en dessous des predictions theoriques existantes, excepte vers la n de la vie de la goutte ou un meilleur accord existe, que la ottabilite peut accro^tre le taux d'evaporation de facon signi cative et compenser l'e et de l'interaction. Le chauffage de la goutte est retarde a cause des interactions, et est identi e avec la con guration de l'alignement, la convection naturelle et l'emergence de la amme, comme les facteurs importants gouvernant la combustion de multiple gouttes.
Annamalai et Ryan 6] ont montre que les interactions entre les gouttes alterent le
Xiong et al. 71] con rment dans une etude ulterieure que l'analyse de la di usion sans tenir compte de la convection naturelle ou forcee conduit a une surestimation de l'e et de l'interaction des gouttes sur le processus d'evaporation. Annamalai et al. 6] ont elargi le concept de facteur de correction aux gouttelettes multiLes fuels utilises dans l'industrie etant issus de melanges de plusieurs hydrocarbures,
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composants en de nissant un facteur de correction pour chaque constituant d'une goutte quelconque de l'arrangement. Plusieurs methodes sont utilisees pour modeliser l'evaporation quasi-stationnaire de gouttelettes multi-composants dans un chapelet : la PSM (Point Source Method), qui considere la goutte comme un point source pour la masse et un point puits pour la chaleur est adoptee pour obtenir une expression analytique pour le taux d'evaporation d'une gouttelette dans un arrangement de 1000 gouttes environ. La MOI (Method Of Image) concerne sutout les arrangements de moins de 20 gouttes. Les resultats de la PSM sont alors compares avec ceux de la MOI pour un chapelet de trois gouttes. Un bon accord est obtenu. Le traitement est alors applique a un arrangement de gouttes a deux composants pour etudier l'e et de l'espacement entre les gouttes sur le processus d'evaporation ; lorsque les gouttes sont proches les unes des autres, le taux d'evaporation de la goutte dans le chapelet contenant le plus grand pourcentage de constituant volatile est superieur au taux d'evaporation obtenu pour une gouttelette isolee ( > 1). Ces resultats con rment les observations de Xiong ; les compositions critiques du chapelet de gouttes a deux composants pour lesquelles > 1 sont trouvees. Il faut noter que dans cette etude, les proprietes physiques sont constantes, la temperature et les concentrations dans les gouttes sont uniformes. D'autres methodes numeriques ont ete utilisees pour etudier les e ets de l'espacement entre les gouttes sur les transferts de masse et d'energie. On note les travaux de Tong et Chen 66]. Ici, les equations de Navier-Stokes et l'equation d'energie sont resolues numeriquement en utilisant les di erences nies avec un maillage cylindrique non uniforme. Les correlations de nombre de Nusselt pour les chapelets de gouttes en evaporation ou non, sont obtenues. Ces correlations sont destinees a ^tre utilisees dans des modeles de spray e plus globaux. Kleinstreuer et al. 36] determinent les coe cients de tra^nee de plusieurs gouttes dans un arrangement lineaire par une analyse de couche limite autour de trois gouttes en interaction. Les resultats obtenus par la methode des elements nis sont valides avec les donnees experimentales. trois gouttes. Le but de cette etude est d'elucider le detail des deux facteurs dominant la combustion dans un spray : les interactions goutte-goutte et l'ecoulement convectif. Pour resoudre ce probleme, un spray de geometrie simple et quelques gouttes seulement sont considerees. Les equations de transport sont resolues dans un systeme de mailles "moulees" autour des gouttes. Les resultats sont obtenus pour deux nombres de Reynolds (10 et 50) et les espacements de 4 et 8 fois le rayon de la goutte. Les resultats montrent que le comportement d'une goutte en combustion est a ecte par le nombre de Reynolds, l'espacement entre les gouttes et la position relative de la goutte dans l'alignement. Par consequent, le modele de goutte isolee n'est pas adequat pour representer le comportement typique d'une goutte en combustion dans un spray. L'interaction goutte-goutte s'est averee plus grande pour les alignements de faible espacement entre les gouttes. Pour les arrangements
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dont l'espacement entre les gouttes est plus grand, un comportement asymptotique a ete observe aux faibles nombres de Reynolds. Les recents travaux de Chiang et Sirignano 23] constituent l'aboutissement de plusieurs recherches sur l'evaporation convective de deux gouttelettes se deplacant en tandem. Cette etude complete celles de Raju et al. 54], Patnaik et al. et Chiang et al. concernant l'evaporation transitoire de deux gouttelettes de diametres initiaux et de taux d'evaporation di erents. La resolution complete des equations de Navier-Stokes couplees pour les deux phases est mise en uvre avec prise en compte de la circulation interne dans le liquide, la masse volumique etant consideree variable mais les autres proprietes physiques restant constantes. Les resultats obtenus sont remis en question par Chiang et Sirignano qui montrent que l'utilisation des proprietes physiques constantes peut conduire a des erreurs dans la prediction des coe cients de tra^nee.
Bellan et Cu el 7] ont aussi developpe une theorie d'evaporation de spray de gouttelettes monodispersees, non dilue, a volume constant. Le modele considere que les gouttelettes s'evaporent dans un environnement ni appele sphere d'in uence. La masse et la chaleur sont autorisees a s'ecouler a travers la frontiere de la sphere, modi ant les conditions ambiantes dans les interstices compris entre les spheres d'in uence. A la difference de Tishko , les temperatures et les compositions ne sont pas uniformes dans le gaz, ce qui permet de mieux representer le cas de spray dense. L'evaporation reste quasistationnaire. Dans cette approche pour un spray non dilue, le rayon de la sphere d'in uence est constant tout au long du processus d'evaporation et la pression moyenne varie avec le
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temps, une con guration qui represente un nuage de gouttelettes dans une enceinte fermee. gouttes a volume constant s'evaporant dans un environnement convectif en utilisant des correlations pour prendre en compte la convection. Les modi cations concernant les variations de la taille du nuage ont ete faites dans leurs derniers rapports 11] 30] 8], ou ils utilisent un nuage spherique expansible pour etudier les e ets de la turbulence sur l'evaporation de gouttelettes dans un spray 11], la dispersion electrostatique des gouttelettes dans un spray 30], ainsi que l'evaporation, l'allumage et la combustion de gouttelettes dans un spray 8]. Pour evaluer les echanges entre le nuage et le milieu exterieur, Bellan et Harstad 11] introduisent la notion de facteur de retention, qui est un parametre du modele de ni comme le rapport de la masse de gaz dans le nuage a la masse totale dans le nuage. Ce facteur de retention est utilise pour evaluer la vitesse du gaz a la peripherie de la sphere d'in uence par interpolation entre deux limites : la limite de perte maximum ou le volume et la pression du spray restent constants, et la limite de perte nulle ou toute la nouvelle vapeur est piegee a l'interieur de la sphere d'in uence entra^nant que sa surface et donc le volume du spray est variable. La masse perdue par le nuage est alors estimee a travers la somme des masses perdues pour toutes les spheres d'in uence puisqu'on ne tient pas compte de la position de la goutte au sein du nuage. Connaissant la masse totale de gaz restant a l'interieur du nuage, la taille du nuage est alors determinee par une pression ambiante constante. Le facteur de retention ne su t pas a determiner la taille de la goutte et l'utilisation de ce facteur comme seul parametre dans la determination de la taille du nuage neglige les e ets de la taille de la goutte sur l'expansion ou la contraction du nuage. Par exemple, pour un spray de grosses gouttes, a cause de la grande inertie des gouttes, le temps pour la phase gazeuse et les gouttes d'atteindre une vitesse d'equilibre est plus long que le temps de developpement de l'ecoulement de gaz entourant la goutte. Par consequent, les mouvements des gouttes entre elles sont negligeables par rapport a la vitesse de l'ecoulement du gaz, conduisant a un spray quasiment rigide. La taille du nuage est alors fortement a ectee par l'ecoulement du gaz. Pour un spray de gouttes de petites tailles, les gouttelettes atteignent rapidement un equilibre de vitesse avec le gaz et les deux phases se deplacent a la m^me vitesse. Dans de telles circonstances, le spray se dilate et se contracte en reponse a e l'evaporation des gouttes, faisant varier les conditions ambiantes vues par les gouttelettes. Le gaz evapore est piege dans le nuage puisque la phase gazeuse et la phase dispersee se deplacent de facon synchrone. Le taux de transfert de masse a travers la surface du nuage est etroitement lie a la taille des gouttes, et dispara^t lorsque la taille des gouttes decro^t. Malheureusement, ce fait n'est pas re ete dans la methode du facteur de retention, qui est independant de la taille des gouttes.
Bellan et Harstad 9] 10] ont etendu l'analyse precedente au cas d'un nuage de
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Cependant, une methode amelioree a ete proposee par Bellan et Harstad dans les derniers modeles 30] 8], ou la position de la goutte au sein du nuage suppose spherique est prise en compte. La dilatation ou la contraction du nuage induisent des vitesses radiales, pour le gaz et les gouttes. Une resolution des equations de quantite de mouvement pour les deux phases permet d'acceder d'une part aux vitesses de gouttes a la frontiere du spray et donc a sa dilatation, et d'autre part aux vitesses de gaz a travers cette frontiere et donc aux ux massiques echanges entre le nuage et l'exterieur. Les auteurs ont trouve que pour un spray de gouttelettes de diametre initial 40 m, la masse relative de fuel ejectee du nuage decro^t de facon monotone avec la taille initiale du nuage ; pour un nuage de 10 cm de rayon, la masse de fuel qui sort du nuage est inferieure a 1 % 30]. poration d'un spray dense et expansible, dans un environnement sub- et super-critique. A la di erence des travaux de Bellan et al., la phase gazeuse entourant la goutte est consideree comme instationnaire, ce qui requiert une resolution numerique des di erentes equations de transport autour de la goutte. La con guration physique est celle d'un spray monodisperse de gouttelettes spheriques uniformement reparties a l'interieur d'un milieu gazeux initialement homogene. Les gouttelettes s'evaporent dans un environnement sans force de gravite et a pression ambiante constante. Toute la masse de gaz est piegee dans le nuage. Le nuage n'echange donc ni matiere ni energie avec l'exterieur. Les e ets de hautes pressions sont pris en compte en resolvant les equations instationnaires dans les phases liquide et gazeuse et en incluant les e ets de la solubilite du gaz ambiant, de la non idealite du gaz. Les resultats numeriques pour un spray expansible et dense de n-pentane revelent qu'a basse pression, le nuage de goutteletes se contracte dans un premier temps, tandis qu'a haute pression, il se contracte durant tout le processus d'evaporation. La loi en d2 n'est valide ni a basse pression, ni a haute pression. Une con guration di erente dans laquelle le nuage echange masse et energie avec l'exterieur est etudiee dans les m^mes e conditions, et montre que les transferts de chaleur du gaz chaud exterieur vers le nuage in uencent peu la variation de la taille des gouttes et du spray 34] 33].
Jiang et Chiang 32] ont utilise le concept de sphere d'in uence pour etudier l'eva-
87
Fig.
constante. L'arrangement des spheres dans le nuage est identique a celui d'un empilement compact de spheres solides, sa compacite maximum est donc C = 0:74.
1.2.2 Hypotheses
La con guration du nuage etudiee est celle d'un spray loin de l'injection. Les gouttelettes de liquide constituant le nuage sont de petite taille (diametre inferieur a 50 m). Par consequent, la vitesse des gouttelettes s'adapte rapidement a celle de l'ecoulement et les gouttes et le gaz se deplacent alors de facon synchrone. La vitesse relative entre le gaz et les gouttes est supposee nulle. De plus, on considere que les gouttes baignent dans un environnement denue de forces de gravite par consequent, il n'y aura ni convection libre ni convection forcee, et les gouttes conservent leur sphericite tout au long du processus d'evaporation. Dans ces conditions, les e ets convectifs sont negligeables et une symetrie spherique peut ^tre adoptee pour e chaque gouttelette du nuage. Lorsque la pression est supposee constante, on considere un nuage de taille su samment grande pour negliger les e ets de surface. Les transferts entre l'interieur et l'exterieur du nuage sont donc negliges et, toute la vapeur issue de l'evaporation demeure piegee a l'interieur du nuage.
Le transfert de chaleur de l'exterieur du nuage vers l'interieur est negligeable. Lorsqu'un
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spray de gouttes est soudainement immerge dans un gaz chaud, le temps caracteristique pour une gouttelette au centre du spray de chau er et de s'evaporer est considerablement petit compare au temps caracteristique de penetration du ux thermique de la peripherie vers le centre du spray.
On neglige les transferts radiatifs ainsi que les e ets Soret et Dufour, la loi de Fick caracterise les echanges di usifs entre di erentes especes.
Conservation de la masse
@ + 1 @ r2 v = 0 @t r2 @r
(1.1)
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Conservation de l'energie
! n @ ( h) + 1 @ r2 v h = @p + 1 @ r2 @T + 1 @ r2 X h D @Yi (1.3) i i @r @t r2 @r @t r2 @r @r r2 @r i=1
: : : : : :
avec :
la masse volumique Yi la fraction massique de l'espece i h l'enthalpie T la temperature Di le coe cient de di usion de l'espece i dans le melange la conductivite thermique Dans la phase liquide (0 < r < rs ), les equations ci-dessus representent une extension du modele de base de limite de di usion dans le sens ou les variations de la masse volumique du liquide avec la temperature et la composition sont prises en compte non seulement a travers la resolution de l'equation de conservation de la masse totale mais aussi, parce que la convection ainsi generee est integree dans la resolution des equations de conservation des especes et de l'energie. D'autre part, la di usion de la chaleur liee au transport di usif de la masse est prise en compte. Notons que la resolution des equations de di usion implique les N ? 1 premieres especes, N etant le nombre total de constituants du liquide. La complementarite a 1 de la fraction massique fournit la fraction massique du N ieme composant. Dans la phase gazeuse (rs < r < rf ), les equations de di usion des especes sont resolues pour les constituants de la vapeur de gaz, la fraction massique du non condensable est deduite par complementarite a 1.
90
d N Z rs 4 r2 dr + N Z rf 4 r2 dr + V ? N 4 r3 g g g3 l dt g 0 rs
{ fuel total
=0
(1.4)
n X i=1
Yi;g dr
g;f n X i=1
V ? Ng 4 r 3 3
! 3 Yi;g 5 = 0
f
(1.5)
{ energie totale
d N Z rs 4 r2 h dr + N Z rf 4 r2 h dr g g g l l dt g 0 rs 4 r3 + V ? Ng 3 g;f hg;f = 0
(1.6)
f est une fonction qui depend du changement du systeme de coordonnees dans chacune
(1.7)
C'est-a-dire
r = rr dans le liquide s (1.8) r = rr ? rrs dans le gaz f? s Le gradient d'une quantite dans le domaine physique (t; r) s'ecrit en fonction du gradient de cette quantite dans le domaine transforme ( ; r ): df (r) ?1 r j r jr = rs: dr r
La derivee temporelle de dans le domaine physique est :
@ = @ + @r r j r @t @ @t
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facilite la resolution des equations. Nous allons appliquer un changement de variable analogue dans les deux phases en posant :
?1 ! = u r2 rs: dfd(rr)
En remarquant que
@ @ @ = @t
(1.9) (1.10)
"
(1.11)
(1.12)
r=rs
r=rs
(1.14)
N X
(1.15)
Les conditions imposees a la surface de la sphere d'in uence sont dictees par la resolution des equations de conservation globale de la masse totale de liquide et de gaz, de la masse totale des constituants de la goutte a l'etat liquide et vapeur et de l'energie totale. La solution de la resolution fournit les valeurs des fractions massiques de vapeur des especes et la temperature sur la sphere d'in uence. Le rayon de la sphere d'in uence est egalement determine.
Conditions initiales
La methode de calcul n'impose pas un pro l determine. Cependant, il est choisi en general uniforme et la temperature initiale est celle des conditions experimentales. A n d'eviter la divergence des calculs, la temperature initiale de la goutte est inferieure a la plus petite temperature critique des constituants de la goutte. La proportion initiale de chacun des composants de la goutte peut ^tre variable mais les pro ls des concentrations dans la e goutte sont uniformes. On suppose, conformement a l'hypothese d'insolubilite qu'il n'y a pas de gaz dissout dans le liquide. Les fractions massiques des constituants du liquide sont initialement nulles dans le gaz, sauf dans le cas ou on considere une goutte qui s'evapore dans sa propre vapeur ; c'est le cas par exemple des gouttes presentes dans un spray dilue en n d'injection. Remarquons que lors de la presentation des resultats, les conditions initiales seront rappelees.
"
n+1
+1
n+1
+ r +1 ? r r ? r ?1
n+1
n+1
?1
93
Cette expression est obtenue en faisant un developpement en serie de Taylor avec pas variable. Cependant pour le terme @ ! , il est necessaire de decentrer le schema pour eviter @r la divergence des calculs
+1 @ ! = !n+1 ? !n+1 dans la phase liquide r! = @ r r +1 ? r +1 !n+1 ? !n?1 = r ?r dans la phase gazeuse ?1
(1.16)
Le terme de di usion est discretise en considerant la variation du ux de di usion entre deux interfaces consecutives en ? 1=2 et + 1=2. Ces ux font intervenir les valeurs de B en ces points. Rigoureusement, A et B devraient ^tre calcules au temps n + 1. Cependant, e A et B dependent des proprietes physiques ( l ,cpl , Di;l et l ) qui sont des fonctions parfois complexes des concentrations, de la temperature, et de la pression ; ce qui conduirait aux equations fortement non lineaires. A n de simpli er la resolution des equations, toutes les proprietes physiques seront estimees au temps n
n+1 ? n+1 n+1 ? n+1 2 r (Cr ) = @@r C @ r = r ? r C n+1=2 r+1 ? r ? C n?1=2 r ? r ?1 @ +1 ?1 +1 ?1
"
avec :
C = (rs:f (r))2 B
etant de tailles di erentes et la temperature et les concentrations pouvant varier de facon considerable entre deux mailles adjacentes, il sera plus aise de de nir une temperature ctive T +1=2 en r +1=2 . Cette temperature est obtenue en supposant que le ux de chaleur par unite de surface qui arrive par la droite en r +1=2 est egal au ux de chaleur par unite de surface qui part par la gauche en r +1=2 . Soit : T +1=2 ? T (1.17) F? r ?r =
Calcul des C +1=2 Le calcul de C +1=2 permet de determiner les proprietes physiques sur la frontiere entre deux mailles contigues. Considerons le cas ou = Tl et supposons H = 0 on a alors ? (r :f )2 = r2 et C = r2 . Il su t alors de calculer ( ) . Les mailles
s s
+1=2
+1=2
+1=2
F+
+1
Cette condition assure que la valeur de T a la frontiere entre deux mailles consecutives est physiquement acceptable 51]. En egalant les valeurs de F? et F+ et apres simpli cation, on obtient T r +1 ? r +1=2 + +1 T +1 r +1=2 ? r T +1=2 = (1.19) r +1 ? r +1=2 + +1 r +1=2 ? r
T +1 ? T +1=2 r +1 ? r +1=2
+1=2
(1.18)
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T
* T+3/2
* T1/2
T+1
T
* T+1/2
T1
1 +1
T+2
+2
r
Fig.
1.2 { Valeurs de la variable T aux centres des mailles (indiquees par les indices ? 1, , + 1, ...) et aux interfaces des mailles (indiquees par les indices ? 1=2, + 1=2, ...).
T +1 ? T = F = F (1.20) + ? r +1 ? r On utilise la relation (1.17) ou (1.18) dans laquelle T +1 est remplace par la valeur trouvee F +1=2 =
+1=2
F +1=2 =
d'ou on tire l'expression :
+1=2
r +1
(T +1 ? T ) ? r +1=2 + +1 r +1=2 ? r
+1
(1.21)
r +1
(r +1 ? r ) ? r +1=2 + +1 r +1=2 ? r
+1
(1.22)
De m^me en considerant = Yi;l , on a C +1=2 = l Di;l r2 +1=2 et on obtient : e ( l Di;l ) ( l Di;l ) +1 (r +1 ? r ) ( l Di;l ) +1=2 = ( l Di;l ) r +1 ? r +1=2 + ( l Di;l ) +1 r +1=2 ? r
(1.23)
95
procedure de resolution des equations resumee dans cet organigramme est la suivante : Apres l'initialisation des pro ls de temperature, de concentration, ainsi que les proprietes physiques dans les phases liquide et gazeuse, les fractions massiques de vapeur sont determinees a partir de la loi de Raoult. Les fractions massiques ainsi calculees servent de conditions aux limites a l'interface aux equations de di usion instationnaire des especes dans le gaz qui sont ensuite resolues. Les nouveaux pro ls de concentration dans le gaz permettent de determiner les gradients de concentration dont les termes apparaissent dans les equations de bilan des especes a l'interface :
2 m Yi;g ? 4 rs g Di;m dYi;g _ s dr
r=rs
= mi _
Ces equations forment un systeme de N equations dont les inconnues sont les debits massiques de chaque espece, mi . Elles sont resolues par la methode de Gauss lorsque le _ nombre de composants de la goutte est superieur a 2, une resolution algebrique etant utilisee si deux composants sont consideres. L'equation de bilan d'energie est discretisee et resolue avec pour inconnue la temperature a l'interface liquide-gaz. La temperature ainsi obtenue sert de condition aux limites a l'interface pour l'equation de di usion instationnaire de la chaleur, qui est resolue a son tour une fois que les nouvelles concentrations sont introduites dans le terme de di usion liee a la di usion des especes. La temperature et les concentrations etant connues dans le gaz, la masse volumique du gaz est calculee a partir des lois d'etat puis l'equation de continuite fournit le pro l de ! dans le gaz. Les equations de bilan des especes et d'energie sont de nouveau utilisees pour evaluer les ux de chaleur et de masse a imposer a la surface du liquide pour determiner les pro ls de temperature et de concentration dans la goutte. Mais avant, les proprietes physiques sont calculees et l'equation de continuite dans le liquide est resolue fournissant ainsi les pro ls de ! dans le liquide dont on se sert dans les termes de convection des equations de di usion de la chaleur et des especes. L'ensemble des equations de conservation globale constitue un systeme d'equations di erentielles non lineaires du premier ordre que l'on resoud par la methode de RungeKutta d'ordre 4. On obtient alors les fractions massiques des especes et la temperature sur la sphere d'in uence ainsi que le nouveau rayon de la sphere d'in uence. Ces resultats serviront de conditions aux limites sur la sphere d'in uence pour les prochaines iterations. Le nombre minimum d'iterations par pas de temps est xe a 2. A ce stade de la procedure, nous disposons de deux parametres de contr^le : la variation o
Des criteres sont alors etablis qui emp^chent la propagation de perturbations generees e par des variation importantes des parametres de contr^le. Dans le cas par exemple de la o temperature de surface de la goutte, si T 1 et T 2 sont respectivement les variations s s de la temperature de surface de la goutte apres la premiere et la deuxieme iteration, la condition
T2 < T1 s s
doit ^tre veri ee. Sinon le pas de temps est a ne et le processus decrit ci-dessus est e reitere. Si cette condition est veri ee, un second critere de convergence de la temperature de surface de la goutte doit ^tre veri e : e
T2 < s
Si ce dernier critere est veri e toutes les variables dans les deux phases sont mises a jour et le test de saturation peut alors ^tre e ectue. La saturation en temperature est obtenue e si la temperature sur la surface d'in uence devient egale a la temperature de surface de la goutte tandis que la saturation en vapeur appara^t lorsque la somme des fractions massique de vapeur issue de l'evaporation a l'interface liquide-gaz devient egale a la somme des fractions massiques de vapeur sur la sphere d'in uence :
Yis=
N X i=1
pour la saturation en vapeur. S'il n'y a pas saturation et si le diametre de la goutte est encore superieur au diametre nal, le temps est incremente et le processus recommence.
m = 2 rs g Dim S hi BM;i _
(1.24)
97
Initialisation
Incrment du temps Calcul des proprits phys. dans le gaz Traitement de la phase gazeuse et de linterface Calcul des proprits phys. dans le liquide Traitement de la phase liquide
Non
Oui Non
Test de saturation ou de fin dvaporation
Fig.
98 avec :
(1.25)
m = 2 rs P _
avec :
i i Cpv;i
N u BT
(1.26)
Sherwood et Nusselt e ectifs se simpli ent et le taux relatif d'evaporation i pour chacune des especes peut alors s'ecrire en remplacant les expression de BM;i et S hi de la relation 1.25 dans l'expression du debit total evapore 1.24. On obtient alors pour i la relation :
P + v;i ( 1 N u = 2: ln (1B BT ) + N uo ? 2:7 et BT = i i CpL (TT) ? Ts) (1.27) 0 (1 + BT ) T s En l'absence de convection forcee (S ho;i = N uo = 2), les expressions des nombres de !
m _
(1.28)
(1.29)
ou N est le nombre de constituants dans la goutte constitue une equation dont la seule inconnue est le debit total m. Cette equation est resolue par la methode de Newton-Raphson. _ La donnee du debit total permet de determiner a partir de la relation 1.28, les debits evapores mi pour chaque espece i. _ La resolution de l'equation 1.29 permet de s'a ranchir de l'hypothese d'egalite des coe cients de di usion des especes dans le gaz generalement rencontree dans les modeles d'evaporation quasi-stationnaire. De la m^me facon, en remplacant BT et N u de la relation 1.27, dans la deuxieme e expression du debit total 1.26 on peut, connaissant les valeurs des debits relatifs i , obtenir _ L (Ts). Le ux de chaleur QL transmis par conduction a la goutte est alors obtenu a partir de la relation : X _ _ L (Ts) = i lv;i (Ts ) + QL =m Les equations de bilan des especes et d'energie a l'interface liquide-gaz servent alors de conditions aux limites a la surface de la goutte pour la resolution des equations de di usion a l'interieur de la goutte.
i
99
tions 1.28 et 1.29 sont utilisees comme solution de depart. Le vecteur dont les composants sont les i est alors recherche comme solution du systeme de N equations ayant chacunes la forme de l'equation 1.24, le nombre de Sherwood S hi de chaque espece et le nombre de transfert de masse de Spalding BM;i etant donnes par la relation 1.25. La methode de resolution utilisee est celle de Newton-Raphson. _ Le ux de chaleur QL transmis a la goutte est obtenu de la m^me facon que precedeme ment, seules changent les expressions du nombre de Nusselt N u dans la relation 1.27 dans laquelle le second terme n'est pas nul et par consequent la valeur du nombre de transfert d'energie BT obtenue.
100
101
Chapitre 2
102
500 K et la pression initiale de 5 atm. Le tableau 2.1 regroupe le temps d'evaporation, la temperature en n d'evaporation et la constante moyenne d'evaporation pour une gouttelette dans le nuage et pour une gouttelette isolee (regle du tiers) dans les m^mes conditions. e temps ms] Ts K ] K mm2 =s] regle du tiers 27:41 424 5:60 10?2 o o Nuage, rf = 70 rs 28:88 423 5:32 10?2
Tab. 2.1 { Temps d'evaporation, temperature de surface et constante moyenne de vaporisation d'une gouttelette isolee de n-decane, et d'une gouttelette dans un nuage dilue. o Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
Le modele quasi-stationnaire pour une goutelette isolee et le modele instationnaire pour une gouttelette dans un nuage tres dilue predisent quasiment le m^me temps d'evaporation e et la m^me temperature nale de surface de la goutte. Quelques di erences apparaissent e neanmoins au cours du deroulement du processus qui, notons-le, n'ont qu'une tres faible incidence sur le processus global, dans le sens ou la temperature nale et le temps d'evaporation de la goutte n'en sont pas a ectes. Ces di erences sont observables sur les gures 2.1 2.2 et 2.3 qui representent les evolutions respectives du diametre de la goutte, des debits evapores et de la temperature a la surface et au centre de la goutte, pour les deux modeles de la phase gazeuse, en fonction du temps. Les di erences exhibees par les deux modeles tiennent principalement a la nature di erente des transferts de masse et de chaleur pour ces modeles. Pour la regle du tiers, le debit de vapeur qui part de la goutte est une fonction croissante du nombre de transfert de masse de Spalding BM , qui depend de l'ecart de concentration de vapeur entre la surface et l'in ni. La concentration a l'in ni etant prise nulle, cet ecart est maximum et depend de la fraction massique de vapeur produite a l'interface. En diffusion instationnaire, le debit depend du gradient de concentration a l'interface et tient alors compte de la resistance a la di usion dans le gaz. D'autre part, le debit de vapeur ejecte a l'interface depend des proprietes physiques en l'occurence, du produit :Di;m . Ces proprietes physiques sont des fonctions de la temperature et de la concentration a l'interface et sont evaluees di eremment selon le mode de transfert dans la phase gazeuse. En evaporation quasi-stationnaire, on utilise la regle du tiers pour calculer les proprietes physiques a l'interface, la temperature et la concentration sont alors evaluees en utilisant une moyenne barycentrique entre les valeurs a l'interface et a l'in ni. Tandis qu'en evaporation instationnaire, les proprietes physiques dans le gaz sont estimees en chaque point du maillage. A l'interface, c^te gaz, elles sont calculees a o partir des valeurs de la temperature et des concentrations au premier n ud de la phase gazeuse ; en ce point, la temperature et les concentrations sont calculees a partir de la resolution des equations de di usion de la chaleur et des especes dans le gaz.
103
Au cours de la periode de chau age transitoire, la valeur predite par le modele instationnaire, du ux de chaleur transmis a la goutte par conduction est superieure a celle predite par le modele quasi-stationnaire. Cette di erence se traduit a l'interieur de la goutte, par des niveaux de temperature predits par le modele instationnaire superieurs a ceux predits par le modele quasi-stationnaire. La gure 2.3 ou sont representees les evolutions temporelles de la temperature a la surface et au centre de la goutte predites par les deux modeles illustrent bien ce propos. La gure 2.3 montre egalement qu'a la n de la periode de chau age, la temperature de la goutte est uniforme pour les deux modeles. Toutefois, la temperature predite pour le modele instationnaire devient tres legerement inferieure a celle predite par le modele quasi-stationnaire. Les di erences sur les predictions des debits observees sur la gure 2.2 entre les deux modeles de la phase gazeuse decoulent de celles sur les predictions de la temperature de la goutte, puisque le taux de production de vapeur pour une gouttelette mono-composee depend de la temperature de surface de la goutte.
1.0
modle quasistationnaire o o rf = 70 rs
0.8
(D/Do)
0.6
0.4
0.2
0.0
10 Temps [ms]
20
30
2.1 { Evolutions comparees du carre du diametre de la goutte de n-decane normao o lise en fonction du temps : evaporation quasi-stationnaire et instationnaire (rf = 70 rs ). o = 500 K , P = 5 atm. Tgaz
Fig.
Les resultats de la comparaison du modele quasi-stationnaire d'une gouttelette isolee avec le modele instationnaire d'une gouttelette dans un nuage tres dilue constitue une validation du modele quasi-stationnaire ou de la regle du tiers, pour la prediction du
104
1.5
modle quasistationnaire o o rf = 70 rs
1.0
0.5
0.0
10 Temps [ms]
20
30
2.2 { Evolutions comparees du debit de n-decane en fonction du temps : evaporation o o o quasi-stationnaire et instationnaire (rf = 70 rs ). Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
Fig.
450
Temprature au centre et la surface des gouttes [K]
400
350
300
10 Temps [ms]
20
30
Fig. 2.3 { Evolutions comparees de la temperature a la surface et au centre des gouttes o o en fonction du temps : evaporation quasi-stationnaire et instationnaire (rf = 70 rs ). o Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
105
I
100
II
80
60
40
20
dense dilu
10
20
30 40 o o rf / rs
50
60
70
Fig. 2.4 { Temps d'evaporation ou de saturation des gouttes de n-decane dans le nuage en fonction de l'espacement initial entre les gouttes normalise par le rayon initial des gouttes. o Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
106
entre les gouttes illustree sur la gure 2.4 presente une discontinuite qui la scinde en deux branches separees par une asymptote verticale. La premiere branche (zone I sur la gure) est l'espace des valeurs initiales du rayon de la sphere d'in uence pour lesquelles il y a saturation. La seconde branche (zone II), s'etend sur l'ensemble des valeurs initiales du rayon de la sphere d'in uence pour lesquelles il y a evaporation complete des gouttes. La o o o o limite saturation/evaporation complete se situe ici entre rf = 8 rs et rf = 9 rs . De part et d'autre de cette limite, les evolutions des temps d'evaporation ou de saturation avec l'espacement initial exhibent des caracteres di erents que l'on peut repartir suivant les variations du temps d'evaporation ou de saturation, dans deux types de nuages : { les nuages denses, pour lesquels le temps d'evaporation des gouttes varie avec l'espacement initial entre les gouttes ; { les nuages dilues, pour lesquels le temps d'evaporation des gouttes est independant de la con guration initiale du nuage. Entre les deux, se situe un groupe intermediaire que l'on peut quali er de nuage peu denses ou tres dilues, pour lesquels le temps d'evaporation varie faiblement avec l'espacement initial entre les gouttes. Nous avons represente sur les gures 2.5 et 2.6 respectivement, la temperature de surface des gouttes ainsi que la temperature sur la surface de la sphere d'in uence d'une part et les evolutions en fonction du temps du rayon de la sphere d'in uence d'autre part, pour o di erentes valeurs initiales du rayon de la sphere a savoir rf = 70, 50, 40, 30, 20, 10 et o o o o 5 rs , rs etant le rayon initial des gouttes. On constate pour les nuages dilues (rf > 20 rs ), une tres faible variation sur les evolutions de la regression de la surface des gouttes, de la taille du nuage, et des temperatures a la surface et sur la sphere d'in uence. Ces legeres variations sont l'expression de faibles niveaux d'interaction entre les gouttes. A mesure que l'espacement initial entre les gouttes diminue, le nuage devient plus dense et les interactions entre les gouttes, appreciables. Ces interactions se manifestent par une baisse de la temperature du gaz a l'interieur de la sphere d'in uence et plus particulierement sur la sphere d'in uence ( gure 2.5). Le refroidissement du gaz ambiant diminue le taux de transfert de chaleur du gaz vers le liquide et conduit a une diminution de la valeur de la temperature nale des gouttes. Alors que la temperature nale des gouttes lorsque o o le rayon initial de la sphere d'in uence rf varie de 70 a 20 fois rs est de 422 K , elle n'est o o plus que de 410 K pour rf = 10 rs . D'autre part, les variations de la masse volumique du gaz entra^nent la contraction du nuage. Comme on peut l'observer sur la gure 2.6 representant l'evolution dans le temps du rayon de la sphere d'in uence des gouttes dans le nuage, la contraction du nuage est o d'autant plus marquee en debut de processus que le rayon initiale rf est petit. Cette periode correspond de plus a la periode de chau age des gouttes avec une faible evaporation.
107
Le nuage est alors sujet a un e et conjugue de la dilatation des gouttes et de la diminution de la surface des spheres d'in uence des gouttes qui tend a diminuer l'epaisseur du lm gazeux autour des gouttes. L'apport dans le gaz des vapeurs plus froides de constituants du liquide contribue aussi au refroidissement du nuage. A n de suivre l'evolution de la fraction massique de vapeur de n-decane dans le gaz, nous avons represente sur la gure 2.7, la fraction massique de vapeur de n-decane en deux points du gaz a savoir : l'interface liquide-gaz et la sphere d'ino o o o uence pour deux cas, a savoir rf = 70 rs et rf = 10 rs . Nous avons egalement represente sur la gure 2.9 les pro ls de concentration de vapeur de n-decane dans le gaz a di erents instants. L'evolution de la fraction massique de vapeur de n-decane produite a l'interface liquide-gaz est correlee avec celle de la temperature de surface de la goutte. En fait pour une gouttelette mono-composee, la fraction massique de gaz produite par evaporation a l'interface depend de la pression de vapeur de saturation qui est fonction de la temperature de surface de la goutte. Ainsi, la diminution des taux de transfert de chaleur entre le gaz et la goutte ( gure 2.5) entra^ne celle de la fraction massique de vapeur a l'interface. En revanche, la contraction du nuage s'accompagne d'une hausse signi cative de la concentration de vapeur sur la sphere d'in uence. L'evolution de la concentration de vapeur a la surface de la sphere d'in uence depend du taux avec lequel les especes sont transportees de l'interface liquide-gaz vers la peripherie de la sphere d'in uence, donc, du temps de di usion dans le gaz. Ce temps diminue avec la densite du nuage, comme on peut le constater sur la gure 2.9. Plus l'espace disponible dans le gaz est petit, plus petit sera l'ecart entre les valeurs a l'interface liquide-gaz et sur la surface de la sphere d'in uence de la concentration de vapeur issue de l'evaporation. Les courbes de la gure 2.9 temoignent de l'ampleur de l'accumulation de vapeur dans le gaz lorsque l'espacement initial entre les gouttes decro^t. Cependant l'accumulation des vapeurs dans le gaz provoque egalement une expansion de la sphere d'in uence qui tend a moderer la contraction du nuage comme on peut l'observer sur la gure 2.6 ou le rayon de la sphere d'in uence tend vers une asymptote o o horizontale. Lorsque le nuage est tres dense (rf = 5 rs ), les phenomenes antagonistes (contraction et expansion) auxquels est soumis le nuage sont ampli es, car la repartition de la masse de gaz produite par evaporation s'e ectue dans un espace plus reduit. L'accumulation des vapeurs dans le gaz provoque la diminution des gradients de concentration a l'interface et par suite, celle des debits evapores. Les transferts de masse sont alors beaucoup plus lents, ce qui allonge la duree de vie de la goutte. La gure 2.8 represente l'evolution des debits massiques de n-decane pour di erentes valeurs de l'espacement entre les gouttes prises dans la zone d'evaporation complete (zone II sur la gure 2.4). Cette gure montre la dependance du taux d'evaporation des gouttelettes avec le taux de dilution du nuage. On constate en e et en debut de processus
108
d'evaporation, lorsque la composition et la temperature du gaz sur la sphere d'in uence n'ont pas encore evolue su samment pour in uencer le processus d'evaporation, que les debits evapores sont independants de l'espacement initial entre les gouttes, les interactions etant alors faibles. Avec l'intensi cation des interactions, les taux de transfert de masse diminuent. L'accumulation des vapeurs dans le gaz provoque la diminution des gradients de concentration a l'interface qui, associee a la baisse de la concentration des vapeurs produites a l'interface conduit a une dimunition des debits evapores. Ce qui explique la forte croissance du temps d'evaporation dans la zone d'evaporation complete a mesure qu'on progresse dans le regime de fortes densites du nuage. La quantite de masse evaporee a un instant t peut ^tre donnee par l'aire comprise entre l'axe des temps et la courbe des debits evapores e dans l'intervalle de temps 0; t]. Dans la zone d'evaporation complete, pour un diametre initial de goutte donne, la quantite totale de masse evaporee est la m^me quel que soit e l'espacement initial entre les gouttes. Ainsi, lorsque le maximum de la courbe d'evolution des debits evapores diminue, le temps d'evaporation complete augmente. Le ralentissement des taux de transfert de masse et de chaleur d^ au refroidissement u du gaz et a l'accumulation de vapeur dans le gaz presente une limite. A temperature et pression initiales du gaz donnees, cette limite depend de la con guration initiale du nuage. Elle est atteinte lorsque la temperature ou les fractions massiques de vapeur deviennent uniformes dans le gaz. Generalement, le temps caracteristique de di usion de la chaleur dans le liquide etant inferieur au temps caracteristique de di usion de la chaleur dans le gaz, l'uniformite dans le gaz de la temperature entra^ne l'uniformite dans les deux phases a l'interieur de la sphere d'in uence, de la temperature. Le nuage est alors en equilibre thermique : c'est la saturation en temperature. Les evolutions des debits massiques de n-decane dans la zone de saturation illustrees sur la gure 2.10 montrent une tendance deja observee pour les regimes de fortes dilution du nuage, dans la zone d'evaporation complete a savoir la diminution du taux d'evaporation avec l'espacement initial entre les gouttes. Ici, cette diminution s'accompagne d'une baisse de la quantite totale de masse evaporee a l'apparition de la saturation. Lorsqu' on observe l'evolution du diametre d'une goutte illustree sur la gure 2.11 d'une part, et les debits evapores a la surface de la goutte d'autre part, dans un nuage dont l'espacement o initial entre les gouttes prend successivement les valeurs de 7, 6 et 5 rs , on constate que la dilatation de la goutte occupe une proportion importante du temps ecoule avant la saturation. D'autre part, la perte de masse de la goutte par evaporation est faible par rapport aux niveaux atteints pour les gouttes dans un nuage dilue. A mesure que la densite du nuage augmente, la perte de masse par evaporation s'avere insu sante pour compenser l'augmentation de la taille de la goutte due a la dilatation. Pour un nuage dont le rayon o initial de la sphere d'in uence est de 5 rs , du debut du processus d'evaporation jusqu'a l'apparition de la saturation, le diametre des gouttes reste superieur a sa valeur initiale.
109
500
sur la sphre dinfluence
400
saturation
350
la surface de la goutte
rf = 70 rs o o rf = 50 rs o o rf = 40 rs o o rf = 30 rs o o rf = 20 rs o o rf = 10 rs o o rf = 5 rs
300
10
20
30 Temps [ms]
40
50
60
2.5 { Temperatures de surface des gouttes de n-decane et sur la sphere d'in uence o pour di erentes con gurations du nuage en fonction du temps. Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
Fig.
1.00
0.95
rf / rfo
0.85
0.80
Fig. 2.6 { Evolutions temporelles du rayon de la sphere d'in uence d'une goutte de no decane normalise pour di erentes con gurations du nuage. Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
110
0.3
0.2
0.1
0.0
10
20
30 Temps [ms]
40
50
60
2.7 { Fractions massiques de vapeur de n-decane a l'interface liquide-gaz et sur la o sphere d'in uence, en fonction du temps, pour deux con gurations du nuage. Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
Fig.
1.5 rf = 70 rs o o rf = 20 rs o o rf = 10 rs 1.0
o o
0.5
0.0
20 Temps [ms]
40
60
2.8 { Evolution dans le temps du debit massique de n-decane pour trois con gurations o du nuage dans la zone d'evaporation complete. Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
Fig.
111
0.4 0.3 0.2 0.1 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 0.0 0.0 0.3
10 ms, rf = 70 rs 10 ms, rf = 10 rs
5 ms, rf = 70 rs 10 ms, rf = 70 rs 15 ms, rf = 70 rs
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
0.2 0.1 0.0 0.0 0.4 0.3 0.2 0.1 0.0 0.0 0.2
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
15 ms, rf = 70 rs 15 ms, rf = 10 rs
1.0
0.0
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
rayon normalis
2.9 { Pro ls de concentration de vapeur de n-decane dans le gaz a di erents instants o o o o (t = 5, 10 et 15 ms), pour deux con gurations du nuage (rf = 70 rs et rf = 10 rs ). o Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
Fig.
112
0.5 rf = 7 rs o o rf = 6 rs o o rf = 5 rs
o o
1 6
0.4
0.3
0.2
0.1
0.0
10
20 30 Temps [ms]
40
50
2.10 { Evolution dans le temps du debit massique de n-decane evapore pour trois o con gurations du nuage dans la zone de saturation. Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
Fig.
1.05
rf = 7 rs o o rf = 6 rs o o rf = 5 rs
o o
1.00
10
20 30 Temps [ms]
40
50
Fig. 2.11 { Evolution dans le temps du carre du diametre normalise d'une goutte de o n-decane pour trois con gurations du nuage. Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
113
L'ecart par rapport a la quasi-stationnarite est exacerbe avec l'augmentation de la temperature ambiante, du fait de la preponderance croissante des e ets transitoires a l'interieur de la goutte. Sur la gure 2.12 ou sont representees les evolutions de la temperature en fonction du temps a la surface et au centre de la goutte, on peut estimer le temps de chau age, temps necessaire pour que la temperature de la goutte devienne uniforme, a un peu plus de 80 % du temps total de vie de la goutte pour le modele quasi-stationnaire, et a 60 % pour le modele instationnaire. Lorsque la temperature initiale du gaz ambiant est de 500 K , les deux modele predisent le m^me temps de chau age soit 30 % du temps de e vie de la goutte. La temperature initiale du gaz ambiant agit sur la limite saturation/evaporation complete. En e et, l'espacement initial entre les gouttes pour lequel il y a saturation diminue lorsque la temperature initiale du gaz augmente. On contate ainsi sur la gure 2.13 que o o cette limite est de l'ordre de 6 rs a 1000 K alors qu'elle etait de 8 rs pour une temperature du gaz de 500 K . A l'interieur du nuage, chaque goutte se comporte par rapport aux transferts de chaleur comme un puits dont le potentiel augmente avec la di erence de temperature goutte-gaz, et diminue avec l'espacement initial entre les gouttes. Lorsque
114
500
450
Temprature des gouttes [K]
400
350
300
4 Temps [ms]
2.12 { Evolutions temporelles de la temperature sur la surface et au centre de la goutte pour deux modeles de la phase gazeuse : le modele quasi-stationnaire et le modele o o o instationnaire (rf = 70 rs ). Tgaz = 1000 K , P = 5 atm.
Fig.
30
I
Temps dvaporation ou de saturation [ms] 25
II
20
15
10
10
20
30 40 o o rf / rs
50
60
70
2.13 { Temps d'evaporation ou de saturation des gouttes de n-decane dans le nuage en fonction de l'espacement initial entre les gouttes normalise par le rayon initial des gouttes. o Tgaz = 1000 K , P = 5 atm.
Fig.
115
1.0
0.8
(D/Do)
0.6
0.4
Tgaz =500 K
0.2
Tgaz =1000 K
o
0.0
10
20
30 Temps [ms]
40
50
60
2.14 { Evolutions temporelles du carre du diametre normalise par le diametre initial pour des gouttes de n-decane et pour di entes con gurations et temperatures initiales du nuage. P = 5 atm.
Fig.
1000 900
sur la sphre dinfluence
rf = 70 rs o o rf = 20 rs o o rf = 10 rs o o rf = 9 rs o o rf = 8 rs o o rf = 7 rs o o rf = 6 rs o o rf = 5 rs
saturation saturation
la surface de la goutte
10
15 Temps [ms]
20
25
30
Fig. 2.15 { Temperatures aux centres des gouttes, aux surfaces des gouttes de n-decane o et sur les spheres d'in uence pour di entes con gurations du nuage. Tgaz = 1000 K , P = 5 atm.
116
l'ecart de temperature entre la goutte et le gaz est important, le refroidissement du gaz entra^ne une diminution plus importante du taux de transfert de chaleur du gaz vers la goutte. Cependant, le taux residuel de transfert de chaleur, celui qui subsiste apres le refroidissement permet une evaporation des gouttes loin des conditions de saturation pour les nuages de densite plus elevee.
o Pour un nuage dont l'espacement initial entre les gouttes est de 7 rs , la chute de temperature du gaz est de 54 % par rapport a sa valeur initiale de 1000 K et de 21 % lorsque la temperature initiale du gaz est de 500 K . Bien que relativement plus importante dans ce cas, la chute de temperature a 1000 K conduit a un ralentissement des taux de transfert de chaleur de la goutte vers le gaz, mais le processus s'acheve par une evaporation complete de la goutte. Les evolutions de la temperature sur la surface de la sphere d'in uence et sur la surface de la goutte, gure 2.15, temoignent de la diminution des taux de transfert de masse dans le gaz avec le temps et avec l'espacement initial entre les gouttes. On constate en outre, que l'ecart de temperature entre la surface de la goutte et la surface de la sphere d'in uence reste quasiment constant pendant la seconde moitie du temps d'evaporation. Dans les m^mes conditions, a 500 K , l'evaporation conduit a la saturation. e
On remarque par ailleurs sur la gure 2.14, que la deviation par rapport au nuage tres dilue du carre du diametre des gouttes dont le rayon de la sphere d'in uence est de o 10 rs est relativement plus importante pour une temperature initiale de 500 K que lorsque o celle-ci vaut 1000 K . En fait, une deviation equivalente a celle obtenue pour Tgaz = 500 K pourrait ^tre obtenue a 1000 K pour un espacement initial entre les gouttes inferieur a e o. 10 rs
117
feront l'objet de notre etude. Les gouttes bi-composees seront constituees de melange de n-heptane/n-decane et de n-decane/n-hexadecane de composition 50 %-50 % en masse. On pourra alors etudier l'in uence de l'ecart de volatilite entre les composants des gouttes sur le processus d'evaporation. Les con gurations geometriques des nuages seront similaires a celles etudiees dans les sections precedentes. Les conditions de temperature dans le gaz seront precisees aussi souvent que necessaire. Les gures 2.16 et 2.17 comparent les temps d'evaporation de gouttelettes isolees avec o o ceux des gouttelettes dans un nuage tres dilue (rf = 70 rs ) pour deux temperatures du gaz a savoir 500 K et 1000 K . Dans l'ensemble, un bon accord est obtenu a 500 K . En revanche, l'ecart dans les predictions des temps de vie des gouttes entre le modele quasistationnaire et le modele instationnaire semble cro^tre avec la volatilite de la goutte pour une temperature du gaz de 1000 K . De 1 % pour le n-hexadecane, il atteind 25 % pour le n-pentane. Deux facteurs permettent d'expliquer ces resultats : { l'extr^me lenteur du processus de di usion moleculaire dans le gaz pour les fuels e lourds ; { l'estimation des proprietes physiques par la regle du tiers. En e et, le modele quasi-stationnaire suppose, outre l'uniformite des proprietes physiques dans la phase gazeuse, que le processus de di usion dans le gaz est su samment lent pour que les transferts de masse et d'energie s'adaptent instantanement aux conditions aux limites dans le gaz. Cette derniere condition est respectee pour des temperatures ambiantes faibles ou moderees et pour les constituants de masse molaire elevee. D'autre part, la temperature et la composition de reference utilisees pour le calcul des proprietes physiques par la regle du tiers dependent des valeurs a l'interface liquide-gaz et a l'in ni. Ainsi, plus important sera l'ecart entre les valeurs aux limites de la phase gazeuse, plus les proprietes physiques estimees par la regle du tiers s'eloigneront de celles calculees par le modele instationnaire. Pour une goutte dans un nuage tres dilue comme pour une goutte isolee, les valeurs de la temperature et des concentrations a l'in ni ou sur la sphere d'in uence restent inchangees tout au long du processus d'evaporation. Pour les constituants de forte volatilite la production de vapeur est plus sensible a la temperature ambiante et les temperatures de surface des gouttes sont beaucoup plus faibles que celles des gouttes de masse molaire elevee. Ce qui accro^t les ecarts des valeurs de la temperature et des fractions massiques entre l'interface et l'in ni, pour des fortes temperatures initiales du gaz ambiant. Plusieurs lectures peuvent ^tre faites du tableau de graphes de la gure 2.18. La colonne e de gauche represente de haut en bas les temps d'evaporation ou de saturation des quatre combustibles dans l'ordre decroissant de volatilite en fonction de l'espacement initial entre les gouttes pour une temperature initiale du gaz de 500 K . Sur la colonne de droite, les m^mes evolutions sont representees pour une temperature initiale du gaz de 1000 K . En e
118
parcourant les graphes dans le sens vertical, on peut etudier l'in uence de la volatilite et de l'espacement initial entre les gouttes sur la duree du processus d'evaporation, tandis qu'une lecture dans le sens horizontal donne pour chaque type de goutte utilise, l'in uence de la temperature et de l'espacement initial sur la duree du processus. Nature des gouttes C5 H12 C7 H16 C10 H22 C16 H34 o = 500 K 6 7 8 12 o o Densite rf =rs ] Togaz Tgaz = 1000 K 5 6 6 7 2.3 { Densite initiale du nuage pour lequel il y a saturation pour di erents type de nuages.
Tab.
Le tableau 2.3 regroupe quelques valeurs de la densite du nuage pour lesquels l'evaporation du nuage conduit a la saturation. On constate que, comme la temperature, la volatilite agit sur l'apparition de la saturation. En e et, le delai d'apparition de la saturation ainsi que la densite initiale du nuage pour laquelle il y a saturation diminuent lorsque la volatilite des gouttes augmente et ce de maniere plus importante a 500 K qu'a 1000 K . Les fortes temperatures du gaz ont pour e et d'uniformiser les comportements du nuage par rapport aux temps d'evaporation/saturation et a l'espacement initial des gouttes. Les temps d'evaporation/saturation du nuage sont alors ramenes a une m^me echelle de grane deur quelle que soit la volatilite des gouttes qui le composent. La con guration initiale du nuage pour laquelle il y a apparition de la saturation est moins dependante de la nature des gouttes qui composent le nuage. On constate egalement sur les gures 2.16 et 2.17 que pour les nuages dilues a 1000 K , le temps d'evaporation complete des gouttes est compris entre 5 et 10 ms pour les quatre combustibles, alors qu' a 500 K , il varie de 14 a 100 ms. D'autre part, le temps maximal d'evaporation complete avant apparition de la saturation est inferieur a 35 ms a 1000 K , pour une temperature initiale du gaz de 500 K il atteint 400 ms ( gure 2.18). La gure 2.19 presente les evolutions de la temperature sur la sphere d'in uence et sur la surface des gouttes pour les quatre types de nuage utilises. On constate que le refroidissement du gaz autour de la goutte est accentue avec la volatilite. On constate egalement que la temperature de surface est plus elevee pour les gouttes les moins volatiles. En e et, a temperature et pression egales, la chaleur speci que massique des liquides diminue avec la masse molaire. Pour une egale quantite d'energie fournie aux liquides de di erentes masses molaires, la hausse de temperature resultante sera plus importante pour le liquide dont la masse molaire est la plus elevee. Sur la gure 2.20 ou sont representees les variations en fonction du temps de la fraction massique de vapeur a l'interface et sur la sphere d'in uence, on constate que les gouttes les
119
100
modle quasistationnaire o o modle instationnaire : rf = 70 rs
60
40
20
nheptane npentane
ndcane
50
100
200
250
2.16 { Temps d'evaporation de gouttelettes isolees (modele quasi-stationnaire ou de o gouttes dans un nuage tres dilue. Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
Fig.
10
nhexadcane
6
ndcane
nheptane
4
npentane
50
100
200
250
Fig. 2.17 { Temps d'evaporation de gouttelettes isolees (modele quasi-stationnaire ou de o gouttes dans un nuage tres dilue. Tgaz = 1000 K , P = 5 atm.
120
70 56 42 28 14 0 100 75
20
15 10 5 0 30 20 10 0 30
24 18 12 6 0 30 20 10 0
10
20
30 40 o o rf / rs
50
60
70
10
20
30 40 o o rf / rs
50
60
70
2.18 { Temps d'evaporation ou de saturation en milliseconde] en fonction de l'espacement initial entre les gouttes. P = 5 atm.
Fig.
121
6 Temps [ms]
10
12
2.19 { Evolutions temporelles de la temperature sur la surface d'une goutte et sur sa sphere d'in uence, pour quatre types de nuage compose respectivement de gouttelettes de o o o n-pentane, n-heptane, n-decane et de n-hexadecane. rf = 10 rs , Tgaz = 1000 K , P = 5 atm.
Fig.
0.70
0.56
0.42
0.28
0.14
0.00
6 Temps [ms]
10
12
2.20 { Fractions massiques de vapeur a l'interface liquide-gaz et sur la sphere d'inuence en fonction du temps, pour quatre types de nuage compose chacun de goutteo o o lettes de n-pentane, n-heptane, n-decane et de n-hexadecane. rf = 10 rs , Tgaz = 1000 K , P = 5 atm.
Fig.
122
0.5
0.4
A linterface liquidegaz
0.3
0.2
0.1
A linterface liquidegaz
0.0
20
40
60 80 Temps [ms]
100
120
140
2.21 { Fractions massiques de vapeur a l'interface liquide-gaz et sur la sphere d'inuence en fonction du temps, pour quatre types de nuage compose chacun de goutteo o o lettes de n-pentane, n-heptane, n-decane et de n-hexadecane. rf = 10 rs , Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
Fig.
500
sur la sphre dinfluence
400
sur la surface des gouttes
350
300
20
40
60 80 Temps [ms]
100
120
140
2.22 { Evolutions temporelles de la temperature sur la surface d'une goutte et sur sa sphere d'in uence, pour quatre types de nuage compose respectivement de gouttelettes de o o o n-pentane, n-heptane, n-decane et de n-hexadecane. rf = 10 rs , Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
Fig.
123
plus volatiles produisent une quantite plus importante de vapeur a l'interface liquide-gaz. De plus, du fait de leurs faibles masses molaires, les vapeurs produites par les gouttes plus volatiles di usent plus vite vers la peripherie de la sphere d'in uence permettant ainsi un refroidissement accru du gaz. Pour les valeurs moderees de la temperature ambiante initiale, les taux de transfert de la masse et de la chaleur sont plus lents et le temps de vie su samment long pour que le processus d'evaporation conduise a la saturation ( gure 2.21). Alors qu'a 1000 K les fractions massiques de vapeur produites a l'interface liquide-gaz atteignent sensiblement une valeur identique pour tous les composants en n d'evaporation, elles s'echelonnent, du fait des faibles taux de transfert dans le gaz, en suivant un ordre croissant de volatilite ( gure 2.21). On note par exemple sur la gure 2.22 ou sont representees les temperatures sur la surface des gouttes et sur la sphere d'in uence pour un nuage dont l'espacement initial o o entre les gouttes est 10 rs , que la temperature de surface des gouttes pour Tgaz = 500 K est inferieure a celles obtenues pour une temperature ambiante initiale de 1000 K ( gure 2.19). Cependant, les ecarts de temperature entre la sphere d'in uence et la surface de la goutte sont relativement plus faibles a 500 K du fait du niveau de temperature plus faible dans le gaz. Ce fait conduit a la saturation pour les gouttes de faible volatilite, lesquelles sont caracterisees par des temperatures de saturation plus elevees. La forte croissance de la temperature de surface des gouttes les moins volatiles associee a la chute de temperature du gaz facilite ainsi l'apparition de la saturation pour les basses temperatures initiales du gaz.
124
par exemple l'evolution du carre du diametre d'une gouttelette de n-heptane/n-decane sur la gure 2.23. Apres la periode de chau age caracterisee ici par une evolution du carre du diametre de la goutte au dessus de sa valeur initiale en debut de processus, la courbe representant le carre du diametre de la goutte est quasi-lineaire. En revanche, dans le cas du melange n-decane/n-hexadecane, l'evolution du carre du diametre de la goutte sur la gure 2.24 montre apres la periode de dilatation de la goutte, deux pentes distinctes. La premiere correspondant a l'evaporation simultanee des deux composants et la seconde a celle du composant le moins volatile, le n-hexadecane. On retrouve ici le comportement deja observe lors de l'evaporation a froid d'une gouttelette isolee bi-composants. L'evolution de la fraction massique du n-hexadecane dans la goutte sur la gure 2.24 con rme l'absence dans la goutte du composant le plus volatile, le ndecane pour un temps 35 ms, et permet d'attribuer la seconde sequence d'evaporation a celle du n-hexadecane. Les gures 2.25 et 2.26 montrent les comparaisons e ectuees dans les cas ci-dessus entre les deux modeles de la phase gazeuse mais pour une temperature initiale du gaz de 1000 K . Sur ces gures, les courbes revelent d'importantes di erences entre les deux modeles dans les predictions des temps de vie des gouttes et d'une facon generale, sur le deroulement du processus d'evaporation. Ces resultats sont en rapport avec ceux obtenus pour les gouttelettes mono-composants en evaporation dans les m^mes conditions de teme perature (paragraphe 2.4.1). Nous presentons sur la gure 2.27, les temps d'evaporation ou de saturation en fonction de l'espacement initial entre les gouttes, pour les deux types de melange dans les gouttes et les deux temperatures initiales du gaz. On constate comme pour les gouttes monocomposants, que la volatilite a peu d'in uence sur le temps d'evaporation des nuages dilues, pour les fortes valeurs de la temperature du gaz. Les temps d'apparition de la saturation sont ici plus eleves que ceux obtenus pour les gouttelettes mono-composants constituees de chacun des composants du melange. Cela est d^ au ralentissement du prou cessus d'evaporation par la di usion moleculaire dans la goutte bi-composants. D'autre part, on note sur le tableau 2.4 que le rayon initial de la sphere d'in uence pour lequel il y a saturation cro^t avec l'ecart de volatilite entre les constituants du liquide. Nature des gouttes C7H16/C10 H22 C10 H22 /C16 H34 o = 500 K 10 14 o o Densite rf =rs ] Togaz Tgaz = 1000 K 9 10
Tab. 2.4 { Densite initiale du nuage pour lequel il y a saturation pour deux types de nuages.
125
1.0 0.8
C7H16C10H22 T =500 K
Dbits vapors [10 g.s ]
o gaz 1
(D/Do)
modle Q.S. o o rf = 70 rs
10
20
30
Frac. mas. de ndcane dans la goutte
10
20
30
Temps [ms]
450 1.0 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5
Temps [ms]
400
350
300
10
20
30
10
20
30
Temps [ms]
Fig.
Temps [ms]
2.23 { Carre du diametre de la goutte, temperature et fractions massiques de n-decane dans la goutte, debits evapores a l'interface en fonction du temps, pour le melange nheptane/n-decane et pour les deux modeles de la phase gazeuse : modele quasi-stationnaire o o o (Q.-S.) et instationnaire (rf = 70 rs ). Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
126
o gaz
=500 K
modle Q.S. o o rf = 70 rs
(D/Do)
20
40
60
80
Frac. mas. de nhexadcane dans la goutte
20
40
60
80
Temps [ms]
500 1.0 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5
Temps [ms]
450
400
la surface, modle Q.S. au centre, modle Q.S. o o la surface, rf = 70 rs o o au centre, rf = 70 rs
350
300
20
40
60
80
20
40
60
80
Temps [ms]
Fig.
Temps [ms]
2.24 { Carre du diametre de la goutte, temperature et fractions massiques de ndecane dans la goutte, debits evapores a l'interface en fonction du temps, pour le melange n-decane/n-hexadecane et pour les deux modeles de la phase gazeuse : modele quasio o o stationnaire (Q.-S.) et instationnaire (rf = 70 rs ). Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
127
3.0
(D/Do)
2.0
1.0
8
Frac. mas. de ndcane dans la goutte
0.0
0.0
2.0
4.0
6.0
8.0
Temps [ms]
500 1.0 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5
Temps [ms]
450
400
la surface, modle Q.S. au centre, modle Q.S. o o la surface, rf = 70 rs o o au centre, rf = 70 rs
350
300
0.0
2.0
4.0
6.0
8.0
0.0
2.0
4.0
6.0
8.0
Temps [ms]
Fig.
Temps [ms]
2.25 { Carre du diametre de la goutte, temperature et fractions massiques de n-decane dans la goutte, debits evapores a l'interface en fonction du temps, pour le melange nheptane/n-decane et pour les deux modeles de la phase gazeuse : modele quasi-stationnaire o o o (Q.-S.) et instationnaire (rf = 70 rs ). Tgaz = 1000 K , P = 5 atm.
128
1.0 0.8
3.0
(D/Do)
2.0
1.0
12
Frac. mas. de nhexadcane dans la goutte
0.0
12
Temps [ms]
600 1.0 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5
Temps [ms]
500
400
300
0.0
4.0
8.0
12.0
12
Temps [ms]
Fig.
Temps [ms]
2.26 { Carre du diametre de la goutte, temperature et fractions massiques de ndecane dans la goutte, debits evapores a l'interface en fonction du temps, pour le melange n-decane/n-hexadecane et pour les deux modeles de la phase gazeuse : modele quasio o o stationnaire (Q.-S.) et instationnaire (rf = 70 rs ). Tgaz = 1000 K , P = 5 atm.
129
200
150
100
50 15 0 0 10 20 30 40 50 60 70 0 0 10 20 30 40 50 60 70
C10H22C16H34 T
o gas
=500 K
50
60
70
10
20
30
40
o
50
60
70
r /r
Fig.
2.27 { Temps d'evaporation ou de saturation en milliseconde] en fonction de l'espacement initial entre les gouttes, pour les deux types de melange dans la goutte : n-heptane/ndecane et n-decane/n-hexadecane. P = 5 atm.
o f
rf / rs
130
Cas dense
Nous considerons par la suite deux con gurations de nuage, l'une correspondant a un o o o o nuage tres dilue (rf = 70 rs ), l'autre, a un nuage dense (rf = 10 rs ). Pour chacune de ces con gurations, les temperatures initiales du gaz et la composition des gouttes sont les m^mes que celles precedemment citees. e La gure 2.28 presente les di erents resultats obtenus lorsqu'on passe du nuage tres dilue au nuage dense, dans la zone d'evaporation complete. Il s'agit du melange n-heptane/ndecane a 1000 K , pour lequel il y a evaporation complete pour un rayon initial de la sphere o o d'in uence rf = 10 rs . L'evolution des debits montre alors que dans la zone d'evaporation complete la diminution de l'espacement initial entre les gouttes favorise l'evaporation du composant le plus volatile au detriment du composant le moins volatile.
o o La quantite de vapeur du n-heptane produite a l'interface pour rf = 10 rs est superieure a celle produite pour un nuage dilue en debut de processus. On constate en e et que jusqu'a un temps t 6 ms, soit plus du tiers de la vie de la goutte, la courbe du carre du diametre de la goutte pour un nuage dense est inferieure a celle du nuage dilue, traduisant ainsi l'acceleration du processus d'evaporation avec la diminution de l'espacement initial entre les gouttes en debut d'evaporation. Au dela de cet instant, l'ecart de temperature entre le gaz et la goutte n'est plus su sant pour maintenir la vitesse d'evaporation, et la courbe du carre du diametre s'ecarte de sa trajectoire lineaire.
Dans les m^mes conditions, l'evaporation d'un nuage de gouttes de volatilite plus elee vee conduit a la saturation. Dans le cas du melange n-decane/n-hexadecane par exemple, les debits evapores sont plus faibles que ceux du melange n-heptane/n-decane (2.31). A t 15 ms, la temperature sur la sphere d'in uence d'une goutte de n-decane/n-hexadecane est la m^me que celle d'une goutte de n-heptane/n-decane, soit 500 K . Cependant, la teme perature de surface de la goutte de n-decane/n-hexadecane etant superieure a celle du n-heptane/n-decane du fait de la presence dans la goutte du n-hexadecane, les transferts de chaleur du gaz vers la gouttes sont plus faibles et conduisent a la saturation. Pour les valeurs moderees de la temperature initiale ambiante, par exemple 500 K , l'evaporation de nuage dense conduit a la saturation. Alors qu'a 1000 K les gouttes de nheptane/n-decane s'evaporent completement, a 500 K , la saturation survient lorsqu'elles ont perdu 80 % de leur surface initiale ( gure 2.29). Tandis que les gouttes de n-decane/nhexadecane n'auront perdu que 20 % de leur surface ( gure 2.30) contre 80 % a 1000 K . Ce dernier cas s'explique par le fait que l'evaporation des constituants de faible volatilite necessite une importante quantite d'energie. Lorsque le nuage est dense la presence des gouttes voisines refroidit le gaz autour des gouttes diminuant ainsi l'energie transferee du gaz vers les gouttes laquelle est essentiellement dediee a l'evaporation du composant le plus volatile. Sur la gure 2.30, on constate que le retard a l'evaporation du n-hexadecane
131
persiste tout au long du procesus, son debit, compare a celui du n-decane, est pratiquement nul. Pour les nuages denses, les temps caracteristiques de di usion moleculaire dans les deux phases sont du m^me ordre de grandeur et le processus d'evaporation est alors ene tierement tributaire de la di usion dans le gaz. La di usion instationnaire de la chaleur et des especes dans le gaz contr^le en e et le processus d'evaporation, puisque la quantite o de produit evapore depend de la vitesse avec laquelle les especes sont transportees de l'interface liquide-gaz vers la peripherie de la sphere d'in uence. Observons par exemple les evolutions des fractions massiques de vapeur de n-heptane et de n-decane (dans le melange n-heptane/n-decane) a l'interface et sur la surface de la sphere d'in uence ( gure 2.33). On constate d'une part que la quantite de n-decane produite a l'interface est toujours superieure a celle presente sur la sphere d'in uence. D'autre part, la fraction massique de n-heptane produite a l'interface est dans un premier temps plus importante a l'interface que sur la sphere d'in uence puis, a partir du dernier tiers de la vie de la goutte, cette tendance est inversee. Le processus de di usion des especes dans le gaz s'etend alors sur la duree de vie de la goutte et conduit a une evaporation complete de celle-ci. En revanche, a 500 K ( gure 2.32), 40 millisecondes apres le debut de l'evaporation, la fraction massique du n-heptane devient uniforme dans le gaz, ce qui inhibe la production a l'interface liquide-gaz de vapeurs de n-heptane dont le debit devient nul ( gure 2.29) et la croissance de la fraction massique de n-heptane liquide a la surface de la goutte se trouve ainsi limitee. Le processus de di usion des especes a l'interieur de la goutte se poursuit jusqu'a l'uniformisation de sa composition. On retrouve un comportement presque similaire pour les fractions massiques de n-decane et de n-hexadecane a 1000 K ( gure 2.33). La fraction massique de vapeur n-hexadecane dans le gaz a 500 K est pratiquement nulle tandis que celle du n-decane, relativement plus importante en debut de processus a l'interface decro^t a mesure que le processus evolue jusqu' a egaler la fraction massique sur la sphere d'in uence. On note sur les gures 2.28, 2.29, 2.30 et 2.31 ou sont reportees les evolutions de la fraction massique du composant le moins volatile du melange au centre et a la surface de la goutte, que contrairement au cas de nuage dilue ou il y a uniformite de la composition de la goutte avec la disparition complete du composant le plus volatile, la goutte demeurant alors mono-composant, ici la goutte garde une composition uniforme tout en restant bi-composants. Les evolutions respectives du carre du diametre des gouttes et du rayon de la sphere d'in uence montrent que le nuage est stationnaire, de temperature et de composition uniformes dans les deux phases a l'interieur de chaque sphere d'in uence.
132
(D/Do)
10
15
Frac. mas. de ndcane dans le liquide
10
15
Temps [ms]
1000 900
la surface, rf = 70 rs o o C10H22, rf = 70 rs o o la surface, rf = 10 rs o o au centre, rf = 10 rs o o sphere dinfl., rf =10 rs
o o
Temps [ms]
1.0 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5
la surface, rf = 70 rs o o au centre, rf = 70 rs o o la surface, rf = 10 rs o o au centre, rf = 10 rs
o o
Temprature [K]
10
15
10
15
Temps [ms]
Temps [ms]
Fig. 2.28 { Carre du diametre de la goutte, temperature et fractions massiques de ndecane dans la goutte, debits evapores a l'interface en fonction du temps, pour le melange o o n-heptane/n-decane et pour les deux con gurations initiales du nuage : rf = 70 rs et o o o rf = 10 rs . Tgaz = 1000 K , P = 5 atm.
133
1.0 0.8
1.0
Dbits vapors [10 g.s ]
1
(D/Do)
50
100
150
200
Frac. mas. de ndcane dans la goutte
10
20
30
40
50
Temps [ms]
500
la surface, rf = 70 rs o o au centre, rf = 70 rs o o la surface, rf = 10 rs o o au centre, rf = 10 rs o o sphere dinfl., rf =10 rs
o o
Temps [ms]
1.0 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5
la surface, rf = 70 rs o o au centre, rf = 10 rs o o la surface, rf = 10 rs o o au centre, rf = 10 rs
o o
Temprature [K]
450
400
350
300
50
100
150
200
10
20
30
40
50
Temps [ms]
Fig.
Temps [ms]
2.29 { Carre du diametre de la goutte et temperature a la surface, au centre et sur la sphere d'in uence de la goutte. La fraction massique de n-decane dans la goutte et les debits evapores a l'interface sont representes jusqu'a t = 50 ms, pour le melange o o n-heptane/n-decane et pour les deux con gurations initiales du nuage : rf = 70 rs et o o o rf = 10 rs . Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
134
Tgaz =500 K
0.6
(D/Do)
0.4
0.2
20
40
60
80
Frac. mas. de nhexadcane dans le liquide
0.0
20
40
60
80
Temps [ms]
500 1.0 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5
Temps [ms]
Temprature [K]
450
400
la surface, rf = 70 rs o o au centre, rf = 70 rs o = 10 r o la surface, rf s o o au centre, rf = 10 rs o o sphere dinfl., rf =10 rs
o o
350
300
20
40
60
80
20
40
60
80
Temps [ms]
Fig.
Temps [ms]
2.30 { Carre du diametre de la goutte, temperature et fractions massiques de ndecane dans la goutte, debits evapores a l'interface en fonction du temps, pour le melange o o n-decane/n-hexadecane et pour les deux con gurations initiales du nuage : rf = 70 rs et o = 10 ro . T o = 500 K , P = 5 atm. rf s gaz
135
(D/Do)
30
60
90
Frac. mas. de nhexadcane dans la goutte
20
25
30
Temps [ms]
1000 900
la surface, rf = 70 rs o o au centre, rf = 70 rs o o la surface, rf = 10 rs o o au centre, rf = 10 rs o o sphere dinfl., rf =10 rs
o o
Temps [ms]
1.0 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5
la surface, rf = 70 rs o o au centre, rf = 70 rs o o la surface, rf = 10 rs o o au centre, rf = 10 rs
o o
Temprature [K]
60
90
10
15
20
25
30
Temps [ms]
Fig.
Temps [ms]
2.31 { Carre du diametre de la goutte et temperature a la surface, au centre et sur la sphere d'in uence de la goutte. La fraction massique de n-decane dans la goutte et debits evapores a l'interface sont representes jusqu'a t = 30 ms, pour le melange n-decane/no o o o hexadecane et pour les deux con gurations initiales du nuage : rf = 70 rs et rf = 10 rs . o Tgaz = 1000 K , P = 5 atm.
136
=500 K
rf / rf
0.90
rf / rf
0.90
0.85
0.85
0.80
50
100
150
200
0.80
20
40
60
80
Temps [ms]
0.25 Frac. mas. de vapeur dans le gaz 0.20 0.15 0.10 0.05 0.00
C7H16, linterface C7H16, sur la sph. dinfl. C10H22, linterface C10H22, sur la sph. dinfl.
Temps [ms]
0.15
Frac. mas. de vapeur dans le gaz
C10H22, linterface C10H22, sur la sph. dinfl. C16H34, linterface C16H34, sur la sph. dinfl.
0.10
0.05
50
100
150
200
0.00
20
40
60
80
Temps [ms]
Fig.
Temps [ms]
2.32 { Evolutions temporelles du rayon de la sphere d'in uence, de la fraction massique de vapeur a l'interface et sur la sphere d'in uence pour les deux types de melange o o o dans la goutte : n-heptane/n-decane et n-decane/n-hexadecane (rf = 10 rs ). Tgaz = 500 K , P = 5 atm.
137
o gaz
=1000 K
rf / rf
0.8
rf / rf
0.8
0.7
0.7
0.6
10
15
0.6
30
60
90
Temps [ms]
0.4
Frac. mas. de vapeur dans le gaz Frac. mas. de vapeur dans le gaz
Temps [ms]
0.4
C10H22, linterface C10H22, sur la sph. dinfl. C16H34, linterface C16H34, sur la sph. dinfl.
0.3
0.3
0.2
0.2
0.1
0.0
C7H216, linterface C7H16, sur la sph. dinfl. C10H22, linterface C10H22, sur la sph. dinfl.
0.1
10
15
0.0
30
60
90
Temps [ms]
Fig.
Temps [ms]
2.33 { Evolutions temporelles du rayon de la sphere d'in uence, de la fraction massique de vapeur a l'interface et sur la sphere d'in uence pour les deux types de o o melange dans la goutte : n-heptane/n-decane et n-decane/n-hexadecane (rf = 10 rs ). o = 1000 K , P = 5 atm. Tgaz
138
2.5 Conclusion
Nous avons etudie dans ce chapitre l'evaporation d'un nuage de gouttes monodisperse dont l'espacement initial entre les gouttes couvre un large spectre de valeurs, le faisant passer d'un nuage tres dilue a un nuage tres dense. Plusieurs types de nuage constitues chacun de gouttelettes identiques et di erant les uns des autres par la nature des gouttes qui les composent ont ete testes. Le cas des goutes mono-composees constituees de quatre hydrocarbures couvrant ainsi un large eventail de volatilite et celui des gouttelettes bicomposees constituees de melange de n-heptane/n-decane et de n-decane/n-hexadecane ont ete etudies dans un environnement gazeux de temperature initiale moderee ou forte. L'evaporation des nuages de gouttelettes etudies montre que pour les nuages tres dilues et pour les temperatures initiales du gaz ambiant faibles ou moderees le modele instationnaire de la phase gazeuse predit le m^me comportement que le modele quasi-stastionnaire base e sur "la regle du tiers", excepte pour les nuages de gouttelettes de masse molaire elevee. La temperature initiale du nuage, l'espacement initial entre les gouttes et la nature des gouttes qui composent le nuage sont des facteurs inter-dependants qui regissent le comportement du nuage en general et plus particulierement l'occurence de la saturation de celui-ci.
Troisieme partie
Conclusion
141
Conclusion
Evaporation quasi-stationnaire d'une goutte isolee
L'etude des interactions de gouttelettes en evaporation dans un nuage nous a amene a considerer dans un premier temps l'evaporation d'une goutte isolee. Un modele d'evaporation quasi-stationnaire ameliore a ete developpe puis valide a l'aide de quelques experiences referencees dans la litterature. Deux types d'experiences ont ete retenues en raison de l'accessibilite des informations et de la diversite des choix a savoir : la goutte suspendue a un lament et la goutte en levitation ultrasonique. Notons cependant que dans l'ensemble, un manque d'experience su samment detaille est apparu au cours de ce travail pour conduire a une validation e cace des modeles que nous avons developpes. Les comparaisons des resultats issus du modele quasi-stationnaire avec l'experience de la goutte suspendue a un lament en evaporation dans une atmosphere chaude montrent que les deux modeles de la phase liquide predisent les m^mes temps d'evaporation et les e m^mes temperatures de goutte. Ces temps sont cependant superieurs a ceux de l'expee rience. Pour la temperature de la goutte en n d'evaporation, un bon accord est obtenu pour les temperatures moderees du gaz ambiant. Dans une atmosphere froide (temperature et pression ambiantes), on note une sensibilite a la volatilite dans la prediction de la constante instantanee d'evaporation des gouttes mono-composant. Un bon accord est obtenu pour les gouttes de faible volatilite. Pour des gouttelettes multi-composants en evaporation dans les m^mes conditions, un e accord satisfaisant est egalement obtenu. Les deux modeles de la phase liquide predisent des evolutions di erentes de la temperature et des concentrations dans la goutte. Cependant, les modeles tout comme l'experience mettent en evidence deux sequences d'evaporation : la premiere correspond a l'evaporation du melange de constituants de la goutte, tandis que la seconde ne concerne plus que l'evaporation du constituant le moins volatile de la goutte. Pour les gouttes mono- et bi-composants en levitation ultrasonique, on obtient de maniere generale un bon accord entre les calculs et l'experience. La contribution des ecoulements secondaires a l'augmentation des taux de transfert de masse et d'energie s'est
142 averee importante. La comparaison des predictions de nos modeles avec l'experience revele une dependance avec la temperature ambiante, la composition de la goutte et par suite avec les proprietes physiques dans les deux phases, lesquelles dependent de la temperature et des concentrations. Nous avons etudie l'in uence de ces parametres sur le processus d'evaporation d'une gouttelette isolee. Les resultats des tests e ectues montrent que : - La resistance a la di usion dans la goutte augmente avec la temperature ambiante et l'ecart de volatilite entre les constituants du liquide. - L'evaporation du composant le plus volatile peut ^tre independante de celle de son e partenaire associe dans la goutte lorsque l'ecart de volatilite entre les constituants est important. - A pression atmospherique, la masse volumique du liquide n'in uence ni la duree de vie ni la temperature nale de la goutte et ce quelle que soit la temperature ambiante du gaz. En revanche, la dependance de la duree de vie et de la temperature nale de la goutte avec la masse volumique du liquide est tres sensible avec l'augmentation de la pression ambiante. - D'une facon generale, les variations des proprietes physiques dans la phase liquide n'ont que tres peu d'e et sur le temps de vie de la goutte, m^me si elles conditionnent le e deroulement du processus de di usion dans le liquide. - La non prise en compte des variations des proprietes physiques en phase gazeuse peut conduire a une sous-estimation du temps de vie de la goutte de 20 % dans les conditions que nous avons etudiees.
143 d'une goutte isolee base sur la regle du tiers. Les temps d'evaporation obtenus en faisant varier l'espacement initial entre les gouttes permettent d'isoler deux comportements en n de processus d'evaporation : { l'evaporation complete des gouttes. Le processus prend n avec la disparition de la goutte ; { la saturation. La courbe d'evolution du carre du diametre de la goutte tend vers une asymptote horizontale et la goutte cesse de s'evaporer. Les variations du temps d'evaporation avec la densite initiale du nuage permettent egalement de caracteriser le nuage : { le nuage dense est celui pour lequel le temps d'evaporation ou de saturation varie avec l'espacement initial entre les gouttes ; { le nuage dilue est celui pour lequel le temps d'evaporation est independant de sa con guration initiale. Les nuages dilues sont aussi caracterises par leurs faibles niveaux d'interaction entre les gouttes. Les interactions dans les nuages denses se manifestent par une baisse de la temperature du gaz a l'interieur de la sphere d'in uence, par une accumulation des vapeurs de combustible a l'interieur de la sphere d'in uence et surtout par la contraction de celle-ci. Pour les fortes temperatures ambiantes initiales, le comportement d'une gouttelette dans un nuage tres dilue du modele instationnaire de phase gazeuse s'eloigne de celui predit par le modele quasi-stationnaire d'une goutte isolee. De plus, la limite de la zone d'evaporation complete et de la zone de saturation se deplace vers les nuages plus denses. Cette limite correspond a la densite initiale du nuage pour laquelle pour laquelle il y a saturation. Les niveaux d'interaction sont relativement plus forts que ceux observes pour les temperatures moderees du gaz ambiant. Ces interactions se traduisent par : { une diminution plus importante de la temperature sur la sphere d'in uence, { une plus grande accumulation des fractions massiques des especes sur la sphere d'in uence, { un taux de regression du rayon de la sphere d'in uence plus eleve. Nous nous sommes interesses par la suite a l'in uence de la nature des gouttes qui composent le nuage sur le comportement du nuage en evaporation, en considerant plusieurs types de gouttes, de volatilites di erentes. Nous avons trouve que d'une facon generale, le comportement d'une gouttelette dans un nuage tres dilue par rapport a celui d'une gouttelette isolee en evaporation quasi-stationnaire depend de la temperature ambiante initiale.
144 Ainsi, pour les valeurs moderees de la temperature ambiante, les predictions des temps de vie des gouttes sont identiques pour le modele instationnaire et le modele quasistationnaire d'une goutte isolee. En revanche, pour les valeurs elevees de la temperature ambiante, le comportement relatif des deux modeles depend de la volatilite des gouttes qui composent le nuage. Le comportement est identique pour les gouttes de faible volatilite. Nous avons egalement observe que : { L'etendue de la zone de saturation depend de la volatilite des gouttes. Plus la goutte est volatile, plus petite est la densite initiale pour laquelle l'evaporation s'acheve par une saturation. { Les temps d'evaporation ou de saturation sont plus eleves pour les composants les moins volatiles. Pour les fortes temperatures initiales du gaz, ces temps sont ramenes a une m^me echelle de grandeur, le comportement du nuage semble alors plus e uniforme. { Les interactions se manifestent de facon plus sensible pour les nuages de gouttes de forte volatilite et, dans le cas de gouttes de faible volatilite, le nuage est plus facilement sujet a la saturation. Dans un nuage tres dilue, l'in uence de la temperature ambiante sur le comportement d'une goutte bi-composants dans un nuage tres dilue est le m^me que celui pour les gouttes e mono-composants, pour les temperatures ambiantes moderees. De plus, le comportement est identique a celui d'une goutte isolee du modele quasi-stationnaire. Ce n'est pas le cas pour les fortes temperatures ambiantes ou l'on observe une augmentation de 40 % sur les predictions des temps de vie des gouttes du modele quasi-stationnaire par rapport au modele instationnaire de la phase gazeuse. L'espacement initial entre les gouttes pour lequel l'evaporation s'acheve par une saturation cro^t avec l'ecart de volatilite entre les composants de la goutte. Cette valeur est superieure a celle obtenue pour chacune des gouttes mono-composants constituant le melange. L'evaporation du composant le plus volatile est favorisee au detriment du composant le moins volatile lorsque l'espacement initial entre les gouttes diminue dans la zone d'evaporation complete. Pour les nuages denses, l'evaporation du composant le moins volatile est inhibee par la production de vapeur de constituant plus volatile lorsque l'ecart de volatilite entre les constituants est eleve. La saturation se traduit par l'iniformite des fractions massiques et de la temperature dans les deux phases. Toutefois, la goutte demeure bi-composant.
145 Il nous appara^t clairement a la n de ce travail que notre etude est un premier pas pour la simulation de l'evaporation de nuages de gouttes. La suite de ce travail doit avant tout privilegier la validation des modeles par comparaison avec des experiences lorsqu'elles sont disponibles. Le modele par lui-m^me peut ^tre developpe en particulier, il semble plus e e realiste de pouvoir considerer non plus un nuage in ni, mais un nuage de taille donnee. Bellan et al. 30] ont montre que dans ce cas l'evaporation d'un nuage dense peut conduire a une pseudo-saturation puisque les gouttelettes situees a la peripherie du nuage continuent de s'evaporer gr^ce aux transferts de masse et d'energie avec l'exterieur du nuage. a La prise compte de la vitesse relative des gouttes par rapport au gaz et la resolution de l'equation de mouvement pour chaque goutte permet alors d'observer l'expansion ou la contraction du nuage. En n, nous avons developpe un module de calcul d'equilibre thermodynamique a haute pression. La prise en compte des correlations pour l'estimation des proprietes physiques proche des conditions critiques pourrait nous permettre de simuler l'evaporation de nuage de gouttes dans les moteurs a injection directe.
146
147
148
4.11 Evolution du carre du diametre de la goutte normalise par le diametre initial en fonction du temps pour une goutte de melange eau/ethanol en levitation ultrasonique. Do = 2:12 mm, T1 = 20 o C , P = 1 atm. . . . . . . . . . . . . 53 5.1 Carre du diametre de gouttelettes de n-heptane, de n-decane et d'un meo lange de n-heptane/n-decane a 50 %-50 % en masse. Tgaz = 300 K , P = 1 atm et Do = 100 m. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.2 Fraction massique du n-decane liquide a la surface et au centre d'une gouttelette de n-heptane/n-decane a 50 %-50 % en masse. Seules les 2 premieres o secondes du processus sont representees. Tgaz = 300 K , P = 1 atm et Do = 100 m. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.3 Evolution temporelle du carre du diametre d'une gouttelette de n-heptane/n-decane, adimensionne par le diametre initial pour di erentes valeurs de la temperature ambiante initiale. P = 1 atm et Do = 100 m. . . . . . . . . 5.4 Constante instantanee de vaporisation d'une gouttelette de n-heptane/ndecane, pour di erentes valeurs de la temperature ambiante initiale. P = 1 atm et Do = 100 m. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.5 Variation de la temperature a la surface et au centre d'une gouttelette de n-heptane/n-decane, en fonction du temps pour di erentes valeurs de la temperature ambiante initiale. P = 1 atm et Do = 100 m. . . . . . . . . . . 5.6 Debits de n-decane et de n-heptane pour di erentes valeurs de la temperature ambiante initiale. P = 1 atm et Do = 100 m. . . . . . . . . . . . . . . 5.7 Fraction massique du n-decane liquide a la surface et au centre d'une gouttelette de n-heptane/n-decane, pour di erentes temperatures initiales du gaz ambiant. P = 1 atm et Do = 100 m. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.8 Evolutions temporelles du carre du diametre d'une gouttelette pour trois melanges de liquide (n-octane/n-decane, n-onctane/n-dodecane et n-octane/ntetradecane) et des gouttelettes mono-composant de chacun des constituants du melange. Fractions massiques du composant le moins volatile o de la goutte a la surface et au centre de la goutte. Tgaz = 300 K , P = 1 atm et Do = 100 m. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.9 Evolutions du carre du diametre de la goutte normalise par le diametre initial en fonction du temps, pour les trois melanges du liquide: n-octane/no decane, n-octane/n-dodecane et n-octane/n-tetradecane. Tgaz = 800 K , P = 1 atm, Do = 100 m. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.10 Evolutions en fonction du temps de la constante instantanee d'evaporation, pour les trois melanges du liquide: n-octane/n-decane, n-octane/n-dodecane o et n-octane/n-tetradecane. Tgaz = 800 K , P = 1 atm, Do = 100 m. . . . . . 5.11 Debits des constituants du liquide en fonction du temps, pour les trois melanges du liquide : n-octane/n-decane, n-octane/n-dodecane et n-octane/no tetradecane. Tgaz = 800 K , P = 1 atm, Do = 100 m. . . . . . . . . . . . . 56
56 59 59 60 60 61
63
64 64 65
149
5.12 Evolution temporelle de la temperature a la surface et au centre de la goutte, pour les trois melanges du liquide: n-octane/n-decane, n-octane/n-dodecane o et n-octane/n-tetradecane. Tgaz = 800 K , P = 1 atm, Do = 100 m. . . . . 65 5.13 Evolution temporelle de la fraction massique a la surface et au centre de la goutte du n-decane, n-dodecane et du n-tetradecane issus des trois melanges o du liquide. Tgaz = 800 K , P = 1 atm, Do = 100 m. . . . . . . . . . . . . . 67 5.14 Pro ls de temperature a l'interieur d'une gouttelette de n-octane/n-tetradecane a di erents instants. T1 = 800 K , P = 1 atm, Do = 100 m. . . . . . . . . . 67 5.15 Pro ls de concentration a l'interieur d'une gouttelette de n-octane/n-tetradecane a di erents instants. T1 = 800 K , P = 1 atm, Do = 100 m. . . . . . . . . . 68 5.16 Evolution temporelle du carre du diametre d'une gouttelette de n-heptane/n-decane, adimensionne par le diametre initial pour di erentes valeurs de o la pression ambiante. l , est la masse volumique du liquide. Tgaz = 1000 K , Do = 100 m. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 5.17 Constante instantanee de vaporisation de la goutte pour di erentes valeurs o de la pression ambiante. Tgaz = 1000 K , Do = 100 m. . . . . . . . . . . . . 71 5.18 Temperature nale d'une gouttelette de n-heptane/n-decane, pour di erentes temperatures initiales du gaz. P = 1 atm, Do = 100 m. . . . . . . . 72 5.19 Temps de vie d'une gouttelette de n-heptane/n-decane, pour di erentes temperatures initiales du gaz. P = 1 atm, Do = 100 m. . . . . . . . . . . . 72 5.20 Pro ls de masse volumique a l'interieur d'une gouttelette de n-octane/ntetradecane a di erents instants. P = 1atm ; T1 = 800 K . Do = 100 m. . . 74 5.21 Evolution temporelle du carre du diametre d'une gouttelette de n-heptane/n-decane normalise par le diametre initial. P = 1atm ; T1 = 1000 K , Do = 100 m. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 5.22 Evolution temporelle de la concentration du n-decane a la surface et au centre d'une gouttelette de n-heptane/n-decane. P = 1atm, T1 = 1000 K , Do = 100 m. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 1.1 Con guration du nuage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 1.2 Valeurs de la variable T aux centres des mailles (indiquees par les indices ? 1, , + 1, ...) et aux interfaces des mailles (indiquees par les indices ? 1=2, + 1=2, ...). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 1.3 Algorithme de l'evaporation d'un nuage de gouttelettes. . . . . . . . . . . . 97 2.1 Evolutions comparees du carre du diametre de la goutte de n-decane normalise en fonction du temps : evaporation quasi-stationnaire et instationnaire o o o (rf = 70 rs ). Tgaz = 500 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103 2.2 Evolutions comparees du debit de n-decane en fonction du temps : evao o o poration quasi-stationnaire et instationnaire (rf = 70 rs ). Tgaz = 500 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
150
2.3 Evolutions comparees de la temperature a la surface et au centre des gouttes o en fonction du temps : evaporation quasi-stationnaire et instationnaire (rf = o o 70 rs ). Tgaz = 500 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 2.4 Temps d'evaporation ou de saturation des gouttes de n-decane dans le nuage en fonction de l'espacement initial entre les gouttes normalise par le rayon o initial des gouttes. Tgaz = 500 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 2.5 Temperatures de surface des gouttes de n-decane et sur la sphere d'inuence pour di erentes con gurations du nuage en fonction du temps. o Tgaz = 500 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 2.6 Evolutions temporelles du rayon de la sphere d'in uence d'une goutte de o n-decane normalise pour di erentes con gurations du nuage. Tgaz = 500 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 2.7 Fractions massiques de vapeur de n-decane a l'interface liquide-gaz et sur la sphere d'in uence, en fonction du temps, pour deux con gurations du o nuage. Tgaz = 500 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 2.8 Evolution dans le temps du debit massique de n-decane pour trois con o gurations du nuage dans la zone d'evaporation complete. Tgaz = 500 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 2.9 Pro ls de concentration de vapeur de n-decane dans le gaz a di erents o o instants (t = 5, 10 et 15 ms), pour deux con gurations du nuage (rf = 70 rs o = 10 ro ). T o = 500 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 et rf s gaz 2.10 Evolution dans le temps du debit massique de n-decane evapore pour trois o con gurations du nuage dans la zone de saturation. Tgaz = 500 K , P = 5 atm.112 2.11 Evolution dans le temps du carre du diametre normalise d'une goutte de o n-decane pour trois con gurations du nuage. Tgaz = 500 K , P = 5 atm. . . . 112 2.12 Evolutions temporelles de la temperature sur la surface et au centre de la goutte pour deux modeles de la phase gazeuse : le modele quasi-stationnaire o o o et le modele instationnaire (rf = 70 rs ). Tgaz = 1000 K , P = 5 atm. . . . . . 114 2.13 Temps d'evaporation ou de saturation des gouttes de n-decane dans le nuage en fonction de l'espacement initial entre les gouttes normalise par le rayon o initial des gouttes. Tgaz = 1000 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 2.14 Evolutions temporelles du carre du diametre normalise par le diametre initial pour des gouttes de n-decane et pour di entes con gurations et temperatures initiales du nuage. P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 2.15 Temperatures aux centres des gouttes, aux surfaces des gouttes de n-decane o et sur les spheres d'in uence pour di entes con gurations du nuage. Tgaz = 1000 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 2.16 Temps d'evaporation de gouttelettes isolees (modele quasi-stationnaire ou o de gouttes dans un nuage tres dilue. Tgaz = 500 K , P = 5 atm. . . . . . . . 119 2.17 Temps d'evaporation de gouttelettes isolees (modele quasi-stationnaire ou o de gouttes dans un nuage tres dilue. Tgaz = 1000 K , P = 5 atm. . . . . . . . 119
151
2.18 Temps d'evaporation ou de saturation en milliseconde] en fonction de l'espacement initial entre les gouttes. P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . 120 2.19 Evolutions temporelles de la temperature sur la surface d'une goutte et sur sa sphere d'in uence, pour quatre types de nuage compose respectivement o de gouttelettes de n-pentane, n-heptane, n-decane et de n-hexadecane. rf = o , T o = 1000 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121 10 rs gaz 2.20 Fractions massiques de vapeur a l'interface liquide-gaz et sur la sphere d'inuence en fonction du temps, pour quatre types de nuage compose chacun de gouttelettes de n-pentane, n-heptane, n-decane et de n-hexadecane. o o o rf = 10 rs , Tgaz = 1000 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121 2.21 Fractions massiques de vapeur a l'interface liquide-gaz et sur la sphere d'inuence en fonction du temps, pour quatre types de nuage compose chacun de gouttelettes de n-pentane, n-heptane, n-decane et de n-hexadecane. o o o rf = 10 rs , Tgaz = 500 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122 2.22 Evolutions temporelles de la temperature sur la surface d'une goutte et sur sa sphere d'in uence, pour quatre types de nuage compose respectivement o de gouttelettes de n-pentane, n-heptane, n-decane et de n-hexadecane. rf = o , T o = 500 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122 10 rs gaz 2.23 Carre du diametre de la goutte, temperature et fractions massiques de ndecane dans la goutte, debits evapores a l'interface en fonction du temps, pour le melange n-heptane/n-decane et pour les deux modeles de la phase o o gazeuse : modele quasi-stationnaire (Q.-S.) et instationnaire (rf = 70 rs ). o = 500 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125 Tgaz 2.24 Carre du diametre de la goutte, temperature et fractions massiques de ndecane dans la goutte, debits evapores a l'interface en fonction du temps, pour le melange n-decane/n-hexadecane et pour les deux modeles de la o phase gazeuse : modele quasi-stationnaire (Q.-S.) et instationnaire (rf = o o 70 rs ). Tgaz = 500 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126 2.25 Carre du diametre de la goutte, temperature et fractions massiques de ndecane dans la goutte, debits evapores a l'interface en fonction du temps, pour le melange n-heptane/n-decane et pour les deux modeles de la phase o o gazeuse : modele quasi-stationnaire (Q.-S.) et instationnaire (rf = 70 rs ). o Tgaz = 1000 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127 2.26 Carre du diametre de la goutte, temperature et fractions massiques de ndecane dans la goutte, debits evapores a l'interface en fonction du temps, pour le melange n-decane/n-hexadecane et pour les deux modeles de la o phase gazeuse : modele quasi-stationnaire (Q.-S.) et instationnaire (rf = o o 70 rs ). Tgaz = 1000 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128 2.27 Temps d'evaporation ou de saturation en milliseconde] en fonction de l'espacement initial entre les gouttes, pour les deux types de melange dans la goutte : n-heptane/n-decane et n-decane/n-hexadecane. P = 5 atm. . . . . . 129
152
2.28 Carre du diametre de la goutte, temperature et fractions massiques de ndecane dans la goutte, debits evapores a l'interface en fonction du temps, pour le melange n-heptane/n-decane et pour les deux con gurations initiales o o o o o du nuage : rf = 70 rs et rf = 10 rs . Tgaz = 1000 K , P = 5 atm. . . . . . . . . 132 2.29 Carre du diametre de la goutte et temperature a la surface, au centre et sur la sphere d'in uence de la goutte. La fraction massique de n-decane dans la goutte et les debits evapores a l'interface sont representes jusqu'a t = 50 ms, pour le melange n-heptane/n-decane et pour les deux con gurations initiales o o o o o du nuage : rf = 70 rs et rf = 10 rs . Tgaz = 500 K , P = 5 atm. . . . . . . . . 133 2.30 Carre du diametre de la goutte, temperature et fractions massiques de ndecane dans la goutte, debits evapores a l'interface en fonction du temps, pour le melange n-decane/n-hexadecane et pour les deux con gurations o o o o o initiales du nuage : rf = 70 rs et rf = 10 rs . Tgaz = 500 K , P = 5 atm. . . . 134 2.31 Carre du diametre de la goutte et temperature a la surface, au centre et sur la sphere d'in uence de la goutte. La fraction massique de n-decane dans la goutte et debits evapores a l'interface sont representes jusqu'a t = 30 ms, pour le melange n-decane/n-hexadecane et pour les deux con gurations o o o o o initiales du nuage : rf = 70 rs et rf = 10 rs . Tgaz = 1000 K , P = 5 atm. . . . 135 2.32 Evolutions temporelles du rayon de la sphere d'in uence, de la fraction massique de vapeur a l'interface et sur la sphere d'in uence pour les deux types de melange dans la goutte : n-heptane/n-decane et n-decane/n-hexadecane o o o (rf = 10 rs ). Tgaz = 500 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 2.33 Evolutions temporelles du rayon de la sphere d'in uence, de la fraction massique de vapeur a l'interface et sur la sphere d'in uence pour les deux types de melange dans la goutte : n-heptane/n-decane et n-decane/n-hexadecane o o o (rf = 10 rs ). Tgaz = 1000 K , P = 5 atm. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 A.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157 B.1 Algorithme detaille de l'evaporation d'un nuage de gouttelettes. . . . . . . . 166
153
Annexes
157
Annexe A
dq
Tl
x=0
Fig.
x=L
A.1 {
La distribution de temperature T (x) dans le lament de quartz en regime permanent est obtenu par resolution de l'equation dferentielle : d2 (x) ? 2 (x) = 0 (A.1) avec
dx2
(x) = T (x) ? Ta et
Ta : la temperature de l'air ambiant ha : le coe cient d'echange convectif entre le lament et le milieu ambiant Rq : le rayon du lament de quartz.
q
= 2 ha q Rq
(A.2)
158Annexe A. Calcul du ux de chaleur transmis a la goutte a travers un lament de quartz L'equation A.1 admet une solution generale de la forme : (x) = A cosh( x) + B sinh( x) avec les conditions aux limites : (L) = 0 en x = L dT ? q dx = hl (Tp ? Tl ) en x = 0
(A.3)
= l Nul (Tp ? Tl ) (A.4) Rq x=0 Les coe cients A et B sont obtenus a partir des relations (A.1) et (A.3) et on obtient alors les expressions : 8 > B = ? 1 l Nul (Tp ? Tl ) < (A.5) q R > A = ? B tanh(q L) : La repartition de la temperature dans le lament est donnee par la relation :
Tp : la temperature de paroi du lament en contact avec le liquide Tl : la temperature du liquide hl : le coe cient d'echange convectif entre le lament et le liquide hl est relie au nombre de Nusselt Nul par la relation : hl = l Nul Rq
x=0
? q dT dx
Bi est le nombre de Biot de la bre de quartz et il represente le rapport entre le ux echange par convection entre la bre de quartz et le gaz ambiant et le ux conductif a l'interieur de la bre, s Bi = ha :Rq
q
B (x) = ? cosh( L) sinh (L ? x)] (A.6) En remplacant la constante B par son expression de l'equation A.5 on obtient : ? (x) = 1 l Nul (Tp ? Tl ) sinh (L L)x)] (A.7) cosh( q Rq A n d'eliminer Tp dans la relation precedente, on utilise la continuite de la temperature sur la paroi en contact avec le liquide: T (x = 0) = Tp qui conduit apres quelques simpli cations a Nul sinh (L ? x)] T (x) ? Ta = l p (A.8) l tanh( L) cosh( L) Ta ? Tl q 2 Bi ? Nul q
dT dx
x=0
2 : Rq ~x :(? ~x) = e e
dT dx
x=0
2 : Rq
(A.9)
Le tableau ci-dessous donne la conductivite thermique transversale et longitudinale de la bre de quart pour quelques temperatures q (w:cm?1 :K ?1 ) T (K ) longitudinale transversale 20 7:2 3:7 194 2: 10?1 10?1 273 1:2 10?1 6:8 10?2
161
Annexe B
Theoreme de transport
Va(t)
f (x; t) dV
(B.1)
par
ou w est la vitesse locale de la surface de contr^le et n, la normale exterieure a la surface o de contr^le. Si le volume de contr^le est un volume materiel Vm (t), la vitesse de la surface o o est la vitesse locale du uide, puisque le volume materiel est lie au uide et on obtient :
Z @f Z d Z f (x; t) dV = dV + f v:n dA dt Vm(t) Vm (t) @t Vm (t) ou v est la vitesse du uide et Am (t) la surface du volume materiel Vm (t). Z
dV
(B.2)
Vm (t)
162
ou est la densite locale. Par de nition du volume materiel, a tout instant, il renferme les m^mes particules. Il n'y a donc pas de ux macroscopique de masse a travers la surface e Am. Si de plus le domaine ne contient ni source ni puits, la masse contenue dans Vm est constante et dm = d Z dV = 0 dt dt On applique le theoreme de transport a la masse et on obtient :
Vm (t)
(B.3)
Si le volume Vm (t) ne contient pas de surface de discontinuite, l'integrale sur la surface Am(t) peut ^tre remplacee par une integrale de volume en appliquant le theoreme de e Green-Ostrogradsky Z Z v:n dA = V (t) div ( v) dV A (t)
m m
Vm (t)
@ + div ( v) dV = 0 @t
La variation dans le temps de la masse d'un constituant i dans un volume materiel peut ^tre due soit a la di usion soit aux reactions chimiques . Le bilan de masse de chaque e espece s'exprime alors :
le volume d'integration est arbitraire par consequent l'integrande doit ^tre identiquement e nulle @ + div ( v) = 0 (B.4) @t
(B.5)
(B.6)
Le principe fondamental de la dynamique applique a un volume materiel Vm (t) indique que la variation de la quantite de mouvement de ce systeme materiel est egale a la somme des forces exterieures qui lui sont appliquees :
@ ( Y ) + div ( Y v) = div ( D rY ) i i i @t i
(B.7)
F est la somme des forces exterieures. Les forces exterieures se composent de R { forces de volume Vm (t) g dV R { forces de surface Am (t) t(n) dA t(n) est le vecteur contrainte agissant sur la surface dA de normale n. La conservation de
la quantite de mouvement se traduit par :
(B.8)
La projection de la contrainte t(n) sur les axes conduit a l'ecriture sous la forme indicielle: + i;j ) nj ou le premier terme correspond a la contrainte liee a la pression et le second, a la contrainte visqueuse liee a l'etat de deformation du uide. Nous ne considerons ici que la vitesse relative au processus d'evaporation, les variations de cette vitesse sont faibles et les contraintes liees a la viscosite negligeables. De plus nous ne prenons pas en compte les forces de volume. La conservation de la quantite de mouvement se reduit alors a la relation
Am (t)
P n dA =
Vm (t)
rP dV = 0
(B.9)
soit :
div (P) = 0
Le premier principe de la thermodynamique applique a un volume materiel Vm (t) donne le taux de variation de l'energie contenue dans le volume Vm (t) : 1 _ _ e + 2 v2 dV = W + Q
164
_ ou W est le travail par unite de temps des forces de volume et des contraintes appliquees a la surface du volume. Z Z _ W= g:v dV + t(n):v dA
Vm (t) Am (t)
_ W=
En remplacant t(n) par son expression en fonction de la pression en ne tenant pas compte des contraintes de viscosite. On obtient Z _ W= ? p v:ndA S'il n'y a pas de source de chaleur a l'interieur du volume materiel Vm (t), _ W=
Am (t)
Am (t)
t(n):v dA
? q:n represente la chaleur qui passe par unite de surface et de temps a travers la surface de contr^le Am (t) et q designe le ux de di usion de l'energie. o n X Di hi rYi q = ? rT ?
i=1
Am (t)
? q:ndA
d Z dt Vm (t)
v2 dV = ? Z e+ 2
Am (t)
p v ndA ?
Am (t)
q ndA
(B.10)
On transforme les integrales de surface du membre de droite en integrale de volume a l'aide du theoreme de Green-Ostrograsky. Au membre de gauche on applique le theoreme de Reynolds. On obtient alors
Z d e + v2 dV = ? Z div (p v) dV ? div (q) dV 2 Vm (t) Vm (t) Vm (t) dt Le volume Vm (t) est arbitraire par consequent ! d e + v2 = ? div (p v) ? div (q) dt 2
(B.11)
(B.12)
La seule vitesse impliquee dans le processus etant la vitesse d'ejection des gaz due a l'evaporation, cette vitesse est faible, par consequent la contribution de l'energie cinetique a l'energie totale est negligeable. L'energie totale est donc reduite a l'energie interne par unite de volume et l'equation de bilan d'energie s'ecrit :
(B.13)
dp = @p + v:rp dt @t
d (e + p= ) = @p ? div (q) dt @t En introduisant l'enthalpie h = e + p= et le ux de di usion de l'energie q, cette equation @p @ @t ( h) + div ( h v) = @t + div
rT +
n X i=1
Di hi rYi
(B.14)
166
Incrment du temps
Non
D < D final
Oui
Fin de lvaporation
Initialisation de Jt
Non
T rs / T rf > 0.999
Oui
Saturation
t = t p / Nt Jt = Jt + 1 J=1
Non
Yrf / Yrs > 0.999
vap vap
Oui
Non
Rsolution des quations de conservation Calcul de S
1
Oui
Jt < Nt
Niter = 0
J=J-1
Oui
Rsolution des quations de conservation Calcul de S
2
J>1
Non
Niter = Niter + 1
Oui Non
S < S
2 1
Oui
S <
Non
Niter > 20
Non
t = t / 2
Oui
J=J*2
Non
J=J<8
Oui
Fig.
167
Annexe C
Proprietes physiques
C.1 Coe cients de di usion
Les recherches experimentales et theoriques sur le phenomene de di usion ont montre que la di usion peut resulter des gradients de pression (barodi usion), des gradients de temperature, des champs de forces exterieures a un systeme et des gradients de concentration. Le terme di usion, telle qu'il sera utilise ici, se limitera aux systemes isothermes et isobares sans champ de forces exterieures.
est l'integrale de collision pour la di usion; elle est fonction de la temperature et depend en outre du choix de la loi pour determiner la force intermoleculaire pour des molecules en collision dans le gaz. AB est une longueur caracteristique et fD est un facteur de correction qui est de l'ordre de l'unite. Si MA est du m^me ordre de grandeur que MB , e alors fD est compris entre 1:0 et 1:02 independamment de la composition et des forces intermoleculaires.
D
168
DAB =
avec :
AB D
(C.2)
La relation de Neu eld et al. donne D en fonction de T = k T= : = A B + exp (C T ) + exp (E T ) + exp (G T ) D F H (T ) les coe cients intervenant dans cette relation prennent les valeurs :
D
DAB : coe cient de di usion binaire , cm2 :s?1 T : temperature en Kelvin P : pression en bar
(C.3)
"
12
? r
et AB sont donnees en fonction de et par les relation : A+ B ; = 1:18 Vb1=3 AB = 2 1=2 ; =k = 1:15 Tb AB = ( A : B )
(C.4) (C.5)
spherique.
DAB =
(C.6)
Pour chaque constituant, v est trouve en sommant les volumes de di usion atomiques.
169
(C.7)
avec :
(C.7) se reduit a :
d xi : gradient de fraction molaire de i dans la direction z dz Si un composant i di use dans un melange homogene, Ji ' 0. On a xj = cj =c et Eq. d xi = ? J X xj i dz c Dij j=1 j 6= i
i Dim = ? d xJ=d z i
(C.8)
Le coe cient de di usion binaire Dij est calcule soit par la correlation de Wilke et Lee C.2 soit par la correlation de Fuller et al. C.6.
170
Estimation du coe cient de di usion binaire dans les liquides o Le coe cient de di usion DAB du solute A dans un solvant B est donne par Wilke et Chang : 1=2 ?8 o DAB = 7:4 10 ( VM6B ) T (C.9) 0:
avec :
B A
: facteur d'association T : temperature, K o DAB est le coe cient de di usion mutuel du solute A a tres faible concentration dans le solvant B . Il est donne en cm2 :s?1 .
MB : masse moleculaire du solvant B , g:mol?1 B : viscosite du solvant B , cP VA : volume molaire du solute A, a sa temperature normale d'ebullition
loi de Vignes
(C.10)
Wilke et Chang modi ent la relation Eq. (C.9) pour prendre en compte la nature multicomposant du liquide 1=2 ?8 Do = 7:4 10 ( M ) T (C.11)
AM
avec :
M=
B xj
N X j =1
xj j Mj (j 6= A)
: viscosite du melange, cP : fraction molaire du composant j Cette relation est utilisee pour les melanges de liquides de plus de deux constituants.
C.2. Viscosite
171
C.2 Viscosite
La solution des equations de Lennard-Jones pour la viscosite donne : = 26:69 (M T ) 2
v
1=2
(C.12)
avec : : viscosite en P M : masse moleculaire, g:mol?1 v : integrale de collision pour la viscosite : diametre de collision. v est egale a l'unite si les molecules n'interagissent pas entre-elles, elle est de nie de la m^me maniere que D pour le coe cient de di usion, avec : e
100. avec
Tc = 1:2593 et k
relation de la forme : avec :
= 0:809 Vc1=3
(C.13)
pour de nir la temperature T en fonction de la temperature reduite Tr = T=Tc . Vc et Tc etant respectivement le volume et la temperature critiques du gaz. Il en resulte une = 40:785 Fc (M3 T ) 2=
1=2
Vc
(C.14)
Fc = 1 ? 0:2756 ! + 0:059035 4 + r
! est le facteur acentrique et , un facteur de correction pour les substances fortement polaires telles que les alcools ou les acides. Ces valeurs sont tabulees.
172
Methode de Wilke
xj
(C.15)
avec :
m i xi
: viscosite du melange : viscosite du constituant i : fraction malaire du constituant i 1 + ( i = j )1=2 (Mj =Mi )1=4 i;j = 8 (1 + Mi =Mj )]1=2
et
i2
On suppose que l'etat du liquide est sature a la pression donnee. l est donnee en centipoise et T est la temperature en Kelvin. Les coe cients A, B , C et D sont donnes dans des tables.
Les auteurs proposent une methode de calcul de viscosite de melange de liquide a basse temperature : N N N X XX xj;l xi;l Gi;j (C.17) ln l;m = xi;l ln l;i + 1 2 temperature et parfois de la composition du liquide.
Gi;j est un parametre d'interaction qui est une fonction des composants i et j, de la Gi;j =
i=1
i=j j =1 6
X
i
X
j
+W
173
W = ? 0:1188 (Ni ? Nj )
ou Ni est le nombre d'atomes de Carbone dans la molecule du constituant i et i i est la contribution des di erents groupes chimiques de la structure de i au parametre d'interaction Gi;j . Les valeurs i sont tabulees.
Cv
Cv =R
: conductivite thermique, w:cm?1 :K ?1 M : masse molaire, g:mol?1 : viscosite, poise Cv : chaleur speci que du gaz a volume constant, j:mol?1 :K ?1 R : constante des gaz, j:mol?1 :K ?1 est sans dimension, et depend de la temperature = 1 + f 0:215 + 0:28288 ? 1:061 + 0:26665 Z ] = 0:6366 + Z + 1:061 ]g avec : = (Cv =R)?3=2 = 0:7862 ? 0:7109 ! + 1:3168 !2 Z = 2:0 + 10:5 Tr2 est une correlation empirique obtenue pour les gaz non polaires. Z est un nombre qui represente le nombre de collisions necessaire pour echanger un quantum d'energie rotationnelle avec une energie de translation des molecules du gaz. (C.19)
174
non polaires, une tendance inverse est constatee et plus prononcee avec la di erence de masse molaire ou de taille des molecules des constituants. Wassiljewa prose une relation permettant de calculer la conductivite thermique du melange, analogue a celle utilisee pour la viscosite du melange gazeux :
m= N X xi N i=1 X j =1 i
xj Aij
(C.20)
avec :
m i xi
: conductivite thermique du menage gazeux : conductivite thermique de l'espece i : fraction molaire du constituant i
8 (1 + Mi =Mj )]1=2
tri = trj
1=2
une constante numerique proche de l'unite, 1:065. tr est la conductivite thermique pour une molecule mono-atomique, dont le rapport, pour deux composants est donne en fonction de la masse moleculaire et de la viscosite de chacun des composants :
tri trj
= i Mj j Mi
La conductivite thermique des liquides purs dont la masse molaire est comprise entre 50 et 250 g:mol?1 est donnee par Latini :
A (1 ? Tr ) l= 1=6 Tr
temperatures d'ebullition et critique du liquide. avec :
0:38
(C.21)
Tr est la temperature reduite et A une fonction qui depend de la masse molaire, des A A = M Tb Tc
(C.22)
175
: conductivite thermique du liquide, W:m?1 :K ?1 Tb : temperature d'ebullition (a 1 atm), K Tc : temperature critique, K M : masse molaire en g:mol?1 La relation (C.22) est une approximation de la valeur de A qui introduit une erreur signi cative dans l'estimation de la conductivite thermique du liquide pour les composants dont la masse molaire est en dehors de l'intervalle 50; 250]. Le parametre A du groupe auquel appartient le liquide. Groupe A Hydrocarbures satures 3:50 10?3 Composes aromatiques 3:46 10?3 Alcools 3:39 10?3
n n XX i=1 j =1
i j ij
(C.23)
ou ij est la moyenne geometrique choisie apres comparaison avec des valeurs experimentales et calculees de m , la conductivite thermique du melange.
ij i
=2
?1 + ?1 ?1 i j
est une fraction volumique super cielle du composant i, elle est donnee en fonction de la fraction molaire xi et le volume molaire Vi du liquide pur i :
i= N X
xi Vi xj Vj
j =1
Correlation de Pitzer
H v = 7:08 (1 ? T )0:354 + 10:95 ! (1 ? T )0:456 (C.24) r r R Tc R est la constante des gaz et H v est donnee en J:mol?1 . Cette relation est valide pour 0:6 < Tr 1:0.
176
Cp m =
N X i=1
Yi Cpi
(C.26)
(C.27)
avec : o
Cp : la chaleur speci que d'un gaz ideal a pression atmospherique CpL : la chaleur speci que du liquide en J:(mol:K )?1 .
x = 1 ? Tr et Pv est donnee en Bar. Les valeurs des coe cients A, B , C et D sont donnees dans des tables.
177
ZRA est le facteur de compressibilte du liquide, c'est une constante unique pour chaque composant. Elle est calculee en fonction du facteur acentrique ! : ZRA = 0:29056 ? 0:08775 !
(C.32)
Pc
RA
Vm = R
avec
Pci
(C.33)
ZRAm =
N X i=1
xi ZRAi
ZRAi est le facteur de compressibilite du constituant i de ni dans la relation C.31. Tr = T=Tcm est la temperature reduite du melange et Tcm, la temperature critique du
melange obtenue a partir de la loi de melange suivante :
Tcm =
avec
i
XX
i j
i j Tcij
x = Xi Vci
i
Tcij
? = (1 ? kij ) Tci Tcj 1=2 ? 8 Vci Vcj 1=2 1 ? kij = 3 Vci1=3 + Vcj 1=3
xi Vci
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