Chapitre 2 Psy Cog
Chapitre 2 Psy Cog
Chapitre 2 Psy Cog
— Le corps reçoit sans cesse des stimulations, mais elles ne sont pas toujours actualisées
(conscientisées):
1) soit en raison du niveau d’attention;
2) soit en raison de la faiblesse de l’intensité du stimulus.
— L’organisme enregistre quand même ces sensations même si l’individu n’y est pas attentif.
— Toute information qui atteint les sens est enregistrée dans la mémoire sensorielle.
mais avec le même sens, devrait être le même, peu importe la forme exacte des
messages.
—> Finalement, il semble que l’information soit gardée sous sa forme physique initiale.
—> La signification du message n’apparaît que lorsque l’individu prête attention à
l’information.
— L’information reste très peu de temps dans la mémoire sensorielle, de 1 à 4 secondes sans
se dégrader et sans le concours de l’attention.
— Si la source est déplacée assez rapidement, chaque point lumineux occupé dans l’espace
persiste pour un court laps de temps.
— Pour voir une trace lumineuse de 10 cm, il faut que le temps du parcours de 10 cm soit
inférieur à la durée de la trace sensorielle.
— En psychologie expérimentale, la MS est vue comme une représentation qui suit l’étape de
la sensation du stimulus et de durée très brève.
— Il y a une mémoire sensorielle pour chaque modalité sensorielle (vision, audition, goût,
olfaction, somesthésie).
— Les deux modalités les plus souvent abordées sont la vision et l’audition.
— DÉFINITION du RAPPORT COMPLET: rapporter toutes les lettres mémorisées après une
brève présentation (50 ms) d’un stimulus composé de lettres.
— Il faut donc procéder à des études plus poussées: Le rapport PARTIEL (p.36).
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— Même consigne que pour le rapport complet, mais le participant doit rapporter seulement
une partie des éléments présentés.
— FIG. 2.1 B: Le participant doit rapporter les lettres qui se trouvent sur la ligne qui
correspond à la hauteur du son (un INDICATEUR AUDITIF de fréquence élevée,
moyenne ou basse) qu’il entend après la présentation visuelle.
—> Il est important que l’indicateur utilisé dans les expériences de rapport partiel ne soit pas de
la même modalité sensorielle pour éviter l’effet de masquage par effacement ou par
intégration.
— Si le son est présenté immédiatement après le stimulus visuel, le participant peut nommer 3
des 4 lettres de la ligne.
En fait, il serait idéalement capable de rapporter 9 des 12 lettres.
— EXEMPLES:
— 3 lignes de 4 lettres sont présentées pendant 50 ms.
— Le participant peut rapporter 3 lettres d’une ligne correspondant à la hauteur du son.
— Puis un autre groupe de 12 lettres est présenté.
— Etc.
— À chaque présentation, le participant a donc une mémoire de 9 lettres puisqu’il ne
connaît pas préalablement la hauteur du son qui va suivre la présentation visuelle et qu’il
est capable de rapporter 3 lettres d’une ligne de 4.
— Donc 9/12 lettres sont enregistrées (75%).
— Pourquoi dans l’expérience de rapport complet le participant ne rapporte que 4 ou 5
lettres sur 12?
— Selon Sperling, dans la condition de rapport complet, la performance reflète les limites de
la durée de la mémoire sensorielle.
— En rapport partiel, le nombre d’éléments rappelés est très élevé, donc toute l’information
visuelle doit effectivement être enregistrée. Ceci reflèterait la limite de capacité de la MS.
— La limite du nombre d’éléments rapportés résulte du fait que le rapport des premiers
éléments interfère avec les éléments suivants, i.e. pendant que le participant rapporte les
premiers éléments, il ne peut traiter les autres qui s’effaceront.
— Dans le rapport partiel, l’attention dirigée permet d’augmenter les chances de rappel.
— CONCLUSION:
«Il existe donc une mémoire sensorielle visuelle».
— La capacité de cette mémoire dépasse largement ce qu’un simple rappel laisse croire (il
faudra faire d’autres expériences).
— Fig. 2.2: Nombre de lettres rappelées vs le délai entre le stimulus visuel et l’indicateur
auditif.
SELON SPERLING:
— Averbach et Coriell (1961) ont réalisé des expériences semblables à celles de Sperling avec
résultats semblables, ce qui confirme Sperling (pp.39-42).
— Au-delà de 200 ms, une augmentation du délai ne diminue presque plus la performance, car
l’individu n’utilise plus l’information en MS.
— La durée de l’icône (image) se situe donc entre 200 et 300 ms. En fait, il s’agit de 0 à 2
secondes en fonction du genre d’information visuelle.
— Dans la vie quotidienne c’est un mécanisme très utile qui permet d’éviter les fouillis
sensoriels par surimpression continuelle de l’information.
— Crowder (1978):
— étude des méthodes de répétition;
—> la technique de synchronie
pour étudier les caractéristiques de la mémoire sensorielle.
— Explication: Deux stimuli sont présentés successivement à l’intérieur d’un laps de temps
très court et cela donne l’impression d’un seul stimulus.
— Quel est l’intervalle minimum de temps nécessaire pour détecter la répétition d’une
information visuelle ou auditive?
SCHÉMA 2.2.
RÉSULTATS:
— Si intervalle de présentation des deux cercles est inférieur à 250-300 ms, le participant ne
voit qu’un seul cercle. Le premier cercle était encore disponible en MS lorsque le deuxième
apparaissait.
— Si intervalle est de plus de 250-300 ms, le participant dit voir 2 cercles de suite (successif et
distinct).
— À l’aide de mixages stéréophoniques (fig. 2.5), les stimuli sont présentés simultanément à
l’oreille droite, gauche et aux deux oreilles à la fois.
— Il existe donc une mémoire sensorielle auditive dont la durée est brève puisque pendant que
certains éléments sont rapportés, les autres se détériorent.
Le masque termine donc le traitement perceptuel de l’image auditive et cette image devrait
persister pour permettre le traitement préalable nécessaire à son identification.
— CONCLUSION: L’information auditive doit être disponible pendant au moins 250 ms pour
qu'elle soit effectivement traitée.
—> LA MÉMOIRE SENSORIELLE AUDITIVE MAINTIENT DONC L’INFORMATION
PENDANT AU MOINS 250 ms (C’EST LE MAXIMUM EN VISION).
— Anne TREISMAN (1964) dit que la mémoire échoïque a une durée de 2 secondes.
EXPÉRIENCE:
— Le participant doit répéter l’un des messages entendus (TÂCHE DE FILATURE) au fur et
à mesure que le message est présenté (Fig. 2.7, p.51).
— Le participant n’est attentif qu’à un des messages, donc il ne détecte pas la similitude.
— Quel délai minimum faut-il pour que le participant détecte la similitude des deux
messages?
— Si le délai est de 2 s ou moins, le participant détecte qu’il s’agit du même message répété
aux 2 oreilles.
— Par contre, dans l’expérience de Darwin, Turvey et Crowder, le délai de 4 s était nécessaire
pour que le rapport partiel soit comparable au rapport complet.
— Les sons sont présentés pendant une période de temps très brève. Pour permettre un
traitement de l’information, elle doit donc persister un certain temps.
— D’ailleurs, dans la vie quotidienne, l’information visuelle est disponible plus longtemps. Il
n’est donc pas nécessaire que l’image sensorielle visuelle soit aussi durable. En général,
l’information visuelle est disponible aussi longtemps que désiré.
— RÉSULTATS:
— EFFET DE PRIMAUTÉ: rappelle les premiers éléments;
— EFFET DE RÉCENCE: rappelle des derniers éléments.
— FIG. 2.8 (p.53) (Crowder et Morton, 1969): moins bon rappel des éléments du milieu.
Les derniers éléments de la liste ne subissent pas l’INTERFÉRENCE causée par du
matériel verbal présenté après ces éléments.
—> i.e.: les autres sons sont effacés par ceux qui suivent: MASQUAGE AUDITIF.
— Les derniers items auditifs restent dans la mémoire échoïque sans qu’aucune autre
information auditive ne vienne interférer.
— Si le stimulus auditif «GO» est remplacé par un stimulus visuel «GO», l’effet de récence
demeure (parce qu’il n’est pas dans la même modalité sensorielle).
— Pour qu’un message auditif soit retenu en mémoire, il faut attendre un certain temps avant
de le faire suivre d’un signal sonore.
— DEUX HYPOTHÈSES:
1) Dans la MS, l’information est brute, non transformée, identique aux sons qui ont été
transmis.
VS
2) L’information est déjà analysée au niveau de la signification en mémoire sensorielle.
— Les résultats des recherches montrent que l’information est entreposée sous forme brute
(Sperling, 1960).
— Dans ses expériences, Sperling (1960) avait montré la supériorité du rapport partiel sur le
rapport complet.
— La sélection s’effectue selon une caractéristique physique des stimuli, i.e. leur position.
— L’indicateur:
— un son aigu: le participant doit rapporter les lettres;
— un son grave: le participant doit rapporter les chiffres.
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— Si l’information est déjà catégorisée, identifiée en MS: la sélection devrait être aussi facile
dans le rapport partiel que dans l’expérience précédente (i.e., hauteur du son vs ligne à
mémoriser).
— Mais si l’information n’est pas identifiée: le participant devra effectuer ce traitement avant
de sélectionner ou rejeter chaque élément.
— RÉSULTATS:
1) Si les stimuli à rapporter doivent être identifiés pour être rapportés, alors les 2
performances (i.e., rapport partiel et rapport complet) sont semblables.
2) L’information en mémoire iconique n’est donc pas identifiée, catégorisée.
— Treisman et Rostron (1972) ont réalisé une expérience semblable en audition et les résultats
vont dans le même sens.
—> i.e.: la représentation en mémoire échoïque est proche de la dimension physique du
stimulus.
— Une reproduction exacte de la stimulation est donc conservée pendant une très courte
durée.