RG0192019

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KF/BZADS/AE

REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE


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COUR D’APPEL DE COMMERCE
D’ABIDJAN
---------------
RG N° 019/2019
-------- AUDIENCE PUBLIQUE ORDINAIRE
ARRÊT CONTRADICTOIRE
du 21/02/2019 DU JEUDI 21 FÉVRIER 2019
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1ÈRE CHAMBRE
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Affaire : La Cour d’Appel de Commerce d’Abidjan, en son audience
--- publique ordinaire du jeudi vingt et un février de l’an deux
MONSIEUR BICTOGO MOUMINI
(Maître Binta BAKAYOKO) mil dix-neuf tenue au siège de ladite Cour, à laquelle
siégeaient :
Contre

LA SOCIÉTÉ INTERNATIONAL Docteur KOMOIN François, Premier Président de la


TRADING COMPANY SARL DITE ITC Cour d’Appel de Commerce d’Abidjan ;
(Maître YAO Koffi)
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ARRÊT Madame BAÏ Z. A. Danielle épouse SAM, Messieurs
------------ SILUÉ Daoda, JEANSON Jean-Claude et
Contradictoire
--------- ATTOUNGBRÉ Gérard, Conseillers à la Cour,
Membres ;
En la forme

Déclare recevable l’appel interjeté par Avec l’assistance de Maître KOUTOU A. Gertrude
Monsieur BICTOGO Moumini contre épouse GNOU, Greffier ;
l'ordonnance RG N° 3939/2018 rendue le 24
décembre 2018 par la juridiction
présidentielle du Tribunal de commerce A rendu l’arrêt dont la teneur suit dans la cause ;
d’Abidjan ;

Au Fond ENTRE :

L’y dit bien fondé ;


MONSIEUR BICTOGO MOUMINI, né le 1er novembre
Infirme l’ordonnance querellée en toutes ses 1956 à Agboville, de nationalité ivoirienne, Directeur de
dispositions ; société, demeurant à Cocody Riviera Bonoumin, 17 BP 532
Abidjan 17 ;

Appelant,

Représenté et concluant par son conseil, le Cabinet de


Maître Binta BAKAYOKO, cabinet d’Avocats à la Cour
d’Appel d’Abidjan, sis à Abidjan Plateau, Avenue Chardy,
immeuble Chardy, 8ème étage, Porte B, 04 BP 2444 Abidjan
04, Téléphone : + (225) 20.22.34.17, Télécopie : + (225)
20.22.34.18, email. : [email protected] ;

D’UNE PART ;

1
Statuant à nouveau ;

Rejette la fin de non-recevoir soulevée par la


société International Trading Company Sarl ET ;
dite ITC tirée du défaut de qualité à agir de
Monsieur BICTOGO Moumini ;
LA SOCIÉTÉ INTERNATIONAL TRADING
Déclare recevable l’action de celui-ci ; COMPANY SARL DITE ITC, Société à Responsabilité
Limitée au capital de 2.000.000 de Francs CFA,
L’y dit bien fondé ;
immatriculée au Registre de Commerce et du Crédit
Déclare nulle la saisie des droits d’associés et Mobilier du Tribunal de Commerce d’Abidjan sous le
des valeurs mobilières pratiquée le 16 octobre
2018 entre les mains de la société Lagune numéro CI-ABj-2013-M.17929 le 11 novembre 2013, dont le
Exploration Afrique dite LEA au préjudice de siège social est situé à Abidjan Plateau, 17 BP 532 Abidjan
Monsieur BICTOGO Moumini ; 17, représentée par son gérant, Monsieur RIZZI
En ordonne la mainlevée ; GUISEPPE, de nationalité italienne, né le 17 février 1966 à
Abano Terme, Italie ;
Condamne la société ITC aux dépens de
l’instance ;
Intimée,

Représentée et concluant par son conseil, Maître YAO


Koffi, Avocat à la Cour d’Appel d’Abidjan, demeurant
Boulevard Latrille, entre le glacier les Oscars et la SODECI,
Immeuble « Les Pierres Claires », 04 BP 2825 Abidjan 04,
Téléphone : 22.42.66.72, Fax. : 22.42.66.86, Email :
meyak3aviso.ci ;

D’AUTRE PART ;

Sans que les présentes qualités puissent nuire ni


préjudicier en quoi que ce soit aux droits et intérêts
respectifs des parties en cause, mais au contraire et sous les
plus expresses réserves des faits et de droit ;

La juridiction présidentielle du Tribunal de Commerce


d’Abidjan statuant en la cause en matière d’exécution a
rendu le 24 décembre 2018, une ordonnance N° 3939/18
qui a déclaré irrecevable l’action de Monsieur BICTOGO
Moumini pour défaut de qualité pour agir et condamné
celui-ci aux dépens de l’instance ;

Par exploit du 04 janvier 2019 de Maître ASSEMIEN


Agaman, huissier de justice à Abidjan, Monsieur BICTOGO
Moumini a interjeté appel contre l’ordonnance susénoncée
et a assigné la société International Trading Company dite
ITC à comparaître le jeudi 17 janvier 2019 par devant la
Cour de ce siège pour s’entendre infirmer l’ordonnance ci-
dessus ;

2
Enrôlée sous le N° 19/19 du rôle général du greffe de la
Cour, l’affaire a été appelée et renvoyée au 24 janvier 2019
pour toutes les parties et retenue ;

À cette date, la cause a été mise en délibéré pour le 21


février 2019 ;

Advenue cette audience, la Cour a vidé son délibéré en


rendant l’arrêt suivant :

LA COUR

Vu les pièces du dossier ;

Ouï les parties en leurs demandes, fins et conclusions ;

Après en avoir délibéré conformément à la loi ;

FAITS, PROCÉDURE, PRÉTENTIONS ET MOYENS


DES PARTIES

Par exploit d’huissier en date du 04 janvier 2018,


comportant ajournement au 17 janvier 2018, Monsieur
BICTOGO Moumini, ayant pour conseil, le Cabinet Binta
BAKAYOKO, Avocat à la Cour, a relevé appel de
l'ordonnance RG N°3939/2018 rendue le 24 décembre
2018 par la juridiction présidentielle du Tribunal de
commerce d'Abidjan, laquelle a déclaré irrecevable son
action en nullité et mainlevée d’une saisie de droits
d’associés et valeurs mobilières ;

Des énonciations de l’ordonnance querellée et des pièces


du dossier, il ressort que suivant exploit d’huissier en date
du 21 novembre 2018, Monsieur BICTOGO Moumini a fait
servir assignation aux sociétés International Trading
Company Sarl dite ITC et Lagune Exploration Afrique dite
L.EA, d’avoir à comparaître devant le Président du
Tribunal de commerce d’Abidjan, statuant en matière
d’urgence pour s’entendre :

- constater que le procès-verbal de la saisie de droits


d’associés et valeurs mobilières pratiquée le 16
octobre 2018 viole les dispositions de l’article 237-3

3
de l’acte uniforme portant organisation des
procédures simplifiées de recouvrement et des voies
d’exécution ;

- constater que l’acte de dénonciation de la saisie des


droits d’associés et des valeurs mobilières du 30
octobre 2018 viole les dispositions de l’article 238 de
l’acte uniforme précité en ce qu’il est intervenu plus
de huit (08) jours après la saisie ;

- constater qu’il ne dispose d’aucun droit d’associé, ni


de valeurs mobilières dans le capital social de la
société LEA ;

- en conséquence, déclarer caduque la saisie de droits


d’associés et des valeurs mobilières querellée ;

- déclarer nuls le procès-verbal de saisie et l’exploit de


dénonciation de ladite saisie et en ordonner la
mainlevée ;

- condamner la société ITC aux dépens ;

Au soutien de son action, Monsieur BICTOGO Moumini a


exposé que la société ITC a fait pratiquer le 16 octobre 2018
entre les mains de la société LEA une saisie des droits
d’associés et des valeurs mobilières, dont elle prétend qu’il
est titulaire ;

Il a ajouté que ladite saisie lui a été dénoncée le 30 octobre


2018, soit après l’expiration du délai de huit (08) jours
prescrit par l’article 238 de l’acte uniforme portant
organisation des procédures simplifiées de recouvrement et
des voies d’exécution, de sorte que celle-ci est caduque ;

Il a relevé en outre que d’une part, le délai de contestation


contenu dans l’acte de dénonciation est erroné en ce qu’il y
est indiqué deux (2) jours en lieu et place du délai d’un
mois et d’autre part, l’acte de saisie n’énonce pas le titre
exécutoire en vertu duquel celle-ci a été pratiquée et
n’indique pas les noms, prénoms et qualités des personnes
ayant assisté à cette saisie ;

Poursuivant, il a soutenu que ladite saisie porte sur des


droits d’associés et valeurs mobilières qui ne sont pas sa
propriété ;

4
Il a expliqué en effet qu’il ne disposait que d’un mandat
d’administrateur au sein de la société LEA, et ce, en vertu
d’un contrat de travail, au demeurant rompu depuis le mois
de juin 2016 ;

En réplique, la société ITC a fait valoir qu’elle a effectué


plusieurs saisies dont les dernières les 23 et 24 octobre
2018 entre les mains de Messieurs BICTOGO Moumini et
CUMMING BRUNE, tous deux actionnaires de la société
LEA ;

Elle a relevé que ladite saisie a été dénoncée à Monsieur


BICTOGO Moumini dans le délai de huit jours prescrit par
l’article 238 de l’acte uniforme précité, et l’acte de
dénonciation précise bel et bien que les contestations
doivent être soulevées dans le délai d’un mois à compter de
sa signification ;

Elle a ajouté avoir fait mention du titre exécutoire en vertu


duquel elle a pratiqué la saisie en cause, à savoir la grosse
de l’arrêt contradictoire N° 24/COM/2018 du 12 janvier
2018 rendu par la Cour d’Appel d’Abidjan ;

Elle a en outre soutenu que contrairement aux prétentions


de Monsieur BICTOGO Moumini, il est bien précisé dans
les statuts de la société LEA que celui-ci agit en qualité de
premier actionnaire de cette société anonyme, dont il est
même le Président du Conseil d’Administration ;

En réaction à la production faite par Monsieur BICTOGO


Moumini du document intitulé « Cession d’actions de la
société Lagune Exploration Afrique dite (LEA) » daté du
03 avril 2018, la société ITC a fait observer que celui-ci
ayant cédé à la Sarl LIZETTA HOLDING, dont il est le
gérant, toutes ses actions sociales au sein de la société LEA,
il ne justifie plus d’aucune qualité pour solliciter la
mainlevée de la saisie pratiquée, étant une personne
physique ;

Pour statuer comme il l’a fait, le premier juge a estimé qu’il


ressort de la lecture du contrat de cession d’action produit
au dossier que depuis le 03 avril 2018, Monsieur BICTOGO
MOUMINI n’est plus propriétaire des actions détenues par
la société LEA et objet de la saisie des droits d’associés et
des valeurs mobilières querellées, qui sont désormais la
propriété de la société LIZETTA HOLDING, et qu’il s’en

5
induit que celui-ci ne justifie d’aucun titre pour intenter
l’action en nullité de cette saisie ;

En cause d’appel, Monsieur BICTOGO Moumini reproche


au premier juge d’avoir en se déterminant ainsi, violé les
dispositions de l’article 140 de l’acte uniforme portant
organisation des procédures simplifiées de recouvrement et
des voies d’exécution prévoyant que le débiteur peut
demander la nullité de la saisie portant sur un bien dont il
n'est pas propriétaire ;

Il soutient en effet que ces dispositions sont applicables à la


saisie des droits d’associés et des valeurs mobilières et que
la saisie entreprise encourt la nullité en ce que les titres
saisis ne sont plus sa propriété pour avoir été cédés à la
société LIZETTA HOLDING, antérieurement à ladite
saisie ;

Il relève en outre que la saisie querellée viole l'article 268


de l'acte uniforme précité au motif que dans l'exploit de
dénonciation du 30 octobre 2018, il n’est imparti qu’un
délai de deux (2) jours au lieu d’un délai d’un mois indiqué
par l’article précité au débiteur saisi pour élever des
contestations ;

Pour toutes ces raisons, il sollicite l’infirmation de


l’ordonnance querellée et que statuant à nouveau, la Cour
d’Appel de céans :

- déclare son action recevable ;

- prononce la nullité et la mainlevée de la saisie de


droits d'associés et valeurs mobilières du 16 octobre
2018 ;

- condamne la société ITC aux entiers dépens de


l'instance ;

En réplique, la société ITC conclut à la confirmation de


l’ordonnance querellée en faisant valoir que Monsieur
BICTOGO Moumini ayant cédé ses parts sociales dans la
société LEA à la société LIZETTA HOLDING, celui-ci n’a
donc aucune qualité à agir ;

Elle ajoute que l’article 140 de l’acte uniforme précité ne


saurait s’appliquer en l’espèce, puisque ladite cession s’est

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faite en violation des stipulations de l’article 11 des statuts
de la société LEA sur la transmission d’actions ;

SUR CE

En la forme

Sur le caractère de la décision

Considérant que les parties ont comparu et conclu ;

Qu’il y a lieu de statuer contradictoirement ;

Sur la recevabilité de l’appel

Considérant que l’appel de Monsieur BICTOGO Moumini a


été introduit conformément aux forme et délai prescrits par
la loi ;

Qu’il y a lieu de le déclarer recevable ;

Au fond

Sur le bien-fondé de l’appel

Sur la recevabilité de l’action

Considérant que Monsieur BICTOGO Moumini reproche


au premier juge d’avoir en déclarant son action irrecevable,
violé les dispositions de l’article 140 de l’acte uniforme
portant organisation des procédures simplifiées de
recouvrement et des voies d’exécution ;

Qu’il soutient en effet que cet article est également


applicable à la saisie des droits d’associés et des valeurs
mobilières et que la saisie entreprise encourt la nullité en
ce que les titres saisis ne sont plus sa propriété pour avoir
été cédés bien antérieurement à ladite saisie ;

Considérant que la société ITC conclut quant à elle à la


confirmation de l’ordonnance querellée en faisant valoir
que Monsieur BICTOGO ayant cédé ses parts sociales dans
la société LEA à la société Lizetta Holding, celui-ci n’a donc
aucune qualité à agir ;

7
Considérant que la qualité à agir suppose que la personne
physique ou morale qui intente l’action en justice justifie de
la possession d’un titre ou d’un droit particulier fondant
cette action ;

Considérant qu’aux termes de l’article 140 précité :

« Le débiteur peut demander la nullité de la saisie portant


sur un bien dont il n'est pas propriétaire. » ;

Que de plus, selon l’article 144 dudit acte uniforme, « La


nullité de la saisie pour un vice de forme ou de fond autre
que l'insaisissabilité des biens compris dans la saisie, peut
être demandée par le débiteur jusqu'à la vente des biens
saisis. » ;

Qu’il résulte de la lecture combinée de ces dispositions


communautaires que le débiteur saisi peut solliciter la
nullité de la saisie, lorsque le bien saisi ne lui appartient
pas ou pour vice de forme ou de fond de cette saisie ;

Considérant qu’en l’espèce, il n’est pas contesté que la


saisie en cause dont Monsieur BICTOGO Moumini sollicite
la nullité et la mainlevée, a été pratiquée à son encontre ;

Qu’ayant donc la qualité de débiteur saisi, c’est à tort que le


premier juge a déclaré son action irrecevable pour défaut
de qualité à agir ;

Qu’il convient d’infirmer l’ordonnance querellée en toutes


ses dispositions et statuant à nouveau, rejeter la fin de non-
recevoir soulevée par la société ITC et déclarer recevable
l’action de Monsieur BICTOGO Moumini ;

Sur le bien-fondé de l’action

Considérant que Monsieur BICTOGO Moumini sollicite la


nullité et la mainlevée de la saisie en cause au motif que
d’une part, les titres saisis ne sont plus sa propriété et
d’autre part, ladite saisie viole l'article 268 de l’acte
uniforme portant organisation des procédures simplifiées
de recouvrement et des voies d’exécution, en ce que dans
l'exploit de dénonciation du 30 octobre 2018, il n’est
imparti qu’un délai de deux (2) jours au lieu d’un mois
prescrit par l’article précité au débiteur saisi pour élever
des contestations ;

8
Considérant que l’intimée soutient pour sa part que l’article
140 de l’acte uniforme précité ne saurait s’appliquer en
l’espèce puisque ladite cession s’est faite en violation des
dispositions de l’article 11 des statuts de la société LEA sur
la transmission d’actions ;

Considérant qu’aux termes de cet article 140 qui est aussi


applicable en matière de saisie des droits d’associés et
valeurs mobilières : « Le débiteur peut demander la nullité
de la saisie portant sur un bien dont il n'est pas
propriétaire. » ;

Considérant qu’en l’espèce, il est constant ainsi qu’il résulte


du procès-verbal de saisie daté du 16 octobre 2018 produit
au dossier, que la saisie en cause a été pratiquée à
l’encontre de Monsieur BICTOGO Moumini, et porte sur
des droits d’associés et valeurs mobilières de la société
LEA ;

Considérant qu’il ressort de l’acte notarié de cession


d’actions produit au dossier que le 03 avril 2018 que celui-
ci a cédé ses actions dans ladite société à la société
LIZETTA HOLDING ;

Que de plus, bien que remettant en cause la régularité de


cette cession d’actions, l’intimée n’a à aucun moment
rapporté la preuve de ses allégations ;

Que la Cour constate ainsi qu’à la date du 16 octobre 2018,


Monsieur BICTOGO Moumini ne détenait plus la propriété
des droits d’associés et valeurs mobilières de la société LEA
qui ont été saisies ;

Que dans ces conditions, il convient conformément à


l’article 140 précité de déclarer nulle ladite saisie, sans qu’il
soit besoin d’examiner le second moyen de nullité soulevé
par l’appelant tendant à la même fin, et en ordonner la
mainlevée ;

Sur les dépens

Considérant que l’intimée succombant, il y a lieu de mettre


à sa charge les dépens de l’instance ;

9
PAR CES MOTIFS

Statuant publiquement, contradictoirement et en dernier


ressort ;
En la forme

Déclare recevable l’appel interjeté par Monsieur BICTOGO


Moumini contre l'ordonnance RG N° 3939/2018 rendue le
24 décembre 2018 par la juridiction présidentielle du
Tribunal de commerce d’Abidjan ;

Au Fond

L’y dit bien fondé ;

Infirme l’ordonnance querellée en toutes ses dispositions ;

Statuant à nouveau ;

Rejette la fin de non-recevoir soulevée par la société


International Trading Company Sarl dite ITC tirée du
défaut de qualité à agir de Monsieur BICTOGO Moumini ;

Déclare recevable l’action de celui-ci ;

L’y dit bien fondé ;

Déclare nulle la saisie des droits d’associés et des valeurs


mobilières pratiquée le 16 octobre 2018 entre les mains de
la société Lagune Exploration Afrique dite LEA au
préjudice de Monsieur BICTOGO Moumini ;

En ordonne la mainlevée ;

Condamne la société ITC aux dépens de l’instance ;

Ainsi fait, jugé et prononcé publiquement les jour, mois et


an que dessus.

ET ONT SIGNÉ LE PREMIER PRÉSIDENT ET LE


GREFFIER./.

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